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Rue de Turenne (Paris)

La rue de Turenne est une voie de Paris située en plein cœur du quartier du Marais dans les 3e et 4e arrondissements.

3e, 4e arrts
Rue de Turenne
Voir la photo.
Vue depuis la rue du Parc-Royal.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 3e
4e
Quartiers Enfants-Rouges
Archives
Saint-Gervais
Arsenal
DĂ©but 72, rue Saint-Antoine
Fin 70, rue Charlot
Morphologie
Longueur 1 130 m
Largeur 13 Ă  15 m
Historique
Création 1865
DĂ©nomination DĂ©cret du
Ancien nom Ruelle des Égouts
Rue des Égouts
Rue de l'Égout-Couvert
Rue de l'Égout-Sainte-Catherine
Rue Neuve-Saint-Louis
Grande rue Saint-Louis
Rue Saint-Louis-au-Marais
Rue Boucherat
GĂ©ocodification
Ville de Paris 9492
DGI 9506
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Turenne
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Situation et accès

Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Paul, Chemin Vert, Saint-Sébastien - Froissart, Filles du Calvaire et République.

Origine du nom

Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne.

Elle a reçu son nom actuel par le décret du en l’honneur Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne (1611–1675), maréchal-général généralement connu sous le nom de Turenne, qui avait son hôtel (disparu) dans cette rue, au niveau des numéros 66 et 70[1].

Historique

Rue de Turenne-rue de l'Égout.

La rue fut aménagée à l'intérieur de l'enceinte de Charles V sur la couverture d'un égout creusé en 1412 sur ordre de Charles VI, dérangé en son hôtel Saint-Paul par les odeurs de l'égout du pont Perrin. Ouvert sur le terrain du prieuré Sainte-Catherine[2], le tracé de cet égout se prolongeait au nord de la rue de Turenne dans l'actuelle rue Béranger puis jusqu'au bord de la rue Montmartre et de la Rue du Faubourg-Montmartre, rejoignant à l'emplacement de la rue de Provence le grand égout extérieur au rempart. Le premier tronçon recouvert fut celui entre la rue Saint-Antoine et la rue des Francs-Bourgeois au début du XVIIe siècle suivi par la partie au nord de cette rue vers 1630.

Le plus ancien tronçon, successivement appelé ruelle des égouts, rue des égouts, rue de l'égout Sainte-Catherine, rue de l'égout couvert, rue de l'égout Saint-Paul et rue du Val Sainte-Catherine[3], joint la rue Saint-Antoine et la rue Neuve-Sainte-Catherine[4] (plus tard intégrée à la rue des Francs-Bourgeois). Il est élargi en 1914-1916 par recul des numéros pairs, affectant la façade arrière des hôtels de la place des Vosges. La partie de la rue située entre, au sud, les rues de l'Écharpe et Neuve-Sainte-Catherine (réunies à la rue des Francs-Bourgeois en 1868) et, au nord, la rue Saint-Gilles, date de la construction de la place Royale (place des Vosges) et du couvent des Minimes vers 1605.

La partie centrale de la rue Saint-Gilles à la rue Vieille-du-Temple est ouverte quelques années plus tard vers 1610-1620 lors du lotissement de la couture du Temple à la suite du projet abandonné de la place de France. Ce tronçon de l'actuelle rue des Francs-Bourgeois à la rue Vieille-du-Temple prend le nom de « rue Saint-Louis » ou « rue Saint-Louis-au-Marais », menant à la porte Saint-Louis de l'enceinte de Charles V. Cette porte fut ouverte tardivement dans ce rempart car elle figure sur un plan de Paris levé vers 1640 mais non sur les plans antérieurs à 1600.

Le dernier tronçon de la rue Vieille-du-Temple à la rue Charlot est ouvert dans les années 1690 par application des arrêts du Conseil du roi des , et sous le nom de rue de Boucherat en référence à Louis Boucherat, chancelier de France.

