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Peter Jackson

Sir Peter Robert Jackson [ˈpiːtə ˈdÊ’ĂŠksən][1] est un rĂ©alisateur, producteur et scĂ©nariste nĂ©o-zĂ©landais, nĂ© le Ă  Wellington.

Peter Jackson commence sa carriĂšre avec les comĂ©dies horrifiques Bad Taste (1987), Les Feebles (1989) et Braindead (1992), qui lui permettent d'acquĂ©rir une certaine rĂ©putation chez les amateurs de film fantastique. Il remporte par ailleurs le Grand Prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1993 pour Braindead. Le succĂšs critique de CrĂ©atures cĂ©lestes (1994) lance dĂ©finitivement sa carriĂšre, puis il connait un succĂšs mondial avec la trilogie Le Seigneur des anneaux (2001-2003), une reprise de King Kong (2005), ainsi qu'avec la trilogie Le Hobbit (2012-2014) (les deux trilogies sont adaptĂ©es des livres de J. R. R. Tolkien). À partir de 2017, il travaille sur la sĂ©rie documentaire The Beatles: Get Back, qui est diffusĂ©e en ligne en 2021.

Il possÚde sa propre société de production : WingNut Films. Ses collaborateurs les plus réguliers sont les productrices et coscénaristes Fran Walsh (également son épouse) et Philippa Boyens, les techniciens des effets spéciaux Richard Taylor, Christian Rivers et Joe Letteri, le concepteur visuel Alan Lee, le monteur Jamie Selkirk ainsi que le directeur de la photographie Andrew Lesnie. Il reçoit trois Oscars, dont celui du meilleur réalisateur (en 2004), et il est par ailleurs le troisiÚme réalisateur le plus rentable de tous les temps, ses films ayant rapportés plus de 6,5 milliards de dollars.

Il est fait Compagnon de l'Ordre du MĂ©rite de Nouvelle-ZĂ©lande en 2002 pour ses services rendus au cinĂ©ma, puis est anobli chevalier de l'Ordre du MĂ©rite de Nouvelle-ZĂ©lande en 2010 pour les mĂȘmes raisons. Il est Ă©galement nommĂ© membre de l'Ordre de Nouvelle-ZĂ©lande en 2012, la plus haute distinction civile nĂ©o-zĂ©landaise pour ses services extraordinaires auprĂšs de la Couronne. Enfin, il reçoit une Ă©toile sur le Hollywood Walk of Fame en 2014.

Biographie

Jeunesse et formation

Peter Robert Jackson est nĂ© Ă  Wellington et grandit au niveau de la baie de Pukerua[2]. Tout juste ĂągĂ© de huit ans, il trouve sa vocation : avec la camĂ©ra Super 8 de ses parents, il fait ses premiĂšres armes en rĂ©alisation. Il montre dĂ©jĂ  un attrait pour les effets spĂ©ciaux puisqu'il crĂ©e, avec peu de moyens, des trucages inspirĂ©s par ceux de Ray Harryhausen. À l'Ăąge de neuf ans, la vision de King Kong le marque Ă  jamais et il se sent dĂšs lors une Ăąme de rĂ©alisateur. À treize ans, il tourne dans le jardin familial une mini-reprise de son film culte avec une figurine de King Kong, une maquette de l'Empire State Building et des petits jouets, reconstituant fidĂšlement la cĂ©lĂšbre scĂšne finale dans laquelle le gorille monstrueux livre bataille Ă  une escadrille d'avions.

AprÚs avoir réalisé quelques courts métrages, il obtient les subsides suffisants pour mettre en chantier son premier long métrage, Bad Taste, sorti en 1987. Il s'agit d'un film d'horreur gore au ton parodique qui raconte la venue sur Terre d'une bande d'extraterrestres anthropophages. Ce film, tourné avec ses amis durant les weekends sur une période de quatre années, deviendra culte. C'est aussi à cette époque qu'il rencontre Fran Walsh, sa future épouse et mÚre de ses enfants, et aussi une importante collaboratrice.

Premiers films et effets spéciaux

Il poursuit sur sa lancĂ©e et tourne en 1989 Les Feebles, une parodie Ă©rotique et « trash » qui se veut une relecture iconoclaste du Muppet Show. Le film est tournĂ© en douze semaines dans un hangar oĂč les gentilles marionnettes deviennent paradoxalement d'horribles individus s'adonnant Ă  la drogue, Ă  la corruption et au meurtre.

