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Ne réveillez pas un flic qui dort

Ne réveillez pas un flic qui dort est un film français réalisé par José Pinheiro, sorti en 1988.

Ne réveillez pas un flic qui dort

Réalisation José Pinheiro
Scénario Alain Delon
Frédéric H. Fajardie
José Pinheiro
Acteurs principaux
Sociétés de production Leda Productions
TF1 Films Production
Cité Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Action, policier, drame, thriller
Durée 97 minutes
Sortie 1988

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

La nuit, un nombre considérable de trafiquants de drogues, de proxénètes, pédophiles et autres autres gangsters libérés faute de preuves sont assassinés avec une grande cruauté. Le massacre est l'œuvre d'une organisation secrète, Fidélité de la police, que le commissaire principal Roger Scatti (Michel Serrault) a mis vingt ans à construire au sein de la police. Son but est, selon son chef, d'être la meilleure « machine de guerre » « contre la pègre et le communisme », « comme en Argentine ».

Le lendemain, le commissaire divisionnaire Grindel (Alain Delon) — aidé de ses adjoints Lutz (Xavier Deluc) et Péret (Patrick Catalifo) — est chargé de l'enquête. Contrairement à beaucoup de ses collègues qui sont plutôt joyeux de voir la ville débarrassée de criminels, Grindel, lui, « préfère voir les truands aux Assises ».

Au cours de son enquête, Grindel voit les témoins et les informateurs être éliminés méthodiquement. Il s'aperçoit que les tueurs profitent de sympathies, voire de complicités, au sein de la police, et même parmi ses plus proches collaborateurs. Il va comprendre ensuite que le mystérieux réseau est encore plus étendu et plus puissant qu'il ne l'imaginait.

Fiche technique

  • Titre : Ne rĂ©veillez pas un flic qui dort
  • RĂ©alisation : JosĂ© Pinheiro
  • ScĂ©nario : Alain Delon, JosĂ© Pinheiro et FrĂ©dĂ©ric H. Fajardie, d'après le roman de FrĂ©dĂ©ric H. Fajardie : Clause de style
  • Production : Alain Delon et Jacques Bar
  • SociĂ©tĂ©s de production : CitĂ© Films, Leda Productions et TF1 Films Productions
  • Musique : Pino Marchese
  • Photographie : Richard Andry et Raoul Coutard
  • Montage : Jennifer AugĂ©
  • Distribution des rĂ´les : Lissa Pillu
  • CrĂ©ation des dĂ©cors : ThĂ©obald Meurisse
  • DĂ©cor : Philippe Jeanjean
  • CrĂ©ation des costumes : Marie-Françoise Perochon
  • Maquillage : Paul Le Marinel et FrĂ©dĂ©rique Marcus
  • Assistant maquillage : Annick Legout
  • Coiffure : Jean-Pierre Caminade
  • Directeur gĂ©nĂ©ral de production : Daniel Champagnon
  • Directeur de production : Bernard Marescot et Michel Nicolini
  • Directeurs assistants : Olivier PĂ©ray
  • Deuxième assistant directeur : Luc Étienne
  • Son : Louis Gimel et Jean-Paul Loublier
  • Éditeurs son : Maurice Laumain
  • Assistants Ă©diteurs son : Anne-Laure Lermyte et Michel Trouillard
  • Synchronisation : Gilbert Crozet
  • Mixeur de son : Jean-Pierre Lelong
  • Éditeur dialogue : Jacqueline Mariani
  • Effets spĂ©ciaux : RenĂ© Albouze
  • Cascades : Michel Norman
  • Directeur de plateau : Anny Bartanowski et Gilles Loutfi
  • Electriciens : Jean-Claude Basselet et Michel Vocoret
  • Directeurs des apprentis : Anne Chauvin et Camille Lipmann
  • Scripte : Catherine PrĂ©vert
  • AttachĂ©e de presse : Nicole Sonneville
  • Administrateur de production : Louis Trinquier
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France
  • Format : Couleur - Mono - 35 mm
  • DurĂ©e : 97 minutes
  • Dates de sortie :
  • Classification CNC : interdit aux moins de 12 ans[1]

