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Champ-de-Mars (Paris)

Le Champ-de-Mars est un vaste jardin public entiĂšrement ouvert, situĂ© Ă  Paris dans le quartier du Gros-Caillou du 7e arrondissement, entre la tour Eiffel au nord-ouest et l'École militaire au sud-est. D'une superficie de 24,3 ha, le jardin du Champ-de-Mars est l'un des plus grands espaces verts de Paris.

Champ-de-Mars
Image illustrative de l’article Champ-de-Mars (Paris)
Vue du Champ-de-Mars depuis le sommet de la tour Eiffel.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
Commune Paris
Arrondissement 7e
Quartier Gros-Caillou
Superficie 24,3 ha
Histoire
Création 1770
AccĂšs et transport
Gare (RER) (C) Champ de Mars - Tour Eiffel
MĂ©tro (M) (8) École Militaire

(M) (6) Bir-Hakeim, Dupleix.

Localisation
CoordonnĂ©es 48° 51â€Č 22″ nord, 2° 17â€Č 54″ est

Site prestigieux par son histoire et sa qualitĂ© paysagĂšre exceptionnelle, le Champ-de-Mars est un site classĂ© depuis 1956 et fait partie du site Paris - Rives de la Seine inscrit en 1991 au patrimoine mondial de l'UNESCO[1]. Il est environnĂ© par plusieurs espaces paysagers et monuments bĂ©nĂ©ficiant de protections patrimoniales : palais de Chaillot, jardins du palais de Chaillot, pont d'IĂ©na, tour Eiffel, École militaire.

Origine du nom

Son nom vient du Champ de Mars romain (et donc du dieu romain de la guerre, Mars, en Ă©cho avec l'École militaire voisine). « Champ de Mars » dĂ©signait Ă  l'origine, dans une ville, un vaste espace destinĂ© aux manƓuvres et aux parades militaires ; c'est pourquoi on trouvait un champ de Mars dans beaucoup de villes de garnison.

Historique

Terrain de manƓuvre militaire

Jusqu'au milieu du XVIIIe siÚcle, l'emplacement du Champ-de-Mars était une partie de la plaine de Grenelle, également marais de la GrenouillÚre, consacrée à la culture maraßchÚre. La comédienne Adrienne Lecouvreur y est enterrée en 1730[2].

La construction de l'École militaire, par Gabriel, entraĂźne en 1765 sa destination de champ de manƓuvre militaire. D'abord prĂ©vu au sud de l'École, Ă  l'emplacement actuel de la place de Fontenoy, le terrain militaire de l'École est finalement amĂ©nagĂ© au nord et Gabriel dĂ©cide d'orienter vers lui la façade noble de l'École militaire qui ferme encore aujourd'hui le Champ-de-Mars.

Bordé au sud par la façade de Gabriel, à l'est et à l'ouest par des champs cultivés, au nord par la Seine dominée par les collines de Chaillot et de Passy, le Champ-de-Mars mesurait à l'origine prÚs de 900 m de longueur sur 400 m de largeur[3]. Les avenues de la Bourdonnais et de Suffren sont tracées en 1770 pour le délimiter et il était plus étendu avant le lotissement de terrains réalisé en 1907. Il débouchait au nord sur la rive gauche de la Seine face à l'ßle des Cygnes (emplacement actuel du pilier nord-est de la tour Eiffel)[4].

Le Champ-de-Mars était entouré d'un fossé sec maçonné de 10 m de largeur et 2 m de profondeur bordé de deux murets d'appui[5]. On pouvait le franchir par cinq entrées accessibles par des ponceaux, chaque entrée étant gardée par deux guérites en pierre surmontées d'une fleur de lys et par une grille en fer forgé à deux vantaux. Deux entrées donnaient sur les longs cotés vers Paris et Grenelle et la cinquiÚme ouvrait vers la Seine dans l'axe du pont d'Iéna actuel. Cette derniÚre entrée disparut avec la construction du pont d'Iéna en 1806 et les quatre autres en 1856. Les longs cÎtés étaient bordés intérieurement et extérieurement par une terrasse de 40 mÚtres de largeur. Chacune des deux terrasses était plantée de quatre rangées d'ormes en quinconce. Sur les longs cÎtés, la terrasse extérieure, bordée par deux haies vives, s'élevait en amphithéùtre pour recevoir le public assistant aux revues.

