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Autoroute A86 (France)

L’autoroute A86, parfois appelée le super-périphérique parisien, est une autoroute française qui, depuis l'ouverture du second tronçon du duplex A86 le , forme une boucle complète autour de Paris, à une distance variant entre 2[1] et 7 km du boulevard périphérique parisien.

Autoroute A86
Cartouche de la route
Carte de la route.
Autres dénominations (double trait bleu : l'A86)
Super-périphérique parisien
Historique
Ouverture De 1969 à 2011
Caractéristiques
Longueur 79 km
Direction Circulaire
Intersections A14 à Nanterre
A15 à Gennevilliers
A1 E 19 à La Courneuve
A3 E 15 à Noisy-le-Sec et Rosny-sous-Bois
A4 E 50 E 54 à Nogent-sur-Marne et Saint-Maurice
A6 E 5 E 15 E 50 à Fresnes
N 118 à Clamart
N 12 à Vélizy-Villacoublay
A13 E 5 à Vaucresson
Réseau Autoroute française
Villes principales • Hauts-de-Seine : Antony, Châtenay-Malabry, Le Plessis-Robinson, Clamart, Ville-d'Avray, Marnes-la-Coquette, Vaucresson, Rueil-Malmaison, Nanterre, Colombes, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne
• Seine-Saint-Denis : Saint-Denis, Aubervilliers, La Courneuve, Drancy, Bobigny, Noisy-le-Sec, Rosny-sous-Bois et Montreuil
• Val-de-Marne : Fontenay-sous-Bois, Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort, Créteil, Choisy-le-Roi, Thiais, Rungis et Fresnes
• Essonne : Verrières-le-Buisson
• Yvelines : Vélizy-Villacoublay, Jouy-en-Josas et Versailles

C'est une des voies de contournement de Paris avec le boulevard périphérique, la Francilienne et le grand contournement de Paris.

Sa fonction essentielle est de relier les préfectures et sous-préfectures de la petite couronne parisienne : Antony, Créteil, Nogent-sur-Marne, Bobigny, Saint-Denis, Nanterre et Versailles.

En 2009, certains tronçons ont enregistré un trafic moyen journalier annuel de véhicules dépassant 275 000[2].

Le projet

Le PADOG (Plan d’aménagement et d’organisation générale de l’agglomération parisienne) en vigueur de 1960 à 1965 envisageait la construction de l'autoroute A86, mais les travaux furent retardés compte tenu des réticences des riverains qui souhaitaient préserver leur cadre de vie et éviter les nuisances.

Les premiers terrains seront achetés en 1963. Les travaux commenceront finalement en 1968 selon les plans décidés dans le Schéma de cohérence territoriale de 1965. Le tracé, d'une longueur de 78 kilomètres, suivait globalement celui de la route nationale 186 autour de Paris, en plein cœur d'un tissu très urbanisé.

Par la suite, la crise économique qui suivra les chocs pétroliers, ralentira les travaux qui s'étaleront sur quarante ans[3]. La décision de mise en concession du dernier tronçon entre Rueil-Malmaison et Versailles, le duplex A86, permet de venir à bout de sa construction[4].

Mise en service progressive des sections

La première section est ouverte en 1969, à l'est, entre Rosny-sous-Bois et Fontenay-sous-Bois[5], suivie des étapes suivantes :

