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Batz-sur-Mer

Batz-sur-Mer (prononcĂ© [bɑ syʁ mΔʁ]) est une commune de l'Ouest de la France dans le dĂ©partement de la Loire-Atlantique, en rĂ©gion Pays de la Loire.

Batz-sur-Mer
Batz-sur-Mer
La chapelle du Mûrier.
Blason de Batz-sur-Mer
Blason
Batz-sur-Mer
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Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Presqu'ßle de Guérande Atlantique
Maire
Mandat
Marie-Catherine Lehuédé
2020-2026
Code postal 44740
Code commune 44010
DĂ©mographie
Gentilé Batziens / Batziennes
Population
municipale
2 822 hab. (2020 en diminution de 5,49 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 304 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 16â€Č 41″ nord, 2° 28â€Č 44″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 21 m
Superficie 9,27 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Saint-Nazaire
(banlieue)
Aire d'attraction Le Pouliguen
(commune du pĂŽle principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de La Baule-Escoublac
LĂ©gislatives SeptiĂšme circonscription
Localisation
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Batz-sur-Mer
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Batz-sur-Mer
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Batz-sur-Mer
Liens
Site web batzsurmer.fr

    Elle est située sur une ßle qui, jusqu'aux environs du IXe siÚcle, demeure séparée du sillon de Guérande et de l'ßle voisine du Croisic. Le territoire de la commune fait aujourd'hui partie de la cÎte sauvage de la presqu'ßle guérandaise, avec des falaises rocheuses et des plages de sable du cÎté de l'océan Atlantique, et une large étendue de marais salants au nord-est et à l'est.

    L'Homme a fréquenté ce territoire depuis le Paléolithique et l'Antiquité. En 945, le duc de Bretagne Alain Barbe-Torte, aprÚs avoir repoussé les Normands installés à Batz, en offre le territoire à l'abbaye de Landévennec qui y fonde un prieuré dédié à saint Guénolé. Les religieux qui s'y installent développent alors l'activité salicole de la paroisse, qui comprend les trÚves du Croisic jusqu'en 1764, et du Pouliguen jusqu'en 1820.

    Les marais salants font profondĂ©ment partie de l'histoire de la localitĂ© et ont fortement influencĂ© sa physionomie. Se reconnaĂźt ainsi un style architectural propre Ă  cette zone salicole, qui a Ă©tĂ© durant les annĂ©es 1970 l'objet de convoitises immobiliĂšres et de projets d'infrastructures, dĂ©jĂ  en maturation depuis l'avĂšnement du tourisme balnĂ©aire et de la connexion ferroviaire de la fin du XIXe siĂšcle ; en rĂ©action, les diffĂ©rents acteurs professionnels, environnementaux et politiques de la rĂ©gion ont Ă©laborĂ© et fait accepter un modĂšle prenant en compte l'activitĂ© salicole et une protection environnementale dont les actuelles zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) sont les hĂ©ritiĂšres.

    Outre les marais salants et ses cÎtes, qui ont attiré nombre d'artistes aux XIXe et XXe siÚcles, dont Honoré de Balzac et Jean Fréour, la commune présente un patrimoine civil et religieux dont certains éléments sont classés par le ministÚre de la Culture, telle l'église Saint-Guénolé.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Carte montrant le territoire de la commune et les localités limitrophes sur la presqu'ßle du Croisic.
    FrontiĂšres de Batz-sur-Mer avec les communes limitrophes.

    Batz-sur-Mer se situe Ă  l'ouest du dĂ©partement de la Loire-Atlantique, sur la façade atlantique ; elle est distante de 19,5 kilomĂštres, Ă  vol d’oiseau de Saint-Nazaire, chef-lieu de l’arrondissement auquel appartient la localitĂ©[Note 1].

    Elle appartient à la presqu'ßle guérandaise[1] et constitue la partie centrale de la presqu'ßle du Croisic qui sépare les marais salants de Guérande de l'océan.

    Communes limitrophes de Batz-sur-Mer
    Guérande
    Le Croisic Batz-sur-Mer Le Pouliguen
    Océan Atlantique

    GĂ©ologie et relief

    Photographie aĂ©rienne d’une presqu’üle.
    La plage Valentin rĂ©unissant l’üle du Croisic, au fond, Ă  celle de Batz, au premier plan.
    Vue aérienne de marais salants.
    Les marais salants de Batz-sur-Mer (mai 1977). Le clocher de Batz se dĂ©tache sous l’horizon.

    La superficie de la commune est de 927 hectares ; son altitude varie entre zĂ©ro et vingt-et-un mĂštres[2].

    La configuration actuelle du littoral jusqu’à GuĂ©rande est relativement rĂ©cente. Au PlĂ©istocĂšne supĂ©rieur, entre 37000 et 24000 av. J.-C., c’est-Ă -dire Ă  l'apogĂ©e du dernier stade glaciaire, les Ăźlots rocheux de SaillĂ© et de Lanclis sont rattachĂ©s au sillon de GuĂ©rande[Note 2], par l’apport d’alluvions ; cette phase est contemporaine de la naissance de la presqu’üle de Pen-Bron[4]. Il y a 20 000 ans — soit 18000 av. J.-C. — la mer s’avance encore jusqu’au coteau de GuĂ©rande[EL 1]. Les dĂ©pressions du Massif armoricain — qui est, dans sa partie sud, en grande partie constituĂ© de granites d'origine hercynienne[Note 3] — sont envahies par l’ocĂ©an, soumis aux effets de la transgression flandrienne[5]. L'accumulation de sĂ©diments colmate l'avancĂ©e de la mer dans les terres mĂ©ridionales. Enfin, Ă  une pĂ©riode comprise entre la fin de la PrĂ©histoire et le dĂ©but de la Protohistoire de nouveaux apports sableux, tant maritimes que fluviaux, consolident la grande falaise de Pen-Bron et le cordon d’Escoublac[4]. Le dĂ©pĂŽt de sĂ©diments fins va donner naissance aux prĂ©s salĂ©s argileux aujourd’hui utilisĂ©s pour la production de sel. La fin de la transgression semble intervenir Ă  peu prĂšs au IIe siĂšcle avant notre Ăšre, et le niveau marin que nous connaissons aujourd’hui s’est probablement stabilisĂ© au IVe siĂšcle ap. J.-C.[5].

    Jusqu’au IXe siĂšcle Ă  peu prĂšs, les deux Ăźles du Croisic et de Batz — Ă©lĂ©ments du sillon du Croisic[3] - [Note 4] — Ă©taient encore sĂ©parĂ©es par un bras de mer du littoral, constituĂ© par le sillon de GuĂ©rande. Par la suite, plusieurs flĂšches sablonneuses se sont Ă©tablies : celle de Pen-Bron Ă  l'ouest est restĂ©e incomplĂšte ; celle de la plage Valentin a rĂ©uni les deux Ăźles ; celle des dunes d'Escoublac a crĂ©Ă© la baie du Pouliguen[6]. Le dĂ©troit de La BarriĂšre relie aujourd’hui les deux Ăźles, au point de sĂ©paration des deux communes du Croisic et de Batz-sur-Mer[FG 1].

    L’üle de Batz est Ă©galement rattachĂ©e Ă  l’ülot granitique de PenchĂąteau, situĂ© sur le territoire du Pouliguen. La plage de la Govelle, prolongĂ©e vers l’intĂ©rieur par la dĂ©pression de Toulen, souligne la faille entre les deux blocs[FG 2].

    La cĂŽte rocheuse prĂ©sente des aiguilles de granite, recĂ©lant des grottes profondes — comme celle dite des Korrigans, aujourd’hui sur le territoire du Pouliguen — et des chaos rocheux, parsemĂ©s d’anses sableuses. La roche contient des veines de minĂ©raux du groupe des silicates (zircons, bĂ©ryls et tourmalines noires) ou des nĂ©sosilicates comme les grenats. Certains filons, qui s’enfoncent sous le niveau marin — essentiellement des sulfures et sulfosels suivant la classification de Strunz tels que stibine, chalcopyrite, galĂšne, ainsi que du kaolin — ont Ă©tĂ© exploitĂ©s dans le passĂ©[FG 3].

    Une grande partie du territoire est constituĂ©e par des marais salants qui couvrent 459 des 927 hectares de la superficie de la commune[EL 2]. La limite entre GuĂ©rande et Batz est Ă©tablie sur des ramifications des Ă©tiers principaux : l'Ă©tier de Curusson et la bondre — canal affluent d'un Ă©tier — du Yoro, qui dĂ©pendent de l'Ă©tier de Pen-Bron ; l'Ă©tier de Sigomo et la bondre de Laguecan qui dĂ©pendent de l'Ă©tier du Pouliguen.

    Le littoral sud fait partie de la CĂŽte sauvage avec ses falaises rocheuses et ses nombreuses anses. D’ouest en est, c’est-Ă -dire du Croisic vers le Pouliguen, plusieurs baies se succĂšdent sur environ 4,5 km sur le littoral atlantique, Ă  partir de la pointe du Fort qui ouvre la baie de la BarriĂšre, au fond de laquelle s’étale sur 740 m la plage Valentin[EL 3], close par la pointe de Casse-Caillou. La baie des Bonnes-SƓurs prĂ©cĂšde la plage Saint-Michel, puis viennent les baies du Grand-Mathieu, du Carbonet, du Dervin et celle du ManĂ©ric. La baie de Gentilly annonce la plage de la Govelle, longue de 520 m et qui s’appuie Ă  l’est sur la Barre, juste avant la baie de Quiobert[7]. Les falaises de la cĂŽte s’élĂšvent Ă  une hauteur moyenne de cinq mĂštres[P 1].

    Hydrographie

    Tableau montrant des femmes en coiffe tirant l’eau d’une fontaine, l’une d’elle portant une cruche sur sa tĂȘte.
    Camille Corot, Bretonnes à la fontaine, Bourg-de-Batz, propriété du musée du Louvre (Paris)[Note 5] - [9].
    Photographie d'une fontaine maçonnée.
    La fontaine d’à bas.

    Aucun ruisseau ou cours d’eau douce n'irrigue la commune[A 1] - [10]. Plusieurs sources ont Ă©tĂ© utilisĂ©es par le village pour les besoins quotidiens, et servent encore Ă  l’alimentation en eau de la commune. Ainsi, prĂšs de la plage Valentin, les sources de la BarriĂšre, aujourd'hui sur le territoire du Croisic, ont longtemps appartenu Ă  Batz-sur-Mer. À compter de ce point, et en se dirigeant vers le centre du village, on trouve la fontaine d’à bas et la fontaine neuve, puis la fontaine de la Bonne eau et la source de la Herpe. Les puits de Kerdour, de la Violette, de Ker Babon et de Kerland servent Ă©galement de points d’eau, tout comme, en suivant la cĂŽte, les sources du Derwin et du Squale[A 2].

    Climat

    La station météorologique la plus proche est celle de Saint-Nazaire - Montoir[11].

    Le climat de Batz-sur-Mer est relativement semblable Ă  celui de sa voisine Saint-Nazaire, dĂ©crit ci-dessous, avec des prĂ©cipitations moyennes ; le climat ocĂ©anique, pluvieux et doux, est dĂ» Ă  la proximitĂ© de l'ocĂ©an Atlantique, l’anticyclone des Açores repoussant en Ă©tĂ© les dĂ©pressions, caractĂ©risĂ©es par des vents froids et des grosses pluies, vers le nord ; l’hiver il tempĂšre le refroidissement[12]. La moyenne des tempĂ©ratures en hiver se situe aux alentours de 6 °C et avoisine les 18 °C en Ă©tĂ©. MĂ©tĂ©o-France enregistre les records de tempĂ©ratures pour quelques villes dont la plus proche de Batz-sur-Mer est Nantes[Note 6]. La tempĂ©rature la plus basse relevĂ©e dans cette commune a Ă©tĂ© −15,6 °C le , et la plus Ă©levĂ©e, 40,3 °C le [Note 7] - [14]. Les plages basses et orientĂ©es au sud de la CĂŽte d'Amour sont surchauffĂ©es par le soleil, abritĂ©es qu’elles sont par le coteau guĂ©randais, et leur forme d’anse Ă©chancrĂ©e. La pointe du Croisic, sur la commune voisine de Batz-sur-Mer, est, elle, trĂšs ventĂ©e en hiver[FG 3]. Les tempĂȘtes se forment surtout en novembre et en dĂ©cembre, et de grosses vagues empĂȘchent l’accĂšs au port de la plage Saint-Michel et Ă  sa jetĂ©e, soumis au ressac et aux vents de sud-ouest[FG 4].

    La présence des marais salants est reconnue de longue date pour créer des conditions climatiques particuliÚres :

    « [C’est] un fait prouvĂ© en mĂ©tĂ©orologie que nos marais, lorsqu'ils font du sel, Ă©loignent les orages, qui sont bien plus communs Ă  8 ou 12 kilomĂštres dans les terres qu’aux bords mĂȘmes de la mer. Mais hĂ©las ! ils ne les chassent pas tous[15] ! »

    Relevé météorologique de Saint-Nazaire et sa région pour la période 1961-1990.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,6 2,9 4,2 5,9 8,8 11,5 13,4 13,1 11,2 8,5 5,1 3,3 7,5
    Température moyenne (°C) 5,6 6,2 8 10,2 13,2 16,4 18,6 18,2 16,3 12,8 8,6 6,3 11,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,6 9,5 11,9 14,5 17,7 21,4 23,9 23,4 21,3 17,1 12,2 9,3 15,9
    Record de froid (°C) −13,8 −13,7 −8,1 −3 −0,9 2 6,5 4,7 1,1 −5,9 −7,9 −10,6 −13,8
    Record de chaleur (°C) 15,3 19,8 22,5 27,5 29,8 37,2 36 36 31,9 26,2 20,3 16,4 37,2
    Précipitations (mm) 81,3 68,3 59,3 48,9 65,3 42,6 38 39,6 58 78,6 81,9 79,5 741,3
    Source : Climatologie mensuelle Saint-Nazaire - Montoir, 3 m (période 1961-1990).
    « Infoclimat » et « Météo-France »
    , consultés le 16 avril 2015.

    Urbanisme

    Typologie

    Batz-sur-Mer est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 8] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saint-Nazaire, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 17 communes[19] et 184 837 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Pouliguen, dont elle est une commune du pĂŽle principal[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[25] - [26].

    SchĂ©ma montrant l’implantation d’une ville bordĂ©e par la mer et des marais.
    Morphologie urbaine de Batz-sur-Mer
    En bleu clair : les marais salants.
    En orange : l’emprise urbaine.
    Trait bleu foncé : limites territoriales.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des zones humides (60,5 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (60,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones humides cĂŽtiĂšres (60,5 %), zones urbanisĂ©es (23,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (13,1 %), eaux maritimes (2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[28].

    Morphologie urbaine

    Le bourg s'étend actuellement des marais salants à la plage Saint-Michel et a absorbé de nombreux lieux-dits qui étaient antérieurement des hameaux tels Cornen, Keralan, Kermabon, Kermadic ou encore le Lesquin[EL 4]. Batz-sur-Mer comprend cinq localités principales. Outre le bourg proprement dit, la commune compte quatre hameaux tous situés au nord-est de son territoire, prÚs des marais salants, entre le bourg et Le Pouliguen : Kervalet, qui est un village paludier, Trégaté, Kermoisan et Roffiat, qui est le hameau le plus éloigné du bourg.

    Kervalet, village paludier aux hautes maisons mitoyennes, a longtemps concurrencĂ© le bourg proprement dit. En 1879 d’ailleurs, les paludiers proposent ce village — qui possĂšde son propre lieu de culte, la chapelle Saint-Marc, dĂšs le XVe siĂšcle ; la messe y Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e durant l’intense pĂ©riode de rĂ©colte du sel pour Ă©viter le parcours jusqu’au bourg[FG 5] — comme gare ferroviaire, s’opposant ainsi au choix du bourg[EL 4].

