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Cloclo (film)

Cloclo, ou Cloclo : La fabuleuse histoire de Claude François au Québec[1], est un film biographique belgo-français écrit[2] et réalisé par Florent-Emilio Siri, sorti en 2012.

Cloclo
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre québécois Cloclo : La fabuleuse histoire de Claude François[1]
Réalisation Florent-Emilio Siri
Scénario Florent-Emilio Siri[2]
Julien Rappeneau
Acteurs principaux
Sociétés de production LGM Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Biographique
Durée 148 min
Sortie 2012

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

La vie du chanteur populaire Claude François, de sa jeunesse à Ismaïlia en Égypte, jusqu'à sa mort accidentelle dans son appartement parisien survenue le .

Fiche technique

Distribution

Production

Projet originel

Le projet d'un film sur Claude François prend forme en 2002, quand Antoine de Caunes propose à Claude François junior et son frère Marc l'idée de faire un film biographique sur leur père. Ces derniers, intéressés, désirant connaître l'interprète qui l'incarnerait, l'animateur de Nulle part ailleurs suggère alors un acteur belge qu'il avait déjà en tête : Jérémie Renier. Ce que Claude François junior et son frère Marc approuvent : « Il m’a parlé d’un jeune acteur belge qui était en train de monter, et dont la ressemblance avec mon père était troublante. Je ne connaissais pas Jérémie Renier. J’ai vu un de ses films et j’ai tout de suite été convaincu[9] ».

L'année suivante, Claude François junior, producteur de Flèche Productions, et son frère Marc, producteur de 24 C Prod Ed, reçoivent le scénario de Yann Moix, intitulé Podium avec Benoît Poelvoorde dans le rôle d'un sosie du chanteur. Ils se sont alors dit : « qu’un film sur la vie de notre père pouvait encore attendre, alors que ce projet-là, il ne fallait pas le laisser passer [9] ». Le projet est donc stoppé[10].

Sept ans après Podium

Le réalisateur Florent-Emilio Siri

Le réalisateur Florent-Emilio Siri croise souvent les producteurs de LGM Productions, Cyril Colbeau-Justin et Jean-Baptiste Dupont, qui lui proposent des films et en discutent au fil des années jusqu'au jour où ils parlent du projet sur la biographie de Claude François en l'invitant à regarder un documentaire sur ce chanteur[11]. Pour le cinéaste, « ce qu’il y a d’important pour un réalisateur, c’est d’avoir quelque chose à dire de personnel dans les films et d’avoir une manière à soi de dire les choses. [Il a] donc essayé, dans un premier temps, de [se] rappeler les souvenirs qu'[il] avait de Claude François »[4].

Grâce aux témoignages de proches du chanteur[12] et par l'intermédiaire d'une émission documentaire de Mireille Dumas que les producteurs lui montrent[13], Florent-Emilio Siri découvre beaucoup d'éléments qu'il ignorait sur le chanteur, et souhaite révéler sur grand écran sa « maniaquerie obsessionnelle ou la mise en scène de son malaise lors d'un concert à Marseille en 1970[14] ». Cette déclaration du réalisateur fait peur aux coproducteurs de Flèche Productions, Claude François junior et Marc François, mais ceux-ci, en fin de compte, acceptent cette vision du film, lors des discussions avec l'acteur Jérémie Renier[10].

Florent-Emilio Siri travaille sur le scénario pendant un an et demi, qui est coécrit avec Julien Rappeneau répondant à l'appel des deux producteurs de LGM Productions[4], et qui relate la vie du chanteur, de son enfance en Égypte jusqu'à sa mort tragique. « Mon idée, en tant que réalisateur, c'était de me mettre dans la peau de Claude François, qui vivait sur un rythme effréné ». Ensemble, ils développent les écritures grâce au soutien de Fabien Lecœuvre, le biographe du "chanteur à minettes"[4].

Distribution des rôles

Jérémie Renier, choisi pour incarner Claude François.