En 1992, Peter Jackson rĂ©alise Braindead, un film gore Ă  l'humour dĂ©capant qui le rĂ©vĂšle au grand public. Il s'agit d'un film de zombies aux activitĂ©s sanglantes et outranciĂšres, peuplĂ© de morts-vivants stupides et animĂ© de scĂšnes de tueries qui vont devenir cultes pour les amateurs du genre. Ce film est son premier long mĂ©trage rĂ©alisĂ© avec des acteurs professionnels, et remporte le Grand Prix du festival d'Avoriaz. Cependant, pour beaucoup la rĂ©putation de Jackson semble faite et les critiques le considĂšrent comme un jeune rĂ©alisateur peu sĂ©rieux, capable de s'acquitter exclusivement de films d'horreur aux scĂšnes extrĂȘmes et Ă  l'humour dĂ©jantĂ©.

En 1993, il s'associe Ă  Richard Taylor — fondateur de Weta Workshop, studio d'effets spĂ©ciaux spĂ©cialisĂ© en prothĂšses et maquillages (qui avait dĂ©jĂ  travaillĂ© sur Les Feebles) — pour fonder une nouvelle division, Weta Digital, dĂ©diĂ©e quant Ă  elle aux effets spĂ©ciaux numĂ©riques.

Cinéma fantastique et révélation critique (années 1990)

En 1994, il surprend en réalisant Créatures célestes (Heavenly Creatures), un drame poétique, déchirant et onirique, inspiré d'une affaire criminelle vraie qui en son temps passionna la Nouvelle-Zélande. C'est l'histoire d'un matricide commis par deux jeunes filles dont l'une deviendra la romanciÚre Anne Perry. Ce film obtient un Lion d'Argent au festival de Venise, récolte une moisson de prix dans divers festivals et se retrouve en nomination pour l'Oscar du meilleur scénario. Il révÚle également l'actrice Kate Winslet (l'héroïne du film Titanic). Heavenly Creatures propulse Peter Jackson au rang des cinéastes respectés et prouve qu'il peut raconter des histoires plus sérieuses que celles d'un mystérieux rat, ou des dérives sexuelles de marionnettes...

En 1995, il co-rĂ©alise Forgotten Silver, vĂ©ritable coup de maĂźtre. Ce faux documentaire, dans l'esprit de ceux d'Orson Welles, porte sur un cinĂ©aste nĂ©o-zĂ©landais, Collin McKenzie, qui aurait inventĂ© la majoritĂ© des techniques du cinĂ©ma moderne — film parlant, film en couleur, etc. — affirmations cautionnĂ©es par de nombreux tĂ©moignages. Le public y croit et se laisse berner mĂȘme si McKenzie n'a jamais existĂ©. La supercherie est officiellement rĂ©vĂ©lĂ©e quelques jours plus tard et le film assure Ă  Peter Jackson une place dĂ©finitive dans le cƓur des NĂ©o-ZĂ©landais.

Hollywood le courtise, et il signe chez Universal pour la rĂ©alisation de FantĂŽmes contre fantĂŽmes (The Frighteners), une comĂ©die mettant en vedette Michael J. Fox (Retour vers le futur) dans le rĂŽle d'un chasseur de fantĂŽmes. RĂ©ticent toutefois Ă  tourner Ă  Hollywood, le rĂ©alisateur propose Ă  Universal de dĂ©localiser la production en Nouvelle-ZĂ©lande, siĂšge de ses studios et de sa sociĂ©tĂ© d'effets spĂ©ciaux (et de paysages quasi-vierges sur le plan cinĂ©matographique), oĂč il a l'habitude de travailler. Ces conditions sont acceptĂ©es, car Jackson fait par ailleurs la preuve que les coĂ»ts de production en seront diminuĂ©s.

