Transport en commun en Ăle-de-France
Les services de transport en commun en Ăle-de-France sont constituĂ©s essentiellement par les rĂ©seaux de mĂ©tro, RER, train, tramway/tram-train et d'autobus. Ils desservent l'ensemble de la rĂ©gion Ăle-de-France et sont gĂ©rĂ©s par Ăle-de-France MobilitĂ©s, l'autoritĂ© organisatrice des transports en commun de la rĂ©gion. En 2020, ils permettaient de rĂ©aliser prĂšs de 9,4 millions de dĂ©placements par jour[1].
Transport en commun en Ăle-de-France | ||
Une rame Citadis 402 du tramway T3a, sur le boulevard Lefebvre, prĂšs de la porte de Vanves Ă Paris, passant sous le pont du chemin de fer oĂč circule une rame de VB 2N de la ligne N du Transilien. | ||
Situation | Ăle-de-France, France | |
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Type | Métro, Véhicule automatique léger, RER, Train, Tramway, Tram-train, Autobus, Funiculaire, Navette fluviale | |
Fréquentation | PrÚs de 9,4 millions de déplacements/jour[1] | |
RĂ©seaux connexes | TC en Ăle-de-France : MĂ©tro de Paris RER d'Ăle-de-France Transilien Tramway d'Ăle-de-France Autobus d'Ăle-de-France |
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Historique
Des « Omnibus » au tramway des années 1990
Les premiers transports en commun parisiens furent les « Omnibus », des voitures Ă cheval, en 1828. Les premiers tramways tirĂ©s par des chevaux (tramways hippomobiles) apparurent en 1855 ; les tramways Ă vapeur et Ă air comprimĂ© firent leur apparition un peu avant 1880 avant d'ĂȘtre progressivement remplacĂ©s par des tramways Ă©lectriques Ă partir de 1892.
La premiÚre ligne ferroviaire de la région fut inaugurée en 1837 entre Paris et Le Pecq. Les années qui suivirent virent la construction d'un certain nombre de gares parisiennes, toutes en terminus.
La construction d'un réseau local de transport ferroviaire donna lieu à d'intenses discussions au cours de la deuxiÚme moitié du XIXe siÚcle. Une premiÚre tentative limitée eut lieu en 1875 avec l'ouverture de la ligne de Petite Ceinture. La construction de l'actuel métro parisien fut décidée en 1896 ; la premiÚre ligne reliant Porte de Vincennes à Porte Maillot (sur le trajet des actuelles lignes 1 et 2) fut ouverte en 1900.
à partir des années 1930, les tramways furent progressivement remplacés par des bus ; ils disparurent complÚtement dans les années 1950[2].
Le SDRIF de 1994 prĂ©conise le renforcement des tangentielles routiĂšres (bouclage de l'A86, crĂ©ation de voiries souterraines Ă Paris) et de radiales de transport en commun structurĂ©s en trois niveaux hiĂ©rarchisĂ©s : un rĂ©seau principal constituĂ© dâinfrastructures Ă grand gabarit (EOLE, METEOR et ESOPE entre la gare Montparnasse Ă la gare Saint-Lazare) ; un rĂ©seau de mĂ©tro Ă©tendu, comportant une rocade nouvelle en proche couronne (ORBITAL) ; un rĂ©seau complĂ©mentaire de transport en site propre (tramway, lignes de bus en sites protĂ©gĂ©s)[3].
Les annĂ©es 1960 virent s'Ă©tendre rapidement l'agglomĂ©ration parisienne ; pour y rĂ©pondre, les dessertes banlieue - Paris furent amĂ©liorĂ©es, avec la crĂ©ation des lignes du rĂ©seau express rĂ©gional d'Ăle-de-France (RER) et l'amĂ©lioration des lignes de banlieue existantes.
Actuellement, la tendance est aux projets de desserte de banlieue Ă banlieue, qui a conduit Ă la rĂ©introduction du tramway en Ăle-de-France Ă partir de 1992, puis ultĂ©rieurement aux tangentielles et au Grand Paris Express, un projet de quatre nouvelles lignes de mĂ©tro automatique autour de Paris, et de l'extension de deux lignes dĂ©jĂ existantes.
Années 2020
Le dĂ©but de la dĂ©cennie 2020 est marquĂ© par la PandĂ©mie de Covid-19 en France et la baisse de frĂ©quentation dans les transports en Ăle-de-France. En 2020, durant le premier confinement, seul 10 % des voyageurs transportĂ©s avant la crise prennent quotidiennement les transports en commun. En 2021, la frĂ©quentation est de 90 % de voyageurs transportĂ©s quotidiennement, en comparaison avec 2019[4].
En dĂ©cembre 2022, Ăle-de-France MobilitĂ©s vote le retour Ă lâoffre de transport dâavant Covid, ainsi quâune augmentation des tarifs de prĂšs de 10 %[5]. Cependant, des difficultĂ©s de recrutement font quâen mars 2023, lâoffre nâest toujours pas rĂ©tablie[6].
Fin juin 2023, dâimportantes Ă©meutes en France obligent lâautoritĂ© organisatrice Ă interrompre pour plusieurs jours de nombreux rĂ©seaux de bus et de tramways au delĂ de 21 h[7]. Certains rĂ©seaux en Essonne, notamment ceux de Corbeil-Essonnes et de lâagglomĂ©ration CĆur dâEssonne sont totalement interrompus du au [8].
L'expérience fluviale
Ă la fin des annĂ©es 2000, le syndicat des transports d'Ăle-de-France (STIF), autoritĂ© organisatrice des transports en commun franciliens, avait lancĂ© l'expĂ©rimentation d'une navette fluviale dĂ©nommĂ©e « VoguĂ©o ». Elle reliait la gare dâAusterlitz Ă Paris Ă l'Ăcole vĂ©tĂ©rinaire de Maisons-Alfort. Ă l'origine de trente-cinq minutes, le temps de parcours moyen a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă vingt-huit minutes dĂšs l'annĂ©e suivante. TerminĂ© en 2011, le service devait reprendre avant la fin 2013 sous la forme d'un rĂ©seau fluvial de trois lignes, mais le projet a finalement Ă©tĂ© abandonnĂ© pour des questions de coĂ»t[9] - [10].
Depuis 1989, le batobus dessert toutefois les endroits caractéristiques de Paris sur la Seine.
Autorité organisatrice
Ăle-de-France MobilitĂ©s (anciennement Syndicat des transports d'Ăle-de-France) organise, coordonne et finance les transports publics de voyageurs en Ăle-de-France. Il dĂ©finit entre autres les conditions gĂ©nĂ©rales dâexploitation, crĂ©e les titres de transport et fixe les tarifs. Il dĂ©finit aussi lâoffre de transport et le niveau de qualitĂ© des services, dans le cadre de contrats signĂ©s avec les entreprises.
L'autorité organisatrice a adopté une livrée pour les transports publics franciliens au début des années 2010, à base de gris métallisé dit « vif-argent », avec la signature du STIF[11]. Cette livrée s'insÚre à travers la livrée des exploitants avec par exemple un mélange gris-vert jade pour une ligne exploitée par la RATP ou gris-Carmillon pour une ligne SNCF.
Bus de la RATP, en . Car de la ligne Express Persan â Roissy, en . Rame MI 09, Ă la DĂ©fense,
en .Rame Z 50000, en .
Ă compter de 2017, une livrĂ©e composĂ©e de bleu et de gris apparaĂźt sur le rĂ©seau de transport en commun francilien en lien avec les couleurs de la nouvelle identitĂ© d'Ăle-de-France MobilitĂ©s. Cette derniĂšre Ă©tant devenue propriĂ©taire du matĂ©riel roulant et de par l'ouverture Ă la concurrence des transports en commun franciliens, les couleurs de l'autoritĂ© organisatrice deviennent majoritaires, l'exploitant n'Ă©tant reprĂ©sentĂ© que par son logo. Elle est progressivement dĂ©ployĂ©e avec la livraison de nouveaux matĂ©riels roulants ou rĂ©novĂ©s[12].
Bus de la RATP, en . Rame rénovée de la ligne 7 du métro, en . Rame Z 57000, en . Rame Citadis 405, en sur la ligne T9.
RĂ©seau actuel
Les transports en commun de la rĂ©gion offrent plusieurs modes de transports distincts. La ville de Paris et sa proche banlieue sont desservies par le mĂ©tro, systĂšme ferroviaire oĂč les stations sont trĂšs proches. Au-delĂ des limites de la ville, l'Ăle-de-France est couverte par les lignes du RER et celles du Transilien, crĂ©ant un rĂ©seau ferroviaire Ă©tendu. L'offre est complĂ©tĂ©e localement par un rĂ©seau de lignes d'autobus et par une dizaine de lignes de tramways.