Fin , Jérémie Renier est officiellement choisi pour incarner Claude François[15], comme le souhaitait Florent-Emilio Siri parce que c'est « un acteur incroyable qui peut tout jouer et en plus c’est un énorme bosseur[16] ». Jérémie Rénier avait reçu une autre proposition pour ce rôle pour un projet non abouti une dizaine d'années auparavant[11]. Comme il connaissait mal la personnalité de Claude François avant de tourner le film, il a été surpris, au fil de ses recherches, de découvrir « un personnage fascinant »[11]. Avant de commencer le tournage, l'acteur a demandé quelques longs jours pour se préparer à rentrer dans la peau du personnage : « J'avais beaucoup de choses à apprendre. Je ne savais ni chanter ni danser ni jouer de la batterie, j'ai donc dû apprendre tout cela. J'ai aussi travaillé mon souffle en faisant beaucoup de séances d'abdos. En tout, j'ai suivi quatre mois de préparation intense, tous les jours. C'était dur, mais j'y ai pris beaucoup de plaisir également. Claude François faisait lui-même beaucoup de sport, il avait une vie très saine, il buvait rarement, ne fumait pas. Il fallait vraiment que je me conforme à tout cela[14] ». Il a donc travaillé pendant six mois le chant, la danse, les abdominaux et le souffle : il pouvait chanter en dansant deux heures en permanence, auprès d'un coach qui lui avait conseillé « des séries montant crescendo jusqu'à 1 200 abdos par jour »[17]. Chaque matin, avant les prises de vues, il doit passer deux heures au maquillage[18].

Benoît Magimel interprète l'imprésario Paul Lederman. Sa performance lui vaudra une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle.

Sur le conseil de Jérémie Renier[16], le réalisateur a embauché son acteur récurrent Benoît Magimel, au début , pour interpréter Paul Lederman[19], l'imprésario du chanteur. Pour les besoins de son rôle, il a dû prendre quelques kilos et apprendre à s'exprimer avec les gestes et l'accent juif marocain, en ajoutant une perruque bouclée, un faux nez et un faux ventre[14].

Juste après sa prestation dans le film Le Moine de Dominik Moll, Joséphine Japy incarne France Gall, la petite-amie du chanteur dont la rupture inspira à ce dernier la célèbre chanson Comme d'habitude : « Ce fut une révélation. (…) C'est en effet une responsabilité particulière. J'ai essayé de retranscrire ces moments-là de sa vie le mieux possible en évitant de reprendre les clichés[20] ».

Tom Dufour en jeune Claude François.

Alors que LGM Productions recherchait, en , « Enfant musicien de huit ans, blond, yeux bleus, petit et menu, ayant le sens du rythme et de la danse, musicien : violon (et percussions). Débrouillard et énergique. Une vraie personnalité » pour quatre jours de tournage[21], l'équipe du casting téléphone sur-le-champ aux parents d'un jeune élève du conservatoire de Tourcoing âgé de onze ans après avoir reçu leur mail en : il s'appelle Tom Dufour, correspondant parfaitement au profil de Claude François étant enfant, est officiellement engagé en [22].

En fin d'avril, le scénographe italien Adriano Sinivia prend le rôle de Louis Frozio[23], le chef d'orchestre de la Société des bains de mer de Monaco[24]. Ludivine est choisi pour le rôle de Madame Bourtayre et Maud Jurez en première épouse du chanteur, Janet Woollacott, tous deux au début de mai[23]. L'actrice débutante Sophie Meister, en juin, incarne l'Américaine Kathalyn Jones[23], la dernière compagne de Cloclo. En juillet apparaissent de nombreux acteurs plus ou moins connus comme Vincent Nemeth pour personnifier Bruno Coquatrix, le directeur de l'Olympia et Paul Périer dans le rôle de son propre père, le photographe Jean-Marie Périer[23].

Quant aux Clodettes, la chorégraphe Mia Frye, elle-même avec son mari Michel Ressiga[25] dirige les danseuses pour le besoin du film, et interprète l'une d'entre elles[9], aux côtés de jeunes nouvelles actrices Sophie Del Rosso et Marydanzaact.