En cours de tournage, il reçoit plusieurs propositions des studios hollywoodiens pour d'autres projets, dont une reprise de La PlanĂšte des singes, une adaptation du Seigneur des anneaux et une autre reprise, celui de King Kong. Alors que la rĂ©alisation de La PlanĂšte des singes est finalement dĂ©volue Ă  Tim Burton, Peter Jackson prend une option sur le Seigneur des anneaux, et choisit de se consacrer Ă  King Kong, son amour de jeunesse. Cependant, l'Ă©chec commercial de FantĂŽmes contre fantĂŽmes, puis la sortie imminente de deux films concurrents — Godzilla de Roland Emmerich et Mon ami Joe — incitent Universal Ă  annuler le projet. Jackson s'attaque donc Ă  l'ambitieuse adaptation cinĂ©matographique de la saga de J. R. R. Tolkien, Ă  laquelle il consacrera plus de sept ans de sa vie.

Le Seigneur des anneaux et consécration (1999-2003)

Le réalisateur en Nouvelle-Zélande à la premiÚre mondiale de Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, en décembre 2003.

Miramax, premier investisseur, souhaite d'abord deux films, puis finalement un seul. Désireux de rester fidÚle à Tolkien (bien que l'auteur n'ait pas originellement conçu son roman comme une trilogie), Peter Jackson réussit finalement à convaincre New Line Cinema de tourner trois films, correspondant aux trois tomes de la saga : Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau, Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours et Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi.

Pour Ă©crire le scĂ©nario, Peter Jackson s'adjoint son Ă©pouse Fran Walsh, de mĂȘme que Philippa Boyens et Stephen Sinclair. Les films sortis au cinĂ©ma, d'une durĂ©e variant de deux heures cinquante et une minute Ă  trois heures et douze minutes, sont tournĂ©s simultanĂ©ment de septembre 1999 Ă  dĂ©cembre 2000 en Nouvelle-ZĂ©lande. Il existe une version longue de chaque film (228, 235 et 263 minutes).

Ils tirent profit de paysages sauvages, tout en exploitant de nombreuses techniques d'effets visuels assurées par les firmes Weta Workshop et Weta Digital, dont certaines éprouvées et d'autres révolutionnaires. Ils mettent en vedette une kyrielle d'acteurs, parmi lesquels Ian McKellen, Elijah Wood, Sean Astin, Viggo Mortensen, Sean Bean, Orlando Bloom, Liv Tyler et Christopher Lee.

LancĂ©s en dĂ©cembre 2001, 2002 et 2003, ils bĂ©nĂ©ficient d'une sortie simultanĂ©e dans de nombreux pays, notamment dans les pays europĂ©ens, en AmĂ©rique et en Nouvelle-ZĂ©lande. Le succĂšs est total, tant sur le plan artistique que commercial : une critique internationale largement positive, 17 Oscars (sur 29 nominations) pour l'ensemble de la trilogie et plus de trois milliards de dollars de recettes pour une mise de dĂ©part de trois cent millions. À titre personnel, Peter Jackson remporte l'Oscar du meilleur rĂ©alisateur en 2004 pour Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi. Cette trilogie a surpassĂ© les pronostics les plus optimistes, en plus de remettre au goĂ»t du jour un genre cinĂ©matographique, la fantasy, jusqu'alors mal-aimĂ©.

De King Kong Ă  Lovely Bones (2004-2009)

Le réalisateur au San Diego Comic-Con 2009, l'année de sortie de Lovely Bones.

AprÚs le succÚs remporté par le Seigneur des anneaux, Peter Jackson est immédiatement relancé par Universal pour le projet de King Kong, la reprise du film original de 1933. Il signe un important contrat pour un budget de plus de 200 millions de dollars US, avec un salaire de 20 millions pour lui et ses coscénaristes plus 20 % d'intéressement sur les bénéfices, faisant de lui un des metteurs en scÚne les mieux payés d'Hollywood. Pour porter la nouvelle version de King Kong au grand écran, il fait appel à ses collaborateurs habituels : Frances Walsh et Philippa Boyens qui signent avec lui le scénario, puis Richard Taylor qui assure la conception des effets spéciaux.

