AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Inglourious Basterds

Inglourious Basterds ou Le Commando des Bùtards au Québec est un film de guerre uchronique germano-américain écrit et réalisé par Quentin Tarantino, sorti en 2009.

Inglourious Basterds
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Logo du film
Titre québécois Le Commando des Bùtards
RĂ©alisation Quentin Tarantino
Scénario Quentin Tarantino
Acteurs principaux
Sociétés de production Universal Pictures
The Weinstein Company
A Band Apart
Zehnte Babelsberg
Visiona Romantica
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Guerre
Durée 153 minutes
159 minutes (director's cut)
Sortie 2009

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est présenté en compétition officielle lors du festival de Cannes 2009.

L'histoire se déroule en France, durant la Seconde Guerre mondiale, et narre la vengeance d'une jeune juive, Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent), dont la famille a été assassinée par les nazis, ainsi que les plans d'un commando de soldats juifs alliés menés par le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt), envoyés en Europe occupée pour éliminer le plus de nazis possible, qu'ils s'appliquent à scalper, avant de s'attaquer avec succÚs à leurs dirigeants.

Tarantino a commencé à écrire le scénario du film plus de dix ans avant sa sortie mais, ayant des difficultés à le finaliser, a réalisé Kill Bill et Boulevard de la mort avant d'achever ce projet de longue date. Le film, tourné en France et en Allemagne à la fin de l'année 2008, a été, en 2009, un succÚs commercial et critique, et a reçu de multiples récompenses, notamment pour l'acteur Christoph Waltz, qui a été honoré de nombreux prix pour son interprétation de l'officier SS Hans Landa.

Le titre du film est un hommage au titre anglophone d’Une poignĂ©e de salopards (The Inglorious Bastards, 1978), un film de guerre italien rĂ©alisĂ© par Enzo G. Castellari, qui s'inspirait lui-mĂȘme en partie des Douze salopards (1967). Le titre du film de Tarantino se distingue de l'original par deux fautes d'orthographe volontaires (Inglourious Basterds), lesquelles jouent Ă©galement sur les accents, qui sont un Ă©lĂ©ment de l'Ɠuvre.

Synopsis

Accroche

Dans la France occupĂ©e, Shosanna Dreyfus, une jeune juive française, assiste Ă  l’exĂ©cution de sa famille sous les ordres du colonel SS Hans Landa. Mais elle parvient Ă  s’échapper et s’enfuit Ă  Paris, oĂč elle se construit une nouvelle identitĂ©, devenant propriĂ©taire d’un cinĂ©ma de quartier.

Pendant ce temps, le lieutenant Aldo Raine recrute un petit groupe de soldats juifs amĂ©ricains pour terroriser les troupes d’occupation allemandes. TrĂšs vite connus sous le nom des « BĂątards », s'appliquant Ă  scalper leurs ennemis, Raine et ses hommes sont amenĂ©s Ă  faire Ă©quipe avec Bridget von Hammersmark, une actrice allemande qui est aussi agent double pour les services secrets britanniques, afin d’assassiner les principaux dirigeants du TroisiĂšme Reich, rĂ©unis pour la premiĂšre d’un film de propagande.

Résumé détaillé

Note : sauf mention contraire, les précisions citées ici sont issues du script officiel du film, disponible en ligne[1].

  • Chapitre un : Il Ă©tait une fois
 une France occupĂ©e par les Nazis[C 1] (Chapter 1: Once Upon a Time in Nazi-occupied France)

Pendant l'occupation de la France, en 1941, une voiture allemande s'approche d'une ferme appartenant Ă  Perrier Lapadite (Denis MĂ©nochet) et ses filles prĂšs de Nancy. Le colonel Hans Landa (Christoph Waltz) de la SS, surnommĂ© « Le Chasseur de Juifs » interroge alors le fermier Ă  propos de rumeurs faisant Ă©tat d'une famille de Juifs qui serait cachĂ©e dans les environs. AprĂšs avoir fait pression sur lui, Landa lui extorque l'aveu qu'il cache bien cette famille de Juifs chez lui, puis ordonne Ă  ses hommes de faire feu en direction du plancher sous lequel ils sont cachĂ©s. Toute la famille est assassinĂ©e, Ă  l'exception de la fille aĂźnĂ©e, Shosanna Dreyfus (MĂ©lanie Laurent), qui parvient Ă  s'enfuir sans que Landa la pourchasse, prĂ©tendant qu’elle mourra dans la nature mais lui crie qu'ils se reverront.

  • Chapitre 2 : Inglourious Basterds (Chapter 2: The Inglourious Basterds)

Au printemps 1944, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) du 1er dĂ©tachement du service spĂ©cial met sur pied un commando de huit soldats juifs-amĂ©ricains destinĂ©s Ă  ĂȘtre parachutĂ©s derriĂšre les lignes ennemies, afin de terroriser les soldats allemands. OpĂ©rant de maniĂšre furtive, ils prennent des groupes en embuscade et massacrent systĂ©matiquement les soldats de la Wehrmacht, sans oublier de les scalper. Ils sont connus sous le nom des « BĂątards » et ont pour politique de ne pas faire de prisonniers. Cependant, un soldat libĂ©rĂ© est reçu par Adolf Hitler (Martin Wuttke) et lui narre l'embuscade dans laquelle est tombĂ©e sa compagnie. Il raconte au FĂŒhrer le sauvage assassinat d'un sergent Ă  la batte de baseball par l'un des BĂątards, Donny Donowitz (Eli Roth), surnommĂ© l'« Ours juif », et la raison pour laquelle ils lui ont laissĂ© la vie sauve afin qu'il puisse tĂ©moigner auprĂšs de ses supĂ©rieurs, aprĂšs lui avoir gravĂ© au couteau une croix gammĂ©e sur le front, car il ne peut pas l'enlever contrairement Ă  son uniforme.

  • Chapitre 3 : Une soirĂ©e allemande Ă  Paris[C 2] (Chapter 3: A German Night in Paris)

En , Shosanna, sous l'identitĂ© d'Emmanuelle Mimieux, est devenue propriĂ©taire d'un cinĂ©ma Ă  Paris. Elle rencontre un soldat allemand fĂ©ru de cinĂ©ma nommĂ© Frederick Zoller (Daniel BrĂŒhl). Elle apprend plus tard qu'il est le tireur d'Ă©lite embusquĂ© dont les exploits militaires en Italie l'ont fait connaĂźtre et ont Ă©tĂ© mis en valeur dans un film de propagande nazi, La FiertĂ© de la Nation. Zoller, trĂšs attirĂ© par Shosanna, convainc le docteur Joseph Goebbels (Sylvester Groth) d'organiser la premiĂšre du film dans le cinĂ©ma de celle-ci. Shosanna rĂ©alise rapidement que la prĂ©sence de nombreux hauts dignitaires nazis lui donne une occasion de venger sa famille et elle dĂ©cide, avec l'aide de son amoureux noir Marcel (Jacky Ido), d'organiser l'incendie de son cinĂ©ma Ă  l'aide des nombreuses pellicules au nitrate, extrĂȘmement inflammables, qu'elle y stocke. Alors qu'elle est conduite de force devant Goebbels, Shosanna voit rĂ©apparaĂźtre le colonel Landa, affectĂ© Ă  la protection de la soirĂ©e, sans que l'on sache s'il l'a reconnue.

  • Chapitre 4 : Operation Kino (Chapter 4: Operation Kino)

Archie Hicox (Michael Fassbender), lieutenant de l'armĂ©e britannique, est convoquĂ© par le gĂ©nĂ©ral Ed Fenech (Mike Myers) afin de participer Ă  l’Operation Kino (« OpĂ©ration cinĂ©ma » en français), organisĂ©e par une espionne au service des Britanniques, la cĂ©lĂšbre actrice allemande Bridget von Hammersmark (Diane Kruger). L'opĂ©ration consiste Ă  Ă©liminer les nombreux dignitaires et gradĂ©s nazis rĂ©unis pour la premiĂšre de La FiertĂ© de la Nation Ă  Paris, en y infiltrant Hicox et deux des BĂątards se faisant passer pour des officiers de la Wehrmacht amis de von Hammersmark. Le rendez-vous de l'actrice et des trois espions, fixĂ© dans la taverne d'un petit village situĂ© Ă  quelques kilomĂštres de Paris, tourne mal en raison de la prĂ©sence fortuite d'un groupe de soldats allemands et du major Dieter Hellstrom (August Diehl), de la Gestapo, qui remarque l'Ă©trange accent et la façon toute britannique de commander Ă  boire de Hicox. Leur impasse mexicaine, puis leur affrontement, se soldent par la mort de toutes les personnes prĂ©sentes, Ă  l'exception de Bridget von Hammersmark, qui est blessĂ©e Ă  la jambe dans la fusillade et peut fuir, aidĂ©e par Raine. Lorsque celui-ci l'interroge, il apprend que Hitler a Ă©galement l'intention d'assister Ă  la premiĂšre et il dĂ©cide de remplacer les trois espions morts par lui-mĂȘme, Donny Donowitz et Omar Ulmer (Omar Doom), en se faisant passer pour des amis italiens de l'actrice. Landa enquĂȘte sur les lieux du massacre et retrouve une chaussure de femme et un autographe que Bridget von Hammersmark a signĂ© auparavant pour un soldat allemand. Il comprend ainsi qu'elle Ă©tait sur place.

  • Chapitre 5 : Vengeance en trĂšs gros plan[C 3] (Chapter 5: Revenge of the Giant Face)

Au cours de la premiĂšre, Landa fait essayer Ă  von Hammersmark la chaussure qu'il a trouvĂ©e et, l'ayant ainsi confondue, l'Ă©trangle. Il fait ensuite arrĂȘter Raine, ainsi qu'un des BĂątards, Smithson Utivich (B. J. Novak), alors que Donowitz et Ulmer ont dĂ©jĂ  pris place dans la salle, les chevilles cerclĂ©es d'explosifs. Il propose Ă  Raine de ne pas s'interposer dans leur projet d'attentat au cinĂ©ma et de se rendre en Ă©change de l'immunitĂ© et d'une retraite dorĂ©e aux États-Unis (sur l'Ăźle de Nantucket) ainsi que de la citoyennetĂ© amĂ©ricaine, le marchĂ© Ă©tant scellĂ© avec un officier de l'OSS (Harvey Keitel) via une radio.

Au cinĂ©ma, alors que le film est projetĂ©, Zoller s'Ă©clipse et rejoint Shosanna dans la cabine de projection. Celle-ci le repousse une nouvelle fois et alors, qu'il s'irrite de son attitude, lui tire dessus. Il parvient Ă  l'abattre Ă©galement, avant de mourir. À la quatriĂšme bobine, un film enregistrĂ© par Shosanna est projetĂ© Ă  l'Ă©cran, informant les personnes prĂ©sentes qu'elles vont ĂȘtre tuĂ©es par une Juive. Au mĂȘme moment, et aprĂšs avoir soigneusement condamnĂ© toutes les sorties, Marcel met le feu au tas de films au nitrate cachĂ©s derriĂšre l'Ă©cran, ce qui provoque l'embrasement du cinĂ©ma tout entier. Ulmer et Donowitz, s'Ă©tant Ă©chappĂ©s de la salle avant qu'elle ne soit fermĂ©e, accĂšdent Ă  la loge oĂč sont placĂ©s Hitler et Goebbels et les fusillent avant de tirer au hasard sur la foule paniquĂ©e, jusqu'Ă  ce que les dĂ©tonateurs placĂ©s dans leurs explosifs se dĂ©clenchent et soufflent l'ensemble du cinĂ©ma.

