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Siouxsie Sioux

Siouxsie Sioux (prononciation anglaise [ˈsuːzi ˈsuː])[3] (nom de scène de Susan Janet Ballion le à Southwark), est une chanteuse auteure-compositrice-interprète et productrice de disques britannique. Elle a cofondé les groupes de rock Siouxsie and the Banshees (1976–1996) et The Creatures (1981–2004). Depuis 2004, elle se produit sous le seul nom de Siouxsie. Mantaray, son premier album en solo est sorti en 2007.

Siouxsie Sioux
Description de cette image, également commentée ci-après
Siouxsie Sioux à Édimbourg (mars 1980).
Informations générales
Surnom Siouxsie
Nom de naissance Susan Janet Ballion
Naissance
Chislehurst - Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical Post-punk, new wave[1], rock gothique[2], rock alternatif, exotica
Années actives Depuis 1976
Labels Polydor, Sioux records, Universal
Site officiel Siouxsie.com site officiel

Ses titres les plus connus sont les singles Hong Kong Garden, Happy House, Christine, Spellbound, Cities in Dust, Peek-a-Boo et Kiss Them for Me.

Siouxsie est considérée comme l'une des artistes britanniques les plus influentes de la scène rock. Ses chansons ont été reprises par Jeff Buckley (Killing Time), Tricky (Tattoo), Massive Attack (Metal Postcard), LCD Soundsystem (Slowdive), the Weeknd (Happy House). Ses disques ont été salués par une multitude d'autres artistes dont PJ Harvey et TV on the Radio.

En 2023, Siouxsie annonce son retour à la scène avec des dates en Europe et aux États-Unis.

Biographie

Origines

Susan Janet Ballion est née le à Southwark[4] d'une mère anglaise et d'un père belge wallon, Susan passe son enfance à Chislehurst dans une banlieue située au sud de Londres. Ses parents se sont connus au Congo belge : son père concevait des sérums en laboratoire et sa mère travaillait à l'ambassade britannique. Son frère et sa sœur aînés sont nés là-bas. La famille Ballion s'installe ensuite en Angleterre et Susan naît dix ans après. Les heurts violents entre ses parents y rythment les journées. Pour fuir la réalité, Susan se crée un monde parallèle où elle joue avec des tenues d'indiens Sioux, aux côtés de ses deux plus fidèles compagnons, deux félins qui ne la quittent pas d'une semelle. Elle est une « latch key child », une fillette livrée à elle-même qui porte une clef autour du cou pour rentrer chez elle après l'école. Sa mère, secrétaire, subvient aux besoins matériels de la famille et doit s'occuper de tout au sein de la maison, son père étant alcoolique et inapte à travailler. Cela a des conséquences : elle ne peut ramener personne à la maison. Un côté positif ressort quand même de cette situation. Sa mère devient un modèle d'émancipation pour la jeune fille qui admire en elle sa force et son abnégation. À neuf ans, elle et une amie sont victimes de violences sexuelles de la part d'un adulte dans un parc mais l'événement est minimisé par ses parents et la police. Cet épisode devient ensuite un sujet tabou et les deux enfants sont séparés. Quand son père est sobre, elle arrive à partager avec lui quelques moments de complicité où il lui fait part de son amour pour les livres de Sartre et des écrivains français. Elle le perd cependant prématurément en pleine adolescence à l'âge de quatorze ans. Face à cette perte et au sentiment d'injustice qui s'ensuit, elle se révolte et quitte un temps le domicile puis teste son entourage en portant des vêtements provocants, suscitant le rejet de ses voisins. Dès lors, elle n'aura qu'une seule idée en tête : quitter cette banlieue trop conformiste à son goût.

Déjà à cette période, la musique occupe une place importante dans son existence. Ses artistes préférés sont : David Bowie, Lou Reed et Marc Bolan. Lors d'un concert de Roxy Music, la jeune femme rencontre Steven Severin, un garçon avec qui elle se lie d'amitié[4].

