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Ăle-de-France | |
Administration | |
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Pays | France |
SiÚge du conseil régional | Saint-Ouen-sur-Seine |
Préfecture | Paris |
Départements et collectivités territoriales | Paris (75) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) |
Arrondissements | 25 |
Cantons | 155 |
Communes | 1Â 268 |
Conseil rĂ©gional | Conseil rĂ©gional d'Ăle-de-France |
Présidente du conseil régional | Valérie Pécresse (LR) 2021-2028 |
Préfet | Marc Guillaume |
ISO 3166-2 | FR-IDF |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Francilien(s), Francilienne(s) |
Population | 12Â 213Â 447Â hab. (2018) |
Densité | 1 017 hab./km2 |
Rang (population) | 1er sur 18 |
Langues régionales |
Francien, champenois (est de la Seine-et-Marne), normand (extrĂȘme-nord-ouest des Yvelines et du Val d'Oise) |
GĂ©ographie | |
Superficie | 12Â 011Â km2 |
Rang | 13e sur 18 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | iledefrance.fr |
L'Ăle-de-France (/il dÉ fÊÉÌs/[N 1]), est une rĂ©gion historique et administrative française. Il s'agit d'une rĂ©gion trĂšs fortement peuplĂ©e, qui reprĂ©sente Ă elle seule 18,8 % de la population de la France mĂ©tropolitaine sur seulement 2,2 % de sa superficie, ce qui en fait la rĂ©gion la plus peuplĂ©e (12,21 millions d'habitants en 2018) et la plus densĂ©ment peuplĂ©e (1 017 hab/km2) de France. Ses habitants sont appelĂ©s les Franciliens. Parfois dĂ©signĂ©e par son ancien nom de « rĂ©gion parisienne », elle est fortement centralisĂ©e sur l'agglomĂ©ration parisienne, qui s'Ă©tend sur 23,7 % de la surface rĂ©gionale, mais oĂč habite 88,6 % de sa population. L'aire d'attraction de Paris recouvre, quant Ă elle, la totalitĂ© de la superficie francilienne et des portions de rĂ©gions limitrophes.
Avec un PIB estimĂ© Ă 642 milliards d'euros et un PIB par habitant de 55 227 euros en 2015[1], c'est la rĂ©gion qui produit le plus de richesses en France. L'Ăle-de-France est Ă©galement un pĂŽle europĂ©en de premier ordre puisque c'est la deuxiĂšme rĂ©gion europĂ©enne pour le produit intĂ©rieur brut (PIB) comparĂ© selon la mĂ©thode dite « à paritĂ© de pouvoir d'achat » (PPA), juste derriĂšre la RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie, et la sixiĂšme rĂ©gion d'Europe selon le PIB par habitant (PPA), derriĂšre la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de Prague en RĂ©publique tchĂšque, mais devant les Southern and Eastern (Dublin) en Irlande[2].
La région est limitrophe de cinq autres régions françaises : les Hauts-de-France, au nord, le Grand Est, à l'est, la Bourgogne-Franche-Comté, au sud-est, le Centre-Val de Loire, au sud-ouest, et la Normandie, à l'ouest.
Sommaire
- GĂ©ographie
- Urbanisme
- Toponymie
- Histoire
- Politique et administration
- Population et société
- Ăconomie
- Culture locale et patrimoine
- Voir aussi
- Notes et références
GĂ©ographie
Localisation
La gĂ©ographie de l'Ăle-de-France est marquĂ©e, sur le plan physique, par sa situation au centre d'un bassin sĂ©dimentaire, le bassin parisien, au relief relativement plat, irriguĂ© par un fleuve navigable, la Seine, dont les principaux affluents convergent prĂ©cisĂ©ment dans cette rĂ©gion ; par un climat tempĂ©rĂ© et des sols agricoles trĂšs fertiles, et sur le plan Ă©conomique, par la prĂ©sence en son centre de Paris, capitale et principale agglomĂ©ration urbaine de la France.
Avec une superficie de 12 012 km2, l'Ăle-de-France est l'une des plus petites rĂ©gions françaises (la plus petite de la France mĂ©tropolitaine aprĂšs la Corse), mais de loin la plus importante par sa population (environ 12 millions d'habitants en 2015, soit un peu moins de 18 % de la population française, dĂ©partements d'outre-mer inclus) et par son produit intĂ©rieur brut qui reprĂ©sentait, en 2014, 30,94% du PIB de la France.[3]
Concentrant les pouvoirs économiques, administratifs et politiques d'un pays trÚs centralisé, elle est au centre d'un réseau de communication qui se ramifie en étoile autour de Paris.
Liste de points extrĂȘmes
Environnement
Le territoire de la rĂ©gion est trĂšs urbanisĂ© malgrĂ© la fragmentation Ă©co-paysagĂšre d'une grande partie du territoire (par les routes) et des grandes vallĂ©es de la Seine, de la Marne, et de l'Oise (par l'urbanisation). Elle possĂšde de grands massifs forestiers (285 000 ha dont 87 000 ha de forĂȘt publique) et de nombreux grands parcs urbains qui ceinturent presque la rĂ©gion au sud et au nord (massif des trois forĂȘts). Les trois quarts du territoire rĂ©gional sont toujours recouverts de forĂȘts ou de terres agricoles. La rĂ©gion a cependant moins perdu de biodiversitĂ© que certaines zones d'agriculture intensive de surface Ă©quivalente plus au nord. Cette ceinture forme un rĂ©servoir de biodiversitĂ©, principalement constituĂ© du Vexin, des forĂȘts de Rambouillet et d'Yvelines, connectĂ©s par des vallĂ©es de l'Essonne et certaines boucles de la Seine, repĂ©rĂ©s comme Ă©lĂ©ments du RĂ©seau Ă©cologique national.
Selon son Profil environnemental rĂ©gional, l'Ăle-de-France est du point de vue de la biodiversitĂ© dans une situation moyenne Ă l'Ă©chelle du continent europĂ©en, plus riche que les rĂ©gions du Nord, mais moins que celles du sud. Un rĂ©seau relictuel et fragile, Ă conforter de corridors biologiques a permis un minimum de dispersions animales et vĂ©gĂ©tales entre les grands noyaux de nature (massifs forestiers, zones humides) par la Carte des corridors biologiques d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional[4]. La rĂ©gion est Ă 80 % constituĂ©e d'espaces naturels et ruraux, 20 % du territoire Ă©tant construit. On y trouve 228 espĂšces d'oiseaux sur les 375 observables en France, 18 000 espĂšces d'insectes sur 35 200 les plus facilement observables et 60 espĂšces de mammifĂšres sur 121, ou encore 1 620 espĂšces et sous-espĂšces de plantes sur 6 000.
Les donnĂ©es communiquĂ©es par les autoritĂ©s sur la qualitĂ© de l'air en rĂ©gion Ăle-de-France seraient dĂ©libĂ©rĂ©ment faussĂ©es, les niveaux de pollution Ă©tant nettement plus Ă©levĂ©s que les donnĂ©es officielles, selon une enquĂȘte du journal Le Parisien. InterrogĂ© par le quotidien, le journaliste Jean-Christophe Brisard explique que ces donnĂ©es sont faussĂ©es « parce quâau lieu dâavoir des pics de pollution quelques jours par an, on serait presque toujours en pic »[5].
La région parisienne est touchée par le problÚme des décharges sauvages. La trÚs grande majorité de ces déchets proviennent d'artisans et d'entreprises du BTP.[6]
Les Ă©tudes de l'Union internationale pour la conservation de la nature menĂ©es sur lâĂle-de-France rĂ©vĂšlent que 31 % des 1 600 espĂšces de fougĂšres et plantes Ă fleurs sont menacĂ©es de disparition, 27 % des papillons de jour, 30 % des chauves-souris, ou encore 39 % des oiseaux nicheurs. Sans ĂȘtre menacĂ©es de disparition, certaines populations « encore abondantes il y a peu » ont considĂ©rablement diminuĂ©, comme certaines espĂšces de chauve-souris (pipistrelles communes et noctules communes) ou d'oiseaux, dont les hirondelles et le moineau domestique, qui a perdu 73 % de ses effectifs parisiens entre 2004 et 2017. L'usage des pesticides, l'urbanisation et le rĂ©chauffement climatique semblent en ĂȘtre les principales causes[7]. En 2019, selon la liste rouge rĂ©gionale des oiseaux nicheurs, sur les 14 espĂšces de rapaces diurne d'Ăle-de-France, huit sont menacĂ©es d'extinction[8].
Source ORS-IDF[9]. |
GĂ©ologie
En dehors des zones construites le long des riviÚres, les carriÚres et zones rocheuses exploitables sont encore nombreuses dans la région.
On trouve du gypse au Nord (Cormeilles-en-Parisis, butte de Montmorency, monts de la Goële, etc.), beaucoup de sablons notamment dans le Gùtinais et les boucles de la Marne, de l'argile autour de la ville de Provins (Seine-et-Marne) et dans le Mantois ainsi que du calcaire aux limites champardennoises et le long du Loing[10].
Relief
Le point culminant de la rĂ©gion d'Ăle-de-France, au sens administratif, est situĂ© Ă Neuilly-en-Vexin (Val-d'Oise) sur les buttes de Rosne et culmine Ă 216 mĂštres. Le point le plus bas est Ă 11 mĂštres Ă Port-Villez (Yvelines). L'altitude moyenne est de 108 mĂštres[11].
Le point le plus haut de la rĂ©gion historique, qui comprend des terres hors de la rĂ©gion administrative actuelle (notamment dans l'actuel dĂ©partement de l'Oise), est le mont Pagnotte, en forĂȘt d'Halatte au nord de Senlis qui culmine Ă 221 mĂštres.
La colline d'Ălancourt (anciennement colline de la Revanche) est plus haute avec ses 231 mĂštres, mais il s'agit d'une colline en partie artificielle, Ă©levĂ©e avec les remblais de construction de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines : son sommet n'est pas d'origine naturelle.
Le point culminant de Paris et de sa proche banlieue (dĂ©partements 75, 92, 93 et 94) se trouve dans la forĂȘt de Meudon qui culmine Ă 180 mĂštres.
Hydrographie
La rĂ©gion Ăle-de-France est entiĂšrement comprise dans le bassin versant de la Seine. Tous les cours d'eau de la rĂ©gion sont des affluents ou des sous-affluents de la Seine. Nombre des riviĂšres sont drainĂ©es par les grands affluents de la rive droite (Marne, Oise, Epte) ou de la rive gauche (Eure). Cette derniĂšre bien qu'elle ne coule pas en Ăle-de-France, reçoit de nombreuses riviĂšres issues du sud et de l'ouest des Yvelines (Drouette, VesgreâŠ)[12].
Les cours d'eau principaux (Seine, Marne et Oise) sont navigables et se caractĂ©risent par leurs nombreux mĂ©andres, boucles typiques de l'Ăle-de-France qui ont modelĂ© le paysage. La formation de ces mĂ©andres s'explique par la trĂšs faible pente de ces cours d'eau.
L'altitude du terrain totalement aléatoire (oscillant toujours entre 10 et 200 m) a laissé, souvent aux abords des boucles, des lacs et des étangs aujourd'hui aménagés en bases de loisirs (Moisson-Mousseaux, Cergy-Neuville, Villeneuve-Saint-Georges, etc.).
Climat
La rĂ©gion Ăle-de-France bĂ©nĂ©ficie d'un climat tempĂ©rĂ©, modĂ©rĂ© par des influences ocĂ©aniques. La tempĂ©rature moyenne s'Ă©lĂšve Ă 11 °C et les prĂ©cipitations moyennes Ă 600 mm.
Urbanisme
Occupation des sols
MalgrĂ© sa forte urbanisation qui la situe au premier rang national sur ce plan, l'Ăle-de-France est majoritairement agricole et rurale pour ce qui est de l'occupation des sols[13] : sur ses 12 070 km2, environ 50 % sont consacrĂ©s Ă l'agriculture[14],[13] (une des plus productives de France) et environ 23 % Ă la forĂȘt (287 000 hectares), contre une moyenne nationale de 30 %[13],[15]. Parmi les plus importantes forĂȘts de la rĂ©gion, on peut citer celles de Fontainebleau, Rambouillet, Montmorency, Saint-Germain-en-Laye et SĂ©nart. Cependant, la progression de l'urbanisation continue, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, de grignoter la surface agricole qui a perdu mille kilomĂštres carrĂ©s au cours des cinquante derniĂšres annĂ©es face Ă l'Ă©talement urbain et aux dĂ©veloppements des infrastructures.
Logement
Avec 1 263 700 logements locatifs sociaux, lâĂle-de-France totalise 26 % du parc social de la France mĂ©tropolitaine[16].
Les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées représentent en 2018 73 % des transactions de logements contre 60 % en 1998. Inversement, la part des employés et ouvriers achetant un logement est tombé de 27 % à 19 %[17].
Transports
Tous les modes de transport urbains ou presque, sont reprĂ©sentĂ©s en Ăle-de-France.
