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The Cure

The Cure [ðə ˈkjʊə(Éč)][4] est un groupe rock britannique, originaire de Crawley, dans le Sussex de l'Ouest, en Angleterre. FormĂ© en 1978, le groupe comprend actuellement Robert Smith au chant et Ă  la guitare, Roger O'Donnell aux claviers, Reeves Gabrels Ă  la guitare, Perry Bamonte Ă  la guitare et aux claviers, Simon Gallup Ă  la basse, et Jason Cooper Ă  la batterie. Robert Smith est la figure emblĂ©matique du groupe. Seul membre prĂ©sent depuis son origine, il en est le parolier et le principal compositeur. En plus d'en ĂȘtre le chanteur et guitariste, il joue Ă©galement les claviers et la basse.

The Cure
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The Cure en concert Ă  Singapour le .
Informations générales
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical New Wave[1]
Rock Alternatif[1]
Pop Rock[1]
Post-Punk[1]
Rock gothique[2] - [3]
Années actives Depuis 1978
Labels Fiction Records, Geffen, Hansa
Site officiel www.thecure.com
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Logo de The Cure.

AssociĂ© au mouvement new wave, The Cure a dĂ©veloppĂ© un son qui lui est propre, aux ambiances tour Ă  tour mĂ©lancoliques, rock, pop, gothiques et psychĂ©dĂ©liques, crĂ©ant de forts contrastes, oĂč la basse est mise en avant et n’est pas seulement un instrument d’accompagnement. Elle est, notamment en raison du jeu particulier du bassiste Simon Gallup, une composante essentielle de la musique de The Cure. L'utilisation conjointe d'une basse six cordes (souvent une Fender VI), au son caractĂ©ristique, trĂšs souvent utilisĂ©e dans les motifs mĂ©lodiques, contribue pour beaucoup Ă  la signature sonore si singuliĂšre du groupe.

Cette identitĂ© musicale, ainsi que visuelle vĂ©hiculĂ©e par des vidĂ©o clips, contribuent Ă  la popularitĂ© du groupe qui atteint son sommet dans les annĂ©es 1980. De nombreux fans copient alors les tenues vestimentaires amples et sombres des musiciens et la coiffure arachnĂ©enne de Robert Smith. The Cure, avec ses disques et ses nombreux concerts Ă  travers le monde, a su rassembler un public variĂ© autour de sa musique, aussi bien des amateurs d’ambiance sombre et dĂ©pressive que des amoureux de mĂ©lodies pop, et conserve toujours un auditoire fidĂšle.

Le groupe s'est rapidement fait connaĂźtre dans son pays d'origine ainsi qu'un peu partout en Europe. Mais c'est d'abord en OcĂ©anie, et surtout en Nouvelle-ZĂ©lande (sans qu'il y ait d'explication particuliĂšre Ă  cela) qu'il a remportĂ© un grand succĂšs dĂšs 1980/81. Ce phĂ©nomĂšne devança de plusieurs annĂ©es la Curemania qui touchera le continent europĂ©en, et notamment la France, au milieu des annĂ©es 1980. La pĂ©riode oĂč le groupe a connu le plus de succĂšs s'Ă©tend sur une dizaine d'annĂ©es, jusqu'en 1993. Si aprĂšs cette date, la formation anglaise vend moins de disques, elle garde un grand nombre de fans et remplit les salles de concert.

Biographie

Prémices (1973-1978)

En 1973, dans la ville de Crawley dans le Sussex, Robert Smith, ĂągĂ© de quatorze ans, joue de la guitare avec son frĂšre Richard, sa sƓur Janet et quelques amis dans un groupe appelĂ© le Crawley Goat Band dont la notoriĂ©tĂ© ne dĂ©passera pas le cercle familial et amical[5]. Dans la foulĂ©e, le jeune musicien monte un autre groupe avec des camarades de son collĂšge simplement appelĂ© The Group puisqu’il est le seul de l’école. À la fin de l’annĂ©e scolaire, la formation qui s’est finalement choisi le nom de The Obelisks donnera son unique concert au sein mĂȘme du collĂšge, avec Robert Smith au piano, Lol Tolhurst Ă  la batterie, Alan Hill Ă  la basse, Michael Dempsey et Marc Ceccagno aux guitares[5].

En , Robert Smith et Marc Ceccagno aux guitares et Michael Dempsey dĂ©sormais bassiste forment un nouveau projet, Malice, qui l’annĂ©e suivante deviendra Easy Cure. AprĂšs plusieurs changements, la formation se stabilise en un trio composĂ© de Robert Smith au chant et Ă  la guitare, parolier et principal compositeur, Michael Dempsey Ă  la basse, Lol Tolhurst Ă  la batterie, et adopte dĂ©finitivement le nom de The Cure.

DĂ©buts (1978-1980)

Steven Severin, Siouxsie Sioux et Budgie avec qui Robert Smith joua au sein de Siouxsie and the Banshees en tant que guitariste, en 1979, puis de 1982 Ă  1984.

Au dĂ©but de l'Ă©tĂ© 1978, le groupe envoie une maquette de quatre morceaux Ă  une multitude de labels et ne tarde pas Ă  attirer l’attention de Chris Parry, ex-manager des Jam, et directeur artistique chez Polydor. Il dĂ©sire fonder son propre label indĂ©pendant, Fiction Records, et il voit en The Cure l’occasion de rĂ©aliser son projet[6]. Un contrat est signĂ© ; le groupe restera fidĂšle au label jusqu'en 2001.

Le premier 45 tours Killing an Arab sort d’abord en sur le label Small Wonder. Cette chanson, inspirĂ©e du roman L'Étranger d'Albert Camus, assure un dĂ©but de notoriĂ©tĂ© grĂące notamment aux fanzines alternatifs. Avec l’argent rĂ©coltĂ©, le label de Chris Parry peut dĂ©sormais fonctionner et le single ressort le chez Fiction Records. Un mini scandale Ă©clate quand le parti politique d’extrĂȘme droite britannique tente de rĂ©cupĂ©rer la chanson. Pour mettre fin Ă  la polĂ©mique, Chris Parry multiplie les communiquĂ©s de presse expliquant la source d’inspiration de la chanson et fait mĂȘme envoyer aux mĂ©dias des exemplaires du livre de Camus. À cause de son titre, cette chanson sera de nouveau dĂ©tournĂ©e de son sens (Ă  l'Ă©poque de la guerre du Golfe en particulier), au grand dam de Robert Smith qui devra rappeler dans des confĂ©rences de presse le texte qui l'a inspirĂ©.

The Cure enchaĂźne les concerts et enregistre son premier album au son post-punk trĂšs minimaliste, Three Imaginary Boys, produit par Chris Parry qui sort en mai 1979. L’accueil de la presse spĂ©cialisĂ©e est positif dans l’ensemble, le Melody Maker titrera « The Eighties Start Here » (« Les annĂ©es 80 commencent ici »)[6]. Robert Smith cependant ne sera jamais totalement satisfait de cet album, que ça soit de la pochette qui est une idĂ©e de Chris Parry ou de certaines chansons comme Object, It’s not You, So What ou la reprise de Foxy Lady, chantĂ©e par Dempsey, qu’il dĂ©clare dĂ©tester[7]. Un second 45 tours sort en juin, Boys Don't Cry. S'il n’entre pas dans les classements britanniques, ce titre rencontre en revanche un succĂšs en Nouvelle-ZĂ©lande, atteignant la 22e place[8]. Cette chanson est devenue par la suite l’une des plus connues du rĂ©pertoire du groupe, grĂące notamment Ă  la nouvelle version qui sortira en 1986. Elle fera Ă©galement l’objet de plusieurs reprises.

Les festivals d'Ă©tĂ© sont l'occasion pour The Cure de jouer pour la premiĂšre fois hors des frontiĂšres britanniques. À Groningue aux Pays-Bas tout d'abord, puis en Belgique Ă  Bilzen. Ensuite, The Cure assure la premiĂšre partie de Siouxsie and the Banshees, d'aoĂ»t Ă  octobre, et Robert Smith se lie d’amitiĂ© avec leur bassiste Steven Severin. Lorsque le guitariste des Banshees, John McKay, quitte soudainement le groupe, Smith se propose pour le remplacer jusqu’à la fin de la tournĂ©e. Il se retrouve ainsi Ă  jouer deux fois chaque soir, d’abord avec The Cure puis aux cĂŽtĂ©s de Siouxsie Sioux[6]. Un troisiĂšme single, Jumping Someone Else's Train, paraĂźt en novembre alors qu’un changement dans le groupe se produit. Michael Dempsey, qui ne s’entend plus avec Robert Smith, rejoint un autre groupe du label Fiction, Associates, cĂ©dant sa place Ă  Simon Gallup avec qui Robert Smith vient d’enregistrer un single sous le nom de Cult Hero. Matthieu Hartley intĂšgre Ă©galement The Cure comme claviĂ©riste Ă  ce moment-lĂ .