Landa et un opérateur radio conduisent Raine et Utivich jusqu'aux lignes américaines et, conformément à l'accord passé, se rendent. Utivich menotte Landa pendant que Raine abat l'autre homme, à l'indignation du colonel. Conformément à son refus déjà exprimé de voir un nazi quitter son uniforme, et ainsi masquer ses crimes, Raine lui grave avec son poignard une croix gammée sur le front.

Personnages

Les acteurs Brad Pitt et Eli Roth interprÚtent les deux principaux personnages américains du film, respectivement Aldo Raine, commandant des Bùtards, et son adjoint Donny Donowitz.

Les BĂątards (The Basterds)

  • Lieutenant Aldo Raine « Aldo l’Apache » (« Aldo the Apache »), interprĂ©tĂ© par Brad Pitt

Originaire du Tennessee, Aldo a un fort accent et un grand dĂ©bit de parole, et un physique de hillbilly des Appalaches, accentuĂ© par ses origines amĂ©rindiennes, d’oĂč son surnom d’« Aldo l’Apache ». ObsĂ©dĂ© par la vengeance et par la lutte contre le racisme[2], il commande le commando des Basterds, composĂ© de huit soldats juifs amĂ©ricains, avec pour mission de « tuer du nazi ». Lors de sa premiĂšre apparition dans le film, dans un subtil hommage au sketch de George Carlin, The Indian Sergeant, il ordonne Ă  ses hommes de lui rapporter 100 scalps nazis chacun. Le film n’y fait pas allusion, mais il porte au cou une cicatrice qui fait penser qu’il aurait survĂ©cu Ă  un lynchage.

Il est l’un des principaux personnages du film, dĂ©crit dans le script comme « un hors-la-loi volubile en roue libre[C 4] », dans la mĂȘme veine que Jules Winnfield (Samuel L. Jackson) dans Pulp Fiction[3]. Son nom fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'acteur Aldo Ray, un vĂ©tĂ©ran de la Seconde Guerre mondiale, dont la carriĂšre d'acteur lui a valu d'apparaĂźtre dans plusieurs films de guerre comme Le Cri de la victoire (1955) ou Qu'as-tu fait Ă  la guerre, papa ? (1966), ainsi qu'Ă  Charles Rane, un personnage du film LĂ©gitime Violence (1977)[4]. Bien qu'il soit le chef du groupe, il est le seul non-Juif, qui veut « transformer l'antinazisme en guerre sainte[2] ».

  • Sergent Donny Donowitz « L’Ours Juif » (« The Bear Jew »), interprĂ©tĂ© par Eli Roth

Adjoint du lieutenant Raine, Donowitz est un homme immense originaire de Boston, « chasseur de nazis Ă  la batte de baseball[C 5] », surnommĂ© par les nazis « L’Ours Juif »[5], et tellement craint que certains d'entre eux l'assimilent Ă  un golem vengeur invoquĂ© par les Juifs. Tarantino a confirmĂ© que le sergent Donowitz Ă©tait le pĂšre du personnage du producteur Lee Donowitz, qui apparaĂźt dans True Romance[6].

Psychopathe taciturne d’origine allemande, spĂ©cialiste du couteau, Feldwebel (adjudant) de la Wehrmacht, il a assassinĂ© treize officiers de la Waffen SS. AttrapĂ© et torturĂ© par la Gestapo, il est envoyĂ© Ă  Berlin pour servir d’exemple. Mais les BĂątards organisent son Ă©vasion et l’incorporent dans leurs rangs. Son nom fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’acteur de sĂ©ries B mexicain des annĂ©es 1970, Hugo Stiglitz[7]. Il est, avec Wilhelm Wicki, le seul germanophone du commando.

Juif austro-allemand[8], il a Ă©migrĂ© aux États-Unis avant les persĂ©cutions, et s'est engagĂ© dans l'armĂ©e amĂ©ricaine. Il fait office de traducteur lors des interrogatoires menĂ©s par Aldo. Le nom Wilhelm Wicki est un mĂ©lange entre les noms des rĂ©alisateurs Georg Wilhelm Pabst et Bernhard Wicki.

  • Les autres BĂątards
    • Soldat Smithson Utivich « Le Minus » (« The Little Man »), interprĂ©tĂ© par B. J. Novak
    • Soldat Omar Ulmer, interprĂ©tĂ© par Omar Doom
    • Soldat Gerold Hirschberg, interprĂ©tĂ© par Samm Levine
    • Soldat Andy Kagan, interprĂ©tĂ© par Paul Rust
    • Soldat Michael Zimmerman, interprĂ©tĂ© par Michael Bacall
    • Soldat Simon Sakowitz, interprĂ©tĂ© par Carlos Fidel

Lieutenant Archie Hicox, interprété par Michael Fassbender

Critique de films avant le dĂ©but de la guerre pour le magazine CinĂ©ma et cinĂ©astes (Films and Filmmakers), il est un Ă©lĂ©gant et beau lieutenant de l'armĂ©e britannique, dĂ©crit dans le script en ces termes : « Hicox entre, on dirait George Sanders jeune »[2]. Il parle parfaitement allemand, mais se trahira Ă  cause de son accent et de sa façon d'indiquer de la main le chiffre trois (Ă  l'anglo-saxonne et non Ă  l'allemande). C'est l'un des principaux protagonistes du film, bien qu'il ne soit prĂ©sentĂ© qu'au milieu du film et uniquement au cours du chapitre 4 : Operation Kino. Tarantino explique que « sans qu’il en soit la transposition exacte, il peut faire penser Ă  Graham Greene : l'homme dĂ©buta comme critique avant de s’engager dans les commandos[2] - [N 1]. »

Quentin Tarantino a dévoilé en interview que ce personnage est un descendant d'Oswaldo Mobray (en réalité English Pete Hicox), joué par Tim Roth dans Les Huit Salopards[9].

L'acteur germano-irlandais Michael Fassbender, interprÚte du lieutenant Archie Hicox, et la Française Mélanie Laurent, interprÚte de Shosanna, au Festival de Cannes 2009.

Général Edward Fenech, interprété par Mike Myers

Esprit supĂ©rieur lĂ©gendaire de l'Ă©tat-major britannique, il organise un complot pour l'assassinat de l'Ă©tat-major nazi[10]. À l’opposĂ© du lieutenant Hicox, il est dĂ©crit par Tarantino comme un George Sanders vieux[2]. Le nom du personnage, Ed Fenech, est un hommage Ă  l’actrice franco-italienne Edwige Fenech[11]. Il prend ses ordres du Premier ministre Winston Churchill, interprĂ©tĂ© par Rod Taylor.

Les Français

Une jeune Française juive en cavale. Seule survivante du massacre de sa famille alors que celle-ci Ă©tait cachĂ©e sous le plancher d’une maison de fermier, elle Ă©migre Ă  Paris et devient gĂ©rante d’un cinĂ©ma sous le nom d’Emmanuelle Mimieux. Pour crĂ©er le personnage, Tarantino s'est inspirĂ© de celui de l'espionne interprĂ©tĂ©e par Dita Parlo dans Salonique, nid d'espions (1937), alors que son nom renvoie Ă  l'actrice qui avait jouĂ© dans l’un des films prĂ©fĂ©rĂ© de Tarantino, Le Dernier Train du Katanga, Yvette Mimieux[11]. Il estime que « Shosanna a toujours Ă©tĂ© un personnage principal[C 6] » au cours du film[12]. Tarantino avait au dĂ©part l’idĂ©e d’en faire une « Jeanne d’Arc juive » : « Elle Ă©tait bien plus bad ass, elle balançait des cocktails Molotov et tirait Ă  la carabine sur les camions nazis, elle s’échappait par les toits. Finalement j’ai transfĂ©rĂ© ce personnage sur la MariĂ©e de Kill Bill [
]. J’ai fait de Shosanna un personnage plus rĂ©aliste. C’est une survivante, pas une bad ass[2]. » Pour la prĂ©parer Ă  son rĂŽle, Tarantino l'a fait travailler comme projectionniste au New Beverly Cinema de Los Angeles[4].

  • Marcel, interprĂ©tĂ© par Jacky Ido, joue le fiancĂ© noir de Shosanna, projectionniste dans son cinĂ©ma, qui accepte par amour pour elle de l'aider dans son projet d'attentat lors de la premiĂšre du film.
  • Perrier LaPadite, interprĂ©tĂ© par Denis MĂ©nochet joue un fermier dans la campagne française ; il cache une famille de Juifs sous le plancher de son habitation.

Les Allemands et les nazis

Les acteurs allemands Christoph Waltz, interprĂšte du colonel SS Hans Landa, et Daniel BrĂŒhl, interprĂšte de Fredrick Zoller, Ă©galement en 2009.
L'actrice Diane Kruger, interprĂšte de Bridget von Hammersmark, au Festival de Cannes 2009.

Colonel SS (StandartenfĂŒhrer) Hans Landa « Le Chasseur de Juifs » (« The Jew Hunter »), interprĂ©tĂ© par Christoph Waltz

Officier du service de renseignements (SD) de la SS, Hans Landa est un homme cultivĂ©, subtil et polyglotte, maniant avec aisance l’anglais, le français et l’italien en plus de l’allemand. EnvoyĂ© en France, il est rapidement surnommĂ© « Le Chasseur de Juifs » en raison de son habiletĂ© Ă  localiser les Juifs cachĂ©s. Gentleman, il mĂšne ses interrogatoires autour d’une table, et, sur un ton badin et poli, il parvient Ă  transformer une conversation en cul-de-sac ne laissant d'autre choix Ă  ses victimes que d’avouer.

Landa est le personnage principal du film, qualifiĂ© de hĂ©ros par Tarantino lorsqu’il explique : « Le film montre qu’à la fin, l’Histoire retiendra que le hĂ©ros de cette aventure, c’est Hans Landa - c’est son plan, il en est le hĂ©ros, il recevra la mĂ©daille d'honneur du congrĂšs, etc. Mais l’Histoire ne dira rien de Shosanna[2]. »

Bridget von Hammersmark, interprétée par Diane Kruger

Star de cinĂ©ma populaire en Allemagne et espionne pour les Britanniques, elle est Ă  l’origine de l’OpĂ©ration Kino.

Caporal (Gefreiter) Fredrick Zoller, interprĂ©tĂ© par Daniel BrĂŒhl

Jeune hĂ©ros de guerre arrogant de la Wehrmacht, devenu cĂ©lĂšbre en Allemagne pour ses faits d’armes : il a tuĂ© prĂšs de 300 soldats ennemis Ă  lui seul alors qu’il Ă©tait retranchĂ© au sommet d’un clocher dans une petite ville d’Italie. Joseph Goebbels, ministre de la propagande et second personnage le plus influent du TroisiĂšme Reich, voit l’avantage qu’il pourrait tirer d’une telle histoire pour sa mission de propagande, et il rĂ©alise un film sur le nouveau hĂ©ros allemand, La FiertĂ© de la Nation (Stolz der Nation)[13]. Zoller pourrait ĂȘtre l’analogue allemand du hĂ©ros amĂ©ricain de la Seconde Guerre mondiale Audie Murphy, pour les similitudes dans les faits d'armes et dans le fait qu’un film a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur leurs exploits (L'Enfer des hommes pour Murphy).

Major (SturmbannfĂŒhrer) Dieter Hellstrom, interprĂ©tĂ© par August Diehl

Officier en uniforme de la Gestapo, il se trouve dans la taverne choisie par Bridget von Hammersmark comme point de rendez-vous avec les Bùtards germanophones. Il est particuliÚrement entraßné à reconnaßtre les accents.

Personnages réels

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Source : VF[17] - [18])

Production

GenÚse et développement

Quentin Tarantino
Quentin Tarantino, réalisateur et scénariste du film.

