Port de Bonneuil-sur-Marne
Le port de Bonneuil-sur-Marne est un port fluvial d'Île-de-France situé sur la partie sud de la boucle de la Marne autour de Saint-Maur-des-Fossés, sur le territoire de la commune de Bonneuil-sur-Marne.
Type |
Port de commerce fluvial |
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Coordonnées |
48° 46′ 53″ N, 2° 29′ 38″ E |
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Pays | |
RĂ©gion |
Ile-de-France |
DĂ©partement |
Val-de-Marne |
Commune |
Bonneuil-sur-Marne |
Présentation
Le port est desservi par un embranchement ferroviaire connecté à la gare de Sucy - Bonneuil et à la ligne de Grande Ceinture.
Ce port fait partie de Ports de Paris[1].
La boucle de la Marne n'est pas navigable en amont du port entre Joinville-le-Pont et Bonneuil. Tous les bateaux doivent passer par le barrage-écluse de Créteil pour accéder aux deux darses constituant le port.
Deuxième port fluvial d’Île-de-France, il a enregistré un trafic de marchandises par voie ferrée de 484 249 tonnes en 2017. La zone portuaire accueille en 2018 environ 150 entreprises générant près de 2 500 emplois directs, dont ceux de la plate-forme de tri de 3,3 hectares opérée par un prestataire de la Société du Grand Paris (SGP) pour le chantier du Grand Paris Express[2].
Bâti, aux côtés des soldats du 5e régiment du génie, spécialisé dans les chemins de fer, par des tirailleurs annamites du 10e bataillon indochinois, des ouvriers grecs, un groupe de travailleurs auxiliaires kabyles, puis des prisonniers autrichiens, le port entre en service le . Il est rapidement très actif avec quelque 800 000 tonnes de matériel militaire et de charbon en transit en 1918. Les chargements arrivent des ports du Havre et de Rouen et poursuivent leur route à l’Est en train. L’activité économique se développe dès les années 1920. Dans les années 1930, est notamment installée une usine Lancia, qui en raison des taxes qui frappent les importations de produits industriels, fabrique directement sur place ses Augusta, qu’elle renomme Belna, et ses Aprilia à destination du marché français. L’usine fermera toutefois avant la Seconde Guerre mondiale. Le site abritera aussi une usine d’embouteillage Lesieur. Installé depuis les années 1930, Colas est toujours actif dans son activité de matériaux de construction. Jusqu’en 1962, le port accueille un entrepôt de l’armée américaine. Dès 1964 et pour deux décennies, la Fnac Marine y vend des bateaux. Durant le mandat d'Henri Arlès (maire de 1935 à 1971), la Ville se bat pour éviter que le port ne devienne notamment une marina[3].
L'accès au port étant difficile depuis l’autoroute A86, contraignant un important flux de poids lourds à utiliser chaque jour la RD60, la RD1 et la D10, qui sature la RD111 à Ormesson-sur-Marne et la RD130 à Saint-Maur-des-Fossés. Pour résoudre ce souci, il est prévu de créer d'ici 2020 une liaison de deux km entre le RN406 et le port avec, sur son chemin, un passage sous les voies ferrées empruntées par le RER A, deux ponts (l’un au niveau de la RD10 et le second au niveau de la voie ferrée du port) et trois giratoires pour un total de 83 millions d’euros (25,1 millions d’euros de l’État, 25,1 millions de la région Île-de-France, 15 millions de la société Haropa-Ports de Paris), 7,5 millions du conseil départemental du Val-de-Marne et 4,5 millions de l’Établissement public territorial Grand Paris Sud Est Avenir (ex-Établissement public territorial 11 [EPT11])[1].
Notes et références
- F. Depaola, « Desserte du Port de Bonneuil : 2 km qui vont changer le quotidien de milliers d’habitants », sur citoyens.com, (consulté le ).
- Florent Bascoul, « Depuis le port de Bonneuil, Édouard Philippe annonce la relance du ferroutage », sur citoyens.com, (consulté le ).
- C. Dubois, « Le port de Bonneuil-sur-Marne fête ses cent ans », sur citoyens.com, (consulté le ).