Engie
Engie est un groupe industriel Ă©nergĂ©tique français. Son principal actionnaire est l'Ătat français, qui dĂ©tenait un quart du capital jusqu'en 2019.
Engie | |
Logo d'Engie. | |
Création | [1] (fusion de Gaz de France et de Suez sous le nom de « GDF Suez ») |
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Dates clés | (rachat d'International Power)
(GDF Suez devient Engie) |
Fondateurs | Gaz de France et Suez |
Forme juridique | Société anonyme |
Action | Euronext : ENGI |
Slogan | J'agis avec Engie |
SiĂšge social | Tour T1, La DĂ©fense Ă Courbevoie France |
Direction | Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration Catherine MacGregor, directrice générale |
Actionnaires | Au [2] Capital social (et droits de vote) : Ătat français : 19,64 % (34,47 %) Actionnariat salariĂ© : 3,27 % (3,43 %) CDC et CNP Assurances : 4,59 % (3,91 %) Auto-dĂ©tention : 0,76 % (0,59 %) Public (y compris BlackRock, investisseurs institutionnels, actionnaires individuels et autres) : 67,74 % (57,60 %) |
Activité | Fourniture d'énergie et services |
Produits | Gaz naturel, électricité, Biométhane, services à l'énergie |
Filiales | GRDF GRTgaz Elengy Storengy Altiservice Engie Endel Engie Engie Axima Engie Cofely Engie Ecova Engie Electrabel Engie Fabricom Engie Global Markets Engie Home Services Engie Ineo Engie IT (Information et Technologies) SHEM Engie Lab Crigen Engie M2M Engie My Power Engie RĂ©seaux Engie Solar Engie Impact Tractebel Culturespaces Engie Green La Compagnie du vent ĂlectricitĂ© de Tahiti OceanWinds |
Effectif | 230 000 (2022) |
SIREN | 542 107 651 |
TVA européenne | [ FR13542107651][3] |
Site web | engie.com |
Capitalisation | 31,7 milliards d'euros ()[4] |
Fonds propres | 48,0 milliards d'euros (2022)[5] |
Dette | 25,3 milliards d'euros (2022)[5] |
Chiffre d'affaires | 88,2 milliards d'euros (2022)[6] |
RĂ©sultat net | 6,3 milliards d'euros (2022)[6] |
Société précédente | Gaz de France et Suez |
Le groupe naßt le d'une fusion entre Gaz de France (GDF) et Suez. En , le groupe annonce le changement de son nom commercial, « GDF Suez » devenant « Engie », dénomination sociale du groupe à partir du .
En 2016, le groupe s'engage dans une profonde mutation visant la transition énergétique et le numérique. Sa stratégie industrielle évolue, marquée par les changements de gouvernance.
En 2021, Engie compte 101 000 salariés[7]. En 2022, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 93,9 milliards d'euros, en hausse de 62,2%.[8]
Coté à Bruxelles, Luxembourg et Paris, le groupe est présent dans les indices boursiers CAC 40, BEL20 et Euronext 100.
Histoire
Le groupe GDF Suez, qui deviendra Engie, est né en 2008 de la fusion entre Gaz de France, groupe énergétique français spécialisé dans le transport et la distribution de gaz naturel créé en 1946, et Suez, un des leaders mondiaux dans les domaines de l'énergie (gaz et électricité) et de l'environnement (eau et propreté), créé en 1858.
Fusion Gaz de France - Suez
Le projet de fusion entre les groupes Gaz de France et Suez a été annoncé officiellement pour la premiÚre fois au public le .
Ce projet visait officiellement à contrer une menace d'offre publique d'achat hostile sur Suez par l'italien Enel. Dans le cadre de son discours sur le « patriotisme économique », le Premier ministre Dominique de Villepin annonçait alors la fusion du groupe public Gaz de France avec le groupe privé Suez : « Avec cette fusion, nous avons l'ambition de créer un des tout premiers groupes mondiaux de l'énergie, en particulier dans le secteur du gaz : cette entreprise serait en effet le premier acteur mondial du gaz naturel liquéfié. Elle donnerait à la France un deuxiÚme grand acteur énergétique à cÎté d'EDF et renforcerait la vocation industrielle mondiale de notre pays[9]. »
Pour permettre cette fusion, la loi relative au secteur de l'Ă©nergie[10] prĂ©voit, dans son article 39, la privatisation de Gaz de France. La participation de l'Ătat devait ainsi baisser de 70 % (son niveau minimal prĂ©vu par la loi du relative au service public de l'Ă©lectricitĂ© et du gaz et aux entreprises Ă©lectriques et gaziĂšres) Ă 34 % environ. Elle prĂ©voyait une paritĂ© dâĂ©change de 21 actions Gaz de France pour 22 actions Suez.
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Ăconomie et des Finances, s'est, d'abord opposĂ©, pendant plusieurs mois, au projet du gouvernement Villepin de fusionner les deux entreprises avant de l'accepter[11]. Ce projet de fusion a Ă©tĂ© longtemps critiquĂ©, non seulement par l'ensemble de la gauche, qui craignait une hausse des prix de la consommation, mais aussi par les gaullistes sociaux. Ainsi, Marc-Philippe Daubresse, dĂ©putĂ© UMP du Nord et ancien ministre dĂ©lĂ©guĂ© au Logement, dĂ©clarait que « tout cela manque de souffle et d'ambition europĂ©enne », tandis que Claude Gaillard, dĂ©putĂ© UMP de Meurthe-et-Moselle, affirmait que « le rĂŽle de Premier ministre n'est pas d'ĂȘtre le porte-parole d'une simple fusion industrielle, mais d'avoir une vraie vision »[12].
Selon Le Canard enchaßné, « on a rapidement appris » que la menace d'Enel, agitée par Breton et Villepin, n'était qu'un prétexte, et que la fusion était en réalité « en projet depuis des mois, voire des années[13] ».
Cette fusion est finalement retardĂ©e en par la cour d'appel de Paris[14], pour dĂ©faut d'information au ComitĂ© d'entreprise de Gaz de France, et repoussĂ©e Ă nouveau par le Conseil Constitutionnel jusqu'aprĂšs le [15], soit aprĂšs l'Ă©lection prĂ©sidentielle. Les reprĂ©sentants du personnel de Gaz de France (ComitĂ© central d'entreprise, ComitĂ© central europĂ©enâŠ) se sont Ă plusieurs reprises prononcĂ©s contre le projet de fusion. Selon eux, ce projet Ă©tait avant tout politique et financier et ne contenait pas de projet industriel optimisĂ©.
Juridiquement, il s'agit d'une absorption de Suez par Gaz de France. Politiquement, on parle de fusion entre égaux. Pratiquement, la taille et la puissance réelle des groupes, les schémas managériaux post fusion ainsi que les profils des dirigeants dessinaient une prédominance industrielle de Suez sur Gaz de France.
Plus d'un an et demi aprĂšs l'annonce de leur rapprochement, Suez et Gaz de France officialisent le leur fusion, qui donne naissance Ă un nouveau gĂ©ant Ă©nergĂ©tique europĂ©en, en mĂȘme temps que Suez Environnement acquiert une existence distincte. Dans le contexte de scission EDF-GDF, les dossiers des 11 millions de clients de Gaz de France sont transfĂ©rĂ©s vers GDF Suez.
Post-fusion et acquisition d'International Power
Le , la Commission de régulation de l'énergie (CRE) rend publique la formule de calcul de l'évolution des coûts d'approvisionnement de GDF Suez[16].
à la suite de la polémique des années 2000 sur les stock-options, GDF Suez est en 2011, l'un des premiers grands groupes français à renoncer à ce type de rémunération.
GDF Suez annonce le son rapprochement avec l'électricien britannique International Power. Elle doit apporter une partie de ses activités, dont celles regroupées sous le nom de GDF Suez Energy International (Amérique latine, Amérique du Nord, Moyen-Orient, Asie, Afrique) et celles au Royaume-Uni et en Turquie, à International Power[17]. L'opération donne naissance à « New International Power »[18]. Le groupe français reçoit en échange 70 % du capital de la société britannique[19] - [20].
Le rapprochement entre International Power plc et GDF Suez Ănergie International est approuvĂ© le Ă plus de 99 % par lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des actionnaires dâInternational Power[21]. Elle renforce Ă©galement la production dâĂ©lectricitĂ© et le leadership mondial de GDF Suez dans le secteur des services aux collectivitĂ©s (« utilities »). Le groupe devient ainsi le numĂ©ro 1 mondial du secteur avec un chiffre dâaffaires de plus de 84 milliards d'euros en 2009, ainsi que la 1re entreprise de type « utility » en Europe en matiĂšre de gestion de volumes de gaz (plus de 1 300 TWh)[22].
GDF Suez paye cher pour l'acquisition, mais devient en 2012 le premier producteur d'électricité du monde en termes de chiffre d'affaires. Le groupe cumule 43 milliards d'euros de dette en 2012. Le rachat est un échec. "Les promesses de revenus ne se sont jamais matérialisées. Nous avons perdu au moins 10 milliards dans l'affaire", indique une ex-dirigeante dans L'Express.[23]
En , GDF Suez annonce le rachat de Balfour Beatty Workplace, une filiale de services énergétiques du groupe Balfour Beatty, pour un montant inconnu[24]. En , GDF Suez à travers sa filiale Cofely, acquiert pour 335 millions de dollars l'entreprise américaine Ecova, présente dans l'optimisation énergétique et qui emploie 1 450 personnes[25].
2015 - 2017 : GDF Suez devient Engie - DĂ©sengagement de l'Ătat
Le , le groupe GDF Suez annonce qu'il prend pour nom la marque « Engie »[26] - [27]. La dĂ©nomination sociale, quant Ă elle, prend aussi ce mĂȘme nom Ă la suite de l'assemblĂ©e extraordinaire des actionnaires le .