Quentin Tarantino a Ă©crit le scĂ©nario d’Inglourious Basterds avec l'idĂ©e de rĂ©aliser, plus de dix ans avant sa sortie, un western spaghetti se dĂ©roulant pendant la Seconde Guerre mondiale[19]. En effet, selon les dires d'Uma Thurman, il aurait commencĂ© Ă  l'Ă©crire aprĂšs le tournage de Pulp Fiction, juste avant de rĂ©aliser Jackie Brown[20]. ConsidĂ©rĂ© par Tarantino comme son chef-d’Ɠuvre, « la meilleure chose que j'aie jamais Ă©crite[C 7] - [21] », le script met en scĂšne son « film d'une bande de gars en mission[C 8] », comme Les Douze Salopards (The Dirty Dozen), Quand les aigles attaquent (Where Eagles Dare) et Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone)[22], qu'il cite comme faisant partie de ses sources d'inspiration[2].

Quentin Tarantino dĂ©clare que l'Ă©criture du scĂ©nario lui a pris deux ans, mais que le volume du rĂ©cit devenait trop important : « j'ai donc Ă©crit une autre histoire avec les mĂȘmes personnages, sur les mĂȘmes thĂšmes[2] ». Cependant, le nouveau scĂ©nario n'avait toujours pas de fin[23] et il dĂ©cide de rĂ©aliser d'abord Kill Bill, dont les deux parties sont sorties respectivement en 2003 et 2004[24]. AprĂšs la sortie de ces films, Tarantino s'intĂ©resse Ă  nouveau Ă  son scĂ©nario et Ă  l'idĂ©e d'en faire une mini-sĂ©rie, mais abandonne rapidement cette option pour revenir Ă  un long mĂ©trage mĂ©langeant deux intrigues : un groupe de Juifs amĂ©ricains dĂ©terminĂ©s Ă  Ă©liminer le plus de Nazis possible et une jeune femme juive voulant venger la mort de sa famille[C 9] - [25]. Il prĂ©voit de commencer la production du film en 2005, mais elle est retardĂ©e pour des raisons d'emploi du temps, notamment sa participation au projet du diptyque Grindhouse avec Robert Rodriguez, pour lequel il rĂ©alise Boulevard de la mort (Death Proof) en 2007[26].

DĂ©but 2008, certaines sources parlent d'un film en deux parties[27], alors que Tarantino annonce un pitch sensiblement diffĂ©rent du scĂ©nario final, prĂ©sentĂ© comme un remake d’Une poignĂ©e de salopards (Quel maledetto treno blindato) : « de dangereux criminels s'Ă©vadent lorsque des Nazis attaquent le convoi dans lequel ils Ă©taient transportĂ©s. Ils dĂ©cident de s'Ă©chapper vers la Suisse et doivent combattre les AlliĂ©s et les Nazis pour arriver Ă  bon port[27] ». Finalement, au cours de l'Ă©tĂ© de la mĂȘme annĂ©e, il achĂšve ce qui sera la version dĂ©finitive de son scĂ©nario[28], dĂ©coupĂ©e en cinq chapitres, chacun ayant son propre « look » et dont le ton est chaque fois diffĂ©rent[29].

« Avec des soldats amĂ©ricains, des paysans français et la RĂ©sistance française et les troupes allemandes d'occupation dans une sorte de no man's land, cela va ĂȘtre mon western spaghetti, mais avec l’iconographie de la Seconde Guerre mondiale[C 10]. »

— Quentin Tarantino[19]

La forme du film est uchronique[30] - [31], c'est « une fable sur le thÚme du cinéma qui a le pouvoir de modifier le cours de l'Histoire »[32]. Le chef maquilleur, Greg Nicotero, explique que « l'idée de départ est contenue dans les premiÚres lignes du script : « Il était une fois dans la France occupée... », il s'agit d'une fable, une fable racontée à la maniÚre de Quentin Tarantino. C'est une fable qui vous entraßne le long d'un chemin tout à fait unique dÚs les premiÚres scÚnes[29]. »

Le film s'appelait Ă  l'origine Inglorious Bastards, mais le titre est changĂ© quelques jours avant le dĂ©but du tournage en Inglourious Basterds, pour le diffĂ©rencier du titre anglophone d’Une poignĂ©e de salopards, The Inglorious Bastards[20], un film de guerre italien sorti en 1978[33] rĂ©alisĂ© par Enzo G. Castellari et avec Bo Svenson, qui font tous les deux une apparition dans Inglourious Basterds en hommage au film italien[34]. Si le film de Tarantino a Ă©tĂ©, par erreur, annoncĂ© comme un remake de celui de Castellari[35], les deux longs-mĂ©trages ont des scĂ©narios trĂšs dissemblables[36].

À propos de l'orthographe du titre, Tarantino indique simplement que la prononciation anglophone (amĂ©ricaine) du mot Bastards (« bĂątards » et « salauds » en français) ressemble plus Ă  Basterds : /ˈbĂŠstɝd/[12]. Il ne commente pas la faute dans le mot Inglourious (littĂ©ralement « peu glorieux »), correctement orthographiĂ© Inglorious[12], se contentant de rĂ©pondre que c'est une « prononciation Ă  la Quentin Tarantino[C 11] - [37] », avec une « touche Basquiat-esque[37]. »

Le scénario terminé est finalement donné à son producteur Lawrence Bender le . Le tournage du film débute le en Allemagne, soit seulement 14 semaines aprÚs le « jour de la publication » (jour de diffusion du scénario final), impliquant une préproduction étonnamment rapide pour un film de cette ampleur[29] - [38], et il s'achÚve fin décembre en France.

Choix des interprĂštes

Eli Roth, MĂ©lanie Laurent et Lawrence Bender
Eli Roth, MĂ©lanie Laurent et Lawrence Bender (producteur) Ă  la premiĂšre du film en .

De nombreuses rumeurs prĂ©cĂ©dant la production du film Ă©voquent la participation de Sylvester Stallone dans le rĂŽle d'Aldo Raine, Bruce Willis dans le rĂŽle de Donny Donowitz, Tim Roth[27] dans le rĂŽle du colonel Hans Landa, Michael Madsen dans le rĂŽle d'un personnage non-inclus dans la version dĂ©finitive du scĂ©nario nommĂ© Babe Buchinsky[39], ou encore Arnold Schwarzenegger dans le rĂŽle d'Hugo Stiglitz. Eddie Murphy, Paul Walker, Johnny Depp, John Travolta, Fred Williamson, Mickey Rourke, John Jarratt et Christopher Walken Ă©taient selon cette mĂȘme rumeur eux aussi envisagĂ©s pour des rĂŽles.

AprĂšs l'abandon de Tim Roth[27] pour le rĂŽle du colonel Hans Landa, Tarantino envisage d'offrir le rĂŽle Ă  Leonardo DiCaprio[40], mais il prĂ©fĂšre engager un acteur germanophone pour ce personnage. Il choisit l'acteur autrichien Christoph Waltz, alors inconnu du grand public : « J’ai dit Ă  mes producteurs que j’avais peut-ĂȘtre Ă©crit un rĂŽle injouable. J’ai dit que je ne voulais pas faire ce film si je ne trouvais pas le parfait Landa, je prĂ©fĂ©rais publier le scĂ©nario, que faire un film oĂč le personnage serait moins bon que sur le papier. Quand Christoph est arrivĂ© et a auditionnĂ© le lendemain, il m’a rendu mon film[C 12] - [41] ! »

Pour le rĂŽle d'Aldo Raine, Tarantino pense d'emblĂ©e Ă  Brad Pitt[37], qui a rapidement acceptĂ© d'intĂ©grer la distribution du film ; Pitt et Tarantino souhaitaient travailler ensemble depuis longtemps, et attendaient le bon projet[42]. Le rĂŽle de Donny Donnowitz, l'« Ours juif », interprĂ©tĂ© par Eli Roth, est initialement attribuĂ© Ă  Adam Sandler, approchĂ© par Tarantino avant de dĂ©cliner l'offre en raison du tournage du film Funny People en 2009[43]. Roth a dĂ©jĂ  travaillĂ© avec Tarantino en rĂ©alisant la fausse bande-annonce Thanksgiving pour le projet Grindhouse de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez[44]. Tarantino, Ă  son tour, a produit ses films Hostel et Hostel, chapitre II. L’acteur-rĂ©alisateur Eli Roth a de plus rĂ©alisĂ© le film dans le film, La FiertĂ© de la Nation (Stolz der Nation en allemand, Nation’s Pride en anglais), qui met en scĂšne Frederick Zoller, le personnage incarnĂ© par Daniel BrĂŒhl[45]. Ce mini-film a nĂ©cessitĂ© 300 figurants et 3 jours de tournage et sur les 5 minutes 30 qu'il dure, seules quelques bribes apparaissent dans Inglourious Basterds[46].

Le personnage du soldat Omar Ulmer est interprĂ©tĂ© par Omar Doom, ami de Tarantino depuis 1998, qui l'a toujours encouragĂ© Ă  devenir acteur[47], et l'a appelĂ© deux semaines avant le dĂ©but du tournage pour qu'il auditionne pour le rĂŽle[48]. Parmi les autres membres des BĂątards, Gerold Hirschberg (Samm Levine) devait initialement ĂȘtre interprĂ©tĂ© par l’acteur amĂ©ricain David Krumholtz[49] et le personnage d'Andy Kagan (Paul Rust) a Ă©tĂ© ajoutĂ© aprĂšs que Tarantino a rencontrĂ© Rust[50]. Til Schweiger et Gedeon Burkhard interprĂštent respectivement les rĂŽles des deux seuls BĂątards germanophones, Hugo Stiglitz et Wilhelm Wicki, et l'acteur et scĂ©nariste de The Office, B. J. Novak intĂšgre le casting des BĂątards en [51].

Simon Pegg doit à l'origine tenir le rÎle du lieutenant britannique Archie Hicox, mais décline en raison d'un emploi du temps surchargé, notamment par sa participation à l'adaptation des aventures de Tintin par Steven Spielberg[52]. Tim Roth est de nouveau pressenti pour le rÎle, c'est finalement Michael Fassbender qui incarnera Hicox[53]. Tarantino approche sans succÚs l'actrice Nastassja Kinski pour le rÎle de Bridget von Hammersmark, allant jusqu'à se déplacer en Allemagne pour la rencontrer[54]. Il engage finalement Diane Kruger[55].

Rod Taylor, qui était officiellement en retraite de sa carriÚre d'acteur, accepte d'apparaßtre dans le film pour une scÚne lorsque Tarantino lui offre le rÎle de Winston Churchill[56]. Taylor a d'abord proposé d'engager Albert Finney à sa place, mais consent à participer en raison de ce qu'il appelle la « passion » de Tarantino[56]. Mike Myers, interprÚte du général Ed Fenech, est un fan de Tarantino, et a proposé ses services, notamment en raison du fait que ses parents faisaient partie des forces armées britanniques[57]. Myers a utilisé une version de la Received Pronunciation pour exprimer le dialecte d'un officier, et a adopté l'attitude d'un homme qui « en a marre de cette guerre et qui pense que si le lieutenant Hicox peut la terminer, tant mieux parce que le pays est en ruines »[C 13] - [58].