MalgrĂ© sa position un peu en marge de la banane bleue europĂ©enne, l'Ăle-de-France et en particulier l'agglomĂ©ration parisienne dispose d'atouts qui contribuent Ă en faire un pĂŽle essentiel des transports europĂ©ens : poids Ă©conomique de la rĂ©gion, position sur des axes de circulation importants entre nord et sud de l'Union, qualitĂ© du rĂ©seau existant (en particulier du rĂ©seau TGV qui dĂ©sormais la connecte Ă cinq pays europĂ©ens), poids de Paris en tant que centre touristique, premiĂšre ville mondiale pour les congrĂšsâŠ
Jusque dans les années 1960, le métro était presque cantonné à Paris intra-muros, ayant en plusieurs décennies étendu encore relativement peu les terminus de ses stations à la proche banlieue (ce qu'il fit ensuite progressivement), le bus et le train de banlieue restant les transports principaux pour la banlieue et grande couronne.
En 1969, le premier tronçon du mĂ©tro rĂ©gional, futur RER, fut inaugurĂ©Â : ce nouveau parcours reliant la Nation Ă Boissy-Saint-LĂ©ger, complĂštement Ă©lectrifiĂ©, fut rĂ©alisĂ© en grande partie sur lâex « ligne de Vincennes » auparavant desservie par des trains Ă vapeur et diminua considĂ©rablement les temps de parcours. LâannĂ©e suivante, une liaison ferroviaire directe Ătoile â la DĂ©fense Ă grand gabarit fut mise en service, dix ans aprĂšs les dĂ©buts de la construction du nouveau quartier dâaffaires. Elle fut prolongĂ©e vers la nouvelle gare Auber dans le quartier de lâOpĂ©ra en 1972, puis Ă lâouest vers Saint-Germain-en-Laye en intĂ©grant une partie de la ligne historique en 1973.
En 1977, la traversĂ©e de Paris par le nouveau RER A fut achevĂ©e par la liaison entre les stations Auber et ChĂątelet - Les Halles, tandis quâune nouvelle branche en direction de Marne-la-VallĂ©e fut construite. En mĂȘme temps, la ligne de Sceaux desservant la vallĂ©e de Chevreuse et le sud-est des Hauts-de-Seine fut prolongĂ©e vers le nouveau cĆur du rĂ©seau aux Halles et devint le RER B. Au cours des annĂ©es suivantes, ces deux lignes furent prolongĂ©es en empruntant des voies de chemin de fer dĂ©jĂ existantes ou prolongĂ©es mais exploitĂ©es avec dâautres trains de la SNCF ayant pour terminus les gares de surface, vers le nord-est et lâaĂ©roport de Roissy pour le RER B, vers la ville nouvelle de Cergy-Pontoise pour le RER A.
Ce rĂ©seau fut ensuite complĂ©tĂ© par la crĂ©ation de nouvelles liaisons ferroviaires traversant Paris, dont seuls les tunnels passant sous le centre-ville Ă©taient nouveau : RER C connectant les rĂ©seaux de banlieue des gare des Invalides et dâAusterlitz Ă partir de 1979 puis la vallĂ©e de Montmorency en 1988 ; RER D reliant le rĂ©seau de la Gare de Lyon aux Halles et Ă la plaine de France au nord en 1987 ; puis RER E destinĂ© Ă dĂ©lester le RER A dâune partie de son trafic, mais non achevĂ© avant les annĂ©es 2020 au moins.
En 1990, les tramways qui avaient Ă©tĂ© complĂštement abandonnĂ©s et dont la derniĂšre rame avait circulĂ© dans Paris en 1937, reprirent naissance sous forme plus moderne, avec des vĂ©hicules plus confortables et entiĂšrement Ă©lectrifiĂ©s, cette fois pour desservir les banlieues dans le cadre dâun projet de rocade Ă quelques kilomĂštres des limites de Paris, rĂ©alisĂ© en partie seulement. Le T1, au Nord-Est de la capitale, en fut le premier tronçon, nouvellement construit sur les chaussĂ©es jusque-lĂ rĂ©servĂ©es aux voitures. Le T2 Ă lâOuest, reprenant en grande partie la « ligne des Moulineaux » peu rentable Ă partir de 1997, fut un succĂšs et une reconversion similaire fut effectuĂ©e au nord-est (Ligne 4 du tramway d'Ăle-de-France) pour la « ligne des Coquetiers ».
Sur les boulevards des MarĂ©chaux, qui formaient une limite entre la partie urbanisĂ©e de la ville de Paris et l'ancienne zone non aedificandi correspondant Ă celle des fortifications de Thiers â sur laquelle des ensembles de logements Ă bon marchĂ© (HBM), diffĂ©rents Ă©quipements et le boulevard pĂ©riphĂ©rique ont Ă©tĂ© bĂątis â, circulaient les autobus de la ligne de petite ceinture (le PC). Le tramway T3 remplace progressivement le bus PC, avec les actuelles lignes T3a et T3b.
De plus en plus de lignes de tramways inter-banlieue, dont le manque se faisait sentir pour les salariĂ©s devant se rendre de leur domicile Ă leur travail, soit en passant par Paris, soit par de multiples changements de bus, sont construites. LâagglomĂ©ration parisienne s'Ă©tendant et devenant de plus en plus peuplĂ©e au fil des annĂ©es (extension de l'urbanisation), des projets de construction de tramways de grande banlieue sont en cours, dont l'un correspondant Ă une « grande ceinture », analogue mais en transport en commun Ă la Francilienne utilisĂ©e par les voitures automobiles.
Une ligne de tĂ©lĂ©cabines, Ă l'instar de celle enjambant la Tamise Ă Londres, ou de celle de Cologne, devrait ĂȘtre construite Ă©galement vers 2016 au-dessus de CrĂ©teil, pour dĂ©sengorger en « hauteur », la circulation toujours trĂšs intense du Carrefour Pompadour (le mĂ©tro et train y existant dĂ©jĂ eux-aussi).
Le transport fluvial de voyageurs est relativement peu rĂ©pandu en raison de sa commoditĂ© moins grande et de son accĂšs restreint, dĂ» Ă la nĂ©cessitĂ© de relier un point Ă l'autre devant ĂȘtre situĂ©s sur la Seine, voire l'Oise ou la Marne (ou encore les canaux Saint-Martin ou de Saint-Denis, mais avec des Ă©cluses) ou depuis quelques ports fluviaux. L'usage du « batobus » est nĂ©anmoins de plus en plus prisĂ©.
Infrastructures
RĂ©seau routier
Le rĂ©seau routier comporte environ 800 km d'autoroutes en Ăle-de-France. On distingue une dizaine de radiales : les principales Ă©tant l'Autoroute du Soleil (Dijon, Lyon, Marseille), du Nord (Lille), de Normandie (Rouen, Caen, Le Havre), de l'Est (Reims, Metz, Nancy, Strasbourg), et l'Aquitaine et l'OcĂ©ane (Nantes, Bordeaux, Rennes) ainsi que des autoroutes concentriques : le pĂ©riphĂ©rique entoure le Paris historique, l'A 86, la proche banlieue et la Francilienne en cours de bouclage est situĂ©e Ă une dizaine de kilomĂštres plus Ă l'extĂ©rieur.
En Ăle-de-France, les principaux axes de circulation incluant des autoroutes urbaines cĂŽtoient des zones densĂ©ment peuplĂ©es trĂšs avoisinantes ces axes routiers, ce qui conduit 58 % des Franciliens Ă ressentir les effets de la pollution atmosphĂ©rique sur leur santĂ© ou celle de leur entourage proche[9].
RĂ©seau ferroviaire
Paris dispose de six grandes gares de chemin de fer terminus assurant à la fois un trafic grandes lignes et banlieue. Chaque gare dessert à la fois une portion de la banlieue et est un point de départ de grandes lignes vers les autres régions de France et l'étranger. Le réseau ferré de l'agglomération parisienne comporte environ cinq cents gares et mille cinq cents kilomÚtres de lignes pratiquement entiÚrement électrifiées en 25 kV alternatif ou en 1 500 V continu.
RĂ©seau fluvial
L'Ăle-de-France dispose d'un rĂ©seau de 700 km de voies navigables[18].
AĂ©roports
Paris possÚde trois aéroports, qui ont accueilli 95,4 millions de passagers et 2 millions de tonnes de fret en 2015 :
- l'aéroport de Paris-Le Bourget : historiquement le premier aéroport, trop proche du centre-ville, est aujourd'hui réservé à l'aviation d'affaires ;
- l'aéroport de Paris-Orly : créé aprÚs la Seconde Guerre mondiale, est dédié au trafic intérieur non desservi par le TGV et à la desserte de l'Europe du Sud et de l'Afrique du Nord (29,7 millions de passagers)[19] ;
- l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle : le plus récent (1974), reçoit aujourd'hui l'essentiel du trafic international (65,7 millions passagers)[20] et du fret.
Deux autres sont beaucoup plus éloignés du centre-ville de Paris :
- l'aéroport de Beauvais-Tillé : situé à environ 70 km de la capitale, il est utilisé par les compagnies à bas coût desservant Paris (4,3 millions de passagers en 2015)[21] ;
- l'aéroport de Paris - Vatry : situé prÚs de Chùlons-en-Champagne, donc éloigné de la capitale, spécialisé dans le fret aérien, il reste, malgré une forte croissance de son trafic jusqu'en 2013, un aéroport relativement secondaire (83 700 passagers en 2015).
HĂ©liport
Paris possÚde aussi un héliport, situé dans le 15e arrondissement mais au sud du boulevard périphérique, en limite de la commune d'Issy-les-Moulineaux, ce qui explique son nom (héliport de Paris - Issy-les-Moulineaux). Le site est exploité par Aéroports de Paris[22].
Pistes cyclables
En 2019 on compte 591Â km de pistes cyclables[23].
Mobilité
Un jour ouvrĂ©, on compte environ vingt-trois millions de dĂ©placements mĂ©canisĂ©s en Ăle-de-France (soit deux tiers des dĂ©placements). Plus de la moitiĂ© de ceux-ci sont effectuĂ©s par des vĂ©hicules privĂ©s (le parc est supĂ©rieur Ă quatre millions de voitures) ou par des vĂ©hicules utilitaires. Le solde est assurĂ© par les transports en commun.
Le trafic routier a connu une forte croissance durant les années 1980, mais cette progression n'a pas été linéaire et tend à ralentir depuis 1992, en particulier dans la zone agglomérée. Les déplacements routiers demeurent prépondérants, mais les flux tendent à se modifier au fil du temps. Si les axes radiaux et le boulevard périphérique voient leur fréquentation stagner voire diminuer, les axes de rocade voient leur trafic augmenter, provoquant des phénomÚnes de saturation chroniques, à l'exemple du tronc commun des autoroutes A4 et A86 dans le Val-de-Marne. Cette évolution est en relation avec le développement des emplois, commerces et services en banlieue, alors que l'emploi régresse dans Paris intra-muros, les transports en commun demeurant peu compétitifs pour des déplacements en rocade[24].
VĂ©lo
En 2019, la part du vélo dans les déplacements quotidien est de 2 %[23]. Si cette part était en augmentation à Paris au début des années 2000, elle restait stable voire en baisse dans les autres départements de la région[25].
Transports en commun
Les transports en commun de l'agglomĂ©ration parisienne offrent plusieurs modes de transports distincts. La ville de Paris et sa proche banlieue sont accessibles par le mĂ©tro, un systĂšme ferroviaire oĂč les stations sont trĂšs proches. Au-delĂ des limites de la ville, l'Ăle-de-France est couverte par les trains des rĂ©seaux RER et Transilien, crĂ©ant un rĂ©seau ferroviaire Ă©tendu. L'offre est complĂ©tĂ©e localement par un rĂ©seau extensif de lignes d'autobus et quelques lignes de tramways.
L'organisation des transports en commun de la rĂ©gion relĂšve de Ăle-de-France MobilitĂ©s, anciennement le Syndicat des Transports d'Ăle-de-France (STIF), Ă©tablissement public composĂ© de la rĂ©gion Ăle-de-France, de la ville de Paris et des sept autres collectivitĂ©s dĂ©partementales de la rĂ©gion. ĂdF MobilitĂ©s organise, coordonne et finance les transports publics de voyageurs assurĂ©s par la RĂ©gie autonome des transports parisiens (RATP), la SNCF et l'Organisation professionnelle des transports d'Ăle-de-France (OPTILE) qui regroupe 80 entreprises privĂ©es exploitant des lignes rĂ©guliĂšres d'autobus dans la rĂ©gion.
Les principaux transports en commun d'Ăle-de-France sont :
- Métro de Paris : 16 lignes exploitées par la RATP, desservant Paris intra-muros et la proche banlieue. Il a été ouvert en 1900, et totalise aujourd'hui 304 stations et 225 km de voies. Il est emprunté par environ 1 milliard de personnes à l'année.
- RER : trains desservant à la fois Paris et la banlieue proche, moyenne ou grande. Il comporte 5 lignes : les lignes A et B sont exploitées en commun par la RATP et la SNCF et les lignes C, D et E sont exploitées par la SNCF.
- Tramway d'Ăle-de-France : 11 lignes (dont 8 exploitĂ©es par la RATP, la ligne T4 Ă©tant exploitĂ©e par la SNCF, la ligne T9 et T11 par Keolis). La premiĂšre ligne est entrĂ©e en service en 1992.
- Transilien : réseau de transport express régional (TER) de SNCF Mobilités qui comporte, outre les lignes de RER et la ligne T4 du tramway précédemment citées, 9 autres lignes de trains de banlieue.
- Bus : environ 1 500 lignes de bus parcourent la région, dont plus de 350 exploitées par la seule RATP et environ 1 180 par les entreprises regroupées au sein de l'OPTILE.
