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Gaz naturel pour véhicules

Le gaz naturel pour vĂ©hicules (abrĂ©gĂ© en GNV) est du gaz naturel utilisĂ© comme carburant pour les vĂ©hicules Ă  moteur comme les automobiles, les autobus ou les camions. Le gaz naturel est constituĂ© d'environ 97 % de mĂ©thane, il s'agit du mĂȘme gaz que celui distribuĂ© en France sur le rĂ©seau de GRDF et qui est utilisĂ© par les particuliers pour la cuisine ou le chauffage.

Étiquette pour appareil de distribution GNL, France
Étiquette pour appareil de distribution GNC, France

Pour la France, ce gaz naturel provient principalement de l'étranger (NorvÚge, Russie, Algérie, Pays-Bas)[1].

Le GNV recouvre plusieurs carburants[2], dont :

Le GNC (Compressed natural gas ou CNG en Belgique[3]) est généralement stocké sous pression (200 bars) dans des réservoirs spécifiques du véhicule.

Le GNL est gĂ©nĂ©ralement stockĂ© dans des rĂ©servoirs cryogĂ©niques Ă  une tempĂ©rature de l'ordre de −160 °C et Ă  une pression de quelques bars.

Il est aussi possible d'utiliser du biométhane produit par des installations de méthanisation (usines de traitement des ordures ménagÚres, stations d'épuration, digesteurs agricoles). On parle alors de bioGNV, et par conséquent de bioGNC et de bioGNL.

Quelques caractéristiques

  • inflammabilitĂ© : le point d'Ă©clair du GNV est - 188 °C, c'est-Ă -dire que quelle que soit la tempĂ©rature externe, il peut s'enflammer ou exploser, contrairement au diesel, dont le point d'Ă©clair est de 70 °C. Il est classĂ© extrĂȘmement inflammable[4].
  • explosivitĂ© : en dispersion dans l'air, si sa concentration est comprise entre 5 et 15 %, le GNV brĂ»le ou explose au contact d'une flamme, exactement comme le gaz naturel.
  • diffusivitĂ© : le GNV, plus lĂ©ger que l’air, se dissipe rapidement en cas de fuite Ă  l'air libre. En atmosphĂšre confinĂ©e, il peut former des volumes explosifs. Cependant, il n’existe aucune restriction concernant l’accĂšs aux parkings souterrains pour les vĂ©hicules fonctionnant au GNV. Toutefois, ces vĂ©hicules peuvent se voir interdire l'accĂšs Ă  certains tunnels, tel que celui de Toulon, dans le Var[5], ou mĂȘme le Duplex A86, dans les Hauts-de-Seine.
  • au rythme actuel de consommation le gaz naturel sera Ă©puisĂ© aprĂšs le pĂ©trole (63 ans pour le gaz contre 54 ans pour le pĂ©trole)[6].
  • le biogaz est une source additionnelle.
  • Ă©missions de CO2 : rĂ©duites de 25 % par rapport Ă  l'essence, mais bien supĂ©rieures Ă  celles des voitures Ă©lectriques, qui rĂ©duisent les Ă©missions de 77 % en France et 63 % en Europe[7].
  • Ă©missions de particules : faibles Ă  nulles.

DĂ©nomination

Le sigle « GNC », pour gaz naturel comprimĂ©, Ă©tait utilisĂ© en France jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1980 pour dĂ©signer le gaz naturel utilisĂ© comme carburant des vĂ©hicules automobiles, et en anglais on utilisait Compressed natural gas (CNG), mais Ă  l'Ă©poque ce carburant Ă©tait trĂšs peu utilisĂ© Ă  part en Italie et en Nouvelle-ZĂ©lande. Lorsqu'il y a eu un regain d'intĂ©rĂȘt pour ce carburant, les spĂ©cialistes chez Gaz de France et chez les constructeurs automobiles français, ont considĂ©rĂ© que l'expression « gaz naturel comprimĂ© » Ă©tait devenu inadaptĂ©e. Elle Ă©tait considĂ©rĂ©e comme archaĂŻque, ne reflĂ©tant pas sa signification et ne correspondant pas Ă  l'utilisation du gaz naturel liquide (non comprimĂ©) comme carburant, d'autant plus que le gaz naturel comprimĂ© peut servir Ă  d'autres choses que propulser un vĂ©hicule. Un temps on utilisa l'expression « gaz naturel carburant » (dont le sigle Ă©tait Ă©galement GNC), mais c'est finalement « gaz naturel vĂ©hicules » (avec son sigle GNV) qui fut retenu officiellement par l'ensemble de la filiĂšre, l'usage a lĂ©gĂšrement transformĂ© cette expression en « gaz naturel pour vĂ©hicules ». Ce choix a Ă©tĂ© influencĂ© Ă  l'Ă©poque par le fait que depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ  les Canadiens utilisaient un sigle proche : NGV (natural gas vehicle) pour dĂ©signer les vĂ©hicules roulant au gaz naturel.

À noter que les pouvoirs publics français utilisent exclusivement l'expression « gaz naturel pour vĂ©hicules » ou son sigle GNV.

Pour la France et depuis octobre 2018[8], en application de la directive européenne 2014/09/UE [9], en plus de la dénomination usuelle du carburant à la pompe qui varie selon le pays, par exemple GNL en Français, un logo normalisé est apposé sur le dispositif de distribution. Les carburants sous forme de gaz sont désignés par un diamant, avec CNG pour le gaz naturel comprimé et LNG pour le gaz naturel liquéfié.

Histoire

L'utilisation de combustible gazeux pour la propulsion des véhicules est assez ancienne. Durant la Seconde Guerre mondiale, du fait de la rareté de l'essence, des véhicules sont équipés pour pouvoir utiliser du gaz de ville en Europe. AprÚs la guerre, le nombre de véhicules roulant au gaz diminue fortement.

À la suite de la dĂ©couverte du gisement de gaz naturel de Lacq en France, l'utilisation de ce combustible pour la carburation automobile se dĂ©veloppe, notamment dans le sud-ouest. Mais cette utilisation restera marginale en France.

Cependant quelques pays dans le monde utilisent le GNV Ă  une plus grande Ă©chelle, notamment la Nouvelle-ZĂ©lande et dans une moindre mesure l'Italie, les États-Unis et la Bulgarie.

