AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Yves Bouvier

Yves Bouvier, nĂ© le Ă  GenĂšve (Suisse), est un homme d'affaires et marchand d'art spĂ©cialisĂ© dans le transport et l'entreposage d'Ɠuvres d'art et d'objets de valeur. Il est le fondateur des ports francs de Singapour et du Luxembourg[1].

Yves Bouvier
Yves Bouvier en 2008.
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Distinction

Biographie

Vie personnelle

Il est le fils de Jean-Jacques Bouvier, ancien apprenti qui finit par devenir le propriétaire de Natural Le Coultre en 1983[2] et y développe une filiale pour le transport d'objets précieux[3].

Il est protestant, non pratiquant[3].

Ses passions principales sont le nautisme et l'Ă©quitation[4] - [5].

Selon le journal Le Point, Yves Bouvier a Ă©tĂ© pendant plusieurs annĂ©es le proxĂ©nĂšte de Zahia Dehar[6]. Le journal Le Point a Ă©tĂ© dĂ©finitivement condamnĂ© pour cet article par un arrĂȘt de la Cour d'appel de Paris du qui constate par ailleurs qu'il n'a jamais Ă©tĂ© prĂ©tendu qu'Yves Bouvier aurait entretenu de telles relations avec Zahia[7]. Zahia Dehar est une ancienne prostituĂ©e rendue cĂ©lĂšbre Ă  la suite d’une affaire mĂ©diatique durant laquelle a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© qu’elle avait Ă©tĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e pour des actes sexuels avec des joueurs de l’équipe de France de Football alors qu’elle Ă©tait mineure. La relation allĂ©guĂ©e entre Yves Bouvier et Zahia Dehar a attirĂ© l’attention de la presse people française, elle a cependant Ă©tĂ© niĂ©e par Yves Bouvier et Zahia Dehar[8] - [9].

En , l’affaire est relancĂ©e lorsque l’avocat de l’homme condamnĂ© pour proxĂ©nĂ©tisme dans l’affaire demande sa rĂ©ouverture auprĂšs du parquet de Paris en remettant Ă  la justice le tĂ©moignage d’une ancienne prostituĂ©e affirmant que Zahia Dehar et elle-mĂȘme Ă©taient prostituĂ©es par Yves Bouvier[10].

Jeunesse

Yves Bouvier abandonne l'universitĂ©[11] et son pĂšre l'embauche comme stagiaire au sein de l’entreprise familiale[12]. Il travaille aux cĂŽtĂ©s de son pĂšre dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1980 et passe plus de dix ans dans tous les dĂ©partements de l'entreprise Natural Le Coultre: du camionnage au dĂ©mĂ©nagement, en passant par les opĂ©rations de transfert industriel[13].

Natural Le Coultre

L'entreprise, spĂ©cialisĂ©e initialement dans le dĂ©mĂ©nagement et l'entreposage, est fondĂ©e en 1859 par Étienne Natural. Elle porte alors le nom de Natural Transports[2].

En 1900, elle devient Natural Le Coultre, lorsque Albert-Maurice Natural se joint à Emile-Etienne Le Coultre pour créer A. Natural, Le Coultre & Cie[14].

En 1946, Jean-Jacques Bouvier, le pĂšre d'Yves Bouvier, rejoint l'entreprise comme apprenti.

En 1984, la famille Bouvier rachĂšte Natural Le Coultre[2].

En 1989, Jean-Jacques Bouvier et Yves Bouvier créent la filiale Fine Art Transports Natural Le Coultre[2].

NommĂ© directeur adjoint en 1995, puis PDG du groupe en 1997, Yves Bouvier dĂ©veloppe toute une gamme de services autour de l’entreposage des Ɠuvres d’art et d’objets de valeurs dans les ports francs[3] : restauration, photographie, expertise, salle d’exposition, etc. Il finit par se dĂ©tacher de toutes les autres activitĂ©s de Natural Le Coultre pour se spĂ©cialiser dans le marchĂ© de l’art et se consacre au dĂ©veloppement international du concept de "hub artistique" qu’il a dĂ©veloppĂ© Ă  GenĂšve[15].

Afin de développer les activités du groupe sur le territoire asiatique, Yves Bouvier quitte ses fonctions exécutives en 1998.

En 2017, Natural Le Coultre est vendue Ă  un armateur français, AndrĂ© Chenue SA, en raison de problĂšmes financiers et juridiques[16]. La mĂȘme annĂ©e, dans le cadre de l'enquĂȘte pour fraude fiscale prĂ©sumĂ©e d'Yves Bouvier, des fonctionnaires de l'Administration fĂ©dĂ©rale des contributions (AFC) sĂ©questrent l'un des bĂątiments de Natural Le Coultre Ă  GenĂšve, d'une valeur de 4,5 millions de francs suisses[17].

Ports francs

DĂšs 2005, Yves Bouvier entreprend d'exporter son modĂšle commercial Ă  l'Ă©tranger[18]. QualifiĂ©s de « trous noirs » par l’eurodĂ©putĂ©e Evelyn Regner du fait de leur absence de traçabilitĂ©, les ports francs regroupent des services spĂ©cialisĂ©s destinĂ©s aux collectionneurs, aux musĂ©es et aux entreprises[19].