Exploitants
Les transports en commun d'Ăle-de-France sont exploitĂ©s par plusieurs sociĂ©tĂ©s suivant les lignes et les modes de transports, constituĂ©es ou reprĂ©sentĂ©es par :
- la RATP, entreprise publique, qui exploite des modes de transports couvrant Paris et sa proche banlieue (métro, bus, partiellement les lignes A et B du RER ainsi que les lignes de tramway T1, T2, T3a, T3b, T5, T6, T7 et T8) ;
- la SNCF, entreprise publique ferroviaire nationale, qui exploite les trains de banlieue sur les lignes H, J, K, L, N, P, R et U du Transilien, ainsi que, en totalité, sur les lignes C, D et E du RER, partiellement sur les lignes A et B de ce réseau, ainsi que les tramways de la ligne T4 ; la ligne T11 Express est exploité par sa filiale Transkeo ;
- l'association Optile qui regroupe prÚs d'une centaine d'entreprises privées exploitant des lignes de bus réguliÚres, essentiellement en moyenne et grande banlieue.
L'ouverture à la concurrence de l'exploitation des lignes de transport est prévue pour 2024 pour lignes de bus, en 2029 pour les tramways, en 2039 pour les lignes de métro et RER existantes. Les lignes nouvelles sont mises en concurrence à partir de 2020 dÚs leur ouverture : ligne T9 et ligne T10, CDG Express, ligne 15 sud du Grand Paris Express[13]. En 2019, Keolis, filiale de la SNCF, est choisi pour exploiter la future ligne T9[14].
Infrastructures
Fonctionnement
Le titre de transport doit ĂȘtre validĂ© en le passant dans une machine au niveau du portillon d'accĂšs pour un train, le RER ou le mĂ©tro ou devant un validateur pour un bus ou un tramway.
Avant la fermeture des portes, un signal sonore de fréquence continue de quelques secondes est émis dans les trains, métros, RER ou tramways.
Depuis plusieurs années, les trains, métros, RER, tramways ou bus sont dotés d'un dispositif dit Annonces sonores et visuelles automatiques (ASVA) de différentes formes.
Les arrĂȘts aux stations sont systĂ©matiques, voire programmĂ©s selon la destination, sauf dans les bus oĂč ils sont facultatifs, le voyageur devant alors avertir le conducteur par un signe de la main quand il attend sur le trottoir ou en appuyant sur un bouton s'il est dans le bus et dĂ©sire descendre.
Des signaux d'alarme sous forme de poignĂ©e sont prĂ©sents dans chacune des voitures des mĂ©tros et des trains. Celui-ci doit ĂȘtre utilisĂ© uniquement dans les cas urgents, et comme depuis toujours indiquĂ© sur la plaquette fixĂ©e Ă cĂŽtĂ©, car occasionnant un retard supplĂ©mentaire surtout aux pĂ©riodes de pointe et d'affluence : « Tout abus sera puni ».
Chaque organisme de transport s'assure d'ĂȘtre le plus ponctuel possible. Cependant les causes de retard du train impondĂ©rables peuvent ĂȘtre nombreuses et multiples, voire frĂ©quentes, accentuĂ©es par la multiplication au fil des annĂ©es du trafic, telles que : panne de signalisation, colis suspect, malaise de voyageur, personne sur la voie, signal d'alarme, coupure de courant, gel des rails l'hiver, voire grĂšve (mais souvent dans ce cas, les mĂ©tros ou trains circulent plus espacĂ©s et les horaires sont indiquĂ©s sur un dĂ©pliant). Certaines solutions peuvent ĂȘtre trouvĂ©es pour arranger ces situations et dĂ©bloquer le trafic.
Les travaux de rénovation des gares, quais et voies effectués de préférence la nuit ou durant le mois d'août, occasionnent la fermeture temporaire de plusieurs stations ou gares, et s'accompagnent souvent de la mise en place de bus de substitution. Des agents habillés spécifiquement orientent les voyageurs pour les guider.
Mode de transport | Exploitant | Desserte | Voyageurs[15] (millions) | Lignes[16] | Voies (km)[16] | Stations / Gare[16] |
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MĂ©tro | RATP | Paris et proche banlieue | 1 526,05 | 16 | 226,9 | 308 |
RER | RATP | Paris et banlieue | 473,90 | 2[17] | 117 | 65 |
SNCF | Paris et banlieue | 614 | 5[17] | 488 | 443 | |
Transilien | SNCF | Paris et banlieue | 8 | 920 | ||
Tramway | SNCF | Banlieue | 1 | 8 | 11 | |
RATP | Paris et banlieue | 223,17 | 8 | 94,7 | 165 | |
Bus | RATP | Paris | 330,72 | 64 | 597 | 1 313 |
Banlieue | 652,30 | 257 | 2 685 | 3 402 | ||
Opérateurs membres de l'Optile | Banlieue | 345,09 | 1 081 | 20 032 | 26 070 | |
Noctilien | RATP | 9,37 | 31 | 621 | 1 033 | |
SNCF | 1,10 | 16 | 720 | 206 |
Modes de transport principaux
MĂ©tro
En Ăle-de-France, les lignes de mĂ©tro « lourd » se trouvent toutes dans Paris et sa proche banlieue. Le mĂ©tro de Paris est un mode de transport ferroviaire principalement souterrain couvrant, en un rĂ©seau maillĂ©, la ville de Paris et, avec des extensions radiales, sa proche banlieue. Il se caractĂ©rise par un gabarit assez Ă©troit (2,40 m) et des stations rapprochĂ©es (548 m en moyenne).
Les lignes actuelles assurent un quadrillage serré de Paris intra-muros. Le métro ne permet pas de passer d'une commune de banlieue à une autre sans passer par Paris ; toutefois, certains prolongements longs desservent successivement plusieurs communes, telles que la ligne 8 desservant à son extrémité sud-est Charenton-le-Pont, Maisons-Alfort et Créteil.
Cependant, le projet du Grand Paris Express qui débutera sa mise en service dÚs 2024 et sera totalement déployé en 2031, créera quatre nouvelles lignes ne passant pas dans Paris intra-muros avec, notamment, la ligne 15 formant une boucle autour de Paris afin d'éviter les changements à l'intérieur de la capitale, lesquels surcharegeraient les lignes existantes[18].
La vitesse commerciale modérée du métro est également moins adaptée pour son prolongement vers la banlieue éloignée que celle des lignes du RER ou du réseau Transilien, excepté pour les longues lignes équipées des matériels les plus récents MF 77, MP 89, MF 01, MP 05 et MP 14 soit les lignes 1, 2, 4, 5, 7, 8, 9, 13 et 14.
Entré en exploitation en 1900 avec la ligne 1, le métro parisien comporte en 2023, seize lignes dont deux branches bis et 308 stations, dont 244 stations parisiennes et 64 stations de banlieue.
Il est intégralement exploité par la Régie autonome des transports parisiens (RATP).
La ligne 14, la plus récente, mise en service en 1998, est entiÚrement automatisée. Sur le modÚle de la ligne 14, la ligne 1 est devenue intégralement automatique en 2012, car la plus utilisée, suivie par la ligne 4 fin 2023, 2e ligne plus utilisée du réseau métropolitain[19].
En 2023, les prolongements planifiés ou en cours de réalisation concernent la ligne 1 vers Val de Fontenay, la ligne 11 vers Rosny-Bois-Perrier et la ligne 14 vers Saint-Denis Pleyel, au nord, et vers Aéroport d'Orly, au sud, dans le cadre du Grand Paris Express[20]. Les prolongements des lignes 11 et 14 sont prévus pour 2024.
Caractéristiques techniques
Deux types de matériels sont en service :
- Onze lignes possÚdent des rames à roues métalliques circulant sur rails (MF) : lignes 2, 3, 3 bis, 5, 7, 7 bis, 8, 9, 10, 12 et 13 ;
- Cinq lignes possÚdent des rames à roues dotées de pneus circulant sur pistes (mais guidées par les rails) (MP) : lignes 1, 4, 6, 11 et 14.
La vitesse moyenne du mĂ©tro parisien varie de 21 km/h pour la ligne 4 Ă 39 km/h pour la ligne 14, oĂč il atteint sa vitesse maximale de 80 km/h entre ChĂątelet et Gare de Lyon[21].
La distance moyenne entre deux stations est de 570 mĂštres[22], pour un temps moyen de parcours de 1 minute 30 secondes.
Indicateurs
L'entrée d'une bouche de métro est souvent signalée par une grande lettre M lumineuse jaune.
Au moyen du systÚme d'information en ligne, chaque quai indique sur un afficheur le nombre de minutes estimé d'attente du métro pour le prochain train, et éventuellement le suivant, confirmé par une annonce lorsque l'attente n'est plus que de 10, 7, 4, puis 1 minute(s).