Fin 1975 - début 1976, les deux jeunes gens s'intéressent avec des amis aux débuts prometteurs des Sex Pistols, quand ceux-ci se produisaient encore dans des écoles de beaux-arts devant un public très restreint[4]. Ils sympathisent avec ces apprentis musiciens et leur manager Malcolm McLaren puis assistent à la majeure partie de leurs concerts, à Londres. La journaliste Caroline Coon leur attribue rapidement l'appellation de Bromley Contingent car ces adolescents viennent tous pour la plupart de Bromley, une ville de la région de Londres. « J'étais timide et aventureuse à la fois. Introspective et sociable »[4]. Prenant conscience que quelque chose d'important est en train de se passer, Susan et Steven caressent à leur tour l'idée de fonder un groupe.

Les débuts

Le , une occasion se présente enfin à eux. On leur offre la possibilité de donner leur premier concert au festival punk 100 Club de Londres. Susan choisit avec Steven Severin le nom de Suzie and the Banshees et les deux comparses se présentent sur scène avec deux musiciens uniquement engagés pour la soirée, Marco Pirroni à la guitare et un certain Sid Vicious à la batterie[4].

Sur scène, Siouxsie incarne d'emblée l’image d’une femme puissante, sexuellement provocante, libérée des dictats et des normes sociales. Avec cette prestation, elle inaugure une nouvelle ère pour les femmes en musique, comme Viv Albertine des Slits l'expliquera par la suite :

« Siouxsie est apparue sur scène en maîtrisant son sujet, donnant l'impression de tout contrôler, avec une confiance inébranlable en elle. Ça m'a époustouflée. Elle faisait quelque chose que je n'avais osé rêver. Elle est montée sur scène, l'a fait et cela a littéralement occulté le reste du festival pour moi. Je ne peux même pas me souvenir d'autre chose mis à part cette prestation[5]. »

Le 1er décembre, Siouxsie se retrouve malgré elle au centre d'un scandale qui va à tout jamais changer le visage de la musique pop. Invitée par Malcolm McLaren pour être aux côtés des Sex Pistols lors d'un show télévisé[6], elle taquine à la fin l'animateur en lui répondant : « j'ai toujours voulu vous rencontrer ». Celui-ci ne saisissant pas la plaisanterie, surenchérit et flirte avec elle ; ce qui provoque une succession de jurons de la part du guitariste Steve Jones qui le traite en direct de tous les noms d'oiseaux possibles. Cet écart de langage sans précédent sur une chaîne anglaise va générer un tollé dans la presse avec des unes de journaux à grand tirage. Siouxsie apparaît ainsi en première page du Daily Mirror avec la légende A punk shocker (Un trublion punk). Ceci a un effet immédiat : du jour au lendemain, le terme punk rock passe du statut d'anonymat quasiment le plus complet (excepté pour les lecteurs de la presse musicale) à celui de mots courants, connus de tous grâce aux médias généralistes qui vont donner une vitrine inespérée aux protagonistes de cette scène, à peine naissante[7] - [8].

Dès le début de l'année suivante, Siouxsie et Steven Severin réactivent les Banshees. Ils recrutent pour cela de nouveaux musiciens et égrènent toutes les salles de concert du pays. Ils acquièrent très vite une renommée suffisamment importante pour que John Peel les invite à enregistrer une de ses célèbres Peel Session.

Avec Siouxsie and the Banshees et The Creatures

Au cours de l'été 1978, le groupe qui s'appelle désormais Siouxsie and the Banshees sort son premier single Hong Kong Garden. Avec sa mélodie entêtante jouée sur un xylophone et une production de Steve Lillywhite, ce titre se hisse à la septième place des charts anglais. Leur premier album The Scream paraît peu de temps après. Le journal Sounds le sacre meilleur premier album de l'année 1978[9]. Dans le NME, Nick Kent écrit[10] ; « Le groupe sonne comme un héritage unique du Velvet Underground mélangé à une bonne partie de l'ingéniosité de Can, époque Tago Mago ». Il poursuit ensuite ; « Sûrement, le traditionnel son (guitare, basse, batterie) n'a jamais été utilisé de façon si peu orthodoxe et avec des résultats aussi remarquables. ». L'album marque durablement les esprits et vingt ans plus tard, Massive Attack reprendra la musique de Metal Postcard sur la BO du film The Jackal [11]. En 1979, l'album Join Hands reçoit de bonnes critiques dans la presse britannique ; il a pour thème principal la Première Guerre mondiale[12].

