Étui (arme)
Un étui ou douille est un élément d'une munition qui solidarise ses composants, à savoir le projectile, la charge propulsive et l'amorce. Sa conception type est un cylindre en métal ou en plastique.
Typologie
Historiquement, bien avant l'apparition des munitions modernes, la douille est la « partie d'un instrument ou pièce de métal, creuse et généralement cylindrique, destinée à recevoir une tige, à assembler deux pièces, ou à servir de manche, de poignée ». Le mot fut ainsi logiquement adopté pour les munitions quand elles deviennent métalliques. Dès 1864, le Littré donne pour douille : « étui métallique contenant la charge explosive d'une cartouche »[1].
D'un point de vue sémantique, les militaires et spécialistes parlent normalement d'étui pour les munitions "petit" calibre , et de douille pour les munitions de plus fort calibre, le seuil étant fixé à 14 mm (arme contemporaine) ou 20 mm (arme ancienne). On préférera donc « douille » pour les munitions de fusils de chasse dès le calibre 20 et les obus de pièces d'artillerie de tous calibres, et « étui » pour les autres munitions. Le grand public ne connait généralement que le terme « douille ».
L'étui (ou douille) est de forme le plus souvent cylindrique ou tronconique, parfois évasée ou flûtée. Il est creux, contient l'amorce et la composition propulsive, et enserre le projectile. Une fois la munition tirée, c'est la partie qui est éjectée
Aspects techniques
Il est le plus souvent constitué de laiton, dont la ductilité facilite la mise en forme, caractéristique importante lors du rechargement. Toutefois certains contextes ou besoins conduisirent des fabricants à adopter d'autres matériaux :
- papier,
- matière plastique et cuivre, en particulier dans le cas des douilles d'armes de chasse à canon lisse,
- acier, peu sujet à la corrosion, surtout après traitement au nickel,
- aluminium (métal peu dense, allégeant la munition, cf. GAU-8 Avenger),
- cuivre.
Les sections verticales d'un étui sont :
- collet, où la balle est sertie ;
- raccordement, parfois absent ;
- corps, abritant la charge propulsive (nitrates le plus souvent) ;
- culot, abritant l'amorce (fulminate de mercure, peu à peu remplacé par de l'azoture de plomb ou d'autres composés, moins toxiques et plus stables.
Le culot peut comprendre :
- une gorge, sorte de rainure facilitant la tâche des composants d'armes automatiques et semi-automatiques chargés de son extraction ou éjection
- un bourrelet facilitant le blocage et améliorant l'étanchéité. Les munitions contemporaines comprennent rarement un bourrelet car il réduit la surface de contact de la munition placée dans un chargeur donc complique les composants chargés de l'alimentation et, dans une moindre mesure, de l'extraction et de l'éjection.
Notes et références
- article « douille » du TLFi : Trésor de la langue Française informatisé, http://www.atilf.fr/tlfi, ATILF - CNRS & Université de Lorraine.