    TrĂ©gatĂ©, hameau aux maisons blanches qui s’avance dans les marais, possĂšde une place sur laquelle se dresse une croix de granit, deux fois brisĂ©e, lors d’accidents routiers et restaurĂ©e en 1960 — par Jean FrĂ©our — et 2009[EL 5]. Kermoisan recĂšle Ă©galement une croix de granit, ornĂ©e jusque dans les annĂ©es 1990 d'une chĂąsse dĂ©diĂ©e Ă  Marie[FG 5], ainsi qu’un moulin, aujourd’hui accolĂ© Ă  une maison. Roffiat est un Ă©cart ouvert du cĂŽtĂ© sud, mais la partie orientĂ©e vers le marais est traditionnellement protĂ©gĂ©e par des murs souvent aveugles et des murs de pierres sĂšches[FG 5].

    Anciennes voies de communication et arrivée du chemin de fer

    Huile sur toile montrant 2 muletiers sur leur monture, guidant un troupeau.
    Le Gué au Bourg-de-Batz, huile sur toile de John-Lewis Brown (1829 - 1892), musée des beaux-arts de Brest.

    Le village de Batz-sur-Mer a longtemps Ă©tĂ© le centre religieux et Ă©conomique de l’üle de Batz, Le Croisic et Le Pouliguen, situĂ©es Ă  chacune de ses extrĂ©mitĂ©s, n’étant que des trĂšves — mot provenant du breton et dĂ©signant des succursales — de la paroisse[FG 4]. Des chemins muletiers parcouraient les dunes instables, entre marais et mer, pour relier les deux extrĂ©mitĂ©s, sur un chemin souvent inondĂ©. Le Pouliguen n’était accessible au dĂ©but du XIXe siĂšcle que par un bac qui traversait l’étier ou Ă  guĂ©[FG 4].

    Le chemin de fer arrive Ă  Batz en 1879 — le dĂ©but de l'exploitation de la ligne de Saint-Nazaire au Croisic date du [29] — et participe au dĂ©veloppement des bains de mer, en rapprochant Nantes et Paris de la cĂŽte atlantique[EL 6]. Le train constitue alors pour les Batziens une attraction, et ses passagers une source de revenus :

    « [
] on allait Ă  la gare accueillir les estivants. Certains avaient rĂ©servĂ© mais je me souviens qu'il Ă©tait courant de voir des voyageurs descendre en demandant oĂč ils pouvaient loger ! C’était une aubaine pour les habitants de Batz, une occasion de gagner un peu d’argent en louant sa maison. Il n’y avait pas beaucoup de confort Ă  l’époque, pas de douche et les wc dans le jardin [
][EL 6]. »

    La gare est intégrée au réseau privé de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans en [30]. En , la gare de Batz est renommée gare de Batz-sur-Mer[31].

    • Greniers Ă  sel de Batz-sur-Mer (sĂ©lection).
    • Vue d’un bĂątiment en pierres, aux contreforts latĂ©raux solides, et Ă  la porte rouge.
      Magasin Ă  sel.
    • Photographie d’un bĂątiment en pierre, aux contreforts saillants, et Ă  la porte bleue.
      Contreforts.
    • Vue de deux bĂątiments en pierre jumelĂ©s, aux boiseries rouges closes.
      Magasins jumaux.
    • Vue de trois-quarts d’un haut bĂątiment de pierres.
      La Cathédrale du sel[Note 10].

    L'arrivĂ©e du chemin de fer dans la presqu’üle du Croisic, outre son influence sur l’architecture locale qui donne de beaux exemples de style balnĂ©aire, va modifier les habitudes Ă©conomiques, propulsant le transport du sel par le rail au dĂ©triment du cabotage maritime. Ainsi, la construction de salorges — entrepĂŽts Ă©galement nommĂ©s magasins ou greniers Ă  sel —, rares avant 1850, s’intensifie Ă  partir de 1865, lorsque la prolongation de la ligne ferroviaire jusqu’au Croisic est annoncĂ©e. Entre 1880 et 1891, une quinzaine de greniers sont Ă©difiĂ©s sur la seule commune de Batz, avec leurs murs aux solides contreforts de pierre de nature Ă  rĂ©sister Ă  la pression intĂ©rieure du sel stockĂ©[32].

    Voies de communication

    Batz est traversĂ©e par la route dĂ©partementale D 45, qui suit la cĂŽte et fait le tour du Croisic par la « cĂŽte sauvage », par la route nationale 171 — reliant Saint-Nazaire au Croisic, elle prend le nom de D 245 du Pouliguen au Croisic —, ainsi que par la D 774 en provenance de GuĂ©rande. Les dĂ©partementales D 774 et D 245 sont classĂ©es routes Ă  grande circulation au titre de la loi Barnier[33] - [34].

    Au niveau de la « plage Valentin », la D 45 et la D 245 empruntent la mĂȘme chaussĂ©e sur environ 500 mĂštres, constituant le seul accĂšs routier au Croisic sur une largeur d'environ 13 mĂštres, Ă  la limite des deux communes entre l'ocĂ©an et les marais salants. Les jours de grande affluence, cette situation est donc Ă  l'origine de la formation d'embouteillages dans le bourg.

    Les routes départementales D 45, D 138 et D 774 sont classées routes de desserte locale (RDL) au titre du schéma routier de développement (SRD)[33].

    Transports

    • La gare SNCF Ă  un siĂšcle d'Ă©cart.
    • Carte postale ancienne montrant un bĂątiment de deux Ă©tages accolĂ© Ă  une maisonnette. Deux carrioles Ă  cheval attendent devant.
      La gare cÎté route avant 1904.
    • Photographie de la façade d'une gare ferroviaire.
      La gare cÎté route en 2012.
    • Carte postale ancienne montrant l'entrĂ©e en gare d'une locomotive Ă  vapeur.
      Arrivée d'un train en 1900.
    • Photographie d'une gare fermĂ©e, cĂŽtĂ© rail.
      La gare cÎté rail en 2012.

    Les autocars dĂ©partementaux du rĂ©seau Lila[35], gĂ©rĂ© par le conseil dĂ©partemental de la Loire-Atlantique — notamment la ligne E (Le Croisic - La Baule - Saint-Nazaire) — desservaient Ă©galement les neuf arrĂȘts situĂ©s sur le territoire de la commune[36] - [37]. À partir de la rentrĂ©e 2015, le rĂ©seau Lila est remplacĂ© par le rĂ©seau Lila Presqu'Ăźle dans toute la Presqu'Ăźle guĂ©randaise. Batz-sur-Mer est alors desservi par les lignes 5 (Le Croisic - Batz-sur-Mer - GuĂ©rande) et 6 (Le Croisic - Batz-sur-Mer - La Baule-Escoublac).

    La gare de Batz, un arrĂȘt voyageurs de la SNCF, se trouve sur la ligne de Saint-Nazaire au Croisic ; elle est desservie par la ligne 1 du TER Pays de la Loire[M 1] - [38].

    La commune est également traversée par un itinéraire cyclable, baptisé Vélocéan, qui emprunte le littoral atlantique dans le département de la Loire-Atlantique[39].

    Habitat traditionnel

    Si l'habitat des marais salants fait partie de la forme architecturale vernaculaire prĂ©sente sur la façade atlantique entre les embouchures de la Loire et de la Vilaine, il se distingue par des toitures Ă  fortes pentes — supĂ©rieures Ă  40° —, couverts d'ardoise[Note 11]. Ce caractĂšre est relativement rĂ©cent, le chaume ayant longtemps concurrencĂ© l'ardoise au cours des siĂšcles prĂ©cĂ©dant le XIXe siĂšcle[H 2] - [Note 12]. Les diffĂ©rents tĂ©moignages connus confirment l’homogĂ©nĂ©itĂ© d’utilisation de l’ardoise, et ce, dĂšs le dĂ©but du XIXe siĂšcle : « [
] la premiĂšre chose qu'on observe, en parcourant le bourg et les nombreux villages qui en dĂ©pendent, c’est le genre de construction des Ă©difices privĂ©s. Le chaume en est proscrit : les maisons bĂąties en pierre, couvertes en ardoise, n’ont jamais plus d’un Ă©tage [
][40]. »

    • Niches de façade Ă  Batz-sur-Mer (sĂ©lection).
    • Photographie d'une niche de façade en granit, contenant une statuette.
      Rue Mauperthuis.
    • Photographie d'une fenĂȘtre aux volets rouges, surmontĂ©e d’une niche contenant une statuette.
      Plage Saint-Michel.
    • Photographie d'une niche de façade en granit, contenant une statuette.
      Niche Ă  Kervalet.
    • Photographie d'une niche de façade en granit, contenant une statuette, protĂ©gĂ©e par une vitre.
      Niche Ă  Kervalet.
    Photographie de trois maisons basses couvertes d’ardoise derriùre une croix de granit.
    La rue de la Croix Ă  Kervalet.

    Les regroupements villageois en groupes compacts dans le marais, encore en partie visibles aujourd'hui et qui se distinguent du Bourg proprement dit, se justifient par la proximitĂ© immĂ©diate des salines, appelĂ©es manufactures de plein air par le gĂ©ographe Raymond Regrain[Note 13]. Au milieu du XIXe siĂšcle, Batz n'a pas encore subi les consĂ©quences du tourisme balnĂ©aire ; les marais reprĂ©sentent alors 45 % du territoire de la commune et les dunes, 8 %. Le recensement de 1856 dĂ©crit un total de 530 maisons dont 347 sont Ă©tablies dans neuf villages, dont 108 logements pour le seul Kervalet[42] - [Note 14]. Tous ces hameaux — desquels Cornen, Le Nesquin et Kervarou ont disparu au cours du XVIIIe siĂšcle — ont une existence attestĂ©e antĂ©rieurement au XVe siĂšcle ; ils sont orientĂ©s vers le marais, tournant le dos Ă  la cĂŽte rocheuse exposĂ©e aux vents et aux pluies d'ouest et de sud-ouest, et implantĂ©s sur les terres exondĂ©es et les Ăźlots granitiques[H 3]. L'organisation de l'habitat regroupe de façon trĂšs systĂ©matique le logement et un jardin potager clos de murs[H 4], dĂ©finissant ainsi une cellule de base quasi incontournable pour assurer l'autosubsistance de la famille paludiĂšre. Ainsi, le mĂ©moire du mentionne-t-il[43] : « [
] une maison couverte d'ardoaise o son courtil & apartenances siise en Baz ou villaige de Kervalec ferante d'un bout sur le grant chemin qui maint du bourg de Baz en Guerrande et d'aultre bout a la maison Guillo le Canner & femme par cause d'elle [
][H 5] ». De mĂȘme, les archives dĂ©partementales de la Loire-Atlantique conservent ce descriptif datant du [44] : « [
] la moityĂ© d’un logis couvert d’ardoizes sittuĂ© au bourcg de Batz advis l’esglize parochialle [
] du costĂ© vers le sud, consistant en une salle basse, chambre et grenier au-dessus & la moityĂ© d’un jardin et petite escurie estant au derriĂšre se desbournant ledict logis, la rue & pavĂ© conduissant Ă  Nostre Dame du MĂ»rier, par le derriĂšre dudict jardin, le presbitaire, chemin entre d’eux [
][H 5]. »

    Le hameau type s’articule Ă  partir de la structure de village-rue, se complexifiant par l’adjonction de venelles ou de places. Les maisons doubles, dites « sous mĂȘme couverture » sont frĂ©quentes, le pignon central s’arrĂȘtant souvent au niveau du plancher du grenier, prolongĂ© en hauteur par une cloison de sapin[H 6]. Il arrive que des bĂątiments soient en recul par rapport Ă  l’alignement de la rue ; les maisons disposent alors d’une issue privative, formant une placette libre nommĂ©e porh en breton de Batz-sur-Mer[Note 15], utilisĂ©e souvent comme aire de travail — stockage de fumier, battage du grain ou prĂ©sence d'un appentis ou d’un puits —, pouvant donner naissance Ă  une place quadrangulaire, parfois communautaire[Note 16].

    • Pierre de taille et couverture d’ardoise Ă  Batz-sur-Mer (sĂ©lection).
    • Photographie d'une lucarne au fronton triangulaire sur fond de toit en ardoise.
      Lucarne de 1881.
    • Photographie d'une lucarne surmontĂ©e d’une girouette, sur fond de toit en ardoise.
      Lucarne et girouette.
    • Photographie d'une lucarne arrondie, sur fond de toit en ardoise.
      Lucarne de 1715.
    • Photographie d'une petite fenĂȘtre, encadrĂ©e de pierre de taille.
      Petite fenĂȘtre.
    • Photographie d'une lucarne au fronton triangulaire, sur fond de toit en ardoise.
      Lucarne de grenier.
    • Photographie d'une lucarne au fronton triangulaire, sur fond de toit en ardoise.
      Lucarne de 1728.
    • Photographie d'une lucarne au fronton triangulaire, sur fond de toit en ardoise.
      Lucarne de 1708.

    Les maisons anciennes possĂšdent des murs dont l’épaisseur varie de 55 cm Ă  80 cm en fonction de l’époque de construction et du type de mur considĂ©rĂ©, gouttereau ou pignon, ce dernier Ă©tant gĂ©nĂ©ralement aveugle[H 7]. En revanche, le bĂątiment en pierres de granit ne possĂšde pas de fondation, Ă©rigĂ© qu'il est sur un affleurement rocheux qui apparaĂźt parfois Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme du logement (Kervalet, Roffiat[H 4]). Les murs extĂ©rieurs sont gĂ©nĂ©ralement blanchis Ă  la chaux. Selon Gildas Buron[Note 17], les murs gouttereaux ont Ă©tĂ© assez systĂ©matiquement protĂ©gĂ©s des infiltrations par une corniche depuis au moins 1716 Ă  Batz-sur-Mer, la chapelle de Kervalet ayant adoptĂ© cette technique dĂšs le XVIe siĂšcle. Les Ă©difices en pierre de taille sont peu courants ; la pierre apparente est rĂ©servĂ©e aux encadrements de portes, fenĂȘtres et lucarnes, aux chaĂźnages d’angle Ă  compter du XVIIIe siĂšcle et parfois Ă  une niche de façade accueillant une statuette[H 8]. Les lucarnes adoptent des formes variĂ©es ; les plus anciennes sont triangulaires, d’autres sont curvilignes ou semi-circulaires[EL 7].

    La maison paludiĂšre des XVIIe et XVIIIe siĂšcles prĂ©sente deux types distincts[Note 18]. L’un est un bĂątiment bas Ă  piĂšce unique, surmontĂ©e d'un grenier vaste destinĂ© au stockage de la nourriture des animaux et du petit bois de chauffage[EL 8]. Le second type est reprĂ©sentĂ© par des maisons Ă  un Ă©tage, surmontĂ© d’un grenier[H 9].

    Les maisons des marais datĂ©es les plus anciennes sont situĂ©es Ă  TrĂ©gatĂ© (1634 et peut-ĂȘtre 1636)[H 5].

    Architecture balnéaire

    Comme en Angleterre et dans d’autres villes françaises comme Biarritz, la mode de la villĂ©giature balnĂ©aire et du thermalisme — dont l’hydrothĂ©rapie est une variante — a Ă©tĂ© lancĂ©e par l’aristocratie, au XIXe siĂšcle. Le Croisic accueille dĂšs 1828 les amateurs de bains de mer comme en tĂ©moigne l’ouvrage d’Auguste Lorieux, Promenade au Croisic[45]. HonorĂ© de Balzac sĂ©journe Ă  Batz dans les annĂ©es 1830, au Calme Logis, en compagnie de Laure de Berny[LD 1]. Les dunes de La Falaise, en limite de territoire avec le Croisic, accueillent Ă  partir de 1853 un Ă©tablissement de bains, Ă  l’initiative de Louis Killian, carrier qui se reconvertit en baigneur. Il prend pour surnom «Valentin», prĂ©nom de son pĂšre, et donne son nom Ă  la plage en bordure de laquelle est installĂ© son Ă©tablissement.

    Vue d’une maison en pierre, avec clocheton.
    Villa Le Chñteau, bñtie en 1889, par Jean-Baptiste Loiseau, capitaine au long cours nantais. Le clocheton permettait l’observation de la mer[EL 10].