Il s'agit d'un film de trois heures, vĂ©ritable reprise du film original de Merian C. Cooper, tournĂ© dans la baie de Wellington avec reconstitution du New York de 1933, 3 000 plans reconstituĂ©s dans les moindres dĂ©tails grĂące aux effets spĂ©ciaux, un rĂ©seau de rues amovibles, 1 700 figurants et 1 300 techniciens. La distribution comprend Naomi Watts (Mulholland Drive), Jack Black (L'Amour extra large), Adrien Brody (Le Pianiste) et Andy Serkis, l'interprĂšte de Gollum dans le Seigneur des anneaux. Le tournage dĂ©bute un mois aprĂšs le dĂ©cĂšs de l'actrice Fay Wray qui avait jouĂ© dans le film original et que Jackson souhaitait voir apparaĂźtre dans sa reprise pour prononcer la rĂ©plique finale. La premiĂšre mondiale de King Kong a eu lieu le Ă  New York pour une sortie mondiale fin 2005. Le film sera rĂ©guliĂšrement citĂ© comme l'un des meilleurs films de l'annĂ©e et remportera 3 Oscars lors de la 78e cĂ©rĂ©monie des Oscars en 2006. Les recettes s'Ă©lĂšvent Ă  556 millions de dollars, le film fit 3,5 millions d'entrĂ©es en France.

AprĂšs King Kong, Peter Jackson se consacre Ă  un projet moins ambitieux que ses prĂ©cĂ©dents films. Cependant, avec un budget de 65 millions de dollars et un marketing viral, le film est peu intimiste. Il s'agit de l'adaptation cinĂ©matographique du roman La Nostalgie de l'ange d'Alice Sebold nommĂ© Lovely Bones. La distribution inclut Saoirse Ronan et Mark Wahlberg ; le film est produit par DreamWorks. Le film sort dĂ©but 2010 dans le monde. Le succĂšs ne sera pas vraiment au rendez-vous. Commercialement, avec 93 millions de dollars au Box-Office, le film ne comble pas les dĂ©penses publicitaires, le film ne dĂ©passe les 300 000 entrĂ©es en France, la concurrence fut particuliĂšrement Ă©levĂ©e (La Princesse et la Grenouille et Avatar). Artistiquement, la critique fut trĂšs mitigĂ©e sur le film, s'Ă©garant entre drame et thriller, le film tombe dans la maladresse.

Le procÚs avec New Line et le tournage des films Le Hobbit (années 2010)

Le cinéaste à la premiÚre mondiale de Le Hobbit : Un voyage inattendu, en novembre 2012.
Puis au San Diego Comic-Con 2014, pour la promotion de Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées.

En , Peter Jackson poursuit en justice New Line, affirmant qu’il avait perdu les recettes de merchandising de La CommunautĂ© de l’anneau, premier volet de la trilogie. Bien que le rĂ©alisateur ait estimĂ© la poursuite mineure et qu’il pensait que la New Line le laisserait diriger le film encore une fois, son cofondateur Robert Shaye a Ă©tĂ© trĂšs affectĂ© par le procĂšs et a dĂ©clarĂ© en que le rĂ©alisateur ne dirigera aucun nouveau film pour la New Line, l’accusant d’ĂȘtre trop « gourmand » et allant mĂȘme jusqu’à le qualifier d’« individu myope et arrogant », regrettant « la perte d’un ami. » Il est donc Ă©cartĂ© du projet, la production cherchant un nouveau rĂ©alisateur en pour une sortie en 2009.

Le , Peter Jackson est fait Chevalier de l'Ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande, le premier titre de noblesse britannique. Ce prix lui a été attribué pour ses « services rendus au cinéma[3] ».