À partir du milieu des annĂ©es 1980, l'entreprise publique Gaz de France dĂ©cide de relancer l'utilisation du GNV. Ces efforts, menĂ©s notamment avec Renault VĂ©hicules industriels et CitroĂ«n, conduiront Ă  la mise en service d'une flotte de vĂ©hicules utilitaires fonctionnant au GNV sur un site de l'entreprise, dans la banlieue de Nantes, ainsi qu'Ă  l'utilisation de bus au gaz naturel lors des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville en 1992.

Prototype : Les premiers essais de fabrication d'un moteur fonctionnant au gaz naturel de ville (c'est le GNV de l'Ă©poque), ont Ă©tĂ© faits en partenariat entre Renault vĂ©hicule Industriel et la RĂ©gie des transports de Marseille. Afin de mener Ă  bien son expĂ©rience, RVI s'est associĂ© avec la sociĂ©tĂ© des moteurs Baudoin de Marseille. La technique utilisĂ©e a Ă©tĂ© celle de l'« allumage commandĂ© », aprĂšs modification des tĂȘtes de culasses d'un V8-510 d'autobus PR100. Autre difficultĂ© : la rĂ©alisation de rĂ©servoirs suffisamment rĂ©sistants pour recevoir un gaz comprimĂ©, tout en assurant une garantie totale pour les usagers transportĂ©s, et l'environnement. Le choix s'est naturellement portĂ© sur l'association de matĂ©riaux composites (fibres de carbone et rĂ©sine). Le processus, trĂšs lent, de mise en compression Ă©tait rĂ©alisĂ© par un compresseur de fabrication suisse. Il durait 12 heures, pour une capacitĂ© de remplissage de 6 rĂ©servoirs rĂ©partis sur le pavillon du vĂ©hicule (deux en partie centrale, et quatre Ă  l'arriĂšre). Le remplissage nocturne, Ă©quivalait Ă  la rotation d'un vĂ©hicule de transport en commun traversant la totalitĂ© de Marseille sur la ligne no 41.

Les derniÚres difficultés, qui viendront contrarier le projet, ont été dans l'obtention de l'autorisation de rouler. Les divers ministÚres associés étaient dans l'incapacité d'évaluer, et donc de chiffrer, une nouvelle TIPP (actuelle TICPE) pour un tel mode de propulsion.

Les premiers temps de mise en exploitation ont pourtant montré les limites d'un tel systÚme. La technologie, qui se voulait « écologique », tout en réduisant (pour ne pas dire supprimer) les usures induites des motorisations diesel, avait apporté un inconvénient majeur : la perte de puissance importante, et donc de couple. Fort de ce constat, la RTM continua à exploiter ce véhicule pendant quelques années, et abandonna son intention de créer une partie de sa flotte en GNV. Le pari était pourtant gagné. Donner à Renault, les arguments nécessaires à commercialiser des véhicules qui étaient en majeure partie fabriqués en Nouvelle-Zélande et en Italie.

Production et utilisation

En raison de ces conditions de distribution, le GNV a d'abord intĂ©ressĂ© les utilisateurs de flottes captives, Ă  savoir des flottes de vĂ©hicules rattachĂ©es Ă  un site Ă©quipĂ© d’un compresseur. Il s’agit prioritairement des autobus et des gros utilitaires urbains (bennes Ă  ordures, par exemple).

Le GNV peut aussi ĂȘtre produit par rĂ©cupĂ©ration de l’énergie latente des gazoducs de transport Ă  haute pression aux points de dĂ©tente vers les rĂ©seaux de distribution et, plus intĂ©ressant encore, aux postes d’entrĂ©e des Ă©tablissements industriels gros consommateurs de gaz. La chute de pression de 50-70 bars entre le gazoduc et les brĂ»leurs et autres Ă©quipements du site peut ĂȘtre utilisĂ©e pour sur-comprimer, voire liquĂ©fier jusqu'Ă  10 Ă  15 % du flux de gaz entrant. Le GNC/GNL ainsi produit sans dĂ©pense d’énergie au fur et Ă  mesure de l’activitĂ©, est un carburant propre de substitution au diesel dans la flotte de camions, engins et autres vĂ©hicules, « quasi-captifs », qui servent aux divers besoins du site: extraction ou apport des matĂ©riaux, livraison journaliĂšre des produits, transport du personnel postĂ©. L'intĂ©rĂȘt environnemental est double: rĂ©cupĂ©ration d'Ă©nergie (autrement perdue) et substitution d'un carburant plus propre (moindre ratio C/H).

Il ne faut pas confondre Gaz naturel pour véhicule (GNV), et Gaz de pétrole liquéfié (GPL). Le GNV est un produit gazeux composé de méthane, alors que le GPL est un produit liquide constitué de butane et de propane. Pour des raisons techniques, un véhicule GPL ne peut absolument pas fonctionner au GNV et inversement.

Technologie

Un bus Mercedes-Benz Citaro C2 NGT Ă  Madrid

Un vĂ©hicule classique Ă  moteur Ă  combustion et explosion peut ĂȘtre adaptĂ© pour la bicarburation (essence / GNV). Les vĂ©hicules au gaz naturel sont de plus en plus utilisĂ©s en Europe et en AmĂ©rique du Sud en raison de la hausse du prix de l'essence, et pour raisons Ă©cologiques. Le GNV commence Ă  ĂȘtre adoptĂ© pour les vĂ©hicules personnels lĂ©gers, mais aussi pour les vĂ©hicules de transport public, y compris les trains.

La densité volumique d'énergie du GNV est estimée à 42 % du GPL (car il n'est pas liquéfié), et à 25 % de celle du gazole[10].

Le GNV peut ĂȘtre utilisĂ© dans les moteurs Ă  quatre temps (essence) et moteurs diesel modifiĂ©s. Il est alors question de «rĂ©trofit ». Les moteurs quatre temps Ă  mĂ©lange pauvre peuvent atteindre un rendement thermique supĂ©rieur Ă  celui des moteurs quatre temps sans limitation du mĂ©lange, au prix d'Ă©missions de NOx et d’hydrocarbures. Un moteur Ă  commande Ă©lectronique fournit, dans l'ensemble, le plus de puissance pour le moins d'Ă©missions, surtout lorsque Ă©quipĂ© de recirculation des gaz d'Ă©chappement, de turbocompresseur avec refroidisseur, et d'un convertisseur catalytique Ă  trois voies, mais souffre en termes de rejet de chaleur et consommation de carburant. Un moteur Ă  gaz naturel convenablement conçu peut avoir un plus grand rendement qu'un moteur Ă  essence car l'indice d'octane du gaz naturel est plus Ă©levĂ© que celui de l'essence, ce qui permet de fabriquer des moteurs Ă  taux de compression plus Ă©levĂ©.

