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Bouillon Chartier

Les Bouillon Chartier sont une quinzaine de bouillons (restaurants) français de Paris, de style Art nouveau des années 1900, fondés à partir de 1896 par les frères Frédéric et Camille Chartier.

Bouillon Chartier
Image illustrative de l’article Bouillon Chartier
Vue de l'intérieur du Bouillon Chartier historique, du 7 rue du Faubourg-Montmartre de Paris
Présentation
CoordonnĂ©es 48° 52′ 19″ nord, 2° 20′ 33″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Paris
Adresse 7, rue du Faubourg-Montmartre
Fondation 1896
Site web www.bouillon-chartier.com
Informations
Type de cuisine Bouillon (restaurant)
Spécialité(s) Cuisine française de bistro
(Voir situation sur carte : France)
Bouillon Chartier
Bouillon Chartier
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Bouillon Chartier
Bouillon Chartier
GĂ©olocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Bouillon Chartier
Bouillon Chartier

Leur premier établissement historique du 7, rue du Faubourg-Montmartre, dans le 9e arrondissement est classé monument historique en 1989[1] - [2]. Deux autres restaurants Bouillon Chartier sont également ouverts à ce jour au 59 Boulevard du Montparnasse et en face de la gare de Paris-Est.

Histoire

Entrée du Bouillon Chartier du 7, rue du Faubourg-Montmartre.

Les frères Frédéric et Camille Chartier créént leur premier Bouillon Chartier en 1896, dans une salle aux allures de grand hall de gare et de Halles de Paris, sous l'enseigne « Le Bouillon » à proximité des Grands Boulevards, de l'Hôtel Drouot, du musée Grévin et du Palais de la Bourse[3].

L'idée originelle était simple : offrir un vrai repas à un prix décent. Depuis, plus de 50 millions de bouillons ont été servis[4].

En plus de cent ans d'existence, seuls quatre propriétaires se sont succédé à la tête du restaurant, tout en cultivant et perpétuant précieusement tout son décor et esprit rétro d'origine[5] - [6].

La salle sur deux étages était auparavant l'atelier de fabrication de cartouches et de douilles des établissements Chaudun-Derivière, en activité de 1845 aux années 1880[7].

Architecture

La salle de restauration de style bistrot parisien Belle Époque de l'époque de l'Exposition universelle de Paris des années 1900, bénéficie d'une grande hauteur sous plafond, supportés par des colonnes corinthiennes. Les murs et plafond sont couverts de vastes miroirs et verrières, éclairés par des lustres Art nouveau du XIXe siècle, pour créer une ambiance de Halles de Paris ou de jardin d'hiver très en vogue à l'époque. Une horloge électrique Brillié à cadran rond disposée sur un mur recouvert de miroirs au fond de la salle indique l'heure. Deux fresques s'intercalent entre les fenêtres en trompe-l'œil sur les murs ouest et est (œuvres de 1929 de l'artiste-peintre Roumain Nicolae Vermont, supposément pour rembourser une dette sur ardoise). Des casiers à serviettes en bois et à tiroirs numérotés sont disposés à l'entrée de la salle de restaurant pour les clients habitués.

Service

Menu Chartier

Le restaurant est ouvert 365 jours par an, avec une carte proposant de la cuisine française traditionnelle de bistro-bouillon de qualité et bon marché. Le service traditionnel est assuré par une vingtaine de garçons de salle habillés en rondin (un gilet noir près du corps à poches nombreuses) et long tablier blanc[8].

L'affluence générale et le succès de l'établissement contraint les clients à patienter dans la cour intérieure, et sous le porche, à l'entrée du restaurant et parfois sur le trottoir de la rue du Faubourg-Montmartre. Le placement en salle se fait sous la contrainte du nombre restreint de places, si bien que les tables sont partagées entre clients. La commande et la note sont traditionnellement rédigée directement sur la nappe de table en papier. Le service peut être jugé rapide en fonction de l'affluence car il s'interrompt à 22 heures. Le restaurant est ouvert jusqu'à minuit.