En , Engie acquiert 95 % de Solairedirect pour un montant indéterminé permettant de faire passer sa production d'énergie photovoltaïque de 125 à 486 MW[28].
En , Engie acquiert TSC, une entreprise australienne présente dans les services énergétiques (climatisation, chauffage) et employant 600 personnes[29].
Engie conclut, en , un accord avec la sociĂ©tĂ© russe Gazprom afin d'adapter le prix de leurs contrats dâapprovisionnement de gaz Ă long terme[30].
En mai 2016, Engie acquiert 80 % de l'entreprise californienne Green Charge Networks (en), spécialisée dans le stockage d'énergie[31] sur batteries.
Le , Engie annonce avoir remportĂ© un contrat en Arabie saoudite pour la construction d'une centrale de cogĂ©nĂ©ration dâĂ©lectricitĂ© pour une valeur de 1,2 milliard de dollars. Ce contrat couvre la construction, l'exploitation et la maintenance de la centrale « la plus efficace du pays » selon la direction[32]. En fĂ©vrier 2017, Engie annonce la vente de sa participation dans une coentreprise en Asie et aux Ătats-Unis pour 3,3 milliards d'euros Ă Dynegy[33]. En avril 2017, Engie vend sa participation de 40 % dans NuGeneration (en), filiale spĂ©cialisĂ©e dans la construction de centrales nuclĂ©aires au Royaume-Uni, Ă Toshiba pour 139 millions d'euros[34]. Le mĂȘme mois, Engie monte sa participation de 59 Ă 100 % dans la Compagnie du Vent[35].
En janvier et en septembre 2017, l'Ătat français procĂšde Ă des ventes de participations dans le capital d'Engie (un bloc de 4,1 % de capital en janvier 2017 puis un bloc de 4,56 % du capital dĂ©but septembre 2017). Le , l'Ătat, au travers de l'Agence des participations de l'Ătat, ne dĂ©tient plus que 24,1 % du capital et 27,6 % des droits de vote dâEngie[36] - [37].
Le projet de loi PACTE autorise l'Ătat Ă cĂ©der l'intĂ©gralitĂ© de sa participation dans Engie, soit 24,1 % des actions et 34,8 % des droits de vote. L'Ătat conserve une action spĂ©cifique lui donnant le droit de s'opposer aux dĂ©cisions les plus stratĂ©giques. La loi autorisera Ă©galement GRTgaz Ă ouvrir son capital Ă des investisseurs privĂ©s ; elle imposera dĂ©sormais seulement une « dĂ©tention majoritaire » du capital par Engie ou des entitĂ©s publiques, alors que cette obligation concernait auparavant l'intĂ©gralitĂ© du capital (Engie 75 %, Caisse des dĂ©pĂŽts et CNP Assurances 25 %)[38].
Annonces successives de sortie du charbon
En 2013, le groupe annonce son intention de devenir le leader de la transition Ă©nergĂ©tique et a notamment Ă©mis une obligation verte dâun montant de 2,5 milliards dâeuros, en 2014[39] - [40].
Depuis 2014, Engie renforce ses investissements dans les Ă©nergies peu Ă©mettrices de CO2[41] (les Ă©nergies renouvelables telles que l'Ă©olien, le solaire, la gĂ©othermie, la biomasse et l'hydroĂ©lectrique), ainsi que dans les services Ă lâĂ©nergie pour les collectivitĂ©s, les entreprises et les particuliers[42] - [43].
En 2015, Engie annonce sa dĂ©cision dâarrĂȘter ses investissements dans le charbon.
Le groupe cible Ă©galement de nouveaux marchĂ©s sur le plan international : en Europe, en Afrique, au Chili, aux Ătats-Unis et au Mexique.
En 2015, lorsque Engie s'est engagĂ© Ă ne plus construire de nouvelles centrales Ă charbon, il a explicitement exclu les contrats dĂ©jĂ signĂ©s pour des projets au Chili, au BrĂ©sil et au Maroc. Engie doit les revendre aprĂšs leur mise en service pour tenir ses engagements. Au Maroc, la centrale de Safi (1 250 MW) doit entrer en service en 2018 ; c'est un investissement de 2 milliards d'euros qu'Engie partage avec le japonais Mitsui et le marocain Nareva. Au BrĂ©sil, la nouvelle usine est mise en vente avant d'ĂȘtre inaugurĂ©e. Le charbon reprĂ©sente 31 % des nouvelles capacitĂ©s en construction d'Engie, devant les centrales au gaz (25 %), l'Ă©olien (22 %) et le solaire (20 %). Le groupe cherche aussi Ă cĂ©der ses centrales Ă charbon en Allemagne et aux Pays-Bas, mais les nĂ©gociations n'ont pas encore abouti[44].
En février 2019, Engie annonce sa sortie définitive du charbon[45] - [46].
2016-2022 : projet de transformation du groupe
Ă son arrivĂ©e Ă la direction gĂ©nĂ©rale dâEngie en 2016, Isabelle Kocher entame une transformation profonde et rapide des mĂ©tiers de lâentreprise[47]. Celle-ci se traduit par une volontĂ© de favoriser la transition Ă©nergĂ©tique en dĂ©veloppant des Ă©nergies « dĂ©carbonĂ©es ». Pour cela, Engie cĂšde tous ses actifs dans le charbon et se dĂ©sengage de lâamont pĂ©trolier et gazier (exploration-production et transport), au profit dâinvestissements dans les services et les Ă©nergies renouvelables.
De 2016 Ă 2019, 15 milliards dâeuros sont investis dans les nouvelles activitĂ©s[48]. Pour la pĂ©riode 2019 Ă 2022, Engie annonce 11 Ă 12 milliards dâinvestissements[49] rĂ©partis entre les services et solutions clients (4 Ă 5 milliards), les Ă©nergies renouvelables (2,3 Ă 2,8 milliards) et les infrastructures gaziĂšres (3 Ă 3,3 milliards)[46].
Avec la cession de sa part de 70 % dans la centrale électrique au charbon de Loy Yang B, en Australie, d'une capacité de 1 GW, au chinois Alinta Energy, annoncée en novembre 2017, Engie boucle 88 % de son programme de cessions d'actifs de 15 milliards d'euros et ramené la part du charbon dans sa production d'électricité à 6 % contre 13 % en 2015[50].
Le groupe annonce pour la pĂ©riode 2016-2022 avec 27 milliards dâeuros dâinvestissements et 21 milliards dâeuros de cessions, que certains observateurs qualifient de « mue radicale »[48]. Pour faciliter la mise en Ćuvre de ce plan, Engie se rĂ©organise autour de quatre « lignes de mĂ©tiers » : les solutions clients, les infrastructures, les Ă©nergies renouvelables et le thermique[51]).
En 2018, en termes de réduction d'effet de serre, Engie se situe dans la moyenne des grands producteurs d'électricité européens avec 293 kg (CO2/MWh), loin derriÚre son concurrent français EDF (54 kg (CO2/MWh))[52].
En avril 2019, Engie annonce lâacquisition de 90 % de Transportadora Associada de GĂĄs (TAG), le plus grand propriĂ©taire de rĂ©seau de transport de gaz naturel du BrĂ©sil (4 500 km de gazoduc, soit 47 % des infrastructures gaziĂšres du pays), pour 8,6 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros environ)[53] - [54].
Il sâagit de sa plus grosse acquisition depuis celle dâInternational Power en 2010. LâopĂ©ration permet Ă Engie de se dĂ©velopper sur son axe stratĂ©gique des infrastructures Ă©nergĂ©tiques ainsi quâau BrĂ©sil, qui compte parmi les pays prioritaires[55].
Fin octobre 2019, Engie annonce la suppression de 450 postes d'ici à 2023 avec la fermeture de trois centres d'appels situés à Toulouse, Villeurbanne et Bagneux[56] - [57]. La direction annonce un accompagnement des partants à travers un projet de reclassement ou de mobilité[58].
Le , le conseil d'administration d'Engie met fin au mandat d'Isabelle Kocher, qui devait arriver à échéance en , dans des conditions trÚs controversées.
Le prĂ©sident du conseil d'administration d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu, estime qu'Isabelle Kocher a « su porter une vision trĂšs ambitieuse d'Engie en tant que leader de la transition Ă©nergĂ©tique », mais que la directrice gĂ©nĂ©rale n'a pas assez agi sur le cĆur de mĂ©tier, le groupe ayant « pris du retard en quatre ans dans le domaine des activitĂ©s de gĂ©nĂ©ration d'Ă©lectricitĂ© et d'infrastructures gaziĂšres », Ă©tant dans lâincertitude sur lâavenir de ses centrales nuclĂ©aires belges au-delĂ de 2025 et le gaz nâayant pas la place quâil devrait dans la transition Ă©nergĂ©tique en France[59].
Cette décision est abondamment commentée dans les médias et les milieux d'affaires et politiques. Un rapport interne fait part d'un « manque d'intelligence émotionnelle », motif dénoncé pour son sexisme[60]. Plusieurs médias relÚvent qu'Isabelle Kocher n'était pas appréciée d'Emmanuel Macron[61] - [62] et certains estiment qu'il aurait pu intervenir en sa défaveur[63], d'autres estimant qu'Isabelle Kocher a surtout été sanctionnée du fait de mauvaises relations avec ses administrateurs[63] - [61].
