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Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris

L’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, située 25, rue de la Lune, dans le 2e arrondissement de Paris, est une église paroissiale catholique construite entre 1823 et 1830. Elle a donné son nom au quartier de Bonne-Nouvelle, au boulevard voisin ainsi qu'à une station de métro. Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Église
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Paris
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Diocèse de Paris
DĂ©but de la construction 1823
Fin des travaux 1830
Style dominant NĂ©oclassique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1983)
Site web www.ndbn.fr
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
Ville Paris
CoordonnĂ©es 48° 52′ 10,5″ nord, 2° 20′ 59,5″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 2e arrondissement de Paris)
ÉgliseNotre-Dame-de-Bonne-Nouvelle
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
ÉgliseNotre-Dame-de-Bonne-Nouvelle

Historique

L'église actuelle est le troisième lieu de culte élevé sur le site.

Première chapelle

La butte des Gravois, au nord de l'enceinte de Charles V, commence Ă  ĂŞtre lotie dans la première partie du XVIe siècle. La paroisse Saint-Laurent ne pouvant contenir tous les fidèles, les habitants de ce nouveau quartier, appelĂ©e Ville-Neuve-en-Gravois, obtiennent de l'Ă©vĂŞque l'autorisation de construire une petite chapelle (26 m de longueur sur m de largeur). En , les marguilliers de Saint-Laurent posent, Ă  l’endroit appelĂ© la Montagne du Moulin, les quatre premières pierres de cette chapelle dĂ©diĂ©e Ă  saint Louis et sainte Barbe. Elle est dĂ©truite en 1590 par la Ligue lors du siège de Paris par Henri IV[2] - [3].

Deuxième chapelle

La butte aux Gravois est incorporée à l'enceinte de Louis XIII et l'urbanisation reprend. Le 28 mai 1624, Jean-Louis de Nogaret de La Valette et Louis de Guyard, vicaire général, pose la première pierre d'une nouvelle église, dédiée à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle en souvenir de l'Annonciation. En avril 1628, la reine Anne d'Autriche pose la première pierre du chœur[3].

Cette église est plus petite que l'église actuelle. L'église est alors orientée. Elle longe la rue Beauregard et elle est séparée de la rue de la Lune par le cimetière. Le porche d'entrée principal se trouve sur la rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et le chevet se trouve à l'est. Le clocher se trouve à l'angle de rue Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et de la rue Beauregard[4] - [3].

Une sentence de l'archevĂŞque de Paris l'Ă©rige en paroisse le 22 juillet 1673[2].

En 1790, l'église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle est le siège de l'une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris. La paroisse est supprimée en 1791 et l'église devient bien national. Elle est vendue le 21 floréal an V ()[2] à trois paroissiens. Elle est rachetée par la ville de Paris en 1803. L'église, en très mauvais état, est détruite en 1822[3].

Église actuelle

Étienne-Hippolyte Godde, architecte de la municipalité parisienne, auteur également dans la capitale française, entre autres, des églises Saint-Denys-du-Saint-Sacrement et Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, reçoit la commande pour la reconstruction. Il semble établi que l'église soit la seule (avec Notre-Dame-de-Lorette) à être fondée sur pilotis. L'église est construite de 1823 à 1828[2]. L’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle est alors la seconde succursale de la paroisse Saint-Eustache[2].

Notre Dame de Bonne Nouvelle est la sainte patronne de la radio.

La paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle est confiée au Chemin néocatéchuménal.

Architecture

Nef et chœur.

L'église est de style néoclassique, bâtie selon un plan basilical, sans transept ni déambulatoire, avec une nef centrale terminée par une abside en cul-de-four, flanquée de deux bas-côtés. L'église n'est pas traditionnellement orientée ouest-est, contrairement à l'ancienne église, mais nord-sud, le portail étant rue de la Lune et le chevet rue Beauregard.

La façade, très simple, comprend un péristyle, formant le porche, à quatre colonnes doriques, couronné d'un fronton triangulaire. Le clocher, seul vestige du second édifice du XVIIe siècle, a été harmonieusement intégré à la nouvelle construction et se trouve à l'angle du mur sud-est.