Tournage

Produit par Cyril Colbeau-Justin et Jean-Baptiste Dupont, le film a un budget de 20 000 000 euros[14]. Le directeur de la photographie Giovanni Fiore Coltellacci opte pour des caméras 35 mm 3 perfos Arricam Lite, Arricam Studio et Arri 235, ainsi que des objectifs Masterprimes et Optimo Angénieux[26]. Le tournage a duré quatre mois et demi dans deux cent cinquante décors[27].

Le tournage débute en [28] à Bruxelles en Belgique pendant cinq semaines. L'hôtel Métropole est transformé en London Hilton on Park Lane de Londres, le Cirque Royal est utilisé pour les marches du Palais de Justice de Paris et, à Etterbeek, le théâtre Saint-Michel devient l'Olympia. Sont aussi utilisés l'autoroute de Nivelles, l'Aegidium, le Falstaff, l'Ancienne Belgique et un hôtel à Genval[10].

Au début du mois de mai, pour les besoins d'une scène tournée en pleine nuit, le boulevard des Capucines où se trouve l'Olympia est reconstitué dans son état des années 1960. La façade reprend les affiches de Claude François aux côtés de Johnny Hallyday et de Rika Zaraï[29].

À partir du 3 juin, douze jours durant, l'équipe se retrouve à Dannemois pour les prises de vues au Moulin de Dannemois, l'ancienne résidence secondaire du chanteur. Le jardin et la piscine sont recomposés à l'américaine[30]. Au dernier jour, Michel Drucker, ami proche du chanteur, assiste au tournage. Ému aux larmes en voyant Jérémie Renier maquillé en Claude François, il déclare : « J’ai l’impression de le voir là. Devant moi[18] ».

D'autres scènes sont tournées à Menton dans le décor naturel de la vallée du Fossan et de la plage du Marché[31], à Monaco où le chanteur débutait au Sporting Monte-Carlo et où il rencontre Frank Sinatra pour la première fois[27], et à Paris dans le 9e arrondissement de Paris, précisément dans la rue Mansart et la rue Pierre-Fontaine[32] en passant par les studios d'Épinay-sur-Seine[14]. Le tournage se termine en mi-[10] - [18] au Maroc pour les scènes censées se passer en Égypte[27].

Montage

Le montage du film est effectué durant l'automne et l'hiver 2011 jusqu'en février 2012, par le chef monteur Olivier Gajan, un des habitués du réalisateur qui était également à ses côtés, dans des studios de Boulogne à Boulogne-Billancourt[33].

À vrai dire, Florent-Emilio Siri considère le montage comme un vrai scénario ou un storyboard visuel : « J’écris le film quatre fois. J’écris le scénario, après je storyboarde entièrement le film, après je re-travaille au tournage. Ce storyboard je ne le respecte pas toujours mais c’est une base solide car j’ai déjà imaginé la chose visuellement et m’appuyer dessus et après il y a le montage, c’est l’étape où c’est le film qui décide du rythme. Souvent dans les scénarios, on écrit les débuts et les fins de scènes, parfois au montage tu te rends compte que t’as pas besoin du début et qu’il faut aller directement dans la scène, c’est une question de rythme[34] ».

Musique

Cloclo
Bande originale de Alexandre Desplat
Sortie
Enregistré 2011-2012
Durée 77:53
Langue français, anglais
Genre Variété française
Format CD, Téléchargement
Auteur Divers artistes
Compositeur Divers artistes
Alexandre Desplat
Producteur Alexandre Desplat
Label Sony Music

Albums de Alexandre Desplat

No TitreAuteur Durée
1. 17 ansClaude François 3:44
2. Cette année-làClaude François 3:14
3. Je saisClaude François 3:02
4. IntroductionEmperor Rosko 0:37
5. Respect (Live, Olympia, 21 mars 1967, Paris)Otis Redding 3:11
6. L'amour c'est comme çaClaude François 2:41
7. ResteClaude François 2:55
8. Comme d'habitudeClaude François 4:09
9. My WayFrank Sinatra 4:34
10. BélindaClaude François 2:39
11. Think (en)James Brown 3:12
12. Le lundi au soleilClaude François 2:59
13. Le Mal AiméClaude François 2:34
14. Soudain il ne reste qu'une chansonClaude François 3:07
15. I'm Your Boogie Man (en)KC and the Sunshine Band 4:01
16. Magnolias for EverClaude François 4:19
17. Alexandrie Alexandra (version longue remastérisée) 5:45
18. My WayTom Evers 4:35
19. Original Soundtrack ClocloAlexandre Desplat 16:47
77:53

