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Renault 12

La Renault 12 est une berline conçue par le constructeur automobile français Renault, produite de septembre 1969 Ă  1980 (en France). DotĂ©e d'un moteur 4 cylindres en ligne en porte-Ă -faux avant et d'un essieu arrière rigide. Ses concurrentes françaises en son temps furent les CitroĂ«n GS, Peugeot 304 et Simca 1100. En 1973, la R12 est la voiture la plus vendue en France, prenant la place de la Simca 1100[1]. La voiture moyenne de la RĂ©gie Renault fut surtout produite en France Ă  l'usine de Flins ; les coupĂ©s Renault 15 et 17 en sont dĂ©rivĂ©s. La Renault 12 fut ainsi nommĂ©e parce qu'elle Ă©tait Ă©quipĂ©e d'un « moteur ClĂ©on-Fonte » de 1 289 cm3.

Renault 12
Renault 12
Renault 12 TL Phase 2

Appelé aussi Dacia 1300
Dacia 1310
Marque Renault
Années de production 1969 - 1980 (France)
Phase 1 : 1969 - 1975
Phase 2 : 1975 - 1980

1971 - 1999 (Turquie)
1969 - 2004 (Roumanie)
Production 4 090 629 exemplaire(s)
Classe Familiale
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la France Flins

Drapeau de l'Espagne Valladolid
Drapeau de la Colombie Envigado
Drapeau de la Turquie Bursa
Novo Mesto
Drapeau du Maroc Aïn Sebaâ

Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Moteur Cléon-Fonte:
1 289 cm3
Moteur Cléon-Alu:
1 565 cm3 (Gordini)
Transmission Traction
Boîte 4 vitesses,
5 vitesses sur Gordini, boîte 3 vitesses automatique sur TR
Poids et performances
Poids Ă  vide 880 Ă  980 kg
Consommation mixte 7,5 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline / Break
Dimensions
Longueur Berline : 4 300 mm
Break : 4 400 mm
Largeur 1 600 mm
Hauteur Berline : 1 440 mm
Break : 1 445 mm
Chronologie des modèles

Historique

Renault 12 TL

La Renault 12 est lancée en septembre 1969 en deux versions L et TL. Cette dernière dispose d'accoudoirs de portes, de sièges avant séparés inclinables avec un accoudoir central, d'un miroir de courtoisie et d'un éclairage de coffre. La calandre en plastique noir est une nouveauté. Au Salon de Paris 1970, les breaks L et TL rejoignent les berlines. Celles-ci gagnent une poignée de maintien pour le passager avant, un nouvel accélérateur, une grille gravée sur le levier de vitesse, des baguettes chromées en bas de caisse et à la base de l'ouverture du coffre à l'arrière.

Renault 12 Gordini.
Arrière d'une Renault 12 Gordini.

Pendant l'Ă©tĂ© 1971, la performante Renault 12 Gordini (185 km/h) entre en production rĂ©gulière. La 12 G est dotĂ©e d'un « moteur ClĂ©on-Alu » de 1 565 cm3 type 807/20 issu de la Renault 16 TS revu par AmĂ©dĂ©e Gordini, soit 113 ch DIN Ă  6 250 tr/min et 140 N.m (14,3 m.kg) de couple Ă  4 500 tr/min[2]. Outre diverses modifications (vilebrequin, admission, arbre Ă  cames...), il est alimentĂ© par deux carburateurs horizontaux double corps Weber et refroidi par un radiateur d'huile. Ce moteur est servi par une boĂ®te 5 vitesses. Le freinage est renforcĂ© par des freins Ă  disques ventilĂ©s Ă  l'avant (pour la première fois sur une voiture française[3]) et des freins Ă  disques Ă  l'arrière. Le rĂ©servoir d'essence de 89 litres avec remplissage sur le cĂ´tĂ© gauche (et non Ă  l'arrière Ă  droite de la plaque d'immatriculation comme sur les autres 12) Ă©tait spĂ©cifique. L'extĂ©rieur se diffĂ©rencie aussi par la teinte bleu France, les bandes blanches, les projecteurs additionnels longue portĂ©e protĂ©gĂ©s par des petits butoirs, la prise d'air sur le capot, les jantes largeur 14 cm (5,5 pouces) et la suppression des pare-chocs (sauf Gordini TL). Dans l'habitacle, on trouve un compte-tours, un volant 3 branches et des garnitures allĂ©gĂ©es. La sociĂ©tĂ© Renault-Gordini Ă  Viry-Châtillon commercialisait un kit compĂ©tition qui comprenait : segments, bielles, chemises, arbres Ă  cames, ressorts de soupapes, bougies, gicleurs, trompettes d'admission Ă  la place du filtre Ă  air et nouveau couvre culbuteur. Les R 12 G seront les actrices de la Coupe Gordini de 1971 Ă  1974[4]. En 1971, aux mains des frères Marreau, la Gordini Ă©tablit le record sur le trajet Le Cap - Alger. Pour 1972, quelques modifications sont apportĂ©es au reste de la gamme : un alternateur au lieu de la dynamo et la suppression des feux de position latĂ©raux sur les ailes avant.