« Vélib' » et « Autolib' »
En 2007, la mairie de Paris, décide, face au nombre important de cyclistes et de pistes cyclables, de mettre à disposition, pour des périodes allant d'une demi-heure à un an moyennant caution et abonnement dans ce cas, des vélos répartis et stationnés à différents endroits stratégiques de la capitale. L'utilisateur prend l'un des vélos de son choix disponible à l'une des stations du service Vélib', et peut le ramener à une autre station avec emplacements disponibles Vélib'.
Au départ uniquement situés dans Paris, les points des Vélib' sont étendus progressivement, tout comme, par la suite, les Autolib', dans la banlieue parisienne. Les pistes cyclables sont de mieux en mieux aménagées, permettant éventuellement aux rollers ou skateboards, sous toute réserve, d'y circuler aussi.
En 2011, un service d'autopartage de petites voitures électriques est lancé sous le nom d'Autolib'. Il est nécessaire de s'inscrire au préalable dans une des stations plus spécifique en présentant sur machine, le permis de conduire.
Trafic ferroviaire grandes lignes
Environ mille trains de grandes lignes quittent chaque jour ouvrĂ© les six grandes gares tĂȘte de ligne parisiennes. Ces trains desservent l'essentiel des villes de France, ainsi que de nombreuses villes d'Europe occidentale. Le trafic est en augmentation avec l'ouverture de lignes Ă grande vitesse en direction de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de l'Allemagne en particulier. La gare de Lyon se place en tĂȘte, suivie des gares du Nord et Montparnasse.
Le développement du TGV a permis la création de liaisons directes entre métropoles de Province, mais passant par le réseau francilien. La réalisation de la LGV Interconnexion Est en 1994 a ainsi permis le net développement des relations entre le Nord et le Sud-Est ou le grand Ouest, mais ces liaisons profitent également à la région par la présence de gares, permettant d'assurer un meilleur remplissage des trains et un allÚgement de la charge des grandes gares parisiennes, pour l'essentiel au bord de la saturation.
Le trafic grandes lignes (environ 50 millions de passagers en 2004 toutes gares confondues) s'est considérablement développé avec les TGV qui partent de la Gare de Lyon, de la gare Montparnasse, de la gare du Nord et depuis 2007 de la gare de Paris-Est. La gare Saint-Lazare est la premiÚre gare pour le nombre de trains en partance (banlieue et grandes lignes) alors que la gare du Nord est la premiÚre pour le trafic.
Transport fluvial
Le transport fluvial de voyageurs demeure globalement marginal dans la rĂ©gion, mais tend Ă progresser. Si le tourisme fluvial Ă Paris est particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©, des croisiĂšres fluviales se crĂ©ent progressivement sur les autres cours d'eau d'Ăle-de-France, par exemple sur l'Oise, ou sur les canaux[18]. Un service rĂ©gulier sur la Seine et la Marne, VoguĂ©o, accessible aux personnes titulaires d'un abonnement de transport, a Ă©tĂ© expĂ©rimentĂ© entre 2008 et 2011, et n'a pas redĂ©marrĂ© depuis[26].
Transport de marchandises
En 2006, 296 millions de tonnes de marchandises ont transitĂ© en Ăle-de-France, soit environ 12 % du tonnage total transportĂ© en France, volume en hausse de 2 % par rapport Ă l'an 2000. Quatre catĂ©gories de marchandises reprĂ©sentent Ă elles seules 90 % du total : les matĂ©riaux de construction reprĂ©sentent 101 millions de tonnes soit 40 % du total, suivis par les produits manufacturĂ©s et messageries avec 78 millions de tonnes soit 31 %, les produits alimentaires avec vingt-deux millions de tonnes soit 9 % et les produits agricoles avec vingt-et-un millions de tonnes soit 8 % du total.
PrĂšs de la moitiĂ© des marchandises transportĂ©es ne quittent pas la rĂ©gion, les courtes distances Ă©tant quasi exclusivement assurĂ©es par la voie routiĂšre. Le rail est privilĂ©giĂ© en revanche pour les plus longues distances, la voie navigable Ă©tant trĂšs concentrĂ©e sur les Ă©changes avec la Normandie, qui reprĂ©sentent prĂšs de la moitiĂ© du tonnage transportĂ©, en particulier les ports de Rouen et du Havre, assurant essentiellement le transport de matĂ©riaux de construction, et, dans une bien moindre mesure, de combustible. La part du transport aĂ©rien se monte Ă 2,2 millions de tonnes, assurĂ© Ă 88 % par les deux principaux aĂ©roports parisiens. Les marchandises sont majoritairement Ă©changĂ©es avec les Ătats-Unis et le Sud-Est asiatique[27].
Transport routier
Le transport routier de marchandises domine largement dans la rĂ©gion, avec plus de deux cents millions de tonnes transportĂ©es par la route en 2008. Les transports ferroviaires ou fluviaux n'en ont assurĂ© que de dix Ă quinze millions de tonnes chacun la mĂȘme annĂ©e[28]. La part modale de la route atteignait alors 89,9 %, contre 5,4 % pour la voie navigable et 4,8 % pour le rail[29].
Transport ferroviaire
Durant les annĂ©es 1990, on compte chaque jour plus de cinq-cents convois de fret sur les lignes ferroviaires rĂ©gionales, transportant prĂšs de 240 000 tonnes de marchandises. Si la dimension de l'agglomĂ©ration peut expliquer les volumes constatĂ©s, c'est avant tout la situation de carrefour de la rĂ©gion qui explique l'importance des flux, majoritairement de transit. Ainsi, le trafic gĂ©nĂ©rĂ© par la rĂ©gion elle-mĂȘme peut ĂȘtre Ă©valuĂ© Ă 50 000 tonnes en moyenne quotidienne, pour 90 000 tonnes de flux inter-rĂ©gionaux.
Les principaux flux observables relient le Nord au Sud-Est, ou les produits lourds de l'industrie mĂ©tallurgique dominent, et l'Est Ă Ouest liant la Lorraine et l'Alsace Ă la basse-Seine et Ă la Bretagne. D'autres flux de moindre importance existent, parfois orthogonaux, dont la prĂ©sence en Ăle-de-France s'explique pour partie par la mĂ©diocritĂ© des liaisons ferroviaires transversales, souvent mal Ă©quipĂ©es.
Si les axes radiaux Paris - Lille, Paris - Bruxelles, Paris - Bordeaux et Paris - Le Havre sont les plus fréquentés, c'est la ligne de Grande Ceinture, particuliÚrement à l'Est de Paris, qui détient le record national pour le trafic fret[30].
Le transport ferroviaire de marchandises demeure relativement stable. La part des marchandises importées dans la région représente environ le double en volume des marchandises exportées, ce qui s'explique par les besoins d'une importante population et la quasi-absence d'exportation de matiÚres premiÚres ou de produits énergétiques ; la part du trafic interne reste trÚs faible[31].
Le transport combiné, aprÚs une hausse jusqu'en 2001, est désormais en recul. Il dépassait trois millions de tonnes en 2008[32].
Transport fluvial
Paris est le premier port fluvial de France avec un trafic de 21 millions de tonnes en 2005[33]. Les installations du port sont échelonnées le long de la Seine et des canaux de la Ville de Paris : le canal Saint-Denis et le canal de l'Ourcq.
Les terminaux les plus importants sont le Port de Gennevilliers et le Port de Bonneuil-sur-Marne[34]. L'activité est gérée par le Port autonome de Paris. Le trafic est constitué majoritairement par les matériaux de construction (16,8 MT), les granulats (10,9 MT), les déblais (4,8 MT) et les céréales (2,1 MT)[35].
Le trafic de marchandises par voie fluviale au port de Gennevilliers demeure relativement stable, la part des marchandises importées dans la région étant en moyenne le triple de celle des marchandises exportées. Le transport de conteneurs est, lui, en augmentation rapide et constante : il a été multiplié par quatre entre 2000 et 2007[36].
Transport aérien
Le transport aérien de marchandises est quant à lui en augmentation constante : il a doublé entre 1998 et 2008[37].
Toponymie
La rĂ©gion reprend le nom de la rĂ©gion historique : elle est nĂ©e du domaine royal constituĂ© depuis le Xe siĂšcle par les rois CapĂ©tiens. Ătant situĂ©e en pleine terre, le nom d'« ßle » de France peut paraĂźtre Ă©trange, mais il semble que ce nom dĂ©signe la langue de terre dĂ©limitĂ©e par lâOise, la Marne, la Seine et l'Ourcq[38]. Une explication plus historique voit en « Ăle-de-France » une altĂ©ration de Liddle Franke, c'est-Ă -dire « Petite France » en langue franque[39]. Cette rĂ©gion est en effet une des terres d'enracinement du peuple des Francs, depuis leur pĂ©nĂ©tration en Gaule, lors des grandes invasions. Cette explication pose cependant problĂšme car le nom est apparu des siĂšcles aprĂšs l'extinction de la langue franque. En effet, selon l'historien Marc Bloch, le nom apparaĂźt pour la premiĂšre fois en 1387, dans les Chroniques de Jean Froissart, en lieu et place de « Pays de France »[40].
Lors du dĂ©bat parlementaire sur la crĂ©ation administrative de la rĂ©gion, « Ăle-de-France » s'impose grĂące au soutien du sĂ©nateur-maire de Versailles AndrĂ© Mignot face à « rĂ©gion parisienne » qui Ă©tait promu par les dĂ©putĂ©s de Paris, mais qui marquait peu de considĂ©ration pour la banlieue et les rĂ©gions rurales de la nouvelle rĂ©gion[41]. Ses habitants sont nommĂ©s les « Franciliens », gentilĂ© proposĂ© en 1985 par Michel Giraud, dans son ouvrage L'Ăle-de-France, rĂ©gion capitale et adoptĂ© par lâAcadĂ©mie française en 1986[42],[41].
Histoire
Capitale | Paris, Versailles (fin de l'Ancien RĂ©gime) |
---|---|
Langue(s) | Français, francien, picard |
Religion | Catholicisme |
La rĂ©gion Ă©tait, sous la monarchie, une province française, administrativement un gouvernement, relevant directement de l'autoritĂ© du roi de France. La gĂ©nĂ©ralitĂ© de Paris, autre entitĂ© administrative dâAncien RĂ©gime ayant Ă sa tĂȘte un intendant, avait des limites qui ne coĂŻncidaient pas avec celles du gouvernement.
Comme toutes les autres provinces françaises, sa reconnaissance officielle fut supprimĂ©e en 1789 lors de l'instauration des dĂ©partements. L'Ăle-de-France retrouva de nouveau un statut officiel avec la loi de dĂ©centralisation de 1982 impulsĂ©e par Gaston Defferre. Aujourd'hui, elle regroupe huit dĂ©partements : lâEssonne, les Hauts-de-Seine, Paris, la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines.
Jusqu'Ă la fin de l'Ancien RĂ©gime, cette province s'Ă©tendait vers le nord et le nord-est, englobant les pays du Soissonnais et du Laonnois, actuellement situĂ©s dans l'Aisne, ainsi que le Beauvaisis, le Noyonnais et le Valois, actuellement situĂ©s dans l'Oise (Picardie), mais Ă©tait moins Ă©tendue vers l'est, excluant la Brie champenoise, autour de Meaux, rattachĂ©e Ă la Champagne. Vers le sud ses limites Ă©taient sensiblement les mĂȘmes qu'aujourd'hui englobant le GĂątinais, tandis que vers l'ouest, la limite avec la Normandie est restĂ©e inchangĂ©e le long de la ligne de l'Epte. Elle correspondait Ă une zone de gouvernement militaire qui ne coĂŻncidait pas complĂštement avec la zone d'intĂ©rĂȘts Ă©conomiques des corporations marchandes de Paris. Par parenthĂšse, cette remarque historique vient renforcer l'hypothĂšse d'une Ă©tymologie franque (liddle franke) du nom Ăle-de-France, et en affaiblir l'hypothĂšse gĂ©o-fluviale.
Au XVIIe siÚcle, un nombre important d'habitants vinrent coloniser la Nouvelle-France (Canada), en particulier les fameuses « filles du Roy ».
Ă gauche, la province (gouvernement) de lâĂle-de-France sous lâAncien RĂ©gime et ses pays ; Ă droite, la province et les communes et dĂ©partements actuels.
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à la suite de la Révolution, elle fut découpée en cinq départements : Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise et Aisne.
La région fut reconstituée aprÚs 1945 à partir des trois premiers et la décentralisation administrative à partir de 1964, puis politique en 1982 a consolidé les anciennes provinces.
Découpage des départements
Les limites des départements de la Seine, de Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne avaient été fixées pendant la Révolution française, le 16 février 1790, à la suite du décret divisant la France en départements. Pour éviter la domination de la capitale sur une trop vaste région tout en assurant néanmoins à la ville une zone de ravitaillement, le département de la Seine fut inscrit en principe à l'intérieur d'un rayon de trois lieues (12 km) autour de la cathédrale Notre-Dame et fut entouré de tous cÎtés par la Seine-et-Oise, dont le chef-lieu fut fixé à Versailles[43].
