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Simca 8

La Simca 8 est une automobile produite entre 1938 et 1951 sous licence, par le constructeur français Simca, filiale de l'italien Fiat.

Simca 8 1100 / 1200
Simca 8
Simca 8 1100 Coupé.

Marque Simca (Lic. Fiat)
Années de production 1938 - 1951
Production 113 165 exemplaire(s)
Classe 6 CV
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la France Simca-Fiat Nanterre
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Fiat 108C, 4-cylindres en ligne
Position du moteur Longitudinale avant
CylindrĂ©e 1 089 et 1 221 cm3
Puissance maximale 32 et 41 ch (24 et 30 kW)
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle
Poids et performances
Poids Ă  vide 850 / 890 kg
Vitesse maximale 110 / 120 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline 4 places, cabriolet 4 places, faux-cabriolet
Dimensions
Longueur 4 020 mm
Largeur 1 482 mm
Hauteur 1 530 mm
Empattement 2 420 mm
Chronologie des modèles

Histoire

Vue arrière d'une Simca 8 1100 Berline.
Grand Prix Handicap Olazur en mai 1939, victoire de Robert Cayeux.

Comme tous les modèles qui l'ont précédée, la Simca 8 n'a pas été conçue en France mais chez le géant Fiat à Turin. Il s’agit d’une Fiat 1100 508C légèrement adaptée pour le marché français. En cette fin des années 1930, de nouvelles couches sociales françaises accèdent au monde des quatre roues, alors que les congés payés sont devenus une réalité.

Présentée lors du Salon de l'automobile de Paris en octobre 1937, la Simca 8 est directement dérivée de la Fiat 1100 « 508C Nuova Balilla » fabriquée dans les usines Simca-Fiat de Nanterre sous licence Fiat, afin d’éviter les droits de douane à la frontière franco-italienne. La production n'a réellement débuté qu'en avril 1938.

Modèles

Simca 8 1100 Berline

Voiture de catégorie moyenne, elle fait une brillante carrière au regard de la concurrence des Peugeot 202 et Renault Juvaquatre. Ressemblant trait pour trait à la Fiat 1100 508C, elle dispose d'une face avant avec une calandre ovoïde et des phares ronds saillants bien en évidence. La carrosserie est nettement plus aérodynamique que l'ancienne Simca-Fiat/SAFAF 6 CV qu'elle remplace.

Les portières de la berline s'ouvrent en opposition, disposition appelĂ©e « portes antagonistes Â». Grâce Ă  ce modèle, la marque Simca renaĂ®t, acquiert un dĂ©but d'indĂ©pendance et inaugure son nouveau logo Ă  l'hirondelle.

Le moteur est toujours le 4-cylindres Fiat 108C de 1 089 cm3 dĂ©veloppant 32 ch Ă  4 200 tr/min. La distribution, comme sur beaucoup de moteurs Fiat, est Ă  soupapes en tĂŞte. Les suspensions sont Ă  roues indĂ©pendantes Ă  l'avant et essieu rigide Ă  l'arrière et les freins Ă  tambours sur les quatre roues avec circuit hydraulique. DotĂ©e d'une boĂ®te Ă  4 rapports, elle atteint 110 km/h.

Dans un contexte de mutation du secteur automobile, la catĂ©gorie des 6/7 CV (fiscaux en France) bĂ©nĂ©ficie d'une forte croissance. Chaque constructeur profite de l’occasion pour proposer de nouveaux modèles, d’allure moderne, mais gĂ©nĂ©ralement peu sophistiquĂ©s. Alors que Renault persiste Ă  utiliser le moteur latĂ©ral sur la Juvaquatre et que la 202 de Peugeot conserve ses obsolètes freins Ă  tringles, la plus italienne des françaises, dĂ©nommĂ©e « Simca-Fiat Â» (avant de devenir « Simca Â» tout court) dĂ©montre une bonne avance technologique. Elle offre Ă  ses clients un moteur moderne culbutĂ© Ă  culasse en alliage avec des doubles ressorts de soupapes, une boĂ®te quatre rapports dont les deux rapports supĂ©rieurs sont synchronisĂ©s, un freinage hydraulique, une batterie 12 V et surtout une caisse monobloc en acier haute rĂ©sistance sans montants latĂ©raux. Ă€ ce niveau de gamme, c’est une nouveautĂ©. ProposĂ©e en versions berline et cabriolet quatre places, la Huit se forge l’image mĂ©ritĂ©e d’une voiture rapide, nerveuse et fiable, mais Ă©conomique. Revers d’une mĂ©canique pointue, une partie du la clientèle, trop permĂ©able Ă  l’argumentaire commercial nĂ©gatif des concurrents nationalistes français, arrive Ă  douter de la tenue dans le temps d’un moteur aussi enjouĂ©. La rĂ©ponse de Henri ThĂ©odore Pigozzi, patron de Simca, ne se fait pas attendre ; il lance une communication choc : des tests grandeur nature validĂ©s sous constat d’huissier, puis habilement exploitĂ©s par la publicitĂ©, encore appelĂ©e « rĂ©clame Â» Ă  cette Ă©poque.