Terrain de manƓuvre militaire, le Champ-de-Mars servait aux revues de la Maison du Roi, ainsi qu'aux exercices des Mousquetaires du roi, des Gardes françaises, des Gardes suisses et des Ă©lĂšves de l'École militaire. Il pouvait recevoir aisĂ©ment dix mille soldats rangĂ©s en bataille.

Expériences d'aérostation (1783-1784)

Le , aprÚs quatre jours de gonflage prÚs de la place des Victoires, le premier aérostat gonflé à l'hydrogÚne, construit par le physicien Jacques Charles, s'envole du Champ-de-Mars avant de retomber à Gonesse.

Le , la foule rassemblĂ©e sur le Champ-de-Mars assiste Ă  l’ascension de l'aĂ©rostat Ă  hydrogĂšne de Jean-Pierre Blanchard. Le ballon de 27 pieds de diamĂštre est muni d'une hĂ©lice, d'un parasol et de deux rames garnies de plumes mues Ă  la force des bras. Le « bateau volant » emporte Blanchard au-delĂ  de la Seine avant d'ĂȘtre chassĂ© vers l'ouest et d'atterrir Ă  Billancourt.

Camp du Champ-de-Mars (1789)

Face aux troubles rĂ©volutionnaires, le baron de Besenval, commandant militaire de l'Île-de-France, rassemble des troupes Ă  partir du afin de maintenir l'ordre dans Paris. Il Ă©tablit son quartier gĂ©nĂ©ral Ă  l'École militaire tandis que les rĂ©giments suisses de Salis-Samade, ChĂąteauvieux et Diesbach cantonnent sur le Champ-de-Mars. Le rĂ©giment de Vigier est attendu pour le 17 juillet et celui de Castellas, venant Ă  marche forcĂ©e de Metz, pour le 19. HarassĂ© par les activitĂ©s de surveillance des quartiers de Paris et du ravitaillement en blĂ© de la ville, Besenval laisse le prince de Lambesc et le Royal Allemand charger sur la place Louis-XV le 12 juillet, transformant « en insurrection ce qui n’était encore qu’une manifestation »[6]. Les troupes, dispersĂ©es dans Paris pour empĂȘcher les troubles, reçoivent l'ordre de regagner le Champ-de-Mars le 13 juillet Ă  1 heure du matin. CoupĂ© de Versailles, avec sous ses ordres des soldats gagnĂ©s par l'insubordination, laissĂ© sans directive par le marĂ©chal de Broglie sinon d'Ă©viter toute effusion de sang, Besenval ne sait empĂȘcher le pillage des Invalides et la prise de la Bastille le . Les troupes du Champ-de-Mars, « tristes, mornes, abattues, enfermĂ©es depuis quinze jours dans un espace assez Ă©troit »[7], sont menacĂ©es le 15 juillet par des canons postĂ©s sur la rive droite et servis par des Gardes françaises. Le mĂȘme jour, le baron de Besenval fait retirer les troupes du camp et leur fait rejoindre SĂšvres.

Le Champ-de-Mars fut tĂ©moin et cadre d'apparat de quelques-unes des plus grandes fĂȘtes de la RĂ©volution. Il prit le nom de « Champ-de-la-FĂ©dĂ©ration », puis celui de « Champ-de-la-RĂ©union[8] ».

FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration (1790)

100 000 fĂ©dĂ©rĂ©s de province parmi entre 400 000 et 600 000 Parisiens[9] - [10] au Champ-de-Mars pour la fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration.

La fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration, le 14 juillet 1790, fut une grande fĂȘte rĂ©volutionnaire. Elle fut peut-ĂȘtre le seul moment oĂč la foule eut le sentiment de constituer un corps uni, une nation « une, indivisible ». Devant 300 000 spectateurs, Charles-Maurice de Talleyrand-PĂ©rigord officia, entourĂ© d'une myriade de prĂȘtres et d'une cohorte de soldats. Louis XVI de France prĂȘta serment sur la Constitution et La Fayette lut celle-ci. On y bĂ©nit, on y discourut et on y glorifia la Nation.

