Citymapper
Citymapper est une application mobile de déplacements urbains et calculs d'itinéraires créée en 2011 par Amat Yusuf, un ancien employé de Google[1].
Fondation |
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Zone d'activité |
Londres, Birmingham, Lille, Manchester, Belgique, Paris, Pays-Bas, Nantes, Cologne, Strasbourg, Hambourg, Lyon, Bordeaux, Suisse, Toulouse, Berlin, Milan, Copenhague, Marseille, Monaco, Barcelone, Vienne, Madrid, Rome, Stockholm, District de Lisbonne, Saint-Pétersbourg, Istanbul, Moscou, Montréal, Boston, New York, Philadelphie, Toronto, Baltimore, Pittsburgh, Cleveland, Chicago, Minneapolis–Saint Paul, Saint-Louis, Atlanta, Miami, Zone métropolitaine Denver-Aurora, Vancouver, Dallas/Fort Worth Metroplex, Seattle, Houston, Salt Lake City, Austin, Portland, San Antonio, Las Vegas, Phoenix, région de la baie de San Francisco, Los Angeles, San Diego, Séoul, Mexico, São Paulo, Tokyo, Hong Kong, Singapour, Honolulu, Melbourne, Sydney |
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Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays |
Fondateur |
Azmat Yusuf (d) |
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Site web |
(en) citymapper.com |
Companies House |
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Elle est active dans de nombreuses villes dont Londres, Berlin, Tokyo, Lyon, Paris et New York.
Historique
- Lancement Ă Londres en 2011.
- 1re levée de fonds de 10 millions de dollars en 2014.
- 2e levée de fonds en 2016 pour un montant de 40 millions de dollars[1].
Pendant la grève contre la réforme des retraites, Citymapper s'est fait remarquer en tenant ses usagers au courant des perturbations de façon décalée[2].
Usages de l'application
Fonctionnement
L'application permet de calculer, en temps réel, les itinéraires des usagers des transports urbains, en combinant plusieurs modes de transport (RER, métro, bus, Vélib', Autolib', VTC, à pied…)[3]. Elle prend en compte à la fois les réseaux de transport public, les locations de taxi ou de VTC, comme les réseaux de location en libre-service, des scooters aux vélos.
Couverture
En juillet 2021, l'application couvre 98 villes dans le monde[4].
Controverse avec la RATP
En mars 2016, une controverse oppose Citymapper Ă la RATP en ĂŽle-de-France.
En effet, l'application mobile reproche à la RATP d’avoir bloqué son adresse IP l'empêchant d’accéder en temps réels aux prochains départs des bus et métros. La RATP se défend en expliquant que le nombre trop important de requêtes de Citymapper aurait conduit à des dénis de services du site à plusieurs reprises en 2016. Elle mentionne également les investissements qui seraient nécessaires pour faire face à la masse des requêtes des tiers, expliquant qu’elle n’a pas encore l’architecture technique capable de la supporter mais qu’elle y travaille pour ouvrir ses données en temps réel avant la fin de l’année 2016 conformément à la loi Macron qui « prévoit l’ouverture de toutes les données d’information voyageurs de tous les acteurs de la mobilité ». Toutefois, elle envisage « le versement d’une redevance appliquée différemment selon la taille des acteurs utilisant ce type de données et en fonction de leur volume de requêtes » toujours selon la loi Macron afin de compenser le coût de la mise à disposition de ces données[8] - [9]. Cette redevance est dénoncée par Citymapper qui juge inconcevable que les utilisateurs ne soient pas autorisés à exploiter gratuitement les données de leurs propres transports en commun. La RATP oppose qu’elle soupçonne Citymapper de vouloir récupérer gratuitement ses données pour les enrichir en les croisant avec d'autres données pour ensuite les monétiser[10].
Cette dernière a décidé de porter le débat sur le terrain public. En mettant en ligne une pétition[11] et en saisissant les pouvoirs publics (ministre de l'Économie, présidente de région, maire de Paris)[3]. 18.000 personnes ont signé cette pétition[12].
Le 3 janvier 2017, la RATP a ouvert les données portant sur les horaires de passage en temps réel de ses moyens de transports au travers d’une API[13]. Comme l’y autorise la loi, elle a appliqué une redevance à partir d’un certain nombre de requêtes. Jusqu’à 30 millions de recherche, l’accès est gratuit. Après il devient payant : 12 000 euros par mois entre 30 millions et 100 millions, 20 000 euros par mois jusqu’à 300 millions et 20 000 euros supplémentaires pour chaque tranche de 300 millions de requêtes[14]. Citymapper doit donc payer la RATP pour accéder à ces données en temps réel.
Notes et références
- (en) James Titcomb, « Urban navigation app Citymapper raises $40m », The Daily Telegraph, (consulté le )
- Adrien Lelièvre, « Grève : Citymapper, l'appli qui a su se rendre indispensable dans les transports », Les Échos, (consulté le )
- Julien Duffé, « Bras de fer entre l’appli d’itinéraires Citymapper et la RATP », Le Parisien, (consulté le )
- « Citymapper - The Ultimate Transport App », sur Citymapper (consulté le )
- « Bonjour Monaco ! », sur Citymapper (consulté le )
- (en) « Amsterdam coverage expanded to all of Netherlands », sur Citymapper (consulté le )
- « Toute la Suisse », sur Citymapper (consulté le )
- Laura Fernandez Rodriguez, « Open data : bras de fer entre la RATP et l’appli Citymapper », Les Échos, (consulté le )
- Soazig Le Nevé, « L’anglais Citymapper tente une “OPA” sur les données des transports parisiens », Acteurs publics, (consulté le )
- Philippe Jacqué, « Citymapper, cette start-up qui agace la RATP », Le Monde, (consulté le )
- Güneş Tavmen, « Data/infrastructure in the smart city: Understanding the infrastructural power of Citymapper app through technicity of data », Big Data & Society, vol. 7, no 2,‎ , p. 205395172096561 (ISSN 2053-9517 et 2053-9517, DOI 10.1177/2053951720965618, lire en ligne, consulté le )
- « Les 5 chiffres à savoir sur Citymapper, l’appli qui cartonne », sur Les Echos Start, (consulté le )
- « Open Data : la RATP publie ses horaires en temps réel », sur LeMagIT (consulté le )
- « Temps réel RATP — Open Data RATP », sur data.ratp.fr (consulté le )