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Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley est une cathédrale catholique située à Belley, dans l'Ain, dans le diocèse de Belley-Ars. Malgré ce statut, l'évêque du diocèse, qui recouvre le département de l’Ain, réside à Bourg-en-Bresse depuis 1978. La collégiale Notre-Dame-de-Bourg a été d’ailleurs érigée en co-cathédrale en 1992. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste constitue un bel exemple d’édifice religieux néo-gothique du XIXe siècle.

Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
Extérieur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley.
Extérieur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley.
Présentation
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Jean Baptiste
Type Cathédrale
Rattachement Diocèse de Belley-Ars
Début de la construction XIXe siècle
Fin des travaux 1850
Style dominant NĂ©o-gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ©e MH (1906)
Site web La cathédrale de Belley — Diocèse de Belley-Ars
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Ain
Ville Belley
CoordonnĂ©es 45° 45′ 27″ nord, 5° 41′ 21″ est

Histoire de l'Ă©difice

L'existence de l'évêché est attestée depuis le Ve siècle. La première mention d'une cathédrale remonte au : l'édifice abrite alors une relique de saint Jean-Baptiste, constituée d'une partie de sa main droite. Au XIIe siècle est édifiée une église romane dont la nef subsistera jusqu’au XIXe siècle.

Les chapelles absidiales sont reconstruites dans un style gothique et sont terminées en 1520. La cathédrale souffre durement pendant la Révolution française : elle perd ses reliques, ses deux clochers sont détruites. Elle est transformée en temple de la raison. Le tremblement de terre de 1822 fragilise un peu plus l'édifice.

De 1835 à 1853, l'église est presque entièrement reconstruite sous l'impulsion de Mgr Alexandre Devie. L'architecte lyonnais Antoine-Marie Chenavard réalise un édifice dans le style néo-gothique, ne conservant de l'ancien que les chapelles absidiales et une partie du portail Nord, ancienne entrée principale de la cathédrale.

Historique depuis 1878

  • : consĂ©cration de la nouvelle cathĂ©drale par Mgr Jean Marchal.
  • : l'Ă©difice est classĂ© Monument Historique[1].
  • 1992-1996 : restauration de l'ensemble de la dĂ©coration, vitraux et dĂ©cors peints.
  • 2008 : inauguration du nouveau mobilier liturgique rĂ©alisĂ© par Dominique Kaeppelin : crĂ©ations de l’autel, la cathèdre, l’ambon, le siège de prĂ©sidence, le chandelier pascal, la croix de procession, les chandeliers de l’autel sur pied, la crĂ©dence[2]

Description de la cathédrale

La cathĂ©drale prĂ©sente trois nefs de quatre travĂ©es, prolongĂ©es par un transept et par le chĹ“ur de cinq travĂ©es. Le dĂ©ambulatoire de l'abside prĂ©sente cinq chapelles rayonnantes. Deux autres chapelles s'ouvrent des deux cĂ´tĂ©s du transept. L'ensemble de l'Ă©difice s'Ă©tend sur 78,40 m de long, 32,10 m de large, 17 m de haut pour la nef principale et 9,50 m pour les nefs latĂ©rales.

Extérieur

La façade principale Ă  l'ouest se caractĂ©rise par un simple clocher-porche : la tour de 40 m de haut est flanquĂ©e de murs de façade des bas-cĂ´tĂ©s sur lesquels s'appuient des arcs-boutants. Un seul portail prĂ©sentant un gâble ajourĂ© d'une rose permet l'accès Ă  l'Ă©difice. La dĂ©coration de la façade se caractĂ©rise Ă©galement par sa modestie : une statue de saint Jean-Baptiste, Ĺ“uvre d'un tailleur local, orne le tympan et 16 statues de saints et d'Ă©vĂŞques ont pris place dans les quatre clochetons au sommet de la tour.

Le portail de la façade nord du transept, ancienne entrée principale de l'édifice, garde la trace de l'édifice de XIIe siècle. Fortement restauré, il présente une archivolte à voussures reposant sur des colonnettes à chapiteaux de feuillage.

  • Profil de la sonde faite au-devant de la façade, avec dĂ©tail d'ossements humains de l'ancien cimetière, par A. M. Chenavard (1836).
    Profil de la sonde faite au-devant de la façade, avec détail d'ossements humains de l'ancien cimetière, par A. M. Chenavard (1836).
  • Projet de beffroy pour le clocher de la cathĂ©drale de Belley, par A. M. Chenavard (1842).
    Projet de beffroy pour le clocher de la cathédrale de Belley, par A. M. Chenavard (1842).
  • Plan de la cathĂ©drale de Belley et de des abords, par A. M. Chenavard (1851).
    Plan de la cathédrale de Belley et de des abords, par A. M. Chenavard (1851).

Intérieur

Une vue de l'intérieur de la cathédrale.

L'intérieur présente une ampleur certaine et une grande harmonie. L'architecte Chenavard a en effet réussi à unifier les parties anciennes gothiques du chœur avec la nef nouvellement construite. La décoration est sobre, les chapiteaux sont tous identiques et une coursière fait le tour de l'édifice.

Les fonts baptismaux proviennent de l'atelier du sculpteur et abbé Georges François Richter (1808-1889), prêtre nommé en 1839 pour occuper les fonctions de curé de Saint-Laurent-lès-Mâcon[3].