Chaque station de mĂ©tro est dotĂ©e de diffĂ©rents plans, le principal du rĂ©seau du mĂ©tro parisien, celui des autobus de Paris, celui des RER et trains de banlieue de la grande couronne d'Ăle-de-France, et un ou plusieurs plans locaux dĂ©taillĂ©s des diffĂ©rentes sorties et rues du quartier situĂ©es autour de la station.
Des écrans placés au niveau des guichets des stations, indiquent l'état de fonctionnement de chaque ligne de métro et de RER, avec les travaux, retards et anomalies éventuelles ; un deuxiÚme écran affiche les temps d'attente des bus de correspondance.
Les 16 lignes du métro de Paris
Ligne | Parcours | Mise en service |
Longueur en km[23] (en surface) |
Nombre de stations |
---|---|---|---|---|
La DĂ©fense â ChĂąteau de Vincennes | 1900 | 16,6 (0,6) | 25 | |
Porte Dauphine â Nation | 1900 | 12,3 (2,2) | 25 | |
Pont de Levallois - BĂ©con â Gallieni | 1904 | 11,7 | 25 | |
Gambetta â Porte des Lilas | 1921 | 1,3 | 4 | |
Porte de Clignancourt â Bagneux - Lucie Aubrac | 1908 | 14 | 29 | |
Bobigny - Pablo Picasso â Place d'Italie | 1906 | 14,6 (2,5) | 22 | |
Charles de Gaulle - Ătoile â Nation | 1907 | 13,7 (6,1) | 28 | |
La Courneuve - 8 Mai 1945 â Villejuif - Louis Aragon / Mairie d'Ivry | 1910 | 18,6 | 38 | |
Louis Blanc â PrĂ©-Saint-Gervais | 1911 | 3,1 | 8 | |
Balard â Pointe du Lac | 1913 | 23,4 (4,1) | 38 | |
Pont de SĂšvres â Mairie de Montreuil | 1922 | 19,6 | 37 | |
Boulogne - Pont de Saint-Cloud â Gare d'Austerlitz | 1913 | 11,7 | 23 | |
ChĂątelet â Mairie des Lilas | 1935 | 6,3 | 13 | |
Mairie d'Aubervilliers â Mairie d'Issy | 1910 | 18,4 | 31 | |
Les Courtilles / Saint-Denis - UniversitĂ© â ChĂątillon - Montrouge | 1911 | 24,3 (2,4) | 32 | |
Mairie de Saint-Ouen â Olympiades | 1998 | 13,9 | 13 |
RER
Le réseau express régional (RER) est un réseau ferroviaire urbain desservant à la fois Paris et sa banlieue. Sa création date de la fin des années 1960, lorsque des lignes de banlieue préexistantes furent reliées entre elles ou réutilisées, afin d'améliorer les échanges entre Paris et sa banlieue et de connecter les différentes gares parisiennes.
Dans Paris intra-muros, le RER est utilisé comme un réseau express offrant de multiples correspondances avec le métro. En banlieue, certaines lignes desservent des zones situées jusqu'à 50 km de la capitale.
Lignes desservies
En 2023, le rĂ©seau express rĂ©gional d'Ăle-de-France est composĂ© de cinq lignes, dessert au total 257 points d'arrĂȘt dont 33 Ă Paris (gares et haltes confondues) rĂ©partis sur 587 kilomĂštres de voies, dont 76,5 kilomĂštres situĂ©s sous terre, principalement dans sa partie centrale.
Le rĂ©seau prĂ©sente la particularitĂ© d'ĂȘtre exploitĂ© sur certains tronçons par la RATP et sur d'autres par la SNCF. Celles exploitĂ©es par la SNCF font partie intĂ©grante du rĂ©seau Transilien. On dĂ©signe sous le nom d'« interconnexion » les points oĂč le train passe d'un exploitant Ă un autre. Des rĂ©seaux similaires existent ou sont en projet dans d'autres pays : Vienne (Autriche), rĂ©gion bruxelloise, ou rĂ©gions proches de grandes villes suisses et allemandes (S-Bahn en allemand).
La vitesse moyenne commerciale du RER A est de 45 km/h, mais il peut atteindre jusqu'à 120 km/h entre Torcy et Marne-la-Vallée. Le temps moyen de trajet entre deux stations ou gares est d'environ 4 minutes.
Les 5 lignes du RER
Ligne | Parcours | Mise en service |
Longueur en km (2006)[RP 1] |
Nombre de gares (2015)[RP 1] |
---|---|---|---|---|
Saint-Germain-en-Laye / Cergy-le-Haut / Poissy â Boissy-Saint-LĂ©ger / Marne-la-VallĂ©e - Chessy | 1977 (1969) | 108 | 46 (12/34) | |
AĂ©roport Charles-de-Gaulle 2 TGV / Mitry - Claye â Robinson / Saint-RĂ©my-lĂšs-Chevreuse | 1977 | 80 | 47 (16/31) | |
Pontoise / Versailles-ChĂąteau-Rive-Gauche / Saint-Quentin-en-Yvelines â Massy - Palaiseau / Dourdan / Saint-Martin-d'Ătampes / Versailles-Chantiers | 1980 (1979) | 187 | 84 | |
Creil â Melun / Corbeil-Essonnes
Juvisy â Melun / Malesherbes |
1987 | 197* | 59* | |
Haussmann - Saint-Lazare â Chelles - Gournay / Tournan | 1999 | 56 | 22 |
* Jusqu'aux limites de la rĂ©gion Ăle-de-France
Transilien
Les autres lignes ferroviaires de la rĂ©gion francilienne, au nombre de huit, font partie du rĂ©seau Transilien et sont toutes exploitĂ©es par SNCF MobilitĂ©s. Elles desservent principalement les gares d'Ăle-de-France, mais aussi quelques-unes situĂ©es en Normandie, en Hauts-de-France et en rĂ©gion Centre-Val de Loire. Transilien est ainsi l'hĂ©ritier des trains de banlieue qui existaient depuis la fin du XIXe siĂšcle.
RER et Transilien sont devenus similaires au niveau des voitures, voire des gares, excepté pour les liaisons du RER traversant Paris, assurées par des trains de cinq à neuf caisses, de plus en plus à double niveau depuis les années 1980, en remplacement des anciennes voitures métallisées à tÎle ondulée. Des rames automotrices confortables Z 50000, à un niveau, construites par Bombardier circulent sur plusieurs lignes.
Les quais sont équipés d'écrans indiquant les horaires ou temps d'attente des différents trains selon les embranchements, directions et parcours directs ou omnibus, ainsi que des écrans au niveau des escaliers indiquant les différentes directions sur les quais appropriés correspondants.
Les huit lignes Transilien
Alors que les cinq lignes du rĂ©seau express rĂ©gional d'Ăle-de-France (RER) traversent de part en part le sous-sol parisien (« traversĂ©e » escomptĂ©e seulement en 2020 pour ce qui est de la ligne E), les huit autres lignes « Transilien » partent et aboutissent dans les grandes gares parisiennes, Ă l'exception de la ligne U, reliant la communautĂ© d'agglomĂ©ration de Saint-Quentin-en-Yvelines au quartier d'affaires de La DĂ©fense sans transiter par Paris :
Ligne | Parcours | Longueur en km (2006)[RP 1] |
Nombre de gares (2006)[RP 1] |
---|---|---|---|
Paris-Nord â Luzarches / Pontoise / Persan - Beaumont Pontoise â Creil |
138 | 46 | |
Paris-Saint-Lazare â Ermont - Eaubonne / Gisors / Mantes-la-Jolie â Vernon - Giverny | 256 | 52 | |
Paris-Nord â CrĂ©py-en-Valois | 61 | 10 | |
Paris-Saint-Lazare â Cergy-le-Haut / Saint-Nom-la-BretĂšche - ForĂȘt de Marly / Versailles-Rive-Droite | 86 | 40 | |
Paris-Montparnasse â Mantes-la-Jolie / Dreux / Rambouillet | 117 | 35 | |
Paris-Est â ChĂąteau-Thierry / La FertĂ©-Milon / Provins / Coulommiers Esbly â CrĂ©cy-la-Chapelle (Tram-train) Coulommiers â La FertĂ©-Gaucher (Bus) |
252 | 40 | |
Paris-Gare-de-Lyon â Montereau / Montargis Melun â Montereau |
164 | 24 | |
La DĂ©fense â La VerriĂšre | 31 | 10 |
Tramway
Historique
L'agglomération parisienne disposait autrefois d'un réseau de tramway de 960 km.
Les premiers véhicules furent tractés par des chevaux, mais guidés par des rails. Ensuite, apparurent des tramways à vapeur pour certains, puis électriques. Vers 1925, on comptait jusqu'à 122 lignes dans Paris et sa banlieue. En 1928, le tramway transporte 727 millions de voyageurs[24].