DĂšs , les tensions s’attĂ©nuent entre le rĂ©alisateur et la production, en partie grĂące au projet, que les fans et les acteurs n’imaginent pas sans lui. C’est pourquoi le film Le Hobbit est officiellement lancĂ© en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e pour une sortie en 2010 (le film sera finalement retardĂ© d’un an), Peter Jackson occupant le poste de producteur dĂ©lĂ©guĂ©, refusant celui de rĂ©alisateur de peur d’ĂȘtre insatisfait du rĂ©sultat final face Ă  l’ampleur de sa « trilogie » et de rivaliser avec cette derniĂšre. Sam Raimi entame alors de sĂ©rieuses nĂ©gociations avec la New Line, Ă©tant le prĂ©fĂ©rĂ© de Peter Jackson, avant que Guillermo del Toro ne soit nommĂ© en tant que rĂ©alisateur. Cependant, le , Guillermo del Toro dĂ©missionne de son poste de rĂ©alisateur Ă  la suite des nombreux retards et problĂšmes financiers accumulĂ©s par la MGM. Toutefois, il reste Ă  son poste de coscĂ©nariste. AprĂšs ce flou artistique, on annonce que Peter Jackson occupera les rĂŽles de producteur et de rĂ©alisateur. Ce dernier confirme Ă  la mi-octobre 2010 que le tournage des deux volets en 3D dĂ©butera en mars 2011. Fin octobre le feu vert est lancĂ© pour la production du film, les acteurs sont dĂ©voilĂ©s et les dates confirmĂ©es. Le Hobbit : Un voyage inattendu sort en , Le Hobbit : La DĂ©solation de Smaug en et Le Hobbit : La Bataille des Cinq ArmĂ©es en . La trilogie sera un triomphe commercial rapportant prĂšs de trois milliards de dollars au box-office, ce qui rentabilise largement le budget de 250 millions pour chaque volet. Cependant, la rĂ©ception critique est dans l'ensemble mitigĂ©e, contrairement Ă  celle du Seigneur des Anneaux qui fut trĂšs positive.

Tintin et The Beatles: Get back (années 2010 - 2020)

De concert avec Steven Spielberg, Peter Jackson produit l'adaptation cinématographique de Tintin. Pour animer les personnages de la célÚbre bande dessinée de Hergé, Weta Digital utilise un nouveau procédé de capture de mouvement. Spielberg réalise le premier film et Jackson le second. Il s'agit d'une production d'envergure dont le budget avoisine les 100 millions de dollars. Le premier opus, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, est sorti sur les écrans belges et français le .

Dans le cadre de la sortie de son dernier film comme réalisateur, le , Steven Spielberg déclare que Peter Jackson s'attÚlera au tournage de Tintin 2 la sortie de son documentaire en fin d'année 2018. Il faut prévoir la post-production, donc pas de sortie de film avant 2021 (soit 10 ans aprÚs le premier film)[4].

Dans le cadre des 90 ans de la série de bande-dessinée Tintin, le , le projet d'un second film Tintin est confirmé par le directeur éditorial de Casterman[5]. Aucune nouvelle depuis tant de la part de l'éditeur que des producteurs. PrÚs de dix ans aprÚs le premier film, le projet semble de nouveau au point mort.

À partir de 2017, Peter Jackson travaille sur un projet trĂšs spĂ©cial. Durant le mois de janvier 1969, les Beatles avaient rĂ©pĂ©tĂ© et enregistrĂ© sous l'oeil des camĂ©ras de Michael Lindsay-Hogg qui tournaient en continu ; l'album Let It Be et le film Ă©ponyme en avaient Ă©tĂ© tirĂ©s en 1970. Mais environ 60 heures du tournage se concluant par un concert privĂ© sur le toit de l'immeuble de leur compagnie Apple Corps Ă©taient restĂ©es inĂ©dites durant plus de cinquante ans[6]. Peter Jackson passe donc plus de trois ans Ă  fouiller dans ces archives qu'il a Ă©tĂ© le premier Ă  pouvoir visionner[6], Ă  les restaurer et Ă  les montrer. Le rĂ©sultat est un documentaire en trois parties de deux heures chacune, intitulĂ© The Beatles : Get Back, diffusĂ© Ă  partir du 25 novembre 2021 sur la plateforme Disney+[7]. Alors que le film de 1970 insistait sur les dĂ©boires d'un groupe en train de se disloquer, Peter Jackson entend « casser le mythe ». Il dĂ©clare : « J'ai Ă©tĂ© soulagĂ© de dĂ©couvrir que la rĂ©alitĂ© est diffĂ©rente du mythe. AprĂšs avoir passĂ© en revue les images et les sons rĂ©alisĂ©s par Michael Lindsay-Hogg dix-huit mois avant leur sĂ©paration, j'ai dĂ©couvert un document historique inestimable. Bien entendu, il y a des tensions, mais rien de la discorde qui est souvent associĂ©e Ă  ce projet. Regarder John, Paul, George et Ringo travailler ensemble Ă  la crĂ©ation de ces classiques est non seulement fascinant, mais aussi drĂŽle, exaltant et Ă©tonnamment intime »[8]. Il dit aussi « C'est une sorte de rĂȘve de fan impossible. J'aurais aimĂ© entrer dans une machine Ă  remonter le temps et m'assoir dans un coin pendant qu'ils travaillaient. Juste un jour, juste les regarder, et je serais lĂ , assis, vraiment tranquille. Eh bien savez-vous quoi ? La machine Ă  remonter le temps est lĂ , maintenant ! »[6].