Yves Bouvier est connu comme « le roi des ports francs »[20] - [21]. Il est le principal promoteur de ce concept dans le monde entier. En partant d’une participation minoritaire dans le port franc de GenĂšve, il exporte le concept Ă  Singapour et au Luxembourg[22]. Il se consacre au dĂ©veloppement de ce modĂšle Ă  PĂ©kin, avec l'ouverture prochaine d'une structure de 120 000 m2 (et 700 000 m2 Ă  terme)[23], le « Beijing Freeport of Culture ». Il travaille sur la mise en Ɠuvre d'un projet similaire avec la ville de Shanghai[24].

En 2018, une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par le Service de recherche du Parlement europĂ©en dĂ©crit leur grande sĂ©curitĂ© et leur discrĂ©tion comme un Ă©lĂ©ment favorisant un risque d'Ă©vasion fiscale et de blanchiment d’argent[25] - [26]. En , le Parlement europĂ©en adopte Ă  une large majoritĂ© une rĂ©solution sur le renforcement des mĂ©canismes de lutte contre le blanchiment d'argent qui prĂ©voit la suppression progressive de tous les ports francs de l’UE[27]. En , la Commission europĂ©enne ajoute les ports francs Ă  la liste des secteurs qui comportent un risque accru de blanchiment d’argent[28]. Les ports francs de GenĂšve et du Luxembourg ont tous deux Ă©tĂ© citĂ©s dans le rapport final[29].

En 2016, l’UNESCO prĂ©sente dans un rapport le risque Ă©levĂ© que les ports francs soient utilisĂ©s par des marchands d'art pour rĂ©cupĂ©rer des Ɠuvres d'art issues de vols, pillages ou fouilles illicites pour les revendre, mĂȘme de nombreuses annĂ©es aprĂšs[30].

Port franc de Singapour

Yves Bouvier choisit Singapour pour y crĂ©er un nouveau port franc consacrĂ© Ă  l'art. L'immeuble futuriste hyper sĂ©curisĂ© disposant d'un espace de 30 000 m2 est inaugurĂ© en 2010[15]. Le « Freeport Singapore » est situĂ© en zone franche et au pied des pistes de l’aĂ©roport de Changi[15].

En 2016, le Groupe d'action financiĂšre qui lutte contre le blanchiment d’argent affirme dans un rapport sur les mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme que le port franc de Singapour prĂ©sente un risque « moyen Ă  Ă©levĂ© » de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Le rapport souligne que « les autoritĂ©s compĂ©tentes [
] n'ont pas dĂ©montrĂ© une comprĂ©hension globale des activitĂ©s menĂ©es dans le port franc de Singapour »[31].

Le port franc de Singapour accueille principalement des Ɠuvres d'art, mais aussi des mĂ©taux prĂ©cieux, des voitures de collection, du vin et des bijoux[32]. Ses premiers clients comptaient JPMorgan, UBS ou encore la Deutche Bank qui, Ă  un moment donnĂ©, y avaient conservĂ© des mĂ©taux rares[33] - [34].

Le port franc est en vente depuis 2017. Fin 2018, il cumulait 18,4 millions de dollars de pertes selon les documents dĂ©posĂ©s auprĂšs de l’Accounting and Corporate Regulatory Authority de Singapour[35].

En , Yves Bouvier explique dans une interview que « l’idĂ©e du port franc de Singapour s’est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre un grand succĂšs »[36].

Port franc de GenĂšve

La sociĂ©tĂ© Natural Le Coultre d'Yves Bouvier Ă©tait actionnaire minoritaire (5,9%) du port franc de GenĂšve[37]. Le port franc de GenĂšve dĂ©tiendrait pour 100 milliards de francs suisses d'Ɠuvres d'art[38].

Le port franc aurait Ă©tĂ© liĂ© Ă  un trafic d’antiquitĂ©s pillĂ©es en Syrie[39] et est considĂ©rĂ© par l’Union europĂ©enne comme Ă  risque pour des opĂ©rations de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale[40].

En 2016, une opĂ©ration de police est menĂ©e dans le port franc de GenĂšve et aboutit Ă  la dĂ©couverte de nombreuses antiquitĂ©s volĂ©es[41]. EmballĂ©s dans 45 caisses, les enquĂȘteurs dĂ©couvrent 17 000 objets grecs, romains et Ă©trusques.

Yves Bouvier vend sa participation en 2017 aprĂšs que le gouvernement suisse ait fait voter des lois incitant Ă  une surveillance accrue[42].

Port franc de Luxembourg

Souhaitant reproduire le modĂšle du « Freeport Singapore » au sein de la zone euro[43], Yves Bouvier entreprend la mĂȘme dĂ©marche au Luxembourg avec l’ouverture en 2014 du « Freeport Luxembourg », un entrepĂŽt ultrasĂ©curisĂ© de 22 000 m2 sur 4 Ă©tages, et jouxtant l’aĂ©roport de Luxembourg-Findel. DĂšs son ouverture, 75 % des espaces sont dĂ©jĂ  louĂ©s[44].

En , le port franc au Luxembourg ouvre. Cette décision est vue comme un effort visant à attirer des investisseurs plus fortunés vers le Luxembourg[45]. La construction du port franc a été validée par le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker[46].

En 2018, le port franc de Luxembourg est soumis Ă  l'examen d’une commission du Parlement europĂ©en, centrĂ©e sur les crimes financiers et la fraude fiscale. L'eurodĂ©putĂ© allemand Wolf Klinz, membre de la commission, demande Ă  la Commission europĂ©enne de combler les lacunes qui permettraient de potentiels crimes financiers dans cette zone[47].