Le quatuor fraßchement formé se lance dans une nouvelle série de concerts en Angleterre et au pays de Galles, baptisée Future Pastimes Tour, accompagné par les Associates justement et The Passions, avant de terminer l'année par des shows aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et en France pour la premiÚre fois[9]. En février 1980, paraßt le 33 tours Boys Don't Cry, au départ seulement destiné au marché américain, qui reprend la plupart des morceaux de Three Imaginary Boys et des trois singles. Le , Robert Smith et Matthieu Hartley participent, avec d'autres artistes, au concert organisé à Londres par The Stranglers pour protester contre l'incarcération de leur chanteur Hugh Cornwell à la suite d'une affaire de possession de drogues[10].

PĂ©riode cold wave et premiers succĂšs (1980-1982)

The Cure enregistre en une semaine et mixe en six jours son deuxiĂšme album[6] Seventeen Seconds qui sort le . Produit par Robert Smith et Mike Hedges, il tranche nettement avec le premier album, beaucoup plus sombre et glacial. Bien que plus difficile d’accĂšs a priori que son prĂ©dĂ©cesseur (dans sa chronique dans Rock & Folk, François Gorin souligne que l'Ă©coute du disque demande des efforts[11]), l’album se comporte bien dans les charts britanniques et atteint la 20e place[12], mais ce disque remporte surtout un Ă©norme succĂšs en Nouvelle-ZĂ©lande atteignant la 9e place, et restant classĂ© durant plus d'un an[8]. En Europe, Seventeen Seconds connait Ă©galement un bon succĂšs aux Pays-Bas, se classant Ă  la 15e place[13]. Ce succĂšs est sans doute dĂ» au morceau A Forest, extrait en single, et qui devient le premier hit du groupe dans son pays d'origine oĂč il atteint la 31e place[12], comme au niveau international[14].

Le quatuor entame une impressionnante sĂ©rie de concerts, parcourant tout d'abord l’Europe ainsi que les États-Unis (le Seventeen Seconds Tour d'avril Ă  juin), puis la Nouvelle-ZĂ©lande et l’Australie, deux pays oĂč le groupe bĂ©nĂ©ficie dĂ©jĂ  d'une grande notoriĂ©tĂ© (Get a Dose of The Cure Tour de fin juillet Ă  fin aoĂ»t). Matthieu Hartley qui ne s’est jamais vraiment intĂ©grĂ© a aussi du mal Ă  s’adapter au rythme soutenu des tournĂ©es. Des tensions apparaissent avec les autres membres, il est finalement Ă©cartĂ© du groupe fin aoĂ»t. Il dĂ©clare plus tard : « J’ai compris pendant la tournĂ©e que The Cure s’orientait vers une musique sombre et suicidaire, un style qui ne m’intĂ©ressait absolument pas. »[7] En octobre, The Cure parcourt encore les scĂšnes d'Europe avant une sĂ©rie de concerts exclusivement britannique le mois suivant nommĂ©e The Primary Tour. Au lieu de s’accorder du repos, Smith Gallup et Tolhurst enchaĂźnent avec l’enregistrement du nouvel album en compagnie du producteur Mike Hedges. Les sessions dureront plus longtemps que prĂ©vu : un mois au lieu de neuf jours[6]. Faith sort le , juste aprĂšs le single Primary. Plus gris et dĂ©sespĂ©rĂ© que Seventeen Seconds, fortement dominĂ© par la basse de Simon Gallup, le disque rallie de nouveaux adeptes au groupe et connaĂźt un certain succĂšs international, se classant 14e en Grande-Bretagne[12], 38e en SuĂšde[15], 9e aux Pays-Bas[16] et surtout 1er en Nouvelle-ZĂ©lande dĂšs sa sortie, ce durant trois semaines consĂ©cutives[8]. Au sujet de ce succĂšs, Robert Smith dira dans une interview accordĂ©e Ă  un journaliste de LibĂ©ration en octobre : « Les gens achĂštent nos disques, viennent nous voir parce qu’ils ont aimĂ© les disques, mais ils ne nous suivront pas forcĂ©ment lĂ  oĂč nous voulons aller. Je ne pense pas qu’on ait de vrais fans. On attire des gens qui aiment un certain type de groupes : Public Image Limited, Siouxsie and The Banshees, Joy Division, etc. Et ces gens-lĂ  aiment Ă©quitablement tous leurs groupes[17]. »

Une nouvelle tournĂ©e–marathon de six mois commence dĂšs avril, avec en premiĂšre partie non pas un autre groupe, mais la projection d’un film d’animation de 27 minutes, Carnage Visors rĂ©alisĂ© par Ric Gallup, le frĂšre de Simon, et illustrĂ© par un instrumental composĂ© par le groupe oĂč dominent deux basses et une boĂźte Ă  rythmes[18]. Le Picture Tour, aprĂšs le Royaume-Uni, mĂšne les musiciens Ă  travers la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas, les États-Unis, la Nouvelle-ZĂ©lande, l'Australie, le Canada et enfin la France. Le trio trouve le temps d’enregistrer un autre single, Charlotte Sometimes, qui sort en octobre. En novembre et dĂ©cembre, une sĂ©rie de huit concerts en Angleterre et en Écosse (Eight Appearances Tour), avec en premiĂšre partie And Also the Trees, clĂŽture l'annĂ©e scĂ©nique de The Cure.

Retour en studio, dĂ©but 1982, cette fois en compagnie de Phil Thornalley pour la production, afin de donner naissance Ă  l'album considĂ©rĂ© comme le plus noir de la carriĂšre du groupe[19], Pornography, qui sort dans les bacs le . Et malgrĂ© son atmosphĂšre oppressante et gothique[2] - [20], cet album marche plutĂŽt bien atteignant le Top 10 en Angleterre[12] - [8], et connait Ă©galement un certain succĂšs aux Pays-Bas oĂč le groupe compte dĂ©sormais de nombreux adeptes, s'y classant Ă  la 17e place[21].

Et toujours de nombreux concerts. AprĂšs un passage au Printemps de Bourges en avril, The Cure enchaĂźne avec le Fourteen Explicit Moments Tour qui visite l'Angleterre et l'Écosse, puis le Pornography Tour qui passe par le Benelux, l'Allemagne, la France et la Suisse. Robert apparaĂźt sur scĂšne les yeux et la bouche cernĂ©s de rouge Ă  lĂšvres dĂ©goulinant : « Je n’applique pas le rouge Ă  lĂšvres proprement pour Ă©viter que les gens pensent que je le fais par coquetterie, alors que je le porte pour des raisons de thĂ©ĂątralitĂ©. Au dĂ©but j’en portais autour des yeux et autour de la bouche de maniĂšre que, lorsque j’étais sur scĂšne, avec la sueur, ça dĂ©gouline partout. On aurait dit que quelqu’un venait de me frapper et que je saignais. »[22]

Des tensions sont apparues entre Robert Smith et Simon Gallup ; la tournĂ©e ne fait que les renforcer. Les deux musiciens vont jusqu’à se bagarrer aprĂšs un concert Ă  Strasbourg. La tournĂ©e s’achĂšve dans la confusion le Ă  l’Ancienne Belgique Ă  Bruxelles, oĂč le public assiste Ă  un rappel chaotique : les membres du groupe, qui ont Ă©changĂ© leurs instruments, improvisent un titre, The Cure are Dead, accompagnĂ©s du groupe Zerra One qui assurait la premiĂšre partie, et du roadie Garry Biddles au chant qui invective Smith et Tolhurst[23]. À l’issue du concert, Simon Gallup quitte la formation. Robert Smith ne lui reparlera pas avant dix-huit mois[6].

Renaissance pop et Cure mania (1983-1986)

Robert Smith en au Miyako Hotel, Ă  San Francisco.