    L'arrivĂ©e du train jusqu’au Croisic, avec arrĂȘt Ă  Batz-sur-Mer, en 1879 est dĂ©terminante pour le dĂ©veloppement de l’attractivitĂ© des bourgs cĂŽtiers du nord de la Loire. À la fin du XIXe siĂšcle, le Grand HĂŽtel de la plage, puis RĂ©gina HĂŽtel et Atlantic-HĂŽtel, est construit dans le style de l’établissement Deslandes du Croisic par Mme Boju de la MĂ©nolliĂšre, sur le site de l'Ă©tablissement de bains de Louis Killian. Celle-ci fait Ă©galement Ă©difier la villa dite « manoir de LandĂ©vennec » pour le mĂ©decin qui s’occupe de l’établissement[LD 2]. La construction de l’hĂŽtel s’accompagne de la rĂ©daction d’un vĂ©ritable plan d’occupation d’urbanisme, oĂč villas, parc d’agrĂ©ment et Ă©tablissements de soins se partagent l’espace entre ocĂ©an et marais salants. Mais ce domaine, qui porte le nom de « parc de Beaulieu » ne voit pas le jour, minĂ© rapidement par des problĂšmes Ă©conomiques et dĂ©finitivement enterrĂ© par le dĂ©cĂšs de Jean-Baptiste Boju et le dĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale, qui mettent une fin provisoire Ă  toute activitĂ© touristique. Seul l’hĂŽtel RĂ©gina et quelques villas tĂ©moignent aujourd’hui de ce projet[Note 20]. Avant la plage Valentin, dĂšs 1885, la plage Saint-Michel s'Ă©tait ouverte aux constructions des villĂ©giateurs, suivie dĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle, par les plages du Dervin, de La Dilane et de La Govelle[LD 4]. Si l’escalier du manoir de LandĂ©vennec confirme ce goĂ»t pour l'architecture mĂ©diĂ©vale, le style nĂ©oclassique est reprĂ©sentĂ© par la propriĂ©tĂ© Saint-Nudec, qui rappelle un petit chĂąteau d’Île-de-France[LD 5], alors que dĂšs 1880, les villas La Tallique et la Roche-aux-Mouettes ont adoptĂ© un style rĂ©solument italien avec toiture-terrasse et balustrade[LD 6] - [Note 21].

    Le dĂ©but du XXe siĂšcle est Ă©galement la pĂ©riode oĂč les premiers sanatoriums et les premiĂšres colonies de vacances apparaissent sur la CĂŽte sauvage. En 1923, sur un terrain offert par madame Vaucourt-Singer, dont elle est proche, mademoiselle Bonjean fait construire un « prĂ©ventorium marin des ƒuvres adoptives », reprenant ainsi le nom d'Ă©tablissements dĂ©jĂ  existants et dont elle assure la gestion[46].

    La zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) créée en 2007, à l'instar de celles du Pouliguen (2001) et du Croisic (2006), tient compte du patrimoine balnéaire et des éléments qui le constituent tels que paysage, architecture et clÎtures[LD 7].

    Statistiques actuelles

    En 2011, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 3 892, alors qu'il Ă©tait de 3 277 en 1999[Insee 1].

    Parmi ces logements, 36,8 % étaient des résidences principales, 59,9 % des résidences secondaires et 3,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 84,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 15,5 % des appartements[Insee 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 72,9 %, stable par rapport à 2006 (72,4 %). La part de logements HLM loués vides était de 7,6 % contre 7,4 %, leur nombre étant constant 109 contre 105[Insee 3].

    Des statistiques précédentes, il ressort que l'habitat en 2011 est essentiellement individuel, et que les immeubles collectifs sont une minorité.

    Projets d'aménagement

    La rĂ©vision du plan local d'urbanisme (PLU), commencĂ©e en 2002, s’est achevĂ©e en 2010, et a Ă©tĂ© approuvĂ©e par le conseil municipal du de la mĂȘme annĂ©e. Il tient compte du projet d’amĂ©nagement et de dĂ©veloppement durable (PADD) entĂ©rinĂ© par dĂ©cision du et de la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) crĂ©Ă©e par les dĂ©libĂ©rations du [33]. L’objectif de ce PLU est « [
] la recherche [
] d’un Ă©quilibre entre dĂ©veloppement urbain, Ă©conomique et prĂ©servation des espaces et milieux naturels [
][33] ». Il doit Ă©galement intĂ©grer les attendus de la loi relative Ă  l'amĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral dite « loi littoral » du , compte tenu des particularitĂ©s gĂ©ographiques locales, et en cohĂ©rence avec la directive territoriale d'amĂ©nagement de l’estuaire de la Loire[47] - [Note 22].

    La lecture du PADD permet de comprendre le dĂ©tail des grandes orientations retenues par le PLU. Le plan d’amĂ©nagement souligne en effet la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper l’offre de terrains constructibles, par l’intermĂ©diaire de l’augmentation du coefficient d'occupation des sols (COS) du centre-ville et l’encadrement de la promotion de logements sociaux au sein des programmes privĂ©s. L’intĂ©gration d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager — dispositif instaurĂ© par la loi du [48] — dans le PLU rĂ©pond au besoin de protection de l’environnement et du patrimoine, par la rĂšglementation des stationnements le long de la D45, le dĂ©veloppement de parkings au sud du lieu-dit Poulan, et la crĂ©ation d’espaces verts. Du point de vue de la protection des activitĂ©s traditionnelles — outil agricole et activitĂ© paludiĂšre — le PLU inscrit le magasin Ă  sel appelĂ© la CathĂ©drale en emplacement rĂ©servĂ©[Note 23]. Le dĂ©veloppement du potentiel touristique et des activitĂ©s industrielles, commerciales et artisanales influe Ă©galement sur les orientations du PLU, qui doit rĂ©pondre Ă  une forte demande en hĂ©bergement touristique et aux aspirations Ă©conomiques traditionnelles locales. Enfin, pour amĂ©liorer les voies d’accĂšs et de transport, ainsi que les besoins en Ă©quipements publics, des amĂ©nagements prĂ©voient la crĂ©ation de capacitĂ©s de stationnement et de voies de circulation douce[33].

    Risques naturels

    Compte tenu de la situation de la commune sur la façade atlantique, un plan de prĂ©vention des risques a Ă©tĂ© publiĂ© le . Il concerne des risques d’inondation par submersion marine et de marĂ©es de tempĂȘtes[49]. Divers arrĂȘtĂ©s de catastrophes naturelles ont d’ailleurs Ă©tĂ© pris pour des inondations, des coulĂ©es de boue et des chocs mĂ©caniques liĂ©s Ă  l’action des vagues survenus en , , , et [49] - [P 2].

    Les inondations par les eaux marines se produisent lors des grandes tempĂȘtes, entraĂźnant des dĂ©gĂąts matĂ©riels et accĂ©lĂ©rant la dĂ©gradation des falaises[P 1] - [Note 24]. La tempĂȘte du a dĂ©truit une portion de trente mĂštres de la jetĂ©e du port et a endommagĂ© l’esplanade et la rampe Saint-Michel, ainsi que celle de la Govelle et les enrochements de Quiobert, provoquant Ă©galement des inondations par les eaux marines dans la rue du Parc[P 4]. Durant les tempĂȘtes des 26 et 27 dĂ©cembre 1999 — tempĂȘtes Lothar et Martin — et des 27 et — tempĂȘte Xynthia — des rafales de, respectivement, 167 km/h et 160 km/h ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es[P 4].

    L’érosion des falaises n’est pas, au dĂ©but des annĂ©es 2010, un phĂ©nomĂšne inquiĂ©tant, aucune altĂ©ration d’escarpement rocheux n’étant recensĂ©e sur le territoire de la commune. Les phĂ©nomĂšnes d’érosion constatĂ©s sont trĂšs rĂ©duits en profondeur, les zones habitĂ©es ou trĂšs frĂ©quentĂ©es par les piĂ©tons formant tout au plus une bande d’une largeur de 10 Ă  30 mĂštres ; les secteurs les plus concernĂ©s sont les baies de la Govelle, de Quiobert et du Scal[P 3].

    Les marais salants connaissent Ă©galement le risque d’inondation lors de la conjonction de tempĂȘtes et de marĂ©es de vive eau. La tempĂȘte de a provoquĂ© l’inondation du lotissement de la Herpe, point sensible situĂ© en retrait de 100 mĂštres de la digue ; la route des marais no 3 a Ă©galement Ă©tĂ© endommagĂ©e sur plusieurs dizaines de mĂštres, et des digues de marais se sont effondrĂ©es sur au moins 19 points, avec parfois des brĂšches supĂ©rieures Ă  vingt mĂštres[P 5].

    La commune est concernée par des aléas de retrait-gonflement des argiles pouvant fragiliser les fondations des bùtiments[50]. Ces phénomÚnes sont provoqués par des variations de volumes de sols argileux soumis à des évolutions de la teneur en eau[P 6]. Batz-sur-Mer est soumise à des aléas faible et moyen face à ce risque[P 7], selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM)[51].

    La localité est située en zone de sismicité modérée de niveau 3 sur une échelle de 1 à 5[52] ; le risque sismique dans la Loire-Atlantique augmente de faible (niveau 2) au nord du département à modéré (niveau 3) au sud[P 8].

    • La plage Saint-Michel aprĂšs l’échouage de l’Erika - Janvier 2000 (sĂ©lection).
    • Photographie d’un dĂ©pĂŽt de mazout sur des rochers.
      DĂ©pĂŽt de mazout dans le petit bassin.
    • Photographie de trois hommes en combinaison blanche sur une plage.
      Nettoyage manuel.
    • Photographie d’une pelleteuse orange s’avançant sur une plage, avec deux hommes en blanc.
      Tractopelle collectant le mazout.

    Compte tenu de l’absence d’activitĂ©s industrielles lourdes dans la presqu’üle guĂ©randaise, le risque liĂ© au transport de matiĂšres dangereuses (TMD) n’est avĂ©rĂ© que par le trafic de desserte routiĂšre. Il concerne essentiellement la route dĂ©partementale D 245, et dans une moindre mesure les D 45 et D 774[P 9]. NĂ©anmoins, le littoral dĂ©partemental en gĂ©nĂ©ral et communal en particulier a Ă©tĂ© fortement affectĂ© par l’échouage du pĂ©trolier Erika le , preuve que le TMD par voie d’eau reprĂ©sente un risque non nul[Note 25] - [P 10].

    Toponymie

    Quelques toponymes bretons[FG 6].

    • Kerdour : le village de l’eau
    • KerdrĂ©an : le village des Ă©pines
    • Kermoisan : le village des Moisan (< MoĂŻse)
    • Kervalet : hauteur blanche
    • Pin-nin-nin (de Kervalet) < Pennein : entrĂ©e du chemin
    • Roffiat : de Roffiac, origine gallo-romaine
    • TrĂ©gatĂ© : le passage du liĂšvre

    La commune est appelĂ© Batz-sur-Mer [bɑ syʁ mΔʁ] (nom français et officiel), Bourc'h-Baz [ˈbuχ ˈbɑːs] (nom breton)[54] - [55], et L'Bourr de Ba [lbur.də.bɑ̈] (nom gallo, Ă©criture MOGA)[56]. Avant 1931, le nom officiel de la commune Ă©tait Bourg-de-Batz ; ce changement de nom a eu lieu pour Ă©viter des confusions avec la commune de l'Ăźle de Batz et, surtout, pour promouvoir le dĂ©veloppement balnĂ©aire de la commune. En breton on rencontre aussi la forme Baz-Gwenrann, oĂč le deuxiĂšme Ă©lĂ©ment dĂ©signe la ville voisine de GuĂ©rande[57].

    Le nom de la localité est attesté sous les formes insula Baf en 854, Baf Montro en 855[58], Baf, Isle-de-Baas, Baz et Bath Wenran au IXe siÚcle[59], Uas en 869, Bath Uuenrann et Bath Uuenran au XIe siÚcle, Bath Guerran au XIIe siÚcle, Baz au 1287, Baaz en 1381, Baz en 1396, L'isle de Bas en 1449, Saint Guinolay de Batz en 1453, Bas en 1493 et en 1630, le Clocher du Bourg de Ras en 1763, Bourg-de-Batz en 1779, Batz en 1815, Bourg de Batz en 1850[60].

    Son Ă©tymologie demeure trĂšs incertaine : le rapprochement avec celle de l'Ăźle homonyme du FinistĂšre oĂč saint Pol AurĂ©lien fonde un monastĂšre[EL 11] — puisqu'en breton bazh signifiant « bĂąton », ferait allusion au bĂąton de pĂšlerin du saint — est une hypothĂšse. L'Ă©tymologie pourrait Ă©galement provenir de la racine bretonne baz (du latin bassus) signifiant « bas », « peu profond » faisant rĂ©fĂ©rence aux eaux peu profondes des environs. Cette derniĂšre thĂ©orie semble ĂȘtre dĂ©mentie par les formes anciennes de la toponymie du lieu : Baf (vers les VIIe et VIIIe siĂšcles) ; Waz, Bafus ou Bafo (IXe siĂšcle) ; Baas (XIVe siĂšcle) ; Bas (XVe siĂšcle)[61].

    Selon Fernand GuĂ©riff[FG 6], la syllabe si ou sil « semble ĂȘtre un terme usuel pour dĂ©signer la saline ». On trouve ainsi dans les marais salants de Batz-sur-Mer le pont de Sihascouet, la bondre de SidanvĂ© et celles de Sialan, du Sigoff et de Sigadio, l’étier de SibĂ©ron et celui du Sigo, la pointe de Sinabat et encore Simoine.

    Histoire

    Préhistoire et protohistoire

    Vue d’un menhir avec en arriùre plan une digue et la mer.
    La Pierre Longue, Ă  la plage Saint-Michel.

    Lors de la construction de la voie ferrĂ©e de Saint-Nazaire au Croisic, des outils en silex datĂ©s du PalĂ©olithique moyen (MoustĂ©rien), ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans une couche de tourbe sous les dunes, prĂšs du moulin de la Falaise. À cette occasion des restes d'Ă©lĂ©phants antiques et de grands mammifĂšres ont aussi Ă©tĂ© mis au jour, sans qu'on puisse, d'aprĂšs les donnĂ©es disponibles aujourd'hui, Ă©tablir de liens entre ces deux dĂ©couvertes[Note 26]. D'autres silex du MoustĂ©rien ont Ă©tĂ© trouvĂ©s en place par Henri Quilgars dans le secteur de la plage Valentin. Ces trouvailles sont les plus anciens tĂ©moignages d'occupation de la presqu'Ăźle guĂ©randaise.

    La dĂ©couverte d’un atelier de taille de silex atteste la prĂ©sence de l’Homme sur la CĂŽte sauvage entre 12 000 ans et 4 000 ans av. J.-C., c’est-Ă -dire Ă  la fin du MagdalĂ©nien, pĂ©riode qui coĂŻncide avec une pĂ©riode de rĂ©chauffement coupĂ©e de rechutes[EL 12].

    L’affleurement leucogranitique sur lequel est construite la chapelle de Kervalet a rĂ©vĂ©lĂ© 28 cupules et deux traits gravĂ©s Ă  l’est de l’édifice et 9 autres cupules au sud du mĂȘme bĂątiment[EM 1], vraisemblablement d’origine humaine[EM 2]. Les cupules — prĂ©alablement creusĂ©es Ă  l’aide d’un outil en pierre[EM 3], mais pour certaines reprises par un outil mĂ©tallique[EM 4] — sont associĂ©es Ă  des vasques naturelles. Cet Ă©lĂ©ment permet Ă  Emmanuel Mens d’envisager une chronologie protohistorique pour une partie des cupules observĂ©es[Note 27].

    Plus proche de nous, on trouve quelques mégalithes (époque néolithique) dans la commune, tels que le menhir de la plage Saint-Michel, appelé Pierre longue[Note 28], utilisé comme amer, et la croix des Douleurs[Note 29].

