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Antoine-Marie Chenavard

Antoine-Marie Chenavard, né à Lyon le [1] et mort dans la même ville le [2] - [1], est un architecte, professeur et voyer français.

Antoine-Marie Chenavard
Image illustrative de l'article Antoine-Marie Chenavard
Jean-Auguste-Dominique Ingres, Portrait d'Antoine-Marie Chenavard (1818),
Montauban, musée Ingres.
Présentation
Naissance
Lyon
DĂ©cès (Ă  96 ans)
Lyon 2e
Nationalité Française
Formation École des beaux-arts de Lyon
École des beaux-arts de Paris

Il n'est pas le cousin germain du peintre Paul Chenavard (1807-1895)[3].

Biographie

Jean-Baptiste Danguin, portrait d'Antoine-Marie Chenavard (1899), Bibliothèque nationale de France, Paris.
Germain Détanger, portrait d'Antoine-Marie Chenavard (1882), musée des beaux-arts de Lyon.

Antoine-Marie Chenavard naît en 1787 à Lyon, son père, Joseph est marchand et teinturier en soie[4]. Il commence ses études à l'École des beaux-arts de Lyon, où il est notamment l'élève de Claude-Pierre Durand et de Barthélemy Vignon, avant d'être admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1809[5] - [3]. Son ami, Pierre-Marie Prost, sculpta d'ailleurs une série de tombeaux à partir de ses dessins.

Il est un des membres fondateurs de la Société académique d'architecture de Lyon. Il est nommé architecte en chef du département du Rhône entre 1819 et 1850, et enseigne à l'École des beaux-arts Notre-Dame à Lyon de 1823 à 1861. Il collabore avec l'archéologue François Artaud (1767-1838) pour établir le plan de Lugdunum pendant l'Antiquité, dont est tiré une série d'eaux-fortes de Lucien Butavand (1830-1831)[6]. Chenavard devient membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon en 1830. Il effectue et relate par écrit plusieurs voyages en Italie et en Grèce entre 1843 et 1844 et est nommé correspondant de l'Institut en 1855.

Chenavard est choisi comme architecte pour le grand théâtre-opéra de Lyon de 1826 à 1832[7], et nommé architecte diocésain de Belley jusqu'en 1854 avec Louis Dupasquier[8]. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [9].

Il est enterré au cimetière de Loyasse à Lyon[10].

Ĺ’uvres architecturales

L'Opéra de Lyon (1832), état entre 1901 et 1902.

Publications

  • Voyage pittoresque en Grèce et dans le Levant fait en 1843-1844, 1849, par E. Rey, peintre, et A. Chenavard, architecte,... et Dalgabio, architecte. Journal de voyage, dessins et planches lithographiĂ©es par Étienne Rey
  • Compositions historiques, esquisses, 1862
  • SupplĂ©ment aux Compositions historiques. Les Poètes, esquisses, 1863
  • Fontaines, esquisses, 1864
  • Poètes…, 1873
  • Sujets tirĂ©s des poèmes d'Ossian, 1868
  • Monuments d'Athènes : recueil de 12 dessins originaux, 1841
  • Église des Cordeliers de l'observance, 1846
  • Voyage en Grèce et dans le Levant, 1858
  • Six vues et dĂ©tails dessinĂ©s Ă  Athènes en 1853, 1857
  • Lyon antique, 1832

Hommage

Il y a une rue Antoine-Chenavard Ă  Saint-Symphorien-d'Ozon.

Notes et références

  1. « Chenavard Antoine-Marie », sur cths.fr.
  2. « Chenavard Antoine-Marie », sur sorbonne.fr.
  3. Dict. Académiciens de Lyon, p. 300.
  4. Extrait des registres de la paroisse Saint-Vincent in Antoine Chenavard (discours de réception), par M. Clair Tisseur, Mémoires de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. 1887 p. 381
  5. Voir Philippe Dufieux, « Les années de formations », dans Antoine-Marie Chenavard 1787-1883, architecte lyonnais, Rennes, PUR, 2016, p. (ISBN 978-2-7535-4990-6)
  6. Louis-Félix, dit Lucien Butavand (né à Vienne le 7 janvier 1808, mort à Paris le 27 janvier 1853).
  7. Philippe Dufieux, « L’affaire du Grand Théâtre de Lyon », dans Antoine-Marie Chenavard 1787-1883, architecte lyonnais, Rennes, PUR, 2016, p. (ISBN 978-2-7535-4990-6)
  8. Philippe Dufieux, « La culture classique à l’épreuve de l’archéologie médiévale », dans Antoine-Marie Chenavard 1787-1883, architecte lyonnais, Rennes, PUR, 2016, p. (ISBN 978-2-7535-4990-6)
  9. Philippe Dufieux, « Le nouveau Philibert De l’Orme », dans Antoine-Marie Chenavard 1787-1883, architecte lyonnais, Rennes, PUR, 2016, p. (ISBN 978-2-7535-4990-6). Voir aussi « Antoine Marie Chenavard », base Léonore, ministère français de la Culture.
  10. « LYON (69) : cimetière de Loyasse », sur landrucimetieres.fr.