L'arrivée de nouveaux musiciens en 1980 change la donne[13]. Le guitariste John McGeoch de Magazine apporte des colorations lumineuses à la musique et le batteur Budgie, ancien membre de The Slits, propose un jeu plus fourni avec parfois des accents reggae. Sur l'album Kaleidoscope, le groupe prend une nouvelle orientation musicale avec des morceaux plus pop et un univers ouvert à de nouvelles sonorités. Le Melody Maker décrit le single Happy House comme de la « superbe pop » avec des « guitares liquides » et encense le single suivant, Christine[14]. Siouxsie effectue aussi une brève incursion dans la musique électronique avec le morceau Red Light.

En 1981 sort Juju, avec les singles Spellbound et Arabian Knights qualifiés de « merveilles pop » par The Guardian[15]. Dans la même année, Siouxsie forme un deuxième groupe The Creatures avec le batteur Budgie. Sur le ep Wild Things, le duo élabore une musique reposant davantage sur le mariage voix et rythmes[13].

La presse britannique est dithyrambique lors de la sortie en 1982, de A Kiss in the Dreamhouse, un album novateur, psychédélique et expérimental des Banshees[13], enregistré en partie avec des arrangements de cordes[16] - [17]. Le NME conclut sa chronique en promettant à ses lecteurs ; « Cette musique vous coupera le souffle. »[18]. Sur le single Slowdive, Siouxsie flirte avec des rythmes dance : ce morceau sera d'ailleurs repris plus tard par LCD Soundsystem[19]. Siouxsie et Budgie publient ensuite le premier album des Creatures, Feast avec le hit-single Miss The Girl. Enregistré à Hawaï, ce disque se distingue des autres productions par son exotisme et ses sonorités ethniques.

Après le départ de John McGeoch, Robert Smith de The Cure devient le guitariste officiel des Banshees de 1982 à 1984. Il enregistre avec eux le simple Dear Prudence puis le concert Nocturne filmé à Londres en et enfin l'album studio Hyæna[13].

Avec le guitariste suivant John Carruthers, Siouxsie publie Tinderbox en 1986, décrit comme « urgent » et « intense » par le critique David Cleary[20]. L'album suivant Through the Looking Glass est constitué de reprises à l'instar du Pin Ups de David Bowie.

L'année 1988 marque un changement important avec le hit-single Peek-A-Boo et sa production aux accents hip-hop syncopés. Basé au départ sur des samples, ce titre avant-gardiste, marie les genres avec du hip-hop et du rock psychédélique. Encensé par la presse, Peek-A-Boo est un morceau qui fait bouger et qui attire un public plus large[21]. L'artisan de ce nouveau son est leur producteur Mike Hedges qui utilise sa console comme un véritable instrument. L'album qui l'accompagne, Peepshow, renoue avec des climats plus sombres : à sa sortie, le mensuel anglais Q Magazine lui attribue la note maximale de 5 étoiles sur 5[22]. La ballade élégiaque The Last Beat Of My Heart, considérée par les journalistes comme le pinacle de l'album, sort en single peu de temps avant Noël[23] - [24] - [25].

En 1989, elle sort un nouvel album des Creatures, Boomerang enregistré en Espagne en Andalousie. Pour Libération, « l'utilisation de l'espace atteint parfois la perfection » sur ce disque où « on découvre chez Siouxsie une chaleur, un feeling tout en courbes à la sombre suavité, qu'on ne soupçonnait pas » [26]. Boomerang comporte des arrangements de cuivres sur plusieurs titres[13], dont le bluesy Killing Time qui sera repris par la suite par Jeff Buckley[27].

Siouxsie enregistre avec les Banshees Superstition en 1991; le premier single Kiss Them For Me se classe dans le top 20 des charts nationaux américains. La même année, elle se marie avec Budgie juste avant de repartir sur les routes, et de participer à la première édition du festival Lollapalooza. En 1992, elle compose la chanson Face to Face pour la B.O du film Batman : Le Défi, à la demande du réalisateur Tim Burton.

Après des tensions internes au groupe, les Banshees se séparent peu de temps après la sortie de leur dernier album studio, The Rapture coproduit en partie avec John Cale, ex-membre du Velvet Underground[4].