Accès

Ce site est desservi par la station de métro Grands Boulevards.

Dans la culture

Actuels Bouillons Chartier

Bouillon Chartier Montparnasse, du 59, Boulevard du Montparnasse, re-créé depuis 2019.

Trois Bouillons Chartier sont à ce jour en activité :

  • 1903 : le Bouillon Chartier du 59, boulevard du Montparnasse, crĂ©Ă© par Édouard Chartier. La salle et le dĂ©cor, avec ses revĂŞtements en cĂ©ramique Art nouveau signĂ©s Louis TrĂ©zel, sont inscrits aux monuments historiques depuis 1984. Avant 1903, le local Ă©tait occupĂ© par un marchand d'huile. Après 1923, l'Ă©tablissement est repris par le restaurateur Rougeot sous le nom de « Bistro de la Gare »[11], jusqu'Ă  l'administration suivante sous le nom de « Montparnasse 1900 ». Le lieu redevient Bouillon Chartier en 2019.

Anciens Bouillon Chartier

Outre le premier établissement historique de la rue du Faubourg-Montmartre, la famille Chartier a créé une quinzaine d'autres lieux, depuis, revendus, renommés, ou disparus :

  • 1902 : le Bouillon Chartier du 142, boulevard Saint-Germain, dont le dĂ©cor d'origine de style Art nouveau est inscrit aux monuments historiques depuis 1975. Le restaurateur Rougeot rachète l'Ă©tablissement Ă  Chartier, puis le revend Ă  Vagenende en 1920, exploitĂ© jusqu’à ce jour sous le nom Brasserie Vagenende[13].
  • vers 1912 : une « Salle Chartier », signalĂ©e par la presse, se trouvait au 37, rue de Rochechouart (immeuble dĂ©truit)[15].
  • Un Bouillon Chartier existait dans les annĂ©es 1990, rue de Richelieu (Ă  l'Ă©tage seulement), au sud des Grands Boulevards. Il servait d'annexe au Bouillon Chartier de la rue du Faubourg Montmartre.

Notes et références

  1. Notice no PA00088899, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Monument Historique 9ème arrondissement de Paris - Mairie du 9ème arrondissement de Paris et sa ville », sur annuaire-mairie.fr (consulté le ).
  3. « Saga de Paris - Le Bouillon Chartier », sur France Bleu (consulté le ).
  4. Bernard Thomasson, « L'histoire à la carte. Le bouillon Chartier » Accès libre, sur FranceInfo, (consulté le )
  5. « Restaurants à Paris : de Chartier à Pigalle... le bouillon, une affaire qui marche ! », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  6. (en-US) « The Hit List: Penelope Luk, Creative Director of Crafts on Peel », sur Lifestyle Asia Hong Kong, (consulté le ).
  7. Annuaire général du commerce et de l'industrie, de la magistrature et de l'administration, ou, Almanach des 500,000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, F. Didot Frères, 1855, p. 2257.
  8. « La Coupole, le Dôme, Bouillon Chartier... Paris sera toujours brasseries ! », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. [vidéo] Fernandel - Félicie aussi sur YouTube
  10. « Bouillon Chartier – Un long dimanche de fiançailles », sur www.parisfaitsoncinema.com (consulté le ).
  11. « Ancien restaurant Rougeot, actuellement Bistrot de la Gare », notice no PA00088659, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  12. « Bouillon Chartier Gare de l'Est », sur www.parisgourmand.com (consulté en )
  13. « Ancien bouillon Chartier, actuellement restaurant Le Vagenende », notice no PA00088661, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  14. « Immeuble abritant le restaurant Julien », notice no PA00086515, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  15. « Il y a cent ans : Les Loups, no 26, janvier 1912 », sur petitesrevues.blogspot.com (consulté le ).

Annexes

Liens externes

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