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TV6 (France)

TV6 (sigle de Télévision 6[1]) était une chaîne de télévision française privée et gratuite nationale consacrée à la musique et pour la jeunesse, créée le . Un an plus tard, elle devient la première chaîne nationale à être supprimée dans l'histoire de la télévision française, le samedi à minuit, cinq ans avant La Cinq. Cette suppression survient pour des motifs politiques à la suite des élections législatives du printemps 1986 perdues par la majorité (le gouvernement de Laurent Fabius) et gagnées par l'opposition représentée par Jacques Chirac. Quelques heures après la disparition définitive de TV6, le dimanche , la chaîne M6 retransmet ses premières émissions en direct.

TV6
Caractéristiques
Création
Disparition
Propriétaire
Slogan
« La plus jeune des télés »
Langue
Pays
Statut
Semi-généraliste nationale privée
Siège social
Site web
Minitel : 3615 TV6 (1986-1987)
Diffusion
Diffusion
Chronologie

Malgré sa brève durée d'émission, TV6 marque le genre télévisuel avec des personnalités comme Jean-Luc Delarue, Childéric Muller[2] ou Alain Maneval. Certains saluent un ton nouveau qui inventerait la « libre antenne » et la télé musicale, marquant une génération de téléspectateurs[3].

Histoire de la chaîne

En novembre 1984, Léo Scheer, qui a conçu et développé Canal+, quitte Havas et André Rousselet pour rejoindre Publicis et Maurice Levy, afin de mettre en œuvre un nouveau projet de télévision commerciale en partenariat avec Europe 1 Communications.

En 1985, à un peu plus d'un an des élections législatives en France, la gauche au pouvoir redoute un échec et souhaite alors créer un espace nouveau, hors du domaine institutionnel de la télévision publique, susceptible de toucher un large public (contrairement à Canal+ cryptée) et de constituer un relais d'opinion à ses idées si elle venait à retourner dans l'opposition. Le président de la République, François Mitterrand, lance alors le , lors d'un entretien télévisé, l'idée d'« un espace de liberté supplémentaire » et demande au gouvernement de Laurent Fabius d'étudier le projet. L'avocat Jean-Denis Bredin, chargé par le Premier ministre de rédiger un rapport sur l'ouverture de « l'espace télévisuel à la télévision privée », le lui remet le . Il préconise la création de deux chaînes de télévision nationales privées en clair financées par la publicité et dont les fréquences seront concédées par l'État conformément à l'article 79 de la loi du sur la communication audiovisuelle. Le , Georges Fillioud, secrétaire d’État français chargé des Techniques de la communication, présente en conseil des ministres une communication sur le développement de l’audiovisuel. Il y annonce un projet de loi définissant la création d'ici le printemps 1986 de deux nouvelles chaînes de télévision privées à diffusion nationale, l'une généraliste, l'autre à vocation musicale, ainsi que des chaînes de télévision locales, au capital desquelles se retrouveraient groupes de presse, sociétés de production et publicitaires. Sous couvert d'ouverture du paysage audiovisuel, le choix des formats trahit les arrière-pensées politiques du projet gouvernemental, la chaîne généraliste pouvant devenir un excellent relais d'opinion sur l'ensemble de la population en cas de défaite électorale, et la chaîne musicale un relais plus spécifiquement orienté vers la jeunesse, réservoir de voix important pour le Parti socialiste.

À la suite de cette décision du gouvernement de créer deux nouvelles chaînes de télévision nationales privées et non plus une seule, Léo Scheer et le producteur des Enfants du Rock, Jean-Martial Lefranc, mettent au point, sous la direction de Maurice Lévy, le projet d'une chaîne de télévision adaptée à un réseau hertzien nouveau, ciblée sur les jeunes. Publicis, plus importante agence de publicité en Europe, change alors de partenaire pour son projet de télévision commerciale et s'allie aux numéros un de la communication et de l'industrie musicale comme NRJ, Gaumont, l'agence de communication Gilbert Gross et les trois majors de l'édition musicale, Polygram, Sony et Virgin. Ce groupement, qui répond dans sa forme aux conditions posées par le projet de loi du gouvernement, dépose son dossier de candidature pour l'obtention d'un contrat de concession de service public auprès de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle. Le projet porte simplement le nom de TV6, après avoir failli s'appeler TNT, Turbo 6, V 6, MV 6, Super 6 ou NRJ 6[4].