Autres activités professionnelles

Yves Bouvier a fondé en 2004 la société Art Culture Studio, destinée à l'organisation d'évÚnements culturels. Il a notamment été l'initiateur et le Président de la Moscow World Fine Art Fair[48] et de la Salzburg World Fine Art Fair[49]. Les activités à but non lucratif font partie intégrante du fonctionnement d'Art Culture Studio, qui en 2012 participe à la rénovation du mobilier XVIIIe pour le boudoir de l'impératrice Joséphine de Fontainebleau[13]. Art Culture Studio soutient la fondation Renaissance de la propriété russe à la campagne, organisation publique non lucrative qui vient en aide à des programmes de recherche liés à la restauration de complexes historiques et culturels ruraux[50].

Yves Bouvier a Ă©galement Ă©tĂ©, en 2008, l'un des initiateurs du projet de crĂ©ation de la PinacothĂšque de Paris Ă  Singapour, gĂ©rĂ© par Marc Restellini[51]. Selon son site internet, l’organisation est « le premier musĂ©e transversal parisien, oĂč dialoguent mille ans d’histoire de l’art Ă  travers une centaine d’Ɠuvres majeures »[52]. L’inauguration a eu lieu en 2015. En 2016 le musĂ©e doit fermer pour cause de « trou financier » et de « malfaçons » essentiellement liĂ©s Ă  l’architecture[53].

Yves Bouvier est l'un des principaux instigateurs du projet de construction du « pÎle R4 », la micro-ville artistique de l'ßle Seguin[54]. Ce pÎle artistique, porté et financé par Yves Bouvier, dessiné par l'architecte français Jean Nouvel, était prévu pour 2017[55] - [56].

À l'automne 2016, Yves Bouvier vend le projet R4[57] au groupe immobilier Emerige-AOG[58].

Yves Bouvier était également propriétaire d'un promoteur immobilier suisse, CA Consulting. CA Consulting était en effet détenue par Euroasia Investment, appartenant à Yves Bouvier[59]. Bouvier et son associé Aouad sont poursuivis pour fraude par des sous-traitants[59].

Affaires judiciaires

L'affaire Bouvier

En 2015 le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev accuse Yves Bouvier d’une fraude d’une valeur de prĂšs d’un milliard de dollars via la vente d’Ɠuvres d’art Ă  des prix surcotĂ©s alors qu’il Ă©tait employĂ© comme conseiller et Ă©tait rĂ©tribuĂ© par une commission de 2% sur la valeur de chaque achat[60]. Le diffĂ©rend qui porte sur 38 Ɠuvres d'art a donnĂ© lieu Ă  des litiges civils et pĂ©naux Ă  Singapour, en Suisse, en France, Ă  Monaco, en Chine et aux États-Unis. Yves Bouvier affirme qu'il avait le droit de majorer les prix en tant que vendeur indĂ©pendant[61].

Il rencontre l'oligarque russe Dmitry Rybolovlev pour la premiĂšre fois durant l'Ă©tĂ© 2003, alors que ce dernier vient le voir avec sa femme pour prendre la livraison d'une toile de Marc Chagall, Le Cirque. Tania Rappo, une amie de la famille Rybolovlev, a organisĂ© l'achat de la toile Chagall pour six millions de dollars[62]. Lorsque le tableau est arrivĂ© dans les locaux de Natural Le Coultre, situĂ©s au port franc de GenĂšve, Tania Rappo est allĂ©e voir Yves Bouvier avec le couple Rybolovlev. La toile n'avait alors pas de certificat d'authenticitĂ©. Rybolovlev craignant avoir Ă©tĂ© arnaquĂ©, Bouvier obtient un certificat quelques jours plus tard. Il a demandĂ© Ă  Tania Rappo d'organiser une rencontre avec les Rybolovlev chez eux Ă  Cologny. Il a promis Ă  Tania Rappo une commission pour chaque Ɠuvre vendue Ă  Rybolovlev, pour lui avoir prĂ©sentĂ© le milliardaire[63].

Il lui procure par la suite plusieurs Ɠuvres d'art, de Vincent Van Gogh, Pablo Picasso ou encore Amedeo Modigliani[3].

Selon le New York Times, l'oligarque a été mis au courant de la fraude présumée par Sandy Heller, un conseiller artistique qui avait vendu une toile de Modigliani pour 93,5 millions de dollars à Yves Bouvier. Ce dernier a ensuite revendu le tableau à Rybolovlev pour 118 millions de dollars. Ces informations incitent Rybolovlev à réexaminer ses autres affaires conseillées par Yves Bouvier, puis à poursuivre en justice le marchand d'art en justice[64].

Le , Ă  la suite d'une plainte dĂ©posĂ©e par Dmitry Rybolovlev, Yves Bouvier est arrĂȘtĂ© et mis en garde Ă  vue Ă  Monaco pendant 96 heures, aprĂšs avoir Ă©tĂ© attirĂ© dans la principautĂ© par le plaignant[65]. Yves Bouvier a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs avoir payĂ© une caution de 5 millions d’euros[66]. Il est accusĂ© d'escroquerie Ă  la suite de marges trop importantes sur la vente de tableaux comme par exemple sur le Salvator Mundi (Ɠuvre dont l'attribution Ă  LĂ©onard de Vinci fait dĂ©bat) avec une marge de 44 millions de dollars[67]. Yves Bouvier nie fermement cette accusation et se dit surpris d'une telle manƓuvre intervenant aprĂšs plus de 12 ans d'amitiĂ© avec Rybolovlev[68].