    Antiquité

    À proximitĂ© immĂ©diate de Batz-sur-Mer, sur le territoire de la commune du Pouliguen, la pointe de PenchĂąteau est fortifiĂ©e en oppidum vers 450 av. J.-C.. Les remparts d’un camp celtique protohistorique y sont classĂ©s par le ministĂšre de la Culture[62] - [63].

    Si aucune trace de la prĂ©sence romaine n’est encore attestĂ©e, « le parcellaire [entre le bourg et Kermoisan] est organisĂ© en modules quadrangulaires orthogonaux rĂ©guliers, typique des territoires cadastrĂ©s par les gĂ©omĂštres et les arpenteurs de l’administration romaine [
][EL 13]. »

    Moyen Âge et Ă©poque moderne

    Le cartulaire de Redon, conservĂ© aux archives historiques du diocĂšse de Rennes, atteste d’une population bretonne Ă  Batz au haut Moyen Âge : « L’existence d'une population bretonne Ă  Batz [
], est confirmĂ©e par le cartulaire de Redon. Une demi-douzaine de chartes de la seconde moitiĂ© du IXe siĂšcle conserve le nom de notables de l’üle [
][Note 30]. » Ainsi la saline Sissal est attestĂ©e dans les chartes du IXe siĂšcle avoir appartenu Ă  Saluus, notable et propriĂ©taire de salines, tout comme est mentionnĂ© CatĂ©, du village de TrĂ©gatĂ©[64].

    En 843, avant d’attaquer Nantes, les Normands dĂ©barquent et se regroupent Ă  Batz. Ils en sont chassĂ©s par le duc de Bretagne, Alain Barbe-Torte aprĂšs 936, soutenu par l’abbĂ© Jean de Landevennec[EL 11] ; le duc donne en 945 le territoire de Batz — l’üle est alors appelĂ©e Bath-Uuernan, « Batz en GuĂ©rande » — Ă  l’abbaye de LandĂ©vennec qui y fonde un prieurĂ© dĂ©diĂ© Ă  saint GuĂ©nolĂ©[Note 31]. La communautĂ© est constituĂ©e d’un prieur, nommĂ© par l’abbaye mĂšre, qui est responsable d’une petite communautĂ© monastique. Les religieux favorisent par la suite le dĂ©veloppement de la rĂ©gion en se consacrant aux cultures et Ă  l’entretien des marais salants, et relancent le commerce du sel. L'administration civile de l'agglomĂ©ration est assurĂ©e par Le Croisic.

    À partir de 1450, Batz-sur-Mer fait partie du domaine d’Isabelle d'Écosse, duchesse consort de Bretagne entre 1442 et 1450, par son mariage avec François Ier de Bretagne. Le prieur de l’abbaye bĂ©nĂ©dictine, qui dĂ©pend de celle de LandĂ©vennec, est alors Jean de Kerguz, premier chapelain du duc François Ier Ă  cette mĂȘme Ă©poque[LG 1]. Dans la seconde moitiĂ© du XVIe siĂšcle, six religieux animent le prieurĂ© qui est, de fait, passĂ© sous la domination de la famille de Kerguz, originaire de Cornouaille. En effet, Ă  Jean de Kerguz, toujours en fonction en 1475 Ă  l’époque de la construction de la nouvelle Ă©glise, succĂšde Pierre de Kerguz, second degrĂ© de la dynastie.

    En cette seconde moitiĂ© de XVe siĂšcle, la paroisse relĂšve de plusieurs autoritĂ©s et influences, tant religieuses que civiles. L’évĂȘchĂ© de Nantes n’hĂ©site pas Ă  intervenir dans la gestion de la paroisse, l’une des plus riches de son territoire. En 1478, Pierre du Chaffault se dĂ©place en personne jusqu’au Croisic, qui, tout comme Le Pouliguen, fait partie de la paroisse de Batz[Note 32]. Un clergĂ© nombreux, que dirige un vicaire perpĂ©tuel auquel le prieur dĂ©lĂšgue la charge des Ăąmes[Note 33], en assure le fonctionnement[LG 2]. Si le nombre d’ecclĂ©siastiques n’est pas connu[Note 34], il est suffisamment important pour justifier la constitution d’une confrĂ©rie placĂ©e sous l’invocation du Saint-Sacrement, dĂ©jĂ  mentionnĂ©e en 1460[LG 3].

    Les notables laĂŻcs possĂšdent, Ă  cette mĂȘme pĂ©riode, une influence importante. La gestion du domaine temporel leur revient et une trentaine de notables dĂ©lĂšguent deux des leurs, chaque annĂ©e, pour les reprĂ©senter : les procureurs de la fabrique. Si certains sont des bourgeois, que l’on retrouve dans l’administration du Croisic qui entame l’affirmation de son autonomie vers 1460 en dominant de sa puissance financiĂšre maritime la communautĂ© paroissiale[Note 35], d'autres sont des nobles, tel Alain Bouchart vers 1430, ou Jean Bouchart vers 1470, ou encore Michel Le Pennec, seigneur de Kerdour (Batz) et de Lauvergnac (GuĂ©rande), officier de finances du duchĂ© de Bretagne[LG 3].

    La famille Bouchart, dont sont issus les seigneurs de Kerbouchart Ă  Batz, est au service du duchĂ© de Bretagne depuis au moins le XIVe siĂšcle. Elle comprend, outre Alain Bouchart, auteur des Grandes chroniques de Bretaigne publiĂ©es en 1514, des soldats, des marins — Nicolas Bouchart est amiral de Bretagne au XIVe siĂšcle — ou receveur de GuĂ©rande[LG 4].

    Révolution française et Empire

    La paroisse Saint-GuĂ©nolĂ© de Batz a longtemps couvert toute la presqu'Ăźle du Croisic, correspondant Ă  l'ancien canton du Croisic. Le Croisic, ancienne trĂȘve paroissiale, est Ă©rigĂ©e en paroisse de plein droits par lettres patentes royales de [66] — Louis XV rĂšgne alors sur la France — et Le Pouliguen devient une commune indĂ©pendante en 1854 par sĂ©paration de la commune de Batz[EL 14], aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e en paroisse en 1820[66].

    Le , François Montfort, alors recteur de la paroisse de Batz, devient le premier maire de la commune. Sa dĂ©mission est acceptĂ©e au mois d’aoĂ»t suivant. Refusant de prĂȘter le serment constitutionnel, il doit se cacher. Il rentre clandestinement dans sa paroisse Ă  l’automne 1796, et demeure protĂ©gĂ© par la population. « Le peuple attachĂ© Ă  son culte, dĂ©sire ardemment le retour de M. Monfort. En se rendant Ă  ce vƓu, ce prĂȘtre ne peut qu’augmenter la tranquillitĂ©, et donner un bon exemple utile au gouvernement rĂ©publicain [
] » Ă©crit le , M. AubrĂ©, commissaire exĂ©cutif du canton de Batz[67].

    Époque contemporaine

    Céramique émaillée figurant Balzac et rappelant son séjour à Batz-sur-Mer
    Les sĂ©jours d’HonorĂ© de Balzac au Calme Logis.
    Vue d’un tas de sel, en premier plan d’étiers de marais salant.
    Mulon de sel dans les marais de Batz-sur-Mer.

    Dans les années 1830, Balzac séjourne avec Laure de Berny à Batz dans la maison de Madame de La Valette, le Calme Logis. Il y écrit Un drame au bord de la mer, court récit romanesque qui inspira Marcel L'Herbier en 1920 pour son film L'Homme du large, et qui a pour cadre Le Croisic et la CÎte sauvage (« Grande CÎte »), ainsi qu'un roman, Béatrix, dont l'action se déroule à Guérande.

    En 1844, Pitre-Chevalier décrit les paludiers de Batz :

    « Les paludiers de Batz sont prodigieux Ă  voir le dimanche avec leur taille majestueuse, leur blonde tĂȘte saxonne [sic], leurs souliers jaunes, leurs larges culottes blanches, leurs amples vestes superposĂ©es, leur manteau Ă  la Charles-Quint et leur grand chapeau relevĂ© sur l'oreille ; ou bien pendant la semaine, dans les marais ou sur les grandes routes, maniant le laz[Note 36] ou conduisant leurs mules aux grelots sonores, le sarrau blanc sur la culotte blanche, avec le fouet en bandouliĂšre[68]. »

    En 1874, Anatole Roujou écrit que les paludiers habitent trois ou quatre grands villages depuis les temps les plus reculés, se marient entre eux et ne parlent pas le breton, ajoutant que la tradition les fait venir du nord de la SuÚde[69].

    En 1887, AdÚle Pichon, une religieuse, fille de paludier, fonde un des premiers musées d'art et de traditions populaires de Bretagne, nommé musée des anciens costumes[A 3]. Fermé en 1970, le musée est rouvert en 1984 sous le nom de « musée des marais salants »[EL 15].

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Ă  cause de l'existence de la Poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolonge Ă  Batz comme sur l'ensemble des localitĂ©s voisines de l'estuaire durant neuf mois de plus d' au , la reddition effective de la poche intervenant trois jours aprĂšs la capitulation de l'Allemagne[70].

    Les annĂ©es 1960 voient un projet immobilier et de rocade routiĂšre se dĂ©velopper, au dĂ©triment des marais salants et des traicts[EL 2]. Cette situation se produit alors que la filiĂšre Ă©conomique salicole est en rĂ©gression, la dĂ©pression se traduisant par le recul du commerce et de la production — crise rĂ©currente depuis la RĂ©volution et les guerres de l’Empire qui perturbent le commerce maritime vers le Nord de l’Europe —, en lien direct avec la diminution du nombre des sauniers et des surfaces exploitĂ©es[AG 1]. Depuis le XIXe siĂšcle et le dĂ©veloppement d'un marchĂ© intĂ©rieur français irriguĂ© par le chemin de fer et dominĂ© par les Salins du Midi, l’activitĂ© salicole des cĂŽtes atlantiques est affectĂ©e, mĂȘme si Batz qui contrĂŽle l’essentiel du nĂ©goce du pays guĂ©randais, rĂ©siste encore. De plus, le dĂ©veloppement des procĂ©dĂ©s frigorifiques dans la conservation des denrĂ©es modifie les usages du sel[AG 1] - [Note 37]. En parallĂšle de ce phĂ©nomĂšne Ă©conomique, la pression fonciĂšre sur le littoral s'intensifie, en rĂ©ponse Ă  l’urbanisation croissante des bassins d’emploi proches que sont Saint-Nazaire, voire Nantes, et Ă  la demande immobiliĂšre de tourisme[AG 2]. Enfin, la politique d’amĂ©nagement du territoire de la DATAR nouvellement crĂ©Ă©e (1963) accentue la transformation et le remodelage des territoires afin d’équilibrer la rĂ©partition des activitĂ©s — et de la richesse nationale — sur l’ensemble de l’Hexagone ; ceci se traduit localement par l’exigence du dĂ©veloppement des infrastructures routiĂšres de l’axe Saint-Nazaire - Le Croisic, qui passe par La Baule[AG 2].

    La rĂ©sistance qui s’organise dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1970 prĂ©figure le futur Ă©conomique, culturel et environnemental des annĂ©es 2010. Elle regroupe « des paludiers, des riverains, des environnementalistes et Ă©cologistes, des universitaires et des militants bretons »[AG 3] et voit la crĂ©ation de pas moins de 17 associations, rassemblĂ©es pour onze d’entre elles en un collectif associatif[72]. Les rĂ©sultats obtenus participent Ă  la prĂ©servation et Ă  la conservation des marais salants ; les filiĂšres professionnelles qui lui sont attachĂ©es se rĂ©organisent et serviront de modĂšle pour les salines du Sud de la Loire[AG 4]. L'action relance Ă©galement la production et la commercialisation du sel, favorisant la reconnaissance des spĂ©cificitĂ©s locales par la crĂ©ation de labels. Elle permet le dĂ©veloppement de la valorisation touristique et culturelle de la zone, et la reconnaissance de l’importance Ă©conomique des marais salants par l’Administration et le monde politique[AG 5]. Elle aboutit enfin Ă  la crĂ©ation de zones de protection du patrimoine naturel, couvrant une zone humide protĂ©gĂ©e par la convention de Ramsar[73] (voir infra le dĂ©veloppement relatif au patrimoine naturel).

    Politique et administration

    Situation administrative

    Batz-sur-Mer appartient au canton de La Baule-Escoublac, qui compte six communes et 43 284 habitants au recensement de 2012 ; depuis , Gatien Meunier et Danielle Rival sont les conseillers dĂ©partementaux[74]. La commune est rattachĂ©e Ă  l'arrondissement de Saint-Nazaire et Ă  la 7e circonscription de la Loire-Atlantique, dont le dĂ©putĂ© est Sandrine Josso (LREM), depuis 2017[75].

    Tendances politiques et résultats

    Batz-sur-Mer prĂ©sente un profil politique contrastĂ©, privilĂ©giant les candidats de droite aux Ă©lections prĂ©sidentielles et aux Ă©lections lĂ©gislatives. En revanche, l’édition de 2010 des Ă©lections rĂ©gionales voit la victoire d’un candidat de gauche, et en 2014, les Ă©lections municipales ont portĂ© au pouvoir une liste divers gauche. Les Ă©lecteurs ont moins votĂ© pour le candidat de gauche que le reste du dĂ©partement lors des derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales (61,24 % pour Jacques Auxiette dans la Loire-Atlantique contre 51,27 % Ă  Batz-sur-Mer[76]).

    Élections prĂ©sidentielles les plus rĂ©centes

    Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, UMP, élu, avait obtenu 55,35 % des suffrages et SégolÚne Royal, PS, 44,65 % des suffrages ; le taux de participation était de 86,07 %[78].

    Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande, PS, élu, avait obtenu 46,71 % des suffrages et Nicolas Sarkozy, UMP, 53,29 % des suffrages ; le taux de participation était de 85,00 %[79].

    Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, EM, élu, obtient 70,91 % des suffrages et Marine Le Pen, FN, 29,09 % des suffrages ; le taux de participation était de 76,29 %[80].

    Élections municipales les plus rĂ©centes

    Le nombre d'habitants lors du recensement de 2006 Ă©tant compris entre 2 500 et 3 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[99].

    Lors des élections municipales de 2008, tous les conseillers municipaux ont été élus dÚs le premier tour ; le taux de participation était de 73,02 %[100]. Danielle Rival, UMP, est élue maire de la commune.

    Lors des Ă©lections municipales de 2014, les 23 conseillers municipaux ont Ă©tĂ© Ă©lus au second tour, avec un taux de participation de 68,60 % ; la liste LDVG prĂ©sentĂ©e obtient deux siĂšges au conseil communautaire[101]. Adeline L'Honen est Ă©lue Ă  la tĂȘte de la municipalitĂ©.

    Liste des maires

    Quatre maires seulement se sont succédé depuis 1977 :

    Liste des maires successifs depuis 1977
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 1977 mars 2001 Pierre Le Berche PCF
    mars 2001 avril 2014 Danielle Rival UMP Cadre financier, conseillÚre régionale depuis 2004
    avril 2014 mai 2020 Adeline L'Honen PS Cadre financier (conseillÚre régionale de 2004 à 2015)
    mai 2020 En cours
    (au 27 mai 2020)
    Marie-Catherine Lehuédé SE Enseignante en gestion
    3e vice-présidente Cap Atlantique

    Instances judiciaires et administratives

    Photographie d'un peloton de pompiers lors d'une cérémonie.
    Célébration de la Sainte-Barbe, le 14 décembre 2014, sur la place du Mûrier.

    Dans le ressort de la cour d'appel de Rennes, Batz-sur-Mer relĂšve de Saint-Nazaire pour toutes les juridictions, Ă  l'exception du tribunal administratif, de la cour administrative d'appel et de la cour d’assises, situĂ©s tous les trois Ă  Nantes[102].

    La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de Saint-Nazaire et la brigade de proximité la plus proche est celle du Croisic[103]. La brigade de sapeurs-pompiers de Batz-sur-Mer et du Pouliguen est basée au Pouliguen[M 2].