Trois projets concourent à l'appel à candidature pour l'attribution de la concession du sixième réseau : la CLT, candidat malheureux à l'attribution de la cinquième chaîne qui cherche toujours à implanter RTL Télévision sur le territoire français, le groupement Publicis/Gaumont/NRJ/Gilbert Gross, et le groupement Hit FM/RSCG mené par le publicitaire favori du pouvoir en place, Jacques Séguéla. Le gouvernement choisit le le projet de la société TV6 conduit par Publicis pour créer la première chaîne de télévision française consacrée à la jeunesse et à la musique[5]. Le contrat de concession de service public de 18 ans entre l’État et TV6 est signé le même jour et le décret portant approbation de ce contrat et du cahier des charges de la sixième chaîne est publié le [6]. La chaîne doit consacrer au moins 50 % de son antenne à la musique et, contrairement au cahier des charges de La Cinq, est soumise aux mêmes obligations que les chaînes publiques pour les délais à respecter entre la sortie en salle et la diffusion des films et les quotas de diffusion de films français. Elle doit aussi diffuser trois cent cinquante heures de production propre la première année et produire cent vidéo-clips[4] - [7].

Après la diffusion en boucle d'une bande-annonce dès le sur le nouveau sixième réseau hertzien de TDF[8], TV6, première chaîne de télévision musicale française, commence à émettre le samedi à 17h00[9]. Fidèle à sa cible, elle se surnomme « la plus jeune des télés » et se consacre entièrement aux musiques actuelles. Chacun des partenaires du projet apporte sa pierre à l'édifice : Gaumont amène son catalogue de films et de séries télévisées, NRJ ses animateurs et son savoir-faire musical et Publicis prend en charge la direction de la chaîne et la régie publicitaire. En tant que chaîne commerciale privée, TV6 diffuse deux minutes de publicité toutes les vingt minutes[4].

À la suite des élections législatives de mars 1986, la droite revient au pouvoir. Jacques Chirac est Premier ministre et demande à son nouveau ministre de la Communication, François Léotard, de mettre en œuvre la politique audiovisuelle du gouvernement : privatisation de TF1 et annulation des concessions des deux nouvelles chaînes privées, La Cinq et TV6, trop rapidement attribuées sur pression de l'Élysée sans réel appel d'offres. Par le décret no 86-901 du , le gouvernement de Jacques Chirac décide de réattribuer cette chaîne avant la fin de sa concession[10]. À la suite d'un recours de TV6, ce décret est annulé par arrêt du Conseil d'État le , car le ministre n'a pas respecté l'échéance légale de la concession d'un an[11]. Toutefois, la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), qui a succédé à la Haute Autorité de la communication audiovisuelle depuis le , fixe le les obligations générales et particulières des « télévisions hertziennes nationales privées en clair » par les décisions no 87-1 et 87-2. Le , le décret no 87-51 résilie le contrat de concession de la sixième chaîne qui s'achève le à minuit[12] et ouvre par la même occasion l'appel à candidature pour la réattribution du réseau. La CNCL auditionne le projet Métropole Télévision présenté par la Lyonnaise des Eaux alliée à la CLT, au producteur Marin Karmitz (MK2) et au groupe de presse Amaury, le groupement Télé Fiction Musique, ainsi que TV6, candidate à sa propre succession.

Pour contrecarrer le projet Métropole Télévision de la Lyonnaise des Eaux et de la CLT qui a les faveurs du gouvernement (Jacques Chirac ayant déjà promis la sixième chaîne à son ami Jérôme Monod, PDG de la Lyonnaise des Eaux, ainsi qu'à la CLT contre un accord sur le vote luxembourgeois sur la politique agricole commune), Publicis négocie alors avec la Lyonnaise des Eaux pour faire un nouveau tour de table qui associerait les nouveaux et les anciens opérateurs, comme Silvio Berlusconi venait de le faire quelques jours auparavant avec Robert Hersant pour La Cinq. Toutefois, les négociations n'aboutissent pas et les 25 et , la CNCL attribue le sixième réseau à la société Métropole Télévision. Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et d'autres personnalités, interpellent en vain le gouvernement pour tenter de sauver TV6.