À ce moment-lĂ , personne ne sait si The Cure existe encore. Robert Smith part se mettre au vert quelque temps au Pays de Galles avec sa compagne Mary. Quant Ă  Tolhurst, dont les capacitĂ©s limitĂ©es Ă  la batterie[24] ont cependant jouĂ© un rĂŽle dans le façonnage du son « Cure », il dĂ©cide d’abandonner son instrument et de se mettre aux claviers. Il consacrera Ă©galement du temps Ă  produire le premier album et les deux premiers singles de ses compatriotes du groupe And Also The Trees.

Chris Parry demande alors Ă  Smith et Tolhurst d'enregistrer quelque chose de diffĂ©rent. Le duo, accompagnĂ© de Steve Goulding Ă  la batterie offre un nouveau single, Let's Go To Bed dans un style trĂšs pop et mĂȘme dansant qui dĂ©stabilise les fans de la premiĂšre heure. Robert Smith, qui ne voulait pas sortir la chanson sous le nom de The Cure, la qualifiant de « plaisanterie »[6], se laisse finalement convaincre par son manager. Le single paraĂźt tout Ă  la fin de 1982 et ne connaĂźt qu'un succĂšs modeste en Angleterre[12] (mais devient quelques mois plus tard un tube en OcĂ©anie, atteignant le Top 20[8]).

Le groupe continue nĂ©anmoins sur cette voie plus pop en sortant Ă  l'Ă©tĂ© 1983 un autre single intitulĂ© The Walk, oĂč synthĂ©tiseurs et boĂźtes Ă  rythmes sont Ă  l'honneur, et cette fois le succĂšs est au rendez-vous dans le pays d'origine de Cure (12e au Royaume-Uni[12]), mais aussi en Irlande oĂč ce titre inaugure une impressionnante sĂ©rie de 17 hits classĂ©s consĂ©cutivement dans le Top 20 de ce pays[25], entre 1983 et 1992. Suit un nouveau 45 tours, The Lovecats, influencĂ© par le jazz, qui sera un vrai tube et se classera Ă  la 7e place des charts britanniques[12]. Entretemps, Andy Anderson est devenu le nouveau batteur, et Phil Thornalley, qui avait coproduit Pornography, tient dĂ©sormais la basse. C'est avec cette formation que le groupe retrouve le chemin de la scĂšne Ă  partir de juillet, lors de quelques festivals, en Europe et aux États-Unis. Fin 1983, paraĂźt une compilation, intitulĂ©e Japanese Whispers, regroupant les trois singles prĂ©cĂ©demment citĂ©s auxquels s'ajoutent leurs faces B ; elle connaĂźt notamment un grand succĂšs en Nouvelle-ZĂ©lande, atteignant la 8e place[8] quelques mois plus tard.

Une nouvelle rencontre dĂ©terminante se produit, par l'intermĂ©diaire de Chris Parry : celle de Tim Pope qui devient le rĂ©alisateur de clips attitrĂ© de The Cure. ParallĂšlement, Robert Smith explore des horizons plus expĂ©rimentaux et psychĂ©dĂ©liques. Il conçoit, aux cĂŽtĂ©s de Steven Severin, le projet The Glove (nom inspirĂ© par un personnage du film Yellow Submarine des Beatles)[26]. En ils sortent un album titrĂ© Blue Sunshine dont sont tirĂ©s deux singles, Like an Animal et Punish me With Kisses. Robert Smith est par ailleurs Ă  nouveau le guitariste officiel de Siouxsie and the Banshees depuis fin 1982, en remplacement de John McGeoch. Il publie avec eux en 1983, le single Dear Prudence, la vidĂ©o live Nocturne enregistrĂ©e au Royal Albert Hall de Londres, puis l'annĂ©e suivante l'album studio HyĂŠna. En mai 1984, The Cure sort un nouvel album, The Top, pop et psychĂ©dĂ©lique. C'est le premier disque du groupe dont les compositions ne sont pas signĂ©es par tous les membres. Les chansons sont portĂ©es au crĂ©dit de Robert Smith seul ou en collaboration avec Lol Tolhurst. Pour le journaliste Thierry Chatain, The Top est « le nouveau sommet d'un groupe qui sait se rĂ©gĂ©nĂ©rer sans se renier »[27]. « Disque fou, riche, intense et passionnant » selon HervĂ© Picart qui prĂ©voit par ailleurs que ce « kalĂ©idoscope virevoltant, bariolĂ© Ă  l'extrĂȘme » va dĂ©concerter les fans[28].

Phil Thornalley n'a pas participĂ© Ă  l'enregistrement, occupĂ© dans le mĂȘme temps comme ingĂ©nieur du son sur l'album Seven and the Ragged Tiger de Duran Duran, tandis que le guitariste Porl Thompson a rejoint la troupe[5]. Thornalley est de retour fin avril juste avant le dĂ©but du The Top Tour, premiĂšre tournĂ©e de The Cure depuis deux ans, qui traverse l'Europe, l'OcĂ©anie, le Japon pour la premiĂšre fois, les États-Unis et le Canada. And Also the Trees assure une nouvelle fois la premiĂšre partie lors des dates britanniques puis fin mai, Robert Smith quitte dĂ©finitivement Siouxsie and the Banshees, ne pouvant plus ĂȘtre prĂ©sent continuellement dans deux groupes Ă  la fois. En octobre, sort le premier album live Concert enregistrĂ© en mai Ă  Londres et Ă  Oxford. Andy Anderson ne terminera pas la tournĂ©e. « PĂ©tant les plombs aprĂšs chaque concert » selon les termes de Smith[7], il est renvoyĂ© en octobre. Lol Tolhurst rĂ©vĂšlera plus tard dans une interview qu'Andy souffrait d'hypoglycĂ©mie, et comme en tournĂ©e il Ă©tait frĂ©quent qu'il ne puisse pas se nourrir correctement, il devenait agressif[29]. Anderson est remplacĂ© au pied levĂ© par Vince Ely, ex-The Psychedelic Furs qui est lui-mĂȘme remplacĂ© aprĂšs quinze jours par Boris Williams. Ce dernier restera dans le groupe pendant presque dix ans, le marquant de son empreinte. Il demeure encore auprĂšs de nombreux fans le batteur le plus apprĂ©ciĂ© de The Cure[30]. À la fin de la tournĂ©e, Phil Thornalley part vers de nouveaux horizons musicaux.

Depuis de l’eau a coulĂ© sous les ponts et, Ă  la fin de l’annĂ©e 84, Robert Smith recontacte Simon Gallup lui laissant entendre que la place de bassiste est libre. Quelque temps aprĂšs, Simon intĂšgre le groupe pour l’enregistrement du nouvel album The Head on the Door, un disque important qui se rĂ©vĂ©lera finalement comme Ă©tant l'un des albums charniĂšre de la formation anglaise, marquant son passage dĂ©finitif au statut de « groupe Ă  stades ». Le groupe change alors de statut dans les mĂ©dias et devient l'objet d'une couverture mĂ©diatique soutenue. Antenne 2 retransmet dans Les Enfants du Rock le concert de Barcelone du oĂč le public avait pu dĂ©couvrir en avant-premiĂšre leur tout nouveau single In Between Days[31] - [32]. Durant l'Ă©tĂ© 1985, le groupe participe Ă  Rock in Athens[33], un festival exceptionnel organisĂ© Ă  l'initiative des MinistĂšres grec et français de la culture et composĂ© d'une sĂ©rie de concerts regroupant principalement des formations Ă  tendance new wave (en dĂ©pit du nom du festival) cĂ©lĂšbres Ă  ce moment-lĂ [34] - [35], avec The Cure et aussi Depeche Mode, Talk Talk, The Stranglers, Culture Club et le groupe français TĂ©lĂ©phone. Lydie Barbarian couvre l'Ă©vĂšnement pour LibĂ©ration et Ă©crit un article d'une page consacrĂ© Ă  la prestation du groupe, des extraits du concert sont diffusĂ©s par la suite dans l'Ă©mission DĂ©cibels sur FR3.