Les limites actuelles de la rĂ©gion datent de l'arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du [44], dĂ©finissant les rĂ©gions de programme Ă la suite du dĂ©cret du [45] sur les plans d'action rĂ©gionale. AppelĂ©e initialement rĂ©gion parisienne, elle recouvre les dĂ©partements de la Seine, de la Seine-et-Marne et de Seine-et-Oise, soit ceux qui Ă©taient sous l'autoritĂ© du prĂ©fet rĂ©gional, haut fonctionnaire instituĂ© par le rĂ©gime de Vichy Ă partir de mars 1941 et ayant sous sa tutelle les prĂ©fets de ces dĂ©partements. Elle devient par la suite l'une des neuf zones rĂ©gionales d'action administratives dites « igamies » ayant Ă sa tĂȘte un inspecteur gĂ©nĂ©ral d'administration en mission extraordinaire (IGAME) instaurĂ© en 1948. En 1960, lors de la transformation des rĂ©gions de programme en circonscriptions d'action rĂ©gionale, la composition de la rĂ©gion parisienne fut inchangĂ©e.
Cependant, l'Ătat cherche Ă exercer un contrĂŽle Ă©troit sur l'amĂ©nagement et l'urbanisme de la rĂ©gion, au dĂ©triment des conseils gĂ©nĂ©raux des dĂ©partements et des conseils municipaux. Aussi, le gouvernement de Michel DebrĂ© publie l'ordonnance du crĂ©ant le District de la rĂ©gion de Paris, confirmĂ© par la loi du , Ă la tĂȘte duquel est nommĂ© un dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral, Paul Delouvrier. Il met aussi Ă l'Ă©tude un nouveau dĂ©coupage de la rĂ©gion en dĂ©partements, une commission prĂ©sidĂ©e par le conseiller d'Ătat Roland MaspĂ©tiol y travaillant de 1961 Ă 1963. Mais les propositions de celle-ci sont peu suivies. Sous l'impulsion de Paul Delouvrier, qui bĂ©nĂ©ficie du soutien du prĂ©sident de la RĂ©publique Charles de Gaulle, le gouvernement de Georges Pompidou fait voter la loi du et publie le dĂ©cret d'application du portant de trois Ă huit le nombre des dĂ©partements[46]. Le nouveau dĂ©coupage entre en vigueur le .
Le trÚs important département de la Seine (5 646 446 habitants au recensement de 1962), portant le no 75 dans l'ordre logique alphabétique des départements, est alors démembré, la commune de Paris étant isolée, alors que trois départements de banlieue limitrophes de Paris sont créés, incluant les 80 autres communes de l'ex-Seine et 43 communes de l'ex-Seine-et-Oise et constituant la petite couronne, particuliÚrement urbanisée et densément peuplée :
- la ville de Paris (75) forme à elle seule un département, au centre ;
- les Hauts-de-Seine (92) à l'ouest ;
- la Seine-Saint-Denis (93) au nord-est ;
- le Val-de-Marne (94) au sud-est.
La majeure partie de l'ex-Seine-et-Oise, qui portait le no 78, moins dense et plus rurale, est elle-mĂȘme dĂ©coupĂ©e en trois dĂ©partements constituant, avec la Seine-et-Marne, la grande couronne :
- le Val-d'Oise (95), plus au nord-ouest ;
- les Yvelines (78), plus à l'ouest ;
- l'Essonne (91), plus au sud.
La Seine-et-Marne (77), Ă l'est, reste, quant Ă elle, inchangĂ©e, devenant ainsi le plus vaste dĂ©partement dâĂle-de-France (prĂšs de la moitiĂ© de la superficie rĂ©gionale)[47].
L'objectif de cette rĂ©forme Ă©tait de rapprocher l'Ătat de ses administrĂ©s dans le cadre de dĂ©partements de taille plus rĂ©duite et de faire coĂŻncider les nouvelles prĂ©fectures avec des pĂŽles restructurant la banlieue dense dans le cadre de vastes opĂ©rations d'urbanisme en petite couronne (Nanterre, Bobigny, CrĂ©teil) et avec des villes nouvelles en grande couronne (Ăvry, Pontoise, Melun et Saint-Quentin-en-Yvelines prĂšs de Versailles). NommĂ© prĂ©fet de la rĂ©gion en 1966, tout en demeurant dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral au District de Paris, Paul Delouvrier eut ainsi toute latitude pour mettre en Ćuvre l'amĂ©nagement de la rĂ©gion parisienne.
D'un point de vue politique, il s'agissait aussi de dĂ©manteler le dĂ©partement de la Seine, dont le prĂ©fet avait plus de pouvoir que le dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du district de Paris. Cette concurrence Ă la tĂȘte de la rĂ©gion capitale Ă©tait jugĂ©e nĂ©faste par Charles de Gaulle et par les premiers ministres de l'Ă©poque, Michel DebrĂ© puis Georges Pompidou, pour entreprendre l'amĂ©nagement de la rĂ©gion parisienne (« remettre de l'ordre »). Ainsi, la rĂ©organisation de la rĂ©gion parisienne en 1964 aboutit Ă dĂ©membrer le Grand Paris pour trois raisons principales[48] :
- imposer le district de la région de Paris en démembrant le département de la Seine pour éviter l'émergence d'un contre-pouvoir trop important dans la Ve République naissante ;
- rétablir une solidarité à l'échelle régionale et en particulier une solidarité à l'égard du territoire qui a été le plus délaissé dans l'histoire urbaine, sociale et politique du XIXe siÚcle et du XXe siÚcle, le département de Seine-et-Oise ;
- cantonner l'influence du Parti communiste français Ă un seul territoire, la Seine-Saint-Denis, et Ă©viter que le PCF, Ă la faveur d'une alliance avec le parti socialiste de l'Ă©poque (la SFIO), ne reprenne les rĂȘnes du Grand Paris, donc du dĂ©partement de la Seine[48].
En 1965, l'Ă©quipe de Paul Delouvrier rĂ©alise le SchĂ©ma directeur d'amĂ©nagement et d'urbanisme de la rĂ©gion de Paris (SDAURP), un document de planification spatiale ambitieux, qui remodĂšle profondĂ©ment le visage et le fonctionnement de la rĂ©gion capitale : constitution d'un RĂ©seau Express RĂ©gional (RER) et crĂ©ation des villes nouvelles (Ăvry, Marne-la-VallĂ©e, Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines et SĂ©nart).
Le district de la rĂ©gion parisienne est devenu la rĂ©gion Ăle-de-France en 1976 (loi no 76-394 du 6 mai 1976 portant crĂ©ation et organisation de la rĂ©gion dâĂle-de-France).
Le schĂ©ma directeur de la rĂ©gion (Sdrif) appuie depuis 2008, sa politique sur un nouvel outil : les fronts urbains. Cette ligne de contact entre la ville et l'espace ouvert des champs et des bois reprĂ©sente prĂšs de 13 000 km en Ăle-de-France. Pour le Sdrif, il s'agit d'en faire des lignes de dĂ©marcation au-delĂ desquelles il ne sera plus possible d'empiĂ©ter[49].
Politique et administration
Politique
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Emmanuel Macron est arrivĂ© en tĂȘte de la RĂ©gion lors du premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017[50].
Ălection / collectivitĂ©s | Gauche | Droite |
---|---|---|
Ălections rĂ©gionales de 2021 | 34 % Julien Bayou (EĂLV-G.s-GE-CE-MdP-ND-PS-PRG-PP-ES-AE-GRS-MRC-E!-LFI-PCF-PA-GDS-PG-R&S) | 46âŻ% ValĂ©rie PĂ©cresse (SL-LR-UDI-MR-MoDem diss.) |
Conseil rĂ©gional (2015) | 66 (PS-PRG-EĂLV-PCF-MRC-DVG) | 121 (LR-UDI-MoDem-DVD) |
Conseils départementaux (2015) | 3 | 5 |
Ălections rĂ©gionales de 2015 | 42âŻ% Claude Bartolone (PS-PRG-MRC-GE-MDP-EĂLV-Cap21-UDE-FG) | 44âŻ% ValĂ©rie PĂ©cresse (LR-UDI-MoDem-PCD) |
Villes chefs-lieux de département (2014) | 4 | 4 |
Ălection prĂ©sidentielle de 2012 | 53,32 % (François Hollande) | 46,68 % (Nicolas Sarkozy) |
Députés (2012) | 53 | 44 |
SĂ©nateurs (2011) | 30 | 23 |
Ălections rĂ©gionales de 2010 | 57âŻ% Jean-Paul Huchon (PS-Verts-PCF) | 43âŻ% ValĂ©rie PĂ©cresse (UMP) |
Ălections rĂ©gionales de 2004 | 49âŻ% Jean-Paul Huchon (PS-PCF-Verts-PRG) | 41âŻ% Jean-François CopĂ© (UMP-UDF) |
Ălections rĂ©gionales de 1998 | 35 % Jean-Paul Huchon (PS-PCF-Verts-PRG-MRC) | 32 % Ădouard Balladur (RPR-UDF-MPF) |
Source : MinistÚre de l'Intérieur[51]
Administration
Le conseil rĂ©gional administre la rĂ©gion Ăle-de-France. Il siĂšge Ă Saint-Ouen-sur-Seine, au 2 rue Simone Veil, et est prĂ©sidĂ© depuis 2015 par ValĂ©rie PĂ©cresse (Soyons libres).
Ses 209 siÚges sont répartis comme suit entre les groupes[52] :
- Soyons libres-Les Républicains-Union des démocrates et indépendants-Mouvement radical : 205 élus ;
- Europe Ăcologie Les Verts-Parti socialiste-La France insoumise : 53 Ă©lus ;
- Rassemblement national (RN) : 16 élus ;
- La République en marche (LREM) : 15 élus ;
Le prĂ©fet de rĂ©gion de la rĂ©gion Ăle-de-France est le prĂ©fet de Paris.
Finances publiques
Pour 2011 les dépenses (hors gestion de la dette) atteignaient 5,37 milliards d'euros et l'endettement 3,52 milliards d'euros[53].
Population et société
DĂ©mographie
Ăvolution et structures dĂ©mographiques
Avec 180 271 naissances et un excĂ©dent naturel de plus de 108 000 personnes en 2013, l'Ăle-de-France est une des rĂ©gions d'Europe dĂ©mographiquement les plus dynamiques. Ă titre de comparaison, le nombre des naissances est Ă peu prĂšs Ă©gal Ă celui des Pays-Bas dont la population dĂ©passe les seize millions, et correspond Ă la moitiĂ© du chiffre enregistrĂ© dans une Pologne de plus de trente-huit millions d'habitants. L'Ăle-de-France a une densitĂ© de 1 006 hab./km2 en 2015. En 2016, la rĂ©gion compte 12 117 132 habitants[54].
PrĂšs de 90 % des habitants d'Ăle-de-France vivent Ă domicile, et plus de 70 % des mĂ©nages ĂągĂ©s sont propriĂ©taires de leur habitation. On voit ainsi un dĂ©veloppement assez important des structures d'accueil pour personnes ĂągĂ©es, tel que les rĂ©sidences services, rĂ©sidences autonomies, et autres maisons de retraite[55].
NoteâŻ: les points de population sont reprĂ©sentĂ©s plus fins Ă partir de 2004 pour Ă©viter qu'ils ne se touchent.
Tout au long du XIXe siĂšcle la rĂ©gion d'Ăle-de-France connut une croissance spectaculaire de sa population, liĂ©e surtout Ă l'attraction qu'exerçait la ville de Paris sur les provinces. En 1911, Paris dont la population constituait dĂ©jĂ l'essentiel de celle de l'Ăle-de-France (2 833 351 sur 5 182 151), Ă©tait la troisiĂšme ville la plus peuplĂ©e du monde (aprĂšs Londres 7 160 441 et New York 4 766 883, et avant Vienne 2 083 630 et Berlin 2 071 257). Entre la PremiĂšre Guerre mondiale et 1945, la croissance de la population d'Ăle-de-France ralentit quelque peu, Ă la suite des guerres, mais se maintint malgrĂ© la dĂ©natalitĂ© qui sĂ©vissait dans le pays.
De 1946 Ă 1975, la population de la rĂ©gion fit un bond de prĂšs de 50 %, cette pĂ©riode correspondant Ă celle du baby boom et au maximum des migrations des provinces vers l'Ăle-de-France. Les vingt-cinq annĂ©es suivantes se caractĂ©risent par une croissance nettement moindre, liĂ©e avant tout Ă une Ă©migration importante vers d'autres rĂ©gions de France (rĂ©gions atlantiques et mĂ©ridionales), cela malgrĂ© un dynamisme des naissances et une fĂ©conditĂ© devenue supĂ©rieure Ă la moyenne du pays, et malgrĂ© l'apport d'un courant migratoire positif en provenance de l'Ă©tranger. Depuis la fin des annĂ©es 1990 cependant, il semble que l'on assiste Ă une nouvelle pĂ©riode de croissance soutenue due au fort excĂ©dent des naissances sur les dĂ©cĂšs et Ă la rĂ©duction du dĂ©ficit migratoire Ă l'Ă©gard des autres rĂ©gions.