  • 1974 : de Bobigny à Bondy (sortie 15, A3-Nord) ;
  • 1976 : de Vélizy-Villacoublay à Versailles-Pont-Colbert (sortie 31, RN 12) ;
  • 1976 : de Vélizy-Villacoublay à Clamart (sorties 30 à 31), ex-section issue de la RN 186 après conversion et mise aux normes autoroutières ;
  • 1978 : de Villeneuve-la-Garenne à Saint-Denis-Pleyel (sorties 7 à 8a) ;
  • 1979 : de Saint-Maurice à Créteil-Centre (A4-Ouest, sortie 22) ;
  • 1980 : de Créteil-Centre à Créteil-Pompadour (sorties 22 à 23) ;
  • 1980 : de Villeneuve-la-Garenne-Ouest à Villeneuve-la-Garenne-Est (sorties 6 à 7) ;
  • 1980 : de Saint-Denis-Pleyel à Saint-Denis-Centre (sorties 8a à 8b) ;
  • 1981 : de Saint-Maurice à Maisons-Alfort (A4-Ouest, sortie 21) ;
  • 1982 : de Villeneuve-la-Garenne-Est à Saint-Denis-Centre (sorties 7 à 8b) ;
  • 1987 : de Fontenay-sous-Bois à Nogent-sur-Marne (sorties 18 à 20) ;
  • 1988 : de Créteil-Pompadour à Vitry-sur-Seine (sorties 23 à 24) ;
  • 1989 : de Nogent-sur-Marne à Joinville-le-Pont (sortie 20, A4-Est) ;
  • 1989 : de Saint-Denis-Centre à Saint-Denis-la Plaine (sorties 8b à 9) ;
  • 1990 : de Fresnes-A6 à Fresnes-Avenue de la Liberté (A6, fin provisoire) ;
  • 1990 : de Vitry-sur-Seine à Thiais (sorties 24 à 25) ;
  • 1992 : de Saint-Denis-la Plaine à la Courneuve (sorties 9 à 12), (première chaussée entre les sorties 9 et 10) ;
  • 1993 : de Fresnes-Avenue de la Liberté à Bourg-la-Reine (fin provisoire, sortie 26) ;
  • 1994 : de Bourg-la-Reine à Antony (sorties 26 à 27) ;
  • 1996 : de Nanterre-Sud à Nanterre-Centre (sorties 36-Ouest à 36-Est) ;
  • 1998 : de la Courneuve à Bobigny (sorties 12 à 15) ;
  • 1998 : de Pont de Chatou à Nanterre (sorties 35 à 36-Ouest) ;
  • 1999 : de Rueil-Malmaison à Pont de Chatou (sorties 34 à 35) ;
  • 2000 : de Nanterre-Centre à Nanterre-Nord (sorties 36-Est à 1) ;
  • 2000 : de Nanterre-Nord à Villeneuve-la-Garenne (sorties 1 à 6), ex-section issue de la RN 318 après conversion et mise aux normes autoroutières ;
  • 2009 : de Vaucresson à Rueil-Malmaison (A13, sortie 34) ;
  • 2011 : de Versailles à Vaucresson-Pont Colbert (RN 12, A13).

Circulation
L'autoroute A86 à Vélizy-Villacoublay.
Portion couverte de l'autoroute à Rueil-Malmaison.

L'autoroute A86 est très empruntée par les Franciliens aux heures de pointe en semaine travaillée, particulièrement le matin et en fin d'après-midi à la sortie des bureaux. Elle permet de se déplacer de banlieue à banlieue et de contourner Paris en évitant le périphérique. Elle a permis de remplacer dans cette fonction la RN 186, cette dernière ayant, soit disparu lorsque le tracé de l'A 86 s'est confondu avec le sien, soit acquis un caractère d'axe urbain.

Plusieurs parties de l'A 86 sont couvertes ou en tunnel :

Dans l'avenir, un nouvel échangeur desservant Vélizy-Villacoublay pourrait être mis en service, près du centre commercial de Vélizy 2[6].

Difficultés à l'est

L'A86 possède un tronçon commun avec l'autoroute A4 au niveau de Champigny-sur-Marne et de Joinville-le-Pont dans les deux directions. Ce tronçon ne comporte que quatre voies de chaque côté, ce qui crée un goulet d'étranglement (avant le tronçon commun, l'A4 a trois voies et l'A86 deux, on a donc une réduction de cinq à quatre voies) et a pour conséquences d'engendrer de gros embouteillages qui se répercutent sur une dizaine de kilomètres en moyenne sur les deux autoroutes, y compris en période creuse (congés).

Au centre, l'autoroute A86 sort à Bobigny de sa section souterraine.

En 2005, afin de désengorger la circulation, des travaux ont été engagés pour ouvrir deux nouvelles voies, une dans chaque direction. Les travaux se sont terminés en juillet 2005 et les voies supplémentaires ont été mises en service dès septembre 2005. Ces voies ne sont ouvertes qu'aux heures d'affluence, permettant une gestion dynamique de l'exploitation : lorsque la circulation ralentit, la bande d'arrêt d'urgence est supprimée et devient une voie de circulation (elle n'est plus indispensable du fait de la vitesse réduite) ; ceci se fait par :

  • des panneaux d'information dynamique, qui indiquent si la voie est ouverte ou fermée ;
  • une barrière mobile de 69 m qui se place en diagonale de la voie lorsque celle-ci est fermée, et se rabat le long de la glissière de sécurité lorsqu'elle est ouverte ; elle est complétée de barrières de dissuasion de 25 m situées le long de la route, qui empêchent d'emprunter cette voie en continu lorsqu'elle est fermée mais permet l'arrêt d'urgence.

En novembre 2006, une concertation est engagée pour aménager le tronc commun aux autoroutes A 4 et A 86. Elle fait l'objet d'un débat public conduit avec le concours de la Commission nationale du débat public.

