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Le Marginal

Le Marginal est un film français rĂ©alisĂ© par Jacques Deray, sorti en 1983. Écrit par Deray et Jean Herman, et dialoguĂ© par Michel Audiard, il met en vedette Jean-Paul Belmondo dans le rĂ´le d'un commissaire de police prĂŞt Ă  tout pour coincer un trafiquant de drogue. Dès sa sortie, Le Marginal rencontre un grand succès populaire, avec 4 956 822 entrĂ©es[1].

Le Marginal
Description de l'image Le Marginal Logo.png.
RĂ©alisation Jacques Deray
Scénario Jacques Deray
Jean Herman
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux
Sociétés de production Cerito Films
Les Films Ariane
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Policier
Durée 100 minutes
Sortie 1983

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le commissaire Philippe Jordan (Jean-Paul Belmondo) est un flic aux méthodes expéditives. Encombrant tant pour ses supérieurs que pour ceux qu'il traque, en raison de méthodes souvent peu licites, il ne manque pas d'efficacité. Récemment muté à Marseille, il veut mettre hors d'état de nuire Sauveur Mecacci, un trafiquant de drogue et pédophile notoire, pour qui Jordan éprouve de la rancœur. Après une poursuite en hélicoptère, duquel il saute sur un bateau, il saisit deux cents kilos d'héroïne qu'il jette à la mer. Jordan est cependant saqué à la suite de la découverte du cadavre d'un indicateur dans son salon pour le faire tomber. Jordan se retrouve alors dans un commissariat de police parisien, un « placard à balais », où il fait équipe avec l'inspecteur Rojinski, l'un de ses amis dans le commissariat.

Jordan reste toujours fixé sur son objectif, coincer Mecacci, et ne néglige aucune piste pour obtenir des témoignages contre celui-ci. Il fréquente donc les lieux les plus mal famés de la capitale, se liant au passage avec Livia Dolores Maria, une prostituée qu'il défend contre ceux qui lui reprochent de parler à un flic. Il compte aussi sur de vieilles connaissances : Francis Pierron, patron d'une salle de boxe qui s'occupe aussi de machines à sous ; « Tonton », qu'il a mis à l'ombre, mais qui accepte de le renseigner à condition qu'il arrache sa fille au squat des Antillais. Ainsi Jordan arrive-t-il à « Freddy le chimiste », ancien complice de Mecacci. Contre une somme rondelette, Freddy accepte de témoigner, mais un des sbires de Mecacci l'élimine. Jordan rattrape le tueur, Marc Villa, qui ne dit rien. Mecacci fait ensuite abattre Francis car il a refusé sa « protection ». Jordan se venge en neutralisant les tueurs lors d'une course-poursuite en voiture.