Ils furent progressivement dĂ©trĂŽnĂ©s par le bus ou la voiture dont les progrĂšs techniques allaient grandissants au dĂ©but du XXe siĂšcle, devenus nettement plus pratiques et moins encombrants sans nĂ©cessiter de place pour la voie des rails et moins cahotants. JugĂ©s totalement obsolĂštes (mais contrairement Ă d'autres nombreux pays oĂč ils continuĂšrent), le dernier tramway circula en 1938 dans Paris, et jusqu'en 1957 en banlieue.
Cependant, l'accroissement du nombre de voitures au fil des annĂ©es et l'augmentation de la pollution qui en rĂ©sulte, incite Ă utiliser de prĂ©fĂ©rence les transports en commun pour les dĂ©placements en Ăle-de-France et notamment Ă Paris.
Ătant Ă©lectriques donc moins polluants que les bus et de plus grande capacitĂ© (bien que les bus doubles Ă soufflets soient de plus en plus frĂ©quents), et plus faciles Ă construire que les mĂ©tros souterrains, de nombreuses lignes sont Ă nouveau construites, notamment dans la proche banlieue, avec parfois un rĂ©trĂ©cissement des voies de circulation routiĂšres.
RĂ©seau actuel
Le tramway a été progressivement réintroduit à compter de 1992 (ligne T1) car il apparaßt aujourd'hui comme un mode de transport idéal pour assurer la desserte transversale qui manque en banlieue (les lignes du Transilien étant plutÎt radiales) : il nécessite des investissements relativement modérés et dispose d'une capacité intermédiaire entre le bus et les moyens de transport lourd (métro, trains).
Mi 2022, le rĂ©seau de tramway a une longueur de 156,16 km et comporte douze lignes en activitĂ© en Ăle-de-France, toutes situĂ©es Ă la pĂ©riphĂ©rie de la ville de Paris ou dans la proche banlieue parisienne. Chaque ligne demeure jusqu'Ă prĂ©sent isolĂ©e, et chacune possĂšde son propre dĂ©pĂŽt et son matĂ©riel spĂ©cifique, parfois incompatible avec les autres lignes[25]. Elles ont pour la plupart en commun d'ĂȘtre en site propre, d'assurer des liaisons perpendiculaires aux dessertes ferroviaires lourdes (mĂ©tro, train) et de circuler dans la petite couronne (lignes T1, T2, T4, T5, T6, T7, T8, T9, T11 Express et T13 Express) ou Ă la pĂ©riphĂ©rie de Paris intra-muros (lignes T3a et T3b). Deux d'entre elles rĂ©utilisent d'anciennes installations ferroviaires (lignes T2 et T4). Ces lignes ne constituent donc pas de fait un vĂ©ritable rĂ©seau cohĂ©rent.
Les T1, T3b et T4 sont en cours de prolongement, alors que la ligne T12 Express est en cours de construction.
Caractéristiques
Comme pour les métros :
- onze lignes possÚdent actuellement des rames à roues métalliques circulant sur rails : lignes T1, T2, T3a, T3b, T4, T7, T8, T9, T10, T11 Express et T13 Express ;
- deux lignes possÚdent des rames à roues dotées de pneus circulant sur pistes et guidées cette fois par une orniÚre centrale : lignes T5 et T6.
La vitesse moyenne commerciale se situe entre 16 km/h et 32 km/h pour la ligne T2[21].
Ligne | Parcours | Mise en service |
DerniĂšre modification | Longueur en km | Nombre de stations |
---|---|---|---|---|---|
Quatre Routes â Gare de Noisy-le-Sec | 6 juillet 1992 | 12 octobre 2019 (Les Courtilles â AsniĂšres - Quatre Routes) |
17,9 | 37 | |
Pont de Bezons â Porte de Versailles | 2 juillet 1997 | 19 novembre 2012 (La DĂ©fense â Pont de Bezons) |
17,9 | 24 | |
Pont du Garigliano â Porte de Vincennes | 16 dĂ©cembre 2006 | 15 dĂ©cembre 2012 (Porte dâIvry â Porte de Vincennes) |
12,4 | 25 | |
Porte de Vincennes â Porte d'AsniĂšres | 15 dĂ©cembre 2012 | 24 novembre 2018 (Porte de la Chapelle â Porte d'AsniĂšres) |
14,3 | 26 | |
Bondy â Aulnay-sous-Bois / HĂŽpital de Monfermeil | 20 novembre 2006 | 31 aoĂ»t 2020
(Arboretum â HĂŽpital de Monfermeil) |
13,3 | 19 | |
MarchĂ© de Saint-Denis â Garges - Sarcelles | 29 juillet 2013 | / | 6,6 | 16 | |
ChĂątillon - Montrouge â Viroflay-Rive-Droite | 13 dĂ©cembre 2014 | 28 mai 2016 (VĂ©lizy-Villacoublay - Robert Wagner â Viroflay-Rive-Droite) |
14 | 21 | |
Villejuif - Louis Aragon â Porte de l'Essonne | 16 novembre 2013 | / | 11,2 | 18 | |
Saint-Denis â Porte de Paris â Villetaneuse-UniversitĂ© / Ăpinay-sur-Seine | 16 dĂ©cembre 2014 | / | 8,5 | 17 | |
Porte de Choisy â Orly-Gaston Viens | 10 avril 2021 | / | 10,4 | 19 | |
La Croix de Berny â Clamart-Jardin Parisien | 24 juin 2023 | / | 8,2 | 13 | |
Ăpinay-sur-Seine â Le Bourget | [26] | / | 11 | 7 | |
Saint-Germain-en-Laye â Saint-Cyr | / | 18,8 | 12 |
Autobus
L'agglomération parisienne est parcourue par un important réseau de transport routier de voyageurs, permettant la desserte de l'ensemble de la région parisienne, de jour comme de nuit (dénommé alors « Noctilien »), à travers plusieurs organismes. La majorité des lignes sont exploitées par de grandes entreprises de transport comme la Régie autonome des transports parisiens (RATP), la SNCF à travers sa filiale Keolis ou dans le cadre de l'activité Transilien, Transdev, les autres l'étant par des entreprises familiales indépendantes.
Caractéristiques et types
Les bus articulés à soufflets se sont étendus en nombre, permettant d'accueillir un plus grand nombre de voyageurs. à l'inverse, des bus électriques de taille réduite (par exemple, ceux de la ligne de bus RATP 40 qui doivent arpenter des rues étroites, pentues et difficiles) desservent souvent l'intérieur d'un quartier ou d'une ville.
La vitesse commerciale des bus varie entre 12 et 16 km/h en milieu urbain dense, et entre 18 et 22 km/h en zone périurbaine[21]. Celle-ci a été améliorée grùce à la construction de plusieurs voies destinées exclusivement aux autobus, souvent parallÚles aux voies de circulation, celles-ci étant parfois uniquement réservées à cet usage.
Les services de nuit
Les lignes de bus (RATP) ou de cars (SNCF) du réseau Noctilien offrent aux voyageurs la possibilité de se déplacer en transport en commun aprÚs les derniers métros, tramways ou bus du jour et avant les premiers du lendemain. Ils circulent dans Paris et sa proche banlieue pour ceux assurés par la RATP ; les quelques lignes exploitées par la SNCF desservent des communes de grande banlieue.
Depuis l'automne 2019, il est testé l'ouverture nocturne de certaines lignes de métro et de tramway une fois par mois, en général le samedi soir[27].
RĂ©seaux d'autobus principaux
RĂ©seau | Nombre de lignes[16] |
Longueur en km[16] | Nombre d' arrĂȘts[16] |
Lignes remarquables |
---|---|---|---|---|
RATP | 64 (dans Paris) + 257 (en Banlieue) |
597 (dans Paris) + 2 685 (en Banlieue) |
1 313 (dans Paris) + 3 402 (en Banlieue) |
Ligne 393 âą Orlybus âą RoissyBus âą Trans-Val-de-Marne |
Noctilien | 31 (RATP) + 16 (SNCF) | 626 (RATP) + 720 (SNCF) | 1 033 (RATP) + 206 (SNCF) | |
Opérateurs membres de l'Optile | 1 081[28] | 20 032[28] | 26 070[28] | Citalien ⹠Filéo |
Express | Lignes 100 | |||
SNCF Transilien | ||||
T Zen | 1 | 14,7 | 12 |
Autres modes de transport
Métro léger
Desserte des deux aéroports principaux
En Ăle-de-France, les lignes de mĂ©tro lĂ©ger sont situĂ©es en banlieue et ont pour mission actuelle exclusive de desservir les deux aĂ©roports parisiens (Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly).
CDGVAL
La desserte de l'aéroport Charles-de-Gaulle, parfois appelé « Roissy », est assurée par le CDGVAL (pour Charles De Gaulle VAL). Il s'agit d'un réseau de métro automatique de type VAL assurant une desserte gratuite au sein de l'aéroport nord-parisien, situé à vingt-cinq kilomÚtres au nord-est de Paris.