Le compositeur Alexandre Desplat s'est associé à nouveau avec le réalisateur pour la cinquième fois afin de superviser la musique du film[35] alors qu'il venait tout juste achever les enregistrements pour Extrêmement fort et incroyablement près (Extremely Loud and Incredibly Close, 2011) de Stephen Daldry[5].

La bande originale du film (voir liste des titres plus haut), réalisée par Sony Music, sort le [36], réunissant les chansons de Claude François, le célèbre My Way interprété par Frank Sinatra, ou encore Respect d'Otis Redding.

D'autres musiques, non présentes dans la bande originale, s'ajoutent également dans le film[37] : Viens danser le twist de Johnny Hallyday, Le Nabout Twist de Claude François (qui fut son premier single sous le pseudonyme de Koko et qui fut un échec), Poupée de cire, poupée de son de France Gall et Belles, Belles, Belles, le premier succès de Claude François.

Le songbook Cloclo, publié aux Éditions Capte Note - Planète Partitions, regroupe les partitions de la bande originale du film ainsi que des tubes de Claude François.

Promotion

La première photo officielle du film est dévoilée, en , par StudioCanal[38], avant que Le Parisien ne publie d'autres photos du tournage, en juin[39].

La production belge Nexus Factory révèle la première affiche du film sur son site[40] qui montre Claude François en pleine répétition d'un concert pendant l'été 1976, au-dessous on peut lire l'accroche suivante : « Destin d'un chanteur populaire ».

Le sur France 2, l'émission C'est au programme diffuse les premières images en exclusivité, ainsi que la présentation de l'affiche officielle du film montrant Jérémie Renier en « chanteur populaire » de profil perdu dans la lueur de l'obscurité[41]. Au mois de , la bande-annonce officielle est diffusée sur les sites web de cinéma où l'on voit défiler la jeunesse, les amours, la carrière, la gloire et la descente aux enfers du chanteur[42].

Accueil

Sortie

Le est marqué par un soudain retour à la douceur dans toute la France, ce jour-là, les terrasses sont pleines, ce qui n'empêchera pas le film de totaliser plus d'un million d'entrées la première semaine. Cloclo fait partie des quinze films français les plus attendus sur les écrans en 2012[43]. Il est sorti le en Belgique[44], en France et en Suisse romande[6] même si, à l'occasion de cette sortie, les avant-premières s'offrent dans six villes dont Strasbourg est la première à projeter le [45] avec la présence de Jérémie Renier et le réalisateur Florent-Emilio Siri à l'UGC Ciné Cité Strasbourg[46].

La distribution canadienne Les Films Séville diffusera le film le sous le titre Cloclo : La fabuleuse histoire de Claude François dans les salles au Québec[1].

La sortie du film en DVD et en Blu-Ray a eu lieu le sous la distribution de TF1 Vidéo.

Pour la première fois utilisé lors de sa représentation au seizième festival City of Lights, City of Angels (COL-COA) à Hollywood[47], le titre international du film est My Way[3].

Accueil critique

Cloclo
Score cumulé
SiteNote
Rotten Tomatoes83 %[48]
Allociné3.6 étoiles sur 5[49]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 83 % d'opinions favorables pour six critiques[48].

En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,65 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 25 titres de presse[49].

Dans un entretien à l'Agence France-Presse, le publié par Le Nouvel Observateur, Josette François, la sœur du chanteur et très proche de son frère, declare qu'elle a abandonné toute collaboration au projet en raison de ses désaccords avec ses neveux Claude junior et Marc, avec lesquels elle a « définitivement coupé les ponts »[50].