Le et sans attendre lâĂ©chĂ©ance, un protocole dâaccord conclu entre Isabelle Kocher et Engie est approuvĂ© par le conseil dâadministration de lâentreprise[64]. Il comprend la fin de son contrat de travail, sa dĂ©mission immĂ©diate de son mandat dâadministrateur et un volet financier dâun montant de 3,3 millions dâeuros[65]. La partie de ce volet financier, qui nâest pas liĂ©e Ă la fin du contrat de travail, est soumise Ă approbation par lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale[66]. Le montant prĂ©vu respecte le plafond de 24 mois de rĂ©munĂ©ration prĂ©vu par le code Medef-Afep[67].
Une direction générale provisoire est mise en place pour assurer l'intérim : Claire Waysand, secrétaire générale d'Engie, exerce les fonctions de directeur général par intérim[64]. Le directeur général adjoint, chargé des opérations, Paulo Almirante, et la directrice financiÚre, Judith Hartmann, participent à assurer la direction pendant la période de transition[68].
Le , on apprend la nomination de Catherine MacGregor comme directrice gĂ©nĂ©rale. Une nouvelle rĂ©partition des responsabilitĂ©s a lieu Ă la tĂȘte de l'entreprise, le prĂ©sident Jean-Pierre Clamadieu doit s'occuper de la stratĂ©gie et assurer les relations avec lâĂtat français et avec les collectivitĂ©s locales[69].
Le 26 fĂ©vrier 2021, Engie annonce une perte nette de 1,5 milliard d'euros au titre de 2020, plongeant dans le rouge pour la premiĂšre fois depuis quatre ans ; elle prend acte de la dĂ©cision de la Belgique de sortir du nuclĂ©aire en 2025, en arrĂȘtant tous les travaux de prĂ©paration qui auraient permis de prolonger de vingt ans deux rĂ©acteurs au-delĂ de 2025 et en passant une dĂ©prĂ©ciation de 2,9 milliards ⏠de la valeur de ses rĂ©acteurs, reprĂ©sentant le manque Ă gagner dĂ» Ă lâarrĂȘt de son parc nuclĂ©aire. La Belgique compte, pour les remplacer, sur les importations d'Ă©lectricitĂ© et sur des appels d'offres pour la construction de centrales Ă gaz quâEngie compte bien remporter[70] - [71]. Engie a par ailleurs, provisionnĂ© 13 milliards d'euros pour dĂ©manteler 7 rĂ©acteurs nuclĂ©aires situĂ©s en Belgique, que la loi belge oblige Ă arrĂȘter en 2025[72].
En juillet 2021, Engie annonce la scission de ses activités pour le début 2022, en scindant ses activités dans les services énergétiques sous le nom d'Equans[73]. Equans rassemble 74 000 employés, et est présente dans 17 pays[74] et dégage un chiffre d'affaires de 12,5 milliards d'euros pour un bénéfice compris entre 350 et 450 millions d'euros en 2019. Equans revendique le rang de numéro deux mondial des services multitechniques[75]. Equans regroupe les deux tiers des activités de services d'Engie. L'entité rassemble notamment les activités d'installations électriques, de chauffage, de ventilation et de climatisation ainsi que les services liés à l'information et la communication (à travers des entreprises telles qu'Ineo ou Axima)[74]. En , Engie annonce choisir l'offre de Bouygues pour la vente d'Equans pour 7,1 milliards d'euros[76].
Depuis 2023: le tandem Clamadieu-MacGregor
En juin 2023, Engie revoit Ă la hausse ses prĂ©visions pour l'annĂ©e grĂące à « la bonne performance des activitĂ©s d'energy management en Europe qui bĂ©nĂ©ficient toujours de bonnes conditions de marchĂ©, mĂȘme si elles sont moins favorables qu'en 2022 »[77].
En juin 2023, le groupe français trouve un accord avec la Belgique sur la prolongation de deux réacteurs nucléaires. Engie verse 15 milliards d'euros à la Belgique pour se défaire du risque du traitement de ses déchets.[78]
- Logo de GDF Suez du au .
- Logo d'Engie depuis le : nom en typographie bleu cyan accompagné d'un soleil levant[27].
- Version du logo Engie actuellement utilisée.
Activités
Engie est présent sur trois grandes activités : l'électricité, le gaz et les services à l'énergie.
ĂlectricitĂ©
Engie dispose en 2015 dâune capacitĂ© de production dâĂ©lectricitĂ© de 112,7 GW ; son parc de production Ă©lectrique est lâun des plus diversifiĂ©s du monde. Au , la capacitĂ© de production dâĂ©lectricitĂ© d'Engie n'est plus que de 102,7 GW, rĂ©partie entre les centrales au gaz naturel (56 %), au charbon (7 %), nuclĂ©aires (6 %) et celles utilisant les Ă©nergies renouvelables : 31 % (hydroĂ©lectricitĂ© : 19 %, Ă©olien : 5 %, solaire : 2 %, autres renouvelables : 5 %[44]).
Centrales hydroélectriques
La filiale Tractebel Engie est lâun des premiers bureaux dâingĂ©nierie europĂ©ens et leader mondial dans le domaine des barrages ; sa filiale Coyne et Bellier est un cabinet dâingĂ©nierie qui possĂšde le plus grand nombre de rĂ©fĂ©rences en grands barrages hydrauliques et hydroĂ©lectriques Ă lâĂ©chelle mondiale.
En France, 17 % des capacitĂ©s installĂ©es d'Engie produisent 25 % de lâhydroĂ©lectricitĂ© de la France Ă travers la Compagnie nationale du RhĂŽne (CNR), deuxiĂšme producteur français dâĂ©lectricitĂ©[79] et la SHEM, ancienne filiale de la SNCF (barrages dans le Sud-ouest de la France, d'une production annuelle moyenne de 1 836 GWh).
Au BrĂ©sil, Engie est le premier producteur indĂ©pendant dâĂ©lectricitĂ© du pays, par lâexploitation de 21 centrales, dont 13 hydroĂ©lectriques.
Aux Ătats-Unis, sa filiale FirstLight Power Resources exploite des centrales hydroĂ©lectriques sur les riviĂšres Shetucket et Housatonic dans le Connecticut et au Massachusetts, et une autre filiale exploite une station de pompage-turbinage de 1 080 MW Ă Northfield, au Massachusetts.
En Belgique, Engie Electrabel exploite la station de pompage-turbinage de Coo-Trois-Ponts, dâune puissance installĂ©e de 1 164 MW, dans les Ardennes
Au Royaume-Uni, First Hydro Company, filiale de IPR-GDF-Suez, a une capacité installée de 2 088 MW et assure la gestion et l'exploitation des centrales de pompage-turbinage de Dinorwig et Festiniog, au Pays de Galles.
Centrales à cycle combiné gaz (CCCG)
Les centrales à cycle combiné gaz (CCCG) constituent la majorité du parc de centrales électriques du groupe : en 2015, le gaz naturel représentait 56 % des capacités et 58 % de la production électrique du groupe[80], en fort développement comme chez la plupart de ses concurrents.
En France, GDF Suez a construit CyCoFos (490 MW) mis en service début 2010 à Fos-sur-Mer, Combigolfe d'Engie Ectrabel (, 435 MW) à Fos-sur-Mer et la centrale Spem de Montoir-de-Bretagne de 435 MW.
Un coup d'arrĂȘt Ă ce dĂ©veloppement des centrales Ă gaz semble avoir Ă©tĂ© donnĂ© : GDF Suez a annoncĂ© le la fermeture provisoire de trois de ses quatre centrales Ă gaz en France : CyCoFos (Fos-sur-Mer) sera mise sous cocon pour une pĂ©riode indĂ©terminĂ©e, Combigolfe (Fos-sur-Mer) et Spem Ă Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) seront mises sous cocon pendant l'Ă©tĂ© et continueront Ă fonctionner l'hiver. Comme tous les Ă©nergĂ©ticiens en Europe, le groupe français subit la concurrence du charbon amĂ©ricain bon marchĂ© et la baisse de la demande d'Ă©lectricitĂ© sur le Vieux Continent. Ne tournant plus assez, ses centrales Ă gaz ne sont plus rentables. En moyenne, leur taux d'utilisation est tombĂ© de 42 % en 2011 Ă 33 % en 2012[81]. En , redĂ©marrage de la centrale CCGT de CyCoFos aprĂšs une pĂ©riode de deux ans de mise en conservation[82].
Tirant les conséquences de cette baisse de rentabilité de ses centrales à gaz, GDF Suez a annoncé le des dépréciations d'actifs d'un total de 14,9 milliards d'euros, essentiellement sur des centrales électriques thermiques et des capacités de stockage de gaz en Europe, qui l'ont fait plonger dans le rouge avec une perte nette de 9,7 milliards au titre de 2013 ; le groupe est affecté par le bas niveau des prix de marché de l'électricité en Europe, dû à une combinaison de surcapacités et de faible demande et son PDG, Gérard Mestrallet, a souligné que ces dépréciations reflétaient sa conviction d'une crise « durable et profonde » ; mais elles n'affectent ni la trésorerie ni la solidité financiÚre du groupe, et le résultat net récurrent (hors exceptionnels) est ressorti à 3,4 milliards d'euros[83].
En 2017, Engie annonce la construction à l'horizon 2019 de la centrale de Fadhili en Arabie saoudite. Elle devrait atteindre une capacité supérieure à 1 500 mégawatts[84].
Depuis 2019
En février 2019, Engie annonce sa sortie définitive de ses activités dans le charbon, entamée en 2016 avec la cession progressive de nombreux actifs[45] - [85]. Dans ce cadre, le 26 avril 2019, Engie annonce la vente de ses centrales à charbon en Allemagne et aux Pays-Bas au fonds Riverstone Holdings LLC[86] - [87].
En fĂ©vrier 2021, Engie sâengage Ă ĂȘtre sorti du charbon pour 2027[88].