Il est composé de deux lignes en service depuis 2007 remplaçant plusieurs lignes de bus de la plate-forme aéroportuaire, et empruntant pour l'essentiel l'infrastructure d'un projet avorté et coûteux de transport hectométrique de type SK. Les deux lignes, dont l'une a la particularité de fonctionner 24 heures sur 24, transportent dix millions de voyageurs par an. Elles apportent un important gain de temps aux passagers de Roissy ainsi qu'au 85 000 salariés de la plateforme aéroportuaire[29]. Le CDGVAL est exploité par Keolis pour le compte d'Aéroports de Paris[30].
Orlyval
La desserte de l'aéroport d'Orly est assurée par la ligne Orlyval. Il s'agit d'une ligne de métro automatique, également de type VAL, située au sud de Paris. Elle relie la gare d'Antony, sur la ligne B du RER, à l'aéroport sud-parisien (Orly Ouest puis Orly Sud), en six minutes.
En service depuis 1991, elle est depuis 1993, gĂ©rĂ©e par la RATP et connaĂźt depuis une croissance progressive malgrĂ© ses tarifs restĂ©s Ă©levĂ©s (8,70 euros[31] au plein tarif entre la gare d'Antony et l'aĂ©roport) et son accĂšs impossible avec les abonnements habituels du rĂ©seau francilien, ce qui reste un cas unique en Ăle-de-France.
Les deux métros CDGVAL et Orlyval sont dotés de matériels sur pneumatiques, pouvant atteindre la vitesse de 80 km/h. Ils constituent une alternative pour la desserte de ces aéroports aux bus articulés à soufflets, qui en assurent également le trajet, tels que Roissybus et Orlybus.
Funiculaire
Une seule ligne de funiculaire fonctionne en région parisienne, le « Funiculaire de Montmartre ».
SituĂ© dans le 18e arrondissement de Paris, il s'agit en rĂ©alitĂ© depuis la rĂ©novation de 1991 d'un ascenseur inclinĂ© automatique avec deux cabines uniques indĂ©pendantes. Il permet de monter au sommet de la butte Montmartre et d'accĂ©der ainsi Ă la basilique du SacrĂ©-CĆur.
Ouvert en juillet 1900, il a été entiÚrement rénové en 1935 puis en 1991. Long de cent huit mÚtres, il gravit les trente-six mÚtres de dénivelé en moins d'une minute trente.
Sa vitesse est de soit 2 m/s, soit 3,5 m/s en cas d'affluence (7 ou 12 km/h).
Ouvert sept jours sur sept de 6 heures Ă 0 h 45, il transporte six mille personnes par jour, soit environ deux millions par an. Ses utilisateurs sont constituĂ©s majoritairement par des touristes dĂ©sirant bĂ©nĂ©ficier de la vue Ă©tendue vers le sud du territoire parisien ou amateurs de l'ambiance de la place du Tertre ou par des pĂšlerins se rendant au SacrĂ©-CĆur[32].
Bateau
Les batobus desservent depuis 1989, rĂ©guliĂšrement sur la Seine, neuf arrĂȘts aux endroits les plus touristiques de Paris. Leur tarif est indĂ©pendant de la carte Navigo, mais celui-ci permet toutefois de voyager Ă tarif rĂ©duit.
Trafic
Fréquentation
En 2010, les transports en commun franciliens ont permis de rĂ©aliser au total prĂšs de 8,3 millions de dĂ©placements par jour, soit 1,5 million de plus quâen 2001 (+ 21 %). Plus du quart des dĂ©placements en transports collectifs se font dans Paris (2,2 millions), en augmentation de 16 % par rapport Ă 2001, tandis que 2,9 millions de dĂ©placements se font entre Paris et la banlieue et 3,2 millions en dehors de Paris[1].
Par ailleurs, 51 % des dĂ©placements en transports collectifs se font entre le domicile et le travail ou le lieu dâĂ©tude, sans pour autant avoir jouĂ© dans la croissance de l'usage des transports en commun depuis 2001. Les dĂ©placements domicile-loisirs et les dĂ©placements secondaires liĂ©s au travail sont ceux qui ont le plus augmentĂ© : multiplication par deux en dix ans[1]. Par rapport Ă 2001, l'utilisation du rĂ©seau a beaucoup augmentĂ© aux heures de pointe. Elle a augmentĂ© de 4 % durant la pĂ©riode de pointe matinale (7 h - 9 h) comme durant la pointe de soirĂ©e tandis qu'une forte hausse (+ 33 %) a Ă©tĂ© observĂ©e durant le milieu de la journĂ©e (9 h - 16 h)[1].
L'enquĂȘte dĂ©cennale de dĂ©placement menĂ©e par l'IAU publiĂ©e en 2016 sur la base de chiffres de 2010 annonce un temps de trajet moyen dans les transports de 92 minutes (contre 83 en 2001) pour les Franciliens contre 66 Ă Bordeaux (2009), 64 Ă Marseille (2009) et 58 Ă Grenoble (2010). Selon l'Ă©tude : « Jusquâau milieu des annĂ©es 1980, le budget-temps consacrĂ© aux dĂ©placements Ă©tait globalement stable, tandis que les distances parcourues et les vitesses sâaccroissaient (âŠ) [AprĂšs 1983, elle] augmente de prĂšs de 1 % par an entre 1983 et 1991, pour sâĂ©lever Ă 81 minutes (âŠ) Sa croissance ralentit dans les annĂ©es 1990 (0,3 % par an), avec seulement 2 minutes de plus entre 1991 et 2001, avant de fortement augmenter de nouveau sur la pĂ©riode rĂ©cente : 1,2 % par an, soit 92 minutes de plus, pour arriver Ă 92 en 2010 ». Quarante de ces 92 minutes sont motivĂ©es par le travail ou les Ă©tudes contre 52 (soit 56 %) pour d'autres activitĂ©s, soit le rapport de 1976. L'IAU y voit l'Ă©volution des modes de vie (vieillissement de la population, 35 heures), le temps consacrĂ© aux loisirs passant de 10 Ă 15 minutes par jour entre 2001 et 2010 (contre seulement 7 en 1976). Pour les actifs, l'Ă©tude recense 4,2 dĂ©placements professionnels contre 3,8 pour les inactifs, et 113 minutes contre 92 par jour de semaine. Sur ces 113 minutes, les actifs en consacrent 56 aux dĂ©placements domicile-travail et 7 de plus aux autres dĂ©placements Ă caractĂšre professionnel, soit 57 % de leur budget-temps. La baisse du nombre de dĂ©placements liĂ©s au travail est provoquĂ©e par la gĂ©nĂ©ralisation du dĂ©jeuner hors domicile avec 1,35 trajet quotidien contre 1,70 en 1976[33].
Face Ă la saturation de certains transports lourds radiaux aux heures de pointe, il est testĂ© fin 2015 auprĂšs des salariĂ©s de La Plaine Saint-Denis un systĂšme d'incitation pour les salariĂ©s arrivant au travail hors du crĂ©neau 8h15-9h15 afin d'essayer de lisser le trafic[34]. Fin 2018, une dĂ©marche proche dĂ©bute Ă La DĂ©fense oĂč 14 entreprises s'engagent Ă dĂ©caler des horaires de travail, favoriser le tĂ©lĂ©travail et promouvoir les mobilitĂ©s actives afin de rĂ©duire de 5 Ă 10 % le nombre de voyageurs entre 8 h 30 et 9 h 30[35].
Aides au choix de l'itinéraire
Plusieurs outils permettent de déterminer plus facilement l'itinéraire à suivre pour se rendre d'un point de départ à un lieu de destination, éventuellement via une destination intermédiaire.
Dans les stations et dans les gares, sont affichés ou sont disponibles au guichet :
- le plan du réseau du métro ;
- le plan des lignes du RER et du réseau Transilien ;
- les plans des lignes de bus de jour et un petit plan des bus Noctilien de nuit ;
- le plan local des environs du point d'arrĂȘt.
Les lignes sont différenciées de maniÚre pratique, avec un chiffre pour les lignes de métro, éventuellement précédé d'un M, avec une lettre pour les lignes de RER et Transilien, et un chiffre précédé d'un T pour les lignes de tramway, dans l'ordre correspondant à leur mise en service.
Les autobus de la RATP sont numérotés sur deux chiffres pour ceux de Paris, et trois chiffres pour la grande couronne. Depuis les années 1980, pour encore mieux les reconnaßtre, chaque ligne possÚde une couleur différente la caractérisant.