Cérémonie funÚbre (1790)

La cĂ©rĂ©monie funĂšbre relative au massacre de Nancy du 31 aoĂ»t oĂč AndrĂ© DĂ©silles perdit la vie y eut lieu le .

Fusillade du Champ-de-Mars (1791)

Un massacre y eut lieu pendant la Révolution française, le . La pétition des Cordeliers du 15 juillet 1791 est portée sur l'autel de la Patrie qui fut élevé pour le . Une foule s'y était rassemblée pour y signer une pétition. Elle fut d'abord rédigée pour revenir sur les décrets du 15 et 16 juillet qui redonnent au roi tous ses droits car elle n'exigeait pas formellement la fin de la monarchie. L'Assemblée constituante ordonne de la disperser. Bailly, maire de Paris, décrÚte la loi martiale dont la mise en vigueur est signalée par le drapeau rouge. Cette loi permet aux forces de l'ordre de faire usage de leurs armes aprÚs sommation. Alors que La Fayette tentait vainement de disperser la foule, Bailly donne l'ordre de tirer sur le peuple, ce qui fit 50 morts et des centaines de blessés. Une charge de cavalerie dispersa la foule.

Le massacre du Champ-de-Mars aggrave la scission entre républicains et mouvement populaire et monarchistes.

À la suite de ce massacre, les sans-culottes vouĂšrent une haine tenace Ă  Jean Sylvain Bailly, qui y fut guillotinĂ© le .

FĂȘte de l'Être suprĂȘme (1794)

Le 20 prairial an II (8 juin 1794), Jacques-Louis David organisa la fĂȘte de l'Être suprĂȘme au Champ-de-Mars. Cette fĂȘte marque l'apothĂ©ose de la RĂ©volution. On y Ă©lĂšve pour l'occasion une sorte de rocher artificiel au sommet duquel s’élĂšvent un arbre de la libertĂ©, symbole de l’unitĂ© et de l’adhĂ©sion collective Ă  la RĂ©volution, ainsi qu'une colonne antique surmontĂ©e d’une statue qui brandit un flambeau. Maximilien de Robespierre prĂ©sida cette fĂȘte, qui avait dĂ©butĂ© au jardin des Tuileries. Sa chute intervient moins de deux mois plus tard.

Directoire

Olympiade de la République le 22 septembre 1796, (musée de la Révolution française).

Sous le Directoire, d'autres fĂȘtes, qualifiĂ©es de ridicules[8], se donnĂšrent au Champ-de-Mars, dont la fĂȘte de l'Agriculture du 14 juillet et du 9 thermidor, la fĂȘte du 10 aoĂ»t, la fĂȘte de la vieillesse


Le 30 dĂ©cembre 1793, la fĂȘte des Victoires en l'honneur de la prise de Toulon.

L'anniversaire de la fondation de la RĂ©publique fut solennisĂ© le 22 septembre 1796 par la premiĂšre fĂȘte de l'Olympiade de la RĂ©publique qui devait se reproduire en 1797 et 1798. Ces fĂȘtes Ă©taient accompagnĂ©es de courses Ă  pied, Ă  cheval, en chars, de luttes, de joutes et des dizaines d'orchestres faisaient danser les citoyens.

Le 1er vendémiaire an VII, on y fit la premiÚre exposition des produits de l'industrie française[8].

Premier Empire

Le , le lendemain du couronnement de Napoléon Ier, l'Empereur fit au Champ-de-Mars la « distribution des aigles ».

Le chenal nommé « petite Seine », qui séparait l'ßle des Cygnes de la terre ferme, est comblé en 1812, ce qui étend le Champ-de-Mars à l'emplacement actuel de la tour Eiffel. Ces travaux sont contemporains de la construction du pont d'Iéna et des projets, abandonnés en 1815 aprÚs la chute de l'Empire, du Palais du Roi de Rome sur la rive gauche face au Champ-de-Mars et des bùtiments des Archives et de l'Université sur le quai d'Orsay.