Le , le siège de TV6, dont la concession d'un an n'a pas été renouvelée, est pris d'assaut par les jeunes téléspectateurs-fans qui envahissent les Champs-Élysées et improvisent une manifestation avec les artistes (Francis Lalanne, Marc Lavoine, Mylène Farmer, Patrick Bruel...). Quinze mille adolescents survoltés remontent l'avenue jusqu'à l'Étoile. Childéric Muller, la vedette de la chaîne, doit monter dans un arbre avec un porte-voix pour disperser la foule en fin de manifestation. Le soir, TV6 diffuse sa dernière émission depuis le plateau de l'émission Tam-Tam installé chez VCF à Saint-Cloud, en présence de nombreux artistes et de tous les animateurs de la chaîne (Smicky, Jean-Luc Delarue, Isabelle Duhamel, Frédéric Smektala, Frédéric de Rieux, Childeric Muller et Alain Maneval qui porte une pancarte « y’en a qu'une, c'est la 6 », clin d'œil au slogan de TF1 de l'époque). Le programme s'achève par un clip parodiant Star Wars dans lequel Dark Vador (symbolisant le nouveau gouvernement de droite Chirac/Balladur) se félicite de la victoire de l'Empire (le groupement Lyonnaise des Eaux/CLT) sur la rébellion (TV6 propriété de Publicis/NRJ) et explose la planète TV6, qui n'aura donc vécu qu'un an[13]. Le lendemain, , M6 prend le relais dès le matin à 11 h 15, sur les mêmes fréquences où sa défunte concurrente avait éteint ses émetteurs à minuit.

Bénéficiant d'un réseau d'émetteurs essentiellement situés dans les grands bassins urbains de la France, M6 devra toutefois conserver dans sa programmation une certaine dominante musicale, héritée de TV6.

Organisation

Dirigeants

Capital

Le capital de la sociĂ©tĂ© TV6 Ă©tait de 10 000 000 francs dĂ©tenus Ă  25 % par Publicis, Ă  25 % par Gaumont, Ă  18 % par NRJ, Ă  12 % par Gilbert Gross, les 20 % restants Ă©tant rĂ©partis entre la direction, des personnes privĂ©es et les trois majors de l'Ă©dition musicale Polygram, Sony et Virgin.

Siège

Le siège social de TV6 était situé au 133 avenue des Champs-Elysées dans le 8e arrondissement de Paris, siège de son actionnaire principal Publicis.

Programmes

De mars à , TV6 ouvrait chaque jour son antenne à 14h00 et diffusait jusqu'à minuit un programme ne comportant que des émissions musicales. À partir du , TV6 diffuse des séries télévisées et un feuilleton, ainsi que des films, principalement issus du catalogue Gaumont et sélectionnés par Gérard Jourd'hui. TV6 tente de se différencier de ses concurrentes par le choix éditorial fait au niveau des films et des séries que l’on ne pouvait pas voir ailleurs.

Dominique Duforest était chargé de la sélection des vidéo-clips et de leurs programmation et de l'habillage d'antenne. Les jingles musicaux étaient réalisés par le producteur-arrangeur Jean-Pierre Castelain.