Des applications pour mobile ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es par les transporteurs ou des entreprises privĂ©s. L'application Citymapper attaque ainsi en justice Ă la RATP dont le site a Ă©tĂ© saturĂ© Ă plusieurs reprises en mars 2016 par des requĂȘtes conduisant Ă des dĂ©nis de service. La RATP a alors bloquĂ© l'adresse IP de Citymapper. Face Ă l'application qui exige un accĂšs immĂ©diat, illimitĂ© et gratuit aux donnĂ©es publiques relatives Ă la circulation, la RATP oppose les investissements qui sont nĂ©cessaires pour face Ă la masse des requĂȘtes des tiers et s'appuie sur la loi Macron qui « prĂ©voit lâouverture de toutes les donnĂ©es dâinformation voyageurs de tous les acteurs de la mobilitĂ© » mais Ă©galement « le versement dâune redevance appliquĂ©e diffĂ©remment selon la taille des acteurs utilisant ce type de donnĂ©es et en fonction de leur volume de requĂȘtes »[36]. Le , la RATP Ă©volue en ouvrant lâensemble de ses donnĂ©es de circulation des mĂ©tros, bus et tramways en temps rĂ©el dans la limite de 30 millions de requĂȘtes par mois, soit une requĂȘte toutes les cinq minutes sur chaque station du rĂ©seau francilien, une sollicitation plus forte Ă©tant soumise Ă redevance[37].
Tarification et financement
Les transports en commun en Ăle-de-France utilisent un systĂšme de tarification par zones concentriques, sur un support mixte papier et carte Ă puce, dont les caractĂ©ristiques et le prix sont dĂ©terminĂ©s par l'autoritĂ© organisatrice de transports rĂ©gionale, Ăle-de-France MobilitĂ©s (ex-STIF).
Un ticket t+ permet un trajet simple quelle que soit la distance, avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de bus et de tramway pendant une durée maximale de 1 h 30 entre la premiÚre et derniÚre validation. En revanche, un ticket validé dans un bus ne permet pas d'emprunter le métro ni le RER. Les lignes OrlyBus et RoissyBus, assurant les dessertes aéroportuaires, disposent d'une tarification spécifique mais sont accessibles avec les abonnements habituels.
Le financement du fonctionnement des lignes (entretien, matĂ©riel et charges de personnel) est assurĂ© par l'exploitant. Cependant, les tarifs des billets et abonnements dont le montant est limitĂ© par dĂ©cision politique ne couvrent pas les frais rĂ©els de transport. Le manque Ă gagner est compensĂ© par l'autoritĂ© organisatrice, Ăle-de-France MobilitĂ©s, prĂ©sidĂ©e depuis 2005 par le prĂ©sident du conseil rĂ©gional d'Ăle-de-France et composĂ© d'Ă©lus locaux. Elle dĂ©finit les conditions gĂ©nĂ©rales d'exploitation ainsi que la durĂ©e et la frĂ©quence des services. L'Ă©quilibre financier du fonctionnement est assurĂ© par une dotation globale annuelle aux transporteurs de la rĂ©gion grĂące au versement transport payĂ© par les entreprises et aux contributions des collectivitĂ©s publiques[38].
Le prix du carnet de tickets t+ augmente de 13 % en novembre 2019, passant de 14,90 à 16,90 euros. D'aprÚs la présidente de région, Valérie Pécresse, cette hausse doit servir à favoriser l'usage des titres « dématérialisés »[39].
ContrĂŽles du titre de transport
Comme pour le train ou TGV, des contrÎles sont effectués réguliÚrement soit dans le véhicule, soit dans les stations, occasionnant une amende si le voyageur n'a pas le titre correspondant au voyage, plus ou moins importante selon le cas.
En 2018, le montant annuel de la fraude sur les seules emprises SNCF est estimé à 63 millions d'euros[40].
Vente des tickets et portillons automatiques
Avant 1969 et le dĂ©but du RER, les titres de transport du mĂ©tro, appelĂ©s « tickets », Ă©taient vendus Ă l'unitĂ© mais l'on pouvait aussi acheter une carte hebdomadaire. Le poinçonneur, popularisĂ© par la cĂ©lĂšbre chanson de Serge Gainsbourg (Le Poinçonneur des Lilas, datant de 1958), les perforait avec une pince avant lâaccĂšs aux quais, les tourniquets et portillons n'existant pas. Une grande porte battante automatique se fermait au moment de l'arrivĂ©e d'un mĂ©tro en station, par sĂ©curitĂ©, afin d'Ă©viter que les voyageurs ne se prĂ©cipitent dans les rames au dernier moment.
Les billets d'autobus se prĂ©sentaient sous forme de petits tickets allongĂ©s en hauteur repliĂ©s en accordĂ©on par carnets de dix, que le contrĂŽleur compostait avec un appareil Ă manivelle quâil portait Ă la ceinture. Il rĂ©gulait Ă©galement le flux des voyageurs et, sur les bus Ă plate-forme dĂ©couverte, plaçait une chaĂźne empĂȘchant les voyageurs de tomber sur la chaussĂ©e et actionnait une poignĂ©e tirant une sonnette de dĂ©part pour le conducteur du bus, lequel Ă©tait isolĂ© des voyageurs dans une cabine sĂ©parĂ©e.
Le RER A fut, en 1969, le premier à adopter des portillons automatiques à tourniquet avec introduction du ticket dans une fente prévue à cette fin, ainsi que les distributeurs automatiques, parfois déroutants pour les usagers non habitués. Ceux-ci s'étendirent ensuite progressivement au métro.
Pour les bus Renault, Saviem ou Chausson des années 1950-1960, les voyageurs montaient par l'arriÚre et passaient devant une guérite spécifique dans lequel était assis le contrÎleur préposé à l'achat et à la validation les billets.
à partir des nouveaux bus des années 1970, l'entrée s'effectua par l'avant comme toujours actuellement, en montrant ou en achetant son titre de transport directement au conducteur, qui faisait ainsi simultanément office de contrÎleur.
PremiĂšre classe
La premiÚre classe était plus confortable sur les anciens métros Sprague, dotés de banquettes à lattes de bois en seconde classe et de siÚges coussinés en premiÚre classe.
Sur les métros sur pneumatiques, les siÚges étaient au début tous coussinés dans les deux classes, jusqu'aux modifications progressives en siÚges rigides moulés dus au vandalisme trop fréquent de lacération des coussins, le seul avantage des voitures de premiÚre classe étant le moins grand nombre de voyageurs en raison d'un tarif plus élevé. La premiÚre classe était repérable au départ par des voitures jaunes, celles de seconde étant bleu clair.
La premiĂšre classe fut Ă©galement prĂ©sente sur le RER et les trains de banlieue. Elle existe toujours sur les trains de grandes lignes et les TGV, avec moquette et siĂšges plus larges et confortables. Les trains d'autrefois possĂ©daient d'ailleurs mĂȘme une troisiĂšme classe peu confortable, mais Ă©conomique.
Elle fut abandonnĂ©e Ă partir du [41] dans le mĂ©tro puis Ă partir du [42] dans le RER et les trains de banlieue oĂč une classe unique a Ă©tĂ© instituĂ©e sur l'ensemble du rĂ©seau ferroviaire d'Ăle-de-France. Depuis, tous les siĂšges de mĂ©tro et de RER sont coussinĂ©s.
Carte Navigo
Avant 1974, seule l'option des titres de transport hebdomadaires pour un trajet particulier, moins cher et plus pratique que des billets à l'unité, existait pour les voyageurs réguliers se rendant de leur domicile à leur travail.
En 1975, la carte Orange, hebdomadaire ou mensuelle est crĂ©Ă©e, permettant Ă tout voyageur d'utiliser un titre de transport couvrant deux Ă cinq zones de l'Ăle-de-France, selon un tarif croissant selon le nombre de zones[43].
Par la suite, celle-ci est Ă©tendue jusqu'Ă huit zones, et repassa depuis quelques annĂ©es de nouveau Ă cinq zones. La carte annuelle fut crĂ©Ă©e Ă son tour, puis devint Ă renouvellement automatique permettant de conserver le mĂȘme coupon. DĂšs 2001, ce coupon est remplacĂ© progressivement par des passes sans contact, la carte Navigo, semblables Ă ceux dĂ©jĂ utilisĂ©s par les entreprises.
En 2014, le dézonage autorise à tous les détenteurs d'une carte Navigo de 2 à 5 zones, à circuler dans les 5 zones le week-end et les jours fériés. Ce dézonage est appliqué toute l'année depuis septembre 2015[44].
Investissements
Chaque année, les deux principaux exploitants, la RATP et la SNCF, investissent plus d'un milliard d'euros afin d'entretenir le réseau.
En 2014, la RATP prévoit d'investir sur le réseau francilien 1,6 milliard d'euros[45].
Sécurité
Sécurité publique
Les pratiques de mobilitĂ© quotidienne des Franciliens sont extrĂȘmement conditionnĂ©es par le niveau de sĂ»retĂ© et de sĂ©curitĂ© des services de transport qu'ils utilisent. Les femmes en particulier, en tant qu'utilisatrices prĂ©dominantes des transports publics[46], sont davantage exposĂ©es au harcĂšlement et aux agressions qui se produisent aussi bien dans l'espace public qu'Ă l'intĂ©rieur des stations, sur les quais de mĂ©tro et dans les bus, les trams et les voitures de mĂ©tro[47].
