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Boulevard des Capucines

Le boulevard des Capucines forme la limite entre les 2e et 9e arrondissements de Paris.

2e, 9e arrts
Boulevard des Capucines
Voir la photo.
Le boulevard des Capucines au début du XXe siècle.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 2e
9e
Quartiers Madeleine
Chaussée-d'Antin
Début 25, rue Louis-le-Grand et 1, rue de la Chaussée-d'Antin
Fin 24, rue des Capucines et 2, rue de Caumartin
Morphologie
Longueur 440 m
Largeur 35,40 m
Historique
Création À partir de 1685
DĂ©nomination Des Capucines
Ancien nom Rue Neuve-des-Capucines
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard des Capucines

Il fait partie de la chaîne des Grands Boulevards constituée, d'ouest en est, par les boulevards de la Madeleine, des Capucines, des Italiens, Montmartre, Poissonnière, Bonne-Nouvelle, Saint-Denis, Saint-Martin, du Temple, des Filles-du-Calvaire et Beaumarchais.

Situation et accès

Ce site est desservi par les lignes (M) (3) (7) (8) à la station de métro Opéra ainsi que par le (RER) (A) (Gare d’Auber) et par les lignes (M) (8) (12) (14) à la station Madeleine.

Origine du nom

Le boulevard doit son nom actuel au couvent des Capucines dont les jardins longeaient le côté sud.

Historique

Le boulevard a été créé après la suppression décidée en 1670 de l'enceinte de Louis XIII devenue obsolète, en avant du bastion 5 (« bastion Saint-Fiacre ») de ce rempart, à travers des jardins maraichers. Cette voie est ouverte par lettre patente de .

La rue Louis-le-Grand fut tracée en 1703 et les jardins du couvent des Capucines transféré de la rue Saint-Honoré au nord de la rue Neuve des Petits-Champs (actuelle rue des Capucines) se sont étendus dans l'espace entre le boulevard et le rempart et sur les terrains de l'ancienne fortification, soit approximativement l'emplacement de l'actuelle rue Daunou. Jusqu'à la Révolution française, elle s'appelle « rue Neuve-des-Capucines » avant d'être nommée boulevard. Pendant la Révolution française, c'est une partie du boulevard Cerutti.

La rue Basse-du-Rempart supprimée en 1858 pour l'aménagement du quartier de l'Opéra et intégrée au trottoir après comblement du fossé longeait le boulevard au nord (côté faubourgs).

Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.

  • Au dĂ©but de l'occupation allemande, en aoĂ»t 1940, auxiliaires fĂ©minines de transmissions dĂ©filant sur le boulevard des Capucines (en arrière-plan, le magasin Old England, une des enseignes emblĂ©matiques de l'artère, de 1867 Ă  sa disparition en mars 2012).
    Au début de l'occupation allemande, en , auxiliaires féminines de transmissions défilant sur le boulevard des Capucines (en arrière-plan, le magasin Old England, une des enseignes emblématiques de l'artère, de 1867 à sa disparition en ).