À partir du milieu des années 1990, la chanteuse entreprend une série de collaborations avec d'autres artistes. En 1994, elle enregistre un single Interlude en duo avec l'ex-chanteur des Smiths, Morrissey : la chanson est une reprise d'un morceau de Georges Delerue composé à l'origine pour une chanteuse des années 1960, Timi Yuro. L'année suivante, Siouxsie travaille avec le compositeur français Hector Zazou sur la chanson The Lighthouse. On retrouve ce titre sur l'album Chansons Des Mers Froides, un disque qui comme son nom l'indique, s'inspire du folklore des pays nordiques.

En 1998, John Cale l'invite au festival With a Little Help From My Friends qui se tient au Paradiso d'Amsterdam. Le concert retransmis à la télévision néerlandaise comprend un titre inédit de Siouxsie, Murdering Mouth qu'elle chante en duo avec Cale[28] - [29]. L'expérience les incite à partir ensuite en tournée ensemble aux USA[30].

Ces différentes collaborations n'entravent cependant en rien sa carrière puisqu'elle continue de sortir régulièrement des disques remarqués avec The Creatures comme Anima Animus. Cet album, son premier publié depuis la séparation des Banshees, est salué par la chanteuse PJ Harvey qui le classe dans ses dix CD préférés de l'année 1999[31]. En 1999, Siouxsie enregistre aussi le titre Threat of Love en duo avec l'ex-chanteur de Soft Cell Marc Almond.

En 2002, elle publie un Best-Of et les Banshees se reforment brièvement le temps d'une tournée captée sur pellicule pour le dvd Seven Year Itch, en référence au film de Billy Wilder Sept ans de réflexion. Les Creatures sortent ensuite leur dernier opus studio Hái! enregistré en partie au Japon avec le joueur de Taiko, Leonard Eto.

En solo

Siouxsie lors du Saturday Night Fiber, à Madrid, le 19 juillet 2008.

Le duo électronique Basement Jaxx lui propose de composer et d'enregistrer la chanson Cish Cash figurant sur leur album Kish Kash. Ce disque remporte un vif succès lors de sa sortie en 2003, et reçoit peu de temps après une distinction lors des Grammy Awards[32].

2004 est une année charnière pour la chanteuse. Elle entreprend une tournée en solo, proposant chaque soir sur scène des morceaux des Banshees et des Creatures. Le dernier concert donné à Londres avec le Millennia Ensemble, est filmé pour paraître ensuite en DVD. Lors de sa sortie en , Dreamshow atteint la première position des charts de DVD musicaux au Royaume-Uni[33].

Mantaray, son premier album solo en tant que tel, sort en 2007 avec un bon accueil critique[34]. Pitchfork écrit dans sa chronique : elle est désormais « vraiment pop » et cet album est « sans aucun doute, un succès »[35]. Désormais divorcée, elle apparaît sur scène entourée de nouveaux musiciens[36].

En 2008, Siouxsie participe à la BO du film The Edge of Love avec le compositeur Angelo Badalamenti, connu pour avoir travaillé précédemment avec David Lynch. Elle chante sur le titre Careless Love. Siouxsie interprète par la suite un autre morceau de Badalamenti, Who Will Take My Dreams Away lors des World Soundtrack Awards [37] - [38]. Le dernier concert de la tournée Mantaray est capté à Londres pour une sortie en dvd. Il paraît en 2009 sous le nom Finale - The Last Mantaray and More Show.

Elle reçoit en 2011 un Q Award pour « contribution remarquable à la musique »[39]. En , Siouxsie donne deux concerts à Londres au Royal Festival Hall, dans le cadre du festival Meltdown dont la programmation a été confiée à Yoko Ono.

En , pour le magazine Mojo sur lequel elle apparaît en couverture[40], elle conçoit en compagnie de Severin un CD compilation It's a Wonderfull Life : le CD propose une sélection de musiques de film et de morceaux de musique classique qui les ont inspirés[41].

Pour l'épisode final de Hannibal, elle enregistre Love Crime, un morceau composé avec Brian Reitzell. Diffusé fin , le titre, son premier en huit ans, clôt la troisième saison de cette série : le producteur Bryan Fuller le décrit comme épique, dans la lignée d'un James Bond[42]. En décembre, le titre est officiellement disponible en téléchargement sur les plateformes[43].

