Sillon de Bretagne
Le Sillon de Bretagne est un ressaut topographique traversant en écharpe la Loire-Atlantique. Situé entre Nantes et Pontchâteau, il constitue la bordure d'un groupe de collines d'altitude modeste (50 à 70 mètres), formant la bordure méridionale du plateau Nantais. Cet escarpement rectiligne d'une trentaine de kilomètres de longueur fait partie du domaine armoricain hercynien et est associé à la branche méridionale du cisaillement sud-armoricain (ou décrochement sud-armoricain). Le Sillon de Bretagne est ainsi l'appellation locale d'une forme de relief rectiligne qu’on retrouve, en fait, depuis le Finistère jusqu'à la Vendée : la zone de cisaillement sud-armoricaine qui se divise à son tour en deux grands accidents, la faille de Pouzauges[1] et la faille de Nort-sur-Erdre[2].
Sillon de Bretagne | |
Extrait de la carte géologique du massif armoricain, avec le Sillon de Bretagne au sud-est | |
GĂ©ographie | |
---|---|
Altitude | 91 m, colline au lieu-dit Beau Soleil (Le Temple-de-Bretagne) |
Massif | Massif armoricain |
Longueur | 80 km |
Administration | |
Pays | France |
RĂ©gions | Bretagne Pays de la Loire |
DĂ©partements | Morbihan Loire-Atlantique |
GĂ©ologie | |
Âge | Paléozoïque |
Roches | Granites |
GĂ©ographie
Érigées au Paléozoïque (anciennement ère Primaire), lors de l'orogénèse hercynienne, ces crêtes sont fortement érodées et ne sont plus visibles que comme une ligne de collines de faible altitude. Ces reliefs ont été réactivés lors de la surrection des Alpes à la fin du Tertiaire et jusqu'à nos jours. C'est une zone sismique active encore de nos jours, même si les séismes y sont de très faible amplitude (magnitude 3 à 4 au maximum).
D'orientation sud-est / nord-ouest, la crête rejoint les Landes de Lanvaux entre Questembert et Muzillac au bord de la Loire, ferme l'est des marais de Grande Brière à Pontchâteau et Savenay, et s'achève à Nantes par la butte Sainte-Anne dans le quartier Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne. Le sillon est traversé par l'embouchure de la Vilaine à La Roche-Bernard.
Son altitude diminue nettement entre la Vilaine et Pontchâteau, mais augmente nettement de cette ville à Nantes au niveau de Savenay et Saint-Étienne-de-Montluc. La crête marque la limite de la plaine alluviale nord de la Loire entre Nantes et l'embouchure.
Une coupe topographique en son travers, selon un tracé SO-NE, donne les reliefs suivants[3] :
- des terres basses entre 0 et 5 mètres d'altitude, marqués par la présence du marais de Brière et des affleurements rocheux un peu plus élevés, espaces occupés par des bois, de gagneries[4] ou des hameaux ;
- pied de l'escarpement entre 5 et 25 mètres, formé d'un alignement de collines ;
- coteau boisé entre 25 et 50 m dont le sommet offre un effet de promontoire ;
- replat du plateau bocager au-dessus de 50 m, de quelques centaines de mètres de large ;
- revers à pente plus douce vers le nord-est, l'altitude déclinant vers le bassin de Campbon mis en place à l'ère tertiaire.
Postérité
Il a donné son nom à un immeuble HLM situé dans la banlieue ouest de Nantes, à Saint-Herblain et construit à proximité de son extrémité est.
Notes et références
- Appelée aussi faille de Secondigny.
- Mireille Ters, La Vendée littorale : étude de géomorphologie, CNRS éditions, , p. 73-74
- J-Yves Martin, « Le Sillon de Bretagne. Eléments d’une conférence », sur jy-martin.fr, .
- Finage de champs ouverts collectivement clos et généralement cultivés par les habitants du même hameau.