  • Site de la rue de Turenne en 1550 et vers 1640
  • L'Ă©gout en 1550 Ă  l’emplacement de l’actuelle rue de Turenne.
    L'égout en 1550 à l’emplacement de l’actuelle rue de Turenne.
  • Rue Saint-Louis et porte Saint-Louis sur plan JanssoniusJanssonius (vers 1640).
    Rue Saint-Louis et porte Saint-Louis sur plan JanssoniusJanssonius (vers 1640).

Le , une décision ministérielle réunit les deux parties nord, rue Boucherat et rue Saint-Louis, sous ce dernier nom.

La rue Saint-Louis est réunie à la rue de l'égout (partie entre la rue des Francs-Bourgeois et la rue Saint-Antoine) sous sa dénomination actuelle par décret en date du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Cour de l'hôtel Colbert de Villacerf, avec sa fontaine privée, restaurée en 2011.

Demeure de l'architecte Libéral Bruand

  • No 34 : face Ă  la fontaine de Joyeuse s'Ă©lève la demeure de LibĂ©ral Bruand, architecte du roi Louis XIV et l'un des membres fondateurs de l'AcadĂ©mie royale d'architecture. Bruand est l'un des principaux reprĂ©sentants de l'architecture française de style classique, Ă  qui l'on doit notamment la construction de l'hĂ´tel des Invalides et de la basilique Notre-Dame-des-Victoires, ainsi que de nombreux bâtiments et hĂ´tels particuliers du quartier du Marais et Ă  Versailles. LibĂ©ral Bruand, après avoir acquis le terrain auprès des moines du couvent des Minimes, construira entre et , Ă  l'angle de la rue de Turenne et de la rue des Minimes, avec son beau-père Michel Noblet, leurs deux maisons mitoyennes aujourd'hui rĂ©unies.

Ancien hĂ´tel Joyeuse

Fontaine de Joyeuse

  • No 41 : cette fontaine date de 1847 et remplace une fontaine dite fontaine Saint-Louis, construite Ă  la suite d'un arrĂŞt de 1671 promulguĂ© par le roi Louis XIV « pour la construction de quinze nouvelles fontaines dans la ville et les faubourgs de Paris ». La fontaine actuelle est l’œuvre du sculpteur Isidore Boitel. En pierre, surmontĂ©e des armes de Paris, elle se compose d'une abside en cul-de-four abritant une sculpture en bronze d'un jeune enfant tenant une cruche Ă  la main, et dont l'eau se dĂ©verse dans une vasque en forme de coquille. Le plafond voĂ»tĂ© de la niche reprĂ©sente en bas-relief des animaux aquatiques, hĂ©rons, grenouilles et serpents.
La fontaine est inscrite au titre des monuments historiques (ISMH).

Hôtel Gourgues ou de Montrésor

  • SituĂ© aux nos 52-54, l'hĂ´tel de MontrĂ©sor est un hĂ´tel double construit par Michel Villedo et Claude Dublet pour Claude de Bourdeille, comte de MontrĂ©sor[6]. Cet hĂ´tel particulier du XVIIe-XVIIIe possède un double portail ornĂ©, dont l'un a Ă©tĂ© ultĂ©rieurement clos. Ce bâtiment est utilisĂ© actuellement comme Ă©cole Ă©lĂ©mentaire (no 54)[7] tandis que le no 52 accueille une Ă©cole maternelle[8].
  • HĂ´tel Gourgues.
    HĂ´tel Gourgues.

HĂ´tel de Pologne

  • SituĂ© au no 65, l'hĂ´tel dit de Pologne, construit au XVIIe siècle (1662), est remarquable par ses façades (balcon, ferronneries, fronton) et toiture, ainsi que par son escalier intĂ©rieur dĂ©corĂ© d'une belle rampe en fer forgĂ©. Tous sont inscrits sur la liste des monuments historiques le . Tout d'abord propriĂ©tĂ© de Louis Doublet[9], seigneur d'Ollot, secrĂ©taire du roi, il est mis Ă  la disposition du ministre de l’IntĂ©rieur pour y loger gratuitement les artistes les plus distinguĂ©s des arts mĂ©caniques, en 1800.
  • HĂ´tel de Pologne.
    HĂ´tel de Pologne.

