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Architecture en France

L'architecture de la France regroupe un ensemble d'architectures d'origines française ou Ă©trangère qui se sont dĂ©veloppĂ©s au sein des territoires de la RĂ©publique française depuis l'Ă©poque romaine.

Côté sud de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, vue depuis la Seine

La crĂ©ation de l'AcadĂ©mie royale d'architecture en 1671, consacra l'importance particulière de l'architecture en France. Cette acadĂ©mie fut le premier organisme de ce type en Europe. En 1720, l'acadĂ©mie d'architecture crĂ©a le Grand prix d'architecture (Prix de Rome) attribuĂ© annuellement, sur concours national, permettant aux laurĂ©ats d'effectuer un sĂ©jour Ă  Rome aux frais de l'Etat pour une durĂ©e de deux Ă  quatre ans.

Histoire de l'architecture française

Époque gallo-romaine

L'architecture romaine en Gaule inspirée pour une part de techniques héritées des étrusques, comme leur savoir-faire en matière d'ingénierie hydraulique (systèmes d'égouts, fontaines, tunnels, ponts) et de l'architecture de la Grèce antique par l'utilisation des ordres architecturaux (dont l'ordre corinthien, le plus répandu) et de matériaux comme le marbre, le calcaire et la brique.

L'architecture romaine utilisait de la voûte et de l'arche, permirent aux Romains de réaliser des édifices imposants en Gaule : amphithéâtres, aqueducs, Théâtre, thermes... L'architecture romaine telle qu'elle nous est parvenue frappe par sa monumentalité et sa fonctionnalité. Les différentes cités gallo-romaines construites pour la plus grande part ex nihilo reproduisaient à une échelle plus modeste, les monuments de la ville de Rome.

Les constructions gallo-romaines en Gaule datent pour les plus anciennes du Ier siècle, pour les plus récentes du Ve siècle :

Epoque mérovingienne

Aucun monument mérovingien vraiment important ne nous est parvenu. Seuls des cryptes et quelques baptistères souvent remaniés, témoignent de nos jours de cette architecture.

À l'époque mérovingienne l'architecture ne traduit plus un désir de construire de grands édifices. Le décor sculpté régresse et se limite à l'ornementation des sarcophages, des tables d'autel ou du mobilier ecclésiastique.

Epoque carolingienne

L’architecture carolingienne (milieu du VIIIe siècle à la fin du Xe siècle) est inséparable de la renaissance carolingienne qui marque marque en Occident un renouveau artistique et culturel avec la redécouverte de la langue et des auteurs latins. Ce fut une période d'intense construction d'édifices religieux et de résidences royales ou impériales. Dans l'empire carolingien, on a construit entre 768 et 855, 27 cathédrales, 417 monastères et une centaine de résidences royales.

L'architecture carolingienne reprenant l'héritage gallo-romain, préfigure l'architecture romane par le plan et la structure des édifices. Il nous reste très peu de monuments de cette époque, la plupart ayant été remaniés ou reconstruits en style roman ou en style gothique.

Architecture romane

L'art roman art succède à l'art carolingien à partir du début du XIe siècle et se répand dans presque tout l'Occident chrétien jusqu'à la seconde moitié du XIIe siècle période à laquelle l'art gothique fait son apparition. Le terme « art roman » est forgé en 1818 et passe dans l'usage courant à partir de 1835.

L'architecture romane est caractérisée du moins à ses débuts par l'utilisation de l'Arc en plein cintre et de la voûte en berceau. De ce fait, l'élévation des édifices est assez modeste et les ouvertures étroites. Cependant, l'architecture romane utilise aussi la voûte en arc brisé mais également la croisée d'ogives. Une autre caractéristique du roman est le chapiteau des colonnes très souvent sculpté.

On distingue deux périodes dans l'art roman : le premier art roman allant de l'an mil au tout début du XIIe siècle et l'art roman classique s'étirant sur tout le XIIe siècle selon les régions. Les édifices romans, civils ou militaires se rencontrent surtout : en Bourgogne, en Auvergne, en Provence, dans le Languedoc, en Aquitaine, en Saintonge, en Angoumois, dans le Poitou et en Normandie... Dans la seconde moitié du XIIe siècle le gothique apparait et s'affirme.

Architecture gothique

L'architecture gothique succède à l'architecture romane dans la seconde moitié du XIIe siècle. Ell apparaît en Île-de-France puis en Haute-Picardie avant de se répandre dans toute l'Europe catholique de la Pologne au Portugal. Dénommé « art français » au XIIIe siècle, il est nommé péjorativement « gotico » par des artistes de la Renaissance, « gothique » signifiant œuvre de barbares ayant perdu les techniques et les canons esthétiques gréco-romains. Le retour en grâce du gothique intervient dans la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle avec l'apparition du Style néo-gothique.

L'architecture gothique ne constitue pas une rupture avec l'architecture romane, elle en est le prolongement. On distingue plusieurs phases d'évolution du gothique : le gothique primitif ou de transition au XIIe siècle, le gothique classique puis rayonnant au XIIIe siècle et XIVe siècle et enfin le gothique flamboyant à partir du XVe siècle jusqu'au XVIe siècle.

