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Escoublac

Escoublac est au XXIe siÚcle un quartier de la commune de La Baule-Escoublac, dans le département français de la Loire-Atlantique. Le quartier possÚde une mairie-annexe. Escoublac est également l'ancien nom de l'actuelle commune de La Baule-Escoublac. Le bourg d'Escoublac a été enseveli par deux fois par les sables.

Escoublac
Administration
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Loire-Atlantique
Commune La Baule-Escoublac
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 17â€Č 38″ nord, 2° 21â€Č 31″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : pays de Guérande
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Escoublac
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Escoublac

    GĂ©ographie

    Le quartier d'Escoublac est situĂ© au nord-est de la commune de La Baule-Escoublac. Il s'est dĂ©veloppĂ© le long de la RD 213 ou route bleue[1] et jouxte Saint-AndrĂ©-des-Eaux, GuĂ©rande et La Baule-les-Pins dont il est sĂ©parĂ© par la forĂȘt d'Escoublac.

    Jusqu'en 1900, Escoublac s'Ă©tend Ă  l'est jusqu'Ă  l'Ă©tier dit « de Pornichet » — situĂ© Ă  l'emplacement de l'actuel boulevard de la RĂ©publique de la commune de Pornichet — oĂč elle est alors limitrophe de Saint-Nazaire ; lors de la crĂ©ation de la commune de Pornichet, celle-ci reçoit 97 hectares du territoire d'Escoublac, soit la portion de la plage jusqu'au pont de Mazy (supprimĂ© depuis) et quelques dizaines de mĂštres en arriĂšre, qui forment le quartier du Mazy[2].

    • Carte ancienne montrant la position d'Escoublac.
      OpenStreetMap Escoublac sur la carte de Cassini.
    • Plan diffĂ©renciant les diffĂ©rents quartiers d'une ville balnĂ©aire par des aplats de couleur.
      Morphologie de la commune de La Baule-Escoublac.

    Histoire

    Emplacements successifs du bourg d'Escoublac.

    Escoublac et Saint-André-des-Eaux ont été réunis avant 1287[3].

    Escoublac est un village également attesté au XVe siÚcle ; en 1426, 164 feux y sont recensés[4].

    Il semble que le village originel ait Ă©tĂ© Ă©tabli en bordure de mer, mais il est dĂ©jĂ  dĂ©placĂ© plus au nord, au XVIe siĂšcle, Ă  proximitĂ© d'une chapelle placĂ©e sous la responsabilitĂ© des bĂ©nĂ©dictins de Saint-Florent-le-Vieil depuis 1073 ; c’est la premiĂšre marque du pĂ©ril d’ensablement qui soit attestĂ©e[4].

    Sous le sable de la dune de la forĂȘt d'Escoublac sont ensevelis les anciens bourgs d'Escoublac, successivement dĂ©vastĂ©s par un raz-de-marĂ©e en 1450, puis par le sĂ©isme et la trĂšs violente tempĂȘte du [5]. Une croix dans la forĂȘt marque l'emplacement du bourg en 1751.

    En 1781, l’usage de l’église paroissiale, Ă  demi-engloutie par le sable fin — « la cendre de mer » soulevĂ©e par le vent marin —, est interdit par l’évĂȘque de Nantes. Jusque-lĂ , « les fidĂšles descendaient par une fenĂȘtre dans la nef pour y entendre les offices[4] ». Les maisons du village souffrant du mĂȘme problĂšme d’ensablement, le village se transporte une nouvelle fois plus au nord, Ă  l’endroit oĂč il est actuellement implantĂ©.

    Un dĂ©cret de 1810 autorise les prĂ©fets Ă  prendre des mesures de fixation de dunes. Plusieurs initiatives de plantations sont tentĂ©es Ă  partir de 1820, toutes infructueuses Ă©tant donnĂ© la surface Ă  amĂ©nager — 647 ha —, la violence des vents et l’instabilitĂ© des terrains[6].

