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CDG Express

CDG Express est un projet de liaison ferroviaire en rĂ©gion Île-de-France, entre la gare de Paris-Est Ă  Paris et l'aĂ©roport de Paris-Charles-de-Gaulle.

CDG Express
Image illustrative de l’article CDG Express
Les passagers emprunteront une navette dérivée du Régiolis.

Histoire
Mise en service DĂ©but 2027
Exploitant Hello Paris (Keolis-RATP Dev)
Exploitation
Matériel utilisé Régiolis
Points d’arrĂȘt 2
Longueur 32 km
Temps de parcours 20 min
Distance moyenne entre points d’arrĂȘt 32 000 m
Fréquentation
(moy. par an)
9 millions attendus

Ce projet est justifié, selon le gouvernement, par les limites de la prestation du RER B, l'existence de services de transport rapides dédiés dans les aéroports concurrents et la saturation des transports routiers sur les autoroutes A1 et A3.

Le projet, d'abord abandonné sous sa forme initiale fin 2011 (Vinci, seul candidat privé encore présent s'étant retiré) est relancé en 2014, avec une mise en service dorénavant espérée fin 2026 par une entreprise associant SNCF Réseau et Aéroports de Paris pour l'infrastructure et Hello Paris (société commune entre Keolis et RATP Dev) pour l'exploitation et la maintenance des trains.

Objectifs de CDG Express

Logo de la ligne.

La desserte de Paris par voie ferrée depuis l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle est réalisée par le RER B. Cette ligne comprend dans sa partie nord deux branches, dont une dessert l'aéroport avec une tarification spécifique. Avant le programme de rénovation achevé en 2016[1], la qualité du service était décriée[2] avec notamment une signalétique non internationalisée, opaque et un fonctionnement erratique des trains.

Bien que la ligne B du RER traverse la rĂ©gion parisienne du nord au sud en passant par de grandes gares d’échanges Ă  Paris (Gare du Nord, ChĂątelet - Les Halles), certains passagers aĂ©riens Ă©vitent d'emprunter le RER, inadaptĂ© Ă  leurs besoins spĂ©cifiques en raison des Ă©quipements insuffisants qu'il leur propose, et utilisent des taxis ou des bus mais se trouvent parfois bloquĂ©s dans les bouchons de l'autoroute A1 ou de l'autoroute A3[3].

La crĂ©ation du Grand Paris Express est Ă©tudiĂ©e parallĂšlement au projet de ligne 17 qui desservirait l’aĂ©roport Ă  l'horizon 2025-2030[4].

Histoire

DĂ©bat public

Le projet CDG Express a Ă©tĂ© l'occasion du premier « dĂ©bat public » en Île-de-France, organisĂ© par la Commission nationale du dĂ©bat public, organisĂ© dans les derniers mois de 2003[5]. Il a la particularitĂ© d'avoir fait accepter par le maĂźtre d'Ɠuvre un changement dans le tracĂ© prĂ©vu[6], notamment pour permettre l'utilisation d'infrastructures existantes, ce qui obligera Ă  les moderniser[7].

La nouvelle relation, qui emprunterait une infrastructure de 32 km, dont 23 km sur des voies existantes, ne devrait rien coĂ»ter Ă  la collectivitĂ© (si tout se passe comme prĂ©vu) : c'est en principe sur l'utilisateur, au travers du prix du billet, que seront rĂ©percutĂ©es l'intĂ©gralitĂ© du coĂ»t du projet et les marges de l'exploitant commercial (voir ci-dessous).

L'État, qui assurera le rĂŽle de maĂźtre d'ouvrage sur le projet, a dĂ©cidĂ© de mettre la ligne en concession (construction et exploitation) avec une contrainte forte pour le futur exploitant, celle de recourir au service de SNCF RĂ©seau pour la circulation des trains.

En juillet 2006, le ministre des Transports donne le coup d'envoi Ă  la procĂ©dure de consultation sur le projet[8]. Dans un communiquĂ© de presse du , le prĂ©fet de la rĂ©gion Île-de-France a indiquĂ© que la mise en Ɠuvre du CDG Express n'interviendrait qu'aprĂšs la rĂ©alisation des amĂ©liorations de la ligne B du RER (RER B Nord +).

En janvier 2007, cinq groupements candidats ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă  concourir Ă  l'appel d'offres lancĂ© en mars 2007. L'enquĂȘte d'utilitĂ© publique a Ă©tĂ© lancĂ©e en novembre 2007. Le concessionnaire aurait dĂ» ĂȘtre dĂ©signĂ© au premier semestre 2008 et les travaux auraient dĂ» commencer en 2008 pour une ouverture entre fin 2012 et 2015. Mais en juin 2008, il n’y a finalement plus qu’un seul candidat : Vinci.

La signature de la concession qui devait avoir lieu au début de l'année 2010 est finalement reportée. L'opération est remise en cause : la crise économique, qui a entraßné la baisse du nombre de passagers à Roissy, ainsi que les projets concurrents relatifs au Grand Paris compromettent en effet l'équilibre du projet. Vinci poursuit toutefois les discussions avec les pouvoirs publics. La liaison, si elle est finalement réalisée, ne devrait pas intervenir avant 2016[9]. En septembre, les négociations sont au point mort : outre la concurrence du projet de métro du Grand Paris Express, le consortium craint les grÚves du personnel appartenant au groupe SNCF, l'obligation lui ayant été faite de recourir à ce gestionnaire d'infrastructure, et souhaiterait capter la clientÚle provenant de Grande-Bretagne arrivant à la gare de Paris-Nord, ce qui compromet l'implantation prévue du terminus à la gare de Paris-Est, avec une augmentation corrélative des coûts[10].