Avant 2019
Depuis l'origine, Engie exploite le charbon comme combustible pour produire de lâĂ©lectricitĂ© dans des centrales thermiques aux Pays-Bas (Rotterdam : 731 MW), en Allemagne (1 924 MW de capacitĂ©s gaz et charbon dont 1 619 MW pour les centrales de Farge, Zolling et Wilhelmshaven), en Australie (deux centrales dont la centrale Ă charbon d'Hazelwood) et en ThaĂŻlande[85].
En 2014, selon une Ă©tude de l'universitĂ© d'Oxford pour les ONG Oxfam et les « Amis de la Terre », Engie, avec ses trente centrales Ă charbon dans le monde, Ă©met 81 millions de tonnes de CO2 par an. De plus, avec son partenaire Exxaro, la sociĂ©tĂ© venait de remporter un appel Ă projets pour une nouvelle centrale Ă charbon Ă Thabametsi, en Afrique du Sud. Alors que la France organise la ConfĂ©rence des Nations unies sur les changements climatiques et sâest engagĂ© Ă rĂ©duire ses Ă©missions domestiques, « la France pollue allĂšgrement Ă lâĂ©tranger via ses entreprises Ă capital public », selon le rapport[89].
En octobre 2015, Engie confirme une déclaration de la Ministre de l'Environnement SégolÚne Royal selon laquelle l'entreprise n'investira plus dans le charbon. ConcrÚtement, les projets en cours sont abandonnés, sauf ceux qui avaient déjà fait l'objet d'un engagement ferme. Sont donc abandonnés les projets de centrale à charbon à Ada Yumurtalik (Turquie) et à Thabametsi (Afrique du Sud). Engie poursuit deux projets en cours dans lesquels il s'était fermement engagé (Mongolie et Brésil) ainsi que la construction de 4 centrales à charbon (Brésil, Chili, Inde, Maroc)[90].
En fĂ©vrier 2016, Engie signe un accord pour la vente de ses participations dans Paiton et Meenakshi, deux centrales Ă charbon situĂ©es en IndonĂ©sie et en Inde. Cette opĂ©ration rĂ©duit de 16 % les capacitĂ©s de production dâĂ©lectricitĂ© dâEngie Ă partir de charbon[91]. Engie annonce Ă©galement la fermeture de la centrale charbon de Rugeley au Royaume-Uni pour l'Ă©tĂ©[92]. Fin dĂ©cembre 2016, Engie annonce avoir cĂ©dĂ© sa centrale de production d'Ă©lectricitĂ© de Polaniec en Pologne[93] - [94].
En 2016, Engie a procédé à des fermetures ou ventes d'actifs dans le domaine du charbon portant sur plus de 5 GW. à fin 2016, le charbon représente 9 % de la production électrique nette du groupe.
En mars 2017, Engie annonce la fermeture de la centrale Ă charbon d'Hazelwood en Australie[95].
En 2017, Engie indique que les émissions directes de CO2 se sont élevées à 89 millions de tonnes, en réduction de 26 % par rapport à 2016[96] - [97].
Centrales nucléaires
Engie exploite sept réacteurs en Belgique avec Electrabel, plus des participations dans les centrales de Chooz et Tricastin en France (1 208 MW, équivalent à un réacteur nucléaire) et des droits de tirage en Allemagne ; au Royaume-Uni, le groupe a créé une joint venture avec Iberdrola et acquis un terrain en 2010 pour développer 3 600 MW de capacité nucléaire d'ici à 2020 ; au Brésil, un Memorandum of Understanding (MOU) a été signé avec Eletronuclear/Eletrobras en 2009 ; des projets sont en cours de développement en Arabie saoudite, en Pologne et en Turquie
Engie sâest dĂ©sengagĂ© du projet NuGen de construction dâune centrale nuclĂ©aire au Royaume-Uni en vendant lâintĂ©gralitĂ© de sa participation Ă Toshiba en avril 2017[98] - [99].
La société Endel, filiale d'Engie, a été condamnée en 2016 pour « faute inexcusable » par le Tribunal des affaires de sécurité sociale, aprÚs le décÚs par cancer d'un de ses salariés[100] - [101].
Début 2019, via sa filiale Endel, Engie achÚte l'activité de maintenance nucléaire de Suez (dont le chiffre d'affaires 2017 était de 28 millions d'euros, dont quatre hors de France). Endel (chiffre d'affaires de 750 millions d'euros par an) est à l'occasion rebaptisée Endel SRA (basée à Vaulx-en-Velin (RhÎne-Alpes) avec 180 employés) et devrait renforcer ses capactiés de services pour les gros composants tels que générateur de vapeur, cuve, etc.[102].
En mars 2019, Isabelle Kocher annonce qu'en Belgique, les réacteurs Doel 3 et Tihange 2 doivent fermer en 2022 et 2023[103].
Le 26 fĂ©vrier 2021, Engie annonce qu'elle prend acte de la dĂ©cision de la Belgique de sortir du nuclĂ©aire en 2025, en arrĂȘtant tous les travaux de prĂ©paration qui auraient permis de prolonger de vingt ans deux rĂ©acteurs au-delĂ de 2025 et en passant une dĂ©prĂ©ciation de 2,9 milliards ⏠de la valeur de ses rĂ©acteurs, reprĂ©sentant le manque Ă gagner dĂ» Ă lâarrĂȘt de son parc nuclĂ©aire[70].
En mars 2022, face à la guerre en Ukraine et à l'augmentation du prix du gaz, le gouvernement belge décide de prolonger les réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 (soit une puissance installée de 2 GW) pour dix ans au-delà de 2025[104].
Ănergies renouvelables
En , GDF Suez annonce la vente de sa participation de 50 % dans sa filiale d'énergie éolienne au Crédit agricole, pour 400 millions d'euros[105].
En , GDF Suez prĂ©voit de doubler sa capacitĂ© installĂ©e en Europe dans lâhydraulique, lâĂ©olien, le solaire, la biomasse et le biogaz, passant de 8 000 MW Ă 16 000 MW dâici Ă 2025. Le groupe a pour cela crĂ©Ă© une nouvelle entitĂ© dĂ©diĂ©e aux Ă©nergies vertes en Europe. GDF Suez compte notamment sur les deux projets remportĂ©s dans lâĂ©olien en mer en France, qui Ă eux seuls pĂšsent 1 GW. Avec 21,5 GW de capacitĂ© installĂ©e dans le monde en 2015, les renouvelables reprĂ©sentent aujourdâhui 18,3â% du portefeuille du groupe, essentiellement dans lâhydroĂ©lectrique (16â%). Les pays Ă©mergents sont aussi concernĂ©s, avec 27 GW en construction ou en dĂ©veloppement dans des projets comme le barrage de Jirau, au BrĂ©sil[106]. Ce dernier est cependant contestĂ© en raison de la corruption qu'il a suscitĂ©e, ainsi que pour les atteintes Ă l'environnement qu'il entraĂźne, enfin pour l'utilisation de crĂ©dits carbone accordĂ©s par l'ONU[107].
Cette stratégie passe notamment par des prises de participation dans des entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables. En , Engie acquiert 95 % de Solairedirect, permettant de faire passer sa production d'énergie photovoltaïque de 125 à 486 MW[28]. En est acquis Maïa Eolis, exploitant de 21 parcs éoliens (246 MW), portant la capacité totale installée en éolie d'Engie à 1 533 MW, devant EDF[108].
à fin 2016, les capacités de production électrique renouvelable installées d'Engie s'élÚvent à 19,5 % de son mix énergétique.
En fĂ©vrier 2019, Engie annonce prĂ©voir d'ajouter 9 gigawatts (GW) Ă son portefeuille de capacitĂ©s de production dans les Ă©nergies renouvelables Ă lâhorizon 2021[98], dans le cadre de son projet stratĂ©gique visant Ă accĂ©lĂ©rer ses activitĂ©s renouvelables et « bas carbone ». En septembre 2019, Engie prĂ©cise que ce doublement de son parc mondial Ă©olien et solaire est assurĂ©, 8,5 GW Ă©tant dĂ©jĂ lancĂ©s (construits, en construction ou sĂ©curisĂ©s). Engie va dĂ©velopper prĂšs de 550 GW de capacitĂ©s solaires et 520 GW d'Ă©oliennes en France, 650 GW d'Ă©olien en Espagne, 450 GW de solaire en Inde, etc. Engie estime que les contrats passĂ©s directement avec les collectivitĂ©s locales et les grandes entreprises reprĂ©senteront la moitiĂ© de ses projets dans les renouvelables au cours des trois prochaines annĂ©es[109].
En juin 2023, à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Belgique et Engie décident de prolonger l'utilisation des réacteurs nucléaires du pays de dix ans, la coalition au pouvoir de la Belgique pour repenser les plans pour s'appuyer davantage sur le gaz naturel[110].
Ăolien
Engie est le premier opĂ©rateur en Ă©nergie Ă©olienne en France avec plus de 1 550 MW en 2015, Ă travers plusieurs filiales : Compagnie du vent, Ăole Generation, Erelia Groupe, etc., et a des parcs Ă©oliens au Canada (560 MW), au Portugal (963 MW), en Australie (46 MW), en AmĂ©rique Latine (142 MW), au Maroc (301 MW) et en Afrique du Sud. Engie est par ailleurs actionnaire principal du consortium du Parc Ă©olien en mer de Dieppe Le TrĂ©port[111].