Avant de revenir Ă  Denis MĂ©nochet, le rĂŽle du paysan français Perrier LaPadite a Ă©tĂ© proposĂ© Ă  d'autres d'acteurs français. Jean Reno a notamment refusĂ©, expliquant : « Les rĂŽles de gros dĂ©gueulasse, non merci ! Le rĂŽle du Français qui donne une famille juive dans l'ouverture [du film]. Ça ne m'intĂ©resse pas du tout la caricature amĂ©ricaine du Français pourri. C'Ă©tait trop manichĂ©en. J'ai dit non » ; il dĂ©clare mĂȘme que le rĂ©alisateur aurait « proposĂ© le rĂŽle Ă  la moitiĂ© de Paris »[59]. Vincent Lindon l'a lui aussi refusĂ© : « C’était un rĂŽle pour le dĂ©but du film qui durait un quart d’heure, vingt minutes, qui Ă©tait plutĂŽt bien mais en mĂȘme temps il y avait un film de StĂ©phane BrizĂ© qui s’appelait Mademoiselle Chambon qui se tournait aux mĂȘmes dates. J’aurais pu faire des pieds et des mains pour que StĂ©phane BrizĂ© dĂ©cale son film mais je prĂ©fĂšre ĂȘtre le roi dans mon royaume qu’un Français dans un film amĂ©ricain considĂ©rĂ© Ă  sa valeur de Français, c’est-Ă -dire pour un rĂŽle de paysan. [....] Souvent, les AmĂ©ricains ont une façon de filmer et de voir les paysans français un peu bizarre, avec une 4L ou une 2 CV fourgonnette, une cigarette derriĂšre l’oreille. Si je devais aller un jour aller aux États-Unis, je prĂ©fĂšre qu’on m’appelle parce que c’est moi qu’ils veulent spĂ©cifiquement mĂȘme pour un petit rĂŽle que faire un rĂŽle de Français dans un film amĂ©ricain[60]. »

Enzo G. Castellari
Enzo G. Castellari, rĂ©alisateur d’Une poignĂ©e de salopards, en train de signer une affiche du film en 2009.

Plusieurs acteurs font des camĂ©os dans le film. Enzo G. Castellari apparaĂźt briĂšvement dans le rĂŽle d'un officier nazi, alors qu'il avait dĂ©jĂ  fait un camĂ©o dans son propre film intitulĂ© Inglorious Bastards en anglais (Une poignĂ©e de salopards ou Quel maledetto treno blindato en version originale), mais il Ă©tait alors dans la SS et avait un rang diffĂ©rent, alors qu'il est gĂ©nĂ©ral dans la Wehrmacht dans le film[61]. Bo Svenson, acteur principal du film de Castellari, est briĂšvement aperçu dans le rĂŽle d'un colonel amĂ©ricain dans le « film dans le film » La FiertĂ© de la Nation[62]. Quentin Tarantino apparaĂźt Ă©galement plusieurs fois dans le film : il est le premier nazi scalpĂ© par les BĂątards ; dans le film dans le film, Stolz der Nation, on peut l'entendre dire « Il faut dĂ©truire cette tour[C 14] - [49] ! » ; et ce sont ses mains qui Ă©tranglent Bridget von Hammersmark Ă  la place du colonel Landa[63]. Enfin, les acteurs Samuel L. Jackson et Harvey Keitel, ayant participĂ© Ă  plusieurs films de Tarantino, peuvent ĂȘtre entendus, le premier Ă©tant le narrateur, et le second un officier amĂ©ricain de l'Office of Strategic Services avec qui Landa nĂ©gocie sa reddition[64].

Certains personnages ont Ă©tĂ© coupĂ©s au montage. Le premier est celui de Mrs. Himmelstein (interprĂ©tĂ©e par Cloris Leachman), une vieille femme juive habitant Ă  Boston qui boit le thĂ© avec Donny Donowitz, Ă  qui elle signe la batte de baseball[65]. Tarantino a dit qu'il utiliserait peut-ĂȘtre les images dans une Ă©ventuelle prĂ©quelle. Le second est le personnage d'Ada Mimieux, interprĂ©tĂ©e par Maggie Cheung[66]. Femme d'une grande beautĂ©, elle est la propriĂ©taire d'un cinĂ©ma parisien, le Gamaar. Pour la prĂ©sentation du film au Festival de Cannes 2009, Tarantino a coupĂ© les scĂšnes oĂč apparaissait Cheung[67] en raison de sa durĂ©e (le film prĂ©sentĂ© dure alors 2 h 28). De plus, certaines sources expliquent qu'il ne voulait pas vexer la prĂ©sidente du jury Isabelle Huppert, qui a auditionnĂ© pour le rĂŽle[68], mais n'a finalement pas tournĂ© de scĂšne[69]. Pour sa sortie en salles, le film n'a cependant pas Ă©tĂ© remontĂ©, et Maggie Cheung n'apparaĂźt pas dans le film, mĂȘme s'il a Ă©tĂ© un temps question de le remonter pour une durĂ©e totale de 2 h 48[70].

Tournage

Studios Babelsberg
Le film a été tourné en partie aux Studios Babelsberg.

Tarantino s'associe avec la Weinstein Company pour la production de son film, et son producteur fĂ©tiche Lawrence Bender participe Ă©galement, via la sociĂ©tĂ© de production A Band Apart de Bender et Tarantino. En , Tarantino et les producteurs exĂ©cutifs Harvey et Bob Weinstein accĂ©lĂšrent le programme de production afin que le film soit terminĂ© pour le Festival de Cannes 2009, oĂč le film est finalement sĂ©lectionnĂ© en compĂ©tition officielle[71]. The Weinstein Company distribue le film aux États-Unis, et signe un accord avec Universal Pictures pour financer le reste du film et pour la distribution internationale[72] - [73].

Le tournage se dĂ©roule en France et en Allemagne, et commence en aux Studios Babelsberg Ă  Potsdam en Allemagne (dont le dĂ©partement de production a participĂ© au financement du film)[74]. D'autres lieux de tournage incluent Bad Schandau dans la Saxe, prĂšs de la frontiĂšre tchĂšque, le Bistrot La Renaissance au croisement de la rue Championnet et la rue du Poteau Ă  Paris dans le 18e arrondissement de Paris (pour la scĂšne avec MĂ©lanie Laurent et Daniel BrĂŒhl au cafĂ©)[75], ainsi que le fort de Cormeilles[76] et le fort d'Hahneberg, prĂšs de Berlin, pour la majeure partie du chapitre 2. Les studios Babelsberg sont utilisĂ©s Ă  trois reprises, pour les intĂ©rieurs de la ferme des LaPadite, le bar La Louisiane du chapitre 4, scĂšne dont le tournage a nĂ©cessitĂ© trois semaines, et les intĂ©rieurs du cinĂ©ma de Shosanna, dont l'incendie final a exigĂ© l'emploi de 160 cascadeurs[77]. Ce cafĂ© a Ă©tĂ© prĂ©nommĂ© La Louisiane en hommage Ă  l'hĂŽtel La Louisiane[78], oĂč Quentin Tarantino a fait de nombreux sĂ©jours. Des scĂšnes ont Ă©tĂ© tournĂ©es Ă  Görlitz[79].

La ville de Nadine, thĂ©Ăątre du quatriĂšme chapitre du film, est imaginaire. Si on se rĂ©fĂšre aux indications donnĂ©es dans le film au lieutenant Hicox avant sa mission[N 5], elle se situerait dans le dĂ©partement de l'Oise. Un arrĂȘt sur image au moment oĂč la ville apparaĂźt sur la carte permet de la situer entre CrĂ©py-en-Valois et Dammartin-en-GoĂ«le, soit Ă  l'endroit exact de la ville de Nanteuil-le-Haudouin. D'ailleurs, toujours Ă  partir du mĂȘme arrĂȘt sur image, on note que le rĂ©alisateur n'a pas pris le soin d'ĂŽter le mot « Haudouin » de la carte[N 5].

Le rĂ©alisateur allemand Tom Tykwer participe Ă  la traduction en allemand des dialogues anglais du film[80]. Tarantino engage la costumiĂšre Anna Sheppard qui avait dĂ©jĂ  travaillĂ© sur des projets traitant de la Seconde Guerre mondiale, comme La Liste de Schindler, Le Pianiste ou la mini-sĂ©rie FrĂšres d'armes[81] et David Wasco comme chef dĂ©corateur associĂ© Ă  Tarantino depuis Reservoir Dogs[81]. Wasco part pour Berlin immĂ©diatement aprĂšs son entrevue avec Quentin Tarantino et Lawrence Bender pour des repĂ©rages et engage une Ă©quipe locale pour toute la durĂ©e du tournage[81]. Il s'inspire de salles de cinĂ©ma californiennes pour les dĂ©cors de celle que tient Shosanna Ă  Paris[81], appelĂ© « Gamaar » Ă  la suite d'une erreur de typographie d'un cinĂ©ma oĂč Tarantino allait Ă©tant enfant, le Garmar Ă  Montebello[2]. Il doit Ă©galement contrĂŽler la crĂ©dibilitĂ© des dĂ©cors et accessoires : les affiches de films de l'Ă©poque ne peuvent pas toutes ĂȘtre utilisĂ©es puisque nombre d'entre eux ont Ă©tĂ© interdits par les Nazis, notamment ceux avec Lilian Harvey, actrice allemande haĂŻe par Joseph Goebbels, ministre de la propagande[2]. Wasco trouve des projecteurs de cinĂ©ma qui fonctionnent toujours, et Tarantino tient Ă  utiliser de vraies pellicules au nitrate[81], utilisĂ©es comme Ă©lĂ©ment scĂ©naristique dans le film.

Les comĂ©diens Eli Roth et Omar Doom ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement blessĂ©s lors de la scĂšne de l'incendie du cinĂ©ma. GrĂące Ă  l'intervention rapide des pompiers du plateau de tournage, la structure ne s'est pas effondrĂ©e et les acteurs ont pu en sortir indemnes[44]. Roth a affirmĂ© qu'ils avaient « presque Ă©tĂ© incinĂ©rĂ©s » au cours de la scĂšne, oĂč les dĂ©cors Ă©taient supposĂ©s brĂ»ler Ă  400 °C, alors qu'ils se sont consumĂ©s Ă  plus de 1 200 °C. De plus, il explique que la croix gammĂ©e n'Ă©tait pas supposĂ©e tomber, puisqu'elle Ă©tait suspendue Ă  des cĂąbles d'acier, mais l'acier s'est liquĂ©fiĂ© sous la chaleur[82].

Bande originale

Quentin Tarantino’s
Inglourious Basterds
Motion Picture Soundtrack

Bandes originales par Quentin Tarantino

Tarantino voulait initialement qu'Ennio Morricone composùt la bande originale de son film[20]. Cependant, celui-ci était indisponible en raison de sa participation à la composition de la musique du film de Giuseppe Tornatore, BaarÏa[87]. Tarantino décide cependant d'intégrer huit morceaux créés par Morricone dans le film, dont quatre disponibles sur le CD de la bande originale commercialisée.

La bande originale intÚgre d'autres morceaux issus de différents genres musicaux, comme le western spaghetti, le R&B et le rock, souvent utilisés précédemment dans des films. C'est la premiÚre bande originale de Tarantino à ne pas intégrer des dialogues du film. Le titre d'ouverture de La Fierté de la Nation est Titoli de Angelo Francesco Lavagnino, tiré du film Les Derniers Jours de Pompéi (1959).

Liste des titres de la bande originale commercialisée

Produite par Quentin Tarantino et Lawrence Bender, Pilar Savone et Holly Adams, la bande originale du film est sortie le aux États-Unis.

Liste des titres
No TitreCompositeur(s) Durée
1. The Green Leaves of SummerDimitri Tiomkin 1:55
2. The Verdict (Dopo La Condanna)Ennio Morricone 1:13
3. White Lightning (Main Title)Charles Bernstein 2:54
4. SlaughterBilly Preston 2:49
5. The Surrender (La resa)Ennio Morricone 4:47
6. One Silver Dollar (Un Dollaro Bucato)Gianni Ferrio 2:02
7. Davon geht die Welt nicht unterZarah Leander 2:05
8. The Man with the Big SombreroSamantha Shelton & Michael Andrew 1:49
9. Ich wollt, ich wÀr ein HuhnLilian Harvey & Willy Fritsch 2:44
10. Main Theme from Dark of the SunJacques Loussier 3:10
11. Cat People (Putting Out Fire)David Bowie 4:10
12. Tiger TankLalo Schifrin 1:17
13. Un amicoEnnio Morricone 2:35
14. Rabbia e tarantellaEnnio Morricone 3:53

Titres présents dans le film

Accueil

Promotion et sortie

affiche du film
Affiche du film sur un cinéma à Londres.