Statue de la Vierge

  • Cette statue en pierre, surmontĂ©e de la tĂŞte d’un ange, est situĂ©e Ă  l'angle de la rue de Turenne et de la rue Villehardouin. ReprĂ©sentant la Vierge, elle est placĂ©e dans une niche au niveau du premier Ă©tage de l'immeuble d'angle. Elle tient dans ses bras l'enfant JĂ©sus. La statue est inscrite au titre des monuments historiques. Sa restauration a Ă©tĂ© mise en Ĺ“uvre en , elle a Ă©tĂ© replacĂ©e dans sa niche, le [10].
  • Statue de la Vierge et de l'Enfant JĂ©sus en 2008.
    Statue de la Vierge et de l'Enfant JĂ©sus en 2008.
  • Corniche Ă  l'angle avec la rue Villehardouin sans la statue (dĂ©cembre 2012).
    Corniche Ă  l'angle avec la rue Villehardouin sans la statue ().
  • Vierge Ă  l'enfant Ă  l'angle de la Rue Villehardouin en 2017, après restauration.
    Vierge à l'enfant à l'angle de la Rue Villehardouin en 2017, après restauration.

HĂ´tel d'Ecquevilly, dit du Grand-Veneur

  • No 60 : Cet hĂ´tel particulier a Ă©tĂ© construit en 1637. Il a appartenu au Chancelier Louis Boucherat, Ă  partir de 1686, puis Ă  Hennequin duc d’Ecquevilly, capitaine gĂ©nĂ©ral de la vĂ©nerie du roi, chargĂ© d’organiser les chasses Ă  courre, d'oĂą son nom.

Jusqu'à la fin 2007, l’hôtel était utilisé comme salles d'exposition des établissements Jacob Delafon, fabricant de salles de bain. Auparavant, l'ensemble des bâtiments était le siège social et dépôt de la société anonyme des Magasins réunis, fondée par Eugène Corbin. À Paris, il y avait trois grands magasins, avenue des Ternes 17e, place de la République et rue de Turenne (devenu Fnac). Dans toutes les grandes villes de province, il y avait un Magasins Réunis, Magmod à Strasbourg, Magasins réunis à Nancy, etc.

Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement

De part et d'autre de l'entrée, deux niches avec les statues de saint Paul et de saint Pierre du sculpteur Jean-François Legendre-Héral, en 1849.
L'église est surtout visitée pour le tableau de Delacroix représentant une Pietà.
« Saint Denys » car le maréchal de Turenne avait été enterré à la basilique Saint-Denis avant que sa tombe ne soit profanée pendant la Révolution puis transférée aux Invalides par Napoléon. « Du Saint Sacrement » car c'est le Saint Sacrement qui a justifié sa conversion au catholicisme, lors d'un incendie au Louvre.
  • Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement
  • Statue de saint Pierre.
    Statue de saint Pierre.
  • Statue de saint Paul.
    Statue de saint Paul.
  • Le fronton allĂ©gorique.
    Le fronton allégorique.
  • Panneau "Histoire de Paris" de l'Ă©glise.
  • No 76 : divers Ă©lĂ©ments architecturaux (escalier, bas-reliefs…) inscrits aux monuments historiques. C'est aussi dans cet immeuble que se trouve la galerie Perrotin.
  • No 76 : vue de l'escalier depuis le porche d'entrĂ©e.
    No 76 : vue de l'escalier depuis le porche d'entrée.

HĂ´tel de Voysin

  • Nos 80-80 bis : hĂ´tel situĂ© en fond de cour, derrière un immeuble nĂ©oclassique.