La nef est séparée des bas-côtés par des colonnes doriques réunies par des arcs en plein cintre. Le vaisseau central est couvert d'une voûte en berceau.

Au cœur de l'église, un baptistère de forme octogonale a récemment été creusé dans le sol. Accessible par sept marches - un rappel des sept péchés capitaux - , il est destiné au baptême par immersion totale afin de renouer avec les traditions et les pratiques de l'Église primitive.

L'orgue

Orgue.

L'orgue actuel a été conçu par le facteur d'orgue John Abbey à la fin du XIXe siècle, puis restauré par les facteurs Joseph Gutschenritter, en 1950 et Jean-Marc Cicchero, en 1988.

Composition

Grand-orgue :
56 notes
Bourdon 16'
Montre 8'
Flûte harmonique 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Plein-jeu III rgs
Cromorne 8'
RĂ©cit expressif :
56 notes
Bourdon 8'
Salicional 8'
Voix céleste 8'
Flûte 4'
Nasard 2' 2/3
Doublette 2'
Tierce 1' 3/5
Trompette 8'
Basson-hautbois 8'
Clairon 4'
PĂ©dale :
30 notes
Soubasse 16'
Bourdon 8'

Ă€ voir

Chœur

Bas-côtés

Chapelle de la Vierge

Sculptures

Curés

  • 1787 : son curĂ© depuis 1787, l'abbĂ© Jacques-François Favre[5], refuse de prĂŞter le serment constitutionnel au contraire de ses 11 confrères prĂŞtres de cette paroisse[6].
  • 1818 : Jean-Baptiste Cornu est nommĂ© cette annĂ©e-lĂ  comme prĂŞtre chargĂ© de l'administration des sacrements. Il Ă©tait prĂ©cĂ©demment aumĂ´nier de l'Asile royal de la Providence de Montmartre en 1821, cure de l'Ă©glise Saint-LĂ©onard de L'HaĂż-les-Roses en , desservant en binage, l'Ă©glise Saint-Gilles de Bourg-la-Reine dont il devint le curĂ© en 1822 et curĂ© de Puteaux en 1828, puis aumĂ´nier de l’hĂ´pital de Lourcine. Il fit partie ensuite du clergĂ© de Ă©glise Saint-Roch de Paris en 1838 et mourut âgĂ© de 93 ans[7].
  • s.d. : abbĂ© Dumail, docteur en thĂ©ologie, professeur de français, latin, grec classique, espagnol et allemand.
  • 1888 : l'abbĂ© Laudes issu de l'Ă©glise Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris.
  • 1989 : Le père Antoine de Monicault (mort en 2015) y a Ă©tĂ© nommĂ© curĂ© en 1989[8].
  • 2016 : le père Diego Sánchez Alcolea, ancien vice-recteur du sĂ©minaire Redemptoris Mater de la GalilĂ©e, y a Ă©tĂ© nommĂ© curĂ© en .

Accès

Ce site est desservi par les stations de métro Bonne-Nouvelle et Strasbourg - Saint-Denis. Il l'est également par les (BUS) RATP 20 39.

Notes et références

  1. Notice no PA00086016, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, (lire en ligne), p. 493.
  3. Laurent-Marie Casabianca, Histoire de la paroisse de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, Paris, Vve Ch. Poussielgue, (lire en ligne).
  4. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 19e quartier, Bonne Nouvelle, îlots no 9 à 11, échelle 1/200, côte F/31/82/07 [lire en ligne].
  5. Debure, gendre de feu d'Houry, Almanach Royal pour l'année 1789, Paris, Imp. Veuve d'Houry, s. d., p. 103). Consulter en ligne.
  6. Abbé Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution Française, 1789-1801, Paris, Desclées de Brouwer, s. d. (ca 1900), t. 1, chapitre VII, p. 298-299. Consulter en ligne.
  7. Abbé Paul Lieutier, Bourg-la-Reine. Essai d'histoire locale, Paris, Librairie Letouzey et Ané, 1914, p.260/306 p. (ISBN 2-84373-320-0)
  8. «Une initiation chrétienne à une foi adulte», lacroix.com, 1er mars 2011

Article connexe

Sources & Références

Liens externes

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