Avenue de Suffren
L’avenue de Suffren est une avenue qui délimite les 7e et 15e arrondissements de Paris.
|  7e, 15e arrts Avenue de Suffren     | ||
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| Situation | ||
|---|---|---|
| Arrondissements | 7e 15e | |
| Quartiers | Grenelle Gros-Caillou | |
| Début | Quai Branly | |
| Fin | Boulevard Garibaldi | |
| Morphologie | ||
| Longueur | 1 850 m | |
| Largeur | 25 m | |
| Historique | ||
| Création | ~1770 | |
| Géocodification | ||
| Ville de Paris | 8728 | |
| DGI | 9114 | |
| Géolocalisation sur la carte : Paris 
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|  Images sur Wikimedia Commons | ||
Situation et accès
L’avenue de Suffren commence quai Branly et aboutit boulevard Garibaldi au niveau de la place de la République-de-Panama.
Elle croise l’avenue de La Motte-Picquet, l’avenue de Lowendal, l’avenue de Ségur et la rue Pérignon.
La rue de Buenos-Aires, l’avenue Octave-Gréard, la rue Jean-Rey, la rue du Général-Lambert, la rue Desaix, l’avenue Joseph-Bouvard, la rue Jean-Pierre-Bloch, la rue Champfleury, la rue de Presles, l’avenue du Général-Détrie, la rue de la Fédération, la rue Jean-Carriès, la rue Dupleix, l’avenue de Champaubert, la rue du Laos, la rue de l'Abbé-Roger-Derry, la rue Mario-Nikis, la rue Chasseloup-Laubat, la rue Valentin-Haüy, la rue Bellart, la rue Rosa-Bonheur, la rue Barthélemy commencent ou finissent avenue de Suffren.
La station de métro Ségur sur la ligne   
  se situe sur l'avenue de Suffren au croisement de la rue PĂ©rignon. Cette ligne de mĂ©tro suit le tracĂ© de l'avenue jusqu'Ă  la station voisine La Motte-Picquet - Grenelle qui dessert l'avenue de Suffren près du croisement avec l'avenue de La Motte-Picquet.
Le bus RATP 82 emprunte l'avenue de Suffren sur l'autre moitié de sa longueur (entre la Seine et l'avenue de La Motte-Picquet), tandis que les lignes 42 et 80 la traversent respectivement au niveau de la rue Desaix et de l'avenue de La Motte-Picquet..
 se situe sur l'avenue de Suffren au croisement de la rue PĂ©rignon. Cette ligne de mĂ©tro suit le tracĂ© de l'avenue jusqu'Ă  la station voisine La Motte-Picquet - Grenelle qui dessert l'avenue de Suffren près du croisement avec l'avenue de La Motte-Picquet.
Le bus RATP 82 emprunte l'avenue de Suffren sur l'autre moitié de sa longueur (entre la Seine et l'avenue de La Motte-Picquet), tandis que les lignes 42 et 80 la traversent respectivement au niveau de la rue Desaix et de l'avenue de La Motte-Picquet..
Origine du nom

L'avenue tire son nom du vice-amiral français Pierre André de Suffren (1729-1788).
Historique
L'avenue est formée entre les actuels quai Branly et avenue de Lowendal lors de la formation du Champ-de-Mars vers 1770[1]. En 1838, le ministre des Finances est autorisé à céder à la ville de Paris cette avenue[2].
En 1867, le prolongement de l'avenue jusqu'à la rencontre de la rue Barthélemy et du boulevard de Grenelle (actuel boulevard Garibaldi) est déclaré d'utilité publique[3]. L'avenue vient toutefois buter sur les abattoirs de Grenelle. Après la destruction des cet établissement, elle est prolongée au-delà du no 155 entre la rue Bellart et le boulevard Garibaldi[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Du no 16 au no 26 : en 1867 s'y installe l'usine Sautter-Harlé, produisant des lentilles de phares. Elle fonctionnait en lien avec le dépôt du Trocadéro du Service des phares et balises. Elle s'étend par la suite aux rues Jean-Rey et de la Fédération. En 1960, elle occupe 22 000 m2 et compte 1 000 employés[5]. Elle a fusionné en 1956 puis a disparu en 1966.
- No 76 : emplacement de la grande roue de Paris, construite pour l'Exposition universelle de 1900 et démantelée entre 1920 et 1922. Son emplacement à l'époque était désigné comme le no 74[6] - [7].
- No 78 : le Village suisse.
- No 80 : lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889, une reproduction de la Bastille est érigée à cette adresse[8] - [9].
- Nos 92-94 : immeuble construit en 1929 par les architectes Jean Boucher et Paul Delaplanche, les sculptures sont de F.-P. Joyeux.
- No 106 : autrefois, adresse d'une maison close. Fréquenté sous l'occupation par les militaires allemands, l'établissement est ravagé le par un attentat à la bombe, commis sous la direction de Pierre Georges (futur « colonel Fabien »), avec Georges Tondelier, Gaultier et un autre membre des Bataillons de la jeunesse qui n'est connu que sous le pseudonyme de « Paul[10] ». L'emplacement de ce lupanar est aujourd'hui occupé par un immeuble moderne.
- No 120 : Henri Michaux y habita de 1968 jusqu'Ă sa mort en 1984.
- No 125 : entrée du centre de conférences de la maison de l'UNESCO où se déroulent notamment les conférences générales de l’UNESCO.
- No 145 : ambassade du Panama en France.
- No 147 : le ténor Albert Alvarez (1861-1933), commanditaire du 23 ter boulevard Berthier y est décédé.
- No 158 bis : Robert Wogensky (1919-2019), peintre, y naquit.
- No 164 : Charles Astruc (1916-2011), helléniste, historien et poète, habita à cette adresse[11].
- À l'angle de l'avenue de Ségur se trouve la Caisse autonome nationale de sécurité des mineurs. Le bâtiment a été construit en 1922 par les architectes Davidson et René Patouillard-Demoriane. En ferronnerie, la porte principale est ornée d'un médaillon figurant un mineur, surmontée d'une sculpture d'un mineur. Initialement de trois étages, il est surélevé de trois autres en 1948[12].
 No 90. No 90.
 No 125. No 125.
 Façade sud de l'École militaire. Façade sud de l'École militaire.
 
Notes, sources et références
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 622 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 19 mars 1838 », p. 150.
- Alphand, « Décret du 31 juillet 1867 », p. 377 [lire en ligne].
- Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan 58e quartier « Necker », 92e feuille, échelle 1/500, cote PP/11795/D.
- Alain Gibert, « Le phare du Trocadéro, un devoir de mémoire », Société historique d'Auteuil et de Passy, 2015, consulté le 12 mai 2020.
- Brigitte Hermann et Sophie-Marguerite 2010, p. 65.
- « Grande roue [74 avenue de Suffren, en cours de démontage] : [photographie de presse] / [Agence Rol] », sur Gallica, (consulté le ).
- « La Reconstitution de la Bastille », books.fr, 12 juillet 2019.
- « L’Exposition universelle de 1889 à Paris », pariszigzag.fr, consulté le 15 novembre 2021.
- « Plaque en hommage à Raymond Tardif et André Aubouet », www.museedelaresistanceenligne.org.
- « Liste générale des membres de l'Association », Revue des Études grecques, 1948, 61-286-288, pp. 47-63.
- « Histoire des bâtiments du quartier », consulté le 30 avril 2020.
Bibliographie
- Brigitte Hermann et Sophie-Marguerite, Paris 15e. Balades et bonnes adresses, Paris, Christine Bonneton éditeur, , 224 p. (ISBN 978-2-86253-492-3).

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