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Le Trident

Le Trident est un regroupement de trois salles de spectacles à Cherbourg-en-Cotentin, labellisé Scène nationale le après la fusion de deux entités, le Théâtre de Cherbourg-Scène nationale et le Théâtre de la Butte-CCPO. Les trois salles de spectacles sont le théâtre à l'italienne de Cherbourg, le théâtre de la Butte à Octeville et le Vox.

Le Trident - Scène nationale
Description de cette image, également commentée ci-après
Théâtre à l'italienne de Cherbourg
Type Scène nationale - Ensemble de trois salles de spectacle
Lieu Cherbourg-en-Cotentin
Architecte Charles de Lalande (entre autres)
Inauguration 1883
CapacitĂ© 600, 400 et 250 places, soit au total 1 250 places
Anciens noms Théâtre de Cherbourg
Direction Farid BentaĂŻeb
Site web www.trident-sn.com

GĂ©olocalisation sur la carte : Cherbourg-Octeville
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Le Trident
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Le Trident

Le théâtre à Cherbourg

Avant la Révolution française, le théâtre de Cherbourg était située rue de la Comédie. En 1786, un théâtre avait également été aménagé par M de la Pelouze et sa femme dans leur propriété du Becquet à Tourlaville, où aimaient aller les bourgeois et nobles de Cherbourg.

Le théâtre de la Comédie est transféré en 1833 au 18 rue de la Paix, puis un nouveau théâtre est édifié rue de l'Alma, bâti sur les terrains et aux frais du Docteur Loysel. Il est orné d'une façade élégante, ornée des bustes des principaux auteurs dramatiques, et doté d'une salle richement décorée, entourée de deux galeries superposées en fer à cheval, avec une grande scène et le foyer au premier étage. Des cafés sont installés de chaque côté du péristyle. À cette époque, Cherbourg possède une troupe permanente, moitié opéra-comique, moitié dramatique[1].

Mais mal conçu et trop petit dès son ouverture, il est rapidement décidé d'en bâtir un nouveau, place du Château, à l'emplacement d'une partie de la halle aux grains. Le théâtre, à l'italienne comme les grandes salles parisiennes de l'époque, est inauguré en 1882.

Les salles du Trident

En 1991, le théâtre de Cherbourg est labellisé scène nationale par le Ministère de la Culture. À la suite de la fusion de Cherbourg et Octeville en 2000, le théâtre municipal octevillais de la Butte est intégré, avec la salle du Vox réhabilité, au sein d'une nouvelle structure, le Trident.

Le Théâtre à l'italienne

Cette salle de spectacle a Ă©tĂ© construite Ă  la fin XIXe siècle sur les plans de Charles de Lalande, Ă  l'emplacement d'une partie des halles. Celles-ci, construites entre 1828 et 1832, faisaient 24 mètres de hauteur extĂ©rieurement, 61 mètres de longueur, non compris les cours, et 44 mètres de largeur, se composant intĂ©rieurement d'une grande pièce avec galeries rectangulaires avec le marchĂ© aux grains dans la galerie occidentale, et des boucheries foraines dans la galerie orientale[2].

Parmi les derniers théâtres à l'italienne construits, il est inauguré en 1882 et est rapidement surnommé « le théâtre d'or » par les habitants en raison du grand luxe de la salle de spectacle, du hall, de la façade et du foyer. Il offre 600 places dont dix loges pouvant accueillir 60 personnes. Différents artistes de l'époque ont ainsi participé à la construction de l'édifice, comme Georges Clairin, Jules Richomme, deux peintres, ou le sculpteur cherbourgeois Louis-Alexandre Lefèvre. Le bâtiment est classé Monument historique depuis 1984[3].

Le Théâtre de la Butte

Construit en 1986 sur la place René-Cassin, accolé à l'ancienne mairie d'Octeville, le Théâtre de la Butte est une salle de 400 places.

Le Vox

Le Vox, ancien cinéma transformé en salle de spectacle dépendant de la Scène nationale.

Le Vox est une ancienne salle de patronage laïque, devenue par la suite un cinéma. La salle a été rénovée en 2000 et offre 240 places en placement libre. Elle se situe 129 avenue de Paris et est reconnaissable à sa grande façade rouge vif.

Budget

La Scène nationale accueille 25 000 spectateurs par an, et dispose de 800 abonnĂ©s. Son budget est de 2,3 millions d'euros. Pour la saison 2007-2008, elle a abritĂ© 30 spectacles et 132 reprĂ©sentations[4]. En 2005, ses 1 496 188 â‚¬ de subventions Ă©taient versĂ©s Ă  52 % par la ville (778 208 â‚¬), 29 % par la DRAC (427 000 â‚¬), 8 % par le Conseil rĂ©gional de Basse-Normandie (125 500 â‚¬), 6 % par le Conseil gĂ©nĂ©ral de la Manche (88 577 â‚¬), et 5 % d'aides spĂ©cifiques diverses (76 903 â‚¬)[5]. Son rĂ©sultat Ă©tait une perte de 36 609 â‚¬.

Le théâtre accueille la compagnie conventionnée L'Élan bleu Compagnie.

Directeurs

Le Trident est actuellement co-dirigé en interim par son administratrice Katell Cozannet et Fabrice , directeur adjoint chargé des questions techniques.

  • 1991-2002 : Annette Breuil ;
  • - 2006 : Pierre-François Roussillon[6] ;
  • 2006-2016 : Mona Guichard[7].
  • 2016- aujourd'hui encore: Farid BentaĂŻeb

Notes

  1. Le voyageur Ă  Cherbourg en 1858. Cherbourg : Bedelfontaine & Syffert, 1858. p 22.
  2. Le voyageur Ă  Cherbourg en 1858. p. 21.
  3. Le Trident, scène nationale de Cherbourg-Octeville, site officiel de la ville de Cherbourg-Octeville
  4. « Miossec et Tiersen viendront chez nous », Ouest-France - Cherbourg, 10 juillet 2008
  5. Michèle Durand et Sandrine Sartori, Analyse du fonctionnement et de l'activité des scènes nationales en 2005, DMDTS - Ministère de la Culture et de la communication, octobre 2006
  6. Clarinettiste professionnel, il devient directeur en 2002 avant d'être appelé à la tête de la Maison de la culture de Bourges en 2006. (Source : « Les 50 qui font bouger Cherbourg », L'Express, 30 octobre 2003)
  7. Née à Nantes, diplômée de l'ESC Nantes, titulaire d'un master de gestion culturelle à Dauphine elle devient administratrice de compagnies théâtrales, dont celles d'Éric Vigner, qu'elle suit dans la création du Centre dramatique de Bretagne-Théâtre de Lorient, avant de prendre la tête de l'Institut culturel français de Thessalonique en Grèce en 2000 pour 4 ans, puis le secrétariat général du Théâtre de l'Union, centre dramatique national du Limousin. (Source : « Mona Guichard », lesechos.fr, 14 mai 2008)

Liens externes

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