Compétition

Les cinq consortiums candidats retenus sont :

Mi-mai 2008[11], seul le groupement Vinci a dĂ©posĂ© une offre, les autres candidats ayant renoncĂ©, ce qui semble compromettre le projet. Mais selon Dominique Bussereau mi-2008 : « Il y avait cinq candidats au dĂ©part, mais c’est un projet complexe qui a dĂ©couragĂ©. Ce n’est certes pas la meilleure solution qu’il y ait un seul candidat. On verra bien. C’est comme un contrat de mariage, la nĂ©gociation sur la dot sera sĂ©vĂšre ». Jean-Louis Borloo trouve Ă©galement normale la procĂ©dure : « Ça arrive frĂ©quemment en fin d’appel d’offres. On n’est pas obligĂ© de signer ».

MalgrĂ© les critiques sur son utilitĂ© et sa viabilitĂ©, et malgrĂ© le projet de Christian Blanc de rĂ©aliser une liaison directe reliant La DĂ©fense et Roissy, un arrĂȘtĂ© interprĂ©fectoral a dĂ©clarĂ© CDG Express d’utilitĂ© publique le . Le maire de Paris, lui, entend dĂ©fendre a minima l'enfouissement sur une plus grande distance pour sauvegarder son projet de rĂ©novation urbaine au niveau de la Porte de la Chapelle, liĂ©e notamment Ă  l'arrivĂ©e du tramway T3b d'ici 2012[12]. Le projet est attribuĂ© en concession au groupe Vinci pour une mise en service espĂ©rĂ©e en 2014, mais le groupe abandonne le dossier fin 2011 faute de financements[13] - [2].

DĂ©blocage du dossier

Le , jugeant que le projet CDG Express est dans l'impasse, et manifestant un intĂ©rĂȘt de la rĂ©gion Île-de-France pour l'amĂ©lioration de la desserte de Roissy, Jean-Paul Huchon annonce qu'il « ouvre la voie Ă  la mise en Ɠuvre du projet du Charles-de-Gaulle express Ă  la condition d’une reprise en main du projet par le STIF, de la rĂ©intĂ©gration du projet dans la tarification francilienne et de l’amĂ©nagement de quelques stations[14]. Lors d'une rĂ©union organisĂ©e le 18 novembre 2010 Ă  La DĂ©fense dans le cadre des dĂ©bats publics sur le prolongement du RER E, d'Arc Express et du Grand Paris Express, le projet du STIF a Ă©tĂ© davantage explicitĂ©[15] : il est Ă©galement envisagĂ© de faire passer ce CDG Express remaniĂ© dans le tunnel du RER E avec des arrĂȘts envisagĂ©s dans les gares de La DĂ©fense (32 minutes pour Roissy), Porte Maillot, Haussmann - Saint-Lazare, Magenta, puis (hors voies du RER E) Stade de France et Le Bourget.

Selon des informations relayées par la presse en avril 2011, CDG Express pourrait ne jamais voir le jour en raison de son coût jugé trop élevé, son tracé loin des quartiers d'affaires de la capitale et la concurrence du projet Grand Paris Express[16].

En juin 2011, la RĂ©gie autonome des transports parisiens (RATP), qui n'a pas obtenu le prolongement de la ligne 14 du mĂ©tro jusqu'Ă  Roissy dans le cadre du Grand Paris Express, propose aux pouvoirs publics et Ă  la SNCF une alternative pour dĂ©bloquer le dossier CDG Express. Il s'agirait de mettre en place une liaison express (trajet direct) entre la gare du Nord (en surface) et l'aĂ©roport de Roissy-CDG. La SNCF et la RATP seraient coopĂ©rateurs de cette ligne, qui utiliserait des rames de RER MI84 rĂ©novĂ©es (en provenance de la ligne A du RER). La tarification - adaptĂ©e - permettrait vraisemblablement aux usagers d'effectuer une correspondance gratuite avec les autres moyens de transport dans Paris. L'investissement aurait un coĂ»t nettement moindre que pour CDG Express (il serait compris entre 150 et 200 millions d'euros) et la date de mise en service pourrait ĂȘtre envisagĂ©e beaucoup plus tĂŽt (fin 2013), sans attendre d'hypothĂ©tiques travaux pour transfĂ©rer le terminus de cette ligne dans une gare ayant plus de capacitĂ©s[17] - [18].

Le projet CDG Express a pour terminus la Gare de l'Est.

Finalement, au vu des incertitudes concernant le trafic attendu, des difficultĂ©s de financement, et de l'abandon de Vinci, seul candidat encore en lice, le projet est dĂ©finitivement abandonnĂ© sous sa forme initiale en novembre 2011. Toutefois, le gouvernement ne renonce pas Ă  la rĂ©alisation de la liaison, et prĂ©voit une consultation plus large des divers acteurs concernĂ©s par le projet afin de le relancer sous une autre forme, dans laquelle l'État participerait financiĂšrement[19].

Depuis que le groupe Vinci a jetĂ© l’éponge, le projet semblait abandonnĂ© mais l’idĂ©e a Ă©tĂ© reprise par la RATP. Le nouveau tracĂ© devrait relier directement l’aĂ©roport Ă  la gare de l’Est (la gare du Nord ne pouvant plus accueillir de trafic supplĂ©mentaire) puis au quartier d’affaires de La DĂ©fense par raccordement Ă  la ligne E du RER qui doit ĂȘtre prolongĂ©e vers la gare de Mantes-la-Jolie en passant par La DĂ©fense et Nanterre[20]. ConcrĂštement, la construction et la maintenance de la ligne seraient du ressort de RFF. L'exploitation future, elle, serait assurĂ©e conjointement par la SNCF et la RATP, rĂ©unies dans une sociĂ©tĂ© commune, oĂč elles pourraient faire la dĂ©monstration de leur capacitĂ© de travailler ensemble. Pour le financement, la crĂ©ation d'une structure dĂ©diĂ©e serait Ă  l'Ă©tude. En 2012, le consensus sur le projet semble assez large[21] - [22].