Intérieur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley.

Ĺ’uvres d'art

L'intérieur est riche d'œuvres d'art :

  • dans la chapelle axiale, statue de la Vierge Marie par le sculpteur Joseph Chinard (1756-1813). CommandĂ©e par Mgr Gabriel Cortois de Quincey, dernier Ă©vĂŞque avant la RĂ©volution qui est aussi Ă  l'origine du palais Ă©piscopal, la sculpture a Ă©tĂ© terminĂ©e en 1789. Elle trouve son inspiration dans un dessin de Canova et dans la statue Livie adorante du musĂ©e Pio-Clementino Ă  Rome. Ressemblant plus Ă  une dame romaine qu'Ă  la Vierge, l'Ĺ“uvre a Ă©tĂ© respectĂ©e par les rĂ©volutionnaires qui l'ont peut-ĂŞtre utilisĂ©e comme reprĂ©sentation de la dĂ©esse Raison ;
  • un ensemble important de fresques et de peintures murales rĂ©alisĂ©es de 1869 Ă  1875, notamment par le peintre Antoine Sublet.

Orgue de tribune

L'orgue commandé par Pierre-Henri Gérault de Langalerie et construit par Aristide Cavaillé-Coll est inauguré en 1860 ; il est alors placé au sol, à l'arrière du maître-autel. En 1875, il est déplacé vers la tribune.

En 1936 les facteurs Merklin et Kuhn remplacent la traction mécanique d'origine par une transmission électro-pneumatique. Ils gardent les 26 jeux anciens et installent dans le buffet 48 jeux, trois claviers de 61 notes et 32 à la pédale[4]. La partie instrumentale de l'orgue est classée aux Monuments Historiques depuis 1923[5]. Un relevage a eu lieu en 1979 par René Micolle et Lucien Simon[6].

Composition de l'orgue

Grand-Orgue
Montre 16'
Bourdon 16'
Flûte harmonique 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Prestant 4'
Flûte 4'
Quinte 2 2/3'
Doublette 2'
Plein-jeu II-V
Cornet V
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
RĂ©cit expressif
Quintaton 16'
Principal 8'
Flûte traversière 8'
Gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte octaviante 4'
Octavin 2'
Plein-jeu IV
Bombarde 16'
Trompette 8'
Voix humaine 8'
Cromorne 8'
Basson-Hautbois 8'
Clairon 4'
Positif 
Flûte 8'
Dulciane 8'
Cor de nuit 8'
Flûte 4'
Nazard 2 2/3'
Flageolet 2'
Tierce 1 3/5'
Larigot 1 1/3'
Septième 1 1/7'
Piccolo 1'
Trompette 8'
PĂ©dale 
Contrebasse 16'
Soubasse 16'
Quinte 10 2/3'
Bourdon 8'
Flûte 8'
Quinte 5 1/3'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Orgue de chœur

L'orgue commandé par François-Marie-Benjamin Richard à la maison Debierre de Nantes, orgue de chœur de 12 jeux, avec deux claviers et un pédalier de 25 notes, placé dans le chœur lorsque le grand orgue est installé à la tribune en 1875.

  • Les orgues
  • L'orgue de tribune, vue gĂ©nĂ©rale.
    L'orgue de tribune, vue générale.
  • L'orgue de tribune, vue de dĂ©tail.
    L'orgue de tribune, vue de détail.
  • L'orgue de chĹ“ur.
    L'orgue de chœur.

Notes et références

  1. Notice no PA00116300, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Le mobilier de la Cathédrale de Belley : Dominique Kaeppelin, juin 2008 », Site du Diocèse de Belley-Ars..
  3. Atelier réputé de Saint-Laurent-lès-Mâcon qui occupait une cinquantaine d'ouvriers en 1866 et d'où sortent, entre autres, les décorations de l'hôtel de la préfecture à Mâcon, les frises de l'église Saint-Pierre de Mâcon, la décoration de l'école de garçons de Mâcon, l'autel de l'église de Bâgé-le-Châtel, l'autel de l'église Saint-Martial de Sommant et le tombeau avec gisant de marbre de l'abbé Jacques Brun à Lugny. Source : Patrice Vachon, « L'abbé Richter », revue trimestrielle Pays de Bourgogne, pages 314 à 321.
  4. Département de l'Ain, Richesses touristiques et archéologiques de la ville de Belley, Belley, Société savante le Bugey, , 253 p., p. 76
  5. Notice no PM01000043, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. « Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, Belley, France », sur www.musiqueorguequebec.ca (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Cattin et Jacques Paul-Dubreuil, « La cathĂ©drale Saint-Jean-Baptiste de Belley » dans CathĂ©drales de RhĂ´ne-Alpes, Art et archĂ©ologie en RhĂ´ne-Alpes, Lyon, Cahiers RenĂ© de Lucinge, no 4, 1988.
  • Collectif, Richesses touristiques et archĂ©ologiques de la ville de Belley, PrĂ©-inventaire, Ă©d. DĂ©partement de l'Ain, 2007 (ISBN 2-90765-638-4).
  • Madeleine Rocher-Jauneau, « La Madone de la cathĂ©drale de Belley de J. Chinard », dans Le Bugey, revue, no 80, 1993.

Articles connexes

Liens externes

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