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Dampierre (Haute-Marne)

Dampierre est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Dampierre
Dampierre (Haute-Marne)
Carte postale du village vers 1910.
Blason de Dampierre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Langres
Maire
Mandat
Jean-Louis Courtoux
2020-2026
Code postal 52360
Code commune 52163
Démographie
Gentilé Dampierrois
Population
municipale
387 hab. (2020 en diminution de 0,26 % par rapport à 2014)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 57′ 17″ nord, 5° 23′ 45″ est
Altitude Min. 342 m
Max. 512 m
Superficie 16,39 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Langres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nogent
Législatives Première circonscription
Localisation
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Dampierre
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Dampierre
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Dampierre
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Dampierre

    Géographie

    Localisation

    Le village est situé à seize kilomètres au nord-est de Langres, sur la voie romaine allant d'Andemantunnum à Augusta Treverorum.

    Urbanisme

    Typologie

    Dampierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40 %), prairies (38,9 %), forêts (17 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    En 1225, Dampierre apparaît sous les formes Dongna Petra en 1225[8], Donna Petra en 1229, Donnipetra (sans date), Dampetra en 1249, Domnapetra en 1254, Dampierre en 1263, Damptpierre en 1434, Dempierre en Bassigny en 1577, Dampierre les Changey en 1727. Dampierre est un hagiotoponyme caché : Du bas latin dominus et du nom de saint Petrus. D'où le sens global de « saint Pierre »

    Histoire

    Sur le territoire de la commune de nombreux vestiges ont été retrouvés : briques, vases, statues, ossements, armes, pièces de monnaie de différentes époques. En 1887, lors de l'ouverture du chemin vers la ferme du Chêne, deux tumulus furent arasés ; le premier de 9 mètres par 8 avait deux squelettes côte à côte, la tête au nord avec des objets qui sont au Musée d'art et d'histoire de Chaumont. Le deuxième qui avait quinze mètres par douze ne contenait qu'un rasoir en bronze. Entre le plateau de Chanteroy et la voie romaine se trouvait le fanum de Fonteny.

    Tumulus de la Combe Quinot.

    Les de Montarby ont été seigneurs de Dampierre aux XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. En 1688, Nicolas (Ier) de Montarby seigneur de Dampierre, réunit toutes les parties de Dampierre possédées par des branches collatérales ; son fils, Nicolas (II), transmet la seigneurie de Dampierre à son cousin éloigné, Étienne de Montarby[9] - [10]. Ce dernier sera guillotiné en 1794. La commune de Dampierre a adopté le blason des Montarby.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1799 1806 Nicolas Véchambre
    1806 1818 Pierre Besse
    1818 1831 Jean Antoine De Montarby
    1831 1841 Nicolas Fourcaut
    1842 1848 Jean Antoine De Montarby
    1848 1852 Jean Baptiste Thomassin Bezy
    1852 1867 Simon Alexandre Misset
    1867 1870 Nicolas Collier
    1870 1870 Auguste Henry
    1871 1871 Pierre Hutinet
    1871 1876 Nicolas Collier
    1876 1878 Pierre Hutinet
    1878 1880 Paul-Anasthase Massenet
    1880 1881 Nicolas Drapt
    1881 1888 Nicolas Collier
    1888 1892 Nicolas Drapt
    1892 1904 ? Pierre Dechanet
    Antoine Dufour
    1983 André Luciot
    1983 2008 Claude Dufour
    2008 2020 Jean-Pierre Luciot
    2020 En cours Jean-Louis Courtoux
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2020, la commune comptait 387 habitants[Note 3], en diminution de 0,26 % par rapport à 2014 (Haute-Marne : −4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600665745674728739729778834
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8038368348351 1257648038731 015
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    683637639515514482453381342
    1962 1968 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2020
    320334339371362360390384387
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le fort de Dampierre[15] est, en surface, le deuxième fort de France avec une superficie de 52 hectares. Il est constitué d'une vaste enveloppe de 1 200 mètres de développement et d’un énorme réduit à cavalier. L'ensemble a été construit entre 1875 et 1878 et faisait partie du dispositif de protection de la ville de Langres.
    Il pouvait accueillir 1 500 hommes en temps de paix et 3 000 hommes en temps de guerre. Son armement était composé de 142 pièces d'artillerie dont 82 pièces de rempart, 27 pièces à tir indirect et 26 pièces de flanquement. L'ensemble des infrastructures, réalisé en moellons, est recouvert de terre.
    Il semble que le fort ait été occupé jusque dans le début des années 1920, puis un gardien en a assuré la surveillance. Ensuite, il ne servit que de dépôt de munitions et plus récemment de carrière de pierre. Ainsi le fort abandonné se meurt lentement. Ce fort appartient toujours à l'autorité militaire et fait partie du projet Natura 2000. Il ne se visite pas.

    • La chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul

    Située à flanc de colline, en bordure d'un plateau calcaire et en limite du bois communal de Champ Mécheron , elle domine la vallée de la Coudre. Comme l'atteste l'inscription sur son tympan, « Cette chapelle a été construite par les mains et aux frais des habitants de Dampierre l'an de grâce 1855 ». C’est à la suite des épidémies de choléra qui sévirent de 1832 à 1854 que les Dampierrois entreprirent sa construction en reconnaissance pour les vies épargnées. Elle fut solennellement bénie le 23 juillet 1856, par le curé doyen de Neuilly-l'Évêque et celui de Dampierre, entourés de plusieurs autres ecclésiastiques et d’une foule de fidèles. Un siècle et demi après sa construction, la chapelle paraissait à l'abandon et menaçait de ruine. Des travaux de restauration ont été menés de 2008 à 2010. Du parvis, on peut apercevoir l'église de Dampierre distante de 1,36 km et les tours de la cathédrale Saint-Mammès de Langres, à 11,76 km à vol d'oiseau.

    • L’église est dédiée à saint Pierre. Le culte de ce saint se développe surtout à la période carolingienne (an 800). Dans le chÅ“ur, il existe une belle statue de saint Pierre, assis sur son trône et tenant ses clés.

    Personnalités liées à la commune

    • Étienne Louis de Montarby, seigneur de Dampierre ; guillotiné à Paris le samedi 12 juillet 1794 ainsi que sa femme[16].
    • Oswald Bénigne de Montarby (1828-1865), officier de l'armée française.

    Héraldique

    Armes de Dampierre

    Les armes de Dampierre se blasonnent ainsi :

    De gueules au chevron d'argent.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Vie et déclin d'un géant, le Fort de Dampierre et les Forts autour de Langres, 1988 ; Maurice Legros à Dampierre. Ouvrage édité par ses soins.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre,Toponymie générale de la France, Volume 1, 1990
    9. Dictionnaire de la noblesse ... de France - La Chenaye-Desbois
    10. « Généalogie de Etienne Louis de MONTARBY », sur Geneanet (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. « fortifications.tourisme-langre… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
    16. « Généalogie de Etienne Louis de MONTARBY », sur Geneanet (consulté le ).
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