Le , l’État, AĂ©roports de Paris (ADP) et RĂ©seau ferrĂ© de France (RFF, devenu SNCF RĂ©seau) ont annoncĂ© la crĂ©ation d’une sociĂ©tĂ© d’études commune chargĂ©e de prĂ©parer la rĂ©alisation de la liaison. La sociĂ©tĂ© d'Ă©tudes doit actualiser le coĂ»t et les prĂ©visions de trafic. Selon lesechos.fr, le financement est estimĂ© Ă  1,7 milliard d'euros (valeur 2019) mais reste Ă  consolider au cours de l'annĂ©e 2015. Les travaux commenceraient en 2017 pour une mise en service escomptĂ©e en 2023 a indiquĂ© FrĂ©dĂ©ric Cuvillier, alors secrĂ©taire d'État chargĂ© des Transports[23]. En novembre 2014, le Premier ministre Manuel Valls nomme un coordinateur interministĂ©riel, Vincent Pourquery de Boisserin, chargĂ© du suivi du dossier pour le gouvernement[13]. L’État souhaite obtenir des financements europĂ©ens[24].

Mi-octobre 2015, le Premier ministre, Manuel Valls, annonce la transmission au Conseil d’État au dĂ©but de 2016 d'une ordonnance visant Ă  crĂ©er la sociĂ©tĂ© devant prendre en charge ce projet portĂ© par ADP et SNCF RĂ©seau. Toutefois, pour rĂ©duire les coĂ»ts et les dĂ©lais de rĂ©alisation, l’État renoncerait Ă  l'enfouissement des voies dans le secteur de la porte de la Chapelle et du futur quartier Chapelle-Charbon au profit de la rĂ©utilisation d'un tronçon de la Petite Ceinture, ce que la Ville de Paris rejette jugeant les nuisances sonores trop importantes pour les futurs riverains[25].

En fĂ©vrier 2016, l'AutoritĂ© de rĂ©gulation des activitĂ©s ferroviaires et routiĂšres (ARAFER) rend un avis favorable sur le projet d'ordonnance relative au projet[26]. Sur le volet financier du projet, l'ARAFER considĂšre que « l’esprit de la loi portant rĂ©forme ferroviaire commande de couvrir la participation de SNCF RĂ©seau au capital de la sociĂ©tĂ© de projet par des financements publics » suggĂ©rant une participation de l’État, ou d'aides europĂ©ennes via le « Plan Juncker Â» et le mĂ©canisme pour l'interconnexion en Europe[27], au financement du projet de cette ligne[28]. Le rĂ©gulateur estime en effet que c'est Ă  l'État, et non Ă  la SNCF, d'abonder le capital de la future sociĂ©tĂ© au nom de la maĂźtrise de la dette de l'entreprise ferroviaire publique[29].

L'ordonnance du « relative Ă  la rĂ©alisation d'une infrastructure ferroviaire entre Paris et l'aĂ©roport Paris-Charles de Gaulle[30] Â», prise en application de la loi pour la croissance, l'activitĂ© et l'Ă©galitĂ© des chances Ă©conomiques, dite « loi Macron Â», prĂ©voit d'attribuer Ă  une « sociĂ©tĂ© dĂ©tenue majoritairement par SNCF RĂ©seau et AĂ©roports de Paris (...) une concession de travaux ayant pour objet la conception, le financement, la rĂ©alisation ou l'amĂ©nagement, l'exploitation ainsi que la maintenance, comprenant l'entretien et le renouvellement, d'une infrastructure ferroviaire destinĂ©e Ă  l'exploitation d'un service de transport de personnes entre Paris et l'aĂ©roport Paris-Charles de Gaulle[31] »[32].

Une enquĂȘte publique se dĂ©roule au premier semestre 2016[27] en vue d'une possible mise en service Ă  l'horizon 2023[33]. Le parti EELV dĂ©pose le une requĂȘte devant le tribunal administratif pour contester les facultĂ©s d'expropriation accordĂ©es par l'ordonnance du pour la rĂ©alisation du projet[34]. La consultation publique est rouverte du au [35]. Fin octobre, le commissaire enquĂȘteur rend un avis favorable assorti de deux rĂ©serves ; il estime nĂ©cessaire d'Ă©tablir « un plan de financement avec une rĂ©partition chiffrĂ©e (...) et grille de circulation confirmant l'absence d'impact sur le fonctionnement des lignes existantes, RER B et lignes K et H du Transilien  »[36]. En octobre 2018, la ville de Mitry-Mory et plusieurs particuliers dont l'Ă©lu EELV Pierre Serne sont dĂ©boutĂ©s par le Conseil d'État de leur recours qui contestait l'arrĂȘtĂ© interprĂ©fectoral du , la juridiction estimant que le dossier d'enquĂȘte publique Ă©tait suffisamment documentĂ© et actualisĂ©[37].

Le rapport jugeant la liaison piĂ©tonne souterraine indispensable entre les gares du Nord, de l’Est et de Magenta pour assurer l’efficience de la liaison CDG Express avec les diffĂ©rentes correspondances possibles des transports franciliens et des TGV, les opĂ©rateurs intĂšgrent celle-ci au projet. L'Ă©tablissement d'un plan de financement avec rĂ©partition chiffrĂ©e selon les modalitĂ©s prĂ©vues (acteurs, nature et montants) et d'une grille de circulation confirmant l’absence d’impact sur le fonctionnement des lignes existantes, l’arrĂȘtĂ© inter-prĂ©fectoral de dĂ©claration d'utilitĂ© publique modificative du projet CDG Express est signĂ© le . Il modifie la dĂ©claration d’utilitĂ© publique obtenue en dĂ©cembre 2008 et prorogĂ©e pour cinq ans en 2013[38].