L'architecture gothique se caractérise par l'emploi combiné de la voûte sur croisée d'ogives et l'arc-boutant exerçant une contre-butée à la poussée latérale des voûtes et permettant, de ce fait, une plus grande élévation de l'édifice. L'élévation du gothique primitif se fait sur quatre niveaux : Grandes arcades, tribunes, triforium et fenêtres hautes, le gothique classique fait disparaître la tribune. Dans le gothique flamboyant apparaît l'arc en accolade tandis que le chapiteau des colonnes et le triforium disparaissent ; les voûtes se divisent en de multiples nervures dont les clefs tombantes sont ornées de pendentifs sculptés.

Gothique primitif
Gothique « classique » et « rayonnant »
Gothique flamboyant

Renaissance

La rivière de la galerie du Château de Chenonceau, conçu par Philibert Delorme et Jean Bullant

Pendant les premières annĂ©es du XVIe siècle, les Français Ă©taient impliquĂ©s dans des guerres dans le Nord de l'Italie, et ont ramenĂ© en France non seulement des Ĺ“uvres d'art de la Renaissance en tant que butin de guerre, mais aussi des inspirations stylistiques. C'est notamment le cas dans la VallĂ©e de la Loire oĂą LĂ©onard de Vinci passa les dernières annĂ©es de sa vie. Le style est devenu dominant sous François Ier, de nombreux châteaux de la Renaissance apparaissent Ă  cette Ă©poque :

Baroque et rococo

Le baroque est un mouvement artistique qui apparait dans l'Italie de la Contre-Réforme à la fin du XVIe siècle et s'étend ensuite à toute l'Europe. Le baroque touche tous les domaines (peinture, sculpture, architecture, musique, littérature...) et se caractérise par l’exagération du mouvement, la surcharge décorative, les effets dramatiques, la tension, l’exubérance des formes, la grandeur et le contraste.

C'est en France que fut inventé le château à trois corps de bâtiments rompant avec le modèle italiens du palazzo. Salomon de Brosse réalise le premier château de ce style avec le Palais du Luxembourg pour Marie de Médicis. Pour la première fois, le corps de logis est mis en valeur, alors que les ailes latérales sont plus dénudées. On y retrouve des éléments à la française (toits mansardés et décorés) et à l'italienne (parement de pierre) qui caractérise le style Louis XIII.

L'architecte François Mansart avec le château de Maisons-Lafitte impose la symétrie de la façade qui s'articule sur trois éléments : un corps central et deux pavillons latéraux, elle reprend une invention italienne : un ordre architectural pour chaque étage, un frontispice avec son ornementation et son toit surhaussé.

Architecture classique

L'architecture classique se développe en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle et la première moitié du XVIIIe siècle. Elle participa d'un mouvement artistique qui embrasse toutes les disciplines artistiques. Elle est issue d'une admiration de l'Antiquité source d’inspiration pour les architectes. L’esthétique de cette architecture se rapproche donc des canons grecs et romains reconnus comme des références idéales. Elle puise aussi ses origines des éléments de la Renaissance. Elle se caractérise par une étude rationnelle des proportions et par la recherche de compositions symétriques. Les lignes simples sont recherchées, ainsi que l’équilibre et la sobriété du décor. Elle représente un idéal d’ordre et de raison dans le but de magnifier le règne de Louis XIV.

Architecture ordonnancée

NĂ©o-classicisme et style Empire

Style Second Empire, style Beaux-Arts et Eclectisme

Architecture néo-gothique

Architecture néo-romane et néo-byzantine

Architecture métallique

Art nouveau

Art déco

Architectes, urbanistes, designer

Cette liste comprend plusieurs architectes et designer modernistes et contemporain de renom :

Exemples de bâtiments modernistes et contemporains en France

Le Havre, centre-ville

Les architectures régionales

Alsacienne

Auvergnate

Basque

On classe les types différents de constructions basques selon leurs différences architecturales et les différents matériaux de construction utilisés :

  • type atlantique : maison de pierre avec structure en bois et un toit peu inclinĂ© (20-40o) Ă  deux versants et le faĂ®tage perpendiculaire Ă  la façade principale ;
  • type pyrĂ©nĂ©en : maison de pierre avec une toiture Ă  croupe Ă  pente raide (inclinaison de 40-60°) recouverte d'ardoises ;
  • type central : maison de pierre avec toiture Ă  deux versants et le faĂ®te est soit parallèle soit perpendiculaire Ă  la façade principale ;
  • type mĂ©ridional : construction faite de pierres en partie, mais aussi de terre, de briques, d'adobes, de mur de terre et souvent avec un toit Ă  un seul versant (inclinaison de 10-20°).

La couleur blanche pour les murs extérieurs et le rouge pour les poutres extérieures et les huisseries sont les points communs de toutes les constructions du pays basque en France.