RĂ©solument pop et intĂ©gralement composĂ© par Robert Smith, The Head on the Door paraĂźt donc en aoĂ»t 1985. Il sera consacrĂ© album de l'annĂ©e par le magazine Melody Maker[6]. Les 45 tours qui en sont tirĂ©s, In Between Days et Close to Me, deviennent de grands succĂšs internationaux, aidĂ©s par des clips rĂ©alisĂ©s par Tim Pope et largement diffusĂ©s. La popularitĂ© du groupe explose alors en Europe, et notamment en France. On parle de « Cure mania ». Et le succĂšs ne cesse de grandir aux États-Unis (oĂč l'album atteint la 60e place[36]) ainsi qu'au Canada, et se confirme en Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande. Le public fait un vĂ©ritable triomphe aux cinq musiciens durant The Head Tour, la tournĂ©e passe par l'AmĂ©rique du Nord et le Vieux Continent, et s'achĂšve par un concert au Palais omnisports de Paris-Bercy le . C'est Ă  cette Ă©poque que le look « Cure » fait des Ă©mules essaimant des fans un peu partout sur la planĂšte, un look particulier fait de coupes de cheveux hirsutes et de tenues vestimentaires Ă  l'avenant, qu'arbore le groupe (et notamment Smith) depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ . Le groupe donne alors une trĂšs grande quantitĂ© d'interviews en France, et fait beaucoup de promotions tĂ©lĂ© acceptant mĂȘme de passer dans des shows de variĂ©tĂ©.

1986 voit la parution de la compilation Standing on a Beach (la version CD sera titrĂ©e Staring at the Sea, avec une liste des morceaux lĂ©gĂšrement diffĂ©rente) en forme de bilan aprĂšs une dizaine d'annĂ©es d'existence. Elle connaĂźt un succĂšs important, atteignant par exemple le Top 10 au Royaume-Uni, en France, aux Pays-Bas, en Nouvelle-ZĂ©lande et surtout le Top 50 aux États-Unis oĂč la formation de Robert Smith devient incontournable. Au mĂȘme moment, Boys Don't Cry sort en single dans une nouvelle version, et devient un tube international. Durant l'Ă©tĂ©, The Cure entreprend une tournĂ©e des deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique : The Beach Tour Party. La derniĂšre date, le au thĂ©Ăątre antique d'Orange fait l’objet d’un film rĂ©alisĂ© par Tim Pope qui sortira en VHS sous le titre The Cure In Orange l'annĂ©e suivante.
Ce milieu des années 1980 représente donc un véritable tournant dans la carriÚre du groupe qui fait maintenant partie des formations pop/rock incontournables de la scÚne internationale, et les années qui suivent ne vont que confirmer ce nouveau statut désormais acquis.

Pic de popularité (1987-1993)

Aux mois de mars et d'avril 1987, The Cure se produit pour la premiĂšre fois en AmĂ©rique du Sud, avec deux concerts en Argentine et huit au BrĂ©sil dans des stades combles, oĂč le groupe peut mesurer l'Ă©tendue de sa popularitĂ© dans ces deux pays. Le second concert argentin a dĂ» cependant ĂȘtre Ă©courtĂ© Ă  cause d'une partie du public trop turbulente[37]. À cette Ă©poque, The Cure se voit dĂ©cerner le titre de "meilleur groupe Ă©tranger de l'annĂ©e" au BrĂ©sil, signe que Robert Smith et ses acolytes sont dĂ©sormais bien installĂ©s sur la scĂšne internationale.

Le nouvel album studio, un double, intitulĂ© Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me, aux sonoritĂ©s plus variĂ©es que son prĂ©dĂ©cesseur et avec Ă  nouveau tous les membres qui participent Ă  sa composition, paraĂźt au mois de mai. « Disque charniĂšre, consĂ©cration » selon le journaliste Youri Lenquette[38], c'est un Ă©norme succĂšs international, encore plus que le prĂ©cĂ©dent, notamment aux États-Unis oĂč l'album entre dans le Top 40 (une premiĂšre dans l'histoire du groupe) et sera certifiĂ© disque de platine avec plus d'un million d'exemplaires Ă©coulĂ©s[39], grĂące aux tubes Why Can't I Be You?, et surtout Just Like Heaven. À noter que ce dernier morceau est basĂ© sur un instrumental composĂ© en 1986 pour l'Ă©mission de tĂ©lĂ©vision française Les Enfants du rock, qui a toujours soutenu la formation anglaise.

The Cure compte dĂ©sormais six membres dans ses rangs avec l’arrivĂ©e aux claviers de Roger O'Donnell juste avant la tournĂ©e mondiale Kissing Tour qui dĂ©bute en juillet Ă  Vancouver et s'achĂšve le Ă  la Wembley Arena de Londres. En introduction, un court mĂ©trage de cinq minutes, rĂ©alisĂ© par Porl Thompson et Undy Vella, est projetĂ©. IntitulĂ© Tea Ceremony il montre des gros plans de la bouche et des yeux de Robert Smith. La bande son est un instrumental titrĂ© Eyemou (contraction des mots eye et mouth, « Ɠil » et « bouche »)[40]. À cette Ă©poque, et en termes de popularitĂ© au niveau international, The Cure est l'un des plus grands groupes pop/rock anglophones du moment avec U2, Depeche Mode ou encore INXS. Pour promouvoir ses concerts en France, le groupe accepte d'ĂȘtre sponsorisĂ© par la radio NRJ pour laquelle Smith donne en contrepartie plusieurs interviews.
Fort de ce succĂšs, Cure ne se repose cependant pas sur ses acquis et continue la parution d’albums Ă  un rythme soutenu : 1989 voit ainsi la sortie d'un nouveau disque, Disintegration, qui paraĂźt le 1er mai (Ă  peine deux ans aprĂšs son prĂ©dĂ©cesseur). Il marque un retour Ă  une musique plus sombre et mĂ©lancolique, apprĂ©ciĂ© par les fans attachĂ©s Ă  la pĂ©riode "cold wave" de la formation anglaise ; « le testament des annĂ©es 80 », Ă©crira Hugo Cassavetti[41]. Tolhurst ne fait plus partie du groupe Ă  ce moment-lĂ . Devenu ingĂ©rable Ă  cause de ses problĂšmes liĂ©s Ă  l’alcool, Robert Smith l’a virĂ© au dĂ©but de l’annĂ©e[42].

Le premier extrait Lullaby (exceptĂ© aux États-Unis oĂč le titre Fascination Street est prĂ©fĂ©rĂ©), soutenu par un clip - toujours rĂ©alisĂ© par Tim Pope - remarquĂ© dans les mĂ©dias et qui sera rĂ©compensĂ© aux Brit Awards[43], grimpe dans les classements internationaux, tandis que le deuxiĂšme single Lovesong se retrouvera classĂ©, de façon assez inattendue, 2e aux États-Unis, renforçant la popularitĂ© de Cure dans ce pays. L'album lui-mĂȘme connaĂźt un succĂšs international considĂ©rable, se classant par exemple et pour la premiĂšre fois dans le Top 20 amĂ©ricain, atteignant aussi la 3e place au Royaume-Uni. La tournĂ©e mondiale (le Prayer Tour) dĂ©bute le jour de la sortie de Disintegration Ă  Roskilde au Danemark et s'achĂšve le Ă  Mansfield dans le Massachusetts. La premiĂšre partie Ă©tait assurĂ©e par les Shelleyan Orphan sur la quasi-totalitĂ© des dates, et lors de certains concerts en Italie par Marc Almond. Les groupes Love and Rockets et Pixies Ă©taient prĂ©sents sur plusieurs dates amĂ©ricaines. Comme tĂ©moignage de cette tournĂ©e, l'album live Entreat enregistrĂ© Ă  la Wembley Arena en juillet sortira l'annĂ©e suivante.

Au dĂ©but de l'annĂ©e 1990, des changements interviennent dans la formation : Roger O’Donnell s’en va Ă  cause de problĂšmes relationnels au sein du groupe[44]. Il est remplacĂ© par Perry Bamonte dont le premier concert avec le groupe sera le Ă  Paris lors de la FĂȘte de la musique[7]. Ce concert inaugure The Pleasure Trips, une tournĂ©e des festivals d'Ă©tĂ© comptant onze dates. À l'automne, une radio Ă©phĂ©mĂšre apparaĂźt sur la bande FM anglaise : Cure FM[45]. Cette station, animĂ©e par les membres de Cure eux-mĂȘmes, est destinĂ©e Ă  promouvoir Mixed Up, un disque de remixes qui sera plus ou moins bien accueilli par la critique et les fans. Dans sa chronique du disque parue dans Best, François GĂ©rald estime que l'intention est bonne mais le rĂ©sultat en deçà de ce qu'on pouvait espĂ©rer[46]. L'avis de Nicolas Ungemuth dans Guitare et claviers est trĂšs mitigĂ© : certains remixes sont ineptes, d'autres inventifs[47]. Les deux critiques s'accordent cependant sur la qualitĂ© du titre inĂ©dit extrait en single, Never Enough, qui met les guitares en avant.

