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Église Saint-Cannat de Marseille

L’église Saint-Cannat, sise place des Prêcheurs à Marseille, à proximité du bas de la rue de la République, a été fondée par les Frères prêcheurs, l'ordre de saint Dominique. Elle est dédiée à saint Cannat, évêque de Marseille vers 486, dont une localité du département porte le nom. Fête le 15 octobre.

Église Saint-Cannat
Image illustrative de l’article Église Saint-Cannat de Marseille
Présentation
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Cannat
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Marseille
Début de la construction XVIe siècle
Fin des travaux XVIIe siècle
Autres campagnes de travaux Destruction d'une partie de la façade en 1926.
Style dominant Façade baroque tardif.
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1926)[1].
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement
Bouches-du-RhĂ´ne (13)
Ville Marseille (1er)
CoordonnĂ©es 43° 17′ 54″ nord, 5° 22′ 23″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Cannat
GĂ©olocalisation sur la carte : Bouches-du-RhĂ´ne
(Voir situation sur carte : Bouches-du-RhĂ´ne)
Église Saint-Cannat

L’église Saint-Cannat a été inscrite monument historique par arrêté du [1].

Depuis le , y est célébrée la divine liturgie de rite byzantin par la métropole orthodoxe roumaine d'Europe occidentale et méridionale[2].

Origine

Église Saint-Cannat en 1863-1866,
photographie d'Adolphe Terris.

En 1524, à l’approche des troupes impériales commandées par Charles III de Bourbon, il fut nécessaire pour les besoins de défense de la ville de raser plusieurs constructions situées à l’extérieur des remparts dont le couvent des frères prêcheurs de l’ordre des dominicains. Le siège levé, ces religieux firent construire à l’intérieur de l’enceinte de la ville un couvent disparu lors de la construction de l’hôtel des postes en 1891 et une église. La première pierre fut posée le par Bernardin des Baux[3]. Afin de hâter la construction, le corps des notaires fit un don important. Malgré cela les travaux durèrent fort longtemps et l’église ne fut consacrée par Barthélemy Camelin, évêque de Fréjus, que le .

La façade d’un style baroque tardif ne fut réalisée qu’en 1739 par deux artistes de grands talents : l’architecte Joseph Gérard et le sculpteur Antoine Duparc. Malheureusement, par mesure d’économie et afin d’éviter de réaliser des travaux de consolidation, une partie de cette façade fut détruite en 1926 car elle avait été ébranlée par les travaux de percement de la rue impériale, actuellement rue de la République. Ainsi le fronton représentant l’Annonciation sculpté par Duparc soutenu par quatre colonnes et ses pots à feu furent démolis. Seules subsistent huit colonnes doriques et à l'étage une petite balustrade incurvée et deux statues, sculptées par Duparc (mais actuellement en très mauvais état), représentant les papes dominicains : Pie V et Benoît XI. Des photographies prises par Adolphe Terris à l'époque de la réalisation des travaux montrent parfaitement les quatre colonnes, le fronton et les pots à feu qui ont été détruits.

Intérieur

Dans la nef de style gothique se trouvent :

  • une chaire Ă  prĂŞcher en noyer, sculptĂ©e entre 1689 & 1691 par le sculpteur marseillais Albert Duparc[4], avec des angelots soutenant l’abat-voix, ouvrage Logo monument historique ClassĂ© MH[5];
  • un somptueux maĂ®tre autel Ă  baldaquin en provenance de la Chapelle des Bernardines, rĂ©alisĂ© en marbres polychromes par Dominique Fossati en 1755, Logo monument historique ClassĂ© MH[6]; derrière ce maĂ®tre autel, un très grand tableau de 8 m. de haut et de 5 m. de large reprĂ©sentant Notre-Dame de la Paix, Logo monument historique ClassĂ© MH[7], peint en 1740 par Pierre Bernard (Paris 1704 - Marseille 1777);
  • au-dessus de la porte principale, un buffet d'orgue en deux corps, Ĺ“uvre du frère dominicain Jean-Esprit Isnard, datĂ© de 1746, Logo monument historique ClassĂ© MH[8], encadrĂ© par un garde-corps en fer forgĂ© et partiellement dorĂ© de Forty, Logo monument historique ClassĂ© MH[9].