En 2023, elle annonce son retour à la scène[44]. Elle effectue une courte tournée européenne qui débute à Bruxelles, le mercredi 3 mai 2023 à l'Ancienne Belgique[44]. Son concert en tête d'affiche du Cruel World Festival à Pasadena en Californie, initialement prévu le samedi 20 mai, est reprogrammé pour le dimanche 21 mai 2023[45]. En juin, Siouxsie joue à Athènes en tête d'affiche du festival Release Athens 2023[46]. Sa prestation à Madrid aux Noches del Botanico le 29 juin, est louée par Time Out[47]. La seule date française de cette tournée 2023 a lieu au festival des Eurockéennes, à Belfort[48]. Elle donnera un concert à Tynemouth, près de Newcastle upon Tyne en Angleterre, au Tynemouth Priory And Castle le vendredi 7[49]. Elle se produira ensuite au Latitude Festival, dans le Suffolk, en tête d'affiche de la "BBC Sounds Stage", le dimanche 23[50]. En août, elle sera à Lokeren en Belgique le lundi 7 aux Lokerse Feesten[51], puis à Malaga en Espagne le jeudi 31 au festival Cala Mijas[52]. Elle jouera à Lisbonne au Portugal le samedi 2 septembre au festival Meo Kalorama[53] et elle se produira à Londres dans la salle The Troxy les mercredi 6 et jeudi 7 septembre[54].

Outre ce retour, une réédition - CD et vinyle - remasterisée de l'album Mantaray est annoncée afin de coïncider avec les quinze ans du disque: elle sortira en juillet 2023 via le site officiel de Siouxsie[55].

Influence sur d'autres artistes

Siouxsie a inspiré une multitude d'artistes[56].

Avec les Banshees, elle a eu un impact important sur certains musiciens trip hop[57] - [58] : en 1996, Tricky a repris Tattoo, un morceau de 1983, en ouverture de son deuxième album Nearly God[59] et en 1997, Massive Attack ont samplé la musique de Metal Poscard sur Superpredators (Metal Postcard) avant d'enregistrer Mezzanine[11].

D'autres musiciens ont aussi repris ses morceaux. LCD Soundsystem ont joué Slowdive pour la face-B de leur single Disco Infiltrator[60]. Jeff Buckley a interprété plusieurs fois sur scène et en session la chanson Killing Time[61] - [27] que Siouxsie a composée pour l'album Boomerang des Creatures, et en 2008, Santigold a créé un de ses morceaux My Superman à partir de la musique de Red Light. « My Superman est une interpolation d'une chanson de Siouxsie, Red Light »[62]. Red Hot Chili Peppers ont chanté Christine lors de leur passage au festival anglais V2001[63] et en interview, leur guitariste se réfère au son de guitares des Banshees avec John McGeoch[64]. The Beta Band ont samplé Painted Bird et ont rebaptisé ce titre, Liquid Bird sur leur album Heroes to Zeros[65]. Win Butler d'Arcade Fire a conseillé à ses amis du groupe Devotchka de reprendre la ballade avec cordes et accordéon The Last Beat of My Heart pour leur ep Curse Your Little Heart[66]. The Weeknd a samplé Happy House et a aussi repris le refrain sur House of Balloons[67] - [68].

