Dampierre (Haute-Marne)
Dampierre est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Dampierre | |||||
Carte postale du village vers 1910. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Langres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Langres | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Courtoux 2020-2026 |
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Code postal | 52360 | ||||
Code commune | 52163 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dampierrois | ||||
Population municipale |
387 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 57′ 17″ nord, 5° 23′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 342 m Max. 512 m |
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Superficie | 16,39 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Langres (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nogent | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
Vitry-lès-Nogent | Poinson-lès-Nogent | Chauffourt | ||
Rolampont | N | Frécourt | ||
O Dampierre E | ||||
S | ||||
Changey | Neuilly-L'Évêque |
Le village est situé à seize kilomètres au nord-est de Langres, sur la voie romaine allant d'Andemantunnum à Augusta Treverorum.
Urbanisme
Typologie
Dampierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40 %), prairies (38,9 %), forêts (17 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
En 1225, Dampierre apparaît sous les formes Dongna Petra en 1225[8], Donna Petra en 1229, Donnipetra (sans date), Dampetra en 1249, Domnapetra en 1254, Dampierre en 1263, Damptpierre en 1434, Dempierre en Bassigny en 1577, Dampierre les Changey en 1727. Dampierre est un hagiotoponyme caché : Du bas latin dominus et du nom de saint Petrus. D'où le sens global de « saint Pierre »
Histoire
Sur le territoire de la commune de nombreux vestiges ont été retrouvés : briques, vases, statues, ossements, armes, pièces de monnaie de différentes époques. En 1887, lors de l'ouverture du chemin vers la ferme du Chêne, deux tumulus furent arasés ; le premier de 9 mètres par 8 avait deux squelettes côte à côte, la tête au nord avec des objets qui sont au Musée d'art et d'histoire de Chaumont. Le deuxième qui avait quinze mètres par douze ne contenait qu'un rasoir en bronze. Entre le plateau de Chanteroy et la voie romaine se trouvait le fanum de Fonteny.
Les de Montarby ont été seigneurs de Dampierre aux XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. En 1688, Nicolas (Ier) de Montarby seigneur de Dampierre, réunit toutes les parties de Dampierre possédées par des branches collatérales ; son fils, Nicolas (II), transmet la seigneurie de Dampierre à son cousin éloigné, Étienne de Montarby[9] - [10]. Ce dernier sera guillotiné en 1794. La commune de Dampierre a adopté le blason des Montarby.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2020, la commune comptait 387 habitants[Note 3], en diminution de 0,26 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le fort de Dampierre ou fort Magalotti.
Le fort de Dampierre[15] est, en surface, le deuxième fort de France avec une superficie de 52 hectares. Il est constitué d'une vaste enveloppe de 1 200 mètres de développement et d’un énorme réduit à cavalier. L'ensemble a été construit entre 1875 et 1878 et faisait partie du dispositif de protection de la ville de Langres.
Il pouvait accueillir 1 500 hommes en temps de paix et 3 000 hommes en temps de guerre. Son armement était composé de 142 pièces d'artillerie dont 82 pièces de rempart, 27 pièces à tir indirect et 26 pièces de flanquement. L'ensemble des infrastructures, réalisé en moellons, est recouvert de terre.
Il semble que le fort ait été occupé jusque dans le début des années 1920, puis un gardien en a assuré la surveillance. Ensuite, il ne servit que de dépôt de munitions et plus récemment de carrière de pierre. Ainsi le fort abandonné se meurt lentement. Ce fort appartient toujours à l'autorité militaire et fait partie du projet Natura 2000. Il ne se visite pas.
- La chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Située à flanc de colline, en bordure d'un plateau calcaire et en limite du bois communal de Champ Mécheron , elle domine la vallée de la Coudre. Comme l'atteste l'inscription sur son tympan, « Cette chapelle a été construite par les mains et aux frais des habitants de Dampierre l'an de grâce 1855 ». C’est à la suite des épidémies de choléra qui sévirent de 1832 à 1854 que les Dampierrois entreprirent sa construction en reconnaissance pour les vies épargnées. Elle fut solennellement bénie le 23 juillet 1856, par le curé doyen de Neuilly-l'Évêque et celui de Dampierre, entourés de plusieurs autres ecclésiastiques et d’une foule de fidèles. Un siècle et demi après sa construction, la chapelle paraissait à l'abandon et menaçait de ruine. Des travaux de restauration ont été menés de 2008 à 2010. Du parvis, on peut apercevoir l'église de Dampierre distante de 1,36 km et les tours de la cathédrale Saint-Mammès de Langres, à 11,76 km à vol d'oiseau.
- L’église est dédiée à saint Pierre. Le culte de ce saint se développe surtout à la période carolingienne (an 800). Dans le chœur, il existe une belle statue de saint Pierre, assis sur son trône et tenant ses clés.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Louis de Montarby, seigneur de Dampierre ; guillotiné à Paris le samedi 12 juillet 1794 ainsi que sa femme[16].
- Oswald Bénigne de Montarby (1828-1865), officier de l'armée française.
Héraldique
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Les armes de Dampierre se blasonnent ainsi : De gueules au chevron d'argent. |
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Voir aussi
Bibliographie
- Vie et déclin d'un géant, le Fort de Dampierre et les Forts autour de Langres, 1988 ; Maurice Legros à Dampierre. Ouvrage édité par ses soins.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre,Toponymie générale de la France, Volume 1, 1990
- Dictionnaire de la noblesse ... de France - La Chenaye-Desbois
- « Généalogie de Etienne Louis de MONTARBY », sur Geneanet (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « fortifications.tourisme-langre… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Généalogie de Etienne Louis de MONTARBY », sur Geneanet (consulté le ).