Renault Juvaquatre
La Renault Juvaquatre est une automobile du constructeur automobile français Renault, commercialisée entre 1937 et 1960.
Renault Juvaquatre | |
Coach 2 portes | |
Marque | Renault |
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Années de production | 1937-1960[1] |
Production | 251 010[2] exemplaire(s) |
Classe | 6 CV[3], puis 4, puis 5 CV |
Usine(s) d’assemblage | Billancourt Flins en CKD Haren Acton Haïfa. |
Moteur et transmission | |
Énergie | Essence |
Moteur(s) | REF 488 (soupapes latérales) |
Position du moteur | Longitudinale avant |
Cylindrée | 1 003 cm3 Moteur Billancourt: 747 cm3 845 cm3 cm3 |
Puissance maximale | à 3.500 tr/min : ± 20 ch DIN |
Transmission | Propulsion |
Boîte de vitesses | Manuelle à 3 rapports + marche arrière |
Poids et performances | |
Poids Ă vide | 715 - 760 kg |
Consommation mixte | 7 Ă 8 L/100 km |
Châssis - Carrosserie | |
Carrosserie(s) | Coach 2P, découvrable, berline 4P, coupé 2P, fourgon, break. |
Freins | à câbles avant 1940, puis hydrauliques. |
Dimensions | |
Longueur | 3 720 mm |
Largeur | 1 400 mm |
Hauteur | 1 500 mm |
Empattement | 2 350 mm |
Voies AV/AR | 1 160 mm / 1 160 mm |
Chronologie des modèles | |
Histoire
Louis Renault avait une vision plutôt élitiste de l'automobile au milieu des années 1930 alors qu'une véritable démocratisation tend à s'affirmer de plus en plus. C'est à contrecœur qu'il va se résoudre à accepter de lancer le projet d'une petite familiale 6CV à bas prix dont ses collaborateurs lui promettaient un grand avenir dans cette période en pleine mutation.
Effectivement, la situation politique et sociale du milieu des années 1930 en Europe était pour le moins tendue : les pays du Vieux Continent regardaient avec une certaine inquiétude la volonté de certains dirigeants d'élargir leurs « espaces vitaux » comme prôné par Adolf Hitler. Louis Renault pensait qu'une politique adaptée pouvait maintenir des rapports détendus avec l'Allemagne nazie. Il a été présent à tous les salons automobiles allemands où il exposait les modèles de la marque commercialisés outre-Rhin. Le patron du constructeur de Billancourt fit des visites remarquées au Salon de l'automobile de Berlin des années 1935, 1938 et 1939. C'est lors du salon de 1935 que Louis Renault remarque sur le stand Opel, une voiture qui va fortement l'impressionner, l'Opel Olympia, au point de noter dans les moindres détails les qualités esthétiques novatrices pour l'époque et pour lui en particulier, qui a toujours été très conservateur de ce point de vue. Il avait été admiratif sur la manière dont les phares étaient intégrés dans la face avant. Renault qui avait jusqu'à présent composé sa gamme essentiellement avec des modèles de classe moyenne, haut de gamme et de luxe, avec la Juvaquatre, allait lancer son premier modèle bas de gamme.
DĂ©tails et Ă©volutions
Concurrente des Amilcar Compound, Peugeot 202 et Simca 8 (Fiat Balilla construites en France), elle est la première Renault à carrosserie monocoque (pas de châssis séparé) et à roues avant indépendantes, la suspension avant est à ressort à lames transversales avec amortisseurs hydrauliques à levier formant deux triangles supérieurs. Elle est la seule voiture de la marque conçue du temps de Louis Renault dont la production a été poursuivie par la Régie Nationale des Usines Renault après la Seconde Guerre mondiale.
Présentée au salon de l'automobile de Paris d'[3], la Juvaquatre est très largement inspirée de l'Opel Olympia allemande. Elle est commercialisée à partir de 1938[3] sous la forme d'un coach deux portes mais les débuts sont très difficiles car la clientèle lui reproche son manque de caractère, sa tenue de route très imprécise et ses deux portes incompatibles avec sa vocation familiale. La voiture se vend très mal, alors que les Peugeot 202 et Fiat-Simca 8 se vendent très bien et à un prix supérieur.
Une version utilitaire est rapidement étudiée pour satisfaire la demande fin 1938, la face avant de la voiture étant et restant identique pour tous les modèles du début à la fin de la production 1937-1960.
La Juvaquatre sera disponible, dès 1939, en berline quatre portes avec des portes articulées sur le montant central dites « portes suicide » et avec un coffre arrière non ouvrant. Quelques modèles « de luxe » sortiront en versions coupé ou découvrable. Les ventes de la petite Renault semblent démarrer enfin quand la déclaration de guerre stoppe net la production, l'usine devant se convertir pour produire du matériel militaire pour satisfaire l'effort de guerre.