En mai 1938, une Simca 8 de sĂ©rie fut prĂ©levĂ©e par un huissier sur le parc automobile des voitures en attente de livraison pour effectuer un test d'endurance de 50 000 km sans interruption. Le test comprenait un parcours de 10 000 km sur le circuit de MontlhĂ©ry Ă  plus de 115 km/h de moyenne, 20 000 km sur route Ă  65 km/h de moyenne et une consommation certifiĂ©e de 6,0 l aux 100 km, et 20 000 km dans Paris Ă  54 km/h de moyenne et une consommation de 6,5 l/100 km. Aucun concurrent n'osa et ne put soutenir la comparaison.

Simca 8 1100 Cabriolet Grand Luxe

Simca 8 1100 Cabriolet (1950).

Pour répondre à l'attente d'une clientèle plus aisée et désireuse de grand air, Simca propose, très peu de temps après la berline, la version cabriolet, une copie conforme de sa cousine italienne.

Simca 8 1200 Berline

Simca 8 1200 Berline.

La Simca 8 restera au catalogue plusieurs annĂ©es après la reprise de l'activitĂ© Ă©conomique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Alors qu'en Italie, Fiat avait dĂ©jĂ  remplacĂ© ce modèle par la Fiat 1100 B en septembre 1948, il faudra attendre octobre 1949 pour que la Simca 8 bĂ©nĂ©ficie d'un lĂ©ger restylage qui modifie le pare-chocs avant, avec l'ajout de bananes chromĂ©es, la calandre, le capot et la forme de la malle arrière. Elle reçoit Ă  cette occasion le moteur Fiat de 1 221 cm3 dĂ©veloppant 41 ch qui Ă©tait celui prĂ©vu pour la future Simca 9.

Simca 8 Sport Stabilimenti Farina

En 1948, Simca présente la Simca 8 Sport créée par Stabilimenti Farina et produite pour Simca chez Facel Métallon. Plus puissante, avec ses 50 ch elle autorise une vitesse de 135 km/h. Sa fabrication est arrêtée en 1952, elle était à cette époque considérée comme la plus jolie voiture française !

  • Simca 8 Sport Cabriolet.

Simca 8 Fourgonnette

Simca 8 camionnette.

Avec la reprise de l'activitĂ© Ă©conomique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la direction gĂ©nĂ©rale de Simca se dĂ©cide Ă  lancer la version utilitaire de la Simca 8. Alors qu'en Italie, Fiat avait dĂ©jĂ  remplacĂ© ce modèle par la Fiat 1100 B en septembre 1948, il faudra attendre le Salon de l'automobile de Paris en octobre 1948 pour que Simca prĂ©sente la 8 avec un très lĂ©ger restyling et la 8 Fourgonnette qui bĂ©nĂ©ficie aussi du moteur Fiat de 1 221 cm3 dĂ©veloppant 41 ch. Deux versions sont proposĂ©es : fourgonnette tĂ´lĂ©e et camionnette bâchĂ©e, offrant toutes deux une charge utile de 500 kg.

En 1948, Simca arrête la production de la Cinq fourgonnette, démarre celle de la Six et présente un break de chasse à structure en bois, appelé « Canadienne », sur la base de la version fourgonnette.

Au Salon de l'automobile de Paris en octobre 1949, Simca prĂ©sente la nouvelle « 8 Â» qui bĂ©nĂ©ficie du moteur Fiat de 1 221 cm3 dĂ©veloppant 41 ch. La break de chasse Canadienne disparaĂ®t du catalogue, faute de commandes.

La gamme utilitaire Simca 8 sera remplacée en 1954 par les versions dérivées de l'Aronde.

Production

La berline reste en fabrication jusqu'à la fin de l'année 1951 et sera remplacée par la Simca 9 : la célèbre Simca Aronde.

Au total, 113 165 exemplaires de cette voiture sortiront des chaĂ®nes d'assemblage Simca de Nanterre[1].

Palmarès en compétition

Amédée Gordini vainqueur du Bol d'or automobile 1938, sur Simca T8.
Scaron (G.) et Gordini (D.) vainqueurs de catégorie 1.5L au rallye Monte-Carlo 1939, sur Simca 8.

(Note : après-guerre, la Simca 8 est encore deuxième de catégorie 1.1L aux 24 Heures du Mans 1949, avec N.J. Mahé et R. Crovetto (14e).)

Notes et références

  1. « Production Simca Fiat 1932-1938 Â».
  2. L'Automobile sur la CĂ´te d'azur, mai 1939.
  3. L'Automobile sur la CĂ´te d'azur, mai 1939, p. 7.
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