Les documents ayant justifiĂ© l'arrestation d'Yves Bouvier en date du ont Ă©tĂ© produits par deux cadres de la filiale monĂ©gasque de la Banque HSBC[62]. Les documents en question se sont avĂ©rĂ©s ĂȘtre des faux, de l'aveu de la banque[69].

De plus, l'avocate de Dmitry Rybolovlev, Tetiana Bersheda, a effectuĂ© un enregistrement d'une conversation privĂ©e intervenue au domicile de l'oligarque quelques jours avant l'arrestation d'Yves Bouvier. Une plainte est actuellement en cours Ă  l'encontre de Dmitry Rybolovlev et de Tetiana Bersheda. À la suite de la plainte dĂ©posĂ©e par Tania Rappo, victime de l'enregistrement illicite, Dmitry Rybolovlev et Tetiana Bersheda ont Ă©tĂ© placĂ©s en garde Ă  vue le . Le , Tetiana Bersheda a Ă©tĂ© inculpĂ©e du chef de violation de la vie privĂ©e par le juge d'instruction monĂ©gasque[70]. Bersheda soutient que l'enregistrement concernait une conversation professionnelle et Ă©tait donc autorisĂ© par la loi monĂ©gasque[71]. Le , la Haute Cour de Singapour a ordonnĂ© le gel global des avoirs d'Yves Bouvier.

Le , la Haute Cour de Singapour qui avait, Ă  la suite de la requĂȘte de Rybolovlev, ordonnĂ© le gel des avoirs d'Yves Bouvier au niveau mondial, a dĂ©cidĂ© d'allĂ©ger cette mesure, au motif que la dĂ©marche initiĂ©e par Dmitry Rybolovlev constituait un abus de procĂ©dure[72]. Sur le fond, la Haute Cour a ordonnĂ© Ă  Rybolovlev le dĂ©pĂŽt d'une garantie bancaire de quelque 100 millions de dollars pour garantir le montant des dommages subis par Yves Bouvier et ses sociĂ©tĂ©s. Ce montant comprend 20 millions de dollars en espĂšces et le dĂ©pĂŽt du tableau de Rothko no 6 (Violet Green and Red)[73] - [74]. Le , la Cour d’appel de Hong Kong ordonne Ă©galement de mettre un terme au gel des avoirs d’Yves Bouvier[75].

En , la Haute Cour de Singapour rejette la tentative d'Yves Bouvier de suspendre l'action civile intentĂ©e contre lui par deux sociĂ©tĂ©s liĂ©es au trust familial Rybolovlev, mais l'affaire est transfĂ©rĂ©e au tribunal de commerce international de Singapour, qui traite spĂ©cifiquement des litiges commerciaux transfrontaliers[76]. En , afin d'obtenir une audience plus favorable, les avocats d'Yves Bouvier ont fait appel contre la dĂ©cision de la Haute Cour. Bouvier souhaite que l'affaire soit entendue en Suisse[77]. Le , la Cour d'appel de Singapour a annulĂ© la dĂ©cision de la Haute Cour, dĂ©cidant que l'affaire devait ĂȘtre entendue en Suisse et ordonnant que l'action Ă  Singapour soit suspendue[78].

Les affaires qui opposent Yves Bouvier, Dmitry Rybolovlev et Tetiana Bersheda sont actuellement en cours d'instruction[79].

Yves Bouvier a mobilisé une équipe prestigieuse pour assurer sa défense. Dmitry Rybolovlev s'est quant à lui entouré des avocats genevois Tetiana Bersheda et Pierre de Preux[80]. En , Bouvier entre dans une nouvelle phase de sa campagne pour se faire connaßtre en engageant le groupe mondial de relations publiques CNC Communications & Network Consulting, du géant français Publicis Groupe[81]. Il s'est également offert le soutien de Philippe Narmino, le ministre de la justice convié à un dßner privé chez Rybolovlev une semaine avant l'arrestation de Bouvier, de Jean-Pierre Dreno, Procureur général de Monaco, et de Paul Masseron, l'ancien ministre de l'intérieur promu conseiller de l'AS Monaco[82] - [83].

En , un procureur fĂ©dĂ©ral de GenĂšve, Yves Bertossa, a ouvert une enquĂȘte pĂ©nale concernant Yves Bouvier et l’a accusĂ© de fraude au dĂ©triment de Dmitri Rybolovlev[84] - [85].

En , Dmitri Rybolovlev entame des poursuites contre la maison de vente Sotheby’s pour son rĂŽle supposĂ© dans une fraude estimĂ©e Ă  380 millions de dollars, car de nombreuses Ɠuvres vendues Ă  Rybolovlev l’ont Ă©tĂ© via cette maison de vente. Selon les documents de la Cour, Sotheby’s a « matĂ©riellement contribuĂ© Ă  la plus grande fraude artistique de l'histoire » en fournissant Ă  Yves Bouvier des Ă©lĂ©ments « destinĂ©s Ă  inciter Rybolovlev Ă  payer des prix gonflĂ©s et frauduleux » et a ensuite fourni un « vernis de lĂ©gitimitĂ© et d’expertise» en fournissant « sur demande des Ă©valuations gonflĂ©es »[86].