DĂ©but 1991, le groupe reçoit le Brit Award du meilleur groupe britannique[48] et enregistre une session acoustique MTV Unplugged dans les studios londoniens de la chaĂźne de tĂ©lĂ©. L'annĂ©e suivante sort l'album Wish qui met les guitares Ă  l'honneur. MĂȘme si en France le succĂšs est, pour la premiĂšre fois depuis plusieurs annĂ©es, un peu moins important, le disque se retrouve classĂ©, dĂšs sa sortie, 1er au Royaume-Uni et en Australie, 2e aux États-Unis[36] et 3e en Nouvelle-ZĂ©lande[8]. Il contient les tubes High et surtout Friday I'm in Love, ce dernier se classant dans le Top 20 de nombreux pays[49] - [12]. AprĂšs avoir offert au public britannique un « tour de chauffe » (The Warm-Up Tour), le quintet se lance dans une longue tournĂ©e mondiale qui dĂ©bute le Ă  Providence dans le Rhode Island. Outre les États-Unis, le groupe visite le Canada et le Mexique jusqu'Ă  la fin juillet. Il s'embarque ensuite en Nouvelle-ZĂ©lande et en Australie au mois d'aoĂ»t avant de parcourir l'Europe de septembre Ă  dĂ©cembre. C'est le groupe Cranes qui assure la premiĂšre partie pour les dates amĂ©ricaines et europĂ©ennes. Cette tournĂ©e est marquĂ©e par l'absence de Simon Gallup lors de plusieurs concerts en novembre. Il doit en effet ĂȘtre hospitalisĂ© Ă  cause d'une pleurĂ©sie[7]. C'est Roberto Soave, bassiste de Shelleyan Orphan, qui assure l'intĂ©rim. À l'issue du Wish Tour, Porl Thompson prend congĂ© du groupe pour se consacrer Ă  d'autres projets artistiques. On le retrouvera plus tard aux cĂŽtĂ©s de Page and Plant.

EnregistrĂ©s lors de la tournĂ©e, deux albums live et une cassette vidĂ©o paraissent successivement en 1993 : Show (avec son Ă©quivalent en VHS portant le mĂȘme titre) et Paris. Cette annĂ©e-lĂ , The Cure participe Ă  un concert spĂ©cial, en compagnie de groupes comme Belly, Catherine Wheel ou Senseless Things, organisĂ© en juin Ă  Londres afin de soutenir XFM, une radio londonienne qui n'a pas de licence pour diffuser ses programmes[50]. Il s'agit de l'unique apparition sur scĂšne du groupe en 1993. À cette Ă©poque, The Cure participe Ă©galement Ă  la bande originale du film The Crow en offrant un titre inĂ©dit, Burn.

Période délicate (1994-1999)

En 1994, Boris Williams quitte ses camarades Ă  son tour pour former avec sa compagne Caroline Crawley, ex chanteuse de Shelleyan Orphan, le projet Babacar. Lol Tolhurst, quant Ă  lui, a un souvenir amer de ses anciens acolytes. En effet, il intente un procĂšs au groupe et au label Fiction au sujet de taux de royalties et des droits de propriĂ©tĂ© sur le nom du groupe. Le verdict est rendu en : Tolhurst a perdu son procĂšs. Robert Smith commentera dans une interview donnĂ©e au journal LibĂ©ration en 1995 : « Chris (Parry) a bien tentĂ© de dissuader Lol, Ă  deux ou trois reprises, avant que ça ne prenne une telle ampleur. Finalement, on s'est aperçu qu'aucune conciliation n'Ă©tait possible. Je suis dĂ©solĂ© pour Lol, tout en trouvant difficile de lui pardonner. »[51] Puis en 2000 : « On s’est revu trĂšs rĂ©cemment. Lol n’a pas bu depuis cinq ou six ans et souhaite qu’on retravaille ensemble. Nous le ferons peut-ĂȘtre car je n’ai plus aucune animositĂ© contre lui. Il a assez souffert comme ça : quand il a perdu le procĂšs, sa femme et ses amis l’ont plaquĂ©. Lol reste mon ami d’enfance. »[7]

En 1995, c'est un Cure nouveau qui se prĂ©sente. Roger O'Donnell est de retour aux claviers et un nouveau venu, Jason Cooper, prend place derriĂšre la batterie. La formation offre un titre inĂ©dit, Dredd Song, oĂč l'on peut entendre des instruments Ă  cordes, sur la bande originale du film Judge Dredd, puis entame une tournĂ©e de festival en Ă©tĂ© (The Team Tour). Le , aprĂšs quatre ans sans nouvel album, sort Wild Mood Swings dont l'Ă©clectisme musical divise les critiques. Dans sa biographie consacrĂ©e au groupe, Thierry Desaules souligne que l'album, « dĂ©cousu et trop long, est assassinĂ© par la presse et les fans[26]. » De nombreux musiciens extĂ©rieurs au groupe ont participĂ© Ă  l'enregistrement. Un violoniste, un quatuor Ă  cordes et deux sections de cuivres sont prĂ©sents, et en plus de Jason Cooper, trois autres batteurs jouent sur quelques titres. Pour la premiĂšre fois, le public marque une dĂ©saffection, associĂ©e Ă  celle des mĂ©dias. L'album se vend relativement mal et tous les concerts de la tournĂ©e (The Swing Tour de mai Ă  dĂ©cembre) ne sont pas pleins, semblant indiquer que les annĂ©es de gloire pour le groupe font dĂ©sormais partie du passĂ©. The Cure connait alors Ă  ce moment-lĂ  une sorte de passage Ă  vide, paraissant mĂȘme quelque peu dĂ©modĂ© en cette fin des annĂ©es 90. Avant d'entamer cette tournĂ©e, Robert Smith Ă©voque mĂȘme une sĂ©paration du groupe[52], mais le plaisir de jouer semble le faire changer d'avis Ă  la fin de la tournĂ©e[53].

Le , Robert Smith est invitĂ© Ă  jouer aux cĂŽtĂ©s de David Bowie lors du concert cĂ©lĂ©brant les cinquante ans de ce dernier au Madison Square Garden, oĂč il fait la connaissance du guitariste Reeves Gabrels[26]. À l'automne sort la compilation Galore sur laquelle figure un titre inĂ©dit composĂ© par Robert Smith, Wrong Number et qui fera l'objet d'un single. La formation qui joue sur cette chanson est inhabituelle, puisque seuls Smith et Cooper sont prĂ©sents, accompagnĂ©s exceptionnellement par le guitariste de Bowie, Reeves Gabrels. Ce trio enregistrera sous le nom de COGASM (CO pour Cooper, GA pour Gabrels et SM pour Smith) un autre titre, A Sign From God pour les besoins de la bande originale du film de Trey Parker, Capitaine Orgazmo[7]. La fin de la dĂ©cennie ne verra pas de nouvel album, mais le groupe se produira rĂ©guliĂšrement sur scĂšne : Radio Festivals Tour, tournĂ©e de festivals amĂ©ricains fin 1997, The Summer Festivals Tour en Europe durant l'Ă©tĂ© 1998 et un unique concert en 1999, le Ă  New York.

Bloodflowers et The Cure (2000-2004)

En concert à Singapour en août 2007.

The Cure entame la dĂ©cennie en sortant en fĂ©vrier 2000 un nouvel album, Bloodflowers, dont les chansons longues et mĂ©lancoliques sont diversement apprĂ©ciĂ©es par les critiques. « Album grandiose », selon Best[54], un groupe restĂ© fidĂšle Ă  lui-mĂȘme pour Rock & Folk[55] ou Ă  l'inverse un « rĂ©chauffĂ© de dĂ©sespoir » selon LibĂ©ration[56], des « chansons interminables » aux « sonoritĂ©s datĂ©es » pour Les Inrockuptibles[57].

Robert Smith, désormais quadragénaire, déclare que cet album est le troisiÚme volet de ce qu'il considÚre comme une trilogie entamée avec Pornography et poursuivie avec Disintegration[58] alors que pour de nombreux fans et critiques, ce sont les albums Seventeen Seconds, Faith et Pornography qui forment une trilogie dite sombre, noire ou de glace[59]. Il annonce dans un premier temps que Bloodflowers sera le dernier album et que la tournée qui suit est une tournée d'adieu, avant de mettre un bémol à ses déclarations[60]. Le Dream Tour débute le à Madrid et se termine à Brisbane le .