Le , on y proclame l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire. Dans cette cĂ©rĂ©monie connue sous le nom de « Champ-de-mai », NapolĂ©on y passe en revue toute sa Garde et environ 60 000 hommes de la Garde nationale de Paris.

Au XIXe siĂšcle

Les 27 mars et , le roi Louis-Philippe y distribue solennellement les drapeaux et Ă©tendards tricolores aux troupes de ligne et Ă  la garde nationale parisienne.

En juin 1837, pour célébrer le mariage du duc d'Orléans, le Champ-de-Mars sert de scÚne pour représenter le simulacre de la prise de la citadelle d'Anvers de 1832. Le 15 juin 1837, à la suite d'un mouvement de foule, 24 personnes périssent, pressées, foulées, écrasées contre des grilles.

Le 21 mai 1848, le Champ-de-Mars accueille la FĂȘte de la Concorde.

C'est là que se tinrent les Expositions universelles de Paris des années 1867, 1878, 1889, 1900 et 1937.

Lors de l'Exposition universelle de 1889 – et pour cĂ©lĂ©brer le centenaire de la RĂ©volution française –, Gustave Eiffel Ă©rigea la tour Eiffel sur l'esplanade du Champ-de-Mars. Pendant l'Exposition universelle de 1900, il accueille sur sa partie sud le palais de l'ÉlectricitĂ©[11].

  • Une revue militaire au Champ-de-Mars en 1846 en l'honneur d'Ibrahim Pacha, un dignitaire Ă©gyptien.
    Une revue militaire au Champ-de-Mars en 1846 en l'honneur d'Ibrahim Pacha, un dignitaire Ă©gyptien.
  • FĂȘte de la Concorde, 21 mai 1848.ArrivĂ©e des corporations au Champ-de-Mars.
    FĂȘte de la Concorde, 21 mai 1848.
    Arrivée des corporations au Champ-de-Mars.
  • Palais de l'Exposition universelle de 1867, immense bĂątiment occupant tout le Champ-de-Mars.
    Palais de l'Exposition universelle de 1867, immense bĂątiment occupant tout le Champ-de-Mars.
  • Palais du Champ-de-Mars de 1878.
    Palais du Champ-de-Mars de 1878.

Au XXe siĂšcle

Les architectes Ferdinand Dutert et Charles LĂ©on Stephen Sauvestre construisirent Ă  la mĂȘme occasion, au fond du Champ-de-Mars, devant l'École militaire, la galerie des Machines, dĂ©molie en 1909.

Le Champ-de-Mars accueillit également les épreuves de fleuret et de sabre des Jeux olympiques d'été de 1900.

La surface du Champ-de-Mars est réduite en 1907 par lotissement des terrains entre l'avenue de la Bourdonnais et l'allée Adrienne-Lecouvreur au nord-est et entre l'avenue de Suffren et l'allée Thomy-Thierry au sud-ouest, sur lesquels se construisent de magnifiques immeubles résidentiels au cours des années précédant la PremiÚre Guerre mondiale.

Le 27 juin 1918, durant la PremiÚre Guerre mondiale, une bombe explose sur le Champ-de-Mars, à l'angle de l'avenue Silvestre-de-Sacy et de l'allée Adrienne-Lecouvreur lors d'un raid effectué par des avions allemands[12].

Ère contemporaine

Le Champ-de-Mars est devenu un vaste jardin public, avec des allées centrales en pelouse. Il est le lieu de nombreuses représentations et activités que ce soit des concerts, des expositions ou des feux d'artifice, tous gratuits.

Du 21 décembre 1985 au 4 janvier 1986, Dorothée s'y produit pour sa comédie musicale On va faire du cinéma.

Le 14 juillet 1995, Jean-Michel Jarre cĂ©lĂšbre le cinquantenaire de l'UNESCO en faisant un « concert pour la tolĂ©rance » et attire 1,5 million de spectateurs, en rassemblant instruments et musiciens de cultures diffĂ©rentes.