Pendant l'Occupation, quelques modèles fonctionnant au gazogène ont été produits ainsi qu'un prototype électrique (BFKE). À partir de 1940, les freins deviennent hydrauliques sur tous les types, la Juvaquatre est proposée en quatre portes avec enfin un coffre accessible de l'extérieur en restant la seule berline au catalogue de la jeune Régie Renault jusqu'à l'arrivée de la 4CV qui marqua la fin de la Juvaquatre berline.
Les nouvelles Renault (4CV puis Dauphine) étant toutes à moteur arrière, leur transformation en utilitaires est difficile, voire impossible car Renault, contrairement à Fiat, ne disposa jamais de la technologie des moteurs à plat. C'est ce qui explique la longévité de la Juvaquatre, qui connaîtra des améliorations régulières comme le montage du moteur de la Renault 4CV en 1953, puis à partir de 1956 de celui de la Renault Dauphine, donnant naissance à la « Dauphinoise ». Dans sa version break, ce modèle connaîtra un certain succès populaire, grâce à son tarif attractif et ses qualités pratiques. Sa fabrication s'achève le à l'usine Renault de Flins où elle aura marqué, en 1952, les débuts de la nouvelle usine. Sa remplaçante sera la Renault 4.
La Juvaquatre, voiture populaire équipée d'un moteur de trop faible puissance, est pourvue de menus agencements, assez inattendus, comme, par exemple, deux trappes d'aération dans la carrosserie en avant des portes, permettant de ventiler les pieds du conducteur et du passager avant. Pour le roulage à froid, en hiver, il suffisait de tirer un anneau sous le tableau de bord minimaliste, pour dérouler à distance un écran devant le radiateur. Enfin, sur l'ensemble de la production, il n'y a jamais eu de serrure à clé sur la porte conducteur.
Caractéristiques
- Boîte de vitesses 3 rapports (1ère non synchronisée) et une marche arrière
- Consommation : environ 7 Ă 8 litres aux 100 km
- Vitesse maximale: environ 95 km/h[4]
- Puissance : de 21 Ă 26 ch SAE[5]
- Freins : à câbles puis hydrauliques à partir de 1940
- Caisse dite « autoporteuse ». En réalité c'est un châssis à longerons avec une plateforme incorporée sur laquelle la caisse était soudée.
La vitesse de croisière de la Juvaquatre est limitée à 70 km/h sur le plat lorsque la voiture n'est pas chargée. À une vitesse supérieure, le bruit est vite assourdissant et le conducteur a le sentiment de faire souffrir la mécanique. Dès que la route présente la moindre côte, le moteur s’essouffle très rapidement au point de devoir rétrograder pour utiliser le premier rapport (non synchronisé) pour être certain d'atteindre le sommet. La suspension est très sautillante et la tenue de route assez incertaine avec une direction floue et un freinage aléatoire.
Types
- berline : AEB3, BFK2, BFK3, BFK4, de 1939 Ă 1948 et en 1951
- coach : AEB1, AEB2, BFK1
- coupé : AEB2, BFK1, BFK2, BFK3, BFK4
- break : AHG2, R1080, R2100, R2101
- camionnette : 250 kg AGZ1, AHG1
- fourgonnette : 300 kg AHG2, R2100, R2101
- Dauphinoise : R2101, modèle rajeuni sorti en 1956 avec le moteur de la Dauphine 5 CV
- Service : version fourgonnette dépouillée lancé en 1952, en enlevant tout équipement superflu : fauteuil passager, chrome, enjoliveurs…
- Pick-up.
- Break du Club des amateurs d'anciennes Renault.
Carrière sportive
Du 29 au , sur l’autodrome de Linas-Montlhéry, 4 pilotes (René Quatresous, Massot, Hamberger et Fromentin) se relaient pendant 50 heures au volant d’une Renault Juvaquatre strictement de série. Ils parcourent 5 380 km à 107,820 km/h de moyenne[6] - [7].
Les et sont organisées deux des épreuves attendues du championnat féminin U.S.A. (Union Sportive Automobile), la première sur le circuit de Péronne (victoire d'Yvonne Simon), la seconde au circuit du Comminges (gagnante Hellé Nice). Ces compétitions purement féminines se déroulent uniquement avec des Juvaquatre confiées à dix pilotes[8].
