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ĂŽle Seguin

L'Ă®le Seguin est une Ă®le sur la Seine, dans l'ouest de la rĂ©gion parisienne, dans le dĂ©partement des Hauts-de-Seine. D'une surface de 11,5 hectares, elle est situĂ©e face Ă  Meudon, juste en aval de l'Ă®le Saint-Germain, entre Boulogne-Billancourt, dont elle dĂ©pend administrativement, sur sa rive droite, et Sèvres sur sa rive gauche.

ĂŽle Seguin
L'île Seguin en 2011 (vue vers le nord-est).
L'île Seguin en 2011 (vue vers le nord-est).
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Localisation Seine
CoordonnĂ©es 48° 49′ 26″ N, 2° 14′ 00″ E
GĂ©ologie ĂŽle fluviale
Administration
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Hauts-de-Seine
Commune Boulogne-Billancourt
Autres informations
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ĂŽle Seguin
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ĂŽle Seguin
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ĂŽle en France

Elle abrite de 1929 à 1992 une usine de construction automobile Renault qui couvrait la quasi-totalité de l'île. Les bâtiments industriels sont rasés en 2004-2005 et le site est réaménagé.

Le projet dĂ©voilĂ© en vise Ă  construire un pĂ´le artistique et culturel ainsi que 12 000 m2 de jardin public. Le projet de l'Ă®le Seguin s'organise autour de deux pointes consacrĂ©es Ă  l'art contemporain et Ă  la musique alors que le centre de l'Ă®le abritera un campus sportif et un pĂ´le multimĂ©dia. Le dĂ©but des travaux a lieu en 2014. Le complexe baptisĂ© « La Seine musicale » est livrĂ© en .

Histoire

Avant Renault

Avant le XVIIe siècle, l'île est la propriété de l'abbaye de Saint-Victor et ses terres sont louées à des fermiers qui y pratiquent des cultures[1].

L'île se trouve subitement valorisée avec la création du château de Versailles. En effet, elle se situe sur la nouvelle route qui relie Versailles à Paris et devient alors un lieu fréquenté par l'aristocratie. En 1747, le roi Louis XV fait l'acquisition de l'île – alors dénommée « île de Sèvres » – pour ses filles[2]. Devenue l'« île Madame », elle est ensuite revendue avant la Révolution française à une blanchisserie, la société Riffé, appelée « Buanderie de Sèvres ».

En 1790, avec la nationalisation de la blanchisserie, l'île revient dans le giron de l'État[3]. Brève propriété d'un banquier en 1793, Jean-Baptiste Vandenyver, qui meurt guillotiné quelques mois plus tard[3], elle est disputée par les municipalités de Sèvres, Issy et Auteuil lors des nouvelles délimitations de Paris. Elle est finalement rattachée à la commune d'Auteuil. Elle est acquise en 1794 par un chimiste, Armand Seguin — qui lui laissera son nom — pour y appliquer une nouvelle méthode pour tanner le cuir[3]. Elle comporte alors essentiellement des tanneries et des blanchisseries. En 1859, la commune d'Auteuil est supprimée. La partie située à l'intérieur de l'enceinte de Thiers est rattachée à Paris (quartier d'Auteuil), tandis que la partie située à l'extérieur, dont le lotissement de Billancourt et l'île Seguin, est rattachée à la commune de Boulogne (Boulogne-Billancourt depuis 1925).

Durant la Belle Époque, tout en conservant sa fonction industrielle, l'île Seguin redevient également un lieu prisé pour les loisirs : canotage, tir aux pigeons, pêche à la ligne[3].

  • Plan du village de Billancourt (vers 1834).
    Plan du village de Billancourt (vers 1834).
  • LĂ©on LĂ©cuyer au Tir aux pigeons en 1898.
    LĂ©on LĂ©cuyer au Tir aux pigeons en 1898.

La période de l'usine Renault

En 1919, Louis Renault patron de la « Société des Automobiles Renault », dont les usines occupaient jusqu’ici des terrains sur la rive droite de la Seine, à Boulogne-Billancourt (« le Trapèze »), ainsi que sur la rive gauche, à Meudon (Bas-Meudon), acquiert l'île Seguin.