L'approvisionnement en GNV peut se faire de systĂšmes Ă  basse pression (« remplissage lent »), ou Ă  haute pression (« remplissage rapide »). La diffĂ©rence rĂ©side dans le coĂ»t de la station de ravitaillement par rapport au temps de remplissage. Il existe Ă©galement des adaptations pour se ravitailler la nuit Ă  partir d'une conduite de gaz, mais cette pratique est interdite dans certains pays. Le ravitaillement au gaz naturel domestique est de plus en plus populaire aux États-Unis, en particulier en Californie et Ă  New York, et des dĂ©ductions d'impĂŽt sont disponibles pour l'installation nĂ©cessaire.

Les rĂ©servoirs de GNV peuvent ĂȘtre en acier, aluminium, ou fibre de carbone - rĂ©sine. Les nouvelles bouteilles en composite (tĂŽle mĂ©tallique entourĂ©e d'une fibre, de type « ISO 11439 CNG-3 » / Filament continu imprĂ©gnĂ© de rĂ©sine avec liner non mĂ©tallique (tout composite) « ISO 11439 CNG-4 ») sont particuliĂšrement intĂ©ressantes pour les vĂ©hicules, car beaucoup plus lĂ©gĂšres que les prĂ©cĂ©dentes en acier et en aluminium, ce qui induit une rĂ©duction de consommation du carburant. Les bouteilles livrĂ©es avec soupapes de sĂ©curitĂ© suivent gĂ©nĂ©ralement la norme ISO 11439[11].

L'Ă©quipement nĂ©cessaire Ă  un moteur pour le GNV comprend un rĂ©gulateur de pression (un dispositif qui convertit la pression de stockage Ă  la pression d’utilisation), et un mĂ©langeur ou des injecteurs. Les premiers kits d’adaptation au GNV comprenaient un mĂ©langeur de gaz de type Venturi. CouplĂ© au mĂ©langeur de gaz, est un doseur asservi par un moteur pas Ă  pas, ce dernier se fiant Ă  la lecture d’une sonde Ă  oxygĂšne dans les gaz d'Ă©chappement. Les nouveaux kits de conversion au GNV offrent une injection Ă©lectronique multipoint semblable Ă  celle que l'on trouve sur le moteur d'une voiture Ă  essence.

Avantages et inconvénients

Avantages ou intĂ©rĂȘt

Le gaz naturel utilisĂ© comme carburant pour vĂ©hicules (GNV) a un pouvoir calorifique moyen de 10,5 kWh/Nm3 avec un indice d'octane de 125 Ă  130[12]. Un rĂ©servoir de 80 litres de gaz comprimĂ© Ă  20 MPa contient 20 Nm3 de gaz[12].

Le biogaz issu de la fermentation de matiĂšre (dĂ©chets...) organiques est utilisĂ© comme carburant (biomĂ©thane carburant) sous deux formes : GNC (comprimĂ© Ă  20 MPa, soit 200 bars) ou GNL (liquĂ©fiĂ©e Ă  −163 °C)[12].
La combustion du gaz naturel est bien plus propre (chimiquement parlant) que celle des carburants classiques (CO2 : -25 % par rapport Ă  l’essence, pas de particules, oxydes d’azote : -80 %) et les moteurs fonctionnant au GNV sont plus silencieux. Le GNV peut ĂȘtre utilisĂ©, moyennant des adaptations lĂ©gĂšres, dans des moteurs essence ou Diesel. Ainsi, en Europe, la gamme des vĂ©hicules roulant au GNV couvre les vĂ©hicules lĂ©gers, les utilitaires lĂ©gers, les engins spĂ©ciaux et de propretĂ©, les camions, les bus et les bennes Ă  ordures mĂ©nagĂšres. L’autonomie des vĂ©hicules Ă©quipĂ©s de motorisations au gaz naturel est conforme Ă  l’ensemble des usages de mobilitĂ© urbaine, interurbaine et longue distance. Cette autonomie s’étend de 300-400 km pour les VL au GNC Ă  1 000 km pour les poids lourds au GNL.

Pour le producteur, le GNV prĂ©sente aussi l'intĂ©rĂȘt de permettre une consommation rĂ©guliĂšre toute l'annĂ©e, alors que la demande de gaz de chauffage est surtout hivernale[13]. Il doit cependant se former Ă  la gestion du risque[12].

Par rapport au diesel et à l'essence, le gaz naturel véhicule (GNV) permet de réduire les émissions d'oxydes d'azote de 30 % à 70 %, les particules fines de 90 %, selon l'Agence de l'environnement et de la maßtrise de l'énergie (Ademe). Pour les gaz à effet de serre, le gain peut atteindre 15 % par rapport au gazole, selon l'Association française du GNV. Ce carburant paraßt particuliÚrement adapté au secteur du transport routier, car l'électrique est « incompatible avec les contraintes de la quasi-totalité des flux de marchandises », selon la Fédération nationale du transport routier (FNTR), qui estime qu'en l'état actuel de la technologie, un véhicule de 44 tonnes requerrait des batteries de plus de 20 tonnes. De plus, le gouvernement a gelé la taxe carbone jusqu'en 2022 pour le GNV, alors qu'elle augmente chaque année pour les carburants issus du pétrole. Mais l'autonomie des véhicules roulant au GNV est limitée à 500 km, deux fois moins que pour les camions au gazole, et le coût des véhicules est plus élevé de 20 % à 30 %. L'association française du GNV prévoit que 20 % des nouvelles immatriculations de camions en France rouleront au gaz en 2022, et la moitié en 2030[14].

Le gaz naturel en tant que combustible gazeux est considéré comme plus sûr que l'hydrogÚne en raison d'une plus faible inflammabilité, de sa faible corrosivité et de sa meilleure étanchéité en raison de son poids moléculaire plus important et de sa taille, ce qui se traduit par des solutions matérielles moins coûteuses basées sur des technologies éprouvées.