    Ordures ménagÚres

    Au regard de la loi du 13 juillet 1992 relative Ă  l’élimination des dĂ©chets et aux installations classĂ©es[104], le PLU de 2010 relĂšve « [qu’] aucune dĂ©charge sauvage n’a Ă©tĂ© relevĂ©e sur le territoire communal[33] ».

    La commune, au sein de la communautĂ© d'agglomĂ©ration de la Presqu'Ăźle de GuĂ©rande Atlantique, organise le tri des ordures mĂ©nagĂšres en collectant sĂ©parĂ©ment les journaux et les magazines, ainsi que les emballages lĂ©gers[105]. Une dĂ©chĂšterie permettant la collecte des encombrants est en fonction sur la route du Croisic. Plus de 25 points d’apport volontaire sont Ă©galement rĂ©partis, en 2015, sur le territoire de la commune[106] - [107].

    QualitĂ© de l’eau

    Batz-sur-Mer fait partie du pĂ©rimĂštre du schĂ©ma directeur d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SDAGE) finalisĂ© en 1996. À ce titre, les abords du rĂ©seau hydrographique ont Ă©tĂ© maintenus en « zone naturelle strictement inconstructible » par le PLU de 2010 ; le rĂ©seau du systĂšme d’épuration a Ă©tĂ©, en outre, Ă©largi de façon Ă  respecter l’extension des zones urbanisables[33].

    La commune dĂ©lĂšgue Ă  la communautĂ© d'agglomĂ©ration de la Presqu'Ăźle de GuĂ©rande Atlantique la gestion et la collecte des eaux potables et pluviales et l’assainissement des eaux usĂ©es. Cap Atlantique a confiĂ© Ă  SEPIG, une filiale du groupe Saur la gestion des stations d’épurations et de l’ensemble des Ă©quipements du rĂ©seau d’eaux usĂ©es, ainsi que la collecte, le transport et le traitement des eaux usĂ©es[108]. Batz-sur-Mer relĂšve de la station d’épuration de Livery, Ă  GuĂ©rande, inaugurĂ©e en [109].

    Finances locales

    Batz-sur-Mer appartient Ă  la strate des communes ayant une population comprise entre 2 000 et 3 500 habitants.

    Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de Batz-sur-Mer, sur une période de neuf ans[110] :

    Capacité d'autofinancement à Batz-sur-Mer de 2005 à 2013
    RĂ©sultats exprimĂ©s en €/habitant.
    Strate : communes de 2 000 Ă  3 500 habitants appartenant Ă  un groupement fiscalisĂ©.
    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
    Batz-sur-Mer 348 408 297 306 238 324 306 677 416
    Moyenne de la strate 158 165 161 158 166 172 189 187 173
    Graphique représentant l'évolution des données chiffrées précédemment citées.
    Capacité d'autofinancement à Batz-sur-Mer de 2005 à 2013
    RĂ©sultats exprimĂ©s en €/habitant.
    Strate : communes de 2 000 Ă  3 500 habitants appartenant Ă  un groupement fiscalisĂ©.

    La capacité d'autofinancement de la commune[Note 38], comparée à la moyenne de la strate, semble observer des cycles assez longs ; elle est supérieure à la moyenne pendant les neuf ans considérés[Note 39]. De 2009 à 2013, le fonds de roulement[Note 40], est réguliÚrement inférieur à la moyenne de la strate[110].

    Le montant de la taxe d'habitation, indicateur de fiscalitĂ© directe, s'Ă©tablit en 2013 Ă  3 286 â‚Ź/habitant, contre 1 178 € en moyenne pour les communes de mĂȘme importance. Cette hiĂ©rarchie est stable sur les quatre annĂ©es prĂ©cĂ©dentes[110].

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communautĂ© d'agglomĂ©ration de la Presqu'Ăźle de GuĂ©rande Atlantique[113]. Elle adhĂšre Ă©galement au syndicat intercommunal Ă  vocation unique (SIVU) de la CĂŽte Sauvage, au syndicat intercommunal pour le dĂ©veloppement Ă©conomique de la CĂŽte d’Amour, ainsi qu’au syndicat intercommunal de la fourriĂšre pour animaux de la presqu’üle guĂ©randaise[114]. De plus, Batz-sur-Mer fait partie du syndicat dĂ©partemental d’énergie de Loire-Atlantique (SYDELA), parmi 124 communes et 17 communautĂ©s de communes, pour le service public du gaz et de l’électricitĂ©[115].

    Jumelages

    Batz-sur-Mer est jumelée avec :

    Population et société

    DĂ©mographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Batziens[118].

    Selon le classement établi par l'Insee en 2010, Batz-sur-Mer est une commune urbaine, une des 11 communes de l'unité urbaine de Saint-Nazaire, qui s'étend de Donges au Croisic ; elle fait donc partie de l'aire urbaine de Saint-Nazaire. Batz-sur-Mer fait également partie de la zone d'emploi et du bassin de vie de Saint-Nazaire[119]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « intermédiaire » : 74 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires » et 25 % dans des zones « peu denses »[120].

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[121]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[122].

    En 2020, la commune comptait 2 822 habitants[Note 41], en diminution de 5,49 % par rapport Ă  2014 (Loire-Atlantique : +7,32 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 3463 2543 2223 3503 6433 6493 5973 6163 834
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 9383 0032 9882 7332 6892 7262 6512 5692 506
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 4202 4422 2481 9041 8921 8411 7762 2842 181
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    2 2882 2772 2362 5902 7343 0513 2063 2173 089
    2014 2019 2020 - - - - - -
    2 9862 8242 822------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[123] puis Insee Ă  partir de 2006[124].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1854, la commune est scindĂ©e en deux communes : Bourg-de-Batz et Le Pouliguen. Ceci explique la forte diminution de population que reflĂštent les recensements de 1851 et 1856 (- 24 %). Le nombre d’habitants a continuĂ© de dĂ©croĂźtre jusqu’aux annĂ©es 1940, avec une rĂ©duction particuliĂšrement importante liĂ©e Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale. Si la population a ensuite adoptĂ© une allure positive, elle demeure proche de 3 000 habitants, c’est-Ă -dire de mĂȘme importance qu’aprĂšs la scission avec Le Pouliguen. Éric Lescaudron y voit l’incidence de la mutation industrielle et de l’exode rural vers les centres de main d’Ɠuvre stable que constituent Saint-Nazaire et Nantes[EL 16]. La population recensĂ©e en 2012 est infĂ©rieure Ă  celle comptabilisĂ©e en 1999.

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  22,0 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 45,4 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 23,8 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 1 354 hommes pour 1 511 femmes, soit un taux de 52,74 % de femmes, lĂ©gĂšrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,42 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[125]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    2,1
    10,9
    75-89 ans
    14,3
    31,2
    60-74 ans
    31,2
    20,6
    45-59 ans
    20,8
    12,0
    30-44 ans
    11,9
    12,9
    15-29 ans
    9,9
    11,7
    0-14 ans
    9,7
    Pyramide des ùges du département de la Loire-Atlantique en 2018 en pourcentage[126]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,7
    5,8
    75-89 ans
    8,6
    14,7
    60-74 ans
    16
    19,6
    45-59 ans
    18,9
    20,1
    30-44 ans
    19,2
    19,2
    15-29 ans
    17,5
    20
    0-14 ans
    18

    Enseignement

    Batz-sur-Mer est rattachĂ©e Ă  l’acadĂ©mie de Nantes, dans la zone B du calendrier scolaire[127]. La commune dispose d'une Ă©cole primaire publique — l'Ă©cole primaire Alain-BoutlĂ© — et d'un Ă©tablissement privĂ© — Ă©cole Sainte-Marie - Saint-Pierre.

    Les collĂšges les plus proches sont ceux du Pouliguen — le collĂšge public Jules-Verne[128] — et de GuĂ©rande — les collĂšges publics du Pays-Blanc[129] et Jacques-Brel[130], et privĂ© Saint-Jean-Baptiste[131].

    Vie associative

    Au , pas moins de 65 associations regroupent les activités des Batziens. On dénombre en particulier quatorze associations sportives, dix groupements civiques ou relatifs à la défense, neuf associations culturelles ou artistiques[M 3].

    La commune a mis en place en 2015 et pour la cinquiÚme année consécutive une aide financiÚre pour aider les jeunes Batziens de moins de 16 ans à participer à des activités culturelles ou sportives sur l'ensemble du canton ; cette initiative porte le nom de « pass'association »[M 3].

    Manifestations culturelles et festivités

    Tableau montrant une fĂȘte sur une place de village, avec une Ă©glise et un feu d’artifice en arriĂšre plan.
    Feu d’artifice au Bourg-de-Batz, Ferdinand du Puigaudeau.

    En mai, le musĂ©e des Marais salants participe Ă  la Nuit europĂ©enne des musĂ©es[132]. En juillet, le festival des Nuits salines s’étend sur trois jours ; il fĂȘte en 2015 sa 24e Ă©dition et regroupe des musiques traditionnelles, celtiques et des chants de marins[133].

    Depuis 1974, l'église Saint-Guénolé accueille, tous les jeudis soir de juillet et d'août, un concert classique ou traditionnel, ouvert gratuitement au public[JR 1].

    Le premier dimanche d’aoĂ»t est cĂ©lĂ©brĂ© le pardon de saint GuĂ©nolĂ©. Il s’agit d’une forme de pĂšlerinage qui mĂȘle des cĂ©rĂ©monies religieuses et des traditions culturelles. Le fest-noz qui le conclut a Ă©tĂ© remis au goĂ»t du jour dans les annĂ©es 1950[EL 17].

    Sports

    La commune partage avec celle du Pouliguen un club de basket-ball : l'« Espérance Mouette Basket Club » né en 2003 de la fusion club de « l'Espérance » de Batz-sur-Mer et de « la Mouette » du Pouliguen[134].

    De 2003 Ă  2013, le marathon de la CĂŽte d'Amour, course de 42,195 km entre Le Croisic et Pornichet, a traversĂ© la commune[135].

    Équipements culturels et sportifs

    Outre le musĂ©e des marais salants, qui est un centre d’expositions permanentes et temporaires[M 4], la commune dispose de trois groupes de salles qui permettent aux associations de se rĂ©unir et de se produire, la salle des fĂȘtes, les salles de l’espace Petit-Bois et celles du complexe sportif de la Bonne-Eau[M 5]. La chapelle du MĂ»rier est Ă©galement un centre d'exposition temporaire[M 6]. La commune gĂšre Ă©galement une mĂ©diathĂšque municipale dĂ©nommĂ©e Francine-Caron — poĂšte contemporaine nĂ©e Ă  Batz-sur-Mer en 1945[136] — qui propose plus de 16 000 rĂ©fĂ©rences pour adultes, adolescents et jeunes enfants[M 7].

    Outre les terrains de tennis situés dans le Petit Bois[M 8], la commune dispose, à la sortie du bourg en direction du Pouliguen, d'un espace multisports, réservé aux activités sportives collectives avec ballon[M 9].

    Santé

    Pour les soins, la commune possĂšde notamment deux mĂ©decins, plusieurs praticiens — dentiste, kinĂ©sithĂ©rapeutes, ostĂ©opathes, podologue, cabinet infirmier — et une pharmacie[137]. Les habitants de Batz-sur-Mer ont Ă©galement accĂšs Ă  l'hĂŽpital intercommunal de la Presqu'Ăźle, rĂ©sultant de la fusion en 2003 du centre hospitalier de GuĂ©rande et de l'hĂŽpital local du Croisic[138]. Les urgences peuvent Ă©galement ĂȘtre traitĂ©es par les Ă©tablissements de Saint-Nazaire, la polyclinique de l'Europe et l'hĂŽpital CitĂ© sanitaire[137], situĂ©s Ă  quelque vingt kilomĂštres[Note 1].

    Cultes

    Batz-sur-Mer fait partie de la paroisse catholique Saint-Yves de la CĂŽte sauvage, qui dĂ©pend du diocĂšse de Nantes, suffragant depuis 2003 de la province ecclĂ©siastique de Rennes qui regroupe les diocĂšses des rĂ©gions Bretagne et Pays de la Loire. Mgr Jean-Paul James est l’évĂȘque de ce diocĂšse depuis le . La paroisse regroupe les Ă©glises de Batz-sur-Mer, du Croisic et du Pouliguen[139] - [66].

    Économie

    Histoire Ă©conomique

    Sauniers du Bourg-de-Batz[140].

    « Les habitants de Batz supplĂ©ent Ă  l’insuffisance [de leurs] gains par leur industrieuse activitĂ©. DĂšs que les travaux des marais sont achevĂ©s, ils Ă©quipent leurs mules et leurs petits chevaux, et vont transporter du sel Ă  vingt et trente lieues dans les paroisses les plus Ă©cartĂ©es. Ils l’échangent contre des blĂ©s, de la cire, du lin, et revendent ces denrĂ©es dans les villes de passage. Ce commerce, qu’ils appellent la troque, les a rendus trĂšs sociables et trĂšs bons calculateurs. Presque tous savent lire et Ă©crire, et le bourg de Batz est un des premiers en France oĂč l’enseignement mutuel ait Ă©tĂ© Ă©tabli [
] ».

    L'autosubsistance des habitants implantés dans les marais a justifié des activités parallÚles à la culture et au transport du sel, et en particulier la culture agricole, attestée depuis au moins le XVe siÚcle[H 3]. On cultive alors les plantes potagÚres et le seigle, tout en conservant des étendues de landes pour le bétail. La viticulture est également présente, puisque le hameau de Clis sur la commune voisine de Guérande compte dÚs 1636 un « presoir avecq son esquipaige » et qu'un autre est recensé à Trégaté en 1688[H 10].

    Une conserverie de sardines est en activitĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle — l’adjudication du terrain date de 1849 —, la conserverie « Benoist et compagnie », connue localement sous le nom de « confiserie ». Elle est installĂ©e Ă  Batz-sur-Mer, sur un terrain dĂ©limitĂ© par la route de l’Atlantique, l’allĂ©e de la Banche et l’allĂ©e de Basse-Love. Les pĂȘcheurs locaux, aprĂšs avoir accostĂ© leurs bateaux Ă  voile Ă  la petite jetĂ©e — dite la Madeleine — au nord du port Saint-Michel, livrent les sardines par l’allĂ©e de la Banche. SĂ©chĂ©es au soleil, celles-ci sont ensuite cuites Ă  l’huile d’olive, puis mises en boĂźtes, soudĂ©es Ă  la main par des ouvriers « soudeurs boĂźtiers ». L’activitĂ© cesse Ă  la fin du siĂšcle et les hangars sont dĂ©molis vers 1907, pour cĂ©der la place Ă  la villa « les Violettes »[141].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 27 927 €, ce qui plaçait Batz-sur-Mer au 19 713e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 mĂ©nages en mĂ©tropole[142]. En 2011, 41,2 % des foyers fiscaux n'Ă©taient pas imposables[Insee 4].

    Emploi

    En 2011, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©levait Ă  1 920 personnes, parmi lesquelles on comptait 70,5 % d'actifs dont 62,1 % ayant un emploi et 8,4 % de chĂŽmeurs[Insee 5].

    On comptait alors 629 emplois dans la zone d'emploi, contre 603 en 2006. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la zone d'emploi Ă©tant de 1 205, l'indicateur de concentration d'emploi est de 52,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus d’un emploi pour deux habitants actifs[Insee 6].

    Entreprises et commerces

    Au 31 dĂ©cembre 2012, Batz-sur-Mer comptait 437 Ă©tablissements : 23 dans l’agriculture-sylviculture-pĂȘche, 94 dans l'industrie, 44 dans la construction, 247 dans le commerce-transports-services divers et 29 Ă©taient relatifs au secteur administratif[Insee 7]. En 2013, 16 entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es Ă  Batz-sur-Mer[Insee 8], dont 14 par des auto-entrepreneurs[Insee 9].

    L’économie actuelle est soutenue par la production du sel et activitĂ©s connexes, le tourisme et des activitĂ©s artisanales (notamment la biscuiterie Saint-GuĂ©nolĂ© et la biscuiterie des Marais). La mairie de Batz-sur-Mer est le premier employeur de la commune. Les entrepĂŽts et bureaux des Salins du Midi emploient 20 personnes[143].

    Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés[Insee 10] :

    Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2012.
    Total % 0
    salarié
    1 Ă  9
    salariés
    10 Ă  19
    salariés
    20 Ă  49
    salariés
    50 salariés
    ou plus
    Ensemble 437 100,0 350 80 6 0 1
    Agriculture, sylviculture et pĂȘche 23 5,3 20 3 0 0 0
    Industrie 94 21,5 84 8 2 0 0
    Construction 44 10,1 26 17 1 0 0
    Commerce, transports, services divers 247 56,5 198 46 3 0 0
    dont commerce et réparation automobile 54 12,4 37 15 2 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 29 6,6 22 6 0 0 1
    Champ : ensemble des activités.

    L'examen de ce tableau amĂšne quelques remarques[Note 39] : l'essentiel de l'activitĂ© Ă©conomique est assurĂ© par des entreprises du secteur tertiaire ; l'agriculture et la pĂȘche reprĂ©sentent une part importante de la vie Ă©conomique de la localitĂ© avec 23 Ă©tablissements actifs ; plus de 20 % de l'activitĂ© est assurĂ©e par des entreprises du secteur industriel, qui reste concentrĂ© sur des structures de moins de dix salariĂ©s, tout comme les activitĂ©s liĂ©es Ă  la construction qui regroupent plus de 10 % des Ă©tablissements ; l'administration publique, l’enseignement, la santĂ© et l’action sociale forment une activitĂ© qui regroupe plus de 6 % des entreprises, et comptent le seul Ă©tablissement employant plus de 50 salariĂ©s que constitue la mairie de la localitĂ©[144].

    Il existe le projet d’un important parc Ă©olien en mer au large de Batz-sur-Mer, en direction du sud-ouest, composĂ© de 80 Ă©oliennes d'une capacitĂ© unitaire de MW, soit une puissance totale de 480 MW, sur une zone de 78 km2 localisĂ©e Ă  un peu plus de douze kilomĂštres des cĂŽtes. La phase active des travaux devrait se dĂ©rouler de 2018 Ă  2020[145].

    Tourisme

    En 2015, quatre hĂŽtels sont Ă©tablis dans la commune, auxquels 350 places rĂ©parties dans deux campings viennent s’ajouter Ă  l’offre de logement touristique[143] - [146]. Quatre GĂźtes de France[147] viennent complĂ©ter les capacitĂ©s d’accueil de la localitĂ©.

    Culture locale et patrimoine

    Carte schématique indiquant des emplacements de monuments.
    Monuments et musées.

    La commune a reçu, le , le label « petite cité de caractÚre[M 10] ».

    Batz-sur-Mer compte 4 monuments rĂ©pertoriĂ©s Ă  l'inventaire des monuments historiques[148]. Par ailleurs, elle compte 36 objets rĂ©pertoriĂ©s Ă  l'inventaire des monuments historiques[149] et 80 objets rĂ©pertoriĂ©s Ă  l'inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel[150].

    Patrimoine civil et militaire

    • Patrimoine civil de Batz-sur-Mer (sĂ©lection).
    • Photo d’un Ă©difice circulaire en pierre.
      Fuie de Trémonday.
    • Vue d’un bĂątiment blanc devant lequel se dresse une statue en bronze.
      Musée des marais salants.
    • Vue d’un blockhaus surmontĂ© d’un drapeau amĂ©ricain.
      Musée du grand blockhaus.
    • Photo d’un moulin Ă  vent, voiles repliĂ©es.
      Le moulin de la Falaise.
    • Photo d’un moulin Ă  vent blanc, au toit couvert d’ardoises.
      Le moulin de la Masse.

    Les citernes antiques de TrĂ©monday — ou TrĂ©mondet — sont des rĂ©servoirs enterrĂ©s au nombre de trois qui datent du dĂ©but du XVIIe siĂšcle[151]. Elles ont Ă©tĂ© classĂ©es aux monuments historiques en 1918. Avec le colombier (ou fuie) qui se dresse au mĂȘme lieu-dit, elles dĂ©pendaient du chĂąteau de Kerbouchard ou de TrĂ©monday[A 4].

    Le musĂ©e des marais salants[M 11], fondĂ© en 1887 par une religieuse originaire de Batz, AdĂšle Pichon, a Ă©tĂ© fermĂ© en 1970, puis rouvert en 1984 sous le nom actuel. Il a fait l'objet de travaux d'extension qui ont durĂ© quatre ans et permis la rĂ©ouverture du musĂ©e en . Celui-ci offre dĂ©sormais une surface d'exposition de 800 m2 qui englobent d'anciens greniers Ă  sel voisins[152]. Ce musĂ©e d'arts et traditions populaires, signalĂ© par « La Porteresse », une sculpture monumentale en bronze de Jean FrĂ©our reprĂ©sentant une Batzienne portant du sel Ă  l'aide d'un gĂšde[153], abrite un intĂ©rieur bazin du XIXe siĂšcle reconstituĂ© avec ses meubles peints en rouge ainsi qu'une collection de vĂȘtements de paludiers : vĂȘtements de travail et costumes de cĂ©rĂ©monie (mariage). Une partie importante est consacrĂ©e au travail du sel : maquette d'un marais salant, outils de paludiers entiĂšrement faits en bois, rĂ©colte et manutention du sel (transport en sac, commercialisation, fiscalitĂ©). La visite est complĂ©tĂ©e par un film vidĂ©o sur le travail dans les marais et sur la faune qui les peuple.

    Le musée du grand blockhaus est l'un des blockhaus les mieux conservés du mur de l'Atlantique[154]. Le musée qu'il abrite recrée un poste de commandement de tir allemand de type Regelbau S 414 unique en France, et il illustre l'histoire de la poche de Saint-Nazaire.

    Le moulin de la Falaise, construit au XVIe siĂšcle Ă  GuĂ©rande, a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© vers 1924 dans les dunes qui s'Ă©tendent entre Batz-sur-Mer et Le Croisic. RĂ©novĂ© en 1992, il est toujours en activitĂ©. Il s’agit d’un moulin dit « petit-pied », prĂ©sentant une base cylindrique en granit, surmontĂ©e d’une tour en encorbellement de plus grand diamĂštre[EL 18]. Durant la semaine du 11 au , le moulin de la Falaise a subi une importante tempĂȘte et a perdu une partie de ses ailes. Celles-ci ont Ă©tĂ© restaurĂ©es et le moulin remis en service en .

    Patrimoine religieux

    L'Ă©glise Saint-GuĂ©nolĂ© — ou Saint-Grimolay[Note 42] — a Ă©tĂ© construite aux XVe et XVIe siĂšcles sur les ruines d’un ancien Ă©difice dĂ©diĂ© Ă  saint Cyr et Ă  sa mĂšre sainte Julitte[155]. La nef et ses bas-cĂŽtĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s dans les annĂ©es 1460 et 1470[LG 5]. Son clocher de prĂšs 60 m de haut date de la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle[LG 6] - [Note 43]. Les moines bĂ©nĂ©dictins de LandĂ©vennec la placent sous la protection de saint GuĂ©nolĂ©, le fondateur de leur monastĂšre et saint patron. Les orgues de l’église sont dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es en 1428, Ă  l'occasion de la consĂ©cration de l'Ă©difice par l'Ă©vĂȘque de Nantes. Elles ont Ă©tĂ© en partie restaurĂ©es en 1714, puis en 1928 et en 1985[JR 3] et sont inscrites dans la liste des orgues des Pays de la Loire protĂ©gĂ©s aux monuments historiques. Le carillon actuel compte cinq cloches depuis 1902, GuĂ©nolĂ©, Anne, Bernadette, Louise-Marie et Marguerite-Marie[Note 44].

    La chapelle Notre-Dame-du-MĂ»rier se dresse Ă  quelques dizaines de mĂštres de l’église Saint-GuĂ©nolĂ©[156] - [157] - [158]. MalgrĂ© l'orthographe utilisĂ©e, le terme mĂ»rier ne se rĂ©fĂšre pas Ă  l'arbre homonyme — mĂȘme s'il existe une lĂ©gende selon laquelle un naufragĂ©, le seigneur Jean de Rieux de RanrouĂ«t, guidĂ© vers la cĂŽte par une statue scintillante de la vierge placĂ©e dans un mĂ»rier, Ă  l'endroit duquel il y aurait fait construire l'Ă©difice —[Note 45], mais vient plutĂŽt de muriĂ©, dĂ©formation du latin muria qui signifie saumure, ou par extension marais salant[FG 7]. Vers le milieu du XVe siĂšcle, pour se protĂ©ger de la peste qui ravage alors la Bretagne, les Batziens font le vƓu de rĂ©Ă©difier un ancien sanctuaire dĂ©diĂ© Ă  Marie, alors en ruines et situĂ© prĂšs de l’église Saint GuĂ©nolĂ©. Bien qu'Ă  cette Ă©poque le commerce du sel soit florissant, les ressources locales s'avĂšrent insuffisantes pour financer la construction. Aussi, le duc de Bretagne Jean V demande au pape EugĂšne IV d’accorder des indulgences aux fidĂšles qui visitent la chapelle et qui par leurs dons aident Ă  l’édification du bĂątiment qui est achevĂ©e en 1496. Mais la toiture est arrachĂ©e par un ouragan en 1819 et l'Ă©difice reste depuis lors Ă  l'Ă©tat de ruines. Le Conseil municipal refuse d'ailleurs en 1847 de cĂ©der ces derniĂšres Ă  la fabrique de la paroisse du Pouliguen.

    La croix en bois de Roffiat est ornĂ©e de treize cƓurs ; elle est dĂ©diĂ©e Ă  Notre-Dame du Bonheur. Elle recevait autrefois la visite des jeunes fiancĂ©s. On y voit aussi un marteau et une lance, instruments de la Passion, mais Ă©galement des petits cƓurs, une couronne d’épines et un coq Ă©voquant le Reniement de saint Pierre[EL 5].

    La chapelle Saint-Marc, située au village de Kervalet, est riche en mobiliers référencés à l'inventaire général du patrimoine culturel. On y découvre en particulier une maquette de bateau (ex-voto) du XVIIIe siÚcle[159] et un cadran solaire daté de 1693[160].

    La croix des Douleurs est inscrite aux monuments historiques depuis 1944[Note 29] - [161]. Il s’agit d’un monument taillĂ© dans un menhir de granit entre le IXe et le XIe siĂšcle, qui se trouvait encore au milieu des champs en 1890, avant d’ĂȘtre encastrĂ© dans un mur d’habitation du bourg. Elle doit son nom aux vertus antirhumatismales qui lui Ă©taient attribuĂ©es[EL 19].

    Zone protégée

    Batz-sur-Mer, aux cĂŽtĂ©s d’AssĂ©rac, Le Croisic, GuĂ©rande, Herbignac, Mesquer, Le Pouliguen, Saint-Molf, La Turballe et PĂ©nestin, fait partie de la zone des Marais salants de GuĂ©rande et du MĂšs, zone humide protĂ©gĂ©e par la convention de Ramsar[Note 46], crĂ©Ă©e le [73].

    Les zones d’intĂ©rĂȘt

    Le territoire de la commune prĂ©sente partiellement un intĂ©rĂȘt Ă©cologique reconnu par un classement en zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de types I et II et de 2e gĂ©nĂ©ration[162] ; ce classement ne s'accompagne d'aucune mesure de protection rĂ©glementaire. Le territoire communal de Batz-sur-Mer comprend quatre ZNIEFF.

    La zone Dune de la falaise entre Batz-sur-Mer et le Croisic est une ZNIEFF de type I[Note 47]. Elle couvre 27 hectares[163]. Des plantes rares et protĂ©gĂ©es, sur le plan national ou rĂ©gional, s’y sont dĂ©veloppĂ©es, tel l’ƒillet de France (Dianthus gallicus). La zone salicole accueille une faune batracienne exceptionnelle, dont le Crapaud persillĂ© (Pelodytes punctatus) et le Crapaud calamite (Bufo calamita). Les dunes — 88 % de la surface — prĂ©sentent de plus un intĂ©rĂȘt paysager et historique du fait de la prĂ©sence du moulin de la Falaise et de murets de pierres dĂ©limitant les parcelles[163].

    L’espace Marais salants de Batz - GuĂ©rande - Le Croisic est une autre ZNIEFF de type I[164]. Elle s’étend sur 2 658,75 hectares, essentiellement des marais salants inondĂ©s par les marĂ©es, Ă  l’origine de productions piscicoles ou conchylicoles. Cette vaste Ă©tendue est caractĂ©risĂ©e par des vasiĂšres (slikkes alimentĂ©es par les Petit et Grand traicts). Si la flore recĂšle un patrimoine d'une grande richesse, la zone humide concentre de nombreuses espĂšces d’oiseaux d’un intĂ©rĂȘt exceptionnel qui a justifiĂ© la crĂ©ation d’une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) en commun avec les effectifs des marais du MĂšs. La zone accueille Ă©galement trois espĂšces prioritaires de la directive europĂ©enne habitats : la Loutre d'Europe, (Lutra lutra), le Triton crĂȘtĂ© (Triturus cristatus) et l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale). D’autres espĂšces dĂ©terminantes sont relevĂ©es tels que la Belette d’Europe (Mustela nivalis) et le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus). La faune avicole accueille entre autres l’Aigrette garzette (Egretta garzetta), le Chevalier gambette (Tringa totanus), le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Busard cendrĂ© (Circus pygargus), le RĂąle d'eau (Rallus aquaticus), l’Échasse blanche (Himantopus himantopus), l’Avocette Ă©lĂ©gante (Recurvirostra avosetta) et le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna)[164]. D’autres petits Ă©chassiers sont prĂ©sents, comme le Pluvier Ă  collier interrompu (Charadrius alexandrinus) et le Vanneau huppĂ© (Vanellus vanellus). On observe Ă©galement des laridĂ©s comme la Sterne pierregarin (Sterna hirundo) ou des passereaux comme le Pipit farlouse (Anthus pratensis), la Panure Ă  moustaches (Panurus biarmicus), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus) et le Gorgebleue Ă  miroir (Luscinia svecica). La flore se distingue avec la Spiranthe d’étĂ© (Spiranthes aestivalis) et l’asperge (Asparagus officinalis)[164].

    La ZNIEFF CĂŽte rocheuse, landes et pelouses du Croisic, Batz, le Pouliguen est une zone naturelle de type II[Note 48] ; elle couvre 148,42 hectares appartenant au Conservatoire du littoral[165]. Elle concerne la cĂŽte rocheuse, les criques et les dunes des trois communes, et signale la prĂ©sence d'une flore prĂ©sentant plusieurs espĂšces rares ou protĂ©gĂ©es qui se sont dĂ©veloppĂ©es sur les rochers littoraux — tel que le Crambe maritime (Crambe maritima), le Panicaut maritime (Eryngium maritimum), la Saladelle Ă  feuilles ovales (Limonium ovalifolium) et l’AngĂ©lique des estuaires (Angelica heterocarpa) —, de mĂȘme que des plantes intĂ©ressantes poussant dans les landes, les pelouses et les mares ; les dunes et leurs boisements de ChĂȘnes verts (Quercus ilex) sont aussi signalĂ©s. La faune est Ă©galement riche, abritant un passereau rare, durant sa pĂ©riode de nidification, le Pipit maritime (Anthus petrosus), ainsi que le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) ; des batraciens, dans d’anciennes carriĂšres Ă  fonds humides, et des odonates (libellules) sont Ă©galement remarquables[165].

    L’ensemble Pointe de Pen-Bron, marais salants et coteaux de GuĂ©rande est Ă©galement une ZNIEFF de type II, qui s’étend sur 3 832,6 hectares[166]. Elle est constituĂ©e de milieux trĂšs variĂ©s, dunes et plages, vasiĂšres, Ă©tiers et marais salants, landes sĂšches et boisements Ă  la fois de rĂ©sineux et de feuillus. Elle rassemble en grande partie la faune et la flore dĂ©jĂ  reprĂ©sentĂ©e dans la ZNIEFF Marais salants de Batz - GuĂ©rande - Le Croisic. Aux oiseaux dĂ©jĂ  citĂ©s, il faut ajouter le Torcol fourmilier (Jynx torquilla).