Le 29 septembre 1632, Adam BarthĂ©lĂ©my a vendu Ă  Philibert Le Roy, architecte et ingĂ©nieur du roi, probablement un cousin de Marcel Le Roy, lui-mĂŞme oncle de François Mansart, un terrain sur lequel il a construit une maison. Ă€ sa mort, en 1646, cette maison est passĂ©e Ă  son neveu, Geoffroy Le Roy. Cette maison est saisie en 1659. François Le Coigneux l'achète pour 52 000 livres. Il passe en 1661 un marchĂ© d'amĂ©nagement Ă  SĂ©bastien Bruand, maĂ®tre des Ĺ“uvres de charpente des bâtiments du roi, Ă  son fils, LibĂ©ral Bruand, et le sculpteur Philippe Bernard. C'est un des premiers bâtiments sur lequel est intervenu LibĂ©ral Bruand, avant l'obtention de son titre d'architecte du roi, en 1663, et d'acadĂ©micien, en 1671. L'hĂ´tel Le Coigneux est caractĂ©ristique de LibĂ©ral Braund : architecture dĂ©pouillĂ©e, souci de la commoditĂ© et de l'harmonie. Ă€ la mort de François Le Coigneux en 1702, l'hĂ´tel passe Ă  son frère, Gabriel, conseiller du roi. Ce dernier a fait de l'hĂ´tel un ensemble locatif. Daniel Voysin de La Noiraye, chancelier du roi en 1714, en est un des premiers locataires et a laissĂ© son nom Ă  l'hĂ´teL. Les hĂ©ritiers de Gabriel Le Coigneux ont vendu l'hĂ´tel Ă  Jean LhĂ©raud de Saint-Germain pour 510 000 livres. Il est vendu en 1728 Ă  Robert Langlois de Fortelle. Il est encore louĂ© jusqu'en 1769.AchetĂ© par Pierre François Rolland de Fontferrières, il est vendu par licitation en 1774 Ă  Bernard-RenĂ© Jourdan de Launay, gouverneur de la Bastille, tuĂ© le 14 juillet 1789. L'hĂ´tel est transformĂ© au XIXe siècle. En 1849, les nouveaux propriĂ©taires de l'hĂ´tel, DĂ©sirĂ© Guillaumet et Jean-Baptiste ChrĂ©tien, ont subdivisĂ© les bâtiments en de multiples locations. Pierre-Louis Gautrot, fabricant d'instruments de musique, y a installĂ© un atelier employant 170 ouvriers. Les bâtiments sont vendus par licitation en 1936. L'hĂ´tel a abritĂ© de petits ateliers couverts dont temoignait la verrière de la cour dĂ©truite lors de la rĂ©habilitation de l'hĂ´tel en 2012-2013[11].

Couvent des Filles-du-Calvaire

Immeuble du 116, rue de Turenne

  • Au no 116, deux bas-reliefs reprĂ©sentant deux femmes de profil encadrent la fenĂŞtre centrale du premier Ă©tage.
  • No 116 : bas-reliefs.
    No 116 : bas-reliefs.

Fontaine Boucherat

  • SituĂ©e Ă  l'angle entre la rue Charlot et la rue de Turenne, cette fontaine est l'Ĺ“uvre de l'architecte Jean Beausire. Monument quadrangulaire classique avec fronton triangulaire ornĂ©, elle comporte une inscription au-dessus du mascaron remerciant le roi Louis XIV pour la paix qu'il vient de signer Ă  Ryswick aux Pays-Bas, le :
FAVSTA PARISIACAM LODOICO REGE PER VRBEM
PAX VT FVNDET OPES FONS ITA FVNDIT AOVAS
(De même que l'heureuse paix conclue par le Roi Louis répandra l'abondance
dans la ville de Paris, cette fontaine lui donnera ses eaux)

Les noms des rues Charlot et de Boucherat (ancienne dénomination de cette partie de la rue de Turenne) sont gravés sur les deux faces de la fontaine. Le nombre 14 gravé en dessous du nom des rues correspondait au quartier tel que défini par l'ordonnance de police du . La rue de Boucherat tirait son nom de Louis Boucherat, chancelier de France, qui mit à exécution l'édit sur la révocation de l'édit de Nantes, signé par son prédécesseur.

La fontaine est inscrite parmi les monuments historiques.

