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Aqueduc de la Brévenne

L'aqueduc de la BrĂ©venne est un des aqueducs antiques de Lyon desservant la ville antique de Lugdunum. Troisième aqueduc lyonnais construit, il mesurait 70 km de longueur, et arrivait au quartier de Fourvière dans l'actuel 5e arrondissement de Lyon. Il doit son nom Ă  la rivière dans le bassin-versant de laquelle il s'alimentait, la BrĂ©venne.

Aqueduc de la Brévenne
Image illustrative de l’article Aqueduc de la Brévenne
Rampant et réservoir de fuite du siphon des Massues à Tassin-la-Demi-Lune
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Lieu RhĂ´ne
Type Aqueduc
CoordonnĂ©es 45° 45′ 39″ nord, 4° 47′ 08″ est
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Aqueduc de la Brévenne
Aqueduc de la Brévenne

Historique

L'aqueduc de la Brévenne fut construit sous le règne de l'empereur romain Claude[1].

Tracé

Profil altimétrique de la partie haute de l'aqueduc de la Brévenne ; on y remarque en particulier les deux zones de chutes et le premier siphon.

Le premier captage de l'aqueduc est situĂ© assez haut en altitude (600 mètres environ), sur la commune d'Aveize[2]. L'aqueduc est donc situĂ© sur le revers des monts du Lyonnais, qu'il doit contourner par le nord pour rejoindre la vallĂ©e de la SaĂ´ne oĂą est situĂ© Lyon[3].

Techniques mises en Ĺ“uvre

Chutes

La pente moyenne idĂ©ale Ă©tait situĂ©e autour de 1,5 mm/m, c'est-Ă -dire 1,5 â€°. Au-delĂ , la vitesse de l'eau risquait d'excĂ©der 1 m/s et de dĂ©tĂ©riorer par son action Ă©rosive le tunnel. Or l'aqueduc de la BrĂ©venne partait d'une altitude assez Ă©levĂ©e ; sa pente moyenne Ă©tait de ‰[4]. Il Ă©tait donc indispensable aux Romains de casser cette pente. La solution retenue fut de construire de courts biefs horizontaux ou de très faible pente, sĂ©parĂ©s par des chutes pratiquĂ©es dans des puits. Ces chutes mesuraient environ 2,3 mètres Ă  2,5 mètres. Souvent, de nombreuses chutes, constituant un vĂ©ritable escalier hydraulique, se succĂ©daient comme Ă  Chevinay, oĂą l'eau descend de 87 mètres en seulement 300 mètres de distance[4].

DĂ©bit

Camille Germain de Montauzan estime que son dĂ©bit Ă©tait le plus important des quatre ouvrages alimentant Lyon (28 000 m3 par jour, soit 324 L/s)[5], ce qui est aujourd'hui considĂ©rĂ© comme le dĂ©bit thĂ©orique de l'aqueduc. Toutefois, Jean Burdy est plus rĂ©servĂ© et ne concède Ă  l'ouvrage qu'un dĂ©bit de 10 000 m3 par jour (115 L/s) Ă  cet ouvrage[6].

Images

  • L'aqueduc de la BrĂ©venne Ă  Courzieu
    L'aqueduc de la Brévenne à Courzieu
  • L'aqueduc de la BrĂ©venne dans le Parc de l'Aqueduc Ă  Dardilly.
    L'aqueduc de la Brévenne dans le Parc de l'Aqueduc à Dardilly.
  • Restes du pont-siphon des Planches, Ă  Écully.
    Restes du pont-siphon des Planches, à Écully.
  • Reconstitution du pont-siphon des Planches par M. Gabut.
    Reconstitution du pont-siphon des Planches par M. Gabut.

Notes et références

  1. Camille Germain de Montauzan 1908, « Chapitre II — § III. — De Tibère aux Flaviens. Troisième aqueduc sous Claude. », p. 26 & 27.
  2. Camille Germain de Montauzan 1908, « Chapitre II — § IV. — Tracé de l’aqueduc de La Brévenne. », p. 84.
  3. Carte générale de l'aqueduc de la Brévenne, consulté le 22 mai 2023
  4. Jean Burdy 2008, « Les chutes », p. 75.
  5. Camille Germain de Montauzan 1908, « Chapitre V - § II. - Mesure du débit et de la distribution », p. 345.
  6. Jean Burdy 2008, « Les aqueducs de Lugdunum », p. 33.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Ouvrage collectif, Les aqueducs romains de Lyon, L’Araire, Lyon, 1988
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article Jean Burdy, Les aqueducs romains de Lyon, Lyon, L'Araire, , 136 p. (ISBN 978-2-7297-0683-8)
  • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article Camille Germain de Montauzan, Les aqueducs romains de Lyon : Étude comparĂ©e d'archĂ©ologie romaine. Thèse de doctorat, Paris, Ernest Leroux Éditeur, , 496 p. (ASIN B001C94UG8, lire en ligne)
  • Sextus Julius Frontinus, De Aquis urbis RomĹ“, Rome, , 130 p. (lire en ligne), p. 129
  • StĂ©phane Ardouin, Nouvelles dĂ©couvertes sur l'aqueduc de la BrĂ©venne, dans ArchĂ©ologia n°539, , p. 18.

Articles connexes

Liens externes

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