    Le réseau Natura 2000

    Le site Marais salants de GuĂ©rande, traicts du Croisic et dunes de Pen-Bron fait partie du rĂ©seau Natura 2000 depuis le , pour 4 276 hectares recouverts Ă  29 % par les eaux marines[167]. À nouveau, la Loutre d’Europe (Lutra lutra) fait partie des espĂšces rĂ©fĂ©rencĂ©es, Ă  cĂŽtĂ© de l’Hermine (Mustela erminea), de la Grenouille pisseuse (Rana dalmatina), du LĂ©zard vert occidental (Lacerta viridis), du LĂ©zard des murailles (Podarcis muralis) et du Lucane cerf-volant (Lucanus cervus). La flore se distingue par la prĂ©sence de l’Oseille des rochers (Rumex rupestris), du CochlĂ©aire d’Angleterre (Cochlearia anglica), du Lis maritime (Pancratium maritimum), du Varech de Nolti (Zostera noltii) et de l’Armoise maritime (Artemisia maritima)[167].

    Breton de Batz-sur-Mer

    Batz a fait partie de la Bretagne bretonnante comme l'ensemble de la presqu'Ăźle guĂ©randaise ; Alcide Leroux dĂ©nombre, en 1888, plus de 1 500 locuteurs Ă  Batz[FG 6] ; l'usage habituel du breton s'y est prolongĂ© jusque dans les annĂ©es 1920. Les derniers locuteurs de naissance se sont Ă©teints Ă  partir des annĂ©es 1960[EL 20], la derniĂšre d’entre eux, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1988 Ă  l’ñge de 99 ans, avait parlĂ© breton au village de Kervalet jusqu’à l’ñge de seize ans, soit jusqu'en 1905.

    Le breton parlé à Batz-sur-Mer était différent du breton KLT, mais aussi du breton vannetais, malgré la proximité géographique[168].

    Ameublement traditionnel

    Dessin aquarellé représentant un lit à baldaquin.
    Dessin aquarellé d'un intérieur de Batz-sur-Mer de François Hippolyte Lalaisse[169].

    La lecture des inventaires notariaux aprĂšs dĂ©cĂšs permet de reconsidĂ©rer l’image d’un mobilier rougi homogĂšne, postĂ©rieur au XIXe siĂšcle, constituĂ© de l’armoire Ă  gĂąteaux, de la table Ă  pieds tournĂ©s de style Louis XIII, du vaisselier et du lit Ă  quenouilles[170].

    La tradition veut que le rouge qui recouvre le mobilier de l’habitat paludier soit du sang de bƓuf, protection contre l’humiditĂ© et les insectes. Cette hypothĂšse est remise en cause par les essences les plus frĂ©quemment utilisĂ©es, chĂȘne ou chĂątaignier, qui sont des bois peu fragiles[EL 21]. La teinture rouge n’est pas une spĂ©cificitĂ© de l’ameublement des maisons des marais de la presqu’üle guĂ©randaise, une telle pratique Ă©tant attestĂ©e dans d’autres rĂ©gions de l’Ouest de la France, comme en Indre-et-Loire — le Chinonais, le pays lochois —, dans la rĂ©gion d’Avranches, le pays de Retz ou la rĂ©gion vannetaise[H 11]. L’analyse des pigments en laboratoire rĂ©vĂšle la prĂ©sence de minium (tĂ©troxyde de plomb), plutĂŽt que de sang animal[H 12]. La mode des meubles rougis commence Ă  perdre du terrain Ă  la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle[Note 49], correspondant Ă  l’arrivĂ©e du chemin de fer.

    La table, trĂŽne au centre de la salle commune, encadrĂ©e de deux bancs ou de chaises paillĂ©es, parfois — comme Ă  Roffiat — dominĂ©e par une Ă©tagĂšre Ă  pain suspendue aux soliveaux[H 13]. Les lits — Ă  quenouilles pour les plus anciens, Ă  bateau entre 1860 et 1880, ou encore mi-clos parfois superposĂ©s ; on trouve Ă©galement des couchettes appelĂ©es lits Ă  coffre Ă  Kervalet, Kermoisan et Roffiat, fermĂ©es sur trois cĂŽtĂ©s par des cloisons de bois plein — sont placĂ©s de part et d’autre du foyer dans les maisons Ă  piĂšce unique[H 14].

    Outre ces meubles de bases, l’ameublement dĂ©pend de l’espace disponible dans la maison et de l’aisance Ă©conomique des occupants. S’y ajoutent diverses armoires et buffets Ă  deux corps pour le linge ou buffets-vaisseliers[H 15]. Parmi les armoires, de frĂȘne mouchetĂ© ou en merisier, on distingue l’armoire Ă  lait, qui abrite la chaudiĂšre Ă  crĂšme de lait[Note 50], et l’armoire Ă  gĂąteaux, Ă  deux battants de trois panneaux, qui doit son nom au dĂ©cor circulaire qui orne le panneau central[Note 51] - [H 16].

    Le costume traditionnel

    L’utilisation quotidienne du costume paludier semble avoir Ă©tĂ© abandonnĂ©e Ă  la fin du XIXe siĂšcle, entre 1868 et 1872, le peintre Lambert Doomer en ayant dessinĂ© un exemplaire, qui semble en ĂȘtre la premiĂšre reprĂ©sentation connue, vers 1646[EL 22].

    Le costume de travail, tant du paludier, qui cultive le sel que du saunier, qui le transporte pour le vendre est constituĂ© d’une « blouse blanche en lin, avec sur la poitrine une large poche et un mouchoir, une culotte blanche large en lin identique au bragou braz cornouaillais, des guĂȘtres en toile ou des bas Ă  barrettes, un bonnet de drap rouge ou un large chapeau de feutre arrondi Ă  rebord flexible, dit Ă  corne [
][EL 23]. »

    La porteresse, qui Ă  l'image de la statue de Jean FrĂ©our, transporte le sel jusqu’à l’aire de stockage, est ainsi dĂ©crite : « [
] cotillons retroussĂ©s, elle remplissait sa gĂšde de sel qu’elle portait sur la tĂȘte, le buste droit, une torche sĂ©parait la tĂȘte de la gĂšde, elle courait d'un pas lĂ©ger les pieds dĂ©chauds sur les ponts des marais [
][EL 23]. »

    Le costume traditionnel, quand il n’est pas celui utilisĂ© pour le travail, est trĂšs colorĂ©. Ainsi, selon Bernadette Rivalant[Note 52] : « La femme portait une robe violette avec des manches rouges, un plastron rehaussĂ© de fils d’or, un tablier jaune en taffetas et une ceinture, une collerette brodĂ©e sur les Ă©paules et une coiffe brodĂ©e sur du tulle ; des gants, des bas rouges brodĂ©s et des chaussures vertes complĂ©taient ce costume. L’homme portait une large culotte blanche, un gilet de flanelle voire plusieurs suivant sa richesse, couverts d’un gilet bleu marine, une veste marron et, le jour de son mariage, une cape noire dite Ă  l’espagnole, des bas Ă  barrettes, des souliers de peau jaunes appelĂ©s gamaches et un grand chapeau avec des rubans multicolores nommĂ©s chapelouses. Ce grand chapeau de feutre noir, selon sa position, indiquait l’état civil de celui qui le portait : devant le jour de son mariage, puis Ă  droite une fois mariĂ©, Ă  gauche s'il Ă©tait veuf, en arriĂšre pour les garçons. La jeune fille de Batz et la femme aprĂšs son mariage portaient une robe de couleur foncĂ©e que mettait en valeur un tablier en moire jaune, rouge, vert ; elles portaient sur les Ă©paules une large collerette remplacĂ©e dans les annĂ©es 1885 par un mouchoir brodĂ© sur fin tissu ou sur du tulle puis par un canezou en tissu damassĂ© ou en velours avec large dentelle ».

    Anthroponymie locale

    Fragment d’un registre d’état civil.
    Fragment du registre d’état civil datĂ© de 1505.
    Concentration des noms de famille en 1875 (2 700 habitants)[A 5].

    • LehuĂ©dĂ© : 500
    • Pichon : 193
    • Cavalin : 149
    • Nicol : 113
    • Leduc : 101
    • Mouilleron : 94
    • Leberre : 88
    • Lescaudron : 82
    • Regent : 80
    • Legars : 74

    Selon Gildas Buron[Note 17], « [
] la majoritĂ© des familles qui Ă©crit l’histoire de l’üle de Batz entre 1550 et 1910 y Ă©tait dĂ©jĂ  fixĂ©e au XVe siĂšcle et au plus tard au XVIe siĂšcle. C’est le cas du nom d’homme LehuĂ©dĂ© si emblĂ©matique du Bourg-de-Batz mais aussi des familles Cavalin, Bataille, Bourdic, Coquard, Le Berre, Le Breton, le Callo(c’h), Leduc, Lescaudron, Le Tilly, Montfort, Mouilleron, Nicol, Pichon, RĂ©gent, Ropert 
 et bien d’autres encore dont les noms et lignĂ©es se sont Ă©teints. La famille Pain est reprĂ©sentĂ©e Ă  Batz dĂšs 1385 [
][175]. »

    Le nombre de familles portant le mĂȘme patronyme, comprenant des individus baptisĂ©s du mĂȘme prĂ©nom, gĂ©nĂšre une conformitĂ© des noms de famille — on compte en 1887, 150 Ă©lecteurs du nom de LehuĂ©dĂ© sur 900 votants[A 5] —, et la pratique des sobriquets est de rigueur[EL 25]. Ils se transmettent de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, en fonction du mĂ©tier, des habitudes, des qualitĂ©s, de critĂšres anatomiques ou moraux, ou encore d’anecdotes[A 6].

    On trouve ainsi Belle-en-Cuisse, Brin-de-Myrthe, Canet, Chabas, Coquin et Coquine, Mon Couillon, Faïence, Fantassin, la Goëlette, Grélé, Gros-os, la Mal chargée, Manche-à-Gigot, Papa Loulou, Papet, Petit-couteau, Petit-Parisien, Poulette, Sieur , etc.[EL 25].

    Personnalités liées à la commune

    La famille Bouchart, dont sont issus les seigneurs de Kerbouchart de Batz, a laissĂ© plusieurs noms illustres, qui sont nĂ©s ou ont vĂ©cu dans la commune, tels que Nicolas Bouchart, nĂ© Ă  Batz au XIVe siĂšcle, un amiral du duchĂ© de Bretagne[176], Alain Bouchart, nĂ© Ă  Batz-sur-Mer en 1478, dĂ©cĂ©dĂ© dans cette mĂȘme commune en 1530, l'auteur des Grandes chroniques de Bretagne (1514), ou un autre Nicolas Bouchart, maĂźtre-maçon du duc Jean V de Bretagne[JR 5].

    La commune a Ă©galement attirĂ© nombre d'artistes tels les peintres François Hippolyte Lalaisse et Ferdinand du Puigaudeau, ou encore, ceux qui ont observĂ© et restituĂ© l’environnement et l’atmosphĂšre des foyers des marais salants entre 1838 et 1852, comme Louise ZoĂ© Coste, Henri-Alfred Darjou, Charles Fortin, Louis-Vincent Fouquet, Alexandre Longuet, Adolphe Midy et ThĂ©odore Valerio[H 13]. Michel-Auguste Colle, nĂ© Ă  Baccarat en 1872, s'installe Ă  son tour Ă  Kervalet oĂč il dĂ©cĂšde en 1949. Jean FrĂ©our, nĂ© en 1919 Ă  Nantes et mort Ă  Batz-sur-Mer en 2010, est, lui, un sculpteur, qui se fixe Ă  Batz en 1954. Il en est le maire durant une annĂ©e, au terme de laquelle, en dĂ©saccord sur les projets d’urbanisme du prĂ©fet, il dĂ©missionne, demeurant conseiller municipal jusqu’en 1983[EL 26]. On lui doit de nombreuses statues, dont celle qui orne l'accĂšs au musĂ©e des marais salants.

    Des écrivains ont également honoré Batz-sur-Mer, comme Honoré de Balzac qui y fait plusieurs séjours dans les années 1830, en compagnie de son égérie et amante Laure de Berny. Francine Caron, poÚte et universitaire, est née dans la commune en 1945.

    Le mathématicien russe Pavel Urysohn, né en 1898 à Odessa (Ukraine actuelle) est mort accidentellement par noyade en 1924 à Batz-sur-Mer.

    HĂ©raldique

    Blason de Batz-sur-Mer Blason
    Parti : au premier, d'argent Ă  trois dauphins de sable ; au second, d'azur Ă  la crosse d'or.
    Devise
    Terre et mer ne crains[177].
    DĂ©tails
    Le premier parti reprend les armes de Nicolas Bouchart, Grand Amiral de Bretagne en 1374 (sceau de 1387). Le second parti reprend les armes du prieuré de Saint-Guénolé construit sur des terrains donnés par le duc de Bretagne Alain II « Barbe Torte » aux moines de l'abbaye de Landevenec en 945
    Armoiries adoptĂ©es par la paroisse le , sur proposition du marquis de l’Estaubillon[EL 27], et par la commune en 1933[177].

    Logotype

    Logo de Batz-sur-Mer
    Logo de Batz-sur-Mer

    .

    Voir aussi

    Bibliographie

    • AimĂ© Brohand et Jean-Yves Richard, Le Bourg-de-Batz : photographies, lettrines et culs-de-lampe de Jacques Cholet, Batz-sur-Mer, Éditions des Korrigans, , 94 p. (BNF 32569339)
    • Gildas Buron, Bretagne des marais salants : 2000 ans d'histoire, Morlaix, Skol Breizh, , 175 p. (ISBN 2-911447-37-9, BNF 37102418). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Gildas Buron, Hommes du sel, Morlaix, Skol Breizh, , 175 p. (ISBN 2-911447-42-5, BNF 37689025). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Fernand GuĂ©riff et Gaston Le Floc'h, Terroirs du pays de GuĂ©rande : 2e Ă©dition corrigĂ©e et augmentĂ©e d'aprĂšs les notes de Fernand GuĂ©riff, PloudalmĂ©zeau, Éditions Label LN, , 281 p. (ISBN 2-915915-14-8, BNF 40954138). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • RenĂ©e Guillemin, Le Bourg-de-Batz : tradition et actualitĂ©, La Baule, Éditions des Paludiers, , 97 p. (BNF 34567984)