Projet

Peter Jackson a caressé pour un temps l'idée de produire l'adaptation cinématographique du populaire jeu Halo, dont le tournage devait avoir lieu en 2007. Le projet est toujours au point mort puisque les deux studios qui s'étaient engagés à le financer, 20th Century Fox et Universal, ont finalement trouvé l'aventure trop risquée.

Vie personnelle

Il est marié à la productrice et scénariste Fran Walsh, avec qui il a trois enfants.

Filmographie

N.B. : avant d'entreprendre son premier long métrage, Bad Taste, Peter Jackson a réalisé cinq courts métrages : The Dwarf Patrol, World War 2, The Valley, James Bond et Curse of the Gravetaker.

En tant que réalisateur

En tant que scénariste

En tant qu’acteur

Caméos :

En tant que producteur

Distinctions

Caricature par Allan Barbeau

Box-office

Les films de Peter Jackson ont remporté 6,65 milliards de dollars de recettes dans le monde entier, il est le troisiÚme cinéaste le plus rentable de l'histoire du cinéma derriÚre James Cameron (7,84 milliards) et Steven Spielberg (10,67 milliards).

Film Budget Recette
Bad Taste 11 000 $ 150 000 $
Les Feebles 750 000 $ 80 000 $
Braindead 3 000 000 $ 1 870 578 $
Créatures célestes 5 000 000 $ 5 438 120 $
FantĂŽmes contre fantĂŽmes 12 000 000 $ 29 359 216 $
Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau 93 000 000 $ 898 204 420 $
Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours 94 000 000 $ 947 944 270 $
Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi 94 000 000 $ 1 147 633 833 $
King Kong 207 000 000 $ 562 363 449 $
Lovely Bones 65 000 000 $ 93 621 340 $
Le Hobbit : Un voyage inattendu 180 000 000 $ 1 021 103 568 $
Le Hobbit : La DĂ©solation de Smaug 220 000 000 $ 959 027 992 $
Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées 250 000 000 $ 962 201 338 $
Total 1 223 761 000$ 6 652 095 913 $

Notes et références

  1. Prononciation en anglais néo-zélandais retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Ian Pryor, Peter Jackson : from Prince of splatter to Lord of the rings (ISBN 9781466872608 et 1466872608, OCLC 880353104, lire en ligne), p. 25
  3. Nouvelles - Peter Jackson devient «chevalier» - MonCinéma.ca
  4. Le Figaro, « Les Aventures de Tintin: Steven Spielberg confirme la suite rĂ©alisĂ©e par Peter Jackson », Le Figaro,‎ (lire en ligne AccĂšs libre, consultĂ© le ).
  5. AFP agence et LĂ©a Dubois, « Tintin : ce que l'on sait du film de Peter Jackson et Steven Spielberg », Le Figaro,‎ (lire en ligne AccĂšs libre, consultĂ© le ).
  6. (en) Ben Sisario, « Know How the Beatles Ended? Peter Jackson May Change Your Mind », sur nyt.com, The New York Times, (consulté le )
  7. Delphine de Freitas, « "The Beatles : Get Back" : le docu inĂ©dit de Peter Jackson sera diffusĂ© Ă  l’automne sur Disney+ », sur lci.fr, (consultĂ© le )
  8. JĂ©rĂŽme Lachasse, « Peter Jackson va rĂ©aliser un documentaire sur les Beatles Ă  base d'images inĂ©dites », BFMTV,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. « Un documentaire sur les Beatles réalisé par Peter Jackson va voir le jour », sur Les Inrocks (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Gaspard Delon et Vincent FerrĂ© (dir.), « Jackson, Peter », dans Dictionnaire Tolkien, Paris, CNRS Ă©ditions, , 669 p. (ISBN 978-2-271-07504-8), p. 309-311

Liens externes

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