  • Plaque donnant le nom de la fontaine et son architecte.
    Plaque donnant le nom de la fontaine et son architecte.
  • Ancien nom « rue Boucherat » gravĂ©, et plaque avec le nouveau nom.
    Ancien nom « rue Boucherat » gravé, et plaque avec le nouveau nom.

Le [12], le carrefour entre les rues de Turenne, Charlot et la de Franche-Comté a été baptisé place Olympe-de-Gouges en l’honneur d’Olympe de Gouges, lors de la Journée internationale des femmes.

Autres bâtiments remarquables

  • No 1 : bâtiment de logement sociaux conçu par les architectes Karine Chartier et Thomas Corbasson en 2009[13].
  • No 7 : ici se trouvait l'atelier de messieurs Beauvisage et Carbonelle, les gendres de Pierre-Philippe Thomire qui est au 6, rue Taitbout et qui s'associe avec eux et Duterme, puis achète l'affaire de Lignereux en 1804 et conserve cet atelier. Leur vitrine est au 41, rue Taitbout.
  • No 23 : hĂ´tel Colbert de Villacerf. Le terrain est achetĂ© aux religieux de Sainte-Catherine par Michel Larcher, premier prĂ©sident de la Chambre des comptes de Paris (il en revend environ 2/5e Ă  Villequerot, Daumant et Villedo[14], partie sur laquelle ce dernier construit l'hĂ´tel de MontrĂ©sor aux nos 52-54 actuels). Édouard Colbert de Villacerf, intendant du roi et gendre de Larcher, y fait construire son hĂ´tel[14] vers 1650[15]. L'hĂ´tel est habitĂ© par sa femme Geneviève Larcher jusqu'en 1712[16]. Il passe par hĂ©ritage Ă  son fils Pierre-Gilbert Colbert. Les hĂ©ritiers de ce dernier vendent l'hĂ´tel en 1755 Ă  Mme Taschereau de Baudry[17], les hĂ©ritiers de laquelle le vendent Ă  Jean-Antoine Lesueur Florent en 1773[17]. Lesueur fait construire le bâtiment sur la rue de l'Egout (l'hĂ´tel Ă  proprement parler se trouve Ă  l'Ă©poque Ă  l'arrière du terrain) ; et comme il habite dans la rue Culture Sainte-Catherine derrière l'hĂ´tel, il joint les deux propriĂ©tĂ©s en achetant des moines en 1776 une petite bande de terrain entre les deux propriĂ©tĂ©s[18]. Il revend l'hĂ´tel (dans la "rue des Egouts Saint-Paul") en 1793 au mercier Pierre-Nicolas Tailleboscque[19]. Les propriĂ©taires suivants sont une dame Larbaletrier (1822), puis son hĂ©ritier un sieur Hamel qui le revend (apparemment immĂ©diatement) Ă  dame NoĂ«l Jeanne Marie de Pillas, dite Piat, en septembre 1822 ; ensuite BarthĂ©lemy Remy (1827), Hermann Constant (1839), Louis Hermann (1856), M. Baudon (1875). Suite Ă  quoi il est occupĂ© par des maisons d'Ă©ducation : Ă©cole Massillon des Pères de l'Oratoire (ils dĂ©mĂ©nagent ensuite Ă  l'hĂ´tel Fieubet, quai des CĂ©lestins), les frères de la Doctrine ChrĂ©tienne puis l'internat de la SociĂ©tĂ© anonyme des Anciens Établissements Pigier[20].
  • No 38 : durant la Commune de Paris, en , l'institutrice-directrice Mme Manière ouvre un « atelier Ă©cole » pour ouvrières[21].