Conscientes de ces risques, les femmes développent des perceptions de (in)sécurité associées aux différents types de transport et adaptent leurs habitudes de mobilité afin d'éviter les situations qui sont considérées comme plus dangereuses.
Le heures du soir et de la nuit sont particuliÚrement problématiques, comme indiqué dans cette intervention : 80% des violences déclarées concernent des trajets aux heures de pointe du soir, a déclaré Valérie Pécresse dans un propos tenu sur France Inter[48].
Sentiment d'insécurité
Selon une Ă©tude de l'IAU publiĂ©e en 2017, 56,3 % de femmes se dĂ©clarent inquiĂštes Ă lâidĂ©e remprunter les transports contre 26,7 % des hommes. Elles sont quatre fois plus nombreuses (6,2 %) Ă dĂ©clarer Ă©viter au moins un mode de transport en commun par crainte dâune agression ou dâun vol que les hommes (1,7 %), ce qui constitue un frein Ă l'usage des transports collectifs. C'est le rĂ©seau RER (35,1 %) qui suscite le plus de craintes devant le mĂ©tro (30,6 %), le train (26,6 %), le bus (18,7 %) et le tramway (13,7 %)[49].
Une nouvelle Ă©tude menĂ©e par l'Institut Paris RĂ©gion en collaboration avec Ăle-de-France MobilitĂ©s et l'Observatoire national de la dĂ©linquance dans les transports en auprĂšs de plus de 50 000 abonnĂ©s Navigo et Imagine R apporte des nouveaux Ă©lĂ©ments sur les causes derriĂšre le sentiment d'insĂ©curitĂ© dans les transports franciliens. L'enquĂȘte montre une tendance claire dans la localisation gĂ©ographique d'une telle perception d'insĂ©curitĂ©. Les usagĂšres des transports franciliens indiquent une prĂ©valence de la peur dans le mĂ©tro et Ă l'intĂ©rieur du vĂ©hicule (voiture de tramway, voiture de mĂ©tro, etc.), plus que sur le quai d'attente : 65 % des femmes identifient le vĂ©hicule comme le lieu le plus anxiogĂšne. Ces rĂ©sultats pourraient ĂȘtre liĂ©s aux amĂ©liorations apportĂ©es par les opĂ©rateurs de transport aux infrastructures des stations[50].
Solutions proposées par les opérateurs
Plusieurs pistes dâactions sont proposĂ©es par les opĂ©rateurs comme l'arrĂȘt Ă la demande.
ProblĂšme des graffitis
Durant plusieurs décennies, notamment les années 1980-1990, le réseau francilien a subi de nombreuses dégradations volontaires de voyageurs : inscriptions gravées dans les vitres des voitures ou peintes sur les cÎtés des rames, à l'intérieur des rames ainsi que dans les couloirs et sur les quais de stations.
La RATP et la SNCF ont mis en place des dispositifs pour enrayer cette tendance, tels que des produits de nettoyage efficaces aux tags, des murs avec motifs ou en arabesques ou des peintures ou adhésifs sur lesquels l'écriture au marqueur ou en bombe adhÚre peu, ce qui s'est traduit par des surcoûts pour les deux entreprises.
Des cellules anti-tags ont également été mises en place[51] - [52] - [53] - [54], rendant les plaintes systématiques, et assurant le référencement et le suivi des « signatures » à fins de condamnations, et incluant la coopération internationale[55] - [56].
Développements programmés
Pour rĂ©pondre Ă l'accroissement de la population de l'Ăle-de-France et adapter l'offre existante de transports en commun aux besoins effectifs, de nombreux dĂ©veloppements (nouvelles lignes ou prolongements de lignes existantes) sont programmĂ©s avec des dates d'ouverture s'Ă©chelonnant jusqu'Ă 2030.
Grand Paris Express
En Ăle-de-France, le projet majeur de crĂ©ation de lignes nouvelles de mĂ©tro lourd est le Grand Paris Express. Inscrit dans le cadre du Grand Paris, Grand Paris Express est issu de l'accord intervenu le entre le Conseil rĂ©gional d'Ăle-de-France et l'Ătat, Ă la suite des dĂ©bats publics portant sur leurs deux projets de mĂ©tro en rocade, le RĂ©seau de transport public du Grand Paris et Arc Express[57] - [58].
Il sera composĂ© de quatre lignes de mĂ©tro automatique en rocade autour de Paris, - ligne 15, ligne 16, ligne 17 et ligne 18 - ainsi que du prolongements de deux lignes de mĂ©tro existantes, la ligne 14 et la ligne 11[59]. D'une longueur totale de 200 kilomĂštres[60], il doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© conjointement par la SociĂ©tĂ© du Grand Paris (SGP) et Ăle-de-France MobilitĂ©s (ex-STIF).
Le Grand Paris Express a pour objectif de limiter lâusage de la voiture en faveur des transports en commun, de soutenir le dĂ©veloppement Ă©conomique, de relier entre eux les diffĂ©rents pĂŽles de l'Ăle-de-France sans devoir passer par Paris, de faciliter les Ă©changes et de permettre un meilleur accĂšs Ă lâemploi ainsi qu'aux zones dâactivitĂ© ou de rĂ©sidence. Il dĂ©senclavera les territoires aujourdâhui socialement fragilisĂ©s[60] en les Ă©quipant dâun mode lourd de transport en commun et participera au dĂ©veloppement durable par ses effets induits sur la circulation routiĂšre, la prĂ©servation de lâenvironnement et lâamĂ©lioration de la qualitĂ© de lâair[61].
N° ligne | Nombre stations | Trafic attendu | Matériel | Section | Longueur | Date ouverture |
---|---|---|---|---|---|---|
Nouvelles lignes | ||||||
36 | 300 000/jour (sud) | rames de 108 m de long, largeur > 2,8 m | Sud (Pont de SĂšvres â Noisy - Champs) | 33 km en souterrain | vers 2025 | |
Pas d'estimation | Ouest (Pont de SĂšvres â Saint-Denis Pleyel) | 21 km en souterrain | vers 2030 | |||
Est (Saint-Denis Pleyel â Champigny Centre) | 26 km en souterrain | vers 2030 | ||||
9 | 150 000/jour | - | Saint-Denis Pleyel au Blanc-Mesnil | 29 km en souterrain | vers 2024 | |
Le Blanc-Mesnil Ă Clichy - Montfermeil | vers 2025 | |||||
Clichy - Montfermeil Ă Noisy - Champs | vers 2030 | |||||
9 | 15 000/heure pointe | - | Saint-Denis Pleyel au Mesnil-Amelot | 25 km dont 5,5 sont en commun avec la ligne 16 | entre 2024 et 2030 | |
[62] | 11 | 100 000/jour | rames de 3 à 4 voitures de 2,45 m de large, alimentées par troisiÚme rail | Orly à Orsay - Gif | 37 km dont 22 en souterrain | vers 2027 |
Orsay - Gif Ă Versailles | vers 2030 | |||||
Versailles Ă Nanterre-la-Folie | aprĂšs 2030 | |||||
Prolongements | ||||||
4 | - | rames de 5 voitures, gabarit métro | Rosny-Bois-Perrier à Noisy - Champs | 10 km | sans date[63] | |
7 | 300 000/jour | rames de 8 voitures, gabarit métro | Olympiades à Aéroport d'Orly | 14 km en souterrain | vers 2024 | |
RER
AprÚs l'abandon du barreau de Gonesse sur le RER D, le prolongement du RER E à l'Ouest est le seul chantier d'extension du réseau Transilien en cours.
N° ligne | Nombre stations | Trafic attendu | Matériel | Section | Longueur | Date ouverture |
---|---|---|---|---|---|---|
13 dont 3 nouvelles gares | 620 000/jour | Z 58000/58500 | Haussmann - Saint-Lazare Ă Nanterre-La Folie | 47 km dont 8 km en souterrain | Mi-2024 | |
Nanterre-La Folie Ă Mantes-la-Jolie | 2025 |
MĂ©tro
Trois prolongements des lignes de métro existantes sont programmés.
N° ligne | Nombre stations | Trafic attendu | Matériel | Section | Longueur | Date ouverture |
---|---|---|---|---|---|---|
[64] - [65] | 3 | 110 000/jour | rames de 6 voitures, gabarit mĂ©tro | ChĂąteau de Vincennes Ă Val de Fontenay | â 6/7 km | 2035 |
6 | 85 000/jour | rames de 5 voitures, gabarit métro | Mairie des Lilas à Rosny-Bois-Perrier | 6 km | 2023 | |
[66] | 5 | 12 500/heure de pointe | rames de 8 voitures, gabarit métro | Mairie de Saint-Ouen à Saint-Denis Pleyel | 1,2 km | 2024 |
Tramway
Plusieurs prolongements sont programmés.