Inconvénients

Le gaz naturel comprimĂ© exige une plus grande quantitĂ© d'espace de stockage que l'essence et que le GPL. Vu qu'il s'agit d'un gaz comprimĂ©, plutĂŽt que d'un liquide, le GNV prend plus de place par « litre d'essence Ă©quivalent » (LEE). Donc, un rĂ©servoir pour stocker le GNV prend gĂ©nĂ©ralement une place supplĂ©mentaire dans le coffre d'une voiture, ou sur le plateau d'une camionnette. Ce problĂšme est rĂ©solu lors de la construction en usine de certains vĂ©hicules au GNV par l’installation du rĂ©servoir sous la carrosserie, grĂące Ă  une disposition plus rationnelle des composants, laissant le coffre vide (par exemple, la Fiat Panda II, la Fiat Multipla, l'Opel Zafira Opel Zafira, la Volkswagen eco up Volkswagen up!, la Volkswagen Caddy EcoFuel, le Chevy taxi (vendus dans des pays comme le PĂ©rou), etc.). Mais les vĂ©hicules GNV sont considĂ©rĂ©s comme aussi sĂ»rs que ceux Ă  l'essence[15] - [16] - [17].

Le gaz naturel est l'une des énergies fossiles responsables de 90 % des émissions de CO2 et de 70 % de celles de l'ensemble des gaz à effet de serre[18]. Les voitures au GNV permettent une réduction de 25 % des émissions par rapport à une voiture à pétrole mais c'est nettement moins que les voitures électriques qui permettent de réduire les émissions de 77 % en France et 63 % en Europe[18].

VĂ©hicule au GNV

Voitures GNV

Les voitures GNV disponibles en Europe sont des véhicules bi-carburés, mais brûlant un seul combustible à la fois. Elles disposent d'un moteur à explosion à allumage commandé fonctionnant également à l'essence. Cela signifie qu'ils peuvent fonctionner indifféremment soit à l'essence, soit au GNV provenant d'une bouteille dans le coffre. Le conducteur choisit le carburant à utiliser par le biais d'un interrupteur au tableau de bord.

Les voitures vendues en Europe sont des voitures bi-carburant. Mais la taille du réservoir pour essence varie selon les modÚles.

Tout vĂ©hicule Ă  essence peut ĂȘtre converti Ă  la bi-carburation essence-GNV. Les magasins autorisĂ©s peuvent faire la mise Ă  niveau qui implique l'installation d'un rĂ©servoir GNV dans le coffre, de la tuyauterie, d'un systĂšme d'injection de gaz naturel, et de l'Ă©lectronique. Outre la rĂ©duction des coĂ»ts de consommation et de notre dĂ©pendance vis-Ă -vis des pays producteurs de pĂ©trole, un avantage majeur des vĂ©hicules GNVC est de rĂ©duire la pollution[19].

Autobus GNV

Le gaz naturel est à ce jour le carburant alternatif non-dérivé du diesel le plus répandu pour la propulsion des autobus. Il est utilisé sous sa forme compressée (GNC).

Camions GNV

L'utilisation de ce type de carburant a longtemps été interdite en France puis retardée à cause de la puissance limitée des moteurs. La premiÚre utilisation pratique sur un véhicule lourd du moteur conçu par FPT Industrial, le CURSOR C8 NP, est le fait du constructeur de poids-lourds IVECO, filiale du groupe Fiat S.p.A., en avec son nouveau modÚle Stralis 330 NP.

Lancé en , le nouveau Stralis 460 NP a démontré une autonomie record lors d'un essai grandeur nature à l'automne 2018, entre Londres et Madrid, soit 1.728 km parcourus en deux jours et demi sans refaire le plein[20].

IVECO révÚle fin une nouvelle version de ce moteur C13 500NP EVO dont la puissance est portée à 500 Ch DIN[21].

Locomotives GNV

Des locomotives GNV sont exploitées par plusieurs compagnies chemins de fer. Le chemin de fer touristique de la Napa Valley a adapté avec succÚs avant 2002 une locomotive diesel pour fonctionner au gaz naturel comprimé[22]. Cette locomotive a été améliorée par un systÚme d'injection à commande électronique en , et est maintenant la locomotive principale de son circuit[23]. Ferrocarril Central Andino, au Pérou, exploite une locomotive de fret au GNV depuis 2005. Les locomotives GNV sont généralement des locomotives diesel-électrique transformées pour utiliser un générateur au GNV au lieu du générateurs diesel qui produit l'électricité qui alimente le moteur du train. Certaines locomotives GNV sont en mesure d'actionner le générateur seulement lors d'une demande de puissance, ce qui, en théorie, leur donne une plus grande efficacité énergétique qu'un moteur diesel.

GNV par rapport au GPL

Le GNV est différent du GPL carburant (GPL : gaz de pétrole liquéfié).

Dans le cas du GNV, le carburant est le gaz naturel. Il est essentiellement constituĂ© de mĂ©thane, ce qui lui permet dans le cas du GNC d'ĂȘtre stockĂ© en phase gazeuse sous des pressions de l'ordre de 200 Ă  300 bars Ă  tempĂ©rature ambiante. Afin de stocker ce gaz naturel sous une forme liquide, il est nĂ©cessaire de le refroidir jusqu'Ă  environ −160 °C, il s'agit du GNL.

Le GPL carburant (notĂ© GPL ou GPLc[24]) est un mĂ©lange en proportions Ă  peu prĂšs Ă©gales de propane et de butane[25]. Contrairement au gaz naturel, il peut ĂȘtre stockĂ© en phase liquide Ă  tempĂ©rature ambiante dans les rĂ©servoirs des vĂ©hicules sous une pression de quelque bars.

Dans le monde

Au , 27,8 millions de véhicules GNV sont recensés dans le monde soit 3 % du parc automobile mondial. Les principaux marchés sont la Chine (7 millions), l'Iran (5 millions), le Pakistan (4,1 millions), l'Inde (3,1 millions), l'Argentine (2,2millions), et le Brésil (2 millions) [26].