Année | Population au | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Paris | Seine-et-Marne | Yvelines | Essonne | Hauts-de-Seine | Seine-Saint-Denis | Val-de-Marne | Val-d'Oise | Ăle-de-France | |
1968 | 2 590 771 | 604 340 | 854 382 | 673 325 | 1 461 619 | 1 249 606 | 1 121 319 | 693 269 | 9 248 931 |
1975 | 2 299 830 | 755 762 | 1 082 296 | 923 061 | 1 438 930 | 1 322 127 | 1 215 674 | 840 885 | 9 878 565 |
1982 | 2 176 243 | 887 112 | 1 196 111 | 987 988 | 1 387 039 | 1 324 301 | 1 193 655 | 920 598 | 10 073 059 |
1990 | 2 150 147 | 1 077 206 | 1 305 076 | 1 083 245 | 1 389 416 | 1 378 576 | 1 213 446 | 1 047 553 | 10 644 665 |
1991 | 2 145 912 | 1 095 235 | 1 314 925 | 1 093 658 | 1 392 369 | 1 380 953 | 1 215 154 | 1 057 350 | 10 695 556 |
1992 | 2 139 928 | 1 115 222 | 1 326 185 | 1 105 974 | 1 394 910 | 1 384 908 | 1 218 450 | 1 067 699 | 10 753 276 |
1993 | 2 132 475 | 1 131 179 | 1 333 814 | 1 115 400 | 1 395 461 | 1 387 427 | 1 221 158 | 1 076 500 | 10 793 414 |
1994 | 2 129 856 | 1 146 990 | 1 340 268 | 1 122 103 | 1 399 157 | 1 389 787 | 1 222 214 | 1 082 848 | 10 833 223 |
1995 | 2 120 545 | 1 159 421 | 1 345 471 | 1 127 647 | 1 403 081 | 1 389 976 | 1 221 918 | 1 090 916 | 10 858 975 |
1996 | 2 116Â 512 | 1 169 827 | 1 350 539 | 1 131 399 | 1 406 949 | 1 389 668 | 1 221 145 | 1 097 809 | 10 883Â 848 |
1997 | 2 110Â 869 | 1 176 289 | 1 353 180 | 1 131 514 | 1 412 292 | 1 388 804 | 1 222 429 | 1 100 050 | 10 895Â 427 |
1998 | 2 111Â 315 | 1 182 543 | 1 353 723 | 1 133 653 | 1 419 110 | 1 386 023 | 1 225 473 | 1 100 782 | 10 912Â 622 |
1999 | 2Â 123Â 686 | 1Â 191Â 775 | 1Â 353Â 945 | 1Â 133Â 836 | 1Â 427Â 888 | 1Â 383Â 319 | 1Â 227Â 030 | 1Â 104Â 533 | 10Â 946Â 012 |
2000 | 2 130Â 437 | 1 202 569 | 1 360 971 | 1 142 510 | 1 441 711 | 1 394 625 | 1 235 568 | 1 111 855 | 11 020Â 246 |
2001 | 2 137Â 419 | 1 214 608 | 1 368 823 | 1 151 770 | 1 457 006 | 1 406 808 | 1 244 604 | 1 119 485 | 11 100Â 523 |
2002 | 2 142Â 059 | 1 226 491 | 1 375 717 | 1 160 796 | 1 472 021 | 1 419 219 | 1 252 769 | 1 126 936 | 11 176Â 008 |
2003 | 2 146Â 938 | 1 238 621 | 1 382 095 | 1 169 826 | 1 486 724 | 1 431 491 | 1 261 180 | 1 133 742 | 11 250 617 |
2004 | 2 149 006 | 1 250 483 | 1 388 235 | 1 178 354 | 1 501 171 | 1 443 186 | 1 268 947 | 1 140 590 | 11 319 972 |
2005 | 2 153 602 | 1 260 467 | 1 394 843 | 1 187 807 | 1 516 650 | 1 459 074 | 1 278 892 | 1 147 984 | 11 399 319 |
2006 | 2 181 371 | 1 273 488 | 1 395 804 | 1 198 273 | 1 536 100 | 1 491 970 | 1 298 340 | 1 157 052 | 11 532Â 398 |
2007 | 2 193 030 | 1 289 524 | 1 403 957 | 1 201 994 | 1 544 411 | 1 502 340 | 1 302 889 | 1 160 721 | 11 598Â 866 |
2008 | 2 211 297 | 1 303 702 | 1 406 053 | 1 205 850 | 1 549 619 | 1 506 466 | 1 310 876 | 1 165 397 | 11 659Â 260 |
2009 | 2 234 105 | 1 313 414 | 1 407 560 | 1 208 004 | 1 561 745 | 1 515 983 | 1 318 537 | 1 168 392 | 11 728Â 240 |
2010 | 2 243 833 | 1 324 865 | 1 408 765 | 1 215 340 | 1 572 490 | 1 522 048 | 1 327 732 | 1 171 161 | 11 786Â 234 |
2011 | 2 249 975 | 1 338 427 | 1 413 635 | 1 225 191 | 1 581 628 | 1 529 928 | 1 333 702 | 1 180 365 | 11 852Â 851 |
2012 | 2Â 240Â 621 | 1Â 353Â 946 | 1Â 412Â 356 | 1Â 237Â 507 | 1Â 586Â 434 | 1Â 538Â 726 | 1Â 341Â 831 | 1Â 187Â 081 | 11Â 898Â 502 |
2013 | 2Â 229Â 621 | 1Â 365Â 200 | 1Â 418Â 484 | 1Â 253Â 931 | 1Â 591Â 503 | 1Â 552Â 482 | 1Â 354Â 005 | 1Â 194Â 681 | 11Â 959Â 807 |
2014 | 2Â 220Â 445 | 1Â 377Â 846 | 1Â 421Â 670 | 1Â 268Â 228 | 1Â 597Â 770 | 1Â 571Â 028 | 1Â 365Â 039 | 1Â 205Â 539 | 12Â 027Â 565 |
2015 | 2Â 206Â 488 | 1Â 390Â 121 | 1Â 427Â 291 | 1Â 276Â 233 | 1Â 601Â 569 | 1Â 592Â 663 | 1Â 372Â 389 | 1Â 215Â 390 | 12Â 082Â 144 |
2017 | 2Â 187Â 526 | 1Â 403Â 997 | 1Â 438Â 266 | 1Â 296Â 130 | 1Â 609Â 306 | 1Â 623Â 111 | 1Â 387Â 926 | 1Â 228Â 618 | 12Â 174Â 880 |
2018 | 2Â 175Â 601 | 1Â 412Â 516 | 1Â 441Â 398 | 1Â 296Â 641 | 1Â 619Â 120 | 1Â 632Â 677 | 1Â 396Â 913 | 1Â 238Â 581 | 12Â 213Â 447 |
AnnĂ©e | Paris | Seine-et-Marne | Yvelines | Essonne | Hauts-de-Seine | Seine-Saint-Denis | Val-de-Marne | Val-d'Oise | Ăle-de-France |
Recensement 2015 Ăle-de-France[60],[61] | |
---|---|
Pays/territoire de naissance | Population |
France métropolitaine | 9 165 570 |
Algérie | 310 019 |
Portugal | 243Â 490 |
Maroc | 241Â 403 |
Tunisie | 117Â 161 |
Guadeloupe | 80Â 062 |
Martinique | 77Â 300 |
Turquie | 69Â 835 |
Chine | 67Â 540 |
Mali | 60Â 438 |
Italie | 56Â 692 |
CĂŽte d'Ivoire | 55Â 022 |
Sénégal | 52 758 |
Roumanie | 49Â 124 |
RD Congo | 47Â 091 |
Espagne | 47Â 058 |
Sri Lanka | 42Â 016 |
Cameroun | 41Â 749 |
Pologne | 38Â 550 |
RĂ©publique du Congo | 36Â 354 |
HaĂŻti | 35Â 855 |
ViĂȘt Nam | 35Â 139 |
Cambodge | 31Â 258 |
La RĂ©union | 28Â 869 |
Inde | 26Â 507 |
Serbie | 26Â 119 |
Allemagne | 21Â 620 |
Liban | 20Â 375 |
Ăle Maurice | 19Â 506 |
Madagascar | 19Â 281 |
Pakistan | 18Â 801 |
Royaume-Uni | 18Â 209 |
Russie | 18Â 022 |
Ătats-Unis | 17Â 548 |
Autres pays et territoires | 846Â 914 |
Alors qu'entre 1990 et 1999 la population de la rĂ©gion n'avait augmentĂ© que de 291 000 habitants - soit 32 000 par an -, le rythme d'accroissement s'est considĂ©rablement accĂ©lĂ©rĂ© depuis lors[62]. De 1999 Ă 2009, le taux d'accroissement annuel moyen a Ă©tĂ© de 0,69 %, soit plus de 77 600 habitants supplĂ©mentaires chaque annĂ©e, principalement dĂ» Ă l'excĂ©dent naturel. Au 1er janvier 2010, la population de l'Ăle-de-France est passĂ©e Ă 11 786 234 habitants[63].
Au recensement de 2006, 40 % des immigrĂ©s vivant en France rĂ©sident en Ăle-de-France. Plus d'un Francilien sur trois (35 % soit plus de 4 millions de personnes) est immigrĂ© ou a au moins un parent immigrĂ©, soit environ 17 % d'immigrĂ©s et prĂšs de 18 % d'enfants d'immigrĂ©s (nĂ©s en France). La part des immigrĂ©s est passĂ©e de 14 % en 1990 Ă 16,9 % en 2006, et celle des enfants de moins de 18 ans nĂ©s en France de parents immigrĂ©s de 24,6 % Ă 32,5 %[64].
43 % des franciliens ĂągĂ©s de 18 Ă 50 ans en 2008 ont un lien direct avec la migration vers la mĂ©tropole, sur deux gĂ©nĂ©rations, au sens dâĂȘtre immigrĂ©s, descendants dâimmigrĂ©s, natifs dâun dĂ©partement dâOutre-Mer (DOM) ou descendants de natifs de DOM[65].
Par ailleurs, 51,6 % des enfants nĂ©s en Ăle-de-France en 2014, soit 94 610 sur 182 671, ont au moins un parent nĂ© Ă l'Ă©tranger (quelle que soit sa nationalitĂ©) ou dans un DOM-TOM, soit la plus forte proportion devant la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur (35,3 %) et l'Alsace (33,7 %)[66],[67],[68].
Sur les 1 281 communes franciliennes des Yvelines, de Seine-et-Marne, de Seine-Saint-Denis, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine, du Val-d'Oise et du Val-de-Marne, la moitié compte moins de 1 200 habitants[69].
Il y aurait 1,5Â million de musulmans en Ăle-de-France dont prĂšs de 500Â 000 Ă Paris[70].
Avec plus de 2 millions de personnes ĂągĂ©es de 60 ans et plus, lâĂle-de-France est la rĂ©gion qui compte le plus dâaĂźnĂ©s[71]. Toutefois, lâĂle-de-France reste une rĂ©gion jeune, puisque la population francilienne compte 18,5 % de personnes ĂągĂ©es de 60 ans ou plus contre 23,4 % au niveau national.
Communes les plus peuplées
Nom | Code Insee |
DĂ©partement | Superficie (km2) |
Population (derniÚre pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Paris | 75 | Paris | 105,00 | 2Â 175Â 601 (2018) | 20Â 720 | â |
Boulogne-Billancourt | 92012 | Hauts-de-Seine | 6,17 | 121Â 334 (2018) | 19Â 665 | â |
Saint-Denis | 93066 | Seine-Saint-Denis | 12,36 | 112Â 091 (2018) | 9Â 069 | â |
Argenteuil | 95018 | Val-d'Oise | 17,22 | 110Â 213 (2018) | 6Â 400 | â |
Montreuil | 93048 | Seine-Saint-Denis | 8,92 | 109Â 914 (2018) | 12Â 322 | â |
Nanterre | 92050 | Hauts-de-Seine | 12,19 | 96Â 807 (2018) | 7Â 942 | â |
Vitry-sur-Seine | 94081 | Val-de-Marne | 11,67 | 94Â 649 (2018) | 8Â 110 | â |
CrĂ©teil | 94028 | Val-de-Marne | 11,46 | 92 265 (2018) | 8 051 | â |
Aubervilliers | 93001 | Seine-Saint-Denis | 5,76 | 87Â 572 (2018) | 15Â 203 | â |
AsniĂšres-sur-Seine | 92004 | Hauts-de-Seine | 4,82 | 85Â 946 (2018) | 17Â 831 | â |
Colombes | 92025 | Hauts-de-Seine | 7,81 | 86Â 052 (2018) | 11Â 018 | â |
Versailles | 78646 | Yvelines | 26,18 | 85Â 205 (2018) | 3Â 255 | â |
Aulnay-sous-Bois | 93005 | Seine-Saint-Denis | 16,20 | 86Â 278 (2018) | 5Â 326 | â |
Courbevoie | 92026 | Hauts-de-Seine | 4,17 | 82Â 198 (2018) | 19Â 712 | â |
Rueil-Malmaison | 92063 | Hauts-de-Seine | 14,70 | 77Â 986 (2018) | 5Â 305 | â |
Champigny-sur-Marne | 94017 | Val-de-Marne | 11,30 | 77Â 039 (2018) | 6Â 818 | â |
Saint-Maur-des-FossĂ©s | 94068 | Val-de-Marne | 11,25 | 75 298 (2018) | 6 693 | â |
Drancy | 93029 | Seine-Saint-Denis | 7,76 | 72Â 109 (2018) | 9Â 292 | â |
Enseignement supérieur
L'Ăle-de-France regroupe encore la plupart des grandes Ă©coles les plus prestigieuses malgrĂ© un mouvement de dĂ©centralisation qui a conduit notamment au transfert de l'Ăcole nationale d'administration Ă Strasbourg et de l'Ăcole normale supĂ©rieure lettres et sciences humaines (Fontenay-Saint-Cloud) Ă Lyon.