Le premier teaser du film est diffusĂ© Ă  l'occasion de l'Ă©mission Entertainment Tonight, sur la chaĂźne CBS, le [88], avant d'ĂȘtre projetĂ© dans les cinĂ©mas amĂ©ricains la semaine suivante[89]. Cette bande-annonce comporte des extraits du discours que tient Aldo Raine Ă  son commando Ă  propos de leur mission, entrecoupĂ© d'autres scĂšnes du film, ainsi que la phrase « Once Upon a Time in Nazi-Occupied France »[90] (« Il Ă©tait une fois, dans la France occupĂ©e par les Nazis »), faisant rĂ©fĂ©rence aux westerns spaghetti de Sergio Leone et qui a failli ĂȘtre le titre du film avant que Tarantino ne change d'avis (la conservant nĂ©anmoins pour le nom du premier chapitre du film)[6].

Inglourious Basterds est projetĂ© pour la premiĂšre fois le en compĂ©tition officielle au festival de Cannes. Tarantino procĂšde Ă  un ultime montage au mois de juin, ajoutant certaines scĂšnes qui n'ont pu ĂȘtre intĂ©grĂ©es pour Cannes faute de temps[91]. Le film est ensuite prĂ©sentĂ© en avant-premiĂšre mondiale Ă  Berlin le , et Ă  MontrĂ©al lors du festival FanTasia le . En effet, Tarantino a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au programme initial une semaine avant la clĂŽture du festival, le rallongeant ainsi d'un jour. Il sort en France, en Belgique, en Suisse et au Royaume-Uni le et aux États-Unis deux jours plus tard.

Dans certains pays (comme en France ou en Allemagne), la croix gammĂ©e apparaissant sur l’affiche du film a Ă©tĂ© supprimĂ©e et remplacĂ©e par un trou causĂ© par une balle. Cela est dĂ» Ă  des lois interdisant d’afficher une croix gammĂ©e autrement qu’à des fins de reprĂ©sentation historique. Ces lois ne s'appliquent cependant pas aux Ɠuvres d'art et seules les affiches publicitaires, et non le film, ont ainsi Ă©tĂ© censurĂ©es[92] - [6].

Accueil critique

Inglourious Basterds
Score cumulé
SiteNote
Rotten Tomatoes89 %[N 6]
Allociné3.7 étoiles sur 5[N 7]
Compilation des critiques
PĂ©riodiqueNote
Télérama5.0 étoiles sur 5[93]
Le Monde4.0 Ă©toiles sur 5[94]
Journal du dimanche3.0 Ă©toiles sur 5[94]
PremiĂšre1.0 Ă©toiles sur 5[94]

Le film a Ă©tĂ© de façon gĂ©nĂ©rale bien accueilli par la critique, recueillant 89 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7,8⁄10 et sur la base de 299 critiques collectĂ©es, sur le site Rotten Tomatoes[95]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 69⁄100, sur la base de 36 critiques collectĂ©es[96]. Il figure dans les 250 meilleurs films du classement de l'Internet Movie Database, basĂ© sur les votes du public, avec une note de 8,4⁄10[97]. Les Cahiers du cinĂ©ma le classe au troisiĂšme rang de leur liste des meilleurs films de 2009[98].

Roger Ebert, du Chicago Sun-Times, évoque « un film de guerre audacieux » qui démontre une fois de plus que Tarantino est « un réalisateur de délices chimériques » et qui est servi par un remarquable trio d'acteurs (Christoph Waltz, Brad Pitt et Mélanie Laurent)[99]. Pour Mick LaSalle, du San Francisco Chronicle, c'est le « meilleur film de Tarantino », à la fois « jubilatoire » et « profondément triste » et qui est plus qu'un « pastiche irrévérencieux ». LaSalle loue également l'interprétation de Waltz, Laurent et Diane Kruger[100]. Richard Corliss, de Time, met en avant les dialogues « souvent admirablement intenses » et le jeu de Waltz, Laurent et Kruger, qui sont « l'ùme du film » et estime que Tarantino a dupé tous ceux qui s'attendaient à un film de guerre hollywoodien en réalisant le « film européen le plus grandiose et le plus fou de l'année »[101]. Claudia Puig, de USA Today, évoque une « audacieuse réécriture de l'histoire » pleine de rythme qui « accroche immédiatement » et se termine de façon « gore et éclatante »[102].

Pour Chris Hewitt, de Empire, c'est un film tranchant et qui devient de plus en plus drĂŽle en approchant du dĂ©nouement tout en rĂ©servant des dialogues emplis de tension (notamment la scĂšne d'ouverture et celle dans le bar La Louisiane). Seul le troisiĂšme chapitre est selon lui trop bavard et nuit au rythme de l'histoire[103]. Lisa Schwartzbaum, d’Entertainment Weekly, lui donne la note de B, Ă©voquant un « monde cartoonesque » et une « fantaisie fiĂ©vreuse » dominĂ©e par l'interprĂ©tation de Waltz[104]. Pour Ty Burr, du The Boston Globe, c'est un divertissement parfois brillant, mais superficiel fait par « un rĂ©alisateur douĂ© qui se glorifie de n'avoir rien Ă  dire »[105].

Pour Manohla Dargis, du New York Times, le film comporte quelques scĂšnes et dialogues marquants, mais est « interminable » et prĂ©sente le dĂ©faut d'avoir pour principal intĂ©rĂȘt le personnage de nazi jouĂ© par Waltz, qui n'a pas de rival Ă  l'Ă©cran et qui est prĂ©sentĂ© de maniĂšre aussi sĂ©duisante que la violence est meurtriĂšre[106]. Ann Hornaday, du Washington Post, estime que « Tarantino ne cherche pas Ă  raconter une histoire authentique ou crĂ©dible » mais utilise la Seconde Guerre mondiale « comme contexte pour son entreprise actuelle de rĂ©utilisation cinĂ©matographique », ce qui prive le film « de substance et de signification »[107].

En France, le film a Ă©tĂ© globalement accueilli favorablement, obtenant une moyenne de 3,6 Ă©toiles sur 5 pour les critiques de la presse sur le site AllocinĂ©[108]. Jean-Pierre Andrevon, de L'Écran fantastique, Ă©voque une « Ɠuvre au scĂ©nario bĂ©tonnĂ©, portĂ©e par un art de la mise en scĂšne au cordeau » ; pour GrĂ©gory Valens, de Positif, Tarantino renouvelle le genre du film de guerre et procĂšde Ă  « une rĂ©invention de l'Histoire, entre Lubitsch et Guitry »[108] ; Jacques Morice, de TĂ©lĂ©rama, loue ce « concentrĂ© magistral de Tarantino », hommage au cinĂ©ma oĂč l'on se « bat surtout avec des mots » et portĂ© par un « Christoph Waltz, trĂšs savoureux en gĂ©nie du mal »[109] ; Jean-Luc Douin, du Monde, estime que Tarantino poursuit la dĂ©marche qui a fait son style, « miner les genres hollywoodiens par le fun, rĂ©inventer le monde par le cinĂ©ma bis », et qui est « jouissive quand il la maĂźtrise totalement », ce qui est le cas avec cette version remontĂ©e aprĂšs Cannes. Le journaliste pose nĂ©anmoins la question : « Si jubilatoire que soit ce dynamitage des faits, restent des questions Ă©thiques, possibles objets de dĂ©bats Ă  venir. Jusqu'oĂč peut aller le sacrilĂšge historique et Ă  quels risques ? »[110] ; pour GĂ©rard Delorme, de PremiĂšre, le rĂ©alisateur, « plus inspirĂ© que dans ses deux prĂ©cĂ©dents films », « use de ses dialogues pour faire monter la sauce » et « le film trouve un rythme idĂ©al » dans sa seconde moitiĂ©[111] ; Philippe Azoury, de LibĂ©ration, Ă©voque un film qui « est un dĂ©fi lancĂ© Ă  Hollywood », une parodie oĂč l'on reste « bouche bĂ©e devant un scĂ©nario qui a, Ă  ce point, perdu toute ascendance non cinĂ©philique » et oĂč « tout est prĂ©sentĂ© d'emblĂ©e comme faux, abracadabrant, ridicule, d'un comique dĂ©placĂ©, aux variations grotesques », salue au passage une « Diane Kruger Ă©patante » et conclut en Ă©crivant que « ce qui aurait pu n’ĂȘtre chez [Tarantino] qu’une tocade est en passe de devenir le motif majeur de son Ɠuvre foutraque »[112] ; et Fabrice Leclerc, de Studio CinĂ© Live, s’enthousiasme devant ce « dĂ©lire savoureux », cette « dĂ©claration d'amour au cinĂ©ma » de Tarantino qui est « sĂ»rement son film le plus lĂ©ger Ă  ce jour » mais « aussi le plus abouti en termes de mise en scĂšne, le plus tenu et le plus accompli » depuis Pulp Fiction et qui bĂ©nĂ©ficie de « dialogues brillamment tricotĂ©s » et d'un « casting d'enfer »[113].

Parmi les critiques plus mitigĂ©s, Carlos Gomez, du Journal du dimanche, estime que « Tarantino s’amuse Ă  faire du cinĂ©ma et ça se sent » mais que « pour la premiĂšre fois, on note des signes clairs d’essoufflement de son inspiration »[108] ; Pascal MĂ©rigeau, du Nouvel Observateur, Ă©voque un film Ă  la fois « puĂ©ril et brillant, drĂŽle et lassant, superficiel et vertigineux » oĂč « Tarantino n'innove plus guĂšre, il suit les mĂȘmes recettes, mais ce sont les siennes, et il est le seul Ă  savoir les exĂ©cuter »[114] ; et pour Éric Libiot, de L'Express, le film alterne tout le long entre des scĂšnes formidables, comme celle oĂč le « colonel nazi interroge un paysan français », « Vingt minutes magistrales » avec « dialogues en montĂ©e dramatique impeccable, mise en scĂšne tendue, jeu exemplaire » et d'autres frustrantes, comme celle « oĂč ces salopards de hĂ©ros (Brad Pitt et sa clique) investissent un cinĂ©ma rempli de Nazis » « sĂ©quence sans risques, suspense de garde-meubles, minimum syndical »[115]. Et du cĂŽtĂ© des critiques nĂ©gatives, Fausto Fasulo, du magazine Impact, juge que « Tarantino, dont le sĂ©rieux n’est visible que dans les brillantes premiĂšres minutes [
] laisse trĂšs rapidement place Ă  une succession de saynĂštes au comique bavard, tournĂ©es dans des dĂ©cors de carton-pĂąte rendant instantanĂ©ment caduque toute vellĂ©itĂ© de rĂ©alisme historique » ; et pour GaĂ«l Golhen, de PremiĂšre, le film est « navrant, thĂ©orique et vide, globalement soporifique et surtout sans chair », « ni plus ni moins qu’une sĂ©rie Z indigne qui ne se soucie mĂȘme plus de son public »[108].