Texte de loi

En septembre 2016, le Parlement dĂ©bat en urgence (une seule lecture par chambre) du projet de loi de deux articles prĂ©sentĂ© le au Conseil des ministres : « L'article premier de la loi vise Ă  ratifier l'ordonnance no 2016-157 du qui confie, dans le cadre d'un contrat de concession de travaux, la mission de conception, financement, rĂ©alisation et exploitation de l'infrastructure ferroviaire du CDG Express Ă  une sociĂ©tĂ©, filiale de la SA SNCF RĂ©seau et de la sociĂ©tĂ© anonyme AĂ©roports de Paris. L'article 2 porte sur le choix de l'exploitant du service de transport. Il vise Ă  permettre, compte tenu des spĂ©cificitĂ©s du projet, sa dĂ©signation selon les mĂȘmes modalitĂ©s que celles retenues pour la dĂ©signation des exploitants des services de transport des lignes du Grand Paris Express »[39].

Le pont de Soissons doit ĂȘtre remplacĂ© prĂ©alablement Ă  la mise en service de CDG Express.

Selon le dĂ©putĂ© PS et rapporteur du projet de loi Philippe Duron, CDG Express empruntera 24 km de voies existantes utilisĂ©es notamment par la ligne K et en cas d’incident par le RER B : « Le CDG Express n’aura d’impact sur la circulation du RER B qu’en cas de situation dĂ©gradĂ©e. Dans 98 % des cas, il n’y aura aucune interfĂ©rence », prĂ©cisant que 125 millions d'euros du 1,4 milliard du projet seraient consacrĂ©s Ă  des amĂ©nagements sur le RER B. La taxe d'1 euro sur les billets d’avion pourrait ĂȘtre adoptĂ©e dans le projet de loi de finances 2017 et les travaux dĂ©buter en 2018, Paris AĂ©roport (ex-AĂ©roports de Paris) annonçant avoir profitĂ© de la fermeture de la piste 2 de Roissy en 2016 pour mener des « travaux prĂ©paratoires » de 4,5 millions d'euros pour un tronçon du tunnel souterrain du CDG Express[40]. Le projet de loi est adoptĂ© en commission le 20 septembre par les dĂ©putĂ©s[41]. L'investissement de SNCF RĂ©seau estimĂ© Ă  250 millions d'euros posant une question de compatibilitĂ© avec la « rĂšgle d'or » votĂ©e en 2014 pour limiter les capacitĂ©s d'endettement de la SNCF, le gouvernement pourrait y dĂ©roger en raison de la spĂ©cificitĂ© du projet[41]. Face aux critiques, relayĂ©es notamment par le dĂ©putĂ© Bertrand Pancher[41], des compagnies aĂ©riennes[42] comme Air France Ă  propos de la nouvelle taxe sur les passagers aĂ©riens, le PDG de Paris AĂ©roports Augustin de Romanet prĂ©cise qu'elle concerne « uniquement les passagers qui ne sont pas en correspondance, pour ne pas pĂ©naliser le hub [alors que] le financement de cette opĂ©ration (...) va nĂ©cessiter plus d’un milliard d’euros d’emprunt pour les six ans de travaux, pendant lesquels nous n’aurons aucune recette[43]. » L'AssemblĂ©e nationale adopte le projet de loi le [44], le dĂ©bat ayant permis au secrĂ©taire d’État aux transports Alain Vidalies de confirmer au dĂ©putĂ© de Saint-Denis Mathieu Hanotin le remplacement du vĂ©tuste pont de Soissons[45] - [46].

Il est débattu au Sénat le et adopté sous une forme amendée. Sous la pression d'Air France, la taxe sur les billets d'avion ne sera perçue qu'à compter de la mise en service du CDG Express et non dÚs 2017 comme envisagé. Le gouvernement doit proposer un mécanisme de financement alternatif pour la période entre 2017 et 2023. Par ailleurs, une commission mixte paritaire doit proposer un texte commun aux deux chambres[47].

En dĂ©cembre 2016, il est annoncĂ© qu'ADP et SNCF RĂ©seau sont rejoints par la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations pour apporter un total de 400 millions d'euros de fonds propres, auxquels ADP ajoute 100 millions d'euros d'avances remboursables. Ces montants rendent possibles l'activation de la taxe sur les passagers, d'un montant maximal de 1,40 â‚Ź, au moment de la mise en service de cette ligne, tout en rĂ©unissant les montants suffisants pour faire appel aux banques afin d'emprunter le complĂ©ment de financement nĂ©cessaire[48] - [49].

Le projet de loi modifié est adopté définitivement le aprÚs le vote par le Sénat du texte amendé voté la veille par l'Assemblée nationale[50].

Processus de réalisation

Panneau de chantier des travaux préparatoires à Mitry-Mory (2019).

Fin juin 2017, la Commission europĂ©enne valide une aide de 1,32 milliard d’euros accordĂ©e au projet qui prendra la forme d'« une subvention exonĂ©rĂ©e d’impĂŽt qui sera financĂ©e par un prĂ©lĂšvement imposĂ© Ă  partir de 2024 Ă  tous les passagers empruntant l’aĂ©roport Charles-de-Gaulle » et accepte un mĂ©canisme de type garantie publique (cession Dailly acceptĂ©e) pour garantir le remboursement des prĂȘts du concessionnaire[51].