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    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L’orthodromie considĂ©rĂ©e, sĂ©parant Batz-sur-Mer de Saint-Nazaire, est indiquĂ©e par Lionel Delvarre, « Orthodromie entre Batz-sur-Mer et Saint-Nazaire », sur le site Lion 1906 (consultĂ© le ).
    2. Le sillon de GuĂ©rande dĂ©signe l’abrupt coteau de GuĂ©rande, par analogie avec le sillon de Bretagne[3] - [4].
    3. La phase hercynienne, débutant il y a 330 millions d'années, est à l'origine des granites qui constituent l'ossature du Massif armoricain
    4. Le sillon du Croisic est prolongĂ© Ă  l'est par les Évens, Baguenaud et d’autres Ăźles.
    5. Corot a accentuĂ© le caractĂšre quasi oriental du paysage en supprimant aprĂšs coup les silhouettes de l’église Saint-GuĂ©nolĂ© et de la chapelle Notre-Dame-du-MĂ»rier, que l’on distingue encore dans le ciel[8].
    6. L’orthodromie considĂ©rĂ©e, sĂ©parant Batz-sur-Mer de Nantes est de 70 km[13].
    7. Ce record de chaleur n’apparaĂźt donc pas dans le tableau suivant, qui couvre la pĂ©riode 1961-1990, pour Saint-Nazaire - Montoir.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. La CathĂ©drale du sel est un entrepĂŽt monumental, construit pour le nĂ©gociant Jules-Antony Allard et achevĂ© en 1888. Il peut conternir 12 000 tonnes de sel[32].
    11. L’ardoise de la fin du XIXe siĂšcle et du dĂ©but du XXe siĂšcle provient souvent du pays de la MĂ©e dans la rĂ©gion de ChĂąteaubriant, en retour de livraisons de sel « [
] la mĂ©moire collective a retenu que des sauniers et des rouliers-commissionnaires ont ramenĂ© de leurs courses des charretĂ©es d’ardoise dite petite poil tachĂ© du pays de la MĂ©e. Mais on ignore l’importance et la rĂ©gularitĂ© de leur trafic [
]. » Avant cette Ă©poque, l’ardoise semble avoir suivi les voies de cabotage fluvial et maritime Ă  partir de Redon[H 1].
    12. Les archives dĂ©partementales de la Loire-Atlantique (B 1443) retiennent la description du : « [
] deux maisons adjaczant et donnant de bout l’un contre l’autre et soubz une mesme couverture, icelle couverture de rotz et boure avecq leurs jardrins au derriĂšre comme le tout se poursuilt & contient tant en fons, rues que issue, Ă©difice et superficie, sittuĂ©z audict villaige de Quermouisan [
][H 1]. »
    13. Raymond Regrain, né en 1943 et mort en mars 1999, est professeur à l'université de Picardie en 1988[H 3] - [41].
    14. Un mémoire datant de 1708 mentionne 120 maisons à Kervalet[H 3].
    15. Porh a laissé les mots porhig à Kervalet, et porh gwaï à Roffiat[H 6].
    16. Une illustration de la fin du XVIIe siĂšcle de cette Ă©volution est visible au village de TrĂ©gatĂ© : « [
] couvert d’ardoize, avec un appantif et court construite depuis peu cernĂ©e de ses murailles[H 6]. »
    17. Gildas Buron est conservateur du musée intercommunal des marais salants.
    18. L'appellation « maison paludiÚre » qui désigne les habitations des marais salicoles, est un abus de langage qui laisse à penser que seuls les paludiers habitaient ces maisons. Il s'agit sans doute d'une réalité au XVIIe siÚcle, mais, dÚs le siÚcle suivant, les strates socioprofessionnelles se diversifient dans les marais, et la population paludiÚre est moins significativement majoritaire[H 2].
    19. La villa a servi de décor lors du tournage en 2005 du film Cherche fiancé tous frais payés[EL 9].
    20. L’hĂŽtel RĂ©gina est, depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, une rĂ©sidence de tourisme, aprĂšs avoir Ă©tĂ© vendu Ă  Louis Lajarrige, qui le rebaptise Atlantic HĂŽtel. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, l’établissement accueille une colonie de vacances de la sociĂ©tĂ© Pont-Ă -Mousson[LD 3].
    21. La villa la Roche-aux-Mouettes a Ă©tĂ© construite pour l’industriel Jean-Baptiste Jacquier, constructeur notamment de l’usine Ă  sardines de Batz. Vers 1887, Victor Riom, futur maire de Nantes, l’acheta et lui donna son aspect actuel, vers 1896, en remplaçant le toit terrasse par un toit aux pentes prononcĂ©es. Elle a Ă©tĂ©, par la suite, renommĂ©e « Ker Jeannick ».
    22. La directive territoriale d'amĂ©nagement de l’estuaire de la Loire a Ă©tĂ© approuvĂ©e par le dĂ©cret 2006-588 en date du 19 juillet 2006[33].
    23. Un magasin à sel ou salorge est un bùtiment, en pierre ou en bois, destiné à entreposer le sel aprÚs sa récolte.
    24. Deux processus d’érosion se conjuguent et amplifient le risque de mouvements de terrain littoraux, l'action des vagues et la surfrĂ©quentation piĂ©tonne et automobile[P 3].
    25. Plus de 400 militaires et sapeurs-pompiers ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s sur les plages Valentin, Saint-Michel et La Govelle, repoussant le sable souillĂ© Ă  la mer. Du sable propre, extrait d’un chantier immobilier en cours et du creusement d'un chenal, a remplacĂ© le sable repoussĂ©. Des oiseaux mazoutĂ©s ont Ă©tĂ© recueillis par des bĂ©nĂ©voles ; l’association De Mare en Mare a dĂ©comptĂ© 1 853 oiseaux morts sur les 3 km de plage nettoyĂ©s, dont 86 % de Guillemots de TroĂŻl (Uria aalge), 3 % de Fous de Bassan (Morus bassanus) et 2 % de Pingouins torda (Alca torda)[53].
    26. Ces restes fossiles n'ayant pas Ă©tĂ© conservĂ©s dans des collections transmises jusqu'Ă  nos jours, il est impossible d'ĂȘtre plus prĂ©cis sur l'attribution spĂ©cifique : il peut s'agir soit de Mammouth soit d’Elephas antiquus voire primigenius.
    27. Emmanuel Mens est chargĂ© de cours Ă  l’universitĂ© de Nantes, et participe Ă  U.M.R. 6566 du CNRS[EM 4].
    28. La position de ce menhir n'est peut-ĂȘtre pas celle d'origine, mais aucun Ă©lĂ©ment ne permet de prĂ©ciser la date d'un Ă©ventuel dĂ©placement, les plus anciennes reprĂ©sentations du XVIIIe siĂšcle montrent le bloc dans sa position actuelle. Abattu par une tempĂȘte en 1894, il n'Ă©tait toujours pas relevĂ© en juin 1900.
    29. Cette croix grossiÚre taillée dans un bloc de granite est trÚs probablement un menhir christianisé, elle est enchùssée aujourd'hui dans un mur, rue de la Gare.
    30. Le cartulaire de l’abbaye de Redon est un recueil de chartes de la fin du VIIIe siĂšcle au milieu du XIIe siĂšcle. La citation est de Gildas Buron, conservateur du musĂ©e des marais salants[EL 1].
    31. Dépendant de cette maison mÚre qui aurait été fondée au Ve siÚcle par saint Guénolé dans la presqu'ßle de Crozon (actuel FinistÚre).
    32. L’objet de ce dĂ©placement est d’interdire le financement par la paroisse de Batz de la venue d’un prĂ©dicateur mendiant[LG 2].
    33. Tel Nicolas Le Goyc en 1478[LG 3].
    34. Un recrutement local est organisé pour fournir le bas clergé séculier, auprÚs des « cadets de familles de marchands mariniers[LG 3]. »
    35. Le commerce roulier, favorisĂ© par le transport du sel qui parvient Ă  s’insĂ©rer sur la route des vins au dĂ©part de Bordeaux et Ă  destination de l’Angleterre, a contribuĂ© Ă  la formation d’une bourgeoisie marchande en ascension constante au Croisic[65].
    36. Le laz est une planche adaptée, comme un rùteau, à une longue Gaule.
    37. Selon GeneviĂšve Delbos[71] « [
] sur le bassin de Batz - GuĂ©rande, le nombre d’Ɠillets est passĂ© de 27 650 en 1866, Ă  24 220 dont 19 907 cultivĂ©s en 1934 (taux d’exploitation, 82,2 %) Ă  20 170 dont 10 350 cultivĂ©s en 1973 (taux d’exploitation, 51,3 %) et le nombre de paludiers rĂ©trospectivement de 736, Ă  376 et 248. De plus, le nombre d’exploitants Ă  temps partiel et Ă  temps complet Ă©volue de façon remarquable. Entre 1967 et 1970, celui des premiers passe de 137 Ă  120 alors que celui des seconds chute de 151 Ă  80 ».
    38. La « capacitĂ© d'autofinancement » (CAF) est l’excĂ©dent dĂ©gagĂ© en fonctionnement ; cet excĂ©dent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dĂ©penses d’équipement. Ce montant reprĂ©sente le financement disponible de la commune[111].
    39. Ces remarques ne résultent pas d'une étude statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur indicative.
    40. Le « fonds de roulement », différence entre les financements à plus d'un an et les immobilisations, permet de combler le décalage entre l'encaissement des recettes et le paiement des dépenses[112].
    41. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    42. « [
] la neff de l’eglise Sainct Grimolay [
] chapelle Nostre damme en ladite eglise [
][LG 5]. »
    43. La tour s'Ă©lĂšve Ă  70 m au-dessus du niveau de la mer, et se dresse depuis 1677 sur 56,45 m. Elle fait suite Ă  une flĂšche en bois recouverte d'ardoises, disparues dans un incendie le [JR 2].
    44. Les cinq cloches ont Ă©tĂ© baptisĂ©es le ; GuĂ©nolĂ© est un bourdon de 3 200 kg qui sonne un si bĂ©mol grave ; Anne, un mi bĂ©mol sonnant les heures, pĂšse 1 198 kg ; Bernadette, Louise-Marie et Marguerite-Marie donnent respectivement le fa, le sol et le si bĂ©mol[JR 4].
    45. Cette légende, créée de toutes piÚces par Charles Leroux de Commequiers, date de 1831[FG 7].
    46. Convention officiellement appelée Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particuliÚrement comme habitats des oiseaux d'eau, aussi couramment nommée convention sur les zones humides.
    47. Les ZNIEFF de type I sont des espaces homogĂšnes d’un point de vue Ă©cologique et qui abritent au moins une espĂšce et/ou un habitat rares ou menacĂ©s, d’intĂ©rĂȘt aussi bien local que rĂ©gional, national ou communautaire.
    48. Les ZNIEFF de type II sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    49. Émile Auzou note ainsi en 1897 : « Le mobilier aussi s’est modifiĂ©. Jadis il Ă©tait tout en bois rougi cirĂ©, aux ferrures de cuivre ; des meubles en bois blanc l’ont trop souvent remplacĂ© »[171].
    50. ChaudiĂšre dans laquelle le lait est mis Ă  cailler[H 15].
    51. Selon les recherches menĂ©es par Gildas Buron, on trouve Ă  Kervalet « au tournant des annĂ©es 1940-50 [
] une trentaine de belles armoires Ă  gĂąteaux, certains logis en alignant de deux Ă  trois »[H 16].
    52. Bernadette Rivalant est la prĂ©sidente du cercle celtique des Paludiers de la presqu’üle guĂ©randaise Ă  l'Ă©poque oĂč ses propos sont recueillis pour l’ouvrage Batz-sur-Mer : traditions et modernitĂ©[EL 24].

    Références

    • Site de l'Insee. Dossier 2013 relatif Ă  la commune, [texte intĂ©gral (page consultĂ©e le 26 avril 2015)].
    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catĂ©gorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - RĂ©sidences principales selon le statut d'occupation.
    4. REV T1 - ImpĂŽts sur le revenu des foyers fiscaux.
    5. EMP T1 — Population de 15 Ă  64 ans par type d'activitĂ©.
    6. EMP T5 — Emploi et activitĂ©.
    7. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2012.
    8. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2013.
    9. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2013.
    10. CEN T1 — Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2012.
    • Site de la mairie. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « M » dans le texte.
    1. « Les transports à Batz-sur-Mer » (consulté le ).
    2. « Numéros utiles » (consulté le ).
    3. « Les associations » (consulté le ).
    4. « Exposition LumiÚres en presqu'ßle » (consulté le ).
    5. « Salles municipales » [PDF] (consulté le ).
    6. « Les rencontres de la sculpture à la chapelle du Mûrier » (consulté le ).
    7. « La médiathÚque Francine-Caron » (consulté le ).
    8. « Courts de tennis municipaux » (consulté le ).
    9. « L'espace multisports » [PDF] (consulté le ).
    10. « Label « petite cité de caractÚre » » (consulté le ).
    11. « Le musée des marais salants » (consulté le ).
    • Site de la prĂ©fecture de la Loire-Atlantique. Document d’information sur les risques majeurs, [texte intĂ©gral (page consultĂ©e le 26 avril 2015)]. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « P » dans le texte.
    1. p. 12.
    2. p. 26.
    3. p. 18.
    4. p. 10.
    5. p. 13.
    6. p. 20.
    7. p. 21.
    8. p. 16.
    9. p. 23.
    10. p. 24.
    • Anonyme, Batz-sur-Mer : histoire, lĂ©gendes, Paris, Le Livre d’histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », (1re Ă©d. 1896), 175 p. (ISBN 978-2-7586-0011-4, BNF 41013474). La rĂ©fĂ©rence est notĂ© « A » dans le texte.
    • Gildas Buron, Maisons et logis du marais salant guĂ©randais du XVIIe au XIXe siĂšcle, GuĂ©rande, SociĂ©tĂ© des amis de GuĂ©rande, coll. « Les cahiers du pays de GuĂ©rande » (no 47), , 100 p. (ISSN 0765-3565, BNF 34394665). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « H » dans le texte.
    • Alain GallicĂ© et Gildas Buron, Histoire et patrimonialisation du marais salant du pays de GuĂ©rande depuis les annĂ©es 1970, GuĂ©rande, SociĂ©tĂ© des amis de GuĂ©rande, coll. « Les cahiers du pays de GuĂ©rande » (no 50), , 104 p. (ISSN 0765-3565). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « AG » dans le texte.
    • Laurent Delpire, Urbanisme et architecture balnĂ©aire : histoire d’un phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©, l’exemple du pays de GuĂ©rande, GuĂ©rande, SociĂ©tĂ© des amis de GuĂ©rande, coll. « Les cahiers du pays de GuĂ©rande » (no 52), , 100 p. (ISSN 0765-3565). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « LD » dans le texte.
    • Fernand GuĂ©riff et Gaston Le Floc'h, Terroirs du pays de GuĂ©rande : 2e Ă©dition corrigĂ©e et augmentĂ©e d'aprĂšs les notes de Fernand GuĂ©riff, PloudalmĂ©zeau, Éditions Label LN, , 281 p. (ISBN 2-915915-14-8, BNF 40954138). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « FG » dans le texte.
    • Laurent Guitton, Études et documents sur le pays de GuĂ©rande : le mystĂšre du pĂ©cheur de Batz-sur-Mer - EnquĂȘte sur une sculpture de la fin du Moyen Âge, GuĂ©rande, SociĂ©tĂ© des amis de GuĂ©rande, coll. « Les cahiers du pays de GuĂ©rande » (no 47), , 100 p. (ISSN 0765-3565, BNF 34394665). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « LG » dans le texte.
    • Éric Lescaudron, Batz-sur-mer : traditions et modernitĂ©, La CrĂšche (79260), Geste Ă©ditions, , 107 p. (ISBN 978-2-36746-012-3, BNF 42801984). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « EL » dans le texte.
    • Emmanuel Mens, ActualitĂ© du patrimoine : Un rocher Ă  cupules inĂ©dit Ă  Kervalet (Batz-sur-Mer), GuĂ©rande, SociĂ©tĂ© des amis de GuĂ©rande, coll. « Les cahiers du pays de GuĂ©rande » (no 42), , 80 p. (ISSN 0765-3565, BNF 34394665). La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « EM » dans le texte.
    • Jean-Yves Richard, Le Bourg-de-Batz : Ă©glise Saint-GuĂ©nolĂ©, chapelle N.D. du MĂ»rier, Le Croisic, Conseil Ă©conomique de la paroisse du Bourg-de-Batz, , 37 p.. La rĂ©fĂ©rence est notĂ©e « JR » dans le texte.
    • Autres sources
    1. Marie Rouzeau, Du Pays de GuĂ©rande Ă  la CĂŽte d’Amour, Plomelin, Palatines, coll. « Histoire et gĂ©ographie contemporaine », , 223 p. (ISBN 978-2-35678-023-2).
    2. Institut national de l'information géographique et forestiÚre, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
    3. André Vigarié, Jean-François Caraës, Yves Cosson, Pierre Gauthier, Loire-Atlantique, Paris, Bonneton, (ISBN 978-2-86253-224-0 et 2-86253-224-X, BNF 37031130), p. 232 et 248.
    4. Buron 2000, p. 6.
    5. Buron 1999, p. 23.
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    175. Gildas Buron, Histoire et patrimoine culturel de Batz-sur-Mer, Le Croisic, Imprimerie Le Pape, .
    176. Guériff et Le Floc'h 2006.
    177. Bulletin communal n° 16, 1969, p. 10.
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