Le 10 juin 2000, Johnny Hallyday y a rĂ©alisĂ© un concert au pied de la tour Eiffel devant plus de 600 000 personnes et 10 millions de tĂ©lĂ©spectateurs.

Le 14 juillet 2007, le concert de la FraternitĂ©, inaugurĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique Nicolas Sarkozy, a rassemblĂ© plus de 600 000 personnes. Y ont jouĂ© Michel Polnareff, Nelly Furtado, Bob Sinclar, Tokio Hotel et Laura Pausini. Deux ans plus tard, le 14 juillet 2009, 1 million de personnes assistent au concert de Johnny Hallyday, suivi d'un feu d'artifice rĂ©alisĂ© par le Groupe F et cĂ©lĂ©brant les 120 ans de la tour Eiffel. Le 14 juillet 2011, SOS Racisme donne un concert devant une assistance de plus d'un million de personnes.

L’association Les amis du Champ-de-Mars, crĂ©Ă©e le 9 novembre 1995 et dĂ©nommĂ©e « Association de dĂ©fense des usagers et des riverains du Champ-de-Mars » jusqu'en 2005[13], a pour objectif de contribuer Ă  la protection et Ă  la promotion de ce site exceptionnel qu’est le Champ-de-Mars, non seulement en luttant contre toutes les nuisances qui concourent Ă  sa dĂ©gradation, mais en proposant une vision pour son avenir[14].

Pour la premiĂšre fois aprĂšs les Expositions universelles de 1900 et 1937, l'espace situĂ© directement au pied de la tour Eiffel a Ă©tĂ© utilisĂ© Ă  l'automne 2012 pour une manifestation de plusieurs semaines. À cet endroit fut commĂ©morĂ©e la signature du traitĂ© de l'ÉlysĂ©e le 22 janvier 1963. L'exposition des United Buddy Bears en octobre et novembre 2012 Ă  Paris a rappelĂ© la pierre angulaire de l'amitiĂ© franco-allemande.

Le dimanche , La Manif pour tous organise sur le Champ-de-Mars un rassemblement de 1 000 000 personnes selon les organisateurs, 340 000 selon la police[15].

Le dimanche 15 juillet 2018, 90 000 personnes sont prĂ©sentes pour assister Ă  la finale de la Coupe du monde de football, qui voit la France s'imposer face Ă  la Croatie[16].

Chaque annĂ©e, le soir du 14 juillet, des milliers de personnes viennent assister au grand feu d'artifice de 23 h. Il est prĂ©cĂ©dĂ© depuis 2013 par un grand concert de musique classique, assistĂ© par le chƓur de Radio France et dont la retransmission est assurĂ©e sur France 2.

Grand Palais éphémÚre vu du Champ-de-Mars.

Au début des années 2020, le Grand Palais subit des travaux de rénovation. Une structure provisoire est donc bùtie au sud-est du Champ-de-Mars, un « Grand Palais éphémÚre », conçu par Jean-Michel Wilmotte et géré par GL Events, qui est inauguré début 2021[17]. Il accueillera plusieurs évÚnements, dont certaines épreuves des Jeux olympiques d'été de 2024[18].

Le 24 avril 2022, Emmanuel Macron prononce son discours de victoire à l'élection présidentielle sur le Champ-de-Mars[19].

Activités

Fréquentation

Le Champ-de-Mars est extrĂȘmement frĂ©quentĂ© les week-ends toute l'annĂ©e par les Parisiens et par les visiteurs.

Structures

Plan du Champ-de-Mars.

Le Champ-de-Mars est traversé par plusieurs voies, la plupart étant piétonnes (voir la carte ci-haut) :

ÉvĂ©nements

Le site de la tour Eiffel et du Champ-de-Mars a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour accueillir une fan zone lors du championnat d'Europe de football 2016, d'une capacitĂ© de 92 000 places[20].

Pour le 14 Juillet, le Champ-de-Mars accueille chaque année depuis 2013 Le Concert de Paris, concert de musique classique qui s'ensuit du traditionnel tir de feux d'artifice.