  • No 50 : immeuble du milieu du XVIIe siècle couronnĂ© par une lucarne Ă  foin avec une porte refaite dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle surmontĂ©e d'un mascaron d'Hercule protecteur de la maison.
  • No 50 : ancien hĂ´tel de Girardin de Vauvray (dessus de porte, vantaux, balcon)
    No 50 : ancien hĂ´tel de Girardin de Vauvray (dessus de porte, vantaux, balcon)
  • No 50 : porte et mascaron.
    No 50 : porte et mascaron[22].
  • No 62 : hĂ´tel de Hesse.
    No 62 : hĂ´tel de Hesse.
  • No 64 : cet hĂ´tel, construit initialement en 1637 pour le seigneur de Passy, François Petit, devient par alliance la propriĂ©tĂ© de la famille MĂ©liand et ce jusqu'en 1744, date Ă  laquelle il est achetĂ© par Antoine RenĂ© Le Voyer de Paulmy d'Argenson. Vendu ensuite Ă  plusieurs reprises, il est acquis en 1789 par le prĂ©sident de Tanlay[28].
  • No 64 : porte.
    No 64 : porte.
  • Nos 66-68 : hĂ´tel Boulin construit vers 1640 pour Pierre Boulin, trĂ©sorier du Marc d'or. On peut y pĂ©nĂ©trer par le 68. Le jardin est occupĂ© par un garage depuis 1937[29].
  • No 66-68 : hĂ´tel Boulin vu de l'ancien jardin.
    No 66-68 : hĂ´tel Boulin vu de l'ancien jardin.
  • HĂ´tel Boulin vu de la cour.
    HĂ´tel Boulin vu de la cour.
  • No 67 : il existait lĂ , avant la Première Guerre mondiale, une boucherie. Les carcasses Ă©taient pendues Ă  des crochets devant la devanture. Les balcons du premier Ă©tage Ă©taient maintenus par quatre sculptures de tĂŞtes de bĹ“ufs. Actuellement, il n'existe plus que trois tĂŞtes et une partie des crochets, pour rappeler l'ancienne boucherie. Sur la carte postale ancienne, il est mentionnĂ© que NapolĂ©on III a couchĂ© dans cet immeuble en 1848.
  • No 67 : Vue gĂ©nĂ©rale avec les trois tĂŞtes de bĹ“uf au-dessus de la porte.
    No 67 : Vue générale avec les trois têtes de bœuf au-dessus de la porte.
  • Les trois tĂŞtes de bĹ“uf et les crochets de boucher.
    Les trois têtes de bœuf et les crochets de boucher.
  • Carte postale des annĂ©es 1900, montrant la boucherie.
    Carte postale des années 1900, montrant la boucherie.
  • No 85 : maison Marois construite en 1733 pour Claude Marois par l'architecte Debias-Aubry.
  • N° 92 : Au dĂ©but du XXe siècle se trouvait Ă  l'angle du 92 rue de Turenne et 1 rue Commines la manufacture de pièces d'horlogerie Feron & Lossow[30]. En 2022 la plus ancienne boutique de Paris spĂ©cialisĂ©e dans le vĂŞtement de travail (fondĂ©e en 1905) : A L'OUVRIER[31] Ă  dĂ©mĂ©nagĂ© au 92 rue de Turenne et a rĂ©amĂ©nagĂ© la boutique en respectant la disposition de l'espace tel qu'il l'Ă©tait au dĂ©but du siècle Ă  l'Ă©poque de la manufacture de pièces d'horlogerie[32].
  • No 95 : maison d'angle construite en 1780 pour Charles Termellois qui comprend une cour ouvrant sur rue que l'on appelle « redans »[33].
  • No 95 : angle rue de Poitou.
    No 95 : angle rue de Poitou.
  • No 95 : Maison Termelier.
    No 95 : Maison Termelier.