L'industriel y construit sa première usine entre 1929 et 1934. L'histoire de l'Ă®le va dĂ©sormais coĂŻncider avec celle de l'usine Renault. Complètement autonome, celle-ci possĂ©dait sa propre centrale Ă©lectrique et plusieurs sites d'essais, dont une piste souterraine[1], ainsi qu'un pont d'embarquement pour transporter les vĂ©hicules par voie fluviale. C'est alors la plus grande usine de France, avec plus de 30 000 employĂ©s.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’usine, qui produit alors des camions pour l’occupant allemand, subit plusieurs bombardements alliés notamment le 3 mars 1942 et en 1943, faisant des dizaines de victimes dans les villes avoisinantes[4].

Louis Renault accusé de collaboration avec l’ennemi meurt en prison en 1944, peu avant son procès. L'entreprise est alors nationalisée le sous le nom de « Régie nationale des usines Renault ».

Dans les années 1950, l'usine symbolise la croissance et la modernité de l'industrie française, notamment au moment où la Régie Renault lance la fabrication en grande série de la populaire 4CV. L'usine devient en même temps un bastion du syndicalisme, notamment pendant les événements de Mai 1968.

Alors qu'elle possède désormais de nombreux sites de production, en France comme à l'étranger, la régie annonce la fermeture de l'usine en 1989, celle-ci ne correspondant plus aux exigences des nouveaux processus de production. La dernière voiture, une Supercinq, sort des chaînes le . Le nettoyage des bâtiments a commencé presque immédiatement après, mais ce qui posa le plus de problème fut l'énorme chantier de désamiantage et de dépollution du sol. La démolition des bâtiments de l'usine Renault se trouvant sur l'île a démarré le et s'est achevée le .

L'usine a inspiré celle du dessin animé Code Lyoko[5].

Le cirque éphémère de l'île Seguin.

En 2011, la directrice de cirque Madona Bouglione installe trois chapiteaux blancs sur l'île Seguin[6] et invite le Cirque du Soleil[7] avec le spectacle Corteo, Kooza et le Cirque Plume avec le spectacle « L'atelier du peintre ». Sous ses chapiteaux, elle présente un spectacle pour la fondation Pernod Ricard lors de la soirée annuelle du monde de l'art contemporain « Le Bal jaune »[8] au moment de la FIAC. La chanteuse Björk s'y produit en concert devant le public parisien. Une émission de télévision, The Best, y est tournée.

Ponts

Le pont Daydé et le pont Seibert de part et d'autre de l'île.

Du temps de l'usine, l'île était accessible par deux passerelles métalliques (un pont suspendu fabriqué par Daydé en 1928 la reliait avec la rive droite et un pont en poutre-treillis fabriqué par Seibert Page d'aide sur l'homonymie en 1931 avec la rive gauche). Ces deux ponts comportaient une voie ferrée, reliée au réseau SNCF en rive gauche.

Un nouveau pont, le pont Renault, conçu par l'architecte Marc Barani est inauguré en 2009.

Projets pour l'île

Depuis la fin des années 1990, plusieurs idées d'aménagement furent évoquées et des projets architecturaux ont été proposés.

L'île Seguin a été achetée 43 millions d'euros à la régie Renault par la société anonyme d'économie mixte (SAEM) Val de Seine Aménagement dans laquelle la ville de Boulogne est largement majoritaire (64 %) à côté du département des Hauts-de-Seine (10 %) et de la Caisse des dépôts et consignations (15 %).

L'ancien projet de François Pinault

L'île a fait l'objet d'un concours d'urbanisme et sur une partie de l'île, un musée d'art contemporain devait être réalisé par le milliardaire François Pinault avec un bâtiment de l'architecte Tadao Andō, proposé dès 1999. François Pinault a officiellement renoncé à son projet le dans une déclaration faite au journal Le Monde[9], et justifiant son choix par la longueur des délais administratifs et des tensions locales pour la réalisation de celui-ci. Pinault a donc décidé de réaliser son musée au Palazzo Grassi de Venise, dont le projet s'est rapidement mis en place, avec l'aide de la municipalité vénitienne, et l'extension possible dans le bâtiment de la douane de Venise.

