Hydrothérapie
L'hydrothĂ©rapie est une mĂ©thode thĂ©rapeutique ancienne, qui consiste Ă prĂ©venir, traiter voire soigner par l'usage de l'eau.OĂč L'HydrisantĂ© est, comme son nom l'indique, l'absorption de l'eau (hydri) en thĂ©rapie cellulaire et organique d'un ĂȘtre vivant. En terme de santĂ©, ce sont les vertus de l'eau et de ses propriĂ©tĂ©s qui permettent de soigner et veiller au bon fonctionnement de lâĂ©quilibre hydrique d'un corps physique.
Ătymologie
Origine étymologique du mot hydrothérapie: du Grec : Hydro, eau et Therapia, soin.
Historique
Il est difficile d'identifier le rĂ©el fondateur de lâhydrothĂ©rapie moderne. Le plus logique est de prĂȘter cette invention Ă Vincenz PrieĂnitz (1799-1851)[1] : il est dit quâadolescent, regardant un chevreuil ayant une patte cassĂ©e venir soigner sa blessure dans un cours dâeau (ou un Ă©tang selon les sources), il eut lâidĂ©e de plonger son doigt, blessĂ© lors dâune coupe de bois, dans lâeau glaciale, et vĂ©cut une Ă©trange guĂ©rison. De soins vĂ©tĂ©rinaires Ă base d'eau, il Ă©largit sa palette d'offres thĂ©rapeutiques, jusqu'Ă la fondation d'un sanatorium dans sa maison familiale, Ă GrĂ€fenberg. Lâhistorien de la mĂ©decine Roy Porter (en) raconte que dans la seule annĂ©e 1839, son sanatorium reçut des milliers de personnes[2]. Lâhistoire de PrieĂnitz est importĂ©e en 1842 en Angleterre par plusieurs mĂ©decins, dont James Manbu Gully (1808-1883).
Le nom traditionnellement associĂ© Ă lâhydrothĂ©rapie est celui de lâabbĂ© Kneipp[3] - [4]. Lâhistoire dit que lycĂ©en, Sebastian Kneipp contracta la tuberculose et fut condamnĂ© par son mĂ©decin traitant. Câest le livre de Johann Siegmund Hahn en pleine pĂ©riode de renouveau hygiĂ©niste, qui lui redonna lâespoir ainsi que la santĂ© en prenant des bains de riviĂšre en plein hiver. Plus tard le « curĂ© de la thĂ©rapie par l'eau » construisit sa mĂ©thode dite Kneipp qui repose sur cinq pratiques[4] :
- lâhydrothĂ©rapie ;
- la phytothérapie ;
- lâactivitĂ© physique ;
- la diététique ;
- et un style de vie « sain ».
Dâautres prĂ©tendants au titre de fondateur de lâhydrothĂ©rapie ïŹrent ensuite leur apparition, comme Hufeland, Baldou et dâautres encore[5].
En France
En France, l'hydrothĂ©rapie de PrieĂnitz est introduite notamment par les docteurs Joseph Engel et LĂ©opold Wertheim. En 1840, Engel et Wertheim, tous deux formĂ©s Ă l'Ă©cole allemande, prĂ©sentent leur thĂ©orie Ă l'AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine, qui leur fait un trĂšs mauvais accueil et conclut Ă une « thĂ©orie chimĂ©rique en dĂ©saccord avec toutes nos connaissances physiologiques et pathologiques[6]. »
Wertheim s'efforce alors de dĂ©montrer les actions bĂ©nĂ©fiques de l'hydrothĂ©rapie sur les maladies de la peau Ă l'hĂŽpital Saint-Louis oĂč il est attachĂ©[7]. Cependant, les conclusions de ses expĂ©riences ne convainquent pas la majoritĂ©, les maladies choisies pour le traitement Ă©tant de nature Ă guĂ©rir spontanĂ©ment ou Ă refaire surface Ă©pisodiquement.
En 1851, Wertheim fonde au chùteau d'Issy le Grand établissement d'hydrothérapie, qui y restera implanté au moins jusqu'en 1855[8].
Les différentes approches
L'hydrothérapie peut aujourd'hui se décliner en trois techniques thérapeutiques distinctes :
- la balnéothérapie : terme générique pour l'utilisation des bienfaits et techniques de soins par l'eau ; également employé pour décliner l'utilisation des bienfaits de l'eau à des fins de mécanothérapie en centre de rééducation fonctionnelle (CRF) ;
- le thermalisme : ou crĂ©nothĂ©rapie, concerne l'utilisation des eaux minĂ©rales naturelles Ă des fins prĂ©ventives ou curatives voir de bien-ĂȘtre dans le cadre d'une cure thermale par exemple ;
- la thalassothérapie : utilisation dans un but préventif ou curatif du milieu marin.
- L'HydrisantĂ© : nom fĂ©minin se composant du prĂ©fixe « hydr » provennant du grec ancien "hudr", signifiant eau et du radical « santĂ© » nom fĂ©minin provenant du latin sanitas , sain. Qu'est-ce que l'hydrisantĂ© ? L'hydrisantĂ© est, comme son nom l'indique, l'absorption de l'eau (hydri) en thĂ©rapie cellulaire et organique d'un ĂȘtre vivant. En terme de santĂ©, ce sont les vertus de l'eau et de ses propriĂ©tĂ©s qui permettent de soigner et veiller au bon fonctionnement de lâĂ©quilibre hydrique d'un corps physique.
Notes et références
- Monvoisin et Pinsault 2014.
- Porter 1997.
- Kneipp 1891.
- Bossard 1987, p. 13.
- Sandoz 2005.
- Bulletin de l'Académie de médecine, 1840, tome V, p. 498.
- Louis (1810-1874) Auteur du texte Fleury, TraitĂ© pratique et raisonnĂ© d'hydrothĂ©rapie, recherches cliniques sur l'application de cette mĂ©dication au traitement des congestions chroniques,⊠par Louis Fleury,âŠ, (lire en ligne), p. 396 et suivantes.
- Louis-Théodore (1803-1871) Auteur du texte Juge, Grand établissement d'hydrothérapie à Issy, (prÚs Paris). Au chùteau d'Issy, / [Circulaire, signée : Juge, de Tulle.], (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
Cours d'Hydrothérapeute.
- [Bossard 1987] EugĂšne Bossard, Les bons usages des remĂšdes naturels, ZĂŒrich, SociĂ©tĂ© suisse de secours mutuels, .
- [Kneipp 1891] Sebastian Kneipp, Comment il faut vivre : avertissements et conseils s'adressant aux malades et aux gens bien portants pour vivre d'aprÚs une hygiÚne simple et raisonnable et une thérapeutique conforme à la nature, Koesel, , 385 p. (OCLC 718718181).
- [Monvoisin et Pinsault 2014] Richard Monvoisin et Nicolas Pinsault, Tout ce que vous nâavez jamais voulu savoir sur les thĂ©rapies manuelles, Presses universitaires de Grenoble (PUG), (OCLC 880268020).
- [Porter 1997] (en) R. Porter, The Greatest Benefit to Mankind : A Medical History of Humanity, Harper Collins, (OCLC 878007897).
- [Sandoz 2005] Thomas Sandoz, Histoire parallĂšle de la mĂ©decine : des fleurs de Bach Ă l'ostĂ©opathie, Ăditions du Seuil, , 327 p. (OCLC 300284936).
Liens externes
- Ressources relatives à la santé :
- (en) Medical Subject Headings
- (en) PatientLikeMe
- (no + nn + nb) Store medisinske leksikon
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Se soigner par les eaux » sur Gallica.