Les courriels rĂ©cemment rĂ©vĂ©lĂ©s entre le vice-prĂ©sident de Sotheby’s chargĂ© des ventes privĂ©es, Samuel Valette, et Yves Bouvier dĂ©voilent le procĂ©dĂ© auquel ils ont eu recours : Ă  la demande d’Yves Bouvier, Valette envoyait une Ă©valuation approuvĂ©e par Sotheby's qui devait ĂȘtre transfĂ©rĂ©e Ă  Rybolovlev. Yves Bouvier a par la suite achetĂ© des peintures - via Sotheby's - pour des montants infĂ©rieurs Ă  ceux indiquĂ©s dans l'Ă©valuation, avant de les revendre Ă  Rybolovlev, la plupart du temps Ă  des prix plus Ă©levĂ©s que ceux indiquĂ©s dans l’évaluation de l’Ɠuvre par la maison de vente. L'historique des transactions que Sotheby's a fourni pour certaines Ɠuvres omet les ventes Ă  Bouvier, bien que Valette ait personnellement Ă©tĂ© l'intermĂ©diaire de plusieurs de ces ventes[87].

Yves Bouvier a nié toutes les accusations, arguant qu'il agissait en tant que marchand d'art indépendant[88], ce qui le rend libre de fixer ses propres prix. Sotheby's a également nié tout acte répréhensible[89].

Les mĂ©dias français ont supposĂ© que, dans cette affaire, Rybolovlev aurait pu obtenir de l'aide des autoritĂ©s monĂ©gasques[90]. Toutefois, ces informations n'ont pas encore Ă©tĂ© confirmĂ©es. En , Rybolovlev est mis en examen pour « corruption » et « trafic d’influence » Ă  Monaco[91].

Affaire dans l’affaire : le , Yves Bouvier est mis en examen pour recel de vol de deux Picasso Ă  Paris. Les deux Picasso vendus appartenaient Ă  Catherine Hutin-Blay, qui dĂ©clare avoir Ă©tĂ© volĂ©e[92] - [93].Dans un autre procĂšs tenu au Liechsteinstein, la dĂ©fense d'Yves Bouvier a cependant dĂ©montrĂ© que Catherine Hutin-Blay a bien encaissĂ© le montant de 8 millions d'euros par l'intermĂ©diaire d'un trust Ă©tabli au Liechtenstein (Nobilo Trust Reg. Shaan), et le ministĂšre public du Liechtenstein a classĂ© la procĂ©dure le [94].

Cette ligne de dĂ©fense a toutefois Ă©tĂ© contestĂ©e dĂšs le dĂ©part par Catherine Hutin-Blay car le versement de 8 millions de dollars concerne en rĂ©alitĂ© une vente portant sur d’autres Ɠuvres, effectuĂ©e par un courtier en art fin 2010, et sans aucun lien avec les Ɠuvres visĂ©es dans sa plainte pĂ©nale. Ainsi, Catherine Hutin-Blay a fait valoir que « Monsieur Bouvier n’a rapportĂ© ni la preuve du paiement ni la preuve de l’acquisition et de la provenance des Ɠuvres qui font l’objet de la plainte »[95]. La procĂ©dure est Ă  ce jour en cours.

En , les autoritĂ©s amĂ©ricaines lancent Ă©galement une enquĂȘte Ă  la suite des allĂ©gations du milliardaire russe[96].

Autres litiges

En 2012, Yves Bouvier a été lié à une affaire judiciaire impliquant une collectionneuse canadienne, Lorette Shefner. La famille de cette derniÚre affirme qu'elle a été victime d'une fraude complexe afin de la persuader de vendre un tableau de Soutine à un prix bien inférieur à sa valeur marchande, pour ensuite le vendre à la National Gallery of Art à Washington à un prix beaucoup plus élevé[97].

Le , la filiale Integrated Fine Arts Solutions (IFAS) de Bouvier Ă  PĂ©kin a Ă©tĂ© accusĂ©e de contrebande d'Ɠuvres d'art et de dĂ©clarer des prix beaucoup plus bas Ă  la douane pour les Ɠuvres d'art lors de leur importation dans le pays. Un citoyen allemand, Nils Jennrich, employĂ© du bureau de l'IFAS Ă  PĂ©kin, a passĂ© 127 jours en prison en Chine sans ĂȘtre officiellement inculpĂ©[98]. Afin d'Ă©viter d'ĂȘtre impliquĂ© dans ce contentieux, Yves Bouvier, par l'entremise de son avocat, a contestĂ© l'affiliation avec l'entreprise[99]. Nils Jennrich a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© et renvoyĂ© en Allemagne en 2013, l'affaire a Ă©tĂ© classĂ©e et les accusations abandonnĂ©es[100].

En 2018, l'homme d'affaires russe Vladimir Scherbakov a intentĂ© une action en justice contre l'associĂ© d'Yves Bouvier[101], Thierry Hobaica, qui, selon la presse, avait engagĂ© Bouvier pour traiter avec Scherbakov. Ce dernier l'a accusĂ© de l'avoir surfacturĂ© lors de l'achat de 40 Ɠuvres d'art[102], qui ont Ă©tĂ© acquises par des sociĂ©tĂ©s offshore appartenant Ă  Bouvier[103].