Le dĂ©but des annĂ©es 2000 voit aussi Robert Smith collaborer de plus en plus avec d’autres musiciens. Outre Reeves Gabrels, il travaillera entre autres avec Earl Slick, Junkie XL, Junior Jack ou encore Blink 182. 2001 marque la fin du contrat avec le label Fiction Records. À cette occasion paraĂźt la compilation Greatest Hits incluant deux titres inĂ©dits, Cut Here et Just Say Yes. Un DVD (le premier du groupe) portant le mĂȘme titre sort simultanĂ©ment, regroupant la plupart des clips. AprĂšs une tournĂ©e estivale en 2002, The Cure donne au mois de novembre trois concerts exceptionnels Ă  Forest National Ă  Bruxelles et au Tempodrom de Berlin, jouant en intĂ©gralitĂ© les titres des albums Pornography, Disintegration et Bloodflowers. Les deux prestations de Berlin sont filmĂ©es pour les besoins d'un DVD, Trilogy qui sortira l'annĂ©e suivante. Un contrat est signĂ© avec Geffen Records en 2003.

Au dĂ©but de 2004 sort un coffret de quatre CD, au format Long Box, intitulĂ© Join the Dots: B-sides and Rarities, 1978-2001 (The Fiction Years), compilant toutes les faces B ainsi que des morceaux rares ou inĂ©dits. Au mois de juin sort le nouvel album simplement titrĂ© The Cure. EnregistrĂ© en prise directe et produit par Ross Robinson, il offre une sonoritĂ© rock brute qui divise la critique : Rock'n'folk le considĂšre comme "magistral"[61] tandis que certains journaux anglais comme The Independent le qualifie de "mĂ©lodramatique"[62]. AccompagnĂ© d'une importante campagne de promotion lors de sa sortie, The Cure marque le retour du groupe dans le Top 10 des charts internationaux, notamment aux États-Unis oĂč il atteint la 7e place[36]. Le groupe entreprend une tournĂ©e des festivals d'Ă©tĂ© en Europe puis joue en AmĂ©rique du Nord dans le festival itinĂ©rant Curiosa, crĂ©Ă© par Robert Smith, partageant l'affiche avec entre autres Interpol, Mogwai ou Muse. Le , The Cure joue lors du concert anniversaire des vingt ans de la chaĂźne Canal+ et interprĂšte notamment un titre avec Placebo. Le lendemain, les cinq britanniques enregistrent une Black session dans le Studio 105 de la Maison de Radio France qui sera diffusĂ©e le sur France Inter.

À la fin de l'annĂ©e, Three Imaginary Boys est disponible en Ă©dition Deluxe, remastĂ©risĂ© et avec un second CD rempli d'inĂ©dits ou de morceaux rares. C'est le premier de la sĂ©rie, suivront Seventeen Seconds, Faith et Pornograhy en , The Top, The Head on the Door, Kiss me, Kiss me, Kiss me en , et Disintegration en .

4:13 Dream (2005-2009)

En mai 2005, pour la premiĂšre fois depuis dix ans, des changements interviennent dans la composition du groupe. Robert Smith annonce Ă  Roger O’Donnell et Perry Bamonte qu’ils ne font plus partie de l’aventure car il veut rĂ©duire sa formation Ă  un trio. Cependant, le mois suivant The Cure devient un quatuor avec le retour du guitariste Porl Thompson. C'est Ă  Versailles lors du Live 8 le que la nouvelle formation donne son premier concert. Ils entreprennent une tournĂ©e de festivals dont sera issu le DVD Festival 2005, sorti fin 2006.

AprĂšs avoir longuement peaufinĂ© en studio les titres du prochain album, et avant de le publier, le quatuor se lance dans une tournĂ©e mondiale, le 4 Tour, Ă  partir du au Japon, parcourant la Chine, Singapour, l'Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande et le Mexique, puis l'Europe et l'AmĂ©rique du Nord en 2008, achevant la tournĂ©e le Ă  New York. Le set, trĂšs fourni, pouvait durer parfois prĂšs de 4 heures. Les concerts de Paris-Bercy, New York et Charlotte aux États-Unis ont Ă©tĂ© filmĂ©s en vue d'un DVD. Finalement les shows de Charlotte et de Paris-Bercy font l’objet d’une diffusion Ă  la tĂ©lĂ©. Le premier, intitulĂ© 4Play in Charlotte, est diffusĂ© dans une version d’une heure le sur la chaĂźne amĂ©ricaine HDNet[63], le second, The Cure Live in Paris 2008, est proposĂ© dans une version de 90 minutes sur Virgin 17 le [64].

Le groupe sort, Ă  compter du mois de , quatre singles Ă  raison d'un par mois Ă  la date du 13 : The Only One le , Freakshow le , Sleep When I'm Dead le , The Perfect Boy le . Vient s'ajouter le un EP intitulĂ© Hypnagogic States comprenant des remixes des quatre singles. Il est Ă  signaler que The Only One, Freakshow, Sleep When I'm Dead et Hypnagogic States rĂ©ussissent Ă  se classer Ă  la 1re place des charts en Espagne, The Perfect Boy atteint quant Ă  lui la 2e position[65]. Le 13e album studio, titrĂ© 4:13 Dream, sort le avec des critiques mitigĂ©es : « Album Ă  la richesse inattendue », d'aprĂšs Hugo Cassavetti[66], « sans consistance » pour LibĂ©ration[67], « ni saveur » pour Les Inrockuptibles[68]. Le disque inclut les quatre singles sortis plus tĂŽt. 4:13 Dream devait ĂȘtre Ă  l’origine un double album, mais Ă  la suite de divergences entre Robert Smith et Geffen au sujet du prix de vente du disque et des royalties, il sort sous la forme d’un CD simple[69]. Ce qui aurait dĂ» constituer la seconde partie de 4:13 Dream est prĂ©vu pour sortir indĂ©pendamment dans le courant de l’annĂ©e 2009. DĂ©crit par Robert Smith comme Ă©tant plus sombre, le disque est simplement appelĂ© Dark Album. Mais les ventes dĂ©cevantes de 4:13 Dream[70] semblent contrarier le projet qui ne voit pas le jour. Une rumeur de sĂ©paration entre The Cure et leur maison de disques se met Ă  circuler sur le net[71]. Il faut attendre une interview de Robert Smith pour le New Musical Express en pour avoir confirmation que le groupe n'est plus sous contrat[72]. Le chanteur dit aussi qu'il souhaiterait ressortir 4:13 Dream, remixĂ©, avec les titres manquants, sous la forme d'un double album vendu au prix d'un simple comme il le voulait au dĂ©part.

Au début de l'année 2009 The Cure reçoit pour l'ensemble de sa carriÚre le prix de « Godlike Genius » (« Génie divin ») aux NME Awards des mains de Tim Burton qui rend hommage au groupe en le remerciant de l'avoir inspiré[73].

Priorité donnée à la scÚne (depuis 2010)

Alors que sort, le , Disintegration en édition Deluxe de 3 CD, l'année 2010 voit Robert Smith collaborer avec des artistes tels que la rockeuse québécoise Anik Jean[74] et les groupes 65daysofstatic, Crystal Castles et The Japanese Popstars[75] - [76].

The Cure est de retour sur scĂšne en 2011 au Vivid Festival Ă  l'opĂ©ra de Sydney les et 1er juin[77]. Lors de ces deux concerts, baptisĂ©s Reflections, le groupe joue l'intĂ©gralitĂ© de ses trois premiers albums mais sous trois formations diffĂ©rentes totalement inĂ©dites : l'album Three Imaginary Boys est interprĂ©tĂ© par un trio composĂ© de Robert Smith (chant et guitare), Simon Gallup (basse) et Jason Cooper (batterie). Roger O'Donnell fait son retour aux claviers pour jouer Seventeen Seconds, puis Lol Tolhurst se joint Ă  ses quatre camarades, aux claviers et aux percussions, pour l’exĂ©cution de Faith. Porl Thompson est, en revanche, absent. Les concerts sont filmĂ©s en vue d'un DVD.