Santé
Les cas de tuberculose ont augmentĂ© de 10 % en Ăle-de-France entre 2015 et 2017. Les populations prĂ©caires, vivant en hĂ©bergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposĂ©es Ă la maladie[72].
En 2020, c'est la région de France qui a été le plus touchée par la pandémie de Covid-19 avec notamment prÚs d'un décÚs sur quatre survenus dans le pays (7 328 sur un total de 29 407 au 15 juin)[73],[74].
Sport et loisirs
La rĂ©gion dispose de nombreux hippodromes, notamment les hippodromes parisiens (Auteuil, Longchamp, Vincennes, etc.). Mais il existe Ă©galement deux hippodromes situĂ©s en Ăle-de-France et qui dĂ©pendent de la FĂ©dĂ©ration des courses d'Ăle-de-France et de Normandie : l'hippodrome de Rambouillet et l'hippodrome de Fontainebleau.
Elle possÚde en outre des équipements sportifs reconnus internationalement pour l'organisation de grandes compétitions : cinq grands stades de football et de rugby (pouvant servir aussi pour des compétitions d'athlétisme ou d'autres manifestations, notamment culturelles) :
- le Parc des Princes, le stade Jean Bouin et le stade Charléty à Paris,
- le Stade de France Ă Saint-Denis et le stade Bauer Ă Saint-Ouen-sur-Seine au nord de la capitale,
- le Paris la Défense Arena (anciennement U Arena Stadium) inauguré le 16 octobre 2017
- un stade de tennis : le stade Roland-Garros oĂč sont organisĂ©s chaque printemps les Internationaux de France de tennis
- le palais omnisports de Paris-Bercy oĂč sont organisĂ©es rĂ©guliĂšrement d'importantes manifestations sportives comme le trophĂ©e de France de patinage artistique ou les Masters de Paris-Bercy.
- D'autres équipements sportifs sont moins courus, mais néanmoins nécessaires : l' Arena II de la Porte de la Chapelle, le stade Pierre-de-Coubertin et la halle Georges-Carpentier (tous deux à Paris) pour d'autres sports collectifs en salle (handball, basket-ball, volley), le palais des sports Marcel Cerdan de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) également pour le basket et la boxe, le stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes au nord-ouest de Paris et le stade Dominique-Duvauchelle de Créteil au sud-est de la capitale pour le football, le rugby ou encore le hockey sur gazon.
Par ailleurs, la région accueillera les jeux olympiques de 2024.
Elle possĂšde douze bases de plein air et de loisirs nommĂ©s « ßles de loisirs » : Corniche des Forts en Seine-Saint-Denis ; Boucles de la Seine, Saint-Quentin-en-Yvelines et Val-de-Seine dans les Yvelines ; Cergy-Pontoise dans le Val d'Oise ; Port-aux-Cerises et Ătampes dans l'Essonne ; CrĂ©teil dans le Val-de-Marne ; Bois-le-Roi, Buthiers, Jablines-Annet et Vaires-Torcy en Seine-et-Marne.
Des manifestations comme Paris Plages, ou Clamart Plage (Hauts-de-Seine) sont organisés chaque année.
Ăconomie
L'Ăle-de-France est un des principaux moteurs de l'Ă©conomie mondiale. En 2008, le PIB de l'Ăle-de-France calculĂ© par Insee Ă©tait de 552,7 milliards d'euros[75]. Ainsi, la rĂ©gion parisienne est la plus importante rĂ©gion europĂ©enne par son PIB[76]. Bien que sa population n'en fasse que la 20e mĂ©tropole mondiale, le PIB de l'Ăle-de-France est le cinquiĂšme des grandes villes du monde aprĂšs l'aire mĂ©tropolitaine de Tokyo, le Grand New York, Los Angeles et Osaka.
Avec plus de 5,9 millions d'emplois, dont 85,5 % dans le secteur tertiaire[77], l'Ăle-de-France se caractĂ©rise par sa place prĂ©pondĂ©rante dans l'Ă©conomie nationale et par l'importance du secteur tertiaire. De nombreux groupes nationaux ou internationaux ont leur siĂšge en Ăle-de-France et la rĂ©gion reprĂ©sente 29 % de la valeur ajoutĂ©e brute du pays (en 2002). Bien que rĂ©alisant 83 % de sa valeur ajoutĂ©e dans les services, l'Ă©conomie francilienne reste extrĂȘmement diversifiĂ©e par rapport aux autres villes de sa taille. Bien que la rĂ©gion a subi une forte dĂ©sindustrialisation, elle reste la premiĂšre rĂ©gion industrielle française. L'agriculture, qui occupe 45 % du territoire rĂ©gional (48 % hors Paris), dont les deux tiers sont consacrĂ©s aux cĂ©rĂ©ales, est l'une des plus productives de France. L'Ăle-de-France est aussi une destination touristique de premier plan.
Le taux de pauvretĂ© en Ăle-de-France sâĂ©lĂšve Ă 15,9 % en 2015, contre 12,3 % en 2006. La rĂ©gion est par ailleurs de plus en plus inĂ©galitaire. Les prix du logement ont poussĂ© les plus modestes en dehors de Paris[78].
Comparaison internationale
L'Ăle-de-France reprĂ©sente en 2015 31,1% du PIB de France mĂ©tropolitaine[79], alors que sa population reprĂ©sente 18,2 % de la population française mĂ©tropolitaine[80]. En 2002, Eurostat Ă©valuait le PIB francilien Ă 4,5 % du PIB total de l'Union europĂ©enne (Ă 25 membres)[81], alors que la rĂ©gion comporte moins de 2,45 % du total de la population de l'UE Ă 25. En Europe de l'Ouest, la seule mĂ©tropole qui puisse se comparer Ă Paris est Londres. Ă titre de comparaison, Eurostat Ă©valuait le PIB total du Grand Londres en 2002 Ă 264 milliards d'euros. La rĂ©gion mĂ©tropolitaine londonienne est toutefois un peu plus large que le grand Londres ce qui fausse un peu la comparaison (et les chiffres que l'on peut composer Ă l'occasion donnent les deux mĂ©tropoles au coude Ă coude). Cependant, le PIB de ces deux rĂ©gions mĂ©tropolitaines dĂ©passent largement ceux de toutes les autres mĂ©tropoles europĂ©ennes, que ce soit la Randstad Holland, les conurbations Rhin-Ruhr ou Rhin-Main, la rĂ©gion bruxelloise, le triangle d'or italien ou celle de Berlin-Brandebourg.
Grands secteurs d'activité
L'Ă©conomie francilienne est diversifiĂ©e. L'industrie du tourisme, par exemple, (Paris est la premiĂšre destination mondiale) emploie 395 000 personnes en 2011 (dont 261 500 emplois directs), soit 30 % des emplois touristiques nationaux, mais Ă peine 6,9 % des Franciliens en 2011[82] : dans de nombreux domaines, Paris est le premier ou l'un des tout premiers centres mondiaux sans ĂȘtre totalement dĂ©pendant d'aucun. D'ailleurs, si l'Ă©conomie francilienne est essentiellement une Ă©conomie de services, sa base industrielle demeure trĂšs importante. L'Ăle-de-France est toujours l'un des principaux centres de production europĂ©ens, qui a su prĂ©server sa compĂ©titivitĂ© en augmentant toujours plus la part de la recherche dans son activitĂ© industrielle. Il n'en demeure pas moins que l'Ăle-de-France est aujourd'hui surtout une rĂ©gion de services de trĂšs haut de gamme, en particulier Ă destination des entreprises.
LâĂle-de-France est une place-forte du cinĂ©ma avec 50 % des tournages de France (1 500 autorisations par an, dont un tiers sont des productions Ă©trangĂšres) et 90 Ă 95 % du travail de postproduction gĂ©nĂ©rant 135 000 emplois, 20 000 permanents, 115 000 intermittents), lâĂle-de-France est la premiĂšre rĂ©gion dâEurope Ă peu prĂšs Ă Ă©galitĂ© avec le grand Londres en termes de volume dâactivitĂ©. PremiĂšre rĂ©gion en Europe pour les tournages, la rĂ©gion offre 80 plateaux, dont des studios rĂ©cents comme la CitĂ© du cinĂ©ma Ă Saint-Denis. et se situe en pointe dans le secteur des effets visuels et de la 3D avec des entreprises comme Mac Guff (les Minions)[83].
RĂ©partition de l'emploi
Secteur | Emploi | % |
---|---|---|
Agriculture, sylviculture, pĂȘche | 11Â 537 | 0,2 |
Industrie et construction | 732Â 274 | 12,9 |
- Industrie | 439Â 740 | 7,7 |
- Construction | 292Â 534 | 5,1 |
Commerce, transports et services | 4Â 947Â 705 | 86,9 |
- Commerce, hébergement et restauration | 943 398 | 16,6 |
- Transports et entreposage | 365Â 026 | 6,4 |
- Information, communication, activités financiÚres et d'assurance, activités immobiliÚres | 824 562 | 14,5 |
- Activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien | 910 795 | 16,0 |
- Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 1 552 156 | 27,3 |
- Autres activités de services | 351 769 | 6,2 |
Total | 5Â 691Â 516 | 100,0 |
SECTEUR | Millions d'euros | % |
Agriculture, sylviculture, pĂȘche | 609 | 0,1 |
Industrie, Ă©nergie et construction | 63Â 278 | 12,7 |
- Construction | 19Â 775 | 4,0 |
- Biens de consommation | 12Â 756 | 2,6 |
- Biens dâĂ©quipement | 9 079 | 1,8 |
- Ănergie | 8Â 876 | 1,8 |
- Biens intermédiaires | 6 981 | 1,4 |
- Automobile | 3Â 101 | 0,6 |
- Agro-alimentaire | 2Â 710 | 0,5 |
Transports, commerce, services | 434Â 231 | 87,2 |
- Services aux entreprises | 121Â 744 | 24,4 |
- Finance et immobilier | 117Â 183 | 23,5 |
- Ăducation, santĂ©, action sociale, administration | 81 817 | 16,4 |
- Commerce | 45Â 975 | 9,2 |
- Services aux particuliers | 41Â 867 | 8,4 |
- Transports | 25Â 645 | 5,1 |
Industrie
L'industrie emploie 463 000 personnes en Ăle-de-France, ce qui en fait la premiĂšre rĂ©gion industrielle française devant RhĂŽne-Alpes. Mais c'est en mĂȘme temps, avec seulement 8,2 % des emplois dans l'industrie, l'une des rĂ©gions les moins industrialisĂ©es de France (aprĂšs Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Corse) et une rĂ©gion qui s'est fortement dĂ©sindustrialisĂ©e depuis une vingtaine d'annĂ©es.
Aéronautique, espace et industries de défense
Le secteur de l'aĂ©rospatiale et des industries de dĂ©fense emploie 72 000 salariĂ©s en Ăle-de-France (dont 36 000 emplois directs). Plusieurs sociĂ©tĂ©s d'importance europĂ©enne y sont prĂ©sentes, notamment Airbus Group, Thales, Dassault Aviation, Snecma, ESA, Alcatel-Lucent, Arianespace, etc. avec des sites de production, des centres de recherche, des siĂšges sociauxâŠ
Automobile
Le secteur de l'automobile en Ăle-de-France emploie 145 000 salariĂ©s (dont 60 000 emplois directs et le solde en sous-traitance). Les deux constructeurs nationaux sont prĂ©sents et exploitent deux usines de production parmi les plus importantes (Renault Ă Flins-sur-Seine, PSA Ă Poissy et plusieurs centres de recherche, dont le technocentre Renault de Guyancourt et le centre Stellantis de VĂ©lizy). La plupart des Ă©quipementiers y sont Ă©galement implantĂ©s, notamment (Delphi, Valeo, Faurecia, Johnson Controls Automotive Electronics, Bosch Braking System, Lear Corporation, etc.) Le secteur de la recherche en automobile emploie 17 500 personnes, dont 6 600 chercheurs, en Ăle-de-France, soit 75 % du potentiel du secteur en France.
Ănergie
Depuis la dĂ©couverte de la radioactivitĂ© Ă Paris, le nuclĂ©aire est un des secteurs oĂč la recherche et l'industrie francilienne sont en pointe. Le groupe Areva y a son siĂšge social. Total, un autre leader mondial de l'exploitation d'Ă©nergie, a Ă©galement son siĂšge mondial en Ăle-de-France ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. EDF est Ă©galement trĂšs fortement implantĂ© en Ăle-de-France. De mĂȘme, Engie (ex GDF Suez) a son siĂšge en Ăle-de-France (Ă La DĂ©fense).
Services
Les services constituent la majeure partie de l'emploi francilien. Au , l'Insee recense 426 000 personnes travaillant dans les services (74,4 % de l'emploi régional) auxquelles il faut ajouter 680 000 personnes travaillant dans les commerces (12 % de l'emploi régional).
Services collectifs
Au quotidien, ce sont plus de 1,5 million de personnes qui travaillent dans l'administration, la santé humaine, l'action sociale ou l'éducation.
De grands groupes de services collectifs (électricité, téléphonie, eau, etc.) à capitaux publics ou privés ont leur siÚge dans la région (EDF, Veolia, France Telecom).