Renault 12 TS (1974)

En , une version Ă  la prĂ©sentation sportive nommĂ©e TS apparaĂ®t. Elle utilise le « moteur ClĂ©on-Fonte » de 1 289 cm3 60 ch DIN Ă  carburateur double corps de la Renault 15 TL, ce qui permet d'atteindre la vitesse maximale de 150 km/h. Elle est Ă©quipĂ©e de freins assistĂ©s. EsthĂ©tiquement, la R 12 TS, qui s'inspire des R 12 vendues aux États-Unis et des R 12 S fabriquĂ©es en Espagne, est immĂ©diatement reconnaissable par ses roues de style type Gordini, par sa baguette latĂ©rale chromĂ©e sur l'arĂŞte des flancs et ses deux projecteurs Ă  iode longue portĂ©e supplĂ©mentaires (ils seront, dès l'annĂ©e suivante, intĂ©grĂ©s aux optiques principales de type « Kangourou »). L'intĂ©rieur se caractĂ©rise par des sièges « IntĂ©gral » avec appuie-tĂŞte ajourĂ©s incorporĂ©s, un compte-tours, un indicateur de tempĂ©rature de liquide de refroidissement (circuit scellĂ©) et une console centrale. Sur les autres versions, le frein Ă  main prend place au plancher entre les sièges avant. Du coup, la banquette avant de la version L est remplacĂ©e par des sièges sĂ©parĂ©s et l'accoudoir central avant de la version TL est supprimĂ©. Ă€ l'extĂ©rieur, les feux arrière perdent leur encadrement et les clignotants avant passent de l'orange au blanc.

Pour 1974, la gamme se complète d'un break TS et d'une berline TR Automatic à boîte de vitesses automatique à pilotage électronique[5]. La Renault 12 TR Automatic marie l'aspect extérieur de la TL (avec une baguette latérale chromée supplémentaire) et les sièges intégraux de la TS. Toutes les 12 « 74 » affichent le losange Vasarely à l'avant et un sigle en plastique noir à l'arrière. Le millésime 1975 s'allège de la 12 Gordini, l'appellation sera immédiatement récupérée par la 17 TS. Les breaks L et TL se nomment respectivement pendant une courte année breaks LN et TN, ce dernier, qui se distingue par sa baguette latérale chromée, aligne sa présentation sur le nouveau break TR Automatic. Enfin, la berline L remplace ses enjoliveurs de roue par des écrous chromés.

Renault 12 TL Break (1975)
Renault 12 Automatic 1977.

À l'automne 1975, la Renault 12 est restylée : nouvelle calandre dans un entourage de plastique gris, pare-chocs plus hauts avec feux et butoirs (sauf L) incorporés à l'avant, blocs optiques arrière agrandis avec feux de recul (TS), freins assistés sur tous les modèles (sauf berline L), planche de bord redessinée (sauf L) avec un combiné agrandi, extracteurs d'air latéraux horizontaux noir mat, nouvelles jantes à crevés rectangulaires (sauf L) et suppression des enjoliveurs de roue chromés. La L, qui voit sa puissance descendre à 50 ch, roule à l'essence ordinaire. Pour 1978, la gamme se compose ainsi : 12 (le L disparaît[6]), 12 break, 12 TL, 12 break TL, 12 Automatic, 12 break Automatic, 12 TS et 12 break TS.

À partir de juillet 1978, à la suite du lancement de la Renault 18, seuls la berline TL et les breaks continuent (dont un break TS avec roues de style Gordini). Les ceintures de sécurité arrière obligatoires s'ajoutent et les feux avant deviennent bicolores. La berline et le break TL seront les derniers à se maintenir au catalogue, jusqu’en 1980.