Émissions

  • Système 6 [14] : l'Ă©mission phare de la chaĂ®ne diffusĂ©e quotidiennement en semaine de 17 h Ă  19 h et animĂ©e par Childeric Muller. Cette Ă©mission verra dĂ©buter de nombreux chroniqueurs dont notamment Smicky, Philippe Vandel, Jean-Luc Delarue ou Charlotte Valandrey ("La bande Ă  ChildĂ©"). Premier "talk-show" quotidien de la chaĂ®ne : chaque jour, dans l'Ă©mission totalement en direct, les jeunes tĂ©lĂ©spectateurs peuvent s'exprimer librement par tĂ©lĂ©phone et surtout converser avec les artistes invitĂ©s sur le plateau; ce qui donne lieu Ă  de nombreux dĂ©rapages. Toutefois, la plupat des personnalitĂ©s Françaises et Ă©trangères de passage Ă  Paris acceptent de jouer le jeu et on y voit Indochine, James Brown, Michel Sardou, Mylène Farmer, Serge Gainsbourg, The Cure…
  • Tam-Tam : Ă©mission hebdomadaire de variĂ©tĂ©s de Patrice Blanc-Francard, animĂ©e par Alain Maneval et diffusĂ©e en direct et en public chaque samedi de 18 h Ă  19 h 30, dans laquelle se pressaient les artistes branchĂ©s français ou Ă©trangers des annĂ©es 1980 (Niagara, Simple Minds, Gold…).
  • Les Bons Plans d'Actuel : Ă©mission quotidienne diffusĂ©e chaque soir de 20h25 Ă  20h30 et prĂ©sentĂ©e par Bintou Simpore et Philippe Vandel qui y fait ses premières armes tĂ©lĂ©visuelles.
  • Une page de pub : Ă©mission diffusĂ©e le samedi de 20 h Ă  20 h 25 et prĂ©sentĂ©e en direct par Olivier Dorangeon et Jean-Luc Delarue. Ce dernier rend l’antenne Ă  la fin de chaque Ă©mission en prononçant : « Bonjour chez vous », en faisant le signe adĂ©quat (rĂ©fĂ©rence Ă  la sĂ©rie Le Prisonnier diffusĂ©e sur la chaĂ®ne). Dans ce jeu tĂ©lĂ©visĂ©, trois candidats s'affrontent sur leur terrain favori : la culture publicitaire.
  • Les catcheurs du rock : dessin animĂ© prĂ©sentĂ© par Isabelle Duhamel le samedi de 17h00 Ă  18h00.
  • Profil 6 : Cette Ă©mission diffusĂ©e le jeudi de 23h00 Ă  minuit dresse le portrait d'un artiste en clip musical et interview.
  • Play 6 : Ă©mission animĂ©e par Smicky et diffusĂ©e le dimanche de 18h30 Ă  19h00 proposant les titres les plus demandĂ©s et les coups de cĹ“ur de la chaĂ®ne.
  • MĂ©tal 6 : Ă©mission musicale consacrĂ©e au hard rock et Ă  son actualitĂ© (concerts, nouveautĂ©s), prĂ©sentĂ©e par Francis ZĂ©gut et diffusĂ©e le dimanche de 19h00 Ă  20h00.
  • 6 Tonic : diffusion de clips musicaux, bandes-annonces de films et extraits de concerts tous les jours de la semaine de 14h Ă  17h et en fin de soirĂ©e jusqu'Ă  la fin des Ă©missions Ă  1h00.
  • Live 6 : Ă©mission de variĂ©tĂ©s prĂ©sentĂ©e en direct chaque vendredi soir de 20h30 Ă  22h00 par Smicky puis par Jacques Colin et composĂ©e de plusieurs rubriques : "Jeux", "RodĂ©o Clip" : concours rĂ©servĂ© aux amateurs qui permet au vainqueur d'ĂŞtre programmĂ© au moins deux fois par jour sur TV6, "Astrorock" : l'invitĂ© est soumis Ă  un interrogatoire fondĂ© sur l'Ă©tude de son thème astral, et enfin une sĂ©quence concert.
  • CĂ´tĂ©-courts : Ă©mission diffusĂ©e chaque vendredi de 22h00 Ă  23h00 et rĂ©alisĂ©e en collaboration avec l'Agence du court mĂ©trage.

À partir du , TV6 se mit à diffuser avec la musique de Top Gun des séries télévisées et un feuilleton, ainsi que des films issus du catalogue Gaumont. La chaîne tente de se différencier de ses concurrentes par le choix éditorial fait au niveau des films et des séries que l’on ne pouvait pas voir ailleurs.

Cette grille subit peu de variations jusqu'à l'arrêt de la chaîne le .

Grille de programmes

  • Grille des programmes de TV6 du au :

Les séries télévisées sont en vert ; les téléfilms en rose ; les émissions en marron doré et les films en marron. Le ® correspond aux rediffusions.

14:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 00:00
lundi 6 Tonic Magic 6 Système 6 NRJ 6 Profil 6 Concert sur la 6 6 Tonic Fin des programmes
mardi 6 Best
mercredi Sixties
jeudi 6 sur 6 Concert sur la 6
vendredi Chance 6
samedi NRJ 6 Super 6
dimanche Euro 6 ou US 6

Les séries télévisées sont en vert ; les téléfilms en rose ; les émissions en marron doré et les films en marron. Le ® correspond aux rediffusions.

14:00 17:00 18:00 18:30 19:00 19:30 20:00 20:25 20:30 21:30 22:00 22:30 23:00 00:00 01:00
lundi 6 Tonic Système 6 NRJ 6 Le Temps des copains Max la Menace Les Bons Plans d'Actuel Les Envahisseurs Superminds NRJ 6 ® 6 Tonic ® Fin des programmes
mardi Film
mercredi Sixties 6 Tonic ®
jeudi Film ? Profil 6
vendredi Live 6 Côté-courts 6 Tonic ®
samedi Les catcheurs du rock Tam-Tam Une page de pub Insiders No Soap, Radio Alfred Hitchcock présente
dimanche 6 Tonic ? Play 6 Métal 6 Les Globe-trotters Film 6 Tonic ®
  • « La plus jeune des tĂ©lĂ©s » : ce slogan fait rĂ©fĂ©rence Ă  la cible visĂ©e par la chaĂ®ne, les jeunes, et au fait qu'elle est la dernière nĂ©e des chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision en France.