Distribution

Autour du film

  • Le film est dĂ©diĂ© Ă  Jean Gabin.
  • Ă€ la fin du film, l'on peut voir la carte de police avec la photo d'Alain Delon dans Parole de flic.
  • Le tournage s'est dĂ©roulĂ© de juin Ă  .
  • La sĂ©quence de l'attaque d'une Estafette de la gendarmerie suivie de l'enquĂŞte sur place du commissaire Grindel (environ 10 min), a Ă©tĂ© tournĂ©e dans la carrière Lambert de Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise). Alain Delon y conduit le scraper de carrière no 2 (dĂ©capeuse) de marque Caterpillar[2].
  • L'intrigue et les personnages du film restent plutĂ´t fidèles au roman de FrĂ©dĂ©ric H. Fajardie, Ă  une exception notable toutefois : le personnage du commissaire Eugène Grindel a Ă©tĂ© entièrement modifiĂ©. Dans le roman, c'est un policier usĂ©, malade, en fin de carrière et vivant seul. Dans le film, Ă  la demande expresse d'Alain Delon, il est devenu un redoutable commissaire divisionnaire chĂ©ri par une jeune femme mannequin.
  • Le rĂ´le principal, interprĂ©tĂ© par Alain Delon, est celui du commissaire Eugène Grindel. Clin d'Ĺ“il de FrĂ©dĂ©ric H. Fajardie en hommage au nom et au prĂ©nom de naissance de Paul Éluard. Alain Delon, qui n'avait pas fait le rapprochement, prononçait « Grinn'deul ».
  • Pour le groupuscule « FidĂ©litĂ© de la Police » qu'il a crĂ©Ă© dans son roman, FrĂ©dĂ©ric H. Fajardie s'est vraisemblablement inspirĂ© d'Honneur de la Police, une mystĂ©rieuse organisation connue pour avoir revendiquĂ© l'assassinat, en 1979, de Pierre Goldman, militant d'extrĂŞme gauche basculĂ© dans le grand banditisme. De nombreux journalistes avaient alors prĂ©tendu que les corps de police Ă©taient infiltrĂ©s par des organisations d'extrĂŞme droite[3].
  • Il est fait plusieurs fois dans le film allusion Ă  l'Argentine et Ă  la Triple A (Alliance anticommuniste argentine), un escadron de la mort tenu pour responsable de nombreux assassinats politiques au cours des annĂ©es 1970.
  • Le film sera parodiĂ© par les Inconnus dans leur sketch CinĂ©ma CinĂ©ma no 2 sous le titre : Ne rĂ©veillez pas les couilles d'un flic qui dort.
  • Lors de sa sortie, le journaliste Nicolas Gauthier, dans le magazine Le Choc du mois, Ă©tablit un lien entre les positions politiques d'Alain Delon, ses plans de carrière et le film. En effet, en 1984, Ă  l'occasion des Ă©lections europĂ©ennes, Alain Delon avait apportĂ© son soutien Ă  Jean-Marie Le Pen. Ă€ la suite des polĂ©miques, il se tourne ensuite vers Raymond Barre. L'acteur, en tournant ce film, qui prĂ©sente certaines similitudes de scĂ©narios avec Parole de flic, aurait voulu « donner des gages de bonne volontĂ© » aux mĂ©dias, en jouant au policier « chasseur de fascistes », posant en sauveur de la RĂ©publique face Ă  une caricaturale « droite vue par le professeur Choron »[3].


Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Glâtre, Val-d'Oise, terre de tournage, Cergy-Pontoise, ComitĂ© du Tourisme et des Loisirs du Val-d'Oise, , 118 p., p. 80

Notes et références

  1. « Visas et Classification », sur cnc.fr (consulté le ).
  2. Vincent Farion, « La carrière à l'écran », sur http://www.museeduplatre.fr/, La Lettre Blanche n° 56,
  3. Nicolas Gauthier, « Alain Delon au service de la propagande antinationaliste », Le Choc du mois, no 15,‎ , p. 25 (ISSN 0986-9727)

Liens externes

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