    Il faut attendre 1860 pour que les efforts de deux investisseurs, MM. Berthoud et BenoĂźt, soient enfin couronnĂ©s de succĂšs. Diverses essences ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour fixer les sables : Pin maritime (Pinus pinaster), Aulne (Alnus), Peuplier (Populus), puis HĂȘtre commun (Fagus sylvatica), ChĂȘne vert ((Quercus ilex), Houx (Ilex aquifolium), If (Taxus) et Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia)[6].

    En 1901, Escoublac concÚde une partie de son territoire pour la création de la commune de Pornichet[1].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté en 1050 sous la forme latinisée de Scublaco[7], Escoplac en 1073 et Escoublac dÚs 1287. Elle prend ensuite le nom d'Escoublac-La Baule jusqu'au , date à laquelle elle devient, à une courte majorité du conseil municipal, La Baule-Escoublac. La décision est entérinée par le décret du .

    Le toponyme Escoublac est le résultat d'une formation toponymique gauloise en -acum, dont le premier élément Scubl- / Escopl- représente le nom de personne gaulois Scopilus[7].

    L'Ă©tymologie « Ecclesia Episcopi Lacus quam lingua britannica Escoplac uocant » c'est-Ă -dire « l'Ă©glise du lac de l'Ă©vĂȘque, qu'en langue bretonne on appelle Escoplac » est une fantaisie de clerc. Cependant, il est probable que le toponyme ait Ă©tĂ© compris Escop-lac par les Bretonnants. Cette Ă©tymologie populaire n'est pas reprise dans le nom breton moderne de la commune Skoubleg qui renvoie directement au nom gaulois (le suffixe -acum < gaulois -acon, tout comme le suffixe vieux breton -oc > breton -ec > -eg, remontent tous deux au celtique commun *-āko-).

    L'homonymie avec ÉcublĂ© (Eure-et-Loir, EscublĂ© vers 1250) et Écublei est mentionnĂ©e par le dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieu en France[7] (Orne, Escublaio au XIe siĂšcle, Scublacum, sans date). L'Ă©volution d’Escoublac aurait dĂ» se faire Ă©galement en *ÉcublĂ©, mais la langue bretonne a influencĂ© la transformation phonĂ©tique qui s'est diffĂ©renciĂ©e de l'Ă©volution romane rĂ©guliĂšre.

    C’est Ă  partir du , date de l’élection du maire Roger De Lapeyrouse, que le conseil municipal d’Escoublac dĂ©cide d’ajouter le nom La Baule Ă  celui de la commune[8]. Il s’agit en fait de l’officialisation du nom choisi le , date du classement de la commune en station climatique[8]. Escoublac-la-Baule devient, le , Ă  une courte majoritĂ© du conseil municipal, La Baule-Escoublac. La dĂ©cision est entĂ©rinĂ©e par le dĂ©cret du [8] - [9]. La Baule Ă©tait depuis longtemps la dĂ©nomination usuelle de la station balnĂ©aire.

    Équipements et services publics

    Administration

    Une mairie annexe se dresse sur l'avenue Henri-Bertho[10]. Elle offre Ă©galement les services d'une agence postale[10] et fait partie des bureaux de vote de la commune[11].

    Enfance

    L'école du Bois Robin assure un accueil périscolaire, géré par l'association Périscolaire-La Baule[12].

    Enseignement

    Le groupe scolaire public du Bois Robin propose un enseignement primaire et élémentaire[13]. Le groupe scolaire dispose d'une cuisine qui prépare les repas de l'ensemble des restaurants scolaires des écoles publiques de la commune[14].

    L'Ă©cole du SacrĂ©-CƓur d'Escoublac est un Ă©tablissement primaire privĂ©, de confession catholique[15].

    Autres Ă©quipements

    Le quartier dispose d'un cimetiÚre, situé avenue du commandant Joseph-Durand[16].

    Population et société

    Sports et loisirs

    Le complexe sportif Alain-Burban, rénové en 2011, est une installation à vocation pluridisciplinaire[17] - [18].

    Cultes

    L'Ă©glise Saint-Pierre.

