Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement
L'église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement est située au 68ter, rue de Turenne, dans le 3e arrondissement de Paris. L’architecture néoclassique et la décoration en sont typiques du début du XIXe siècle.
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Paroisse Saint-Denys-du-Saint-Sacrement (d) |
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Classé MH () |
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48° 51′ 36″ N, 2° 21′ 53″ E |
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Situation et accès
Ce site est desservi par la station de métro Saint-Sébastien - Froissart.
Origine du nom
Elle a été nommée ainsi en mémoire du premier évêque de Paris, saint Denis (en conservant une graphie ancienne du nom de ce saint appelé Dionysius en latin), et en mémoire des bénédictines du Saint-Sacrement qui s'étaient installées là à l'époque de la contre-réforme catholique.
Historique
Au cœur du quartier du Marais, au XVIIe siècle, de nombreux et somptueux hôtels se construisent dont l’hôtel de Turenne, à l’angle de la rue Saint-Claude et de la rue Neuve-Saint-Louis (actuelle rue de Turenne). En 1684 s’installe dans cet hôtel le deuxième monastère des Bénédictines du Saint-Sacrement.
C’est Étienne-Hippolyte Godde - il avait commencé quatre ans plus tôt la construction de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou (rue Saint-Dominique dans le 7e ) - qui reçoit en 1826 la commande par la ville de Paris de construire à cet emplacement l’église actuelle. La première pierre est posée le : une médaille du graveur Ursin Vatinelle, portant l'effigie de Charles X et le dessin de la façade projetée, commémore l'événement.
Il achève en 1835 le gros œuvre de l'église. Comme il n’y avait aucune église consacrée au premier évêque de Paris, martyr décapité, on nomma cette église Saint-Denys.
C'est aussi parce que nous sommes là sur l'ancien domaine du maréchal de Turenne. Celui-ci fut d'abord enterré, sur ordre de Louis XIV, à la basilique de Saint-Denis, mais à la Révolution sa tombe, comme toutes les autres de Saint-Denis, fut profanée, son corps exposé au jardin des Plantes, découvert par Bonaparte, celui-ci le fit alors transporter aux Invalides. Le nom de Saint-Sacrement est dû à ce qui motiva la conversion au catholicisme du maréchal : le Saint-Sacrement.
Elle a été classée monument historique par arrêté du [1].
Description
L’architecture néoclassique et la décoration sont typiques du début du XIXe siècle et fort similaires à Saint-Pierre-du-Gros-Caillou.
La façade et son fronton
La façade très simple est pourvue en son centre d'un portique prostyle à quatre colonnes ioniques, surmonté d'un fronton triangulaire décoré d'un bas-relief par le sculpteur Jean-Jacques Feuchère et représentant les vertus théologales : au centre, la Foi qui élève le calice et l'hostie (le saint sacrement), à gauche, l'Espérance appuie l'ancre sur des tables rappelant le Chema Israël et à droite la Charité protège un enfant et tend un cœur brûlant vers le livre où se lit une phrase de l'hymne à la charité de Saint-Paul.
De part et d'autre de l'entrée, deux niches avec les statues de saint Paul et de saint Pierre du sculpteur Jean-François Legendre-Héral en 1849. Au-dessus du portail, Les quatre vertus cardinales (Prudence, Tempérance, Force et Justice), bas-reliefs, 1865, par Noémi Constant (1832-1888), alias Claude Vignon (à partir de 1866)[2].