Services aux entreprises
Les activitĂ©s de conseil sont en trĂšs fort dĂ©veloppement et la rĂ©gion parisienne compte environ 500 000 emplois dans ce domaine. Les principales entreprises mondiales sont prĂ©sentes Ă Paris, y ayant implantĂ© leur siĂšge europĂ©en ou un bureau. Les activitĂ©s financiĂšres (337 000 emplois), connaissent actuellement une rĂ©organisation trĂšs rapide. L'Ăle-de-France accueille le siĂšge de grandes Banques mondiales (BNP Paribas, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale, CrĂ©dit agricole) et le siĂšge d'Euronext. La Bourse de Paris, par sa proximitĂ© avec plus de 400 banques et institutions est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant la 4e Bourse mondiale derriĂšre Tokyo, New York et Londres. De plus, Paris accueille les bureaux de grandes banques comme Lazard ou Goldman Sachs.
Agriculture
LâĂ©volution des modes de transports et lâinvention de la rĂ©frigĂ©ration ont progressivement recomposĂ© sur l'organisation spatiale des rĂ©gions urbaines et fait perdre sa couronne maraĂźchĂšre Ă Paris. TransportĂ©es dâabord par le train puis par la route, les denrĂ©es pĂ©rissables ont pu ĂȘtre produites plus loin et la ceinture horticole a petit Ă petit cĂ©dĂ© la place Ă lâĂ©talement urbain[86]. LâĂle-de-France nâest ainsi autonome quâĂ hauteur de 10 % pour les lĂ©gumes frais, de 1,5 % pour les fruits, de 12 % pour les Ćufs ou encore de 1 % pour le lait, lâautonomie alimentaire nâĂ©tant atteinte que pour le blĂ© (159 %) et le sucre (117 %)[87].
En 2020, l'agriculture couvre environ 50 % du territoire rĂ©gional (soit 600 000 hectares), mais elle n'emploie que 6 300 personnes sur 5 000 exploitations[88]. La Seine-et-Marne est de loin le dĂ©partement le plus agricole : il consacre Ă l'agriculture 58 % de son territoire d'oĂč provient 57 % de la production de blĂ© rĂ©gionale. La proximitĂ© d'un marchĂ© de onze millions de consommateurs, la fertilitĂ© des sols, la technicitĂ© agricole, la mĂ©canisation des exploitations, le dĂ©veloppement de la qualitĂ©, font que l'Ăle-de-France demeure une grande rĂ©gion agricole, notamment dans le domaine cĂ©rĂ©alier.
Sur les 365 000 ha de superficies cĂ©rĂ©aliĂšres de 2013, le blĂ© tendre couvre Ă lui seul 239 000 ha (dont 3 882 ha en culture biologique) pour une production de 2 millions de tonnes. Lâorge et le maĂŻs ont une production respective de 571 000 tonnes et 471 000 tonnes. 3 000 des 5 000 exploitations franciliennes sont tout ou en partie cĂ©rĂ©aliĂšres et les rendements sont assez Ă©levĂ©s pour le blĂ© tendre (86,2 quintaux/ha) et lâorge (76,1 q/ha). Avec 22 meuneries, la rĂ©gion produit 15 % de la production nationale de farine, ce qui en fait la premiĂšre rĂ©gion française[89],[90].
La production agricole rĂ©gionale couvre globalement plus de 20 % des besoins du marchĂ© francilien, ce qui est trĂšs important. Outre les grandes cultures, une caractĂ©ristique rĂ©gionale est la permanence des productions spĂ©cialisĂ©es pĂ©ri-urbaines (plantes en pot, plantes Ă massifs, roses coupĂ©es, plantes de pĂ©piniĂšres, lĂ©gumes et frais), bien que celles-ci aient tendance Ă rĂ©gresser sous la pression de l'urbanisation, mais l'Ăle-de-France reste une des premiĂšres rĂ©gions horticoles de France. Les cultures maraĂźchĂšres ou horticoles occupent 40 % de la population active agricole. La production animale ne reprĂ©sente que 8 % de la valeur de la production agricole francilienne.
L'industrie agro-alimentaire place l'Ăle-de-France au premier rang des rĂ©gions françaises pour son chiffre d'affaires (127 000 MF) et sa valeur ajoutĂ©e (23 %). Elle compte 545 entreprises productrices (Coca-Cola, Lu, Panzani, etc.).
Entreprises implantées
GĂ©ographie de l'emploi francilien
La gĂ©ographie de l'emploi francilien inclut les pĂŽles Ă©conomiques qui, eux-mĂȘmes, incluent pĂŽle central (Paris), pĂŽles scientifiques et techniques rĂ©gionaux d'Ă©chelle mondiale (La DĂ©fense - Plateau de Saclay - Roissy - La Plaine Saint-Denis) et autres pĂŽles scientifiques et techniques rĂ©gionaux majeurs (MarchĂ© de Rungis - Ăvry - Marne-la-VallĂ©e).
Pour l'organisation régionale, voir les pÎles de compétitivité, les articles sur l'agglomération parisienne et le Bassin parisien ainsi que le cadre régional du SDRIF.
Chiffres du recensement au [91].
DĂ©partement | Superficie en km2 |
Population | Nombre d'emplois | Emplois par hectare |
Actifs résidents | Emplois par actif résident |
---|---|---|---|---|---|---|
Paris | 105 | 2Â 206Â 488 | 1Â 797Â 745 | 171,21 | 1Â 228Â 177 | 1,46 |
Seine-et-Marne (2) | 5Â 915 | 1Â 390Â 121 | 453Â 659 | 0,77 | 702Â 411 | 0,65 |
Yvelines (2) | 2Â 285 | 1Â 427Â 291 | 533Â 120 | 2,33 | 706Â 250 | 0,75 |
Essonne (2) | 1Â 804 | 1Â 276Â 233 | 442Â 935 | 2,46 | 633Â 735 | 0,70 |
Hauts-de-Seine (1) | 176 | 1Â 601Â 569 | 949Â 628 | 53,96 | 844Â 401 | 1,12 |
Seine-Saint-Denis (1) | 236 | 1Â 592Â 663 | 565Â 179 | 23,95 | 777Â 044 | 0,73 |
Val-de-Marne (1) | 245 | 1Â 372Â 389 | 517Â 097 | 21,11 | 698Â 027 | 0,74 |
Val-d'Oise (2) | 1Â 246 | 1Â 215Â 390 | 422Â 085 | 3,39 | 600Â 228 | 0,70 |
(1) Petite couronne | 657 | 4Â 566Â 641 | 2Â 031Â 904 | 30,93 | 2Â 319Â 472 | 0,88 |
(2) Grande couronne | 11Â 250 | 5Â 309Â 035 | 1Â 851Â 799 | 1,65 | 2Â 642Â 624 | 0,70 |
Ăle-de-France | 12Â 012 | 12Â 082Â 144 | 5Â 682Â 048 | 4,73 | 6Â 190Â 275 | 0,92 |
Commune | Nombre d'emplois |
---|---|
Paris | 1Â 797Â 745 |
Courbevoie | 95Â 919 |
Saint-Denis | 84Â 851 |
Boulogne-Billancourt | 84Â 737 |
Nanterre | 82Â 156 |
Puteaux | 77Â 752 |
Roissy-en-France | 74Â 303 |
Levallois-Perret | 55Â 447 |
Montreuil | 53Â 732 |
Issy-les-Moulineaux | 53Â 101 |
Créteil | 53 028 |
Versailles | 46Â 886 |
Neuilly-sur-Seine | 45Â 741 |
Rueil-Malmaison | 43Â 383 |
Emploi au lieu de travail au 1er janvier 2015[92]. |
Culture locale et patrimoine
Patrimoine culturel
Architecture, routes historiques et touristiques
L'Ăle-de-France est le berceau de l'architecture gothique dont les joyaux sont la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris, la basilique de Saint-Denis, l'abbaye de Royaumont, le chĂąteau de Vincennes, l'Ă©glise Saint-Eustache, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle.
Des tĂ©moignages de l'architecture Renaissance, tel que le monumental chĂąteau d'Ăcouen (Val d'Oise) bĂąti par Anne de Montmorency au XVIe siĂšcle, peuvent ĂȘtre visitĂ©s. La commune d'Ăcouen prĂ©sente par ailleurs un grand nombre de monuments architecturaux de cette Ă©poque.
L'arc de triomphe de l'Ătoile et l'hĂŽtel national des Invalides Ă Paris, et les chĂąteaux de Versailles, de Vincennes, de Vaux-le-Vicomte, de Fontainebleau, de Rambouillet sont Ă©galement des architectures exposĂ©es en Ăle-de-France.
La basilique du SacrĂ©-CĆur de Montmartre Ă Paris est de style romano-byzantin.
La Grande Mosquée de Paris est de style hispano-mauresque.
La Grande Synagogue de la Victoire Ă Paris est de style roman fleuri.
L'architecture moderne et contemporaine est bien reprĂ©sentĂ©e en Ăle-de-France, par le Centre Georges-Pompidou, la tour Montparnasse, la Grande Arche et les tours de la DĂ©fense, la BibliothĂšque nationale de France, le Stade de France, et dans les villes nouvelles de Marne-la-VallĂ©e (Noisy-le-Grand), de Cergy-Pontoise, dâĂvry (cathĂ©drale de la RĂ©surrection), de Melun-SĂ©nart et de Saint-Quentin-en-Yvelines.
La rĂ©gion possĂšde Ă ce jour huit villes d'Art et d'Histoire : Paris, Boulogne-Billancourt, Ătampes, Rambouillet, Saint-Quentin-en-Yvelines, Pontoise, Meaux et Noisiel.
Elle a quatre routes historiques et touristiques : la route historique des maisons d'écrivain, la route Normandie-Vexin, la route François 1er et le parcours des Impressionnistes.
Elle possÚde 4 plus beaux jardins de France : Chùteau de Breteuil, Chùteau de Saint-Jean-de-Beauregard, Chùteau de Vaux-le-Vicomte, Domaine de Courson.
Quatre sites franciliens sont classés UNESCO : les Rives de la Seine à Paris, Palais et parc de Fontainebleau, Palais et parc de Versailles et Provins ville de foire médiévale.
Culture rurale
L'Ăle-de-France, dans sa partie la plus pĂ©riphĂ©rique, a Ă©tĂ© jusquâĂ l'Ă©poque de la crĂ©ation des villes nouvelles un ensemble trĂšs rural constituĂ© de terres trĂšs fertiles. Aujourd'hui, prĂšs de 80 % de la surface rĂ©gionale est toujours constituĂ©e de cultures et de forĂȘts.
Chacune des petites rĂ©gions qui entourent la capitale conserve, malgrĂ© l'expansion de l'agglomĂ©ration parisienne, une vocation rurale marquĂ©e et trĂšs souvent, un important patrimoine tant monumental (chĂąteaux, Ă©glises classĂ©esâŠ) que vernaculaire (lavoirs, croix de chemin, fermes fortifiĂ©es, quelques moulinsâŠ). Depuis les annĂ©es 1980, le classement de certains sites (Vexin français) puis la crĂ©ation de quatre parcs naturels rĂ©gionaux contribuent Ă prĂ©server ce patrimoine.
Parmi les régions historiques qui entourent Paris on compte :
- le Vexin français au nord-ouest, borné à l'est par Pontoise et la vallée de l'Oise, à l'ouest par l'Epte, au nord par le Thelle et au sud par la vallée de la Seine. Cette région est pour sa partie francilienne devenue le parc naturel régional du Vexin français ;
- le Pays de France, au nord de Paris, dont la partie nord, trÚs rurale, est maintenant préservée grùce au parc naturel régional Oise-Pays de France ;
- le Multien et la Goële au nord-est de Paris ;
- la Brie à l'est ;
- le Gùtinais français au sud-est, en partie préservé grùce au parc naturel régional du Gùtinais français ;
- le Hurepoix au sud, pour partie intégré dans le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse ;
- le Mantois Ă l'ouest.
Culture urbaine
L'Ăle-de-France concentre, notamment grĂące Ă Paris, un ensemble d'activitĂ©s culturelles urbaines de grande densitĂ©Â : la capitale mais aussi d'autres villes franciliennes abritent un nombre trĂšs important de musĂ©es, thĂ©Ăątres, salles de concert et de spectacles. Cette prĂ©sence de la culture en ville contribue Ă la capacitĂ© d'attraction touristique de la rĂ©gion. L'activitĂ© culturelle liĂ©e au patrimoine urbain contribue au rayonnement de la rĂ©gion.
Par ailleurs, bien que le tag (graffiti) soit interdit en de nombreux endroits et coĂ»te en dĂ©pense de nettoyage Ă la collectivitĂ©, certains avancent qu'il est devenu un art des cultures urbaines. Dans les diffĂ©rents quartiers de Paris et de la banlieue, se dĂ©veloppe dans les centres culturels, les maisons de jeunes et les Ă©coles de cirque, la pratique des arts urbains Ă©mergents croisĂ©s avec les arts du cirque. Naissent avec ce nouveau courant artistique des festivals comme celui de Bagneux (92) appelĂ© HipCirqHop, mĂȘlant les arts du cirque, le hip hop, le graff, le free-styleâŠ
Ăquipements culturels
Musées principaux
Les musĂ©es incluent notamment le Palais du Louvre, le MusĂ©e National d'Art Moderne-Centre Pompidou, le Museum National d'Histoire Naturelle, le musĂ©e d'Orsay, le MusĂ©e du Quai Branly - Jacques-Chirac, le MusĂ©e Rodin, le MusĂ©e national des arts asiatiques Guimet, la CitĂ© des Sciences et de l'Industrie, le MusĂ©e national de la Renaissance d'Ăcouen (Val d'Oise), le MusĂ©e de l'Air et de l'Espace du Bourget (Seine-Saint-Denis) et le MusĂ©e de la Grande Guerre du pays de Meaux (Seine-et-Marne).