Le , The Cure se produit au Bestival de l'Ile de Wight. Porl Thompson est une nouvelle fois absent (il n'annoncera officiellement son départ qu'en , tout en précisant qu'il se fait désormais appeler Pearl et non plus Porl[78], et Robert Smith écrira plus tard dans un post du site officiel que Thompson est parti en 2009[79]) mais Roger O'Donnell est quant à lui présent aux claviers et, à l'issue du concert, il annonce sur internet sa réintégration officielle dans le groupe[80]. Un double album live de l'intégralité du concert, Bestival Live 2011, dont les bénéfices sont reversés à l'association caritative Isle of Wight Youth Trust, sort le sur le label Sunday Best Recordings[81].

À la suite d'une forte demande des fans, une tournĂ©e de sept dates des concerts Reflections est organisĂ©e en : le 15 au Royal Albert Hall Ă  Londres, du 21 au 23 au Pantages Theatre Ă  Los Angeles et enfin du 25 au 27 au Beacon Theatre Ă  New York[82]. Une tournĂ©e de festivals europĂ©ens d'une vingtaine de dates, le Summercure Tour 2012, dĂ©bute le au Pinkpop, passant deux fois par la France, le aux EurockĂ©ennes de Belfort et le au Festival des Vieilles Charrues[83], elle voit The Cure se produire pour la premiĂšre fois en Russie au Maxidrom Ă  Moscou, et se termine le en Irlande au festival Electric Picnic. Depuis cette tournĂ©e, le groupe compte dans ses rangs le guitariste Reeves Gabrels[84].

En avril 2013, le groupe effectue une nouvelle tournée, cette fois en Amérique latine : le LatAm2013 Tour qui passe par le Brésil, le Paraguay, l'Argentine, le Chili, le Pérou, la Colombie et le Mexique[85]. En juillet et août, il donne cinq concerts (baptisés Great Circle Tour 2013) lors de festivals en Corée du Sud, au Japon (Fuji Rock Festival), à Hawaï, au Canada (Osheaga) et au Lollapalooza à Chicago. Puis avec la mini tournée AutumnCure 2013, le groupe donne rendez-vous sur scÚne à l'automne à Austin pour deux dates au festival Austin City Limits, à Monterrey et à La Nouvelle-Orléans.

En 2014, les sorties pourtant annoncĂ©es sur le site officiel d'un nouvel album et de plusieurs DVD live n'ont pas lieu[86]. Sur disque, le groupe n'offre qu'une reprise de Hello, Goodbye interprĂ©tĂ©e en compagnie de James McCartney sur un album hommage Ă  Paul McCartney, The Art of McCartney, qui sort le [87]. Si le groupe ne semble pas pressĂ© de sortir du nouveau, en revanche, il ne boude pas son plaisir de jouer sur scĂšne. MĂȘme s'il ne fait pas de tournĂ©e, il donne plusieurs concerts, en Angleterre, aux États-Unis et au Canada, aux setlists trĂšs fournies[88]. Les premiers ont lieu les 28 et au Royal Albert Hall Ă  Londres, au profit du Teenage Cancer Trust (association qui vient en aide aux enfants et adolescents atteints d'un cancer)[89]. The Cure termine l'annĂ©e avec trois concerts, oĂč And Also The Trees assure la premiĂšre partie, les 21, 22 et au HMV Hammersmith Apollo Ă  Londres. Le groupe en profite pour fĂȘter les 30 ans de l'album The Top jouĂ© intĂ©gralement chacun des trois soirs.

AprĂšs une annĂ©e 2015 sans aucun concert, The Cure dĂ©marre une tournĂ©e mondiale le Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans, parcourant tout d'abord les États-Unis et le Canada, puis l'Australie et l'Europe, avec un final au Wembley Arena de Londres les 1er, 2, et [90]. Le public a l'occasion de dĂ©couvrir deux nouvelles chansons : Step Into the Light et It Can Never Be the Same. C'est le groupe Ă©cossais The Twilight Sad qui assure la premiĂšre partie des concerts amĂ©ricains et europĂ©ens.

Le , jour du Record Store Day, voit la sortie au format double vinyle d'un album de remixes inédits intitulé Torn Down et celle d'une version remastérisée de Mixed Up, publié à l'origine en 1990. Puis Mixed Up sort le en édition Deluxe sous la forme d'un triple CD intégrant l'album Torn Down[91].

Sur scĂšne, The Cure se produit le en clĂŽture du Meltdown Festival dont Robert Smith est le curateur cette annĂ©e-lĂ [92], avant de fĂȘter ses 40 ans de carriĂšre avec un concert donnĂ© le Ă  Hyde Park Ă  Londres, dans le cadre des festivals British Summer Time[93].

C'est lors d'une interview pour la radio Sirius XM en que Robert Smith confirme l'enregistrement d'un nouvel album[94]. AnnoncĂ©e au mĂȘme moment, l'entrĂ©e de The Cure au Rock and Roll Hall of Fame est officialisĂ©e le [95]. Pour cĂ©lĂ©brer les 30 ans de la sortie de Disintegration, le groupe joue l'intĂ©gralitĂ© de l'album, ainsi que les face B des singles et des titres rares de la mĂȘme pĂ©riode, Ă  l'opĂ©ra de Sydney en Australie durant cinq soirs, les 24, 25, 27, 28 et , avant d'entamer une tournĂ©e de festivals d'Ă©tĂ© le Ă  Malahide prĂšs de Dublin[96]. Le offre l'occasion de voir The Cure au cinĂ©ma avec la sortie dans plusieurs salles Ă  travers le monde de Anniversary 1978-2018 - Live in Hyde Park London, qui est le film rĂ©alisĂ© par Tim Pope du concert anniversaire donnĂ© l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente Ă  Londres[97]. Ce film et celui du concert de clĂŽture du Meltdown Festival en 2018 sortent en DVD, accompagnĂ©s de leurs versions audio en CD, dans un coffret intitulĂ© 40 Live: CurĂŠtion-25 + Anniversary le [98] - [99].

Le , le bassiste Simon Gallup annonce son dĂ©part du groupe par un bref message laissĂ© sur sa page Facebook : « With a slightly heavy heart I am no longer a member of the Cure ! Good luck to them all ... » (« Le cƓur un peu lourd je ne suis plus membre de The Cure ! Bonne chance Ă  eux tous... »)[100] - [101]. La nouvelle, largement relayĂ©e dans les mĂ©dias, n'est cependant pas confirmĂ©e par Robert Smith et mi-octobre, Simon Gallup annonce qu'il fait toujours partie du groupe, via une rĂ©ponse Ă  un post sur la page Facebook de son nouveau projet musical parallĂšle baptisĂ© Alice Blue Gown [102] - [103].

Simon Gallup est présent pour la tournée européenne de The Cure qui visite une vingtaine de pays du 6 octobre au 13 décembre 2022[104]. Cette tournée marque le retour sur scÚne à la guitare et aux claviers de Perry Bamonte qui avait été écarté du groupe en 2005, et permet au public de découvrir de nouvelles chansons qui, selon les médias, devraient figurer sur le prochain album dont le titre, Songs of a Lost World, avait été dévoilé par Robert Smith en mars 2022[105] - [106] - [107] - [108].

Le , l'album Wish est réédité, trente ans aprÚs sa sortie, dans une version remastérisée agrémentée de nombreux bonus (titres instrumentaux, démos, remixes)[109].

En mars 2023, le groupe annonce une tournée nord-américaine entre le 10 mai et le 1er juillet 2023[110]. Lors de la vente des billets, Robert Smith est alerté par des fans sur les frais de réservation élevés facturés par Ticketmaster qui va ainsi à l'encontre de la volonté du groupe de garder des prix abordables[111]. Le chanteur intervient directement auprÚs de la plateforme de vente et parvient à obtenir un remboursement partiel des frais[112] - [113].

Style musical et influences

Inspirations musicales et littéraires

Le groupe est rattachĂ© au rock gothique pour ses albums de la trilogie sombre, Seventeen Seconds, Faith, et Pornography[3] - [114] - [20]. The Cure a toujours refusĂ© cette Ă©tiquette ou d’ĂȘtre rangĂ© dans tout autre style prĂ©cis[115]. Le groupe s'est ensuite Ă©loignĂ© du genre gothique pour sortir une sĂ©rie de singles pop, (Let's Go To Bed, The Walk et The Lovecats) tout en explorant par la suite d'autres univers parfois psychĂ©dĂ©liques, jazzy, rhythm and blues, funky et aussi le flamenco. Le groupe renoue avec la musique gothique pour leur album Disintegration Ă  la fin des annĂ©es 1980.