En mai 2019, Engie et Energias de Portugal (EDP) annoncent la signature d'un protocole d'accord stratĂ©gique pour crĂ©er une coentreprise dans l'Ă©olien en mer, avec l'ambition de devenir le numĂ©ro deux mondial de l'Ă©olien offshore, derriĂšre le danois Ărsted. La coentreprise dĂ©marre avec 1,5 gigawatt en construction et 4 GW en dĂ©veloppement, et son objectif est d'atteindre, Ă l'horizon 2025, 5 Ă 7 GW en exploitation ou en construction, plus 5 Ă 10 GW en dĂ©veloppement avancĂ©[112].
En avril 2023, Engie et sa filiale Ocean Winds, dĂ©tenue Ă paritĂ© avec EDP Renewables et dĂ©diĂ©e Ă lâĂ©olien en mer, annoncent la dĂ©cision finale d'investissement sur le parc en mer des Ăźles d'Yeu et de Noirmoutier. Ce parc Ă©olien d'une capacitĂ© totale d'environ 500 MW pour un investissement d'environ 2,5 milliards d'euros sera le cinquiĂšme parc Ă©olien en mer français, mis en service Ă partir de 2025[113].
Solaire
Dans le monde, Engie dispose dâune capacitĂ© de production photovoltaĂŻque de 201 MW dans 15 pays (notamment au Canada et au Portugal, en Italie et en Belgique, aux Pays-Bas, au Chili et aux Ătats-Unis).
En France, avec lâacquisition en de 95 % de la sociĂ©tĂ© Solairedirect[114](dorĂ©navant appelĂ© Engie Solar), Engie est le numĂ©ro un du secteur avec une capacitĂ© installĂ©e totale brute de 383 MW. Avec ce rapprochement, le groupe exploite 22 centrales photovoltaĂŻques au sol pour une puissance totale de 158,5 MW installĂ©s, soit les deux tiers de la production photovoltaĂŻque. Engie exploite notamment la centrale de Curbans (Alpes-de-Haute-Provence), dotĂ©e de 105 000 panneaux photovoltaĂŻques, implantĂ©s Ă 1 000 m dâaltitude. Il sâagit de la plus importante centrale photovoltaĂŻque du groupe en France[115] avec une puissance installĂ©e de 26,1 MW permettant de produire lâĂ©quivalent de la consommation Ă©lectrique annuelle de 10 500 foyers.
En 2016, Engie remporte plusieurs projets solaires en Inde (140 MW et 75 MW), au Mexique (180 MW), au Pérou (40 MW) et en France (78 MW). Le groupe lance également les travaux de construction du parc solaire de Kathu en Afrique du Sud (100 MW) et investit dans la société allemande Heliatek (en), spécialiste du photovoltaïque, en septembre 2016. En avril 2017, Engie prend une participation de 30 % dans le capital d'Unisun (entreprise chinoise spécialisée dans le solaire photovoltaïque). En octobre 2017, Engie annonce le rachat de la société Fenix International, fournisseur d'installations solaires pour particuliers en Afrique[116].
Gaz renouvelable
Engie est actif sur l'ensemble de la chaßne de production du biométhane, du développement des projets avec les agriculteurs jusqu'à la vente aux clients finaux. De 2018 à 2030, Engie doit investir deux milliards d'euros dans les gaz verts[117], 10 % de ceux-ci étant réinjectés dans les réseaux[118].
Sur le marché du biogaz, l'entreprise est présente en France avec des projets de grande taille (23 GWh par an pour le projet du Gùtinais inauguré en 2018)[119]. Elle achÚte l'activité biométhane de Vol-V début 2019 et s'engage en parallÚle à baisser fortement les coûts de la filiÚre en France, soulevant les craintes du reste de la profession[120].
En septembre 2020, Engie installe sur le toit du Crigen de Stains, son laboratoire dédié au gaz renouvelable, un électrolyseur photovoltaïque destiné à tester des solutions de technologie solar-to-hydrogen (STH). Le dispositif consiste en des panneaux solaires à circuit d'eau contenant des photoélectrodes et des nanomatériaux électrocatalytiques générant de l'hydrogÚne gazeux à partir d'eau et de lumiÚre[121].
GĂ©othermie
En IndonĂ©sie, des forages rĂ©alisĂ©s en 2012 et 2013 par PT Supreme Energy Muara Laboh (SEML), co-entreprise dĂ©tenue par Engie et Sumitomo Corporation Ă Muaralaboh, Ă lâouest de Sumatra, ont confirmĂ© lâexistence dâun rĂ©servoir Ă haute tempĂ©rature (supĂ©rieure Ă 200 °C). Une premiĂšre phase voit l'exploitation des ressources gĂ©othermiques[122]. Avec un objectif de capacitĂ© de 240 MW, le projet devrait assurer, Ă partir de 2016, une production dâĂ©lectricitĂ© dâorigine gĂ©othermique pendant plus de trente ans, permettant dâalimenter 500 000 foyers et de rĂ©duire les Ă©missions de dioxyde de carbone de prĂšs dâun million de tonnes par an.
En France, Engie a mis en service en le rĂ©seau de chaleur de Villepinte, reconverti Ă la gĂ©othermie Ă 60 %. Dâune puissance totale de 40 MW, dont 11 MW de gĂ©othermie, il fournit le chauffage et lâeau chaude sur 7 km de rĂ©seaux. Il « permettra Ă 5 200 Ă©quivalents-logements de bĂ©nĂ©ficier dâune chaleur de faible empreinte environnementale : le rĂ©seau Ă©vitera le rejet dans lâatmosphĂšre de 17 000 tonnes de CO2 par an, Ă©quivalents aux Ă©missions annuelles de 6 600 vĂ©hicules. »[123]
En mai 2017, Engie obtient trois permis d'exploration de ressources géothermiques au Mexique[124].
Ăolien marin
Engie participe au dĂ©veloppement de l'Ă©olien en mer Ă travers plusieurs projets en Europe. En France, Engie fait partie du groupement retenu par l'Ătat pour installer deux parcs d'une puissance de 1 000 MW sur les zones de Dieppe et du TrĂ©port, et des Ăźles d'Yeu et de Noirmoutier. En Mer du Nord (Belgique), Engie est engagĂ© Ă hauteur de 35 % dans le projet Mermaid, un parc Ă©olien d'une puissance de 250 MW qui devrait voir le jour d'ici Ă 2020[125] - [126]. Le groupe participe Ă©galement au projet WindFloat Atlantic au large du Portugal (mise en service pour 2018 d'un parc pilote d'une capacitĂ© de 25 MW) et au projet de ferme pilote de Leucate (mise en service en 2020, capacitĂ© prĂ©vue de 24 MW)[127].
Gaz naturel et biométhane
Le groupe Engie est présent sur toute la chaßne gaziÚre, de l'exploration-production à la distribution.
Les infrastructures gaziĂšres en Europe[128] :
- 1er rĂ©seau europĂ©en de transport de gaz naturel : 32 456 km dâinfrastructures françaises gĂ©rĂ©es par GRTgaz, filiale du groupe Ă 75 %, plus des rĂ©seaux en Espagne (Medgaz), en Allemagne (Megal), en Autriche (BOG) et en Slovaquie (Eustream), Ă travers les participations du groupe ;
- 1er rĂ©seau europĂ©en de distribution de gaz naturel : en France, le groupe gĂšre 196 886 km de rĂ©seau par sa filiale GrDF, plus des parts dans prĂšs de 100 000 km de rĂ©seaux dâautres opĂ©rateurs gaziers (Hongrie, Roumanie, Italie, Mexique, etc.) ;
- 1re capacité européenne de stockage de gaz naturel : plus de 12,2 Gm3 (14 stockages souterrains en France et des capacités supplémentaires au Royaume-Uni et en Allemagne), gérés par sa filiale Storengy[129] ;
- 2e capacité européenne de réception dans les terminaux GNL : trois terminaux en France (21,25 Gm3 au ), gérés par la filiale Elengy.
Engie est autorisĂ© Ă exploiter du gaz de schiste aux Ătats-Unis et prĂ©voit d'en produire au Royaume-Uni dans les annĂ©es 2020[130] - [131]. En mai 2017, Engie annonce son entrĂ©e en nĂ©gociation exclusive avec le britannique Neptune Energy pour la cession de sa participation de 70 % dans l'entitĂ© Exploration & Production International[132] - [133] - [134] - [135] - [136].
L'entreprise est aussi présente sur le marché du biométhane en France, avec des projets de grande taille (23 GWh/an injectés pour le projet du Gùtinais inauguré en 2018)[137].
En 2018, Engie crĂ©e sa marque Gaz Tarif RĂ©glementĂ©[138], exclusivement rĂ©servĂ©e Ă la commercialisation et la gestion de ses offres de fourniture de gaz naturel aux tarifs rĂ©glementĂ©s. JugĂ©s contraires au droit europĂ©en (dĂ©cision du conseil d'Ătat du Ă la suite de la plainte de l'Association nationale des opĂ©rateurs dĂ©taillants en Ă©nergie), ils sont vouĂ©s Ă disparaĂźtre au plus tard au [139]. La fin de leur commercialisation a Ă©tĂ© fixĂ©e au 8 dĂ©cembre 2019 par la loi Ănergie Climat (LEC, article 63)[140] promulguĂ©e le 8 novembre 2019.