Anecdotes

Le no 74 est cité dans la troisième émission La Télé des Inconnus, diffusée le sur Antenne 2. La séquence intitulée Vidéokon. Les Français et la guerre apparaît à trois reprises au cours de cette émission. Elle consiste en de courtes interventions où défilent devant une sorte de photomaton plusieurs personnages interprétés par les trois « compères », Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus, le tout constituant une parodie de télé-crochet propice aux brèves de comptoir et autres élucubrations des personnages.
Au cours de cet extrait, on retrouve un personnage interprété par Didier Bourdon campant une caricature de commerçant juif du quartier du Sentier, qui, au lieu de répondre à la question vague de « la guerre », préfère faire de la publicité pour son magasin situé rue de Turenne :

« Au 74, rue de Turenne on a des blousons super sympas ! Tu viens ! Quand tu veux tu viens ! ».
La série de courtes séquences se termine par le duo Campan, jouant une écervelée, et Bourdon, dans son rôle du commerçant avec l'échange sans fin entre les deux personnages :
« Aïe aïe aïe, j'ai pas bien compris, où ça ?, Au 74, rue (de) Turenne. »

Notes et références

  1. « Le petit Turenne, gloire du Marais… et de la France », sur lemaraismood.fr (consulté en ).
  2. Geluwe 1907, p. 4.
  3. Geluwe 1907, p. 6.
  4. Geluwe 1907, p. 5.
  5. André Maurois, Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965, p. 18.
  6. « L'hôtel de Montrésor », sur structurae.de (consulté en ).
  7. « Ecole élémentaire de Turenne - Equipements », sur paris.fr (consulté en ).
  8. « École maternelle Turenne - Equipements », sur paris.fr (consulté en ).
  9. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la pairie et de la noblesse de France, vol. 6, Paris, libr. Dentu, , 420 p. (lire en ligne), p. 195.
  10. « Paris : réapparition de la Vierge rue de Turenne », sur leparisien.fr, (consulté en ).
  11. Isabelle Dérens, « Une œuvre de jeunesse de Libéral Braund : l'hôtel Le Coigneux, 80-80 bis rue de Turenne », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, no 141,‎ , p. 53-75, compte-rendu par Sébastien Bontemps, dans Bulletin monumental, 2021, t. 179, no 1, (ISBN 978-2-901837-89-3), p. 70-71.
  12. À la suite d'une « délibération »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) du du conseil du 3e arrondissement de Paris.
  13. Aude Moutarlier, « De nouveaux logements sociaux dans le Marais (Diaporama) », sur batiactu.com, Batiactu, (consulté en ).
  14. Geluwe 1907, p. 7.
  15. Geluwe 1907, p. 11-12.
  16. Geluwe 1907, p. 16.
  17. Geluwe 1907, p. 21.
  18. Geluwe 1907, p. 22.
  19. Geluwe 1907, p. 22, 40-41.
  20. Geluwe 1907, p. 23.
  21. Jacques Rougerie, « Commune de Paris 1871 » > « Les femmes de 1871 » > « Toujours l’éducation des filles », « La Révolution avec ou sans la femme ? », dans Christine Fauré (dir.), Encyclopédie politique et historique des Femmes, PUF, 1997, p. 405-431, sur commune1871-rougerie.fr (consulté en ).
  22. Hillairet 1960, t. 2, p. 578.
  23. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, Paris, Éditions de Minuit, (lire en ligne), p. 79.
  24. Jean-Paul Clébert, Les hauts lieux de la littérature à Paris, 1992.
  25. Jean-Paul Desprat, Madame de Maintenon, 2015.
  26. « 17, rue Villehardouin », Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 1er septembre 1934, sur Gallica.
  27. Alexandre Gady, Le Marais : guide historique et architectural, Paris, éditions Carré, , 322 p. (ISBN 2-908393-09-3), p. 268
  28. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, p. 579.
  29. Alexandre Gady, Le Marais : guide historique et architectural, Paris, éditions Carré, , 322 p. (ISBN 2-908393-09-3), p. 269
  30. « Paris - Siège Soural et magasin : 1, rue Commines », Feron & Lossow, carte postale, sur delcampe.net (consulté en ).
  31. « A l'Ouvrier - 1905. Histoire », sur alouvrier.paris (consulté en ).
  32. « A L'O - Concept store et boutique historique fondée en 1905 à Paris », sur alo.paris (consulté en ).
  33. Alexandre Gady, Le Marais : guide historique et architectural, Paris, éditions Carré, , 322 p. (ISBN 2-908393-09-3), p. 272.

Bibliographie

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