Suspicion d’évasion fiscale

En , le ministre des Finances et ancien prĂ©sident de la Suisse, Ueli Maurer, a autorisĂ© une enquĂȘte spĂ©ciale sur Yves Bouvier, soupçonnĂ© d'avoir Ă©chappĂ© Ă  l'impĂŽt pour un montant de 165 millions de francs suisses. Les impĂŽts prĂ©tendument impayĂ©s proviennent de la vente d'un certain nombre d'Ɠuvres d'art d'une valeur de plus de 2 milliards de dollars par l'intermĂ©diaire de ses sociĂ©tĂ©s offshore[104].

En , dans le cadre d'une enquĂȘte sur cette affaire, le domicile et les bureaux de Bouvier Ă  GenĂšve ont Ă©tĂ© perquisitionnĂ©s et des documents ont Ă©tĂ© saisis. Toutefois, Ă  la demande d'Yves Bouvier, le tribunal a refusĂ© l'accĂšs Ă  ces documents Ă  l'Administration fĂ©dĂ©rale des contributions au motif qu'ils contenaient des informations relatives au secret professionnel. En , l'administration fiscale suisse a obtenu l'annulation de cette dĂ©cision[105].

Le , les autoritĂ©s fiscales suisses ont Ă©valuĂ© leurs accusations contre Yves Bouvier, aprĂšs plus de trois ans d'enquĂȘte, oĂč le montant Ă©valuĂ© Ă©tait Ă©norme. De 2007 Ă  2015, Bouvier a vendu prĂšs de 2 milliards de francs d'Ɠuvres majeures Ă  travers deux sociĂ©tĂ©s offshore, MEI invest et Blancaflor Investments. Ces deux sociĂ©tĂ©s Ă©taient enregistrĂ©es dans des paradis fiscaux[106].