Contacté par un certain Baldi, Jordan doit arriver jusqu'au caïd, mais il déjoue un piège en neutralisant les tireurs, qui tuent Baldi au passage. Avec l'arme de ce dernier, Jordan va à la rencontre de Mecacci et le tue. Plus tard, Rojinski annonce à Jordan l'assassinat de Mecacci. Celui-ci feint la surprise, se gardant bien de lui dire que c'est lui qui a éliminé l'impitoyable criminel.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Le Marginal marque les retrouvailles entre Jean-Paul Belmondo et le rĂ©alisateur Jacques Deray treize ans après Borsalino. Ils se retrouveront quatre ans plus tard pour Le Solitaire.
  • La scène de la poursuite entre les bandits qui roulent dans une Plymouth VolarĂ© 1976 et le commissaire Jordan dans sa Ford Mustang 1967 survitaminĂ©e se veut un hommage Ă  la scène de poursuite de Bullitt (sorti 15 ans plus tĂ´t) et Ă  Steve McQueen (mort trois ans plus tĂ´t). Elle a Ă©tĂ© tournĂ©e Ă  Aubervilliers mais aussi dans le 19e arrondissement, le long du bassin de la Villette et dans le 13e arrondissement sur le boulevard Auguste Blanqui, entre les stations de mĂ©tro Corvisart et Glacière. Deux Ford Mustang d'un vert rappelant, en plus foncĂ©, celui de la Mustang de Bullitt ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour la poursuite. L'une des deux Mustang a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par Joe Cote Ă  Villepinte. DotĂ©e de pneus plus larges et disposant d'environ 400 chevaux, elle a servi pour les plans fixes puis a Ă©tĂ© rachetĂ©e par un collectionneur. La deuxième Mustang, qui a Ă©tĂ© endommagĂ©e par Jordan lors de la poursuite, est une Mustang classique avec les pneus d'origine ; elle fut longtemps entreposĂ©e Ă  La FertĂ©-Alais dans le parking de RĂ©my Julienne avant d'ĂŞtre dĂ©truite, car endommagĂ©e durant la scène de la poursuite. Elle fut envoyĂ©e Ă  la ferraille Ă  la fin des annĂ©es 1990.
  • Le tournage s'est dĂ©roulĂ© d'avril Ă  [3].
  • Jacques David (ici dans le rĂ´le de Garnier, le supĂ©rieur du commissaire Jordan) avait dĂ©jĂ  tournĂ© aux cĂ´tĂ©s de Belmondo dans le film Le Corps de mon ennemi (1976) oĂą il tenait le rĂ´le de l'avocat gĂ©nĂ©ral.
  • La scène de la poursuite maritime prĂ©sentant une vedette des Douanes au large de Marseille a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec une vraie embarcation des Douanes. Il s'agit de la DF30, basĂ©e encore aujourd’hui Ă  son port d'attache Ă  Port-Vendres (66). Les douaniers en poste sur l'embarcation ont participĂ© aux scènes durant plusieurs jours, pour seulement quelques secondes de film finalement.
  • Le rĂ´le de Catherine, la fille de Tonton, avait Ă©tĂ© proposĂ© Ă  HĂ©lène Rollès qui refusa, car c'Ă©tait le rĂ´le d'une jeune fille droguĂ©e et prostituĂ©e, et qu'on devait voir ses seins[4]. Par un curieux hasard, le rĂ´le a Ă©tĂ© finalement attribuĂ© Ă  Lætitia Gabrielli, qui retrouvera justement HĂ©lène Rollès dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e HĂ©lène et les Garçons quelques annĂ©es plus tard.
  • Tonton qui confie sa fille, c'est clairement un clin d'Ĺ“il au film Les Tontons flingueurs, dans lequel Fernand Naudin (Lino Ventura) se voit confier la fille de Louis, dit « le Mexicain », vieil ami de ses annĂ©es de voyou, qu'il n'a pas revu depuis quinze ans. Michel Audiard est d'ailleurs dĂ©jĂ  dialoguiste de ce film sorti en 1963.
  • La reprĂ©sentation d'un attachĂ© culturel de l'ambassade turque comme un trafiquant de drogue a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un affront par les autoritĂ©s turques.
  • C'est le deuxième film après Le Professionnel, oĂą le nom de Michel Audiard n'est pas crĂ©ditĂ© au gĂ©nĂ©rique, la raison invoquĂ© par ce dernier, est que le rĂ©alisateur aurait modifiĂ© considĂ©rablement le scĂ©nario pour laisser plus de places aux scènes d'actions.

Accueil

Le film a Ă©tĂ© un succès, se classant en 3e position du box-office français 1983, totalisant 4 956 822 entrĂ©es.

Lors de sa première semaine d'exploitation Ă  Paris, le film totalisera 468 821 entrĂ©es, un record pour Jean-Paul Belmondo Ă  l'Ă©poque.

On peut dire qu’avec ce film Belmondo atteint son apogée commercial : le film dépassera le million de spectateurs sur Paris/périphérie en seulement cinq semaines, comme L’As des as sorti un an auparavant. Les films suivants de Jean Paul Belmondo marqueront une lente érosion ; chacun fera moins bien que le précédent, jusqu’à l’échec du Solitaire considéré comme le polar de trop par Belmondo lui-même.

Voitures du film

Notes et références

  1. « Le Marginal », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  2. « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
  3. « Tournage Du Film 'Le Marginal' Photos et images de collection - Getty Images », sur www.gettyimages.fr (consulté le )
  4. Télé 7 jours numéro 1684, du 5 au , page 100

Liens externes

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