Alors que l'organisation Ă  Paris des Jeux olympiques de 2024 a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  la France en , le Gouvernement annonce en qu'il accordera un prĂȘt de 1,7 milliard d'euros au gestionnaire d'infrastructures du CDG Express en raison de la frilositĂ© des banques pour financer des infrastructures de transport[52]. Ce prĂȘt est un temps annulĂ© par le SĂ©nat dont certains membres manifestent ainsi leur inquiĂ©tude sur le projet de la ligne 17[53]. SNCF RĂ©seau chiffre alors le projet Ă  2,12 milliards d'euros car aux 1,58 milliard estimĂ© en 2014, il faut rajouter 540 millions reprĂ©sentant les coĂ»ts de fonctionnement de la sociĂ©tĂ©, les coĂ»ts d'indexation et les frais financiers[54]. Le gestionnaire d'infrastructure (GI), qui prendra la forme d'une sociĂ©tĂ© par actions simplifiĂ©e, apportant 495 millions rĂ©partis Ă  paritĂ© entre ADP, SNCF RĂ©seau et la CDC (et un Ă©ventuel apport complĂ©mentaire de 100 millions d'ADP), l'emprunt de l’État sur 50 ans vient complĂ©ter le budget[54]. Entre 2024 et 2030, le risque commercial sera assurĂ© par l’État, qui pourra prendre les mesures adĂ©quates pour corriger le contrat de concession, avant qu'il ne soit transfĂ©rĂ© en 2030 au GI[54]. Il sera alimentĂ© par la taxe sur les billets d'avion d'un montant maximal de 1,40 â‚Ź et les redevances de pĂ©ages sur les voies de SNCF RĂ©seau (environ un milliard) et les 8 kilomĂštres de voies nouvelles (environ trois milliards sur la durĂ©e de concession)[54].

En décembre 2018, Grégoire Marlot, ancien cadre de SNCF Réseau et déjà chargé de préfiguration de la structure depuis le printemps précédent est désigné président du gestionnaire d'infrastructure[55].

Choix de l'exploitant

Le choix de l'exploitant-mainteneur doit ĂȘtre fait entre Transdev et le groupement Keolis-RATP Dev d'ici dĂ©but 2019[54]. Le rejet en octobre 2018 du recours en Conseil d'État ouvre la voie Ă  la crĂ©ation de la sociĂ©tĂ©[37]. Pour cette dĂ©signation, sous la pression de Transdev, la ministre chargĂ©e des transports Élisabeth Borne se dĂ©porte en raison de ses fonctions passĂ©es Ă  la RATP et Ă  la SNCF[56]. Le choix sera assurĂ© par le ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire François de Rugy[56].

Les deux candidats sont auditionnĂ©s par la direction gĂ©nĂ©rale des infrastructures, des transports et de la mer en septembre 2018, et une seconde audition a Ă©tĂ© organisĂ©e le pour dĂ©partager les dossiers, les deux groupements souhaitant se mettre en valeur avant l'ouverture Ă  la concurrence des nouvelles lignes du Grand Paris Express puis du rĂ©seau existant. L'alliance RATP Dev-Keolis propose le constructeur français Alstom comme fournisseur des trains, en utilisant son RĂ©giolis, dĂ©jĂ  homologuĂ© et Ă©prouvĂ© sur le rĂ©seau français[57]. Le concurrent Transdev s’appuie sur les fonds d’investissements Mirova et Demeter, et achĂšterait au suisse Stadler Rail (avec lequel il remporte dĂ©but novembre 2018 un contrat Ă  Hanovre[57])[58] - [59]. Keolis-RATP Dev propose d'entretenir le matĂ©riel roulant dans le technicentre de Paris-Est dĂ©jĂ  existant et avec des rĂ©serves de capacitĂ©, mais Ă©loignĂ© du faisceau de CDG Express, alors que Transdev propose le site de la Halle Pajol (18e arrondissement) , avec un atelier qui reste Ă  bĂątir[57]. Transdev vante un service haut de gamme avec une forte prĂ©sence humaine : « Il y aura quelqu'un Ă  bord de tous les trains, en plus du conducteur, pour assister et renseigner les clients[57]. » Enfin, les deux concurrents se proposent d'avoir des tarifs diffĂ©renciĂ©s du tarif de base Ă  24 euros, par exemple pour les groupes (Transdev) ou les titulaires de la carte Navigo (Keolis-RATP Dev)[57].

Mi-novembre 2018, Transdev saisit l'AutoritĂ© de la concurrence contre l'alliance entre RATP et SNCF accusĂ©s de former un duopole tentant de dĂ©courager l’entrĂ©e de concurrents sur le marchĂ© ferroviaire francilien. Il dĂ©plore aussi le refus d'utiliser le terrain dĂ©diĂ© proposĂ© par l’État (que Keolis justifie par le fait d'Ă©viter « un chantier long et risquĂ© et fait Ă©conomiser 50 millions d’euros ») dans la ZAC Pajol au profit du Technicentre Paris-Est Ă  Noisy-le-Sec qui obligerait Ă  faire circuler les trains Ă  vide sur des voies dĂ©jĂ  saturĂ©es. Cette action juridique menace alors la date d'attribution du marchĂ©, alors que le calendrier de rĂ©alisation est dĂ©jĂ  contraint[60], mais en janvier 2019, on apprend que Transdev renonce Ă  ce recours[61].

Le , le ministĂšre du DĂ©veloppement durable annonce le choix comme exploitant l'alliance entre Keolis et RATP Dev[62]. AprĂšs la conclusion du contrat de concession le permettant la rĂ©alisation des infrastructures ferroviaires et le dĂ©marrage des travaux, l’État signe en juillet 2019 avec Hello Paris (dĂ©nomination de la filiale rĂ©unissant Keolis et RATP Dev) le contrat de service public pour exploiter pendant 21 ans (soit 15 annĂ©es d’exploitation commerciale, une fois les travaux achevĂ©s)[63].

Matériel roulant

L'exploitant, Hello Paris avait proposé dans son dossier de candidature le train Régiolis (dit aussi Coradia Liner) fabriqué par Alstom[64]. Durant l'été 2019, Hello Paris commande 13 rames Coradia, dans une version adaptée pour la desserte aéroportuaire, qui seront assemblées sur le site de Reichshoffen[65].

