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Renault Estafette

La Renault Estafette est une fourgonnette construite par Renault d'octobre 1959 Ă  1980. Elle fut produite Ă  533 209 exemplaires. L'Estafette est la premiĂšre traction lancĂ©e par la firme.

Renault Estafette
Renault Estafette
Renault Estafette 800

Marque Renault
Années de production 1959 - 1980
Production 533 209 exemplaire(s)
Classe Utilitaire léger
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Moteur Billancourt :
845 cm3
Moteur Cléon-Fonte :
1 108 cm3
Type 810.01 - 1 289 cm3
Position du moteur Longitudinale avant, en avant de l'essieu AV
CylindrĂ©e 845 Ă  1 289 cm3
Puissance maximale 32 Ă  45 ch SAE (24 Ă  32 kW)
Couple maximal À 2 500 tr/min : 89 N m
Transmission Traction
Boßte de vitesses Manuelle à 4 rapports synchronisés
Poids et performances
Poids Ă  vide 1 100 kg
Vitesse maximale 85 Ă  90 km/h
Consommation mixte 8 Ă  11 L - (15 Ă  20 L version camping-car - capucine) L/100 km
ChĂąssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Fourgonnette (Ă  partir de 5,28 m3), pick-up, Alouette 9 places, Plancher cabine (plateau nu) pour les adaptations de carrossiers et Microcar
ChĂąssis Monocoque
Suspensions Avant-ArriÚre bras oscillants, roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs
Direction À boütier
Freins À tambours
Dimensions
Longueur 4 100 et 4 480 mm
Largeur 1 780 mm
Hauteur 1 930 et 2 280 mm
Empattement 2 270 et 2 650 mm
Chronologie des modĂšles

Vers 1952, il y a une place dans la gamme Renault pour un utilitaire s’intercalant entre la Juvaquatre fourgonnette de 300 kg et le « 1 000 kg » pouvant aller jusqu’à 1 400 kg. La Colorale remplissait alors ce rĂŽle mais son moteur de Primaquatre, sa consommation Ă©levĂ© et ses tarifs dissuasifs en feront un vĂ©ritable Ă©chec commercial, Ă©galement concurrencĂ©e Ă  la campagne par des vĂ©hicules militaires Jeep, Dodge et General Motors laissĂ©s aprĂšs guerre en France par l'armĂ©e amĂ©ricaine.

En 1953 le bureau d’études Renault veut reprendre le tout-Ă -l’arriĂšre de la 4CV et de la future Dauphine. Fernand Picard, directeur du BE Renault, fait dĂ©monter un exemplaire du Volkswagen Combi ainsi qu’une autre camionnette Gutbrod afin d’étudier leurs constructions mais ceux-ci utilisent des moteurs 4 cylindres Ă  plat et ont un volume utile bridĂ© par cette disposition[1].

Un tout jeune ingénieur du nom de Guy Grosset-Grange propose d'adopter la traction avant comme déjà appliqué par Peugeot avec le D3/D4 conçu initialement par Chenard et Walcker et surtout Citroën avec le Type H. En effet certains détails de sa conception (porte arriÚre en trois parties, porte latérale coulissante) laissent penser qu'elle fut inspirée par le succÚs du Citroën type H qui régnait en maßtre absolu dans ce créneau[2].

Historique

Phase 1 (1959-1962)

Renault Estafette 1960

En septembre 1959 l’Estafette prĂ©sente une gamme complĂšte de cinq versions :

  • Le fourgon de 600 kg de charge utile,
  • Le fourgon surĂ©levĂ© (de 28 cm),
  • Le pick-up bĂąchĂ©,
  • Le Microcar neuf places
  • Le Zone Bleue (dĂ» Ă  une lĂ©gislation du stationnement qui interdit la prĂ©sence d’utilitaires de plus 500 kg de charge utile en ville).

Les premiers modĂšles 500/600 kg sont Ă©quipĂ©s du « moteur Billancourt » Ă  trois paliers de 845 cm3 de la Dauphine, dĂ©veloppant 32 ch SAE[2]. Les marchepieds des portes avants sont intĂ©grĂ©s dans la carrosserie.