L’usage du GNV se consolide depuis 20 ans et connait un nouvel essor en Europe et en France[27]. De 1990 Ă  2010 (en 20 ans) le nombre des vĂ©hicules-GNV a augmentĂ© de 18 % par an dans le monde pour atteindre 13 millions de vĂ©hicules (400 000 bus, 200 000 PL, 12,4 millions de VL)[27]. En AmĂ©rique et Asie ce rythme s’est rĂ©cemment accĂ©lĂ©rĂ©[27]. L'Association NGVA Europe et le study Group 5.3 de l’IGU prĂ©voient pour 2020 65 millions de vĂ©hicules GNV dans le Monde (9 % du marchĂ©)[27]). Les principales villes europĂ©ennes, sont Ă©quipĂ©es en bus GNV pour 13 % de leurs flottes en moyenne (Italie, France, Allemagne, Espagne, SuĂšde, GrĂšce, Portugal, Hollande)[27]. L'engouement pour le GNV s’accĂ©lĂšre. Ainsi des villes comme Madrid et Barcelone ont dĂ©cidĂ© en 2010 d’augmenter, de maniĂšre significative, la part de leur parc de bus au GNV (de 25 Ă  50 %). AprĂšs des hĂ©sitations, des villes comme Lille, Strasbourg, Bordeaux et Clermont-Ferrand dĂ©veloppent de nouveau leurs flottes de bus GNV. Sur les 20 000 bennes Ă  ordures mĂ©nagĂšres (BOM) en service dans les grandes Villes d’Europe, 3 000 sont au GNV (15 % du parc)[27].

Canada

Le Canada est un grand producteur de gaz naturel, de sorte qu'il en résulte que le GNV est utilisé au Canada comme un carburant économique. L'industrie canadienne a mis au point des moteurs de camions et d'autobus alimentés au GNV[28] - [29]. Les stations services proposant à la fois GNV et propane ne sont pas difficiles à trouver dans les grandes villes.

États-Unis

Aux États-Unis, des dĂ©ductions d'impĂŽt fĂ©dĂ©ral sont disponibles pour l'achat d'un nouveau vĂ©hicule GNV. L'utilisation de ce carburant varie d'un État Ă  l'autre. En Californie, le GNV est largement utilisĂ© par les vĂ©hicules de municipalitĂ©s et des comtĂ©s, ainsi que les transports publics (autobus citadins / scolaires), et la Californie du Sud compte Ă  elle seule 90 stations-service publiques. Bien que le prix du gaz naturel soit en hausse, le gaz naturel comprimĂ© est disponible Ă  30-60 % de moins que le prix de l'essence, moyenne constatĂ©e, dans une grande partie de la Californie. L’utilisation personnelle du GNV est un petit marchĂ© de niche actuellement, bien qu'avec les incitations fiscales et un nombre croissant de stations-service, il connaisse une croissance sans prĂ©cĂ©dent. L'État de l'Utah offre un rĂ©seau de stations-service subventionnĂ© par l'État, vendant le GNV au prix de 0,85 $/gge (gazoline gallon Ă©quivalent)[30], alors que l'essence est au-dessus de 4,00 $ par gallon (1,00 $/litre). Ailleurs dans le pays, le prix au dĂ©tail moyen est d'environ 2,50 $/gge (0,66 $/lee), avec le ravitaillement domestique aux alentours de 1,50 $/gge (0,54 $/lee). À part les vĂ©hicules transformĂ©s, et les vĂ©hicules revendus d'occasion par les services publics, le seul vĂ©hicule GNV produit actuellement aux États-Unis est la berline Honda Civic GX, en production limitĂ©e et seulement disponible dans quelques États.

Une initiative, connue sous le nom du « plan Pickens », qui appelle Ă  l'accroissement d'usage du GNV comme combustible pour vĂ©hicules lourds, a Ă©tĂ© rĂ©cemment lancĂ©e par l'entrepreneur pĂ©trolier T. Boone Pickens. En 2008, les Ă©lecteurs de Californie ont rejetĂ©, par une importante majoritĂ© (59,8 % Ă  40,2 %), une mesure de 5 milliards de dollars d'obligations qui, entre autres, aurait offert des remises pour l'achat de vĂ©hicules GNV.

Le parlement amĂ©ricain a encouragĂ© la transformation des vĂ©hicules au GNV par des dĂ©ductions d'impĂŽt Ă  hauteur de 50 % du coĂ»t de l’adaptation de l’auto et de la station d'approvisionnement domestique. Cependant, alors que le GNV est un combustible beaucoup plus propre, la transformation nĂ©cessite un certificat de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) (Ă©quivalent au certificat des mines en France). Le non-respect des exigences d'un certificat de ce type peut coĂ»ter jusqu'Ă  50 000 $.

Europe

Irisbus Cityclass 491e.12.27 GNV, exploité par ATAC à Rome.

Allemagne

En Allemagne, la production de vĂ©hicules GNV est supposĂ©e s'accroĂźtre de deux millions d'unitĂ©s de transport Ă  moteur d'ici l'an 2020. Le coĂ»t du carburant GNV va du tiers Ă  la moitiĂ© des autres combustibles fossiles en Europe. En 2008, il existe environ 800 stations-service GNV en Allemagne.

France

Pour les particuliers, il existe plusieurs possibilités. Le réseau de stations service de GNVERT[31], filiale de Engie Cofely, permet aux particuliers de faire le plein de GNV dans les villes françaises. D'autres stations sont aussi développées par d'autres opérateurs (Total, Air Liquide etc.). Il est aussi possible d'établir des conventions de distribution auprÚs des stations de flottes de captives GDF ou autres (bus de ville, par exemple).

Le GNV est, comme tout autre carburant, soumis en France Ă  la taxe intĂ©rieure de consommation sur les produits Ă©nergĂ©tiques (TICPE), au taux de 8,60 c€ par mĂštre cube normalisĂ©[32].

L'utilisation d'un compresseur de gaz naturel[33] destinĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ© comme carburant nĂ©cessite une autorisation dĂ©livrĂ©e par la direction gĂ©nĂ©rale des douanes et droits indirects.

GDF Suez proposait Ă  ses clients particuliers ayant une maison reliĂ©e au rĂ©seau gaz avec garage ou un jardin privĂ© (condition rĂ©glementaire), d'installer une station de remplissage domestique qui permet de faire le plein chez soi[34]. Cette offre est aujourd'hui arrĂȘtĂ©e pour les particuliers.