Le 2 mai 2022, Engie signe avec le producteur de gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL) amĂ©ricain NextDecade un contrat d'approvisionnement d'une durĂ©e de quinze ans pour l'achat de 1,75 million de tonnes de GNL chaque annĂ©e Ă partir de 2026. EngagĂ© dans des nĂ©gociations avec NextDecade depuis plusieurs annĂ©es, le groupe avait dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă ses discussions en novembre 2020, sous la pression notamment des pouvoirs publics français. L'Ătat, qui dĂ©tient 23,6 % d'Engie, lui avait fait part de ses rĂ©serves sur l'augmentation de ses importations de gaz issus de la fracturation hydraulique alors que la France s'engageait Ă ne plus apporter de garanties publiques de crĂ©dit Ă l'export pour des projets de gaz ou de pĂ©trole de schiste. L'ONG Les Amis de la Terre souligne que « ce contrat va courir jusqu'en 2041 et risque de compromettre les objectifs de neutralitĂ© carbone de la France en 2050 ». Fin mars, Engie a dĂ©jĂ amendĂ© le contrat qu'il avait signĂ© en 2021 avec Cheniere Energy, le numĂ©ro un amĂ©ricain du GNL, pour prolonger sa durĂ©e et en augmenter les volumes (900 000 Ă 1,2 million de tonnes de GNL par an pendant vingt ans)[141].
Services Ă l'Ă©nergie
Engie conçoit et met en Ćuvre des solutions dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et environnementale. Dans ce domaine, le groupe est prĂ©sent dans quarante pays et compte 90 000 employĂ©s. En 2017, Engie est le premier fournisseur de services dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans le monde ; il opĂšre plus de 250 rĂ©seaux de chaleur et de froid dans le monde[142].
Les services Ă lâĂ©nergie incluent les prestations suivantes :
- conception : Ă©tudes de faisabilitĂ©, ingĂ©nierie de base, gestion de projets, assistance Ă maĂźtrise dâouvrage, dĂ©mantĂšlement ;
- installations et maintenance : solutions dâinstallation Ă©lectrique, climatisation et rĂ©frigĂ©ration, systĂšmes dâinformation et de communication, maintenance industrielle ;
- services Ă©nergĂ©tiques : amĂ©lioration de la performance Ă©nergĂ©tique des bĂątimentsâŻ; production, exploitation et distribution dâĂ©nergies locales et renouvelables (cogĂ©nĂ©ration, utilitĂ©s industrielles, rĂ©seaux de chaleur et de froid) ; services gĂ©nĂ©raux ; gestion de rĂ©seaux urbains (mobilitĂ©, Ă©clairage public) ;
- services Ă lâhabitat : solutions de maĂźtrise de la consommation autour des Ă©nergies renouvelables et de la rĂ©novation thermique des logements, services de financement de travaux dâisolation de logements ;
- « ville intelligente » : dĂ©veloppement de rĂ©seaux interconnectĂ©s avec capteurs « intelligents » et compteurs communicants, technologies numĂ©riques de suivi des consommations, outils de pilotage Ă distance des installations Ă©nergĂ©tiques, solutions de rĂ©duction de lâempreinte carbone des bĂątiments.
- microréseaux (microgrids) et énergie décentralisée : systÚmes de production et de consommation d'énergie à échelle locale, fourniture d'énergie dans les zones isolées, autoconsommation résidentielle ou en secteurs industriels et commercial, éco-quartiers[143] ;
- mobilité verte : carburants alternatifs (GNV, bio GNV, hydrogÚne, etc.), installations de bornes de recharges électriques, infrastructures de transport, conception et planification en amont, fluidification de trafic, optimisation des réseaux de transport.
Les filiales d'Engie qui interviennent dans ces domaines d'activité sont Engie Axima, Endel Engie, Engie Fabricom, Engie Ineo, Engie Réseaux, Engie Cofely et Tractebel Engie.
Engie développe des initiatives dites de « mobilité verte »[144]. En mars 2017, Engie acquiert le néerlandais EV-Box, un des plus gros fournisseurs en recharge de véhicules électriques[145]. En juin 2017, Engie remporte un contrat de cinq ans avec Transports Of London pour la fourniture de services de maintenance pour le métro londonien[146].
En juillet 2017, Engie acquiert 40 % de la société Tabreed, spécialiste de solutions de climatisation dans la région du Golfe[147].
Engie et Axium Infrastructure ont remportĂ© une concession de cinquante ans pour assurer la gestion durable de l'Ă©nergie de l'universitĂ© d'Ătat de l'Ohio Ă Colombus (un des plus grands campus universitaires amĂ©ricains avec 485 bĂątiments)[148].
Chiffres clés
Chiffres d'affaires : 60,1 Mds ⏠(2019)[149].
RĂ©partition du chiffre d'affaires dans le monde :
- AmĂ©rique du Nord : 4,5 Mds âŹ[149]
- AmĂ©rique du Sud : 5,3 Mds âŹ[149]
- Europe : 47,3 Mds âŹ[149]
- Proche et Moyen-Orient : 1 Md âŹ[149]
- Afrique : 0,2 Md âŹ[149]
- Asie et OcĂ©anie : 1,7 Md âŹ[149]
Répartition du chiffre d'affaires par activité :
- solutions clients : 21 Mds âŹ[149]
- Ă©nergies renouvelables : 2,7 Mds âŹ[149]
- infrastructures : 6,6 Mds âŹ[149]
- thermique : 4,0 Mds âŹ[149]
- autres activitĂ©s : 25,8 Mds âŹ[149]
Capacité de production électrique installée : 104,3 GW[150] en 2018, dont :
- gaz naturel : 55 %[150]
- renouvelable : 27 %[150]
- charbon : 7 %[150]
- nucléaire : 6 %[150]
- autre : 5 %[150]
CapacitĂ© dâĂ©lectricitĂ© produite : 420 TWh[150] en 2018
Effectifs : 171 100[149]
RĂ©partition des effectifs dans le monde :
- Amérique du Nord : 6 300[149]
- Amérique du Sud : 14 300[149]
- Europe : 137 200[149]
- Proche et Moyen-Orient : 3 100[149]
- Afrique : 3 500[149]
- Asie et Océanie : 6 700[149]
Répartition des effectifs par activité :
Organisation
Entités
En avril 2019, dans le cadre de son projet stratégique visant à développer la transition énergétique as a service, Engie annonce l'organisation de ses métiers autour de quatre lignes d'activités : Thermique, Infrastructures, Solutions clients et Renouvelables. Engie annonce aussi la création d'Engie Impact, une structure interne chargée de la stratégie pour les plus grands clients[151].
Le groupe est par ailleurs organisé autour d'entités géographiques et transversales[152] :
- 11 entités géographiques : Afrique, Amérique du Nord, Amérique Latine, Asie Pacifique, Benelux, Brésil, Chine, Europe du Nord, du Sud et de l'Est, « Génération Europe » (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni), Moyen-Orient, Asie du Sud et centrale, Turquie, Royaume-Uni ;
- 8 entités implantées en France : « France BtoB », « France BtoC », « France Renouvelables », « France Réseaux », « Transport de gaz naturel » (GRT Gaz), « Distribution de gaz naturel » (GRDF), « Terminaux gaz naturel liquéfié - GNL » (Elengy), « Stockage de gaz naturel » (Storengy) ;
- 4 entités « transversales » : « Exploration et production international », « Global Energy Management & Sales », « Tractebel Engineering », « GTT » (Gaz Transport et Technigaz).
Le siÚge social et quartier général de la zone Asie Pacifique (4 000 employés) se déplace de Bangkok à Singapour en 2019[153].
Entreprises du groupe
Le groupe Engie possÚde plusieurs filiales qui assurent le transport, le stockage, la distribution et la vente d'énergie et de services auprÚs des particuliers, des professionnels, des entreprises et des collectivités territoriales. Ces filiales sont :
- La Compagnie du vent[35]
- Culturespaces
- Engie Ecova[154]
- Engie Electrabel
- Engie Entreprises & Collectivités
- Engie Fabricom
- Engie Global Markets
- Engie Green
- Engie Home Services
- Engie IT (Information & Technologies)
- Engie Lab Crigen
- Engie M2M (opérateur de réseau télécom Sigfox en Belgique)
- Engie My Power
- Engie Solutions regroupe Engie Axima, Engie Cofely, Engie Endel (notamment maison mÚre de Eras Ingénierie), Engie Ineo, Engie Réseaux
- GRDF
- Engie Solar, anciennement Solairedirect (leader français du développement de centrales solaires au sol)
- Tractebel Engie
- MaĂŻa Eolis
- MINERG-APPELSA Services (Suisse)
- MesDĂ©panneurs.fr[155]
Engie possÚde également des accords de participation avec différentes entreprises dont :
- Compagnie nationale du RhĂŽne
- Gazocean (Transport maritime de gaz liquéfié par navires méthaniers ; part d'Engie : 80 %)
- SHEM (Société hydroélectrique du Midi)
- Suez (filiale minoritaire, Engie est le premier actionnaire)
- Agenda Diagnostics
- CPCU
- Climespace
GrDF
GrDF est une sociĂ©tĂ© de distribution de gaz, principal gestionnaire de distribution publique de gaz naturel en France. Elle conçoit, construit, exploite et entretient le rĂ©seau de distribution de gaz naturel, dans le cadre dâun contrat de service public signĂ© tous les trois ans avec lâĂtat français. Elle livre le gaz naturel Ă ses clients, pour le compte de plus de cinquante fournisseurs de gaz.
Si GrDF est gestionnaire, les collectivités demeurent donc propriétaires du réseau de distribution de gaz et lui confient la gestion déléguée de la distribution publique de gaz, par la signature de contrats de concession. Elle emploie prÚs de 12 000 salariés et est dirigée par Edouard Sauvage.
GRTgaz
GRTgaz est une sociĂ©tĂ© française de transport de gaz naturel ou assimilĂ© (biomĂ©thaneâŠ), par canalisations, crĂ©Ă©e le . L'entreprise est un des deux gestionnaires de rĂ©seau de transport de gaz en France avec TerĂ©ga (qui gĂšre le rĂ©seau du sud-ouest de la France). GRTgaz reprend les activitĂ©s prĂ©alablement assurĂ©es par le service transport de Gaz de France. En 2020, GRTgaz emploie environ 3 000 salariĂ©s et est dirigĂ©e par Thierry TrouvĂ©.