Animateurs

Diffusion

Hertzien analogique

TV6 est diffusée sur le nouveau sixième réseau hertzien analogique terrestre de TDF qui, à sa création, ne touche que 7 600 000 téléspectateurs potentiels avec 9 émetteurs de faible puissance arrosant les grandes métropoles. Les émissions étant retransmises en SECAM avec "identification ligne" pour faciliter la transmission de nouveaux services TV de l'époque (Télétexte, VPS, etc.), plusieurs foyers durent changer d'antenne (Large Bande) ou de récepteur TV à la suite d'une incompatibilités avec le format SECAM historique "identification Trame" (bouteilles SECAM) se traduisant par une image en noir et blanc sur les postes concernés. Ces évolutions techniques furent en quelque sorte un frein au déploiement du réseau de la sixième chaîne sur le territoire. En tant que chaîne privée, TV6 doit financer les nouveaux émetteurs installés par TDF, avec l'aide toutefois de certaines collectivités locales désirant répondre aux attentes de leurs administrés.

Fin le sixième réseau national compte 30 émetteurs de faible puissance touchant 18 millions de téléspectateurs potentiels; à noter que 17 autres émetteurs prévus doivent être mis en service avant .

Satellite

En complément, TV6 est relayée sur l'ensemble du territoire national via le satellite Telecom 1B, lequel, grâce à La Cinq, doit favoriser le déploiement des équipements satellite individuels sur la France.

Câble

TV6 est diffusée par câble en France sur les réseaux de France Telecom Câble, Lyonnaise Câble et CGV.

Audience

En 1987, TV6 touche plus de dix millions de foyers potentiels (couvrant l'ĂŽle-de-France, Lyon et Marseille). Toutefois, son dĂ©marrage est compromis en raison de difficultĂ©s techniques pour la capter (canaux TV moins puissants que ceux de TF1, Antenne 2, FR3, Canal+ et La Cinq). Du fait de l'absence de mesure d'audience fiable la concernant Ă  l'Ă©poque (l'Audimat ne concernait alors ni La Cinq, ni TV6), la presse et les mĂ©dias la traitent de marginale. Enfin, le puissant lobby de la tĂ©lĂ©vision par câble (Lyonnaise des Eaux, Compagnie gĂ©nĂ©rale des eaux, France TĂ©lĂ©com), voyant en elle une chaĂ®ne thĂ©matique nationale susceptible de freiner son dĂ©veloppement, fait tout pour minimiser son succès. La chaĂ®ne rĂ©unit quotidiennement dès ses dĂ©buts, 500 000 tĂ©lĂ©spectateurs, soit 0,3 % de part d'audience, essentiellement adolescente. Après un an d'existence, plus de 14 millions de Français connaissaient TV6.

Notes et références

  1. TV6 Télévision 6-publicité-1986-YouTube
  2. « Interview : Childéric Muller », sur iletaitunefoislatele.com,
  3. les origines de TV6
  4. Quand les kids entrent en Sixième, Le Nouvel Observateur du 28 février 1986, page 39
  5. Annonce par Georges Fillioud du choix du gouvernement pour l'attribution de la 6e chaîne, Midi 2 du 28/01/1986 - INA
  6. Décret no 86-234 du 21 février 1986 portant approbation du traité de concession et du cahier des charges de la 6e chaîne - Journal Officiel du 21 février 1986
  7. TV6 produit ses clips, VSD du 7 août 1986, sans-logique.com
  8. Quand les kids entrent en Sixième, Le Nouvel Observateur du 28 février 1986, page 38
  9. Lancement de la 6e chaîne TV6, JT 20H d'Antenne 2 du 01/03/1986 - INA
  10. Décret no 86-901 du 30 juillet 1986 portant résiliation du traité de concession conclu avec la société TV6 pour l'exploitation de la 6e chaîne de télévision - Journal Officiel du 30 juillet 1986
  11. Annulation par le Conseil d'État du décret no 86-901 du 30 juillet 1986 résiliant la concession de TV6
  12. Décret no 87-51 du 2 février 1987 portant résiliation du traité de concession conclu avec la société TV6 pour l'exploitation de la 6e chaîne de télévision - Journal Officiel du 3 février 1987
  13. Dernières minutes de TV6 - 28 février 1987
  14. Système 6, TV6 - 1986, Partie 1, Youtube.com
  15. « Insiders - L'Encyclopédie des séries TV », sur Toutelatele.com (consulté le )

Annexe

Articles connexes

Liens externes

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