Tracé

Les voies principales de la ligne La Plaine – Hirson, ici Ă  Aulnay-sous-Bois, seraient utilisĂ©es par les rames du CDG Express, les MI 79 du RER B circulant uniquement sur les voies bis.

Le recours Ă  un long tunnel a Ă©tĂ© abandonnĂ© au profit d'une solution combinant l'utilisation d'infrastructures existantes et la rĂ©alisation de portions nouvelles, en tranchĂ©e ou en surface. L'ensemble du projet est chiffrĂ© Ă  640 millions d'euros dont 120 pour le matĂ©riel roulant[16].

D'aprĂšs les conclusions du dĂ©bat public[66], CDG Express devrait quitter la gare de l'Est depuis des quais existants (1 ou 2) et qui lui seront rĂ©servĂ©s. Il rejoindra ensuite les voies de Paris-Nord par une liaison nouvelle Ă  double voie. Celle-ci passera sous la zone industrielle CAP 18, entre la Croix de l'Évangile Ă  l'est et le parc Chapelle-Charbon Ă  l'ouest, nĂ©cessitant le creusement d'une tranchĂ©e couverte de 330 mĂštres. Le raccordement Ă©mergera ensuite au niveau de l'ancienne gare de La Chapelle-Charbon avant de traverser le boulevard Ney en viaduc et de rejoindre le faisceau de Paris-Nord. À partir de la porte de La Chapelle, la ligne longera le RER B en empruntant les voies rapides de la ligne de La Plaine Ă  Hirson. À partir de Villeparisis, elle bifurquera pour emprunter une ligne nouvelle de km le long, parallĂšle aux voies existantes de la LGV Interconnexion. Enfin, les nouvelles voies passeront sous les pistes no 2 et 4 de l’aĂ©roport pour aboutir Ă  la gare de l'aĂ©roport Charles-de-Gaulle 2 TGV par le sud, en vis-Ă -vis avec les voies du RER B. Un nouveau point d'arrĂȘt sera amĂ©nagĂ© dans la station pour le CDG Express.

Dans le cadre de la modernisation du bipĂŽle Gare du Nord - Gare de l'Est, Île-de-France MobilitĂ©s dĂ©cide en 2018 de prolonger le tunnel ChĂąteau-Landon sous la rue La Fayette jusqu’à la gare de Magenta, avec des ascenseurs pour rejoindre les quais du CDG Express[67].

La conception des rames devrait ĂȘtre soignĂ©e pour ĂȘtre en rapport avec le niveau de service promis. Elles effectueront le trajet en 20 minutes sans arrĂȘt intermĂ©diaire avec une frĂ©quence au quart d'heure. Ce temps de parcours et cette frĂ©quence sont Ă  comparer avec un trajet d'environ 30 minutes pour le RER B, mais avec des frĂ©quences plus Ă©levĂ©es et une desserte directe de plusieurs gares de correspondance du centre de Paris (ChĂątelet - Les Halles, Saint-Michel - Notre-Dame, Denfert-Rochereau) et d'une partie de la banlieue sud.

Les nombreux travaux Ă  effectuer d'ici 2024 sur l'axe nord avant les Jeux olympiques rendent difficile de tous les rĂ©aliser sans trop entraver le trafic. Aussi SNCF RĂ©seau envisage de diffĂ©rer certains amĂ©nagements Ă  rĂ©aliser sur les voies existantes. Le temps de transport du CDG Express serait alors plutĂŽt de 23 minutes, au lieu de 20 minutes, pendant les premiĂšres annĂ©es de l'exploitation[68].

Un projet contesté

Lors de la phase de dĂ©bat public en 2003[69], Ă  une Ă©poque antĂ©rieure au projet RER B Nord +, CDG Express a suscitĂ© de vives critiques de la part d'utilisateurs actuels du RER B : les oppositions Ă©taient fortes, non seulement en raison du tracĂ© prĂ©vu initialement, mais aussi parce que l'opĂ©ration devrait donner naissance Ă  un moyen de transport rĂ©servĂ© aux seuls passagers pouvant payer un prix bien supĂ©rieur Ă  celui qui est pratiquĂ© habituellement dans les transports franciliens. Le prix de 20 euros par personne pour un aller-simple est avancĂ©, Ă  comparer au tarif d'un trajet via le RER B, de 8,70 euros en 2010 (9,75 â‚Ź en 2014 et 10 â‚Ź en 2015). S'agissant d'un ticket spĂ©cial, il ne devrait pas permettre d'utiliser gratuitement le rĂ©seau du mĂ©tro une fois arrivĂ© Ă  la gare de l'Est (alors qu'un billet origine-destination utilisĂ© sur la ligne B du RER donne droit gratuitement aux correspondances intra-muros) ; en outre, il ne sera pas possible d'utiliser CDG Express avec un abonnement chargĂ© sur une carte Navigo.

En l'absence de conditions tarifaires spécifiques, les salariés de l'aéroport habitant Paris et les riverains dudit aéroport seraient obligés de se rendre à Paris par le RER B. Pour les voyageurs et les touristes à destination de l'aéroport qui n'emprunteraient pas la navette CDG Express, la ligne B, moins confortable car les trains ne sont pas spécifiquement prévus pour des voyageurs avec des valises, est également moins sûre en Seine-Saint-Denis. C'est d'ailleurs cette situation d'insécurité qui avait entraßné la création de trains directs à la fin des années 1990[70].