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Le Pathé Palace.
No 16, emplacement des premières séances de cinématographe.
Plaque commémorative au no 24.
  • Au no 1, Le CafĂ© Napolitain, cĂ©lèbre par les Ă©crivains, journalistes, et acteurs qui le frĂ©quentèrent : Catulle Mendès, Jean MorĂ©as, Armand Silvestre, Laurent Tailhade…
  • No 2 : emplacement de l'ancien hĂ´tel de Montmorency, qui fit place au théâtre du Vaudeville en 1869, puis au cinĂ©ma Paramount OpĂ©ra en 1927. Sa grande salle correspond aux fondations du grand salon de l'hĂ´tel du XVIIIe siècle, dont la façade en rotonde a Ă©tĂ© conservĂ©e.
  • No 3 : emplacement du premier magasin Starbucks parisien, ancien magasin londonien puis agence de voyages et enfin cafĂ©-restaurant amĂ©ricain depuis 2004. C'est le premier de la chaine Ă  ouvrir ses portes Ă  Paris intra-muros.
  • No 5 : emplacement de l'atelier photographique de Pierre-Louis Pierson, associĂ© plus tard aux frères Mayer, qui fut le photographe attitrĂ© de la comtesse de Castiglione.
  • No 7 : emplacement en 1825 du GĂ©orama oĂą l'on voyait « le globe terrestre entier » de l'intĂ©rieur d'une sphère de 14 mètres de diamètre.
  • No 8 : ancien siège parisien de la Gresham Life Assurance Limited. On peut d'ailleurs y voir deux macarons de part et d'autre de la porte en bois. Plus tard, Offenbach y habita en 1876 et y dĂ©cĂ©da en 1880. Plaque.
  • No 11 : emplacement de l'atelier du photographe Adrien Tournachon ouvert en 1853.
  • No 12 : le Grand-HĂ´tel, construit sur un ancien marais potager.
  • No 14 : hĂ´tel Scribe et emplacement du Grand CafĂ© oĂą eurent lieu dans le Salon indien, en sous-sol, les premières projections publiques payantes du cinĂ©matographe d'Auguste et Louis Lumière, le [2]. On y expĂ©rimenta aussi les rayons X lumineux dĂ©couverts par le docteur Wilhelm Röntgen.
  • Le 21 juin 1914, Ă  2 h du matin, après avoir assistĂ© au gala de l'OpĂ©ra avec le docteur Zadoc-Kahn, Henri de Rothschild est victime d'un attentat boulevard des Capucines, au niveau de la rue Édouard-VII. Le crĂ©mier Pierre Prudon, ruinĂ© par l'Ĺ’uvre philanthropique du bon lait, tira plusieurs coups de revolver dont une atteint la hanche, mais le baron en rĂ©chappât[3].
  • Du no 16 au no 22 : emplacement du siège de L'ÉvĂ©nement, journal fondĂ© par Victor Hugo, ses deux fils et Auguste Vacquerie. Il parut de 1848 Ă  1851.
  • No 17 : ancienne boutique de chaussures Charles Jourdan[4].
  • No 24 : de 1905 Ă  1956, lieu d'habitation de Mistinguett.
  • No 25 : ancien emplacement du musĂ©e Cognacq-Jay, installĂ© en 1931.
  • No 27 : ancienne Samaritaine de luxe (annexe de La Samaritaine), dont les façades et les toitures, l'escalier intĂ©rieur avec sa rampe et l'ascenseur (ensemble dĂ» au maĂ®tre de l'Art nouveau, Frantz Jourdain), sont inscrits[5] aux monuments historiques.
  • No 28 : emplacement en 1889 des « montagnes russes », remplacĂ©es en 1893 par la salle de spectacle de l'Olympia, cĂ©lèbre music-hall fondĂ© en 1888 par Joseph Oller et rachetĂ© en 1952 par Bruno Coquatrix.
  • No 29 : domicile de PĂ©lagie Sepiaha, nĂ©e comtesse Potocka (1775-1846), qui fut peinte Ă  plusieurs reprises par madame Élisabeth VigĂ©e Le Brun, dans lequel la princesse polonaise, exilĂ©e Ă  Paris, est dĂ©cĂ©dĂ©e le 12 mars 1846.
No 35, oĂą Nadar avait une succursale.
Charette promenant les corps des victimes de la fusillade du boulevard des Capucines Ă  travers Paris, dans la nuit du 23 au .

Le boulevard des Capucines dans les arts

Peinture

Littérature

Chanson

  • Boulevard des Capucines, chanson d'Étienne Daho parue en 2007 sur l'album L'Invitation. Le texte de cette chanson est une lettre que le chanteur reçut de son père ; ce dernier lui demandait de pardonner des erreurs passĂ©es.
  • Dalida fait rĂ©fĂ©rence au boulevard des Capucines dans sa chanson intitulĂ©e Bravo, sortie en 1983 dans l'album Les P'tits Mots.

Notes et références

  1. Cette annonce publicitaire pour la photosculpture qui indique qu'Auguste Clésinger est directeur de ses ateliers de sculpture est paru dans le Journal des débats, p. 3, 1re colonne. Elle est aussi parue dans d'autres journaux, comme Le Tintamarre du 19 mai 1867.
  2. « Connaissez-vous le cinéma ? », Le Monde hors-série jeux, 2011, p. 9.
  3. « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le ).
  4. Nicolas Ungemuth, « Dani et les chics types », Le Figaro Magazine, semaine du 28 octobre 2016, p. 92-93.
  5. « Anciens magasins de la Samaritaine de Luxe », notice no PA00086082, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Éric Biétry-Rivierre, « "Impression, soleil levant", tableau le plus célèbre de Monet, part en Chine », sur Le Figaro, (consulté le ).
  7. Argus, chronique, La Semaine des familles, 1er août 1874, p. 288, 2e colonne.
  8. Date et fait inscrits sur le panneau pelle historique placé à proximité
  9. FĂ©lix Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments p. 6
  10. Emmanuel Pénicault, « Les lieux de la négociation : l'hôtel Gallifet », dans Yves Bruley et Thierry Lentz, Diplomaties au temps de Napoléon, CNRS Éditions, Paris, 2014.
  11. Paris pittoresque, 3e numéro, Le Crapouillot no 57 (dans la numérotation de la première série d'après-guerre), juillet 1962, p. 13-14.
  12. Théodore Muret, Souvenirs et causeries d'un journaliste, t. 1, Garnier frères, Paris, 1862 (en ligne), pp. 235 à 241.
  13. Karl Baedeker, Paris et ses environs : manuel du voyageur, Baedeker, 1900 pp. 15-18.
  14. Histoire des musées de cire à Paris.
  15. François Ravelle, Paris impressionniste. 100 tableaux de légende, Paris, Éditions Parigramme, 2016, 127 p. (ISBN 978-2840969686), p. 110.
  16. Présentation du livre, www.maulpoix.net.

Sources

Annexes

Liens externes



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