Avant la sortie officielle, France-Soir considère que « Cloclo va "emballer" les Français »[51]. Pour Le Parisien, Jérémie Renier « incarne un Claude François plus vrai que nature. Cloclo ressuscité ! Clo-clone ! »[52]. Dans la critique du webzine Excessif, c'est « une histoire passionnante, écrite, réalisée et interprétée avec talent »[53]. Le Monde voit plutôt « le résultat est à la fois décevant et, plus encore, déconcertant. (…) Reste, évidemment, l'aspect cosmétique du film. Jérémie Renier campe un "Cloclo" à s'y méprendre (…). À la différence de son modèle, et sans doute faute d'avoir percé ce mystère, Cloclo met en scène un "mal-aimé" qui ne parvient pas à se faire aimer »[54].

Pour Libération, le réalisateur « a l'air de se foutre de Claude François comme de sa première communion. S'il vibre deux minutes en recréant l'ambiance surchauffée d'un live d'Otis Redding, il traite tout le reste sous la forme d'une sitcom détraquée avec, en guise de gags récurrents, un acteur (Jérémie Renier) qui n’est en définitive pas plus crédible (ou pas moins drôle) que Benoît Poelvoorde dans Podium, de Yann Moix, sur un chanteur minable qui se prenait pour Claude François[55] ».

Box-office

Pays Période Nombre d'entrée Classement Nombre de semaines Gains rapportés
Drapeau de la Belgique Belgique148 902 entrées85994 738 [56]
Drapeau de la France France1 766 577 entrées165-
Drapeau de la Suisse Suisse[57]22 159 entrées125-

Le premier jour de sa sortie officielle à quatorze heures, Cloclo a recueilli 3 066 entrées pour 27 copies distribuées dans les salles parisiennes[58] et, à ce jour selon les chiffres du CBO Box-office, plus de 110 000 spectateurs dans toute la France[59] - [60]. En pleine treizième édition du Printemps du cinéma ayant eu lieu entre le 18 et 20 mars, 670 401 spectateurs ont vu ce film dans 905 salles en cinq jours, se trouvant derrière le film comique Projet X de Nima Nourizadeh avec 439 974 entrées dans 248 salles[61]. Son démarrage est simultanément réussi et confus en comparaison de La Môme d'Olivier Dahan qui, en cinq jours, avait su séduire les 1 211 374 spectateurs en 2007[62].

Suivant CBO Box-office pour la semaine du 14 au , le film en troisième démarrage de l'année compte 1 006 479 entrées dans 905 salles et s'approprie sa première place, détrônant Les Infidèles avec 2 047 319 entrées en trois semaines[63] - [64]. En Suisse romande, il dénombre 6 655 entrées en une semaine[65]. La semaine suivante, du 21 au , évincé par l'arrivée de Hunger Games de Gary Ross en première place avec 509 426 entrées, Cloclo se trouve au troisième rang avec 338 417 entrées (soit un cumul de 1 344 896 entrées), devant Projet X[66].

Trois semaines passées en France, malgré l'arrivée de Mince alors ! de Charlotte de Turckheim en première place et de La Colère des Titans de Jonathan Liebesman en seconde, Cloclo descend au cinquième rang avec 202 479 entrées[67].

Festivals

Comme la plupart des films français à succès tel que le dernier Intouchables d'Olivier Nakache et Éric Toledano désormais en clôture, les organisateurs du seizième festival City of Lights, City of Angels (COL-COA) à Hollywood annoncent au Nouvel Observateur qu'entre le 16 et 23 , Cloclo s'engagera dans cette aventure pour « mieux faire connaître aux Américains la figure de Claude François, dont l'un des derniers projets, juste avant sa mort, était de venir s'installer à Los Angeles »[47]. Pour ce, Cloclo devient My Way comme titre international[3].

Du 17 au 22 avril a lieu le second Festival Rendez-vous avec le nouveau cinéma français (Rendez-vous, appuntamento con il nuovo cinema francese) à Rome, précisément dans quatre coins de la capitale de l'Italie (Il Cinema Fiamma, la Casa del Cinema, la Villa Medici et le centre Saint Louis), où projettent quarante longs-métrages français dont Cloclo étant présenté par Monica Scattini, Vladimir Consigny et Giovanni Fiore Coltellaci au Cinema Fiamma[68].