Des utilisateurs de la ligne affirment en 2010 qu'une amĂ©lioration du RER B pourrait suffire Ă  le rendre plus attractif et donc suffisant[71]. Ainsi lors de l'ouverture de la ligne de Roissy en 1976, Ă  une Ă©poque oĂč la ligne dĂ©sormais empruntĂ©e par le RER B Ă©tait moins encombrĂ©e, les trains assuraient en effet le trajet direct Paris-Nord – Roissy CDG en seulement dix-neuf minutes[72]. En 2019, le prĂ©fet Michel Cadot avance que cette liaison contribuerait Ă  rĂ©duire la saturation du RER B malgrĂ© sa capacitĂ© relativement modeste : « les estimations Ă©voquent environ 20 000 voyageurs par jour. Certes, cela ne reprĂ©sente qu'environ 8 % de la capacitĂ© du RER B, qui transporte 395 000 passagers par jour sur l'axe nord en jours ouvrĂ©s et 240 000 l'Ă©tĂ©, mais il faut tenir compte de l'encombrement : les voyageurs de Roissy ont des bagages qui prennent de la place. Et une partie des incidents voyageurs du RER B sont liĂ©s Ă  des bagages abandonnĂ©s[73]. ».

Le maire de Paris Bertrand DelanoĂ«, s'il est favorable Ă  un projet de liaison express entre la gare de l'Est et l'aĂ©roport Charles-de-Gaulle, s'est prononcĂ© contre le projet de 2008. Il reproche l'absence d'engagement financier de l'État dans l'amĂ©nagement du grand pĂŽle unique gare de l'Est – gare RER Magenta – gare du Nord (comprenant la crĂ©ation d'une liaison piĂ©tonniĂšre directe entre la gare de l'Est et la gare du Nord, ainsi que l'amĂ©nagement d'une zone de taxis Ă  la gare de l'Est), amĂ©nagement qui devrait accompagner le projet CDG Express. Il critique alors Ă©galement l'utilisation de viaducs ferroviaires (alors envisagĂ©e) par les rames du CDG Express (donc de 5 h Ă  1 h du matin, tous les jours) pour relier la gare de l'Est au rĂ©seau de la gare du Nord, avec les nuisances sonores que cela engendrerait pour les habitants[74].

Une des objections au projet CDG Express est qu'il dessert le quartier Gare du Nord / Gare de l'Est, dĂ©jĂ  irriguĂ© par le RER B, mais n'assure pas de desserte directe des quartiers d'affaires de la DĂ©fense et de Paris-Saint-Lazare, accessibles ensuite par le RER E. C'est un dĂ©faut majeur pour un moyen de transport destinĂ© avant toute chose Ă  une clientĂšle d'affaires. Toutefois, ce manque doit ĂȘtre levĂ© Ă  la faveur du rĂ©amĂ©nagement des deux gares, qui inclut le prolongement du tunnel piĂ©ton Chateau-Landon afin de rendre aisĂ©e la correspondance entre CDG Express et le RER E[75].

Un autre inconvĂ©nient est que les sillons horaires rĂ©servĂ©s aux trains CDG Express sur la ligne Paris – Hirson ne pourront plus servir pour d'autres circulations, comme la recrĂ©ation de RER directs entre Paris-Nord et Roissy ou la mise en service de TER supplĂ©mentaires. En effet, l'exploitation de cette ligne pourrait se faire aux dĂ©pens du RER B et de la ligne K du Transilien[76].

En , Pierre Serne, administrateur d'Île-de-France MobilitĂ©s (ex-STIF), suggĂšre par courrier, Ă  Guillaume Pepy (prĂ©sident de la SNCF) et Ă  Patrick Jeantet (directeur de SNCF RĂ©seau), la pĂ©rennisation d'un systĂšme de navettes utilisant des rames TGV. Ces derniĂšres, empruntant le rĂ©seau de lignes Ă  grande vitesse (en l'occurrence de courtes sections des LGV Nord et Interconnexion Est), relieraient ainsi directement la gare du Nord Ă  la gare TGV de l'aĂ©roport, sans avoir Ă  investir 1,7 milliard d'euros dans de nouvelles infrastructures. Cette solution Ă©galement plus rapide Ă  mettre en place que le projet CDG Express — pourtant actĂ© par le Parlement en —, bien qu'Ă©tant confrontĂ©e Ă  la saturation des voies de Paris-Nord, s'inspire de celle mise en Ɠuvre pour contourner l'impossibilitĂ© temporaire d'utiliser la ligne de Roissy dĂ©but (Ă  la suite d'une importante rupture de catĂ©naire)[77].

Le projet CDG Express est aussi mis en balance avec le projet de Ligne 17 du métro qui ambitionne elle aussi de relier Paris à Roissy[53].

En dĂ©cembre 2018, dans un contexte de surcharge des travaux Ă  exĂ©cuter sur l'axe nord d'ici 2024, Île-de-France MobilitĂ©s, prĂ©sidĂ© par ValĂ©rie PĂ©cresse, demande une pause dans les chantiers du CDG Express le temps de vĂ©rifier l’absence d’impact sur les voyageurs du RER B et sur les travaux de modernisation de cette ligne[78]. Le lendemain, la maire de Paris Anne Hidalgo et le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental de la Seine-Saint-Denis StĂ©phane Troussel font de mĂȘme, expriment des doutes sur le projet et estiment que « toutes les alternatives doivent donc ĂȘtre mises aujourd’hui sur la table »[79]. Le prĂ©sident du Groupe ADP Augustin de Romanet rappelle que « pour respecter les engagements pris dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, les travaux doivent commencer dĂšs 2019, aprĂšs l’obtention de l’autorisation environnementale unique ». Rappelant que le projet ne bĂ©nĂ©ficie d'aucune subvention publique, il estime que « les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es, notamment par SNCF RĂ©seau, ont dĂ©montrĂ© que le projet CDG Express n’impactait pas la capacitĂ© de transport du RER B ou les modalitĂ©s d’exploitation du RER E mĂȘme en cas de situation perturbĂ©e. La mise en place du CDG Express devrait aussi permettre de rĂ©duire de plusieurs centaines par an les incidents d’exploitation liĂ©s Ă  des bagages abandonnĂ©s »[80].