Box-office

Le film est un succĂšs commercial, rapportant 321 455 689 $ au box-office mondial, dont 120 540 719 $ aux États-Unis et au Canada, pour un budget de 70 millions de dollars[15]. Cela en fait le troisiĂšme film de Tarantino, aprĂšs Django Unchained et Once Upon a Time
 in Hollywood, ayant rĂ©alisĂ© le plus de recettes (il est dĂ©passĂ© toutefois par Pulp Fiction si l'on tient compte de l'inflation[116]), ainsi que le 19e plus gros succĂšs commercial de l'annĂ©e 2009[117]. Il rĂ©alise 2 847 740 entrĂ©es en France[118], 487 000 en Belgique, 329 546 au QuĂ©bec et 272 607 en Suisse. Dans les autres pays europĂ©ens, il dĂ©passe les deux millions d'entrĂ©es en Allemagne (2 149 124) et au Royaume-Uni (2 000 140), et le million d'entrĂ©es en Espagne (1 789 115) et en Italie (1 507 779)[119].

Box-office mondial par pays du film Inglourious Basterds (par ordre décroissant)[120]
Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office
Drapeau des États-Unis + Drapeau du Canada 120 540 719 $ Drapeau du Mexique Mexique 5 514 816 $ Drapeau de la Finlande Finlande 2 248 461 $
Drapeau de la France France 24 978 026 $ Drapeau de la Belgique Belgique 5 339 232 $ Drapeau de la GrĂšce GrĂšce 2 171 294 $
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 23 585 703 $ Drapeau de la SuĂšde SuĂšde 5 186 536 $ Drapeau de la CorĂ©e du Sud CorĂ©e du Sud 2 135 174 $
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 16 439 434 $ Drapeau du BrĂ©sil BrĂ©sil 5 050 972 $ Drapeau de la Turquie Turquie 1 925 299 $
Drapeau de l'Espagne Espagne 15 418 489 $ Drapeau de l'Autriche Autriche 4 508 064 $ Drapeau de la TchĂ©quie RĂ©publique tchĂšque 1 573 071 $
Drapeau de l'Italie Italie 13 380 924 $ Drapeau de la NorvĂšge NorvĂšge 4 184 347 $ Drapeau de la Hongrie Hongrie 1 320 254 $
Drapeau de l'Australie Australie 12 328 181 $ Drapeau de la Pologne Pologne 3 272 227 $ Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande 1 238 584 $
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 6 874 289 $ Drapeau du Danemark Danemark 2 599 606 $ Drapeau de l'Argentine Argentine 1 216 394 $
Drapeau du Japon Japon 6 604 511 $ Drapeau du Portugal Portugal 2 308 565 $ Drapeau du Chili Chili 900 805 $
Drapeau de la Russie Russie 5 981 035 $ Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l 2 255 778 $ Drapeau du Venezuela Venezuela 855 911 $

Distinctions

L’équipe du film Ă  Cannes en 2009
L’équipe du film au festival de Cannes 2009.

Le film a reçu de nombreuses récompenses et Christoph Waltz a été particuliÚrement honoré pour son interprétation, puisqu'il a remporté le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes 2009, mais aussi l'Oscar, le Golden Globe et le British Academy Film Award du meilleur acteur dans un second rÎle, pour ne citer que les prix les plus prestigieux. Le film a également été en compétition officielle pour la Palme d'or au festival de Cannes et a reçu (en plus des prix remportés par Waltz) sept nominations à la 82e cérémonie des Oscars, trois à la 67e cérémonie des Golden Globes et cinq à la 63e cérémonie des BAFTA Awards.

Voici un tableau récapitulant les principales récompenses et nominations obtenues par le film. Pour une liste plus complÚte, se référer à l'Internet Movie Database[121].

RĂ©compenses

Nominations

AnnĂ©e ÉvĂšnement Prix NommĂ©(es)
2009
Festival de Cannes Sélection officielle - en compétition pour la Palme d'or[122] Quentin Tarantino
Satellite Awards Meilleure photographie[123] Robert Richardson
2010
Oscars du cinéma Meilleur film[124]
Meilleur réalisateur[124] Quentin Tarantino
Meilleur scénario original[124] Quentin Tarantino
Meilleure photographie[124] Robert Richardson
Meilleur montage[124] Sally Menke
Meilleur montage de son[124] Wylie Stateman
Meilleur mixage de son[124] Michael Minkler, Tony Lamberti et Mark Ulano
Golden Globes Meilleur film dramatique[125]
Meilleur réalisateur[125] Quentin Tarantino
Meilleur scénario[125] Quentin Tarantino
BAFTA Awards Meilleur réalisateur[126] Quentin Tarantino
Meilleur scénario original[126] Quentin Tarantino
Meilleure photographie[126] Robert Richardson
Meilleur montage[126] Sally Menke
Meilleurs décors[126] David Wasco et Sandy Reynolds-Wasco
Screen Actors Guild Awards Meilleure actrice dans un second rĂŽle[127] Diane Kruger
Directors Guild of America Awards Meilleur réalisateur[130] Quentin Tarantino
Saturn Awards Meilleure actrice[121] MĂ©lanie Laurent
Meilleure réalisation[121] Quentin Tarantino
Meilleur scénario[121] Quentin Tarantino
Meilleur acteur dans un second rĂŽle[121] Christoph Waltz
Meilleure actrice dans un second rĂŽle[121] Diane Kruger
Meilleurs costumes[121] Anna B. Sheppard
Critics Choice Awards Meilleur film[128]
Meilleur réalisateur[128] Quentin Tarantino
Meilleure photographie[128] Robert Richardson
Meilleur montage[128] Sally Menke
Meilleurs décors[128] David Wasco
Meilleurs costumes[128] Anna B. Sheppard
Meilleur film d'action[128]
Empire Awards Meilleur film[121]
Meilleure actrice[121] MĂ©lanie Laurent
Meilleur réalisateur[121] Quentin Tarantino
Meilleur thriller[121]
MTV Movie Awards Meilleur méchant[131] Christoph Waltz

Analyse

RÎles du langage et du cinéma

Loin d'ĂȘtre un film sur la Seconde Guerre mondiale, qui sert ici simplement de cadre Ă  l'action et dont le dĂ©roulement est grandement travesti, Inglourious Basterds est avant tout un film qui traite de la place occupĂ©e dans la vie par le cinĂ©ma et le langage. Tous les principaux acteurs du film ont la mĂȘme nationalitĂ© que les personnages qu'ils interprĂštent (Ă  l'exception de Michael Fassbender, acteur germano-irlandais jouant un personnage britannique) et, dans la version originale, les dialogues sont indiffĂ©remment en anglais, en français ou en allemand (ainsi qu'en italien Ă  l'occasion d'une courte scĂšne) suivant les situations et les personnages concernĂ©s. À une seule occasion, quand le colonel Hans Landa interroge le fermier LaPadite, des personnages dont l'anglais n'est pas la langue natale ont une discussion dans cette langue et c'est pour une raison d'ordre dramatique et non pour le confort du spectateur anglophone[132]. Tarantino explique Ă  ce sujet au cours d'une interview : « Dans toutes les projections cannoises, quand il dit au fermier LaPadite : « Je parle si mal français que cela me gĂȘnerait de continuer dans cette langue, pourrait-on passer Ă  l’anglais pour le reste de la conversation ? », les gens ont ri, parce qu’ils ont prĂ©sumĂ© qu’il s’agissait d’une convention pour passer du français Ă  l’anglais. [
] Mais Ă  la fin de la scĂšne, on comprend pourquoi il le fait. Cela fait partie de sa technique d’interrogatoire : il veut, premiĂšrement, dĂ©stabiliser LaPadite en lui interdisant de parler sa langue maternelle et, deuxiĂšmement, pouvoir parler des Juifs cachĂ©s sous le plancher sans qu’ils comprennent ce qu’il dit »[2].

Comme souvent dans les films de Quentin Tarantino, mais tout particuliĂšrement dans celui-ci, les dialogues constituent le cƓur du film. Dans chacun des cinq actes, un personnage tente de soutirer des informations Ă  un autre par le biais du langage en procĂ©dant Ă  des interrogatoires directs ou plus ou moins dĂ©guisĂ©s[133]. Pour Julien Hairault, de la revue Versus, ce parti pris de Tarantino d'internationaliser les dialogues lui permet de fondre son goĂ»t pour le langage dans la narration et d'aborder les thĂšmes des diffĂ©rences entre les nationalitĂ©s et de la manipulation du langage dans un but de travestissement : un Britannique tente de se faire passer pour un Allemand et des AmĂ©ricains pour des Italiens[134]. Plus qu'un moyen de communication, le langage est ici prĂ©sentĂ© comme une arme et c'est par sa bonne, ou sa mauvaise, utilisation que se dĂ©cide le succĂšs ou l'Ă©chec des personnages[132].

Le film est truffĂ© de rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques et plusieurs des personnages principaux ont un rapport direct avec le cinĂ©ma (MĂ©lanie Laurent interprĂšte une propriĂ©taire de cinĂ©ma, Diane Kruger une cĂ©lĂšbre actrice, Daniel BrĂŒhl un soldat amateur de cinĂ©ma qui interprĂšte son propre rĂŽle dans un film et Michael Fassbender un officier britannique critique de cinĂ©ma dans le civil). Les influences principales concernent le western et plus particuliĂšrement le style des western spaghetti tels que rĂ©alisĂ©s par Sergio Leone qu'apprĂ©cie particuliĂšrement Tarantino et auxquels il fait souvent rĂ©fĂ©rence dans ses propres Ɠuvres (le pseudonyme de camĂ©raman Italien jouĂ© par Eli Roth est Antonio Margheriti, authentique rĂ©alisateur de nombreuses sĂ©ries B italiennes): lors de l'acte I, d'ailleurs nommĂ© « Il Ă©tait une fois... dans la France occupĂ©e par les Nazis », le mĂ©chant rend une visite menaçante au fermier, transposition modernisĂ©e d'une scĂšne rĂ©currente de ce genre de films ; par ailleurs plusieurs morceaux d'Ennio Morricone sont utilisĂ©s dans la bande originale. Une autre rĂ©fĂ©rence de ce film est le cinĂ©ma allemand des annĂ©es 1920 et 1930 (Georg Wilhelm Pabst, Leni Riefenstahl et Emil Jannings sont notamment citĂ©s). De maniĂšre Ă©vidente, le genre du film de guerre est Ă  la base mĂȘme d’Inglourious Basterds : le « commando des bĂątards » est la version de Tarantino des Douze Salopards et le titre du film lui-mĂȘme reprend celui en anglais d'un film de guerre italien d'Enzo G. Castellari. Enfin, le dernier acte du film se dĂ©roule en grande partie dans un cinĂ©ma oĂč Shosanna Dreyfus exĂ©cute sa vengeance en mettant le feu Ă  des pellicules en nitrate. Le cinĂ©ma est donc au centre de l'action et est utilisĂ© de diffĂ©rentes maniĂšres, et c'est en quelque sorte la puissance du cinĂ©ma qui permet de vaincre les nazis et de modifier le cours de l'histoire[132] - [11]. Le cinĂ©ma est aussi le lien qui unit les personnages du film au-delĂ  de leurs affiliations idĂ©ologiques[135]. Tarantino glisse Ă©galement dans son film quelques attaques contre la façon dont les rĂ©alisateurs sont relĂ©guĂ©s au second plan par l'industrie du cinĂ©ma hollywoodien (quand MĂ©lanie Laurent dit Ă  Daniel BrĂŒhl : « En France, nous respectons les rĂ©alisateurs ») et contre les blockbusters (films Ă  gros budget) amĂ©ricains formatĂ©s pour plaire au plus grand nombre (quand les spectateurs nazis rugissent d'approbation devant le film de propagande projetĂ© au cinĂ©ma)[134].

Une uchronie ?