N° ligne | Nombre stations | Trafic attendu | Matériel | Section | Longueur | Date ouverture |
---|---|---|---|---|---|---|
Prolongements | ||||||
est[67] | 15 | - | - | Noisy-le-Sec Ă Val-de-Fontenay | 7,7 km | 2025 (partiel) |
ouest | 12 | - | - | AsniĂšres Ă Colombes | 6,4 km | 2025 |
ouest | 13 | - | - | Colombes Ă Rueil-Malmaison | - | 2030 |
6 | 7 600/jour | - | Porte dâAsniĂšres Ă Porte Dauphine | 3 km | 2023 | |
6 | 48 000/jour | - | Athis-Mons Ă Juvisy-sur-Orge | 3,7 km | 2030[68] | |
10 | - | - | Saint-Denis Ă Rosa Parks | 6 km | horizon 2026 |
Tram Express
En Ăle-de-France, trois projets sont en cours afin de crĂ©er des lignes de tram-train de type rocade dans la grande couronne de l'agglomĂ©ration parisienne.
Au nord de Paris, le projet dĂ©nommĂ© T11 Express prĂ©voit de relier la gare de Sartrouville (Yvelines) Ă celle de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). En 2016, elle reliera d'abord la gare d'Ăpinay-sur-Seine (RER C) Ă la gare du Bourget (RER B). Cette ligne, exploitĂ©e par la SNCF, sera longue de 28 kilomĂštres et devrait transporter chaque jour 150 000 voyageurs[69].
Au sud, le projet dĂ©nommĂ© T12 Express prĂ©voit de relier la gare essonnienne d'Ăvry-Centre (actuellement Ăvry-Courcouronnes) Ă celle de Massy - Palaiseau. La mise en service de la ligne entraĂźnerait la suppression de la branche du RER C appelĂ©e C8, qui relie Juvisy Ă Versailles-Chantiers. Le tram-train serait en correspondance avec le RER C au niveau de la gare d'Ăpinay-sur-Orge Ă l'est et de la gare de Massy - Palaiseau Ă l'ouest. Cette ligne, exploitĂ©e par la SNCF, sera longue de 20,7 kilomĂštres et devrait transporter 30 000 voyageurs chaque jour[70]. En 2017 les travaux dĂ©butent, la mise en service Ă©tant prĂ©vue Ă l'horizon 2022 pour la premiĂšre tranche[71].
Enfin, dans l'ouest parisien, le projet dénommé T13 Express consistera à relier dans un premier temps, en 2018, la gare RER A de Saint-Germain-en-Laye à la gare RER C de Saint-Cyr. La seconde phase prévoit le prolongement de la ligne à AchÚres depuis la gare de Saint-Germain-en-Laye-Grande-Ceinture. Exploitée par la SNCF, elle sera longue de 19 kilomÚtres[72] - [73].
N° ligne | Nombre stations | Trafic attendu | Matériel | Section | Longueur | Date ouverture |
---|---|---|---|---|---|---|
14 | 150 000/jour | Citadis Dualis | Ăpinay-sur-Seine au Bourget | 28 km | ||
Le Bourget Ă Noisy-le-Sec | horizon 2024 | |||||
Ăpinay-sur-Seine Ă Sartrouville | horizon 2027 | |||||
22 | 30 000/jour | Citadis Dualis | Massy - Palaiseau Ă Ăvry-Courcouronnes | 20 km (10 km de voies nouvelles) | Fin 2023 | |
Massy - Palaiseau Ă Versailles-Chantiers | 14,6 km (reprise de la branche du RER C) | horizon inconnu | ||||
15 | - | Citadis Dualis | Saint-Germain-Grande-Ceinture Ă AchĂšres-Ville | 10 km + prolongement Cergy | horizon 2026 | |
AchĂšres-Ville Ă Cergy-le-Haut | horizon 2030 |
Ătudes
Plusieurs projets de transport en commun sont Ă l'Ă©tude.
Métrocùble / Téléphérique
En 2016, 12 projets de téléphériques sont étudiés pour la région. Un projet de téléphérique entre Paris-Gare-de-Lyon et la gare de Paris-Austerlitz a été abandonné.
Il existe deux projets en Essonne, cinq dans les Yvelines, un dans le Val-d'Oise, deux dans les Hauts-de-Seine et deux en Seine-Saint-Denis[74].
En région parisienne, deux projets de lignes de « métrocùble » (ou « téléphérique ») sont en cours d'instruction.
Le premier dénommé Cùble 1 consiste à relier la station de métro Pointe du Lac, située à Créteil et terminus sud-est de la ligne 8, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, à l'horizon 2020-2022 puis 2023-2024[75].
Le second dĂ©nommĂ© TĂ©lĂ©phĂ©rique de Bagnolet vise Ă relier la station de mĂ©tro Gallieni aux hauteurs de Bagnolet (quartier de la Noue 48° 51âČ 55âł N, 2° 25âČ 46âł E). Sa rĂ©alisation est envisagĂ©e par la municipalitĂ© de Bagnolet afin de rĂ©duire le temps de trajet Ă deux minutes en lieu et place d'un rĂ©seau de bus jugĂ© lent et inefficace[76]. Il est aussi connu sous le nom de MĂ©trocĂąble de Bagnolet.
CDG Express
Le projet de nouvelle ligne ferroviaire CDG Express vise à relier directement la gare de l'Est, à Paris à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle afin de fournir une alternative aux passagers qui boudent le RER (19 % de part modale) et qui se retrouvent dans des taxis ou des bus bloqués dans les bouchons de l'autoroute A1 ou de l'autoroute A3. La ligne vise en particulier une clientÚle d'affaires et les touristes. Gérée par un prestataire privé, son tarif serait élevé et non accessible avec les abonnements franciliens habituels.
AprĂšs un premier appel d'offres avortĂ©, le Premier ministre Manuel Valls relance le projet en novembre 2014[77]. En 2018, le gouvernement doit choisir entre deux candidats Ă l'exploitation de cette ligne et retient le consortium formĂ© par RATP DEv et Keolis qui propose un matĂ©riel Alstom. L'infrastructure, doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par SNCF RĂ©seau, AĂ©roports de Paris et le soutien de la Caisse des DĂ©pĂŽts devrait ĂȘtre rĂ©alisĂ©e pour fin 2023[78] - [79].
Le , Ălisabeth Borne, la ministre des transports, annonce un report du CDG Express Ă fin 2025[80]. Cette dĂ©cision est justifiĂ©e par une volontĂ© de ne pas trop impacter les habitants de la banlieue Nord de Paris avec des travaux trĂšs lourds au cours des prochaines annĂ©es[81].
Notes et références
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- Ăle-de-France : une Ă©tude rĂ©vĂšle les consĂ©quences de la pandĂ©mie sur les transports en commun.
- Transports en Ăle-de-France : le retour Ă 100% de l'offre d'avant-Covid votĂ© par IDFM, sur lefigaro.fr.
- RATP. MĂ©tros, bus et RER en Ăle-de-France : Ă quand la fin de la galĂšre ?
- Les bus et tramways suspendus ce jeudi soir en Ăle-de-France et dans la mĂ©tropole de Lille pour Ă©viter de nouvelles violences.
- Transports : le métro fermera plus tÎt ce samedi soir.
- Carte du futur réseau Voguéo[PDF]
- Le Figaro - « Le projet de «vaporetto» parisien Voguéo fait naufrage », article du 10 février 2013
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- STIF - Les Transports en Commun en Chiffres : « Le réseau » (2011), les données ayant évolué depuis.
- L'exploitation des lignes A et B du RER est partagée entre la SNCF et la RATP
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- Clive Lamming, MĂ©tro insolite
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- Les rames Citadis 402 du T3, larges de 2,65 m, sont trop larges pour les lignes T1 et T2, prévues pour un matériel de 2,30 m. Les infrastructures ainsi que les rames Translohr STE 3 et 6 des T5 et T6 sont totalement incompatibles avec celles des autres lignes à cause d'un mode de roulement inédit en région parisienne : roulement pneumatique.
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- Hors-sĂ©rie « SpĂ©cial Ăle-de-France », coll. « Rail passion »,
- p. 60.
Voir aussi
Articles connexes
- Mobilité partagée
- Organisations : Ăle-de-France MobilitĂ©s âą SNCF âą RATP âą Optile
- Articles détaillés par département : Transports à Paris ⹠Transports en Seine-et-Marne ⹠Transports dans les Yvelines ⹠Transports dans l'Essonne ⹠Transports dans les Hauts-de-Seine ⹠Transports dans la Seine-Saint-Denis ⹠Transports dans le Val-de-Marne ⹠Transports dans le Val-d'Oise