Une carrière internationale

Dans les années 1970, la 12 est la voiture française la plus fabriquée à l'étranger, dans les pays suivants :

  • Australie (12 GL Ă  Melbourne), Afrique du Sud (Rosslyn Motors), Argentine (12 avec dĂ©flecteurs de vitre avant chez IKA), Canada (R12 Ă  quatre projecteurs ronds chez SOMA (SociĂ©tĂ© de Montage Automobile) Ă  Saint-Bruno de Montarville au QuĂ©bec, la 12 a connu une carrière très discrète aux États-Unis), Colombie (Sofasa Envigado), CĂ´te d'Ivoire (SAFRAR), Espagne (12 S avec projecteurs rectangulaires supplĂ©mentaires encastrĂ©s chez FASA), Irlande (Smith Eng), Madagascar (SOMACOA), Maroc (SOMACA) et Portugal (ILR).
  • Roumanie (Dacia). Entre 1969[7] et 2004, le constructeur Dacia a fabriquĂ© sous licence en Roumanie, Ă  PiteČ™ti, de nombreuses versions de la Renault 12 : berline 1300, berline 1310 (version plus luxueuse Ă  quatre projecteurs ronds), berline 1320 avec hayon (Ă  partir de 1987)[8], coupĂ© (Ă  partir de 1983), break (Ă  partir de 1973[7]) et pick-up (Ă  partir de 1975[7]). Ce dernier a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© dans les versions simple cabine, double cabine, essence, diesel, deux roues motrices et quatre roues motrices. En 1984, toutes les Dacia sont Ă©quipĂ©es d'une nouvelle calandre Ă  quatre projecteurs ronds. Les deux dernières voitures (une berline et un break) ne tombent des chaĂ®nes qu’à la fin 2004 après 1 959 730 exemplaires produits en 35 ans. Elles sont exposĂ©es au musĂ©e de l'automobile roumain. La 1300 a Ă©tĂ© remplacĂ©e par la Logan. Les versions pick-up furent produites jusqu'Ă  la fin 2006.

La Renault 12 va également être commercialisée au Brésil par Ford sous l’appellation Corcel jusqu'au milieu des années 80[9] et servira également de base à un pick-up commercialisé jusqu'en 1997, la Ford Pampa.

  • Turquie (OYAK). Depuis 1971 jusqu'Ă  fin 1999, la Renault 12 a Ă©galement Ă©tĂ© produite Ă  700 000 exemplaires[10] par l'OYAK en Turquie, oĂą elle a Ă©tĂ© la voiture la plus vendue du pays. Ă€ la suite de son restylage en , elle s'est appelĂ©e Renault Toros[11].

Caractéristiques

Motorisations

1.3 1.6 Gordini
Moteur Cléon-Fonte
Cylindrée (cm3) 1289 1565
AlĂ©sage (mm) Ă— course (mm) 73 Ă— 77
Puissance maximale (ch) 50 54 60 125
au rĂ©gime de (tr/min) 5 000 5 250 5 500 6 250
Couple maximal (N m) 86 95 98 147
au rĂ©gime de (tr/min) 3 000 3 000 3 500 4 500
Boîte de vitesses BVM4 BVM4 BVM4 BVA3 BVM5
Vitesse maximale (km/h) 140 145 160 144 185
0-100 km/h (s) - 17,5 16,5 19 -
Consommation (L/100 km) - - - - -


LĂ©gende couleur : Essence

Compétition

Palmarès détaillé de la Renault 12 Gordini:

Photos

  • Renault 12 TS première sĂ©rie
    Renault 12 TS première série
  • 3/4 arrière
    3/4 arrière
  • Moteur de la 12 TS
    Moteur de la 12 TS
  • Fasa-Renault 12 S de 1974 (Espagne)
    Fasa-Renault 12 S de 1974 (Espagne)
  • Fasa-Renault 12 break
    Fasa-Renault 12 break
  • Dacia 1410 modèle 2000
    Dacia 1410 modèle 2000

Dans la culture populaire

Notes et références

  1. la Renault 5 lui succède
  2. Auto-RĂ©tro no 45
  3. L'argus, 16 juillet 1970.
  4. Renault 5, collection Icones, par Yann Le Lay et Bernard Vermeylen, Ă©ditions E.T.A.I.
  5. Renault magazine du centenaire, octobre 1998.
  6. Renault magazine no 84, septembre 1977.
  7. revue Renault Global no 3, 6 avril 2001.
  8. L'argus, 5 octobre 1989.
  9. « Renault 12 (1969-1980): une sage berline trop méconnue », sur Planète Renault (consulté le )
  10. revue Renault Synchro no 49, mars 2001.
  11. revue Renault Avec
  12. « RENAULT 12 », sur Les Films d’ici (consulté le )

Bibliographie

  • Les Renault Gordini, formule magique, par FrĂ©dĂ©rick Lhospied, Éditions Automobiles Centre France, 2001. (ISBN 2-9516481-0-3)
  • Revue Technique Automobile, Renault 12 Gordini 1970-1974.
  • Revue Technique Automobile no 352, Renault 12 - 12 TR - 12 TS (berline et break) 1971-1980.
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