Bourguignonne

Bretonne

Catalane

Champenoise

Corse

Flamande

Franc-comtoise

Landaise

Languedocienne

Limousine

Lorraine

Normande

Dans la Normandie et dans la VallĂ©e de la Loire en France mĂ©tropolitaine, on retrouve des silos de ferme qui Ă©taient souvent rattachĂ©s Ă  la principale habitation au lieu d'ĂŞtre sĂ©parĂ©s. 

PĂ©rigourdine

Picarde

L'architecture picarde est dominée, dans son aspect monumental, par l'architecture gothique, gothique primitif, classique, rayonnant ou flamboyant comme en témoignent les cathédrales de : Laon, Noyon, de Soissons, Amiens, Beauvais, Senlis, la basilique de Saint-Quentin, la collégiale d'Abbeville, l'abbatiale de Saint-Riquier ou la chapelle du Saint-Esprit de Rue par exemple, auxquelles il convient ajouter maintes églises rurales ou urbaines.

L'habitat rural traditionnel, quant à lui, se caractérise essentiellement par la maison-bloc à terre, sans étage avec juxtaposition des pièces en longueur. Les matériaux utilisés diffèrent selon les lieux. Au nord-ouest (Marquenterre, Ponthieu, Vimeu), était utilisé le torchis peint en blanc, sur solin de grès ou de silex, à proximité du littoral, de couleur ocre dans l'intérieur, pour la toiture, la tuile a remplacé le chaume au XIXe siècle. La reconstruction de l'entre-deux-guerres a remplacé le torchis par la brique dans le Santerre et le Vermandois. Dans le pays de Bray, proche de la Normandie, le colombage apparait dans les murs de torchis. Au nord-est, en Thiérache, le torchis est bardé de bois, l'influence ardennaise se fait sentir dans la toiture à croupe retroussée formant visière, l'ardoise remplaçant la tuile. Plus au sud : Soissonnais, Valois, Vexin, la pierre calcaire domine, la meulière ou le craie domine en Brie, à l'extrême sud-est de la région[1].

L'habitat urbain depuis le XIXe siècle se caractérise par l'emploi de la brique dans la construction de maisons individuelles comme à Abbeville, Amiens, Saint-Quentin etc. La brique est aussi largement utilisée dans l'édification d'ensembles monumentaux : écoles normales d'instituteurs et d'institutrices, couvents, hôtels des postes, gendarmeries etc.

Poitevine

Provençale

L'art roman provençal présente comme particularité d'être fortement influencé par l'antiquité romaine par le biais des nombreux vestiges romains subsistant en Provence. Par contre, l'influence du style roman lombard y est très limitée, au contraire de l'art roman languedocien voisin. Dans l'ère contemporaine s'est développé le style architecturale dit néo-provençal que l'on peut retrouver essentiellement sur les littoraux méditerranéens des régions françaises suivantes : la Provence, l'Occitanie et la Corse.

Saintongeaise

Savoyarde

Toulousaine

Tourangelle

Architecture d'outre-mer

Guadeloupéenne

Guyanaise


Mahoraise

  • MosquĂ©e de MtsapĂ©rĂ© (Mayotte)
    Mosquée de Mtsapéré (Mayotte)
  • Ancienne rĂ©sidence du gouverneur Ă  Dzaoudzi
    Ancienne résidence du gouverneur à Dzaoudzi
  • HĂ´tel de ville de Mamoudzou
    HĂ´tel de ville de Mamoudzou

Martiniquaise

Néo-Calédonienne

  • Pouembout, case traditionnelle
    Pouembout, case traditionnelle
  • KonĂ©, villa coloniale du centre culturel
    Koné, villa coloniale du centre culturel
  • NoumĂ©a, la « Maison bleue » siège de l'assemblĂ©e provinciale
    Nouméa, la « Maison bleue » siège de l'assemblée provinciale

Polynésienne

RĂ©unionnaise

Notes et références

Notes

    Références

    1. René Debrie (sous la direction de), La Picardie, Paris, Les Editions d'Organisation, 1981 (ISBN 2-7 081-0 422-5) pp. 40-41

    Bibliographie

    • Vocabulaire de l'architecture (principes d'analyse scientifique), Paris, Ministère des Affaires culturelles (Inventaire gĂ©nĂ©ral des monuments et des richesses artistiques de la france-Imprimerie nationale,
      Le vocabulaire couvre l'ensemble du domaine de l'architecture, de la Préhistoire à nos jours, des techniques de la construction aux règles de l'urbanisme. Tome 1 - Vocabulaire de l'architecture; Tome 2 - Méthode d'étude des monuments d'architecture.
    • AndrĂ© Gutton, Conversation sur l'architecture, Cours de thĂ©orie de l'architecture professĂ© Ă  l'École nationale supĂ©rieure des Beaux-Arts, deux volumes, Éditions Vincent FrĂ©al et Cie, 1954
    • Wend von Kalnein, L'Architecture en France au XVIIIe Siècle, New Haven (Connecticut), Yale University Press, 1995, (ISBN 9780300060133).

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