Louis Lajarrige

Orphelin à neuf ans[1], Louis Lajarrige se place comme mousse aux Chantiers de la Loire ainsi qu’à la Compagnie générale transatlantique[2], puis à la Compagnie des wagons-lits[1]. Chaudronnier en cuivre, il suit pendant cinq ans les cours de l’Association philotechnique de Paris[2]. En 1898, il est nommé secrétaire général du syndicat des travailleurs du gaz et en 1899, il devient secrétaire général de l'instance nationale[2]. Il a alors 24 ans et il occupe ce poste pendant 15 ans[2]. Il est l’auteur du projet de loi du 6 juin 1919 portant sur les congés payés pour tous. Conseiller municipal de Paris (XIX^e), vice-président du conseil général de la Seine et député de la Seine de 1914 à 1924, mais ne représente pas aux élections de mai 1924[2]. Il est alors secrétaire général du quotidien Le Journal[3].

Vers 1902, il initie des colonies de vacances d’enfants parisiens sur la future Côte d'Amour[1], rachetant pour cela l’hôtel de l’Océan à Pornichet et l’Atlantic Hôtel à Batz-sur-Mer[1].

En 1921, il achète 230 hectares à La Baule-Escoublac et entreprend de lotir le futur quartier La Baule-les-Pins[3]. Il obtient le détournement de la voie ferrée qui joint Pornichet à La Baule en longeant la côte, traversant le quartier en devenir. Afin d’éviter une urbanisation anarchique, il organise un concours pour lotir du Bois d’Amour — 160 ha rachetés à la Société des Dunes par la Société immobilière de la Baule-les-Pins — auquel 70 architectes participent ; les résultats ne satisfaisant pas Louis Lajarrige — ni le 1^er prix, ni le 5^e ne sont décernés —, il confie aux architectes Lévêque et Fabre le soin de réaliser une synthèse des 20 meilleurs projets[4]. L'arrêté préfectoral du 9 juin 1923 approuve la création du lotissement, qui est inscrit au plan d’extension et d’embellissement de La Baule que le conseil d’État valide le 1^er avril 1925[1].

Louis Lajarrige est récompensé par la croix de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur en 1927[2] puis par celle d’officier le 13 juillet 1952[5]. Il quitte son poste au Journal et Paris en 1929 et s'installe à La Baule, à la tête de la Société immobilière de la Baule-les-Pins[2], créée le 18 décembre 1921[1].

Élu maire de La Baule en 1935, il démissionne en 1939 au profit de Marcel Rigaud[2]. En 1951, Louis Lajarrige fait don à la commune de la place René-Coty, des tennis de La Baule-les-Pins et du parc des Dryades[5].

Il meurt le 10 juin 1956 dans le Pavillon des Dunes, son domicile baulois[2]. Le conseil municipal, par ses délibérations des 25 juin et 3 décembre 1956 renomme l’avenue des Tilleuls au nom de Louis Lajarrige[5]. L'association des Amis de Louis Lajarrige est créée le 19 juillet de la même année[5].