De part et d’autre de la nef se trouvent sept chapelles collatérales, quatre à gauche et trois à droite, jadis destinées aux corporations:

  • dans la première chapelle Ă  gauche en entrant se trouvent un baptistère en marbre blanc et une toile reprĂ©sentant le BaptĂŞme du Christ attribuĂ©e Ă  Pierre Parrocel (1670-1739), tableau Logo monument historique ClassĂ© MH[10]; l’entrĂ©e de cette chapelle est fermĂ©e par une grille en fer forgĂ© du XVIIIe siècle, utilisĂ©e sans doute en rĂ©emploi car les dimensions ne s’adaptent pas exactement Ă  l’espace Ă  clĂ´turer, ouvrage Logo monument historique ClassĂ© MH[11];
  • dans la deuxième chapelle se trouve un autel en marbre blanc avec Ă  l’intĂ©rieur de celui-ci, un Christ au tombeau par Simon;
  • la troisième chapelle, dĂ©corĂ©e de lambris en bois, ensemble Logo monument historique ClassĂ© MH[12], est celle des notaires qui se trouvait avant la RĂ©volution dans l’église des Accoules; sous la Restauration les notaires transfèrent leur confrĂ©rie dans l’église des prĂŞcheurs devenue Ă©glise Saint-Cannat; au centre un tableau de Michel Serre reprĂ©sentant la Purification de la Vierge (ou PrĂ©sentation de JĂ©sus au Temple), Logo monument historique ClassĂ© MH[13];
  • dans la quatrième chapelle se trouve un tableau reprĂ©sentant la mort de saint Joseph;
  • dans la première chapelle en entrant Ă  droite se trouve un tableau de Bronzet reprĂ©sentant la Vierge Ă  l’Enfant et saint Dominique;
  • dans la deuxième chapelle, Ă  droite, la Vierge Ă  l’Enfant et le Purgatoire de Michel Serre, tableau Logo monument historique ClassĂ© MH[14];
  • dans la troisième chapelle Ă  droite Vierge Ă  l’Enfant avec Saint Pierre.

Schéma de l'église

Schéma de l'église Saint-Cannat

LĂ©gende :

1- MaĂ®tre-autel (Dominique Fossati). 2- Tableau de Notre-Dame de la paix (Pierre Bernard). 3- Orgue de chĹ“ur. 4- Statue de saint Cannat. 5- Statue de saint Dominique. 6- Tableau de la Vierge au rosaire (Bronzet ainĂ©). 7- Tableau de la Vierge, de l'enfant et du Purgatoire (Michel Serre). 8- Tableau reprĂ©sentant la vision de saint Pie V. 9- Statue de sainte ThĂ©rèse de Lisieux (François Carli). 10- Grille du baptistère. 11- Fonts baptismaux. 12- Statue de Notre-Dame du Mont Carmel. 13- Tableau reprĂ©sentant le baptĂŞme du Christ (Pierre Parrocel). 14- Gisant du Christ (sculpture de Simon). 15- Tableau la Vision de saint BenoĂ®t (Jean-Baptiste de Faudran _ 1611-1669), Logo monument historique ClassĂ© MH[15]. 16- Boiseries. 17- Tableau de la purification de la Vierge. 18- Tableau de la mort de saint Joseph. 19- Tableau de la vision de saint BenoĂ®t. 20- Statue de sainte Anne et de la Vierge. 21- Autel de saint Cannat. 22- Chaire. 23- Bas relief. 24- Tableau de JĂ©sus chassant les marchands du temple (Jouvenet). 25- Autel de saint CĂ©cile. 26- Grand orgue de tribune. 27- Ferronneries de la tribune.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • AndrĂ© Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, Ă©ditions de minuit, Paris, 1961, pages 124/128.
  • Jean-Jacques Gloton, Un paysage baroque, dans Marseille, la passion des contrastes, Pierre Mardaga Ă©diteur, Liège, 1991, pages 85/88. (ISBN 2-87009-474-4)
  • Jean-Robert Cain et Emmanuel Laugier, TrĂ©sor des Ă©glises de Marseille : Patrimoine culturel communal, Marseille, Ville de Marseille, , 368 p. (ISBN 978-2-9535530-0-0), p. 111-117

Articles connexes

Liens externes

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