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Dufieux, Antoine-Marie Chenavard 1787-1883, architecte lyonnais, Jean-Yves Andrieux (prĂ©face), Presses universitaires de Rennes, 2016, 296 p. (ISBN 978-2-7535-4990-6)
  • Philippe Dufieux, « De la responsabilitĂ© des architectes au XIXe siècle : Antoine-Marie Chenavard et l’École vĂ©tĂ©rinaire », Maria-Anne Privat-Savigny (dir.), De Bourgelat Ă  MĂ©rieux. 250 ans de l'École vĂ©tĂ©rinaire de Lyon, Lyon, EMCC, 2011, p. 63-67 – 128 p.
  • Philippe Dufieux, « Un nĂ©o-gothique fantastique : Antoine-Marie Chenavard et la cathĂ©drale de Belley », Livraisons d’histoire de l’architecture, 2009, no 18, p. 52-71. [lire en ligne]
  • Philippe Dufieux, « L'architecte et le livre. La bibliothèque d'Antoine-Marie Chenavard (1787-1883) », Livraisons d'histoire de l'architecture, no 15 (numĂ©ro spĂ©cial Chambres de commerce, sous la dir. de Philippe Dufieux), 2008, p. 100-118. [lire en ligne]
  • Jean-Claude Mossière et Didier Laroche « Chenavard et Rey Ă  Smyrne », Izmir et la France (1600-1900), trois siècles de relations privilĂ©giĂ©es, Actes du colloque du Centre Antoine Galland, Smyrne, 18-20 oct 2006.
  • GĂ©rard Bruyère, « Antoine Marie Chenavard ou Le goĂ»t de l’antique », dans le Bulletin municipal officiel de la ville de Lyon, no 5663 (), 2 p.
  • GĂ©rard Bruyère, « Les hommes du plan Ă  Lyon : notes prosopographiques », dans Forma urbis : les plans gĂ©nĂ©raux de Lyon, XVIe - XXe siècle, Lyon, Archives municipales, 1997 (Les dossiers des Archives municipales ; 10), p. 212-246, 4 figures en noir. 2e Ă©dition revue, corrigĂ©e et augmentĂ©e [lire en ligne] (1999), ad voc.
  • Jean-Claude Mossière, « L’artiste voyageur sur le motif : Chenavard, Rey et Dalgabio », dans L’Œil aux aguets ou L’artiste en voyage, François Moureau (dir.), Paris, Klincksieck, 1995, p. [89-105], 5 illustrations.
  • Jean-Claude Mossière, L’hellĂ©nisme et Lyon dans la première moitiĂ© du XIXe siècle, Lyon, 1994. Vol. 1,2,3,4. Le volume 2 est consacrĂ© au voyage d'A.-M. Chenavard en Italie en Grèce et en Orient, et aux dessins conservĂ©s Ă  la Bibliothèque municipale de Lyon.
  • GĂ©rard Bruyère, « Les dĂ©cors d'Antoine Marie Chenavard pour la scène du Grand-Théâtre de Lyon », dans le Bulletin municipal officiel de la ville de Lyon, no 4965, , 2 p.
  • Élisabeth Hardouin-Fugier, « Le recueil des lettres de A.M. Chenavard, architecte (1787-1883), Ă  la bibliothèque municipale de Lyon », dans la Gazette des beaux-arts, VIe pĂ©riode, t. CV, no 1393 (1985-02), p. [60]-74.
  • Bruno Mottin, Les monuments funĂ©raires d’Antoine-Marie Chenavard (1787-1883), UniversitĂ© Lyon 2, mĂ©moire de maĂ®trise d’histoire de l’art, 1981, 2 vol.
  • Clair Tisseur, « Antoine Chenavard », discours de rĂ©ception, dans MĂ©moires de l’AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, sĂ©rie de la Classe des Lettres, t. XXIV (1887), p. [347]-384.
  • Jules Roidot, « Étude sur les Ĺ“uvres et les travaux de M. Chenavard, architecte lyonnais », Revue du Lyonnais, vol. XXIV,‎ , p. 396-437
  • AndrĂ© Steyert, « Antoine Chenavard, architecte, dessinateur et homme de lettres », dans Lyon-Revue, t. VI (1884), p. [69]-77, [2] pl.
  • Voyage en Grèce, dans l'Asie mineure et en Égypte […] en 1843 et 1844, 474 p., nombreux dessins au crayon et Ă  l'aquarelle. Bibliothèque municipale de Lyon, Fonds Palais des arts, Ms PA 326 (1). ÉditĂ© en 1994, par Jean-Claude Mossière.
  • Jean Burdy et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Chenavard Antoine Marie », dans Dictionnaire historique des AcadĂ©miciens de Lyon : 1700-2016, Lyon, Ă©d. ASBLA de Lyon, (ISBN 978-2-9559-4330-4, prĂ©sentation en ligne), p. 299-302. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

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