La version utilitaire Dauphinoise
Renault Dauphinoise | ||||||||
Marque | Renault | |||||||
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Années de production | 1957-1960 | |||||||
Production | 52 004 exemplaire(s) | |||||||
Classe | 5 CV | |||||||
Usine(s) d’assemblage | Flins | |||||||
Moteur et transmission | ||||||||
Position du moteur | Avant | |||||||
Cylindrée | 845 cm3 | |||||||
Transmission | propulsion | |||||||
Boîte de vitesses | Manuelle à 3 rapports + marche arrière | |||||||
Poids et performances | ||||||||
Consommation mixte | 7/8 L/100 km | |||||||
Châssis - Carrosserie | ||||||||
Carrosserie(s) | Fourgonnette | |||||||
Freins | Hydrauliques | |||||||
Chronologie des modèles | ||||||||
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La Renault Dauphinoise est l'ultime évolution de la version utilitaire de la petite Juvaquatre qui, née en 1937, a vu sa carrière écourtée par la Seconde Guerre mondiale. Cette version, lancée en 1956, 19 ans après la berline, était équipée du moteur de la Dauphine (d'où son nom). Elle sera appréciée des artisans et commerçants.
- Renault Dauphinoise utilitaire.
- Renault Dauphinoise utilitaire.
- Renault Juvaquatre fourgonnette.
- Renault Dauphinoise familiale 5 places.
En 1945, lors du redémarrage des usines Renault, récemment nationalisées, la Juvaquatre est le seul modèle d'avant-guerre à être remis en production, en attendant qu'un nouveau modèle soit produit. La production des Juvaquatre berlines cessera en 1948, mais celle des utilitaires, capables de transporter péniblement 300 kg de charge utile, se poursuivra, et se verra même augmentée d'un petit break vitré offrant 5 places, version sans concurrence sur le marché français. Durant les 10 ans qui suivront, sa production de 130 000 exemplaires fut trois fois supérieure à celle de la berline d'avant-guerre.
Le succès relatif de cette version incita Renault à rajeunir le modèle en 1956. En fait, aucun des autres modèles Renault ne pouvant être transformé en break ou utilitaire à cause de la présence du moteur à l'arrière des modèles de l'époque, Renault, ne disposant pas de la technologie de la Fiat 500 Giardiniera avec son moteur à plat, reprit la plate-forme de la Juvaquatre en lui greffant le moteur de la Dauphine à l'avant, ce qui donna la « Dauphinoise ». Esthétiquement, elle opte pour des phares plus petits et des jantes à voile plein. La porte arrière est entièrement métallique et s'ouvre côté droit pour faciliter le déchargement des marchandises.
En greffant le moteur de la Dauphine, le constructeur de Billancourt veut tenter de moderniser l'image de la voiture à la silhouette veillotte mais ne pourra pas faire oublier les éléments structurels archaïques qui la composent :
- boîte de vitesses à 3 rapports avec la 1ère non synchronisée ! et ses verrouillages trop lents,
- 4 freins à tambours ne permettant que des ralentissements bien trop faibles à vide… totalement inefficaces en charge,
- direction des plus floues tendant la tenue de route plus qu'aléatoire,
- vibrations très importantes en roulant.
Même si le chauffage est désormais monté, son efficacité est douteuse. À l'image de la Citroën 2CV, il donne signe de vie en montée, mais pas en descente. Il faut faire monter en accessoire un appareil de chauffage digne de ce nom.
La fabrication de la Dauphinoise, ex Juvaquatre fourgonnette, est arrêtée en 1960 et elle est remplacée par la R4.
Curiosité
Contrairement à ce qu'on peut encore lire de nos jours sur certains sites ou publications, il n'y a jamais eu de procès ni d'« accord fantôme » avec Opel pour la ressemblance réelle ou supposée de la Juvaquatre avec l'Opel Olympia.
Les 46 coaches AEB2 de présérie furent confiés aux principaux concessionnaires pour effectuer des tests en condition. Un des fameux carnets de Jean Guittard relève 40 défauts : pare-chocs trop petits, ronflement de pont, pièces qui se touchent dans le compartiment moteur, freinage insatisfaisant, confort perfectible, qui ont contraint Renault à apporter des modifications et lancer la version définitive ABE2, mise en production le et commercialisée dès .
La carrosserie tout acier de la Juvaquatre était soumise à un droit de licence que Louis Renault ne réussit pas à contourner : Renault fut contraint de verser une redevance de 2 dollars à Edward Gowan Budd pour chaque berline produite et 1 dollar pour chaque découvrable fabriquée par SAPRAR.
RĂ©capitulatif
Ci-dessous un tableau récapitulatif des caractéristiques techniques du modèle.