Les voitures et utilitaires GNV disponibles en France sont en majoritĂ© des vĂ©hicules Ă  moteur bi-carburation gaz naturel/essence. L'autonomie en essence permet de compenser la faible densitĂ© de points de remplissage publics GNV en France. En Suisse, il est possible de convertir un vĂ©hicule essence Ă  la bi-carburation GNV/essence. En France, la « deuxiĂšme monte » est dĂ©couragĂ©e par les fournisseurs et l'État. Plusieurs constructeurs europĂ©ens proposent des motorisations bi-carburation GNV/essence Ă  leur gamme.

L'administration française a mis en place une variété de subventions ou d'incitations fiscales pour les entreprises ou les particuliers en faveur des véhicules GNV, qui sont des véhicules propres. Les collectivités territoriales en France ont quant à elles obligation d'acquérir 20 % de véhicules propres lors du renouvellement de leur parc automobile.

Le nombre d'immatriculations de vĂ©hicules GNV de plus de 3,5 tonnes devrait passer de moins de 300 en 2015 Ă  1 400 en 2017, selon l'Association française du gaz naturel vĂ©hicule (AFGNV). Le rĂ©seau de distribution se dĂ©veloppe : 69 points d'avitaillement sont disponibles sur le territoire, dont 43 accessibles aux poids lourds, et l'AFGNV prĂ©voit 125 stations en 2018 et un objectif de 250 en 2020. Les points d'avitaillement continuent d'ouvrir en 2021[35]. Produits en plus petites quantitĂ©s, les vĂ©hicules GNV coĂ»tent en moyenne 30 % plus cher qu'un diesel, mais le gaz carburant rejette 20 % de CO2 en moins et il est 20 % moins cher Ă  la pompe, Ă©tant soumis Ă  une TICPE plus faible ; il permet une autonomie de 600 km[36].

La France compte moins de 90 points d'avitaillement en gaz carburant dĂ©but 2018, selon GRTgaz, l'opĂ©rateur du rĂ©seau de transport gazier, auxquels s'ajoutent les points d'avitaillement privĂ©s (bus des collectivitĂ©s locales, flottes d'entreprises). Mais GRTgaz prĂ©voit 150 stations GNV fin 2018 et 460 dans cinq ans. Total, qui n'a que 8 stations, compte en ouvrir 25 par an, et Engie, numĂ©ro un avec prĂšs de 40 stations, prĂ©voit une vingtaine d'ouvertures par an. Le marchĂ© du GNV s'adresse quasi exclusivement aux vĂ©hicules utilitaires : un peu plus de 16 000 vĂ©hicules roulent au gaz en France, dont 3 000 bus, des bennes Ă  ordures, des camions et quelque 1 300 poids lourds[37].

Italie

L'Italie est actuellement le premier en Europe et détient la quatriÚme place dans le monde en nombre de véhicules GNV en circulation. Le pays a plus de 1173 stations-service GNV[38].

L'usage du méthane (GNV) pour les véhicules a débuté dans les années 1930 et a continué peu jusqu'aujourd'hui.

Il se produit actuellement () une grande expansion du marché du gaz naturel pour véhicules (GNV et GPL) causée par la hausse du prix de l'essence et par le besoin de réduire les émissions de polluants atmosphériques.

Avant 1995, la seule possibilité d'obtenir une voiture alimentée au GNV était l'installation d'un kit sur un véhicule classique. Les fabricants étaient Bigas, Landi Renzo, OMVL, Prins Autogassystemen et Tartarini Auto, presque tous utilisaient les piÚces électroniques de chez AEB.

Landi Renzo et Tartarini ont des filiales qui vendent des véhicules en Asie et en Amérique du Sud.

Depuis 1995, des voitures bi-carburées (essence / GNV) sont disponibles chez plusieurs grands fabricants. Actuellement, Citroën, Fiat, Mercedes, Opel,Renault, Volkswagen et Volvo vendent divers modÚles de voitures et petits camions essence/GNV. En fait, les piÚces GNVC utilisées par les grands constructeurs automobiles sont effectivement celles produites par les fabricants des kits, comme le cas de Fiat qui utilise les composants Tartarini, Volkswagen ceux de Teleflex GFI et de Landi Renzo.

Portugal

Le Portugal a 4 stations-service GNV, mais 3 d'entre elles ne vendent pas au public. Seulement Ă  Braga, on peut le trouver Ă  la station de bus de la ville (TUB).

Turquie

En Turquie, Ankara a 1 050 autobus au GNV.

Amérique du Sud

RĂ©servoirs de gaz dans une voiture.
Station GNV Ă  Rosario, Argentine.

L'Argentine et le BrĂ©sil sont les deux pays avec les plus grandes flottes de vĂ©hicules GNV. L’adaptation a Ă©tĂ© facilitĂ©e par un grand Ă©cart de prix avec les combustibles liquides. Le matĂ©riel de transformation est produit localement et l’infrastructure pour le GNV s'Ă©tend. Un « rĂ©seau-bleu » des stations GNV sur les principales autoroutes du CĂŽne Sud (notamment le Chili et la Bolivie) est en cours de dĂ©veloppement pour approvisionner le transport Ă  longue distance.

Asie

Radio Taxi GNV Ă  New Delhi, Inde
Un des nombreux autorickshaws au GNV Ă  New Delhi, Delhi.
Un bus Volvo B10BLE GNV, exploité par SBS Transit à Singapour.

Le GNV est devenu l'une des principales sources de combustible des moteurs de voiture en Iran, au Pakistan, au Bangladesh et en Inde. En Inde, l'usage du GNV est mandatĂ© pour le systĂšme de transport public de New Delhi, ainsi que pour la ville d'Ahmedabad, dans l'État du Gujarat. La Delhi Transport Corporation exploite la plus grande flotte de bus GNV au monde. Aujourd'hui, de nombreux rickshaws ainsi que les vĂ©hicules personnels en Inde et au Bangladesh sont en cours d’adaptation Ă  la technologie GNV, dont le coĂ»t est de l'ordre de 800 Ă  1 000 $. Dans la capitale du Bangladesh, Dacca, pas un seul rickshaw sans GNV n’est autorisĂ© depuis 2003.