D'autres artistes ont aussi revendiqué l'influence de Siouxsie sur leur musique. Radiohead s'est inspiré des albums des Banshees de la période John McGeoch. Pendant l'enregistrement de There There, les membres de Radiohead sont devenus enthousiastes à la fin quand leur producteur Nigel Godrich a fait sonner leur guitariste Jonny Greenwood comme John McGeoch de Siouxsie and the banshees[69]. Les deux principaux membres des Smiths ont aussi encensé Siouxsie. Morrissey a déclaré en 1997 : « Siouxsie and the Banshees étaient l'un des grands groupes de la fin des années 70 et du début des années 80 »[70]. Morrissey a aussi dit : « Aucun de ces groupes n'arrive à la cheville de Siouxsie and the Banshees. Ce n'est pas de la nostalgie mal placée. C'est un fait. »[71] Son ex-guitariste au sein des Smiths, Johnny Marr a déclaré admirer particulièrement le travail du guitariste de Siouxsie, John McGeoch effectué sur l'album Juju[72] - [73] incluant le single Spellbound[74]. Marr a dit à propos de son adolescence; « je baignais dans la new wave. Mes héros, c’était Johnny Thunders, Siouxsie Sioux, Patti Smith »[75]. D'autres musiciens connus ont aussi cité Siouxsie parmi leurs influences. Robert Smith, le chanteur de The Cure, a précisé en 2003 à propos des Banshees : « Avoir été leur guitariste a vraiment changé ma vision sur ce que je faisais. »[76] Il a aussi dit à propos d'un de ses disques : « The Head on the Door me fait penser à l'album Kaleidoscope, à l'idée d'avoir une multitude de sonorités différentes, de couleurs différentes »[77]. Bono et the Edge du groupe U2 ont aussi nommé Siouxsie dans leur biographie comme une influence majeure[78] - [79] - [80] et ont sélectionné le titre Christine pour une compilation destinée aux lecteurs du magazine Mojo[81]. Le chanteur Dave Gahan du groupe Depeche Mode a dit à propos d'elle : « Siouxsie fait un excellent usage de sa voix […] Elle chante avec un côté sexy — c'est ce que j'aime[82] - [83]. »

Aux USA, Dave Navarro de Jane's Addiction a fait un parallèle entre son groupe et les Banshees : « Il y a des points communs entre Jane's et les Banshees : la mélodie, l'utilisation des sons, le sexe-appeal et pourtant nous venons de backgrounds différents. J'ai toujours vu Jane's Addiction comme les Siouxsie & the Banshees masculins »[84]. Dave Siteck de TV on the Radio a déclaré avoir été influencé par la structure du morceau Kiss Them For Me où « d'un seul coup, il y a cet élément de surprise avec une batterie géante qui arrive »[85].

Plusieurs musiciennes ont aussi salué le travail de Siouxsie. PJ Harvey a classé sur son site officiel, l'album Anima Animus de Siouxsie fait avec les Creatures, dans ses dix albums préférés sortis en 1999[86]. Sinéad O'Connor a cité Siouxsie comme une de ses influences majeures lorsqu'elle a débuté[87]. La chanteuse de Garbage, Shirley Manson, a nommé Siouxsie comme l'une de ses principales sources d'inspiration lorsqu'elle a rédigé la préface de la biographie des banshees, écrite par Mark Paytress. « J'ai appris à chanter en écoutant les albums The Scream et Kaleidoscope... Aujourd'hui, je peux voir et entendre partout l'influence de Siouxsie and the Banshees. »[88] - [89]. Gillian Gilbert de New Order s'est lancée dans la musique après avoir vu Siouxsie à la télévision[90]. Gossip, le groupe de Beth Ditto, a aussi cité Siouxsie pour leur album Music For Men[91] tout comme l'avait fait aussi avant eux, Ana Matronic des Scissor Sisters[92].

Discographie

En solo

Avec Siouxsie and the Banshees

Avec The Creatures

Collaborations avec d'autres artistes

Vidéographie

DVD (Siouxsie en solo)

DVD (Siouxsie And The Banshees)