Modèle | Code usine | Carrosserie | Moteur | Cylindrée | Puissance | Freins | Poids à vide | Vitesse maxi |
Consommation | Dates de commercialisation |
Exemplaires produits |
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Présérie | |||||||||||
Juvaquatre | AEB1 | Coach (ou Berline à 2 portes) | Renault Type 488 | 1 003 cm3 | 23 ch à 3 500 tr/min | Mécanique commandé par câbles | 750 kg | 100 km/h | 7,0 L/100 km | 06/1937-07/1937 | 12 |
Versions pour le marché européen continental | |||||||||||
Juvaquatre (6CV) | AEB2 | Coach | Type 488 | 1 003 cm3 | 23 ch à 3 500 tr/min | Mécanique commandé par câbles | 760 kg | 100 km/h | 7,0 L/100 km | 21/09/1937-19/10/1937 (présérie) et 31/03/1938-16/01/1940 | 22 098 |
Coupé | 750 kg | 03/1939-12/1939 | 30 | ||||||||
DĂ©couvrable | 760 kg | 1938-39 | 500[n 1] | ||||||||
AEB3 | Berline Ă 4 portes | 760 kg | 04/1939-12/1939 | 4 751 | |||||||
DĂ©couvrable | 1939 | ||||||||||
BFK1 | Coach & Coupé | Hydraulique | 750 kg | 1939-44 | 54 | ||||||
BFK2 | Berline 4 portes & Coupé | 760 kg | 1939-43 | 1 248 | |||||||
BFK3[n 2] | 04/1940-05/1940 | 4 | |||||||||
BFK4 | Berline 4 portes | 760 kg | 01/1946-11/1948 | 36 597[n 3] | |||||||
07/1951-11/1951 | 60 | ||||||||||
Coupé | 750 kg | 12/1945-01/1946 | 13 | ||||||||
Juvaquatre Fourgonnette 250 kg | AGZ1 | Fourgonnette | Mécanique commandé par câbles | 895 kg | 81 km/h | 7,5 L/100 km | 09/1938-11/1939 | 2 035 | |||
Juvaquatre Fourgonnette 300 kg | AHG1 | Hydraulique | 01/1940-06/1943 | 397 | |||||||
AHG2 | 8/11/1945-07/1949 | 98 597 | |||||||||
Juvaquatre Break (6CV) | AHG2 | Familiale | Hydraulique | 945 | 03/1949-07/1949 | ||||||
R1080 | 08/1949-2/10/1953 | ||||||||||
Juvaquatre (4CV) | R2100 | Familiale | Type 662-3 | 747 cm3 | 21 ch Ă 4 100 tr/min | 945 kg | 02/1953-02/1956 | 12 153 | |||
Fourgonnette | 895 kg | 20 448[n 4] | |||||||||
Dauphinoise (5CV) | R2101 | Familiale (5 places) | Type 670-2 | 845 cm3 | 24 ch Ă 4 000 tr/min | 945 kg | 02/1956-03/1960 | 21 045 | |||
Fourgonnette | 895 kg | 30 959[n 5] | |||||||||
Versions spécifiques pour l'étranger (CKD ou non)[n 6] | |||||||||||
Eight[n 7] | BFD1 | Coach | Type 488 | 1 003 cm3 | 23 ch à 3 500 tr/min | Mécanique commandé par câbles | 750 kg | 100 km/h | 7,0 L/100 km | 09/1938-06/1939 | 1 237 |
BFD2 | Berline | 760 kg | 1939 | 3 | |||||||
Nine[n 8] | BFJ1 | Berline, Cabriolet et pick-up | 1939-41 | 53 | |||||||
Versions spéciales dérivées | |||||||||||
Taxi Escoffier | AJD | Monospace | Type 488 | 1 003 cm3 | 23 ch Ă 3 500 tr/min | Hydraulique | - | - | - | 03/1947-02/1949 | 10 |
Tacot | 212E1 | Camionnette | 1 572 kg | - | - | 12/1946-05/1948 | 300 | ||||
Note :
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Notes et références
- Légendaire « Juva » d’avant et d’après-guerre - Renault.com
- L'automobile ancienne - Renault Juvaquatre (1937-1960)
- Renault Juvaquatre - Renaultclassic.com
- Renault Juvaquatre - Renault.com
- Quelle est la différence entre Chevaux DIN et SAE ? - explic.com
- Le blogauto, 1er juin 2018
- News d'anciennes, 30 mai 2018
- Les Juvaquatre dans la course - La Juvaquatre Renault Home Page
Annexes
Bibliographie
- Patrick Lesueur, La Renault Juvaquatre de mon père, éditions E.T.A.I., 1999 (ISBN 978-2-7268-8431-7)
- Automobilia, no 34, (ISSN 1270-217X)
- Jean-Patrick Baraillé et Paul Fraysse, Renault Juvaquatre : 1938-1960, Pixel Studio, 2008 (ISBN 978-2-9170-3807-9)
Liens externes
- Renault Juvaquatre - Renault.com
- juvapassion La passion des Juvaquatre
- La Juvaquatre Renault Home Page (site spécialisé et forum Juv'amicale depuis 1998)