En Iran, quelque 650 000 vĂ©hicules ont Ă©tĂ© adaptĂ©s Ă  la bicarburation depuis 2007, soit Ă  la fabrication en usine, soit dans des ateliers spĂ©cialisĂ©s. Il y a prĂšs de 400 stations de ravitaillement opĂ©rationnelles dans tout le pays et des plans pour Ă©largir le rĂ©seau Ă  plus de 800 stations. Il existe aussi un mandat du gouvernement pour que 60 % des voitures produites localement soient Ă©quipĂ©es du systĂšme Ă  double carburation.

Au Moyen-Orient et en Afrique, l'Égypte est un dix premiers pays dans le monde avec plus de 63 000 vĂ©hicules GNV et 95 stations-service. L'Égypte fut Ă©galement le premier pays en Afrique et au Moyen-Orient Ă  ouvrir une station service de GNV en [39].

Au Pakistan, la majorité des véhicules privés sont adaptés au GNV en raison du prix de l'essence. Désormais, seules les voitures de luxe et les véhicules officiels fonctionnent à l'essence. Toutefois, en raison d'un mauvais contrÎle de qualité, des accidents d'explosion de réservoirs non conformes aux normes se sont produits, sans que de tels accidents soient fréquents.

À Singapour, le GNV est de plus en plus utilisĂ© dans le transport public et les taxis, de mĂȘme que pour le transport de marchandises. Toutefois, selon « Channel NewsAsia » le , de plus en plus de propriĂ©taires de voitures privĂ©es dans ce pays font convertir leurs vĂ©hicules Ă  la bicarburation — sans doute motivĂ©s par l'escalade du prix de l'essence. Le coĂ»t initial de la transformation d'une voiture ordinaire Ă  bi-carburant dans l'atelier de conversion allemand de C. Melchers-Galileo, par exemple, est d'environ 4 000 S$ (2 300 USD), projetant la promesse de vĂ©ritables Ă©conomies de coĂ»ts du la solution bi-carburant Ă  long terme.

Singapour a pour le moment trois stations-service de gaz naturel. SembCorp Gas Pte Ltd gÚre la station sur l'ßle Jurong, et, conjointement avec Singapore Petroleum Company, celle à Jalan Buroh. Ces deux stations sont situées dans la partie ouest de l'ßle. Une autre station se trouve à Mandai Link au nord et est gérée par SMART Energy. SMART planifie une deuxiÚme station sur l'avenue Serangoon North 5, qui entrera en service à la deuxiÚme moitié de 2008 ; deux autres aussi : à Jalan Bukit Merah et à Bedok, dans le centre et à l'est de l'ßle.

En tant que principale motivation pour l'usage de cet éco-carburant, Singapour a la Remise pour les Véhicules Verts (Green Vehicle Rebate, GVR) pour les utilisateurs de technologie GNV. Mise en place en , la GVR accorde un rabais de 40 % sur la valeur sur le marché libre (Open market value, OMV) de véhicules particuliers verts nouvellement inscrits.

En Malaisie, l'usage du GNV a Ă©tĂ© initialement introduit pour les taxis et les navettes de l'aĂ©roport au cours de la fin des annĂ©es 1990. Des taxis neufs Ă  moteur GNV furent lancĂ©s, tandis que les opĂ©rateurs de taxi Ă©taient encouragĂ©s Ă  effectuer la transformation complĂšte du moteur de leurs taxis. L’utilisation du GNV est restĂ©e confinĂ©e en grande partie aux taxis, en raison d'un manque d'intĂ©rĂȘt, et se situe principalement dans la vallĂ©e de Klang et Ă  Penang. Pas d'encouragements furent proposĂ©es, sauf aux propriĂ©taires de taxi, tandis que des subventions venant de l'État sur l'essence et le diesel ont rendu les vĂ©hicules conventionnels moins cher Ă  utiliser aux yeux des consommateurs. Petronas, la compagnie pĂ©troliĂšre nationale, dĂ©tient aussi le monopole du gaz naturel destinĂ© aux usagers de la route. En , Petronas ne fait fonctionner que prĂšs de 150 stations-service GNV, dont la plupart sont concentrĂ©s dans la vallĂ©e de Klang. En mĂȘme temps, une autre cinquantaine est attendue d'ici la fin de 2008.

Comme les subventions sur les combustibles ont Ă©tĂ© progressivement supprimĂ©es en Malaisie Ă  partir du , la hausse de 41 % du prix de l'essence et du diesel a conduit Ă  une croissance de l'ordre de 500 % du nombre de nouveaux rĂ©servoirs de GNV installĂ©s. Le constructeur automobile national Proton a contemplĂ© la montĂ©e du kit GNV de Prins Autogassystemen dans ses modĂšles Waja, Saga et Persona, d'ici la fin de 2008, tandis qu’un concessionnaire local de voitures Hyundai assemblĂ©es localement offre les derniers modĂšles prĂ©-Ă©quipĂ©s. Les centres de conversion, qui ont Ă©galement profitĂ© de la ruĂ©e Ă  la baisse des coĂ»ts d'exploitation, effectuent aussi des conversions partielles sur les vĂ©hicules routiers, leur offrant la bi-carburation Ă  un coĂ»t variant entre 3 500 et 5 000 RM pour les voitures particuliĂšres.

En Chine, des entreprises telles que Sino-Energy s'attellent au dĂ©veloppement du rĂ©seau de stations GNV dans les villes de taille moyenne de l'intĂ©rieur du pays, oĂč au moins deux gazoducs sont opĂ©rationnels. Le pays est passĂ© en 10 ans (2009-2019) de 450 000 Ă  plus de 7 millions d'unitĂ©s sur son territoire en devenant ainsi le leader mondial de la filiĂšre. La Chine est aussi le premier pays en termes de stations installĂ©es avec ÂŒ des stations sur son territoire (sur les 32 500 installĂ©es mondialement). Depuis 2015, le parc GNV national croit en moyenne d'un million de vĂ©hicules annuellement. Ce parc GNV reprĂ©sente 3% du parc automobile chinois, premiĂšre demande mondiale de vĂ©hicules.

Océanie

Au cours des années 1970 et 1980, dans le sillage de la crise pétroliÚre, l'usage du GNV fut courant en Nouvelle-Zélande, mais est tombé en déclin aprÚs que le prix de l'essence ait redescendu.

