Accueil🇫🇷Chercher

Vignory

Vignory est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Vignory
Vignory
L'église Saint-Étienne.
Blason de Vignory
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Chaumont
Maire
Mandat
Etienne MARASI
2020-2026
Code postal 52320
Code commune 52524
Démographie
Population
municipale
228 hab. (2020 en diminution de 11,97 % par rapport à 2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 44″ nord, 5° 06′ 14″ est
Altitude Min. 217 m
Max. 389 m
Superficie 19,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chaumont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bologne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Vignory
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Vignory
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Voir sur la carte topographique de la Haute-Marne
Vignory
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Vignory

    Géographie

    Localisation

    Entrée du village depuis la route de Marbéville.

    Urbanisme

    Typologie

    Vignory est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,3 %), terres arables (29,5 %), prairies (5,9 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La première mention du nom de Vignory remonte à 815, date à laquelle Charlemagne donnerait la terre de Vignory à l'abbaye de Luxeuil. Vignory était à l'origine une seigneurie démembrée de l'ancien comté de Bologne.

    Au début du XIe siècle, Guy Ier, premier seigneur attesté à Vignory, fait construire l'église Saint-Etienne, puis le château de Vignory. Son fils Roger de Vignory († avant 1079) achève l'édification de l'église et fonde le prieuré Bénédictin de saint-Étienne vers 1049. Il épouse en 2e noces vers 1042, Adèle de Bar-sur-Aube, fille de Nocher III, comte de Bar-sur-Aube.

    Le village fut placé sous la souveraineté du comte de Bourgogne jusqu'à la fin du XIIe siècle, il passa par la suite au comté de Champagne.

    Au XIIIe siècle, Gautier Ier, 7e seigneur de Vignory, fait construire des murailles autour de son village afin de protéger les habitants d'éventuelles attaques. La commune de Vignory est créée en 1319, après l'affranchissement concédé par le seigneur Jean de Dampierre. Pendant toute l'époque médiévale Vignory fut le plus important bourg de la région. Il était doté d'une administration complète (bailli, prévôt, lieutenant de justice...) et de nombreux équipements (trois hôpitaux, des moulins, deux fours, des halles...).

    Au début du XVe siècle, la seigneurie de Vignory est récupérée en majeure partie par Jean IV de Vergy, qui en hérite moitié de sa mère Isabelle von Rappoltstein, dite aussi Isabelle de la Haute-Ribeaupierre, et l'autre moitié de sa tante Jeanne von Rappoltstein, ainsi que divers droits pas son grand-père. Le château de Vignory est alors en fort mauvais état, aussi Jean projette d'en faire relever les remparts mais n'en a pas les moyens financiers. En 1416, il passe un accord avec les habitants de la ville pour leur aide, en échange de quoi il s'engage à leur bailler annuellement la somme de 100 Ã©cus d'or et à leur abandonner pendant trois ans la somme de 24 livres qu'ils lui devaient pour le ban du vin[8].

    Au XVIe siècle, cette seigneurie appartenait à la puissante famille d'Amboise.

    Les XVIIe et XVIIIe siècles ont vu l'essor économique et démographique de la commune. Le village comptait près de mille habitants en 1773 dont la plupart vivaient du commerce de la confection (bonneterie, chapeaux, cordonnerie, tannerie...) et de nombreuses auberges, hostelleries (le village était situé sur l'ancien axe Chaumont - Joinville).

    Deux épidémies de choléra (en 1832 et en 1854) réduisirent la population à 552 habitants en 1892. La déviation de l'axe Chaumont - Joinville entraîna la chute de toutes les activités, qui aggrava la dépopulation. Ce phénomène s'est poursuivi tout au long du XXe siècle pour aboutir à la situation actuelle ou le dernier recensement ne fait plus état que de 307 habitants.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Mars 1983 Mars 2001 Fernande Meye
    Mars 2001 Mars 2008 Denis Durupt PS
    Mars 2008 Mai 2020 Francis Majorkiewiez
    Mai 2020 En cours Étienne Marasi LR Conseiller régional

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2020, la commune comptait 228 habitants[Note 3], en diminution de 11,97 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0101 169978844797767768732718
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    736637620581591576586547519
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    482461452434404515488523461
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    480445437385335307298268248
    2020 - - - - - - - -
    228--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le château

    Les vestiges du château de Vignory, bâti au début du XIe siècle par Guy Ier de Vignory.

    L'église Saint-Étienne

    L'église vue du jardin.

    L'église Saint-Étienne de Vignory, consacrée à saint Étienne est un exemple rare et remarquable de transition de l'architecture carolingienne au style roman. La première pierre a été posée en 1032, par la volonté de Guy de Vignory, premier seigneur du nom. L'église Saint-Étienne est l'un des rares édifices du Nord de la France du tout début de l'ère romane qui a traversé l'histoire sans avoir subi de profonds remaniements (à l’exception d’ajout, aux XVe – XVIe siècles, de cinq chapelles ouvrant sur le bas-côté sud de l’édifice).

    Le lavoir

    Le lavoir.

    En 1832, la fontaine du village fut démolie et remplacée par la grande halle d’un nouveau lavoir dressé selon les plans de l’architecte Chaussier de Chaumont. Bien que terminé dès 1833, l’édifice ne fut réceptionné qu’en 1840 à la suite d'un litige concernant la fourniture de pompes hydrauliques. Avec son ordonnancement de 20 colonnes posées sur un solide muret de pierre de taille, cette grande halle, ouverte sur ses quatre côtés, s’apparente à un véritable temple à péristyle toscan. Quant aux colonnes d’ordre dorique, leurs cannelures furent taillées à la ripe et passées ensuite au grès pour être adoucies comme de la marbrerie. Le toit à pans peu marqués est recouvert de tuiles mécaniques posées sur un tavillon de planches. La charpente qui s’appuie sur une corniche en bois quelque peu ouvragée est constituée de trois fermes ; une relativement simple au centre et deux un peu plus sophistiquées aux extrémités afin de soutenir les croupes du toit. L’intérieur, pavé de moellons, ne présente qu’un seul bassin rectangulaire d’environ 10 m par m alimenté en continu par une source dont on peut voir la rigole d’amenée (pas de bassin de rinçage dans la mesure où le courant de la source permet l’évacuation continue de l’eau de lavage). Ce lavoir se situe face à un imposant bâtiment qui abritait jadis l’un des deux hôtels du village à savoir l’hôtel de la Croix Verte. À noter la présence de mannequins en costume d'époque qui contribuent à recréer l'atmosphère d'antan.

    Personnalités liées à la commune

    • Colin Muset, trouvère.
    • Edme Larcher (1757-1842) homme politique et député né dans la commune
    • Denis Diderot (1713-1784) passe à Vignory en 1759 : "Ma Sophie, quel endroit que ce Vignory. ! (...) Imaginez une centaine de cabanes entourées d’eaux, de vieilles forêts immenses, de coteaux, d’allées de prés qui séparent ces coteaux, comme si on les y avait placées à plaisir, et de ruisseaux qui coupent ces allées-prairies." (Lettre à Sophie Volland, 16 août 1759)

    Héraldique

    Armes de Vignory

    Les armes de Vignory se blasonnent ainsi :

    de gueules aux six burelles d'argent.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. André Du Chesne, Histoire généalogique de la maison de Vergy justifiée par chartes, tiʆtres, arrests, & aultres bonnes & certaines preuves, Paris, Sébastien Cramoisy, (lire en ligne), p. 208
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.