Engie Solutions
Engie Solutions est une sociĂ©tĂ© de services en efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et environnementale. Elle sâadresse Ă des collectivitĂ©s, des entreprises du tertiaire, de lâindustrie et de la santĂ©. Elle travaille sur la performance Ă©nergĂ©tique des bĂątiments, produit des Ă©nergies renouvelables et sâoccupe de la maintenance multitechnique et du facility management. Elle emploie 12 000 salariĂ©s et rĂ©alise un chiffre dâaffaires de 2,5 milliards dâeuros. Elle est dirigĂ©e par Jean-Pierre MonĂ©ger.
Engie Electrabel
Engie Electrabel est une sociĂ©tĂ© de fourniture dâĂ©nergie (Ă©lectricitĂ©, gaz naturel) et de services. Elle est le plus grand producteur et fournisseur dâĂ©lectricitĂ© au Benelux.
Engie Ineo
Engie Ineo est une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e en gĂ©nie Ă©lectrique, systĂšmes dâinformations et de tĂ©lĂ©communications.
Engie IT
Engie IT (pour Engie Information et Technologies) est la filiale chargĂ©e des systĂšmes dâinformation du groupe Engie. La filiale IT conçoit, met en Ćuvre et exploite des solutions informatiques pour les 150 000 employĂ©s du groupe et propose des services applicatifs et dâinfrastructure. Ă la suite de la fusion de Gaz de France et Suez en 2008, Jean-Michel Carboni dĂ©marre la mutualisation des systĂšmes d'informations du groupe puis fonde la filiale Engie IT (GDF Suez IT Ă l'Ă©poque) et en devient le directeur gĂ©nĂ©ral jusqu'en 2015[156]. Engie IT est lancĂ©e avec un capital de 45 millions d'euros[157] et rĂ©alise un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros en 2013[158]. L'actuel directeur gĂ©nĂ©ral est Matthieu Pestel (2018-), successeur d'Olivier Sala (2015-2018)[157] - [159]. Le revenu annuel rĂ©alisĂ© en 2016 Ă©tait de 400 millions d'euros[160].
MesDĂ©panneurs.fr
Racheté par Engie en 2017[161], le service MesDépanneurs.fr met en relation des particuliers et des professionnels du dépannage à domicile. La plateforme étend son offre fin 2020 aux travaux d'aménagement et d'embellissement.
Gouvernance
La gouvernance d'Engie est organisée autour d'un conseil d'administration et d'un comité exécutif. Cette organisation bicéphale conduit à une dissociation des fonctions de président et de directeur général[162].
Depuis 2019, le conseil d'administration est composĂ© de 14 membres, au lieu de 19 prĂ©cĂ©demment. L'Ătat, en tant qu'actionnaire principal, y dĂ©signe deux reprĂ©sentants[163].
Critiques et polémiques
Ămissions de CO2 Ă l'Ă©tranger et fin des investissements dans le charbon
En 2014, selon une Ă©tude de l'universitĂ© d'Oxford pour les ONG Oxfam et Les Amis de la Terre, Engie, avec ses trente centrales Ă charbon dans le monde, Ă©met 81 millions de tonnes de CO2 par an. L'agence de presse canadienne Thomson Reuters indique Ă©galement en 2014 que l'entreprise est le sixiĂšme plus grand Ă©metteur mondial de CO2 au monde[164]. Le Guardian estime en 2015 que les centrales Ă charbon de ce gĂ©ant de l'Ă©nergie constituent le troisiĂšme parc de centrales le plus polluant au monde[165]. De plus, avec son partenaire Exxaro, la sociĂ©tĂ© vient de remporter un appel Ă projets pour une nouvelle centrale Ă charbon Ă Thabametsi, en Afrique du Sud. Alors que la France organise la ConfĂ©rence des Nations unies sur les changements climatiques et sâest engagĂ©e Ă rĂ©duire ses Ă©missions domestiques, « la France pollue allĂšgrement Ă lâĂ©tranger via ses entreprises Ă capital public »[89].
Le , un feu de brousse atteint la mine de charbon de Hazelwood[166] (appartenant depuis 2010 Ă GDF Suez), situĂ©e dans la vallĂ©e Latrobe, dans l'Ătat du Victoria, en Australie, Ă 150 km de Melbourne. Le charbon brĂ»le Ă ciel ouvert pendant plusieurs semaines[166], la fumĂ©e chargĂ©e de particules fines est poussĂ©e par le vent vers la ville de Morwell, dont une partie est Ă©vacuĂ©e. Plus de 7 000 pompiers australiens interviennent au cours des 45 jours de lutte contre l'incendie. Une commission d'enquĂȘte parlementaire est ouverte en Australie, qui conclut que les risques d'incendie Ă©taient prĂ©visibles par l'exploitant, mais que les mesures de sĂ©curitĂ© nĂ©cessaires n'ont pas Ă©tĂ© prises, et critique le sous-financement par GDF Suez du programme de nettoyage du site[167]. AprĂšs cet Ă©vĂ©nement, GDF Suez fait l'objet de plaintes de la part de l'organisation de dĂ©fense des travailleurs WorkSafe Victoria[168] et de l'agence de protection de l'environnement (Environment Protection Authority)[169]. L'entreprise fait Ă©galement face aux tentatives des pompiers de la Country Fire Authority (pompiers de l'Ă©tat de Victoria) de rĂ©cupĂ©rer 18 millions d'euros pour allĂ©ger le poids de l'incident sur les finances des collectivitĂ©s australiennes[170] - [171]. La position officielle de GDF Suez est qu'ils ont dĂ©jĂ participĂ© financiĂšrement Ă cette intervention, en payant les taxes associĂ©es Ă ces activitĂ©s[170] - [171].
La ministre de lâĂnergie, SĂ©golĂšne Royal, annonce le qu'Engie nâinvestira plus dans le charbon. Les projets en cours sont abandonnĂ©s, sauf sâils ont dĂ©jĂ fait lâobjet dâun engagement ferme. Engie affirme de son cĂŽtĂ© quâil sâagit dâune dĂ©cision soigneusement mĂ»rie, prise lors du sĂ©minaire stratĂ©gique des administrateurs du groupe qui sâest tenu les 12 et 13 octobre. Le groupe abandonnera ainsi un gros projet de centrale au charbon en Turquie, Ă Ada Yumurtalik (ModĂšle:UnitĂ© 1320) ; il avait dĂ©jĂ annoncĂ© en juin quâil renonçait Ă un projet de 600 MW en Afrique du Sud, Ă Thabametsi[172]. Il poursuivra deux projets en cours, sur lesquels il est fermement engagĂ©, en Mongolie et au BrĂ©sil ; il a par ailleurs dĂ©jĂ engagĂ© la construction de quatre autres centrales au charbon, au BrĂ©sil (324 MW), au Chili (338 MW), en Inde (638 MW) et au Maroc (1 386 MW). Elles sâajouteront aux 28 centrales que le groupe exploite dĂ©jĂ dans le monde, en Europe (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Pologne, Royaume-Uni) et ailleurs. Dans l'ensemble, le charbon reprĂ©sente 13 % de sa production Ă©lectrique nette Ă fin 2015[173].
Engie signe en 2016, un accord pour la vente de ses participations dans Paiton et Meenakshi, deux centrales Ă charbon situĂ©es en IndonĂ©sie et en Inde, reprĂ©sentant une capacitĂ© de production Ă©lectrique de 3 GW. Cette opĂ©ration rĂ©duit de 16 % les capacitĂ©s de production dâĂ©lectricitĂ© dâEngie Ă partir de charbon[91]. En , Engie annonce la fermeture de la centrale charbon de Rugeley, au Royaume-Uni, pour l'Ă©tĂ©[92].
En octobre 2016, Engie décide la fermeture de la centrale à charbon d'Hazelwood (1 550 MW) en Australie, considérée comme la plus polluante du monde avec 1,6 tonne de CO2 émis par MWh produit. Depuis sa décision de se désengager du charbon, Engie a vendu ses centrales américaines, indienne et indonésienne (3 700 MW) et fermé celles de Rugeley au Royaume-Uni (1 000 MW), de Vado Ligure en Italie (600 MW) et de Gelderland aux Pays-Bas (600 MW)[174] - [175] - [176]. En octobre 2017, Engie annonce la cession de ses parts (70 %) détenues dans la centrale australienne Loy Yang B au conglomérat chinois Alinta Energy[177].
En mars 2022, Engie signe un amendement à son contrat signé en 2021 avec Cheniere Energy, le numéro un américain du gaz naturel liquéfié (GNL), augmentant la quantité annuelle achetée et prolongeant la durée à 20 ans. Les défenseurs de l'environnement des Amis de la terre dénoncent ce contrat, le GNL de Cheniere étant trÚs majoritairement issu de gaz de schiste, qui provoque en moyenne 20 % d'émissions de CO2 de plus que le gaz acheminé par gazoduc[178].
Ăcoblanchiment
Engie est frĂ©quemment accusĂ©e d'Ă©coblanchiment, ou greenwashing, notamment lors de son soutien officiel Ă la ConfĂ©rence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21). Plusieurs ONG[179] critiquent l'achat d'une vertu Ă bon compte, les possibles conflits d'intĂ©rĂȘts et doubles discours[180] - [181] - [182].