Dimensions

Entre l'avenue Gustave-Eiffel, qui sĂ©pare le parc de la tour Eiffel au nord-ouest et l'avenue de La Motte-Picquet qui le borde au sud-est, le Champ-de-Mars mesure 780 mĂštres de long. En largeur, il y a 220 mĂštres entre l'allĂ©e Thomy-Thierry au sud-ouest et l'allĂ©e Adrienne-Lecouvreur au nord-est.

Les nombreux coureurs qui s'entraĂźnent autour du Champ-de-Mars font donc 2 kilomĂštres Ă  chaque tour.

Étymologies populaires

La popularité du nom « Champ-de-Mars » suscite de nombreuses étymologies populaires, reconstructions a posteriori qui ne reposent sur aucune référence attestée. Ces spéculations intellectuelles relÚvent davantage de ces rumeurs contemporaines qu'on nomme légendes urbaines. En voici un exemple :

  • À la fin du XVIe siĂšcle, les conquistadors ramĂšnent la pomme de terre des AmĂ©riques. L'Europe, Ă  cette Ă©poque, connaĂźt une importante famine. Il faudra attendre 1748 pour que le Parlement autorise la culture de ce tubercule pour combler les besoins alimentaires de la France. Les premiers lieux de culture auraient Ă©tĂ© situĂ©s sur l'actuel emplacement du Champ-de-Mars, les pommes de terre Ă©tant plantĂ©es aux alentours du mois de mars.
  • Une thĂ©orie confirmĂ©e a aussi Ă©tĂ© Ă©mise : Ă  l'Ă©poque gallo-romaine, les troupes romaines Ă©crasĂšrent des rĂ©sistants gaulois sur la plaine de Garanella (plaine de Grenelle) qu'ils rebaptisĂšrent Champ-de-Mars en l'honneur de cette victoire.

Au cinéma

Notes et références

  1. UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Paris, rives de la Seine », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
  2. Marie Laurence Netter : Du Théùtre à la Liberté: Dans les coulisses des LumiÚres.
  3. Exactement 916 m sur 394 m (soit 470 toises sur 202), sans comprendre les fossés.
  4. Pierre Thomas Nicolas Hurtaut, Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs, 1779 (en collaboration avec Pierre Magny).
  5. L'Avant-coureur, Paris, Ch. J. Panckoucke (no 51), (lire en ligne), p. 802-803
  6. Jacques Godechot, La prise de la Bastille, Paris, Gallimard, , 440 p., p. 247
  7. Mathieu Dumas, Souvenirs du lieutenant général comte Mathieu Dumas, t. 1, Paris, C. Gosselin, , p. 431
  8. Julien De Gaulle, Nouvelle histoire de Paris et de ses environs, 1839, p. 392 et suiv.
  9. « Les 100 000 fĂ©dĂ©rĂ©s », www.histoire-en-questions.fr.
  10. Max Gallo, « La FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration », Le Figaro, 1er janvier 1970, www.lefigaro.fr.
  11. « Palais de l'Electricité et le Chùteau d'Eau », sur worldfairs.info (consulté le )
  12. Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  13. « annonces publiées au JO Associations », sur www.journal-officiel.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Accueil », sur www.amisduchampdemars.fr, (consulté le ).
  15. « Le préfet de police défend son comptage de la Manif pour tous », Libération, 18 janvier 2013.
  16. BFMTV, « Coupe du monde: à Paris, la fan zone du Champ-de-Mars déjà pleine », sur BFMTV (consulté le )
  17. Page de présentation du projet sur le site du Grand Palais. Consulté le .
  18. Éric Le Mitouard, « Paris : voici Ă  quoi ressemblera le Grand Palais Ă©phĂ©mĂšre », sur Le Parisien, (consultĂ© le ).
  19. Pauline Boutin, « Présidentielle : comme en 2017, macron marche sur l'ode à la joie avant son discours de victoire », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  20. Louis Boy, « Cartes. OĂč se trouvent les “fan zones” et les stades de l'Euro 2016 ? », sur franceinfo.fr, (consultĂ© le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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