Notes et références

  1. Simon Bradley, « Ports francs, les coffres-forts des supers riches », sur Swissinfo.ch,
  2. « Natural Le Coultre, le transport au sommet de son art depuis 150 ans », sur fr.worldtempus.com, (consulté le ).
  3. HervĂ© Gattegno, « Le piĂšge de l'oligarque », Vanity Fair, no 27,‎ , p. 128-135 et 204-206 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. « Le marchand d'art, le milliardaire et les Picasso volés », sur Le Parisien, (consulté le ).
  5. « Living the Dream rejoint Pius Schwizer, en Ă©change d’Antello Z et de Cas II », sur cavalier-romand.ch (consultĂ© le ).
  6. Mélanie Delattre, Christophe Labbé, « Exclusif. Zahia accusée de faux témoignage dans l'affaire des "footballeurs" », sur Le Point, (consulté le ).
  7. ArrĂȘt de la Cour d'appel de Paris, PĂŽle 2, Chambre 7, N° RG 16/23323
  8. Pauline Sommelet, « Zahia Dehar Courtisane 2.0 », sur Point de vue, (consulté le ).
  9. « Zahia : sa nouvelle vie sur grand écran », sur Paris Match (consulté le ).
  10. Jean-Michel DĂ©cugis et Victor Fortunato, « Affaire Zahia : une ex-escort-girl met en cause un cĂ©lĂšbre marchand d’art », sur Le Parisien, (consultĂ© le ).
  11. (en) « The Bouvier Affair », The NewYorker,‎ (lire en ligne)
  12. « Publiart - Natural Le Coultre, le transport au sommet de son art depuis 150 ans », sur fr.worldtempus.com (consulté le )
  13. Google Books.
  14. « Publiart - Natural Le Coultre, le transport au sommet de son art depuis 150 ans - - WorldTempus », sur fr.worldtempus.com (consulté le )
  15. Catherine Nivez, « Ce visionnaire qui a pariĂ© sur l’Asie », sur Bilan.ch,
  16. (en-US) Graham Bowley, « Yves Bouvier Sells His Geneva-based Art Storage Company », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  17. « Le fisc fĂ©dĂ©ral enquĂȘte sur Yves Bouvier », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  18. « Yves Bouvier: une ascension fulgurante dans le monde de l’art », sur Le Temps,
  19. (en) Kenneth Rapoza, « EU Spotlights New Ways To Bribe And Launder Money », sur Forbes (consulté le )
  20. (en-GB) Alec Luhn, « Russian billionaire sues Sotheby's and Swiss dealer over paintings bought for $2bn », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consultĂ© le )
  21. « AccusĂ© d’escroquerie, le "roi des ports francs" Yves Bouvier riposte », sur rts.ch, (consultĂ© le )
  22. « Les ports francs, vers plus de transparence ? », sur Le Quotidien de l'Art (consulté le )
  23. Alexis Favre, « Ports francs : un modĂšle genevois Ă  la conquĂȘte du monde », sur Letemps.ch,
  24. (en) « Amid Yves Bouvier Scandal, Shanghai's Le Freeport West Bund Is Slated To Open in 2017 », sur Artnet.com,
  25. (en) « Money laundering and tax evasion risks in free ports - Think Tank », sur europarl.europa.eu (consulté le )
  26. (en-GB) Jennifer Rankin, « Free ports favoured by Boris Johnson are money-laundering threat - EU », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le )
  27. (en) « Texts adopted - Report on financial crimes, tax evasion and tax avoidance - Tuesday, 26 March 2019 », sur europarl.europa.eu (consulté le )
  28. (en) « EU urges reforms against multi-billion-euro flow of dirty money », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  29. (en) Kenneth Rapoza, « EU Spotlights New Ways To Bribe And Launder Money », sur Forbes (consulté le )
  30. http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/CLT/pdf/Free_ports.pdf
  31. https://www.fatf-gafi.org/media/fatf/documents/reports/mer4/MER-Singapore-2016.pdf
  32. « Ports francs: un modĂšle genevois Ă  la conquĂȘte du monde », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  33. (en) « A Giant, Secret Vault Where Rich People Store Their Stuff Tax-Free », sur Npr.org,
  34. (en) « Asia’s ‘Fort Knox’ Said to Be Up For Sale As Owner Fights Tycoon », sur bloomberg.com, (consultĂ© le )
  35. (en) hermes, « Asia’s ‘Fort Knox’, Le Freeport in Singapore, said to be up for sale », sur The Straits Times, (consultĂ© le )
  36. (en) Chanyaporn Chanjaroen, Hugo Miller et Ranjeetha Pakiam, « Asia’s ‘Fort Knox’ Said to Be Up For Sale As Owner Fights Tycoon », Bloomberg,‎ (lire en ligne)
  37. « Ports francs de GenÚve, un gigantesque garde-meubles du marché de l'art », sur LExpress.fr, (consulté le )
  38. « Les ports francs de GenÚve abritent pour plus de 100 milliards de biens », sur rts.ch, (consulté le )
  39. (en) « Treasures 'hidden' in free ports at risk of funding terror », sur inews.co.uk (consulté le )
  40. (en) « European Parliament puts 'urgent' phasing out of freeports top of agenda », sur theartnewspaper.com (consulté le )
  41. (en-US) « Trove of Antiquities Found in Geneva Freeport », sur artnet News, (consulté le )
  42. (en) Kenneth Rapoza, « EU Spotlights New Ways To Bribe And Launder Money », sur Forbes (consulté le )
  43. Pierre-Alexandre Sailler, « Yves Bouvier réduit son implication à Luxembourg », sur Tdg.ch,
  44. Alexandre Crochet, « Le Luxembourg inaugure un nouveau port franc », sur Lequotidiendelart.com,
  45. (en) « Luxembourg opens art freeport to lure super-rich », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  46. Mélanie Delattre, « Jean-Claude Juncker éclaboussé par les eaux troubles des ports francs », sur Le Point, (consulté le )
  47. (en) « European Commission president Jean-Claude Juncker must close tax loopholes at Luxembourg freeport, MEP says », sur theartnewspaper.com (consulté le )
  48. (en) « Russian Contemporary Art to be featured at the Moscow World Fine Art Fair », sur Artdaily.com
  49. (en) « Salzburg World Fine Art Fair To Open July 27 », sur Artdaily.com
  50. « Art par Action », sur Artculturestudio.com
  51. Florence de Changy, « Singapour a dĂ©sormais sa PinacothĂšque de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  52. « Singapour », sur Pinacotheque.com
  53. « La PinacothĂšque de Paris ferme sa filiale Ă  Singapour », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  54. Martine Robert, « Les travaux du "pĂŽle art" de l’Ile Seguin prĂ©vus pour 2014 », sur Les Échos, (consultĂ© le ).
  55. Martine Robert, « L'affaire Bouvier menace l'Ăźle Seguin », sur Les Échos, (consultĂ© le ).