Orgue de tribune
Le grand orgue sur tribune en façade ouest fut l'un des premiers construits par la maison Daublaine Callinet en 1839 sous la direction artistique de Félix Danjou. Avant d'être acquis par la paroisse Saint-Denys-du-Saint-Sacrement il avait figuré à l'Exposition de l'Industrie où il avait été remarqué et jugé favorablement par Berlioz, Meyerbeer et d'Ortigue. C'était un instrument assez caractéristique de cette période dite "de transition", alliant les héritages du classicisme aux nouveautés d'alors (gambes, dulciane, clarinette à anches libres...). L'orgue disposait initialement de 31 jeux répartis sur 3 claviers et pédalier. Il fut reçu le par les organistes Séjean, Simon, Fessy et le facteur Davrainville. L'orgue a ensuite été restauré à plusieurs reprises, la première fois en 1867 par Cavaillé-Coll, puis en 1883, ensuite 1970 par Gutschenritter, et enfin en 1984 par Jacques Barberis. Il possède désormais 38 jeux ainsi qu'un bel exemple de soufflet (électrifié en 1970). Le facteur d'orgue actuel est Bernard Dargassies, tandis que l'organiste titulaire est depuis l'été 2012 Thierry Adhumeau.
Composition (orgue de tribune)
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Orgue de chœur
L'orgue de chœur a été construit par Cavaillé-Coll en 1869. Il est à tranmissions mécaniques.
Composition (orgue de chœur)
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Eugène Delacroix
Ĺ’uvres d'art
Aujourd’hui, la notoriété de l’église tient en partie au fait qu’elle abrite (dans la première chapelle à droite) [4]. une Pietà exécutée en 17 jours par Delacroix en 1844, « ce chef-d’œuvre qui laisse dans l’esprit un sillon profond de mélancolie » selon Baudelaire[5]
Une restauration en 1998 a révélé la beauté des Pèlerins d’Emmaüs, œuvre peinte à la cire par François-Edouard Picot en 1840 (dans la chapelle Saint-Denis, à gauche du choeur)[6].
Une grande grisaille d'un bas-relief en trompe-l'œil en forme de frise réalisée en 1838 par Alexandre-Denis Abel de Pujol orne la paroi du chœur[7]. Dans le choeur, un nouvel autel conçu par Marc Couturier est installé depuis 1995 - [8].
Un tableau bien plus ancien - il date de 1618 - est signé Madeleine Petit (bénédictine du Saint-Sacrement) : Un ange tenant la sainte Face entre saint Pierre et saint Paul[9].
La paroisse
La communauté paroissiale accueille l'une des maisons du Séminaire de Paris qui forme les futurs prêtres et participe ainsi au dynamisme de la vie paroissiale.
Notes, sources et références
- Notice no PA75030003, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Visiter Saint-Denys, paroisse Saint-Denys-du-Saint-Sacrément (voir le site officiel).
- « Paris, église Saint Denys-du-Saint-Sacrement (Grand-Orgue) », sur orgue.free.fr
- « Peinture monumentale de la chapelle Sainte-Geneviève : Vierge de Pitié », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Salon de 1846, Curiosités esthétiques, Michel Lévy frères., 1868, Œuvres complètes de Charles Baudelaire, vol. II (p. 108) Lire sur Wikiquote : .
- « Peinture monumentale de la chapelle Saint-Denis : Les Disciples d'Emmaüs », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Peinture monumentale de la demi-coupole du sanctuaire : Le Père Eternel, le Christ et la Vierge entourés d'anges, Saint Denis prêchant dans les Gaules », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- Narthex.fr, « La Croix et la Gloire de Marc Couturier à Notre-Dame de Paris », sur www.narthex.fr, (consulté le ).
- « Tableau : Un Ange tenant la Sainte Face, avec saint Pierre et saint Paul », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Site paroissial http://www.saintdenysdusaintsacrement.com/
- Description de l'orgue de chœur : http://orgue.free.fr/a3o2bis.html
- grandes orgues: http://orgue.free.fr/a3o2.html
Liens externes
- Ressources relatives Ă la religion :
- Ressources relatives Ă l'architecture :
- Ressource relative Ă la musique :
Galerie
- Façade
- Statue de saint Pierre
- Statue de saint Paul
- Intérieur de l'église
- Collatéral sud
- Chapelle sud
- Coupole au-dessus du chœur
- Autel