Le philosophe et spĂ©cialiste de cinĂ©ma Éric Dufour estime, dans son ouvrage Le CinĂ©ma de science-fiction, que le film Inglourious Basterds relĂšve de l’uchronie[136] ; par « uchronie », l’auteur entend un type de dĂ©stabilisation temporelle qui consiste Ă  imaginer, Ă  partir d’un point de divergence fictionnel dans l’histoire, ce qui se serait passĂ© Ă  compter de ce moment-lĂ . Inglourious Basterds serait donc une uchronie puisque Tarantino imagine la mort d’Hitler dans un cinĂ©ma parisien oĂč les Allemands cĂ©lĂšbrent la premiĂšre d’un film de propagande. Inglourious Basterds, film autorĂ©fĂ©rentiel car une bonne partie se dĂ©roule dans un cinĂ©ma[136], mĂȘle des rĂ©fĂ©rences Ă  des films et des acteurs ayant existĂ© (les films de Henri-Georges Clouzot, le personnage d’Emil Jannings) et Ă  des films et des acteurs n’ayant jamais existĂ©. Éric Dufour considĂšre Ă©galement que le film de Tarantino adopte un ton parodique, farcesque, et se distingue de toute Ɠuvre qui prĂ©tendrait avoir une valeur historique[136]. Cela n’empĂȘche pas l’auteur de signaler qu’Inglourious Basterds, en se donnant comme uchronie, en assume pleinement la destination : c'est-Ă -dire que le film propose une leçon de morale en montrant un conflit entre deux camps, entre deux types d’individus qui incarnent des valeurs n’ayant pas la mĂȘme lĂ©gitimitĂ© (les nazis d’un cĂŽtĂ©, les « Basterds » de l’autre)[137].

Charles Renouvier, le philosophe qui a forgĂ© le concept d’uchronie dans son ouvrage Uchronie : l’utopie dans l’histoire (1876), insistait sur sa fonction morale : l’uchronie se fonde sur la libertĂ© morale de l’homme, du simple fait qu’elle s’oppose au fatalisme historique et Ă  l’illusion d’une nĂ©cessitĂ© du fait accompli[138]. Autrement dit, l’uchronie n’est pas qu’une simple expĂ©rience de pensĂ©e imaginant un passĂ© diffĂ©rent : elle est aussi une expĂ©rience morale dont le lecteur doit pouvoir tirer une leçon. L’uchronie est Ă  la fois divertissante et Ă©difiante : elle montre, Ă  l’aune d’un passĂ© rĂ©inventĂ©, comment le futur est entre nos mains[137]. Dans son film, Tarantino ne fait certes pas mourir Hitler comme il est mort, mais il le fait bien mourir, et dĂ©cime les nazis : selon Éric Dufour, Inglourious Basterds croit donc qu’on peut rappeler certaines valeurs fondamentales en inventant un rĂ©cit qui s’amuse Ă  refaire l’Histoire en plus drĂŽle, en prenant plaisir Ă  anĂ©antir Ă  nouveau – et de maniĂšre symbolique – le rĂ©gime nazi[137]. L’uchronie de Tarantino Ă©quivaut donc Ă  rappeler que la guerre, au sens d’un combat pour de vĂ©ritables valeurs, est toujours Ă  refaire, l’uchronie prĂ©sentant l’Histoire comme une tĂąche infinie[137].

Éditions en vidĂ©o

Inglourious Basterds est sorti en DVD et en disque Blu-ray le en rĂ©gion 1[139] et le en rĂ©gion 2[140]. La version en DVD comporte en bonus des scĂšnes coupĂ©es ou alternatives ainsi que le film dans le film La FiertĂ© de la nation (les scĂšnes tournĂ©es par Eli Roth constituent un court mĂ©trage d'une durĂ©e de 6 minutes[141]), alors que la version en blu-ray compte en plus une interview de Quentin Tarantino et de Brad Pitt par le journaliste Elvis Mitchell, une interview de l'acteur Rod Taylor, le making-of de La FiertĂ© de la nation, un documentaire en forme de bĂȘtisier sur le tournage et un autre sur Une poignĂ©e de salopards d'Enzo G. Castellari[142]. En , les ventes DVD ont dĂ©jĂ  rapportĂ© plus de 60 000 000 $, et ce uniquement aux États-Unis[143].

Notes et références

Citations originales

  1. Citation originale : « Once upon a time in
 Nazi occupied France ».
  2. Citation originale : « German Night in Paris ».
  3. Citation originale : « Revenge of the Giant Face ».
  4. Citation originale : « A voluble, freewheeling outlaw. ».
  5. Citation originale : « Baseball bat-swinging Nazi hunter. ».
  6. Citation originale : « Shosanna was always a main character. ».
  7. Citation originale : « Some of the best writing I've ever done. ».
  8. Citation originale : « Bunch-of-guys-in-a-mission film. ».
  9. Citation originale : « Instead of airing it on the big screen, he intended to treat his fans to something new and turn it into a mini-series. [...] The World War II movie is based around two storylines: a group of Jewish-American soldiers determined to take down as many Nazis as possible and a young Jewish woman trying to seek revenge for the death of her family. ».
  10. Citation originale : « I'm going to find a place that actually resembles, in one way or another, the Spanish locales they had in spaghetti westerns – a no man's land. With US soldiers and French peasants and the French resistance and German occupation troops, it was kind of a no man's land. That will really be my spaghetti Western but with World War II iconography. But the thing is, I won't be period specific about the movie. I'm not just gonna play a lot of Édith Piaf and Andrews Sisters. I can have rap, and I can do whatever I want. It's about filling in the viscera. ».
  11. Citation originale : « Quentin Tarantino spelling. ».
  12. Citation originale : « I told my producers I might have written a part that was un-playable," Tarantino said. "I said, I don't want to make this movie if I can't find the perfect Landa, I'd rather just publish the script than make a movie where this character would be less than he was on the page. When Christoph came in and read the next day, he gave me my movie back. ».
  13. Citation originale : « I'm fed up with this war and if this dude can end it, great because my country is in ruins. ».
  14. Citation originale : « I implore you, we must destroy that tower! ».

Notes

  1. En réalité, Greene n'était pas commando, mais agent du MI6 (voir entre autres dans (en) W. J. West, The Quest For Graham Greene, St. Martin's Press, (ISBN 1250096383), p. 96).
  2. En France, le film est interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles.
  3. Le R signifie que les mineurs (17 ans ou moins) doivent ĂȘtre accompagnĂ©s pour pouvoir assister Ă  la projection du film.
  4. Au Québec, la projection du film est déconseillée aux mineurs de moins de 13 ans.
  5. Chapitre 4 : Operation Kino. 1:08:40.
  6. Moyenne réalisée sur 326 critiques.
  7. Moyenne réalisée pour 23 titres de presse.