Salles de spectacles principales
L' AccorHotels Bercy Arena, l'Olympia, le Palais des congrÚs de Paris, le Casino de Paris, le Grand Rex, le Chapiteau Alexis-Gruss, le Palais des Sports de Paris, la Philharmonie de Paris, la Cité de la Musique de Paris, l'Opéra National Garnier et l'Opéra Bastille de Paris, le Cirque d'Hiver-Bouglione à Paris. En banlieue, La Seine musicale de Boulogne-Billancourt, le Théùtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Théùtre de Gennevilliers, le Théùtre de Nanterre-Amandiers, la MC93 de Bobigny, l'Académie Fratellini de la Plaine-Saint-Denis, ainsi que le Stade de France de Saint-Denis et le Paris la Défense Arena (anciennement U Arena) de Nanterre, couramment utilisés en tant que lieux de représentation et lieux de concert.
ĂvĂ©nements culturels majeurs
Principaux festivals[93]
- Banlieues bleues
- Solidays
- Rock en Seine
- Festival Chorus des Hauts-de-Seine
- Festival de l'imaginaire
- Festival d'Automne de Paris
- Festival Chopin Paris
- Festival de musique de l'Institut du Monde Arabe de Paris
- Festival de Saint-Denis[94]
- Festival de l'Orangerie de Sceaux
- Automne musical du chĂąteau de Versailles
- Festival de musique de Royaumont
- Journées Ravel de Montfort-l'Amaury
- Festival Frisson baroque et Festival Printemps de Paroles de Marne et Gondoire
- Festival des musiques sacrées de Paris
- FĂȘte de l'HumanitĂ©
- Suresnes Cités Danse
- Les étés de la danse de Paris
- Artdanthé de Vanves
- Printemps des PoĂštes
- Pestacles , Paris Jazz Festival et Festival Classique au Vert du Parc floral de Paris
- We Love Green de Paris
- Villette Sonique
- Jazz à Saint-Germain-des-Prés Paris
- Jazz Ă la Villette
- Festival international de musique d'Auvers-sur-Oise
- Le Potager du Rock
- Paris Hip Hop
- Festival Paris l'été
- Festival de cinéma en plein air de La Villette
- Festival Silhouette
- Festival Africolor
- Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
- Festival Paris-cinéma
- Champs-Elysées Film Festival
- Terra di cinema de Tremblay-en-France
- Festival du court-métrage de Pantin
- Festival Val d'Oise du Court
- Polar dans la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines
- Festival international du cirque de Massy
- Festival mondial du cirque de demain de Paris
- Festival international du film de femmes de Créteil
- Festival America de Vincennes
- La DĂ©fense Jazz Festival
- Enghien jazz festival
- Festival jazz Musette des Puces de Saint-Ouen
- Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine
- Festival Jazz aux Capucins de Coulommiers
- Festival Blues sur Seine
- Salon du livre de Paris
- Festival Paris en toutes lettres
- Salon du Livre et de la Presse jeunesse de Montreuil
- Festival théùtral du Val d'Oise
FĂȘtes traditionnelles
- FĂȘte des Loges (Saint-Germain-en-Laye)
- Foire du TrĂŽne (Bois de Vincennes Ă Paris)
- Foire nationale Ă la brocante et aux jambons (Chatou)
- FĂȘte Ă Neu-Neu (Neuilly-sur-Seine)
Spécialités régionales
- En crĂšmerie et fromagerie on trouve le brie de Melun (AOC), coulommiers, brie de Nangis, brie de Montereau, brie de Provins, brie de Meaux, brie noir, brie fermier, brie de Melun bleu, fontainebleau, chevru, fougerus, brie en pot (lait de chĂšvre), butte de doue, gratte-paille, lucullus, grand vatel, explorateur, vignelait.
- En boucherie : l'agneau d'Ăle-de-France, poule gĂątinaise, poule de Houdan, escargots et dĂ©rivĂ©s.
- En charcuterie : pùté de Houdan, saucisson de Paris, jambon de Paris, boudin noir de Paris.
- En Ă©picerie : la moutarde de Meaux, vinaigre de Lagny, le confit de pĂ©tales de rose, le safran du GĂątinais, les plantes utilitaires et aromatiques de Milly-la-ForĂȘt.
- Comme fruits et lĂ©gumes, il y a les asperges d'Argenteuil, figue blanche d'Argenteuil, carottes, champignons de Paris, pissenlit de Montmagny, pomme de terre belle de Fontenay, pomme de terre du GĂątinais, petit pois de Clamart, haricot vert de Massy, haricot d'Arpajon, oignon de Mantes-la-Jolie, poireau de MĂ©ziĂšres, potiron de MonthlĂ©ry, cresson de MĂ©rĂ©ville, tomate de Croissy, cerise de Montmorency, fraise de Marcoussis, poire de Groslay, chasselas de Thomery, pĂȘche de Montreuil, reine-claude de Chambourcy, pomme belle de Pontoise.
- En boulangerie, pĂątisserie et confiserie : le croissant parisien et la baguette parisienne, le gĂąteau Paris-brest, la brioche de Nanterre, le saint-honorĂ©, l'opĂ©ra, , financier, macaron de Paris, macaron fondant de RĂ©au, sablĂ© briard de Mormant, mauresses de Moret, bonbon Ă la menthe de Milly-la-ForĂȘt, sucre d'orge de Moret, cailloux monterelais, coquelicot et gelĂ©e de Nemours, pavĂ©s de Meaux et de Lagny, melunettes, niflettes de Provins, chocolats, miels de Brie et du GĂątinais.
- En boissons, on trouve le vin des clos-Montmartre, clos de Bercy, clos de Bellevue, clos des Morillons, clos de Clamart, picolo vin d'Argenteuil, vin de Suresnes, clos de Rueil Buzenval, clos Saint-Vincent de Noisy-le-Grand, vin de Bagneux, vin de Gagny, vin de Neuilly-Plaisance, biĂšres artisanales de Brie, du Vexin et du GĂątinais, cidre fermier de la Brie, jus de pomme et sirops fermiers de la Brie, du Vexin et du GĂątinais, et noyau de Poissy[95].
EmblÚmes : Des trois lys d'or à l'étoile rouge-orangé
HĂ©raldique
Le blason d'Ăle-de-France, en Ă©cu ou en banniĂšre d'armes (drapeau armoriĂ©), est l'emblĂšme traditionnel qui reste le plus connu et qui est utilisĂ© officiellement par la rĂ©gion militaire, par la lĂ©gion de gendarmerie d'Ăle-de-France, ou par exemple en 2010 par la Monnaie de Paris qui a frappĂ© une piĂšce de 10 ⏠à trois fleurs de lys pour reprĂ©senter la rĂ©gion d'Ăle de France, et que cel'insigne officiel.
Il s'agit du blason d'une rĂ©gion appellĂ©e France, comme l'atteste des toponymes comme Roissy-en-France, parce que c'Ă©tait le domaine particulier des rois de France. Il est la forme moderne du blason dit « de France ancien » (dâazur semĂ© de fleurs de lys) comme le montre un timbre-poste de vingt francs Ă©mis le et conçu par Robert Louis[96], ou encore les Ă©cussons rĂ©gionaux de plusieurs mouvements scouts, de produits rĂ©gionaux. Les fleurs de lys sur fonds d'azur figurent dans nombre de blasons des villes d'Ăle-de-France : Saint-Denis, Montreuil, Puteaux, Cachan, Villepinte, Juziers, etc. Les villes comme Paris qui possĂšdent dans le haut de leur blason trois fleurs de lys sur fonds d'azur Ă©taient des bonnes villes.
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Des armes traditionnelles au logo commercial
AprĂšs la recrĂ©ation en 1976 de l'entitĂ© administrative RĂ©gion Ăle-de-France qui avait Ă©tĂ© supprimĂ©e en 1946, le Conseil rĂ©gional dâĂle-de-France a voulu remplacer le blason millĂ©naire de l'Ăle-de-France, « D'azur Ă trois fleurs de lys d'or », par un logotype publicitaire commandĂ© Ă des agences de communication, rĂ©sultant en cinq changements successifs de 1976 Ă 2014.
Le premier logo adoptĂ© Ă©tait formĂ© « d'une rose stylisĂ©e vue de dessus, de couleurs bleu, blanc, rouge, reprĂ©sentant la rĂ©gion, les quatre pĂ©tales extĂ©rieurs bleus » reprĂ©sentant les quatre dĂ©partements de la grande couronne (Essonne, Seine-et-Marne, Val-d'Oise et Yvelines), les trois pĂ©tales intĂ©rieurs blancs ceux de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et le bouton rouge le dĂ©partement de Paris. Cette rose est traversĂ©e par une ligne bleue et au-dessus des mots « RĂGION » en lettres bleues et « ĂLE-DE-FRANCE » en lettres blanches sur fond bleu.
Ce logo a ensuite Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement modifiĂ© pour donner un deuxiĂšme logo, en faisant apparaĂźtre un cadre bleu Ă la place de la simple ligne, et transformant le texte en « MA RĂGION C'EST » (sur deux lignes, toujours en bleus sur fond blanc) et « L'ĂLE-DE-FRANCE » (en blanc sur fond bleu), avec sous le cadre la mention « Conseil rĂ©gional » en lettres bleues.
Un troisiĂšme logo a Ă©tĂ© commandĂ© en novembre 2000 par le Conseil rĂ©gional Ă l'agence de publicitĂ© Ailleurs exactement (filiale du groupe Havas Advertising)[98] qui a proposĂ© « une Ă©toile Ă huit branches orange dans un tourbillon bleu, surmontant la mention « RĂ©gion Ăle-de-France » en lettres bleues ». Ils ont donnĂ© huit pointes Ă l'Ă©toile pour symboliser les huit dĂ©partements de la rĂ©gion, tandis que le tourbillon bleu symbolise la volontĂ© de dynamisme du Conseil rĂ©gional.
Un quatriĂšme logo a Ă©tĂ© commandĂ© en 2005 par le conseil rĂ©gional dâĂle-de-France qui l'a fait dĂ©posĂ© a dĂ©posĂ© comme marque Ă l'Institut national de la propriĂ©tĂ© industrielle (INPI) sous le no 05 3 385 919, dont l'enregistrement a Ă©tĂ© publiĂ© au BOPI[N 2] 2005-46 le et modifiĂ© au BOPI 2006-12 du [99]. Ce logotype est composĂ© « d'une Ă©toile Ă huit branches de couleur rouge-orangĂ©[N 3] accolĂ©e au nom de la rĂ©gion en lettres minuscules. « Les huit branches de l'Ă©toile symbolisent les huit dĂ©partements franciliens »[100],[101] ».
Un cinquiÚme logo a été adopté en 2014[102], la couleur est rouge-orangé alors que les précédents étaient de couleur bleue, ce qui a suscité une controverse[103].
Une sixiĂšme variante a Ă©tĂ© adoptĂ©e en 2019 : le texte repasse sur deux lignes, le lettrage de rĂ©gion est en caractĂšres bleu, tandis que celui de Ăle-de-France reste en caractĂšres gras de couleur orange.
Blason traditionnel de la rĂ©gion d'Ăle-de-France depuis le VIIIe siĂšcle
Voir aussi
Bibliographie
- AndrĂ© Lesort, Pierre Bernus, Maurice-Pierre BoyĂ©, Monique Richard, Visages de l'Ăle-de-France, Paris, Horizons de France, , 216 p.
- Pierre Bernus, Histoire de l'Ăle-de-France, Toulouse, Ancienne Librairie Furne, Boivin et Cie, , 599Â p.
- Michel Mollat (dir.), Histoire de l'Ăle-de-France et de Paris, Paris, Privat, coll. « Univers de la France », , 283 p.
- Collectif, Ăle-de-France : Produits du terroir et recettes traditionnelles, Paris, Albin Michel / Conseil national des arts culinaires, coll. « L'inventaire du patrimoine culinaire de la France », , 335 p. (ISBN 2-226-06348-X)
- Colette Vallat (dirigĂ© par), Ăle-de-France : Ăclats des terroirs, des savoirs, des pouvoirs, Paris, Autrement, coll. « France », , 205 p. (ISBN 2-86260-967-6)
- Collectif, Atlas des franciliens, Paris, IAU Ăle-de-France,
- Hervé Blumenfeld, Philippe Montillet et Pierre Pinon, Les environs de Paris : atlas des cartes du XVIe siÚcle à nos jours, Paris, La Découverte, 2019.
- Annie Fourcaut (dir.), Un siĂšcle de banlieue parisienne (1859-1964), CNRS, LâHarmattan, 1988.
Articles connexes
- Conseil rĂ©gional d'Ăle-de-France
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Notes et références
Notes
- Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
- Le BOPI est le Bulletin officiel de la propriété industrielle, publié par l'INPI.
- Le déposant de la marque précise que « Le logotype ci-dessus est toujours en couleur pantone 485 C, à l'exception de la version noire sur fond blanc, et blanche sur fond rouge. Pas de possibilité d'autres couleurs en dehors des déclinaisons citées ci-dessus. ».
Références
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