Notes et références

  1. Alajbegovic,Alexandre. "Siouxsie, icône animée". LaLibre.be. 28 octobre 2007. Consulté le 12 février 2020.
  2. "A Life Less Lived: The Gothic Box". Pitchfork. 24 janvier 2007, Consulté le 3 mars 2014. « Ils commencent (leur compilation) avec des classiques de groupes qui étaient les parrains du rock gothique -- Joy Division, the Cure, Bauhaus, Siouxsie & the Banshees --. (They start with familiar classics from the bands who turned out to be goth's godfathers-- Joy Division, the Cure, Bauhaus, Siouxsie & the Banshees--) »
  3. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
    Le nom Sioux vient des indiens sioux américains et se prononce [suː] avec un 'x' muet (voir cette interview télé de Siouxsie donnée en français sur FranceTélévision en 2007. Consultée le 2 janvier 2020.)
  4. Dahan, Eric. "The Rapture Siouxsie Sans Excès". Libération. 28 février 1995. Consulté le 3 septembre 2015.
  5. Queens of British Pop. BBC One, télévision anglaise. Diffusion : . « Siouxsie just appeared fully made, fully in control, utterly confident. It totally blew me away. There she was doing something that I dared to dream but she took it and did it and it wiped the rest of the festival for me, that was it. I can't even remember everything else about it except that one performance. »
  6. Clinton Heylin, Babylon's Burning, éditeur : Au Diable Vauvert (ISBN 284626130X) Steve Severin : « Dès le début, Malcom tenait à construire un entourage autour du groupe et de la boutique. Il nous téléphonait pour nous dire où les Pistols donnaient leurs concerts secrets. »
  7. Peter Macia, « Read Our Interview With Ari Up from the Siouxsie Sioux/Shabba Ranks Icon Issue », The Fader, (consulté le )
  8. Thames Show ITV - Bill Grundy. archive télévisuelle, 1er décembre 1976.
  9. Pete Silverton. The most elitist band in the world. Sounds, 25 November 78. « The Banshees' lyrics are both acute and forceful. » « What does matter with the Banshees is that they've made the best debut album of the year so far… The almost intuitive interplay of Kenny's fat yet elusive drumming, Steve's simple bass, John's unorthodox blend of chords and brief, flurried runs, and Siouxsie's unique voice combine in an utterly irresistible way. »
  10. (en)Nick Kent. "Bansheed". N.M.E. 26 August 1978.
  11. Massive Attack site : Massive a samplé Metal Postcard en 1997 sur superpredators
  12. Join Hands, Jon Savage, Melody Maker 01/09/79, "'Poppy Day', is a short, powerful evocation of the Great War graveyards in Flanders..."
  13. Jérôme Soligny. "Discorama Siouxsie" (interview). Rock & Folk. avril 1999. P63-67
  14. (en)Paulo Hewitt. Kaleidoscope [Chronique]. Melody Maker. 26 July 1980. « "Happy House", with its nagging riff and liquid guitar, was great pop. "Christine", the story of the schizophrenic with 22 clashing personalities, was almost breathtaking in its simplicity. A strong steady drum, a running bass, a skillful acoustic guitar, and Siouxsie’s compassionate vocals, all evoke perfectly the song’s stark atmosphere. »
  15. (en) Alexis Petridis, 1000 albums to hear before you die, The Guardian, 21 novembre 2007 : « Perennial masters of brooding suspense, the Banshees honed their trademark aloof art-rock to its hardest and darkest pitch on Juju. With their musical alchemy at its peak and Siouxsie at her most imperious, pop marvels such as Spellbound and Arabian Knights were poised, peerless exercises in magic realism that you could dance to. »
  16. (en)Steve Sutherland, "A Kiss In The Dreamhouse" chronique. Melody Maker, 06 November 1982. « Dreamhouse is an intoxicating achievement ».
  17. (en)Richard Cook, 'A Kiss In The Dreamhouse' chronique, NME; 06 November 1982. « It's rare for a group to make their fourth LP and still be provocative, still be interested in themselves, let along break any substantially new ground. For them to progress as far as Siouxsie and The Banshees have done on ‘A Kiss In The Dreamhouse’ is a feat of imagination scarcely ever recorded. It’s breathtaking. »
  18. (en)Richard Cook, 'A Kiss In The Dreamhouse' chronique, NME; 06 November 1982.
  19. Album Introns de LCD Soundsystem, incluant une reprise du titre "Slowdive"
  20. David Cleary. Allmusic, Tinderbox"Most of the selections here feature urgently rocking drumming, drivingly aggressive yet fully textured guitar playing, and masterful, gutsy singing. The songs here are intense." note 4,5 sur 5
  21. (en) Peepshow, Allmusic, Ned Raggett "heralded by the spectacular "Peek-A-Boo," interpolating what sounded like the Charleston into hip-hop rhythms with a brilliant, choppy arrangement, Peepshow proved the band's best album in years". Note: 4.5 sur 5