Pollution de la nappe phréatique en Saxe-Anhalt
Selon la chaĂźne allemande WDR, Engie a entreposĂ© jusqu'en 2012 dans la fosse d'enfouissement de BrĂŒchau, en Saxe-Anhalt, des dĂ©chets pĂ©troliers et gaziers toxiques et radioactifs, alors que l'entreprise savait depuis 2000 que la fosse n'Ă©tait plus Ă©tanche et que la nappe phrĂ©atique avait Ă©tĂ© contaminĂ©e[183] - [184].
Au Luxembourg
Selon une enquĂȘte publiĂ©e en 2016 par le site d'information en ligne Les Jours, Engie disposerait d'au moins vingt-six filiales au Luxembourg. Leur objectif principal serait d'y faire transiter des masses financiĂšres du groupe afin de diminuer son taux d'imposition. Certaines d'entre elles sont des sociĂ©tĂ©s ayant une rĂ©elle activitĂ© opĂ©rationnelle (mais hors du Luxembourg), d'autres de simples holdings sans salariĂ©s. En , la Commission europĂ©enne a annoncĂ© avoir ouvert une enquĂȘte approfondie sur le traitement fiscal accordĂ© par le Luxembourg Ă Engie. Plusieurs filiales luxembourgeoises du groupe n'auraient pas payĂ© d'impĂŽts en bĂ©nĂ©ficiant d'une « dĂ©cision fiscale anticipative », c'est-Ă -dire d'un « ruling », objet du scandale LuxLeaks. Quatre filiales sont concernĂ©es par lâenquĂȘte de la Commission : GDF Suez LNG (Luxembourg), GDF Suez LNG Supply, Electrabel Invest Luxembourg et GDF Suez Treasury Management[185].
Toujours selon Les Jours, Engie a ainsi transfĂ©rĂ© 27 milliards d'euros au Luxembourg par le biais de la holding Engie Invest International chapeautant les quatre filiales d'Engie sur lesquelles enquĂȘte depuis septembre 2016 la Commission europĂ©enne[186]. Deux filiales d'Engie auraient pu dĂ©duire un milliard d'euros sur leurs bĂ©nĂ©fices entre 2009 et 2015 et auraient bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un avantage fiscal de la part du Luxembourg Ă hauteur de 300 millions d'euros environ[187].
Le 20 juin 2018, la Commission europĂ©enne oblige Engie Ă rembourser au Luxembourg 120 millions d'euros d'impĂŽts non payĂ©s. Son enquĂȘte « a conclu que deux sĂ©ries de dĂ©cisions fiscales anticipatives Ă©mises par le Luxembourg ont artificiellement rĂ©duit la charge fiscale d'Engie dans ce pays pendant une dizaine d'annĂ©es, sans la moindre justification valable »[188].
De l'Australie au Royaume-Uni
En 2018, dans le cadre des Paradise Papers, le Consortium international des journalistes d'investigation révÚle qu'Engie a usé de méthodes d'optimisation fiscale « agressive » pour transférer vers le siÚge, au Royaume-Uni, un milliard de dollars issus de deux centrales à charbon et gaz australiennes sans payer d'impÎts, économisant au moins 245 millions de dollars[189].
International Power (IP), propriĂ©tĂ© d'Engie depuis fĂ©vrier 2011, utilisait depuis 2004 un schĂ©ma d'optimisation fiscal : au lieu de procĂ©der par le biais d'un versement de dividendes au siĂšge â imposĂ©s Ă hauteur de 30 % â, les centrales prĂȘtaient les sommes voulues au siĂšge d'IP via des banques australiennes, Ă©vitant ainsi toute imposition, sans jamais que le siĂšge ne procĂšde au remboursement. Le fisc britannique envisage cependant dĂ©but 2012 de supprimer cette possibilitĂ© de prĂȘts (dits « prĂȘts spĂ©cialisĂ©s »). Sous le nom de « projet Salomon », International Power monte un autre systĂšme d'optimisation fiscal, s'aidant d'une faille lĂ©gislative britannique apparue en 2009 : depuis cette date, les dividendes versĂ©s par des filiales Ă©trangĂšres Ă leur siĂšge britannique ne sont plus sujets Ă l'impĂŽt. Le milliard de dollars de dette est ainsi transformĂ© en dividendes en juin 2012[189]. Au mĂȘme moment, l'Ătat australien verse une compensation de 500 millions de dollars Ă International Power pour l'aider Ă mettre aux normes environnementales ses centrales, les entreprises australiennes du charbon « agitant le chiffon rouge de la faillite », Ă©crit le journal Le Monde[189].
Engie rĂ©pond avoir « parfaitement respectĂ© la lĂ©gislation fiscale tant en Australie quâau Royaume-Uni »[190].
Abus de position dominante
En mars 2017, Engie est condamnĂ© Ă une amende de 100 millions d'euros pour abus de position dominante en France par l'AutoritĂ© de la concurrence, qui reproche Ă l'entreprise d'avoir utilisĂ© les anciens fichiers clients de Gaz de France pour commercialiser ses offres, et d'avoir eu recours Ă un « argument commercial trompeur » pour influer sur le choix des clients[191]. Les faits ne sont plus contestĂ©s par Engie, qui a souhaitĂ© recourir Ă une transaction. Cette sanction fait suite Ă la saisine de l'AutoritĂ©, en 2014, par Direct Ănergie et lâassociation de consommateurs UFC-Que choisir[192].
Concurrence déloyale
En dĂ©cembre 2017, Engie est condamnĂ© Ă payer 150 000 euros de dommages et intĂ©rĂȘts Ă EDF pour concurrence dĂ©loyale en raison de ses pratiques de dĂ©marchage agressif des clients en porte-Ă -porte et tĂ©lĂ©phonique, selon un jugement du tribunal de commerce de Nanterre[193].
DĂ©marchage abusif
Les poursuites pour concurrence dĂ©loyale interviennent concomitamment au rapport du mĂ©diateur national de l'Ă©nergie, qui lui aussi remarque des dĂ©marchages agressifs de la part d'Engie dont les prestataires vont jusqu'Ă usurper la marque EDF, utilisent de la tromperie (en jouant sur la mĂ©connaissance du marchĂ© de l'Ă©nergie) ou de la fraude Ă la signature des dĂ©marchĂ©s. Le mĂ©diateur national de l'Ă©nergie rĂ©itĂšre ses critiques en 2017[194] et en 2018[195]. La mĂȘme annĂ©e, lâUFC Que Choisir dĂ©cerne Ă Engie le « cactus dâor » pour ses mĂ©thodes de dĂ©marchage[196].
Le jugement est confirmĂ© en appel le et le montant des dommages en intĂ©rĂȘts portĂ© Ă un million d'euros[197].
Le 27 juin, les locaux d'Engie sont perquisitionnĂ©s et des ordinateurs saisis par la Direction gĂ©nĂ©rale de la Concurrence, de la Consommation et de la RĂ©pression des fraudes (DGCCRF) dans le cadre d'une « opĂ©ration d'ampleur nationale » concernant l'enquĂȘte pour dĂ©marchage abusif dans le secteur de l'Ă©nergie[198].
Le 18 octobre 2019, la DGCCRF annonce la condamnation d'Engie Ă une amende de 900 000 euros pour dĂ©marchage abusif. Elle reproche notamment Ă Engie la conclusion de contrats de fourniture dâĂ©nergie sans que la confirmation de lâoffre faite par dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique ait Ă©tĂ© transmise au consommateur par courrier ou courriel, ou l'absence de prise en compte de demandes de consommateurs dâexercer leur droit de rĂ©tractation[199].
Entente illégale
Engie, alors GDF-Suez, et son concurrent E.ON ont été condamnés par la Commission européenne en 2009 pour « entente illégale sur le marché du gaz » à une amende de 553 millions d'euros chacun[200].
Pollution de l'Aulne
En aoĂ»t 2020, la centrale de biogaz de Kastellin[201], appartenant Ă Engie, voit l'un de ses rĂ©servoirs de digestat, une matiĂšre organique servant de fertilisant agricole, dĂ©border. L'incident provoque le dĂ©versement de 400 m3 de digestat dans le fleuve l'Aulne, privant 180 000 personnes d'eau potable dans le FinistĂšre. L'activitĂ© de la centrale est suspendue pour enquĂȘte par la prĂ©fecture jusqu'au , aprĂšs quoi la Dreal (direction rĂ©gionale de l'environnement, de l'amĂ©nagement et du logement) garde sous contrĂŽle le fonctionnement de la structure[202] - [203].
Gazoduc Nord Stream 2
Engie a financĂ© Ă hauteur de un milliard dâeuros le gazoduc russe Nord Stream 2 sous la forme d'un prĂȘt[204]. Le , Ă la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, le titre Engie a chutĂ© de plus de 13 % Ă la Bourse de Paris[205].
Activité de lobbying
En France
Pour l'annĂ©e 2017, Engie et Engie Ă©nergie services dĂ©clarent Ă la Haute AutoritĂ© pour la transparence de la vie publique exercer des activitĂ©s de lobbying en France pour un montant global qui n'excĂšde pas 600 000 âŹ[206] - [207].
AuprÚs des institutions de l'Union européenne
Engie est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des reprĂ©sentants d'intĂ©rĂȘts auprĂšs de la Commission europĂ©enne. Il dĂ©clare en 2015 pour cette activitĂ© 13 salariĂ©s Ă temps plein et des dĂ©penses d'un montant compris entre 2 250 000 et 2 500 000 âŹ[208]. Sur le mĂȘme exercice, Engie a reçu 113 millions d'euros de subventions des institutions de l'Union europĂ©enne[208] et figure en troisiĂšme position des groupes du CAC 40 en dĂ©penses de lobbying, au cours de l'annĂ©e 2015[209].
Notes et références
Notes
Références
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Site officiel
- 16 mars 2018 : Engie rejoint le Comité Français du Butane et du Propane, Environnement-Magazine.