    L'Ă©glise Saint-Pierre d'Escoublac, avenue Henri-Bertho, accueille les fidĂšles du culte catholique. Elle fait partie de la paroisse la TrinitĂ© d’Escoublac-Pornichet Ă©rigĂ©e en 2003, qui, outre Saint-Pierre d'Escoublac, regroupe les Ă©glises Notre-Dame des Dunes et Saint-SĂ©bastien situĂ©es sur la commune de Pornichet[19]. L’église, dĂ©diĂ©e Ă  l'apĂŽtre Pierre et construite sur les plans de l’architecte Le Fort, est bĂ©nite en 1786[19]. Elle comprend des Ă©lĂ©ments de style mĂ©diĂ©val telle sa tourelle[20], et rassemble certains Ă©lĂ©ments de l'ancienne Ă©glise enfouie sous les sables, comme quelques vitraux, le maĂźtre-autel et certaines statues[21]. Le chemin de croix est de 1935, par le peintre Xavier de Langlais[22].

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. Philippe Violier, « La Baule, du tourisme au lieu de vie », Mappemonde, no 66,‎ , p. 23 (ISSN 1769-7298, lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
      2. Manuella Le Bohec, « Pornichet souffle ses 111 bougies », sur un site de l'office du tourisme de Pornichet, (consulté le ).
      3. Alain Gallicé, Guérande au Moyen ùge : Guérande, Le Croisic, le pays guérandais du milieu du XIVe au milieu du XVIe siÚcle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 411 p. (ISBN 2-86847-837-9, BNF 39066487), p. 52.
      4. Guériff et Le Floc'h, 2006, p. 100.
      5. GrĂ©gory Quenet, Les tremblements de terre aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles : la naissance d'un risque, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », , 586 p. (ISBN 2-87673-414-1, BNF 39972228).
      6. Guériff et Le Floc'h, 2006, p. 101.
      7. Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-252-01914-X, BNF 34602698), p. 260a.
      8. La Baule de A Ă  Z, p. 103.
      9. « La Baule-Escoublac », sur un site de l'Insee, relatif à la commune, au (consulté le ).
      10. « Mairies annexes de La Baule-Escoublac », sur le site de la mairie (consulté le ).
      11. « Élections — Bureaux de vote de La Baule-Escoublac », sur le site de la mairie (consultĂ© le ).
      12. « Accueil périscolaire et de loisir », sur le site de la mairie (consulté le ).
      13. « École primaire Le Bois Robin », sur un site du ministĂšre de l'Éducation nationale (consultĂ© le ).
      14. « Restauration scolaire », sur le site de la mairie (consulté le ).
      15. « L'Ă©cole du SacrĂ©-CƓur d'Escoublac », sur le site de l'Ă©cole (consultĂ© le ).
      16. « DécÚs-cimetiÚres », sur le site de la mairie (consulté le ).
      17. « Le complexe sportif Alain-Burban », sur le site de la mairie (consulté le ).
      18. « Le complexe sportif Alain-Burban », sur labaule-guerande.com (consulté le ).
      19. « Saint-Pierre d'Escoublac », sur paroisses-labaule-pornichet.com (consulté le ).
      20. « L'église Saint-Pierre d'Escoublac », sur le site de l'office du tourisme Bretagne Plein Sud La Baule - Guérande (consulté le ).
      21. « L'église Saint-Pierre d'Escoublac », sur le site des clochers de la France (consulté le ).
      22. « La Baule 2014 » [PDF], p. 34.

      Voir aussi

      Bibliographie

      • Fernand GuĂ©riff et Gaston Le Floc'h, Terroirs du pays de GuĂ©rande : 2e Ă©dition corrigĂ©e et augmentĂ©e d'aprĂšs les notes de Fernand GuĂ©riff, PloudalmĂ©zeau, Éditions Label LN, , 281 p. (ISBN 2-915915-14-8, BNF 40954138). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
      • Ouvrage collectif, La Baule de A Ă  Z : petite histoire d'une grande station, La Baule-Escoublac, publication sous l’égide de la mairie, coll. « Patrimoine de La Baule », , 214 p. (ISBN 2-9512-8790-9, BNF 37046006). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

      Liens externes

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