  56. Bertrand GrĂ©co, « Un "aimant Ă  artistes" sur l’üle » [archive du ], sur Lejdd.fr,
  57. « Ile Seguin : la Cité Musicale couronnée, le PÎle R4 menacé », sur sauvonslileseguin.com, (consulté le ).
  58. « Yves Bouvier abandonne le projet parisien R4 », sur 24heures.ch, (consulté le ).
  59. Chantal De, « Yves Bouvier pris dans une faillite immobiliÚre », sur bilan.ch, (consulté le ).
  60. (en) David Sanderson, « ‘Art fraudster’ was helped by Sotheby’s, says Russian mogul », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consultĂ© le )
  61. (en) Kenneth Rapoza, « Billionaire Dmitry Rybolovlev's Lawsuit With Art Dealer Yves Bouvier Puts Sotheby’s In Crosshairs », sur Forbes, (consultĂ© le )
  62. Jean-Michel Caradec'h, « Scandale Ă  Monaco : l'enquĂȘte de Paris Match », sur parismatch.com, (consultĂ© le )
  63. (en) Sam Knight, « The Bouvier Affair. How an art-world insider made a fortune by being discreet. », The New Yorker,‎ (lire en ligne)
  64. (en-US) Robert Frank, « A Multimillion-Dollar Markup on a Modigliani », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  65. « Dmitri Rybolovlev, l’oligarque au masque de glace », sur Letemps.ch,
  66. « Picasso : l’oligarque, l’hĂ©ritiĂšre et le marchand d’art », sur LibĂ©ration.fr, (consultĂ© le )
  67. Sylvain Besson, « Affaire Bouvier contre Rybolovlev: tout comprendre si vous avez raté le début », sur Letemps.ch,
  68. « Un marchand d'art inculpĂ© pour escroquerie Ă  l'encontre du prĂ©sident de l'AS Monaco », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  69. Jean-Michel Verne, « Contre-attaque d'une proche d'Yves Bouvier face au milliardaire Rybolovlev », sur Tdg.ch,
  70. Ian Hamel, « L'avocate du président de l'AS Monaco mise en examen », sur Lepoint.fr,
  71. Alexis Favre, « Comment le piĂšge monĂ©gasque s’est refermĂ© sur Yves Bouvier », sur Letemps.ch,
  72. (en) Selina Lum, « Fraud case: Art dealer's assets unfrozen by court », sur Straitstimes.com,
  73. Alexis Favre, « Premier ballon d’oxygĂšne pour Yves Bouvier, face Ă  Dmitri Rybolovlev », sur Letemps.ch,
  74. Pierre-Alexandre Sallier, « Singapour assouplit le gel des actifs d’Yves Bouvier », sur Tdg.ch,
  75. Pierre-Alexandre Sallier, « AprĂšs Singapour, Hongkong lĂšve les sĂ©questres sur les biens d’Yves Bouvier », sur Tdg.ch,
  76. (en) Selina Lum, « Singapore court to hear $1.4b art suit », sur The Straits Times, (consulté le )
  77. (en) « Art’s $1 Billion Question: Was Russian a Victim or Savant? », sur bloomberg.com, (consultĂ© le )
  78. (en) Selina Lum, « Apex court says no to art dispute being heard here », sur The Straits Times, (consulté le )
  79. Paperjam.
  80. Jean-Michel Verne, « Le milliardaire Rybolovlev sous enquĂȘte Ă  Monaco », sur Tdg.ch,
  81. (en) « Dealer in 'Bouvier Affair' Gets PR Help - Thu., Apr. 28, 2016 », sur odwyerpr.com (consulté le )
  82. Renaud Lecadre, « A Monaco, Albert rĂȘve de coup de balai russe », sur Liberation.fr,
  83. Renaud Lecadre, « Affaire Rybolovlev-Bouvier à Monaco : la principauté accusée », sur Liberation.fr,
  84. (en) « Art Dealer Quizzed After Billionaire’s Fraud Complaint », sur bloomberg.com, (consultĂ© le )
  85. (en) « Yves Bouvier faces fresh charges in Switzerland », sur theartnewspaper.com (consulté le )
  86. (en) « Russian tycoon sues Sotheby's for $380 million over art deals », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  87. (en) Kenneth Rapoza, « Billionaire Dmitry Rybolovlev's Lawsuit With Art Dealer Yves Bouvier Puts Sotheby’s In Crosshairs », sur Forbes (consultĂ© le )
  88. (en) Nate Freeman, « Sotheby’s to Face $380-Million Lawsuit from Russian Billionaire in Alleged Overcharging Scheme », sur Artsy, (consultĂ© le )
  89. (en) « Sotheby's must face Russian billionaire's lawsuit over art fraud - U.S. judge », sur euronews, (consulté le )
  90. Agathe Duparc, « Le milliardaire russe Rybolovlev compte de puissants relais monégasques », sur Mediapart (consulté le )
  91. « « Monacogate » : Rybolovlev n’a pas l’intention de vendre le club, selon son porte-parole », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  92. Harry Bellet, « L’homme d’affaires Yves Bouvier mis en examen pour recel de deux Picasso volĂ©s », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  93. Pierre-Alexandre Sallier, David Haeberli, « Yves Bouvier: «Il a détruit ma réputation, je détruirai sa fortune» », sur 24heures.ch,
  94. Ian Hamel, « Des Picasso volés et une société sans propriétaire au Liechtenstein », sur Lepoint.fr,
  95. « Droit de rĂ©ponse de Catherine Hutin-Blay », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  96. (en) Keri Geiger, Hugo Miller, « The Da Vinci Markup? Europe's Art Scandal Comes to America », sur Bloomberg.com (consulté le )
  97. (en) « Bouvier Shenanigans, Chapter Two: Steve Cohen », sur artsjournal.com (consulté le )
  98. (en-GB) « German citizen at the mercy of Chinese justice », sur DW.COM, (consulté le )
  99. (en-US) Andrew Jacobs et Clare Pennington, « Two Arrests in China Unnerve Art World », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  100. (de) « Justizdrama in China: „Wann hört der Wahnsinn auf?“ », sur handelsblatt.com (consultĂ© le )
  101. (en-US) « Another Russian Billionaire Is Suing His Swiss Art Dealer for Allegedly Inflating Prices and Pocketing the Extra », sur artnet News, (consulté le )
  102. (en-US) « Russian car czar Vladimir Scherbakov is the collector who has accused a Swiss dealer of overcharging him, sources say », sur californiatoday, (consulté le )
  103. « Escroqueries Ă  l’oeuvre d’art : l’affaire Bouvier rebondit », sur Les Echos, (consultĂ© le )
  104. (en-US) « Swiss Authorities Investigate 'Freeport King' Yves Bouvier for More Than $100 Million in Back Taxes », sur artnet News, (consulté le )
  105. SĂ©bastien Ruche, « Bataille autour des scellĂ©s dans l’affaire Bouvier-Rybolovlev », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consultĂ© le )
  106. « Le fisc suisse accuse Yves Bouvier d’avoir dissimulĂ© 330 millions », sur La Tribune de GenĂšve (consultĂ© le )

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.