Projet Façade-enveloppe

Après de nombreux projets avortĂ©s, un nouveau plan est mis en place par la sociĂ©tĂ© GA, filiale de la Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations dirigĂ©e par Jean-Louis Subileau. Le projet consiste Ă  entourer l'Ă®le d'une « façade-enveloppe » qui aurait pour but de « rappeler la mĂ©moire ouvrière » du site en Ă©chos Ă  la façade construite par l'architecte Laprade. Ce packaging urbain vise Ă  habiller les 175 000 m2 prĂ©vus sur l'Ă®le. L'objectif est d'associer, autour d'un jardin de 4 hectares, une citĂ© des arts, un pĂ´le d'innovation scientifique consacrĂ© Ă  la santĂ© et une citĂ© internationale dotĂ©e d'une rĂ©sidence de chercheurs et d'artistes et d'un centre de rencontres.

En octobre 2004, c'est le projet de l'équipe Arm Poitevin-Reynaud, Stéphane Maupin et Jérôme Sans qui a été choisi pour la « façade-enveloppe ». L'installation de l'Institut national du cancer, d'un hôtel quatre étoiles par Cogédim-Intercontinental, et de logements pour des chercheurs devait s'achever avant 2009. L'université américaine de Paris souhaitait aussi s'y installer.

Projet culturel

Le départ inattendu du projet de la fondation Pinault pour Venise est l'occasion de voir émerger de nouvelles propositions. Parmi elles, la Cité des Savoirs du XXIe siècle pour l'Île Seguin[10], projet culturel et éducatif en plusieurs espaces[11] de production, d'exposition et d'animation au cœur d'un "jardin aux cultures"[12], émerge par l'implication de la société civile boulonnaise réunie par Sylvain Canet[13] avec le soutien de personnalités telles Axel Kahn, Albert Jacquard, Philippe Meirieu, Régis Debray ou Jacques Séguéla.

Ce projet est plus ou moins repris par l'ensemble de la classe politique. Il irrigue les programmes des candidats aux municipales 2008 et débouche même sur l'engagement et la candidature du président de l'association, Sylvain Canet, qui mene une liste et poursuit encore actuellement ce combat culturel pour l'île.

Très critique sur l'orientation prise par la municipalitĂ© prĂ©cĂ©dente, autant en termes de densification excessive qu'en termes de programmation (pas de chercheurs mais uniquement des administrations), le dĂ©putĂ©-maire de la ville, Pierre-Christophe Baguet, propose Ă  l'occasion des Ă©lections municipales de 2008 un nouveau projet intitulĂ© l'« Ă®le des Deux Cultures »[14] - [15] et soutenu par le prĂ©sident du dĂ©partement Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian et son prĂ©dĂ©cesseur Nicolas Sarkozy[15]. Ce nouveau projet abandonne l'idĂ©e de dĂ©part de mĂŞler institutions culturelles (crĂ©ation d'une scène de musiques actuelles de 4 000 m2) et scientifiques (installation du siège du CNRS, de l'INSERM et de l'Institut national du cancer). Le projet du campus de l'universitĂ© amĂ©ricaine de Paris sur 20 000 m2 est Ă©galement en question, notamment en raison du dĂ©sengagement d'un des partenaires, l'universitĂ© de New York[14].

Le nouveau projet soutenu par Pierre-Christophe Baguet propose en revanche une Ă®le Seguin « ouverte aux Boulonnais » et se dĂ©veloppant autour d'un jardin de sculptures de 4 000 m2 et 110 000 m2 d'activitĂ©s et de service. L'arrivĂ©e de sociĂ©tĂ©s de l'industrie culturelle et de restaurants est souhaitĂ©e, notamment pour gĂ©nĂ©rer des revenus de la taxe professionnelle, Ă  l'inverse des institutions prĂ©cĂ©demment envisagĂ©es. Le , Jean-Louis Subileau, directeur de la SAEM qui promouvait le prĂ©cĂ©dent projet, est dĂ©mis de ses fonctions par le maire Pierre-Christophe Baguet, prĂ©sident de la SAEM[15]. De nombreuses rĂ©actions paraĂ®tront alors dans la presse pour dĂ©fendre ce projet alternatif ou attaquer l'actuel, l'Ă®le Seguin ayant Ă©tĂ© un enjeu majeur lors des Ă©lections municipales de 2008 et potentiellement de 2014[15].

Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine annonce le le lancement des études concernant les trois premiers projets de la future « Vallée de la Culture »[16]. Le , Jean Nouvel est désigné pour réaménager l'île Seguin en « île de tous les arts »[17].

Le , le projet de Jean Nouvel est officiellement inaugurĂ© en prĂ©sence de Pierre-Christophe Baguet. Les travaux auraient dĂ» commencer en 2012 pour une livraison prĂ©vue en 2017[18]. Ce projet porte Ă  335 000 m2 l'espace construit, ce qui ne manque pas de faire dĂ©bat[19]. Le projet prĂ©voit entre autres la construction de cinq tours de bureaux dont la plus haute devrait culminer Ă  120 m de haut[20]. Il provoque l'opposition de certaines associations de dĂ©fense de l'environnement et des associations de riverains qui s'opposent au projet d'amĂ©nagement[21]. Le projet entraĂ®ne la dĂ©mission de deux adjoints de la majoritĂ© municipale, celle du premier adjoint, ainsi que de l'adjoint Ă  la culture, au nom du respect des engagements pris vis-Ă -vis des Ă©lecteurs[22].

Un recours est déposé par six associations contre la délibération relative à la révision simplifiée du plan local d'urbanisme (PLU) adoptée par le conseil municipal de Boulogne-Billancourt du .

En , le maire annonce que le choix serait laissĂ© aux administrĂ©s entre plusieurs variantes du projet du mĂŞme architecte (Jean Nouvel), rĂ©duisant la surface Ă  250 000 m2[23]. Jean Nouvel dĂ©voile le son projet sous la forme de trois variantes quant au nombre de tours (4, 1 ou aucune) et Ă  la surface consacrĂ©e aux commerces et aux espaces verts. Un rĂ©fĂ©rendum sans valeur lĂ©gale organisĂ© le dĂ©termine que la variante numĂ©ro deux du projet est retenue[24]. Les opposants au projet dĂ©noncent l'absence de choix laissĂ© aux habitants qui ne pouvaient se prononcer qu'entre 3 variantes du projet Nouvel[25]. En outre les modalitĂ©s du vote elle-mĂŞme oĂą 96,2 % des votes ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par internet ou courrier provoquent une polĂ©mique quant Ă  sa reprĂ©sentativitĂ©[26]. Le rĂ©fĂ©rendum contestĂ© n'ayant pas de valeur lĂ©gale, et les associations ayant maintenu leurs recours contentieux devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, rien n'est encore jouĂ© pour l'avenir de l'Ile Seguin[27]. Les opposants rĂ©clament toujours le retour au plan local d'urbanisme qui a Ă©tĂ© annulĂ© par le maire de Boulogne-Billancourt, soit une constructibilitĂ© de 175 000 m2 maximum, et l'absence de tours[28].

  • Renault Type A dans le pavillon de l'Ă®le Seguin en mars 2014.
    Renault Type A dans le pavillon de l'île Seguin en mars 2014.
  • Portail de l'ancienne usine Renault donnant sur le pont DaydĂ©.
    Portail de l'ancienne usine Renault donnant sur le pont Daydé.

Le , Patrick Devedjian pose la première pierre de la Cité musicale de l'île Seguin des architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines sur la pointe aval. La Seine musicale est livrée en .

Sur la pointe amont, un « grand pôle culturel et artistique », conçu par RCR Arquitectes, Calq et Baumschlager Eberle, est annoncé pour 2021, comprenant un centre d'art, un multiplex de 8 salles et un hôtel centré sur l'art contemporain[29]. Il succède au projet « R4 » de cité de l'art contemporain d'Yves Bouvier, dessiné par Jean Nouvel[30], remis en cause par des recours d'associations et les difficultés judiciaires de son promoteur[31] et revendu à l'automne 2016 au groupe immobilier Emerige-AOG[32].

