Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux de Gap

Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption. Sa dédicace renvoie aussi à saint Arnoux (ou Arnould), évêque de la cité au XI^e siècle[1] et saint patron de la ville de Gap.

À l'initiative de l'évêque de Gap, M^gr Bernadou, elle est construite entre 1866 et 1904 dans le style néo-gothique en vogue à cette période, par l'architecte Charles Laisné en remplacement d'une ancienne cathédrale médiévale qui tombait en ruine.

Ancienne cathédrale de Gap, démolie en 1866.

Consacrée le 21 septembre 1895 par l'évêque M^gr Berthet[2], elle est classée monument historique depuis 1906[3]. L'architecte confie la réalisation de la verrière du chœur au peintre-verrier Émile Hirsch ; la mosaïque est réalisée par Giandomenico Facchina[4].

• Vue de l'intérieur de la nef (1885)
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L'église présente une façade polychrome due à l'emploi de pierres de couleurs différentes. Elle s'inspire de la cathédrale d'Embrun, sa voisine, et du style lombard.

La polychromie des murs extérieurs provient de diverses pierres de couleur blanche, grise ou rose. Le clocher s'élève à 70 mètres, ce qui en fait le bâtiment le plus élevé de la ville de Gap[5].

Plusieurs mois de travaux ont été nécessaire pour nettoyer la façade de l'édifice et pour la création d'un nouveau parvis. L'inauguration du parvis a eu lieu le 14 novembre 2019[6].

L'orgue actuel, construit par le facteur Jean Dunand, de Villeurbanne, remplace l'instrument précédent datant de 1946 qui était l'œuvre de Paul Marie Koenig. Le buffet occupe toute la largeur de la nef. Les transmissions sont mécaniques pour les notes et électriques pour les jeux. Ce nouvel orgue a été inauguré en 1981 par Pierre Cochereau.

Composition

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  Vue de l'abside de l'édifice.
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  La nef centrale.
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  Statue de la Vierge à l'Enfant en pierre de Lens, Émilien Cabuchet, chapelle de la Vierge et du Saint-Sacrement.
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  L'orgue de tribune.

• Le groupe musical Les Prêtres, composé de deux prêtres du diocèse et d'un ex-séminariste, a tourné le clip du titre phare du deuxième album, Le Lac des Cygnes de Tchaïkovski, dans la cathédrale[7].

• L’œuvre de Paul Fryer, représentant le Christ sur une chaise électrique, est exposée dans la cathédrale, à l'initiative de l'évêque du diocèse Jean-Michel Di Falco en 2009. Cette Pietà suscite de vives réactions parmi la communauté catholique de Gap, jugeant cette œuvre soit scandaleuse, soit bénéfique[8]. L'évêque se justifie en disant que le but premier de l'exposition est de forcer les gens à venir dans une église et à s'interroger sur le mystère de la Croix : « s'il y a scandale pour certains, il n'est pas là où ils le pensent ! Le scandale, c'est notre indifférence devant la croix du Christ »[9].