Le Festival du film de Cabourg se déroule entre 13 au 17 juin dans le Calvados, d'où Jérémie Renier décroche le Swann d’Or du meilleur acteur tandis que le réalisateur est nommé parmi les meilleurs réalisateurs[69].

Distinctions

Récompenses

Nominations

  • COL-COA 2012
    • Film d'ouverture
    • Prix spécial de la critique
    • Mention spéciale du public
    • Mention spéciale
  • Festival Rendez-vous avec le nouveau cinéma français à Rome en 2012 (catégorie Nouveautés).

Erreurs chronologiques

La Ferrari 250 GTE de Claude François est immatriculée “8391 BE 75”. Or la série “BE 75” (département de la Seine, englobant Paris) a été attribuée dans le premier trimestre de l’année 1952, année où Claude François, né en 1939, avait 13 ans et était encore écolier en Égypte. D’autre part les toutes premières Ferrari 250 GTE ne sont apparues qu’en 1960, soit huit ans après l’attribution de la série “BE 75”. Ces erreurs chronologiques concernent également plusieurs autres voitures utilisées dans le film[70].

Erreurs sur les faits

Les scénaristes ont pris quelques libertés avec la réalité lors des scènes montrant Claude François, au milieu des spectateurs, assister au premier show de Otis Redding en septembre 1966 à Londres, et avoir subitement l’irrésistible envie de s’entourer lui-même de danseuses pour ses propres concerts.

Les faits réels montrent que, depuis l’été 1966, Claude François se produit déjà sur scène avec deux danseuses, Solange et Siska Fitoussi, sur certaines chansons[71]. L’idée des Clodettes est donc déjà bien avancée[72]. Et c’est dans sa chambre d’hôtel, en regardant à la télévision Otis Redding que Claude François a l’idée d’ajouter deux danseuses noires aux deux danseuses blanches existantes[73] - [74].