Phase 2 (1962-1968)

En mai 1962[3], l'Estafette adopte un nouveau « moteur ClĂ©on-Fonte » 1 108 cm3 Ă  cinq paliers (conçu par l'ingĂ©nieur RenĂ© Vuaillat et apparu sur la Renault Floride S et sur la Renault 8) de 45 ch SAE. La charge utile passe alors Ă  800 kg. La plaque de police avant qui Ă©tait sous la calandre passe sur le pare-chocs.

En avril 1965, le fourgon caisse longue 1 000 kg allongĂ©e de 35 cm Ă  toit surĂ©levĂ© (7,75 m3) est caractĂ©risĂ© par sa portiĂšre battante pour accĂ©der Ă  la cabine cĂŽtĂ© conducteur (elle est coulissante sur les autres versions).

Alors qu’apparait le Peugeot J7 dotĂ© notamment d'un moteur Diesel Indenor avec une charge utile pouvant aller jusqu'Ă  1 800 kg, l’Estafette ne peut faire face manquant de moteur Diesel.

Phase 3 (1968-1969)

Renault Estafette 1000 1969

En septembre 1968, l'Estafette est profondĂ©ment remodelĂ©e : nouveau « moteur ClĂ©on-Fonte » 1 289 cm3 d'origine Renault 12 lĂ©gĂšrement moins puissant (43 ch SAE) mais dĂ©livrant un couple plus important[4], la diffĂ©rence Ă©tant tout de mĂȘme beaucoup moins marquĂ©e qu'entre le 845 cm3 et le 1 108 cm3, nouveau tableau de bord, nouveaux pare-chocs renforcĂ©s gris intĂ©grant les marchepieds Ă  l'avant et porte-phares chromĂ©s.

Phase 3 (1969-1973)

Renault Estafette 1000 1972

Quelques légÚres modifications, nouveaux feux clignotants carrés oranges et blancs à la place des feux de position blancs et ronds en décembre 1969.

Phase 4 (1973-1980)

Nouvelle calandre en tĂŽle pour 1973[5], elle continuera jusqu'Ă  son remplacement par le Trafic en 1980.

Les différentes versions

Proposée en plusieurs versions : fourgonnette tÎlée, caisse surélevée en polycarbonate, rallongée entre les essieux, pick-up bùchée, elle est déclinée aussi en une variante spécifique, « l'Alouette », entiÚrement vitrée et disposant de huit places assises qui équipera aussi la Gendarmerie nationale française[6] - [2].

Renault en collaboration avec la Sabem (Société Anonyme Bois et Matériaux) plus connu sous le nom de Star et Autostar (Usine de Trémuson) équipera des plateaux-nu en version camping-car "Capucine" (1978-1979) et en version "Studio-car" (équipements amovibles permettant de l'utiliser comme utilitaire ou véhicule de loisirs).

Une version moteur Diesel à moteur Indenor fut étudiée, mais jamais produite en série[7].

La sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e en transformation de vĂ©hicules de sĂ©ries Sinpar a produit Ă  une centaine d'exemplaires un modĂšle Ă  quatre roues motrices baptisĂ© "Castor" entre 1965 et 1977, utilisant la cabine de l'Estaffette, mais n'ayant, en dehors de l'emploi de cette partie, que peu de piĂšces communes, les moteurs viennent de chez Saviem (deux Diesel M.A.N. de 2 720 ou 3 020 cm3, et un moteur essence type 671 « Ă‰tendard Â» de 2 141 cm3 de la FrĂ©gate), les deux ponts de transmission viennent du Galion. Ce 4 Ă— 4 Ă©tait proposĂ© en deux empattements : 1,90 (Castor 1200) et 2,20 mĂštres (Castor 1500).

  • Alouette de Gendarmerie
    Alouette de Gendarmerie
  • Alouette 1971.
    Alouette 1971.
  • Renault Estafette de 1977.
    Renault Estafette de 1977.
  • L'Estafette aprĂšs 1972.
    L'Estafette aprĂšs 1972.
  • Estafette du service dĂ©partemental secours incendie de l'Aube.
    Estafette du service départemental secours incendie de l'Aube.
  • Estafette Camping-car Star Autostar 1979.
    Estafette Camping-car Star Autostar 1979.
  • Renault Alouette d'environ 1965, avec sa porte arriĂšre en trois parties
    Renault Alouette d'environ 1965, avec sa porte arriĂšre en trois parties

À l'Ă©tranger

Le constructeur roumain Dacia a produit sous licence une petite sĂ©rie de "Renault Estafette", appelĂ©e Dacia D6[8]. Ces voitures Ă©taient rĂ©servĂ©es Ă  la Poșta RomĂąnă.