D'autre part, jusqu'en février 2019, les relations entre l'autoroute A86 (branche nord) et l'autoroute A4 vers la province étaient tributaires de l'aménagement du pont de Nogent et de ses abords, siège de nombreux flux cisaillants, provoquant ainsi un grave manque de fluidité sur ces deux autoroutes.

Difficultés à l'ouest

Le Duplex est un tunnel à péage, sous concession COFIROUTE, reliant Rueil-Malmaison et Pont-Colbert (Jouy-en-Josas) sur deux niveaux de circulation superposés et unidirectionnels, qui a finalement permis de totalement boucler l'A 86 à l'ouest de Paris.

Le , la section Rueil-Malmaison ↔ A 13 (Versailles-Le Chesnay) est ouverte dans le sens Rueil-Malmaison-A 13 ; dans l'autre sens, elle est ouverte depuis le . Le second tronçon entre l'A13 et Pont-Colbert (Jouy-en-Josas) a été creusé entre juin 2005 et le [7] et a ouvert le . Sont seuls autorisés les véhicules légers à 4 roues dont le gabarit en hauteur est limité à 2 mètres, ne fonctionnant ni au gaz de pétrole liquéfié (GPL) ni au gaz naturel pour véhicules (GNV) ; les motos et les camions sont également interdits. En septembre 2009, le préfet des Hauts-de-Seine, coordonnateur de l'opération, a réuni une table ronde afin d'étudier avec la Fédération française des motards en colère (FFMC) les conditions d'une éventuelle ouverture du tunnel aux deux-roues motorisés[8]. Cependant, en juin 2012, le tunnel leur reste interdit.

Les véhicules lourds sont dans l'obligation d'effectuer un contournement plus important en empruntant (du sud au nord) la RN 12 (ex-RN 286) entre le Pont Colbert et l'échangeur de Bois-d'Arcy au niveau de Saint-Quentin-en-Yvelines, l'A 12 jusqu'au Triangle de Rocquencourt, la RN 186 jusqu'au Port-Marly et la RN 13 jusqu'à Rueil-Malmaison (ex-RN13 - RD913). Un troisième tunnel est depuis longtemps à l'étude entre l'A 12 (à hauteur de Bailly) et Rueil-Malmaison, où pourront circuler les véhicules lourds. Cependant, le coût de cet ouvrage fait que ce projet semble abandonné.

Sorties

Ouvrages d'art

Viaduc ou Pont
Pont du boulevard de la Libération à Saint-Denis

Tunnels

Un tunnel est un ouvrage de plus de 300 m répondant à certaines caractéristiques (Art. L.118-1 et R.118-1-1. du Code de la voirie routière). Il existe de nombreux tunnels sur le parcours de l'A86, dont beaucoup, en 2012, sont en cours de modernisation :

Les rocades parisiennes (Francilienne en rouge, l'A86 en jaune et le Périphérique en noir) comparées aux rocades londoniennes (M25 en bleu et North/South Circular Road en vert).

Comparaison avec d'autres rocades

L'autoroute A86 est comparable en longueur avec la rocade londonienne, composée par les North Circular and South Circular Road. L’A86 peut également être comparée avec le Ring de Bruxelles, autoroute circulaire entourant la capitale belge et une partie de son aire urbaine immédiate.

Notes et références
  1. Distance boulevard périphérique - A86 à Saint-Denis : 2 kilomètres
  2. [PDF] dir.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr.
  3. Une autoroute urbaine dans l'agglomération parisienne sur le site web Strabon de l'académie de Versailles
  4. Anne Bauer, « Un tour complet pour le périphérique de l'Ile-de-France », Les Échos, (consulté le ).
  5. « Autoroute française A86 (Historique) », sur routes.fandom.com (consulté le ).
  6. « Vélizy-Villacoublay : un nouvel échangeur sur l’A86 en 2021 », sur leparisien.fr, article du (consulté le ).
  7. Le Parisien, supplément Yvelines 25 août 2007
  8. PERSEVERANCE ET FERMETE ONT PAYE : GRACE A LA FFMC LE TUNNEL A86 VA ETRE OUVERT AUX 2 ROUES MOTORISES article du 28 juillet 2009 sur le site de la Fédération française des motards en colère (FFMC)
  9. La route nationale 385 sur Wikia.
  10. Localisation des tunnels Guy-Môquet et Moulin sur le site « tunnels-idf.fr » de la direction interdépartementale des routes d'Île-de-France, consulté le 2 août 2010

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes
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