Références

  1. (en) « Script d’Inglourious Basterds », sur The Internet Movie Script Database, (consultĂ© le ).
  2. Charlotte Garson et Thierry MĂ©ranger, « On n’a pas besoin de dynamite quand on a de la pellicule », Les Cahiers du cinĂ©ma, no 646,‎ , p. 10-15 (lire en ligne).
  3. (en) Steven Zeitchik et Borys Kit, « Brad Pitt, Simon Pegg hang with ‘Bastards’ », The Hollywood Reporter, Nielsen Company,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. Morsiani 2011, p. 142.
  5. (en) Michael Fleming et Tatiana Siegel, « Eli Roth on deck for ‘Bastards’ », Variety, Reed Business Information,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. « Inglourious Basterds - Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le ).
  7. (en) « Tarantino meets German actors for Inglorious Bastards », sur Tarantino.info, (consulté le ).
  8. (en) « Basterds start training », sur Tarantino.info, (consulté le ).
  9. (en) Eric Eisenberg, « The Amazing Link Between The Hateful Eight And Inglourious Basterds », sur cinemablend.com (consulté le ).
  10. (en) Michael Fleming, « Mike Myers enlists in ‘Bastards’ », Variety, Reed Business Information,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. Morsiani 2011, p. 147-148.
  12. (en) « Quentin Tarantino on the Inglourious Basterds Trailer », sur Empire online (consulté le ).
  13. (en) « Stolz der Nation », sur Tarantino.info, (consulté le ).
  14. « Affiche québécoise », sur l'Hebdo Cinéma de Canal+ (consulté le ).
  15. (en) « Inglourious Basterds », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  16. (fr) « Inglourious Basterds : Ça charcle sĂ©vĂšre chez les Fritz ! », sur dvdrama, (consultĂ© le ).
  17. « Fiche du doublage français du film », Voxofilm (consulté le ).
  18. « Fiche de doublage V. F. du film », sur Alterego75.fr (consulté le ).
  19. (en) Dylan Callaghan, « Dialogue With Quenton Tarantino », The Hollywood Reporter (consulté le ).
  20. (en) Damon Wise, « Mission accomplished », sur The Guardian, (consulté le ).
  21. (en) « Inglourious Basterds: Review By WiseGuy" », sur Movie Web, (consulté le ).
  22. (en) Marc Lee, « Battle of the blockbusters », sur Telegraph, (consulté le ).
  23. (en) Scott Bowles, « Tarantino goes for the "Kill" », sur USA Today, (consulté le ).
  24. (en) Rick Lyman, « Tarantino Behind the Camera in Beijing », sur The New York Times, (consulté le ).
  25. (en) Rachel Jones, « Tarantino's glorious "masterpiece" », sur Courier Mail, (consulté le ).
  26. (en) Larry Carroll, « Tarantino Gushes About 'Grind,' Says Next 'Kill Bill' Is 10 Years Away », sur MTV, (consulté le ).
  27. (fr) « Tarantino, un salopard au carré », sur Comme au cinéma, (consulté le ).
  28. (fr) « Les Douze Salopards version Tarantino », sur Comme au cinéma, (consulté le ).
  29. (fr) « Notes de production, Chapitre un : le scénario », sur Comme au cinéma (consulté le ).
  30. Éric Dufour, Le cinĂ©ma de science-fiction, Armand Colin, (ISBN 220025413X, lire en ligne).
  31. Marie-ThérÚse Journot, Le vocabulaire du cinéma, Armand Colin, (ISBN 2200275803, lire en ligne).
  32. Morsiani 2011, p. 150.
  33. Steven Ayache, « Inglorious Bastards change de titre ! », sur Allociné, (consulté le ).
  34. (en) « Brad Pitt film Inglourious Basterds to premiÚre at Cannes Film Festival », The Daily Telegraph, .
  35. « Tarantino, la légende numérique », Le Monde, .
  36. (en) Roger Ebert, « Movie Answer Man », sur rogerebert.suntimes.com, .
  37. [vidéo] (en) « Quentin Tarantino - Late Show with David Letterman », sur Veoh, (consulté le ).
  38. « Photos et une vidĂ©o du tournage d’Inglourious Basterds Ă  Paris dans le 18e », sur KDBuzZ, (consultĂ© le ).
  39. « Tarantino dévoile son Inglorious Bastard ! », sur Allociné, (consulté le ).
  40. « Brad Pitt et DiCaprio chez Tarantino ? », sur Allociné, (consulté le ).
  41. (en) Michael Fleming, « Tarantino reflects on ‘Basterds’ », sur Variety, (consultĂ© le ).
  42. (en) Jim Stenman, « Tarantino and Pitt: The long-awaited love affair », sur CNN.com, (consulté le ).
  43. (en) Eric Ditzian, « Inglourious Basterds Original Cast Plans Called For Leonardo DiCaprio, Adam Sandler », sur MTV, (consulté le ).
  44. « Inglourious Basterds : Secrets de tournage, p. 1 », sur Allociné (consulté le ).
  45. (en) Justin Kroll, « Film faux draws a double take », sur Variety, (consulté le ).
  46. (en) Jonathan Callan, « Eli Roth Talks Sci-Fi Movie ENDANGERED SPECIES and More », sur Collider, (consulté le ).
  47. (en) Amy Longdorf, « Easton native Omar Doom gets shot at glory in Tarantino’s ‘Basterds’ », sur The Morning Call, (consultĂ© le ).
  48. (en) Richard Dorment, « Omar Doom: Interview with a Basterd », sur Esquire Magazine, (consulté le ).
  49. (en) « Trivia », sur Internet Movie Database (consulté le ).
  50. (en) « The Verge: Paul Rust », sur Movieline, (consulté le ).
  51. (en) Peter Sciretta, « B.J. Novak Cast in Tarantino’s Inglorious Bastards », sur Slash Film, (consultĂ© le ).
  52. (en) Ali Jaafar, « Fassbender in talks for "Bastards" », sur Variety, (consulté le ).
  53. « Recrues et départs chez les Inglorious Bastards », sur Allociné, (consulté le ).
  54. (en) Borys Kit, « Tarantino gets his French girl », sur Web Citation, (consulté le ).
  55. (en) Michael Fleming, « Kruger, Waltz join Tarantino film », sur Variety, (consulté le ).
  56. (en) Scott Eyman, « Tarantino comes calling with a role for Rod Taylor », sur Web Citation, (consulté le ).
  57. (en) « Mike Myers a perfect fit for 'Basterds': Tarantino », sur CTV Toronto, (consulté le ).
  58. (en) « I feel so honored to be able to do what I do », sur Gomolo, (consulté le ).
  59. Sophie Bernard, « Jean Reno a refusé un rÎle dans un film de Quentin Tarantino », sur www.ohmymag.com, (consulté le ).
  60. « Vincent Lindon a refusé un rÎle dans... Inglourious Basterds ! », sur Allociné, (consulté le ).
  61. (en) Nick Vivarelli, « Enzo and Tarantino: 'Basterds' brothers (payant) », sur Variety, (consulté le ).
  62. (en) Mike Goodridge, « Review of Inglourious Basterds (payant) », sur Screen Daily, (consulté le ).
  63. Épisode Quentin Tarantino et Paul Bettany de la sĂ©rie Tonight Show with Conan O’Brien. DiffusĂ© pour la premiĂšre fois le 19 janvier 2010 sur le rĂ©seau NBC..
  64. (en) Chris Nashawaty, « Inglourious Basterds': Playing spot the Tarantino reference », sur Entertainment Weekly, (consulté le ).
  65. (en) Jada Yuan, « Cloris Leachman on Dancing, Inglourious Basterds, and Her Sex Pact With Ed Asner », sur NY Mag, (consulté le ).
  66. (en) « Maggie Cheung Okays with 'Basterds' Cut », sur China Daily, (consulté le ).
  67. (en) « Maggie Cheung is not a Basterd », sur Tarantino.info, (consulté le ).
  68. Christophe CarriÚre, « Huppert rejoint Tarantino », sur L'Express, (consulté le ).
  69. « Isabelle Huppert dans Inglorious Basterds », sur PremiÚre, (consulté le ).
  70. Romain Pacchiele, « Quentin Tarantino remonte Inglourious Basterds ! », sur Allociné, (consulté le ).
  71. (en) « Tarantino up for top Cannes prize », sur BBC News, (consulté le ).
  72. (en) Michael Cieply, « Weinstein Company Takes Step to Ease Debt », sur The New York Times, (consulté le ).
  73. (en) Borys Kit, « Universal, Weinstein Co. negotiating "Bastards" », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  74. (en) « Quentin Tarantino's "Inglourious Basterds" Began Principal Photography », sur Worst Previews, (consulté le ).
  75. « Photos et vidĂ©o du tournage d’Inglourious Basterds Ă  Paris », sur KD Buzz, (consultĂ© le ).
  76. Daniel Chollet, « Le Fort, toujours le 1er rĂŽle », La Gazette du Val d'Oise,‎ (lire en ligne).
  77. Morsiani 2011, p. 143.
  78. « PressReader.com - Journaux du Monde Entier », sur www.pressreader.com (consulté le ).
  79. Julien Gester, « Bienvenue à "Görliwood" », Vanity Fair n°21, mars 2015, pages 90-97.
  80. (en) « Inglourious Basterds - Full Cast and Crew », sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  81. « Notes de production, Chapitre trois : la pré-production », sur Comme au cinéma (consulté le ).
  82. (en) Chris Lee, « Eli Roth barely survives acting in Quentin Tarantino's Inglourious Basterds », sur Los Angeles Times, (consulté le ).
  83. (en) « Critique de la BA », sur Allmusic (consulté le ).
  84. (en) « Critique de la BA », sur Empire (consulté le ).
  85. (en) « Critique de la BA », sur PopMatters (consulté le ).
  86. (en) « Critique de la BA », sur Slant (consulté le ).
  87. (en) Daniel Barna, « Morricone u Basterd! », sur JoBlo.com, (consulté le ).
  88. (en) « Your First Look at 'Inglourious Basterds’ », sur nymag.com (consultĂ© le ).
  89. (en) Katey Rich, « Inglourious Basterds Trailer Coming This Week », sur cinemablend.com (consulté le ).
  90. (en) Chris Hewitt, « Inglourious Basterds Trailer Now Online », sur Empire (consulté le ).
  91. (en) Anne Thompson, « Tarantino Update », sur Variety (consulté le ).
  92. (en) Barbara Bierach, « A non-Jewish German journalist’s take on “Inglourious Basterds” », sur jwire.com (consultĂ© le ).
  93. « Inglourious Basterds : Critique presse », Allociné.
  94. « Inglourious Basterds : Critique presse », Allociné.
  95. (en) « Inglourious Basterds », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  96. (en) « Inglourious Basterds », sur Metacritic (consulté le ).
  97. (en) « Inglourious Basterds », Internet Movie Database (consulté le ).
  98. « Classements Cahiers du cinéma », sur alumnus.caltech.edu (consulté le ).
  99. (en) Roger Ebert, « Inglourious Basterds », Chicago Sun-Times (consulté le ).
  100. (en) Mick LaSalle, « Review: 'Inglourious Basterds' », San Francisco Chronicle (consulté le ).
  101. (en) Richard Corliss, « Inglourious Basterds: Stalking History and Hitler », Time (consulté le ).
  102. (en) Claudia Puig, « 'Inglourious Basterds' wages a thrilling, powerful war », USA Today (consulté le ).
  103. (en) Chris Hewitt, « Inglourious Basterds », Empire (consulté le ).
  104. (en) Lisa Schwartzbaum, « Inglourious Basterds », Entertainment Weekly (consulté le ).
  105. (en) Ty Burr, « Inglourious Basterds », Boston Globe (consulté le ).
  106. (en) Manohla Dargis, « Tarantino Avengers in Nazi Movieland », The New York Times (consulté le ).
  107. (en) Ann Hornaday, « Movie Review: Quentin Tarantino's 'Inglourious Basterds' », The Washington Post (consulté le ).
  108. « Inglourious Basterds - Critiques Presse », sur Allociné (consulté le ).
  109. Jacques Morice, « Critiques salles Inglourious Basterds », Télérama (consulté le ).
  110. Jean-Luc Douin, « Inglourious Basterds : a-t-on le droit de jouer avec Adolf ? », Le Monde (consulté le ).
  111. « Inglourious Basterds », sur PremiÚre.fr (consulté le ).
  112. Philippe Azoury, « Tarantino, farce de frappes », Libération (consulté le ).
  113. Fabrice Leclerc, « Inglourious Bastards, jouissif », L'Express (consulté le ).
  114. Pascal Mérigeau, « Quentin casse du nazi », Le Nouvel Observateur (consulté le ).
  115. Éric Libiot, « Inglourious Basterds », L'Express (consultĂ© le ).
  116. « Les recettes mondiales », sur JP's Box-Office (consulté le ).
  117. (en) « 2009 Worldwide Grosses », Box Office Mojo (consulté le ).
  118. « Inglourious Basterds », sur JP Box Office (consulté le ).
  119. « Inglourious Basterds », sur Base de données LumiÚre (consulté le ).
  120. (en) « Inglourious Basterds Foreign », Box Office Mojo (consulté le ).
  121. (en) « Awards for Inglourious Basterds », Internet Movie Database.
  122. « Inglourious Basterds », sur festival-cannes.fr (consulté le ).
  123. (en) « 2009 14th Annual Satellite Awards », sur International Press Academy (consulté le ).
  124. (en) « Academy Awards Database Inglourious Basterds », sur Academy of Motion Picture Arts and Sciences (consulté le ).
  125. (en) « Awards Search Inglourious Basterds », sur Hollywood Foreign Press Association (consulté le ).
  126. (en) « Awards Database Inglourious Basterds », sur British Academy of Film and Television Arts (consulté le ).
  127. (en) « The 16th Annual Screen Actors Guild Awards », sur Screen Actors Guild (consulté le ).
  128. (en) « 15th Critics Choice Movie Awards », sur Broadcast Film Critics Association (consulté le ).
  129. (en) « Empire Awards 2010 - Best Actor », sur Empire (consulté le ).
  130. (en) « Awards Search - 2009 Feature Film », sur Directors Guild of America (consulté le ).
  131. (en) « 2010 MTV Movie Awards », sur Music Television (consulté le ).
  132. Suzanne Déglon Scholer, « Fiche pédagogique Inglourious Basterds », sur e-media.ch (consulté le ).
  133. (en) David Bordwell et Kristin Thompson, Minding Movies: Observations on the Art, Craft, and Business of Filmmaking, University of Chicago Press, (ISBN 0-226-06699-1), p. 238.
  134. Julien Hairault, « Version internationale », sur Fin de Séance (consulté le ).
  135. (en) Richard Burt et Scott L. Newstok, Shakespeare Studies volume 38, Fairleigh Dickinson Univ Press, (ISBN 0838642705), « Irony and the characters of Inglourious Basterds », p. 94-95.
  136. Le cinéma de science-fiction, p. 162.
  137. Le cinéma de science-fiction, p. 163.
  138. Charles Renouvier, Correspondance de Renouvier et Secrétan, Paris, Armand Colin, , p. 80.
  139. (en) « Inglourious Basterds: DVD », sur Allmovie (consulté le ).
  140. « Test DVD Inglourious Basterds », sur écranlarge.com (consulté le ).
  141. Test blu-ray Inglourious Basterds, HDnumerique.com, 20 janvier 2010.
  142. « Test blu-ray Inglourious Basterds », sur écranlarge.com (consulté le ).
  143. (en) « Inglourious Basterds - DVD Sales », sur The Numbers (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • (en) « Dossier presse de Inglourious Basterds » [PDF], sur le site du Festival de Cannes,
  • (en) Quentin Tarantino, Inglourious Basterds: A Screenplay, Little Brown and Company, (ISBN 0316070351)
  • (en) Robert Von Dassanowsky, Quentin Tarantino's Inglourious Basterds: A Manipulation of Metacinema, Continuum Intl Pub Group, (ISBN 1441138218)
  • Alberto Morsiani, Quentin Tarantino : Film aprĂšs film, scĂšne aprĂšs scĂšne, une incursion dans les intrigues violentes du rĂ©alisateur le plus transgressif du nouveau cinĂ©ma amĂ©ricain, Gremese, coll. « Les grands cinĂ©astes », , 160 p. (ISBN 978-8873017202), p. 139-150
  • Éric Dufour, Le cinĂ©ma de science-fiction : Histoire et philosophie, Paris, Armand Colin, coll. « CinĂ©ma-arts visuels », , 270 p. (ISBN 978-2-200-27033-9, OCLC 758739856), p. 162-164
  • Philippe Ortoli, Le MusĂ©e imaginaire de Quentin Tarantino, Paris, Cerf-Corlet, , 534 p. (ISBN 2204097055), p. 445-485

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.