  22. Peepshow five-star review, Mark Cooper, Q Magazine, septembre 1988 : « Peep Show is a startling act of reinvention and the ultimate proof of Siouxsie's bloody mindedness. Contrary to expectation, the years have not withered the Banshees nor shrivelled their fertile imaginations. The cat is already half way out of the bag in the shape of Peek A Boo, the record's first single and a bizarre blend of scratch and swing that manages to sound quite unlike the Banshees while virtually boasting that it could be the work of no one else. Peek A Boo is typical of Peep Show in the way it addresses itself to familiar Banshee themes - in this case the bewitching and dubious power of the look - while managing to find unpredictable and joky ways of doing so. Martin McCarrick's accordion that pokes it's way into Peek A Boo is par for the course, a carny piece of musical imagination that adds fresh colouring to the Banshees' canvas while perfectly illustrating the monkey games that Peek A Boo is undermining. The rest of the record bursts with similar acts of imagination and establishes once and for all that the Banshees have long outgrown their sojourn as a mere rock band. Peep Show takes place in some distorted fairground of the mind where weird and wonderful shapes loom and songs emerge with names like Scarecrow, Carousel and Rhapsody. Full honours go to the aforementioned McCarrick for all manner of shrewd decorations and drummer Budgie for endlessly inventive rhythm work that manages to pinpoint the tension inherent in each song without ever lapsing into an obvious beat. When the first side concludes with Siouxsie witchily exploring nursery rhymes like “Jack be nimble, Jack be quick, Jack jump over the candlestick” to the strains of a harmonica, it's long since apparent that she is not trading on any laurels. When her singing simply shimmers on the ballad The Last Beat Of My Heart towards the end of side two, she has earned a new kind of respect. Twelve years and 11 albums in, Siouxsie & The Banshees have managed to recapture why they're in this game in the first place while binding that discovery to a well-earned maturity. The results are simply black magic. »
  23. Chris Roberts, chronique Peepshow, Melody Maker, 10 septembre 1988 : « Peepshow is hesitantly hypnotic. It seduces you back. More than ever, the composition credits go to Sioux or Severin individually, this accounting for the suppliant proximity of their airs. Sioux's 'Turn To Stone' and 'Rawhead And Bloodybones' are simply disquieting, 'Burn Up' is flushed with Eros. Severin's 'Rhapsody' allows some stirring melodrama but the infinite pinnacle is their one joint effort, the bravura hymn 'The Last Beat Of My Heart'. As Martin McCarrick's accordian and Budgie's directly intelligent rhythms underlie it's pathos, this elegy is translated by Sioux with capital beatitude. It's the Banshees' most courageous arabesque in some time. If they have enough majesty in their guts to put it out as a single we really will be witnessing a renaissance. »
  24. Kevin Murphy, chronique Peepshow, Record Mirror, 10 septembre 1988 : « The highlight is the restrained 'The Last Beat Of My Heart', where Siouxsie's voice explores new ground as she caresses a haunting melody. »
  25. Tony Fletcher, chronique Peepshow, magazine Spin, novembre 1988, pages 92-93 : « a delightful, majestic ballad… The Last Beat Of My Heart. »
  26. Barbarian, « The Creatures : Récreation », Libération, 7 mars 1990, p. 40.
  27. Untiedundone. Jeff Buckley a repris "Killing Time" (une chanson de Siouxsie et de The Creatures, de l'album Boomerang 1989) Buckley l'a chanté pour la radio WFMU Studios, East Orange, NJ, 10.11.92. Consulté le 8 août 2009
  28. Video (Février 1998) de Siouxsie et John Cale Sioux et Cale interprètent en duo Murdering Mouth, une chanson de Siouxsie spécialement composée pour un concert diffusé sur la télévision nationale hollandaise. Consulté le 8 août 2009
  29. The Wire, 1998, lire en ligne
  30. (en) Mark Jenkins, « Resurrecting The Creatures », The Washington Post, 23 avril 1999.
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  91. "Gossip" Q&A By Larry Fitzmaurice 28.04.2009 Spin.com Q&A: Gossip. Extrait : "What bands influenced the new album's sound? Everything from the Birthday Party to house music and Siouxsie and the Banshees."
  92. Metro.co.uk, "Ana Matronic par JAMES ELLIS" - Fevrier 2, 2004 Ana Matronic des Scissor Sisters parle de son groupe préféré Siouxsie & the Banshees

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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