En , la municipalitĂ© revoit la constructibilitĂ© Ă  la baisse (de 255 000 Ă  240 000 m2), abaissant notamment le projet de tour Ă  50 mètres au-dessus de l'Ă®le, dans le but de faire cesser les recours contre le PLU ralentissant l'ensemble du projet[33]. La limite de 50 mètres pour le dernier plancher Ă©tant calculĂ©e Ă  partir du bas de l'Ă©difice, situĂ© sur un socle de 36 mètres, et non par rapport Ă  la berge, le projet est toujours contestĂ©[34]. En , un accord de compromis est signĂ© avec une association, prĂ©voyant de limiter toute construction Ă  une hauteur maximum de 50 mètres, en Ă©change d'un arrĂŞt des procĂ©dures judiciaires[35].

En 2022 commencent les travaux d'un pĂ´le culturel de 53 000 m3, dĂ©voilĂ© en 2017, qui regroupe un centre d'art contemporain, un cinĂ©ma, des bureaux et des commerces. Ils doivent prendre fin en 2025[36].

Partie centrale de l'île

DĂ©but 2017, une promesse de vente est signĂ©e entre Val de Seine AmĂ©nagement et Boulogne Studios, filiale de Vivendi, qui prĂ©voit d'amĂ©nager un campus de 150 000 m2, destinĂ© notamment au mĂ©dias et du numĂ©rique, autour d'un jardin et d'un Ă©quipement sportif, sur la partie centrale de l'Ă®le Seguin[37]. Le site accueillerait des filiales du groupe Vivendi et suppose une nouvelle modification du PLU[38].

Ce projet est par la suite abandonné, ainsi qu'en 2020 celui du consortium DBS ; un nouveau projet, mené par Bouygues Immobilier et le cabinet d'architectes danois BIG et qui prévoit deux rangées d'immeubles plus bas, voit le jour par la suite[39]. Une consultation en ligne sur celui-ci a lieu en janvier-février 2022, procédure simplifiée permise par le Code de l'environnement quand une évaluation environnementale a déjà eu lieu ; elle aboutit a une majorité défavorable, mais le projet, baptisé « Vivaldi », et destiné notamment a accueillir le campus Bouygues Telecom, n'est toutefois pas remis en cause, le maire Pierre-Christophe Baguet mettant en avant la faible participation[40]. Début avril 2023, Bouygues annonce un accord avec six associations contestant son projet devant la justice, prévoyant une réduction de la hauteur des bâtiments et davantage de végétalisation ; les travaux doivent commencer début 2024[41].

Déclaration de l'île Seguin

Au terme d’une saga de 20 ans de projets et contre-projets, le dernier en cours, un ensemble massif d’immobilier tertiaire de 130 000 m2, obtient en novembre 2020 ses permis de construire, provoquant des critiques d'associations, dĂ©passant la commune de Boulogne-Billancourt. Le 17 octobre 2020 est ainsi publiĂ©e « La DĂ©claration de l'Ă®le Seguin »[42], signĂ©e par 26 associations et fĂ©dĂ©rations locales, rĂ©gionales et nationales.

Ce choix d’aménagement, qui sous cette forme et avec ce programme fait, entre autres, supporter à l'île l’équilibre financier d'une ZAC de 74 hectares quasi achevée, est considéré comme tournant le dos à l'histoire et aux enjeux écologiques et de préservation du paysage.