Brisbane Transports et Transperth en Australie ont tous deux adoptĂ© une politique d'achat exclusif de bus GNV Ă  l'avenir. Transperth est en train de se procurer 451 autobus Mercedes-Benz OC500LE et d'Ă©valuer l’autobus articulĂ© GNV de Scania. MAN. et Irisbus, tandis que Brisbane transports a fait l'acquisition de 216 Scania L94UB et 240 MAN modĂšles 18.310, ainsi que 30 autobus articulĂ©s MAN NG 313 GNV. La State Transit Authority of New South Wales (opĂ©rant sous le nom de Sydney Buses) exploite 102 bus Scania L113CRB, deux Mercedes-Benz O405, et 300 autobus Mercedes-Benz O405NH, et sont en train de prendre livraison de 255 Mercedes-Benz OC500LEs, conformes Ă  la norme Euro 5. Dans les annĂ©es 1990, Benders Busways de Geelong a testĂ© des bus GNV pour la Energy Research and Development Corporation[40]. Martin Ferguson, Ollie Clark, et Noel Childs sont passĂ©s aux nouvelles tĂ©lĂ©visĂ©es de ABC 7:30 pour soulever la question du GNV comme option de carburant de transport nĂ©gligĂ©e, en soulignant l'importance des volumes de GPL actuellement exportĂ©s de la North West Shelf en regard du coĂ»t de l'importation de pĂ©trole brut en Australie. La possibilitĂ© et les voies de dĂ©veloppement de l'industrie sont mises en correspondance d'une synthĂšse sur le site d'actualitĂ©s de Rosetta Moon[41].

Notes et références

  1. [PDF] MinistĂšre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, Bilan Ă©nergĂ©tique de la France pour 2015 (page 39), novembre 2016.
  2. ArrĂȘtĂ© du 8 dĂ©cembre 2017 relatif aux caractĂ©ristiques du gaz naturel comprimĂ© GNC et du gaz naturel liquĂ©fiĂ© GNL destinĂ©s Ă  la carburation, lĂ©gifrance
  3. Un article belge sur le CNG (Compressed Natural Gas)
  4. « Fiche signalétique du gaz naturel », (consulté le )
  5. http://tunneldetoulon.fr/wp-,content/uploads/2014/02/Depliant_transporteurs.pdf
  6. « L'épuisement des ressources », sur EDF France, (consulté le )
  7. « CO2 : le bilan carbone d'une auto électrique VS thermique », sur Autoplus, (consulté le )
  8. Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, « Carburants : un nouvel étiquetage européen à la pompe »,
  9. Le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, « Directive 2014/94/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants alternatifs »,
  10. « Liquefied petroleum gas (lpg), liquefied natural gas (lng) and compressed
 », sur envocare.co.uk (consultĂ© le ).
  11. (en) ISO 11439: Gas cylinders -- High pressure cylinders for the on-board storage of natural gas as a fuel for automotive vehicles
  12. INRS [www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-6003/ed6003.pdf VĂ©hicules fonctionnant au gaz naturel]
  13. Environnement magazine, vidéo : Méthanisation, injection, GNV : le modÚle gagnant ? le 29/03/2017
  14. Rouler au gaz, une bonne solution pour l'environnement ?, Les Échos, 13 mars 2018.
  15. (en) « How Safe are Natural Gas Vehicles? » [PDF], Clean Vehicle Education Foundation (consulté le )
  16. (en) « How Safe is Natural Gas? » (consulté le )
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  18. « Climat. Les Ă©nergies fossiles enfin dans la ligne de mire d’une COP », sur L'HumanitĂ©, (consultĂ© le )
  19. http://www.cleangasworld.com/automotive/cng-cars-can-reduce-pollution/
  20. « un Iveco Stralis 460NP relie Londres à Madrid avec un seul plein » (consulté le )
  21. « BientÎt un moteur gaz de 500 Ch pour le Stralis NP » (consulté le )
  22. (en) Jim Doyle, « Chugging along: After 13 years, Napa Valley Wine Train rolls to a profit », (consulté le )
  23. (en) « Napa Valley Wine Train Tests CNG Locomotive », Tech.Winetrain, 15 mai 15 2008 (consulté le )
  24. « ArrĂȘtĂ© du 8 juillet 1988 relatif Ă  la publicitĂ© des prix de vente des carburants »,
  25. La norme europĂ©enne EN 589 spĂ©cifie les caractĂ©ristiques du GPL carburant (notamment un indice d'octane « MON » minimal de 89 %). Aux États-Unis, on trouve du GPL carburant qui contient jusqu'Ă  95 % de propane.
  26. (en)Worldwide NGV statistics, NGVJournal (Journal du véhicule à gaz naturel).
  27. Association française du gaz naturel pour les véhicules Gaz naturel et biométhane : des sources d'énergie complémentaires pour contribuer efficacement aux nouveaux enjeux de la mobilité durable? Sénat
  28. (en) « Alternative Fuels », New Flyer (consulté le )
  29. (en) « Factory Built Natural Gas Vehicles », Spectra Energy (consulté le )
  30. (en) « Natural Gas Prices in the US » (consulté le )
  31. Stations GNVert en France ouvertes aux particuliers stations du réseau GNVert uniquement
  32. « La loi de finances 2016 confirme l'avantage fiscal du GNV sur le diesel », sur gaz-mobilite.fr (consulté le )
  33. Compresseurs GNV domestiques
  34. Pages carburant gaz naturel sur le site de Gaz de France
  35. Station-service de biogaz pour mars 2021 Ă  Langon
  36. Le transport routier adopte le gaz carburant, Les Échos, 20 juillet 2017.
  37. Total fait le pari du gaz naturel pour les poids lourds, Les Échos, 13 mars 2018.
  38. (it) « Distributori metano in Italia » (consulté le )
  39. (en) Robin Allen, « New fuel cleans up: CNG: Compressed natural gas is rapidly gaining popularity with drivers; Surveys edition », Financial Times,‎ , p. 17
  40. (en) [PDF] H. Bender, « NGV Bus Demonstration », (consulté le )
  41. (en) « CNG Refueling – The Story of Natural Gas in Australia » (consultĂ© le )

Voir aussi

Articles connexes


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