Annexes

Liens externes

Vidéographie

Notes et références

  1. Anonyme, « Cloclo : La fabuleuse histoire de Claude François », sur Cinoche, (consulté le )
  2. Ce qui fallait voir sur le site de StudioCanal
  3. (en) Boyd Van Hoeij, « My Way », sur Variety, (consulté le )
  4. Anonyme, « [Sans titre] », sur Médias UniFrance, inconnue (consulté le )
  5. Cyrille Fritiere, « Alexandre Desplat composera la musique de "Cloclo" », sur Brain Damaged, (consulté le )
  6. « Cloclo », sur movies.ch (consulté le )
  7. Exclusif: les tops et les flops du cinéma français en 2012 sur BFM TV.com, publié le , Simon Tenenbaum et Jamal Henni.
  8. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  9. Alain Lorfèvre, « Jérémie Renier dans les pas de Cloclo », sur La Libre, (consulté le )
  10. Nicolas Crousse, « Jérémie Rénier dans la peau de Cloclo », sur Le Soir, (consulté le )
  11. « Interview de Florent-Emilio Siri, Jérémie Rénier pour le film "Cloclo" », sur abusdecine.com, (consulté le )
  12. Florian Loisy, « Cloclo ressuscité au cinéma », sur Le Parisien, (consulté le )
  13. A. S., « Claude François 30 ans déjà », sur L'Avenir, (consulté le )
  14. Arnaud Bordas, « Il était une fois Claude François », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. Olivier Corriez, « Cloclo : Jérémie Renier sera Claude François », sur Exclusif, (consulté le )
  16. Yannick Vely, « "Claude François était le Michael Jackson de son époque" », sur Paris Match, (consulté le )
  17. AFP, « Jérémie Renier, la promesse tenue du ciné belge qui redonne vie à "Cloclo" », sur L'Express, (consulté le )
  18. Florian Loisy, Le Parisien : Cloclo ressuscité, Paris, , 48 p. (présentation en ligne), p. 40
  19. Thierry Cadet, « Biopic Claude François : Magimel rejoint Renier », sur Charts in France, (consulté le )
  20. Thierry Chèze, « Joséphine Japy, révélation du film "Le Moine" », sur L'Express, (consulté le )
  21. Anonyme, « Casting Garçon blond 8 ans pour film sur Claude François », sur Films en production, (consulté le )
  22. Mathieur Thuillier, « Tom, 11 ans, dans la peau de Cloclo », sur Nord éclair, (consulté le )
  23. Le site de Claude François dans la catégorie « Biopic "Cloclo" »
  24. Cédric Verany, « Monaco Débuts de CloClo à Monaco : Maria Callas était conquise ! », sur Nice-Matin, (consulté le )
  25. Anonyme, « Casting danseur professionnel pour le tournage d'un film sur la vie de Claude François », sur Info.ParisDanse, inconnu (consulté le )
  26. Anonyme, « "Cloclo" en tournage », sur TSSF, 2010-2011 (consulté le )
  27. Olivier Royant, « Cloclo, le film évènement », [[Paris Match|Paris Match]], no 3273, , p. 1-8 (lire en ligne)
  28. Yannick Vely, « "Cloclo" bientôt au cinéma », sur Paris Match, (consulté le )
  29. Frédéric Guitton, « En images : dans les coulisses du film «Cloclo» à Paris ! », sur You (Le Parisien), (consulté le )
  30. P. C. (journaliste), « Moulin de Dannemois : Tournage du film "Cloclo" », sur Le Républicain, (consulté le )
  31. J.-F. Malatesta, « Le film "Cloclo" en tournage », sur Nice-Matin, (consulté le )
  32. Emmanuelle Cohendet, « "Cloclo" en tournage dans le 9e », sur Daily Neuvième, (consulté le )
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  39. « Exclusif. Les premières photos du tournage de Cloclo », sur Le Parisien, (consulté le )
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  68. Victoire Maurel, « FESTIVAL – " Rendez-vous" avec le nouveau cinéma français », sur Le Petit Journal, (consulté le )
  69. Anonyme, « Bilan », sur Festival du film de Cabourg, (consulté le )
  70. Source : Datation des immatriculations françaises : <http://plaque.free.fr/f_1960s.html>.
  71. Olivier Delavault, Claude François l’intelligence populaire en chansons, éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-108513), janvier 2023, p. 147, interview de Solange Fitoussi : « C’est moi la première à qui Claude a proposé de danser avec lui. La seconde fut ma sœur Siska. (…) Durant le mois d’août nous avons dansé toutes les deux sur quelques chansons. Ce furent les premiers essais. Et comme il a vu que ça marchait on a continué. »
  72. Olivier Delavault, Claude François l’intelligence populaire en chansons, éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-108513), janvier 2023, p. 144 : « Au cours d’une séance de dessin, comme Michel Bourdais pense qu’un exemple réel serait plus efficace pour comprendre l’ensemble des pas de danse, il demande à l’idole pourquoi il ne ferait pas monter sur scène des danseuses. »
  73. Interview de Claude François, 19 mars 1976, Europe 1 : « Dans une émission de télévision en Angleterre, il y avait Otis Redding qui vraiment débutait. C’étaient les balbutiements d’Otis Redding, et il avait derrière lui quatre danseuses noires, des jamaïcaines qui faisaient un petit ballet derrière lui. Je les ai trouvées vraiment fantastiques et j’ai voulu en récupérer un maximum. J’en ai récupéré deux à l’origine. »
  74. Olivier Delavault, Claude François l’intelligence populaire en chansons, éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-108513), janvier 2023, p. 148, interview de Michel Bourdais : « Claude François est à Londres et dans sa chambre d’hôtel il regarde à la télévision Ready Steady Go ! (…) Otis Redding apparaît pour la première fois sur les écrans britanniques. (…) Au cours de ce show, trois danseuses jamaïcaines évoluent sur certaines des chansons. Les producteurs de l'émission les ont engagées exceptionnellement pour la circonstance. Claude, scotché par la prestation des danseuses, contacte immédiatement les producteurs afin de proposer à ces jeunes femmes de danser avec lui dans ses prochains spectacles. C’est ainsi qu’il passe contrat avec Pat Ker Milicent et Cynthia Rodes. »
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