Notes et références

  1. Prisca Cez, L'île Seguin à Boulogne-Billancourt L'île de la controverse : mémoire publié en 2006, , 154 p. (lire en ligne)
  2. chronologie de l'île Seguin, sur lemonde.fr
  3. Île Seguin, histoire (inachevée) d'une longue gestation, de Vincent Renard, CNRS-Polytechnique, décembre 2001.
  4. « La France sous les bombes alliées »
  5. « Inspirations de la série Code Lyoko », sur codelyoko.fr (consulté le )
  6. « Madona Bouglione », sur pcbaguet.typepad.com, journal du maire de Boulogne Billancourt, (consulté le ).
  7. « Corteo : Spectacle de tournée. Voir billets et offres », sur Cirque du Soleil (consulté le )
  8. « Le Bal jaune »
  9. Île Seguin : je renonce, par François Pinault dans Le Monde du 10 mai 2005.
  10. Cité des Savoirs du XXIe siècle pour l'île Seguin
  11. La Cité des Savoirs du XXIe siècle - Un lieu de vie pour l'île Seguin.
  12. La Cité des Savoirs du XXIe siècle : l'art de "cultiver"
  13. Sylvain Canet
  14. Île Seguin : le grand ménage dans Le Parisien du 26 avril 2008.
  15. Sur l'île Seguin toujours déserte, un nouveau projet repart à zéro dans Le Monde du 5 mai 2008.
  16. « Île Seguin : 3 projets pour la "Vallée de la culture" » sur lavieimmo.com, 20 janvier 2009
  17. Le projet de Jean Nouvel choisi pour l'aménagement de l'île Seguin dans Le Monde du 9 juillet 2009
  18. lavieimmo.com
  19. Des voix refusent le bétonnage dans Le Parisien du 23 mai 2011
  20. "Voil Ă  les tours de l'ile Seguin", leparisien.fr, 16 juin 2011
  21. sauvonslileseguin.com
  22. "Je ne serai pas le premier adjoint des tours sur l'ile Seguin", leparisien.fr, 12 mai 2011
  23. L’avenir de l’île Séguin entre les mains des boulonnais, le journal des arts, 22 octobre 2012, consulté le 1er décembre
  24. Boulogne-Billancourt Informations, janvier 2913, no 412.
  25. "Les jolies tours de magie de l'Ile Seguin", le Monde, 27 novembre 2012
  26. "Comment lire les résultats du 16 décembre 2012", sauvonslileseguin.com
  27. "Rien n'est joué pour l'Ile Seguin", Challenges, 17 décembre 2012
  28. L'Ile Seguin dévoile un projet artistique et culturel, batirama, 30 janvier 2017
  29. Bertrand Gréco, « Un "aimant à artistes" sur l’île », sur Lejdd.fr,
  30. Martine Robert, « L’affaire Bouvier menace l’île Seguin »
  31. « Yves Bouvier abandonne le projet parisien R4 », sur 24heures.ch (consulté le )
  32. Il n'y aura pas de tour sur l'île Seguin, Le Parisien.fr
  33. Ile Seguin : une muraille aussi haute que les coteaux de Meudon !, site de l'association Sauvons l'ile Seguin, 8 octobre 2015.
  34. Boulogne : les constructions sur l'île Seguin ne doivent pas dépasser 50 mètres, leparisien.fr, 25 septembre 2015.
  35. Béatrice de Rochebouët, « L'île Seguin veut repartir de l'avant », Le Figaro, supplément Le Figaro et vous,‎ 24-25 septembre 2022, p. 34 (lire en ligne).
  36. article sur le sujet sur le site de la mairie boulognebillancourt.fr. Consulté le 4 octobre 2017.
  37. Vincent Bolloré, patron de Vivendi, va regrouper ses activités sur l'île Seguin, lesechos.fr, 15 mars 2017.
  38. Boulogne-Billancourt : premier test populaire pour le projet de Bouygues sur l’île Seguin, leparisien.fr, 19 janvier 2022.
  39. Boulogne-Billancourt : 752 contributions et 72,5 % d’avis défavorables au projet Bouygues sur l’île Seguin, leparisien.fr, 20 février 2022.
  40. Boulogne-Billancourt : un-accord trouvé pour la construction d'un projet immobilier sur l'île Seguin. BFMtv.com avec l'AFP, 7 avril 2023.
  41. Site internet « La Déclaration de l'île Seguin ».

Voir aussi

Ouvrages

  • Gilbert Hatry, Pierre Mercier, L'ĂŽle Seguin, Éditions Jcm, 1991. 110 pages,
    Ouvrage extrêmement documenté
  • Renault sur Seine : hommes et lieux de mĂ©moires de l'industrie automobile Costa-Lascoux, Jacqueline Éditions La DĂ©couverte 2007. [lire en ligne]
  • ĂŽle Seguin - , Jean-Louis Loubet, Etai Distribution, 2004.

Presse

  • ThiĂ©bault Dromard, « La vĂ©ritĂ© sur… l'Ă©ternelle friche de l'Ă®le Seguin », Challenges, no 296,‎ , p. 54-55 (ISSN 0751-4417)

Articles connexes

Liens externes

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