La ministre des Transports Élisabeth Borne confirme en fĂ©vrier 2019 que la relation directe entre Paris et l'aĂ©roport se ferait bien Ă  l'horizon 2024, mĂȘme si des amĂ©nagements des dates ne sont pas Ă  exclure[81]. Le prĂ©fet de rĂ©gion Michel Cadot estime en que « l'analyse fine des diffĂ©rentes Ă©tapes techniques confirme que l'hypothĂšse d'une mise en service au tout dĂ©but de 2024 ou mĂȘme Ă  la toute fin de 2023 est crĂ©dible (
) Mais s'il apparaissait que la construction de ce train rapide devait entraĂźner des retards dans la rĂ©novation du RER B, il n'est pas exclu que sa mise en service soit repoussĂ©e au-delĂ  de 2024 »[73].

En 2019, les réserves sur l'opportunité de ce projet ne sont toujours pas levées pour certains élus qui estiment que le CDG Express sera concurrencé dans quelques années par du matériel à deux niveaux sur le RER B, par la ligne 15 et par la ligne 17 du Grand Paris Express qui feront escale à Roissy. L'association « Non au CDG Express » propose d'augmenter la fréquence des trains sur la ligne K du Transilien (entre Gare du Nord et Mitry - Claye) et de mettre en place une navette reliant la gare à l'aéroport. Pour la vice-présidente du comité des usagers du RER B Nord « Notre solution est applicable dÚs maintenant et va coûter quelques millions contre 2 milliards dans cinq ans »[82].

En avril 2019, le Gouvernement est invitĂ© Ă  trancher entre deux calendriers de travaux, l'un reportant la mise en service en 2026 qui a le soutien du conseil rĂ©gional d'Île-de-France, l'autre visant une mise en service pour mai 2024 mais qui entraĂźnerait, sur la branche nord du RER B, deux interruptions de trafic de trois semaines et durant 140 jours des interruptions quotidiennes de 10 h Ă  15 h, de nombreux travaux de nuit ainsi que le report de certains travaux de modernisation sur cette branche Ă  la pĂ©riode 2024-2026[83]. L'option 2024 nĂ©cessiterait un recours aux bus pour un tel volume de passagers durant les interruptions de service qu'il en serait difficilement gĂ©rable. L'absence de CDG Express pour les Jeux pourrait ĂȘtre compensĂ©e par une desserte directe spĂ©ciale assurĂ©e par des rames du RER B entre les voies de surface de la gare du Nord et Roissy[84].

Le 29 mai 2019, Elisabeth Borne, la ministre des transports, annonce un report du CDG Express Ă  fin 2025[85]. Cette dĂ©cision est justifiĂ©e par une volontĂ© de ne pas impacter les habitants de la banlieue Nord de Paris avec des travaux lourds au cours des prochaines annĂ©es[86]. Le CDG Express ne sera donc pas prĂȘt Ă  temps pour l'organisation des JO de Paris 2024[87].

Le , le tribunal administratif de Montreuil fait droit au recours de la maire de Mitry-Mory et annule l'arrĂȘtĂ© interprĂ©fectoral autorisant Ă  dĂ©roger au code de l'environnement pour mener les travaux malgrĂ© les menaces aux espĂšces protĂ©gĂ©es. Le tribunal a en effet jugĂ© que la dĂ©rogation Ă©tait illĂ©gale car ne correspondant plus Ă  une « raison impĂ©rative d’intĂ©rĂȘt public majeur Â» Ă  la suite de changements de fait, « en raison, dans le contexte de la crise sanitaire, de la forte baisse du trafic aĂ©rien, dont le caractĂšre purement transitoire ne peut ĂȘtre prĂ©dit, et de la renonciation Ă  la mise en service de cette ligne directe pour les Jeux Olympiques 2024 Â», le dossier du projet CDG Express ne permettant « pas de tenir pour suffisamment probables plusieurs des avantages attendus du CDG Express, Ă  savoir l’amĂ©lioration du confort des voyageurs du quotidien du RER B, la diminution sensible du trafic routier, le renforcement de l’attractivitĂ© de la capitale et de sa rĂ©gion ainsi que la crĂ©ation d’une liaison fiable et ponctuelle entre le centre de Paris et l’aĂ©roport[88] Â», ce qui stoppe les travaux sur le secteur concernĂ© par les espĂšces protĂ©gĂ©es[89].

Mi-décembre 2020, le gestionnaire d'infrastructure CDG Express conteste la décision du tribunal administratif de Montreuil dont il fait appel et demande un sursis à exécution du jugement de premiÚre instance, lequel stoppe non seulement des travaux sur les voies destinées à CDG Express mais aussi des travaux de modernisation de celles du RER B[90] - [91]. Cette décision est confirmée pour l'ensemble du chantier le [92], mais infirmée par la cour administrative d'appel de Paris le [93].

Le , Valérie Pécresse menace SNCF Réseau de ne plus payer les péages des trains de la région si celle-ci ne fournit pas un plan de secours pour rendre les travaux du RER B indépendants des travaux du CDG Express en cas de blocage de ce dernier par la justice[94].

Le , Île-de-France MobilitĂ©s annonce le report Ă  fin 2026 de la mise en service du CDG Express[95].

Le , au moment oĂč s'achĂšve la rĂ©alisation des 600 mĂštres de tunnel passant sous les pistes d’atterrissage et de dĂ©collage, la cour administrative d'appel de Paris valide la reprise du chantier de construction de la liaison rapide directe entre la gare de Paris-Est et l'aĂ©roport de Paris-Charles-de-Gaulle. La cour estime que le projet revĂȘt un intĂ©rĂȘt public majeur qui justifie de dĂ©roger aux dispositions du code de l'environnement relatives Ă  la protection des espĂšces animales[96] - [97].

En juin 2023, la date de mise en service de la ligne est repoussée au début de 2027[98].

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