Aux États-Unis, elle aurait dĂ» ĂȘtre commercialisĂ©e sous le nom de Petit-Panel dans sa version fourgonnette tĂŽlĂ©e et Hi-Boy dans sa version surĂ©levĂ©e, mais les services d'homologation ne dĂ©livrĂšrent jamais d'autorisation de mise sur le marchĂ©[8].

Dans la culture populaire

Musique

  • 1966 : Le groupe de rock rĂ©mois Les Lionceaux a fait plusieurs tournĂ©es françaises avec son Estafette bleue[9].
  • 2007 : Sortie du titre « Est-ce ta fĂȘte ? Â» de Ricoune[10].
  • 2008 : Le groupe Karlit et Kabok chante La Moustafette en allusion Ă  l'Estafette dans son album « Musik D'Ascenseur Pour Kages D'Eskalier Â»[11].
  • 2009 : Dans un style electropunk, le groupe Sexy Sushi produit un disque 33 tours dont le 1er titre de la face « A » porte le nom : Estafette[12].
  • 2009 : Les Chevaliers du Fiel y firent allusion en la comparant au Kangoo plus petit dans le sketch l'Edf de Caussade [13]

Cinéma

Références

  1. https://www.carjager.com/blog/article/renault-estafette-le-messager-de-la-route.html
  2. Jack Stou, « RENAULT ESTAFETTE – Le nouvel utilitaire français du losange. », sur RĂ©tro Passion Automobiles, (consultĂ© le ).
  3. La Renault Floride et Caravelle de mon pĂšre, par Patrick Lesueur, Ă©ditions E.T.A.I
  4. Didier Ric, « Essai rétro Renault Estafette : retour sur un utilitaire populaire », sur L'Argus, (consulté le ).
  5. Estafette, « 1973 : Phase 2, nouvelle calandre », sur Les Renault de papier (consulté le ).
  6. Bertrand, « Essai Estafette Renault de 1975, L’Alouette de la Gendarmerie », sur News d'Anciennes, (consultĂ© le ).
  7. « Les utilitaires d'hier : Renault Estafette », sur Le blog du lignard, (consulté le ).
  8. Nicolas Laperruque, « Renault Estafette, le combi français des 30 glorieuses », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  9. Herbert LĂ©onard, « Nous
 « Les Lionceaux » », sur herbert-leonard.fr, (consultĂ© le ).
  10. [vidĂ©o] Ricoune et les Azamites chantent « est-ce ta fĂȘte ? » () sur Dailymotion.
  11. (en) Karlit & Kabok : La Moustafette (2008) sur Discogs (liste des versions d'une mĂȘme Ɠuvre).
  12. (en) Sexy Sushi : Estafette () sur Discogs.
  13. « L'EDF DE CAUSSADE - LES CHEVALIERS DU FIEL » (consulté le )
  14. Thierry Bouteillier, « Mondial de l'Automobile, « Moteur ! L’Automobile fait son CinĂ©ma » », sur pixauto.net, (consultĂ© le ).
  15. « Val de Briey : L’Estafette a mis son masque ! », sur Le RĂ©publicain lorrain, (consultĂ© le ).
  16. « « Moteur ! L’Automobile fait son CinĂ©ma » au Mondial de l'Automobile : ComĂ©die », sur La Tribune Auto, (consultĂ© le ).
  17. « Le téléphone sonne toujours deux fois de Jean Pierre Vergnes (1985) », sur sixmania.fr, (consulté le ).
  18. « Renault Estafette dans Le tĂ©lĂ©phone sonne toujours deux fois (1985) », sur Base de donnĂ©es Internet Movie Cars (en), (consultĂ© le ).
  19. Jean-Michel Decayeux, « Gérard Lanvin : un acteur vrai, direct, sans langue de bois », sur photogriffon.com (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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