Robert Smith a revendiquĂ© comme influences plusieurs musiciens et groupes dont Jimi Hendrix, David Bowie, The Beatles, Wire, The Buzzcocks, Elvis Costello, Siouxsie and the Banshees, The Stranglers, Joy Division, Nick Drake, Echo & The Bunnymen ou encore The Psychedelic Furs. Dans ses textes, on trouve l’influence d’Ɠuvres littĂ©raires de Albert Camus, Penelope Farmer, Franz Kafka, Mervyn Peake, J. D. Salinger et Charles Baudelaire[7].

Paroles des chansons

Les textes des chansons sont Ă©crits par Robert Smith (Ă  l’exception de All Cats are Grey et Doubt, figurant sur l'album Faith, signĂ©es respectivement Lol Tolhurst et Simon Gallup[116]) et tiennent une place aussi importante que la musique du groupe. Plusieurs journalistes ont soulignĂ© l’intĂ©rĂȘt des paroles Ă©crites par Smith. Loin d’ĂȘtre des chansons engagĂ©es politiquement ou socialement, elles dessinent « un monde intime, secret, hantĂ© d’images floues, de subtiles tentations, de conflits extĂ©rieurs, d’ambigĂŒitĂ© et de dĂ©chirements, de fantasmes et de contradictions » d’aprĂšs Philippe Blanchet[117]. Selon Thierry Desaules, les paroles de l’album Pornography sont « tout bonnement sublimes et d’une grande poĂ©sie »[118]. Georges Daublon consacre un article de plusieurs pages aux textes de Robert Smith dans Best en 1985, relevant que les mots « froid, noir, nuit, tuer, mort, mourir, perdre, se perdre, saigner, sang, tomber, chute, feu, brĂ»ler, rire, cri, yeux, bouche » reviennent trĂšs souvent[119].

Influence sur d'autres artistes

L’influence musicale de The Cure s’exerce sur des groupes comme Placebo, The Smashing Pumpkins[120] (les membres de ces deux formations ont collaborĂ© avec Robert Smith, le leader de Placebo aura mĂȘme l’occasion d’interviewer son idole[115]), Interpol[121], Mogwai[122], Bloc Party[123], The xx[124], Korn qui a invitĂ© Robert Smith lors de son MTV Unplugged[125].

Un nombre important de cover bands a vu le jour à travers le monde (par exemple, CureHeads en Grande-Bretagne, Curiosity en Belgique, The Spinning Tops en France) et plusieurs compilations hommages regroupant divers artistes reprenant le répertoire de The Cure sont sorties (notamment Imaginary Songs avec des artistes français comme -M-, Dionysos ou Mickey 3D et Pink Pig Project qui comporte pas moins de 14 CD)[126].

La popularitĂ© et l'influence de The Cure peuvent aussi se mesurer avec l'apparition, dans les annĂ©es 1980, du groupe nĂ©erlandais The Essence, vĂ©ritable groupe-clone reproduisant dans ses disques les arrangements des britanniques et copiant la voix et le phrasĂ© de Robert Smith[7]. En dehors du domaine musical, on trouve l'influence de The Cure chez le cinĂ©aste Tim Burton qui a rĂ©vĂ©lĂ© s'ĂȘtre inspirĂ© de Robert Smith pour crĂ©er le personnage d’Edward aux mains d'argent[26]. Le chanteur servira aussi de modĂšle pour Trey Parker et Matt Stone, crĂ©ateurs de la sĂ©rie d'animation South Park, dans l'Ă©pisode Mecha Streisand[127]. La version animĂ©e de Robert Smith y apparaĂźt, et le musicien double lui-mĂȘme son personnage dans la version originale.

Tournées

Comme en tĂ©moignent les nombreux concerts donnĂ©s autour du monde, la scĂšne est le terrain de prĂ©dilection de The Cure. MĂȘme s'il a jouĂ© dans de grandes salles et des stades, le groupe n'a jamais transformĂ© ses concerts en shows gigantesques. Les dĂ©cors restent sobres, seule une importante batterie d'Ă©clairage et, pendant plusieurs annĂ©es, les nappes de brume des fumigĂšnes, viennent « habiller » les chansons, soulignant la vigueur des plus rapides (jouĂ©es sur un tempo plus Ă©levĂ© encore par rapport aux versions studio), ou favorisant une ambiance de recueillement pour les plus mĂ©lancoliques que Robert Smith fait vivre intensĂ©ment grĂące Ă  son interprĂ©tation, comme Faith notamment[7]. Sur scĂšne, les membres du groupe sont relativement statiques, contrairement Ă  beaucoup de formations rock, ce qui offre un contraste avec les morceaux jouĂ©s Ă©nergiquement[117]. Un contraste qu'un journaliste exprimera, aprĂšs avoir assistĂ© Ă  un concert en 1989, en titrant son article « La Violence immobile »[128]. Cependant, le bassiste Simon Gallup est devenu de plus en plus mobile, parcourant la scĂšne de long en large[129].

Au fil des ans, certains titres sont devenus des incontournables qui entraĂźnent la participation spontanĂ©e du public. Par exemple A Forest, dont les derniĂšres notes jouĂ©es Ă  la basse sont systĂ©matiquement accompagnĂ©es par le public qui frappe dans ses mains, ou encore Boys Don't Cry, In Between Days, Play For Today, dont il reprend en chƓur les mĂ©lodies. Quant au nombre de chansons jouĂ©es, il peut parfois aller au-delĂ  de quarante et la durĂ©e du concert dĂ©passer les trois heures et demie[130].

The Cure possĂšde dans son rĂ©pertoire deux titres spĂ©cialement rĂ©servĂ©s Ă  la scĂšne : Forever et All Mine. Le premier est une improvisation basĂ©e sur les accords du titre Three qui figure sur l'album Seventeen Seconds[7]. Depuis la premiĂšre fois oĂč il fut interprĂ©tĂ© en , ce morceau a subi de nombreuses transformations, y compris dans les paroles. FrĂ©quemment jouĂ© entre 1980 et 1996, il devient rarissime par la suite jusqu'Ă  disparaĂźtre complĂštement. All Mine est une autre improvisation qui ne fut jouĂ©e qu'en 1982[131]. Un enregistrement en public de ces deux chansons apparaĂźt sur la version cassette audio de l'album Concert: The Cure Live, repris dans l'Ă©dition Deluxe de Pornography pour All Mine et dans les Ă©ditions Deluxe de Faith et de The Top pour Forever.

Outre les enregistrements officiels, sur disque ou en vidĂ©o, il existe un nombre important de bootlegs recherchĂ©s par les fans, tĂ©moignant de l'intĂ©rĂȘt portĂ© aux concerts du groupe[132].

Ventes d'albums

Depuis 1979, le groupe a vendu plus de 30 millions d'albums dans le monde[26], dont plus de 2 millions et demi en France[133].

Discographie

Membres

The Cure a connu de nombreux changements de personnel. Le seul membre permanent depuis la formation du groupe est le chanteur et guitariste Robert Smith.

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

  • MTV Video Music Awards 1989 : meilleure vidĂ©o post-moderne, Fascination Street rĂ©alisĂ©e par Tim Pope[138].
  • Brit Awards 1991 : meilleure vidĂ©o britannique, Close to Me (closer mix) rĂ©alisĂ©e par Tim Pope[139].
  • Brit Awards 1993 : meilleur groupe britannique et meilleure vidĂ©o britannique, Friday I'm in Love rĂ©alisĂ©e par Tim Burton[140].
  • Grammy Awards 1993 : meilleur album de musique alternative, Wish[141].
  • Ivor Novello Awards 1993 : meilleure chanson contemporaine, Friday I'm in Love[142].
  • Grammy Awards 2001 : meilleur album de musique alternative, Bloodflowers[141].
  • MTV Europe Music Awards 2004 : meilleur clip vidĂ©o, The End of The World rĂ©alisĂ© par Floria Sigismondi[143].
  • Juno Awards 2005 : vidĂ©o de l'annĂ©e, The End of The World rĂ©alisĂ©e par Floria Sigismondi[144].
  • MTV Europe Music Awards 2008 : concert de l'annĂ©e[145].
  • NME Awards 2009 : meilleure pochette de disque, 4:13 Dream[146].

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

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Sites internet

Articles connexes

Liens externes

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