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32e rĂ©giment d'infanterie (France)

Création et différentes dénominations

Porte-drapeau du régiment de Touraine.

Colonels et chefs de corps

Historique des garnisons, combats et batailles du 32e RI

32e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Bassigny (1791-1796)

L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaßtre les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 32e régiment d'infanterie ci-devant Bassigny.

Guerres de la RĂ©volution

  • Drapeau du 1er bataillon de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 1er bataillon de 1791 Ă  1793
  • Drapeau du 2e bataillon de 1791 Ă  1793
    Drapeau du 2e bataillon de 1791 Ă  1793
1790 - 1791
Le 32e commence à forger son identité, malgré les troubles de la période révolutionnaire, dans le sillage du général Kléber.

À la RĂ©volution, les deux bataillons du 32e rĂ©giment d’infanterie de ligne sont dispersĂ©s et le resteront jusqu'en 1796[8] :

  • , le 1er bataillon est en garnison Ă  Port-Louis. Le 2e bataillon tient garnison Ă  Lorient.
  • 1791 - ArrivĂ©e Ă  Tours. Le , des soldats arrĂȘtent le colonel de Saint-Tropez qui gagnait la frontiĂšre pour Ă©migrer et le force Ă  dĂ©missionner. Il est remplacĂ© par le commandant du 2e bataillon. Le rĂ©giment fait globalement allĂ©geance aux nouveaux pouvoirs locaux. Le , le 32e RI tient garnison Ă  la caserne de Guise Ă  Tours et reçoit des mains des dames citoyennes de la ville, dans la cathĂ©drale Saint-Gatien son nouveau drapeau aux couleurs nationales, comportant d'un cĂŽtĂ© l'inscription : « Discipline, obĂ©issance Ă  la loi ». Les emblĂšmes sont bĂ©nis par l'archevĂȘque constitutionnel l'abbĂ© Suzor[9].
  • 1792 - DĂ©sorganisation du fait de l'Ă©migration. , le 1er bataillon est toujours en garnison Ă  Tours. Il comprend un effectif de 512 hommes et 251 manquants. Le 2e bataillon est envoyĂ© en Martinique au dĂ©part de Brest. En avril le bataillon de Tours dĂ©tache Ă  Blois quatre compagnies pour maintenir l'ordre. Un rĂšglement du portant les 1er bataillons de chaque rĂ©giment Ă  10 compagnies et l'effectifs thĂ©orique du rĂ©giment Ă  812 hommes, 132 grenadiers quittent la Martinique pour renforcer le 1er bataillon du 32. Le 1er bataillon forme avec le 1er bataillon du 82e, le 2e bataillon de la Haute-SaĂŽne qui avec le 3e bataillon du Jura forment la 2e brigade de l'armĂ©e des Vosges. Comme tous les autres, le rĂ©giment est cependant dĂ©sorganisĂ© par l'Ă©migration de la presque totalitĂ© des officiers. Il n'en reste que sept, parmi lesquels Beaupuy prend la tĂȘte d'un bataillon de volontaires de la Dordogne, Vimeux et Saint-Sauveur quittent Tours avec le 1er/32e le pour le camp de Lauterbourg, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Kellermann.
1792 - 1796
  • 1792-1793 - ArmĂ©e de Mayence. Vimeux commande le rĂ©giment Ă  l'attaque de Spire puis prend part aux opĂ©rations du gĂ©nĂ©ral Custine Ă  Mayence et Ă  Francfort. En il couvre la retraite de l'armĂ©e du Rhin et mĂ©rite les Ă©loges du commandant en chef. Vimeux est nommĂ© colonel. SiĂšge de Mayence du au oĂč le bataillon rĂ©siste Ă  la famine et aux bombardements, s'illustrant entretemps dans la dĂ©fense de Cassel sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Meusnier qui du coup soutient la promotion de Vimeux au grade de gĂ©nĂ©ral (la caserne de Guise Ă  Tours sera rebaptisĂ©e plus tard du nom de Meusnier, nĂ© Ă  Tours). Avec retard, la dĂ©fense de Mayence vaut aux bataillons ayant combattu, des couronnes civiques Ă  leur arrivĂ©e Ă  Nantes, le 1er septembre.
  • Drapeau du 1er bataillon de 1793 Ă  1795
    Drapeau du 1er bataillon de 1793 Ă  1795
  • Drapeau du 2e bataillon de 1793 Ă  1795
    Drapeau du 2e bataillon de 1793 Ă  1795
  • 1793-1796 - La VendĂ©e. Le 1er bataillon a suivi l'ArmĂ©e de Mayence. Il se trouve dans la division des Sables d'Olonne en 1793 puis semble ĂȘtre englouti dans les guerres de VendĂ©e[10], participant entre autres Ă  la funeste bataille de Torfou. Le 2e bataillon est en rĂ©volte en Martinique ; tous les officiers, y compris le colonel Baussancourt, Ă©migrent. De retour sur le continent, le reste du bataillon dĂ©barque Ă  Dieppe. Il combat Ă©galement en VendĂ©e dans l'ArmĂ©e des cĂŽtes de La Rochelle, l'ArmĂ©e de l'Ouest, l'ArmĂ©e des cĂŽtes de Brest et de Cherbourg avec le gĂ©nĂ©ral KlĂ©ber. C'est un bataillon qui se reforme avec des volontaires, Ă  l'effectif moyen de 830 hommes, commandĂ© par Jean-Baptiste Penant, d'abord cantonnĂ© Ă  Redon. Parmi eux, un enfant de quatorze ans, qui sera tuĂ© au combat par les Chouans. L'effectif du 1er bataillon cantonnĂ© Ă  Port-Malo au est de 531 hommes (pour 1 076 h thĂ©orique). Le rĂ©giment subit des pertes : 8 % de l'effectif pour la seule annĂ©e 1794[9]. Le , l'ArmĂ©e de Mayence est dissoute. Le 32e apprend Ă  Angers qu'il fait dĂ©sormais partie de la 2e brigade (Canuel) de la division KlĂ©ber, avant que l'ensemble des troupes soit accueilli triomphalement Ă  Nantes. Le 1er/32e affronte la relance de la guerre de VendĂ©e dans les rangs des brigades Danican et Klinger de la division Chabot et contribue Ă  la terminer[9].
Bonaparte obtenant la reddition des Autrichiens Ă  la bataille de Lonato oĂč la tradition du rĂ©giment se fixe concernant sa devise et la citation dont il tire gloire.
1796 - 1803

La 32e demi-brigade de deuxiÚme formation est formée le 25 an IV () par l'amalgame des[9] :

La 32e demi-brigade fait les campagnes de l'an IV et de l'an V à l'armée d'Italie, celle de l'an VI aux armées d'Italie et d'Orient, celle de l'an VII à l'armée d'Orient et celles de l'an VIII et de l'an IX aux armées d'Orient et de Réserve. Elle reçoit un drapeau tricolore (deux grands angles bleu et rouge délimitant une bande diagonale blanche) comportant notamment le bonnet phrygien[9] - [11]. Ses trois bataillons sont généralement employés séparément.

  • 1796 -1797. Campagne d'Italie Ă  laquelle elle participe au sein de l'avant-garde aux ordres du gĂ©nĂ©ral Massena. Elle y aurait gagnĂ© le surnom de « L'invincible » (infra) de la part du gĂ©nĂ©ral Bonaparte. Elle se distingue particuliĂšrement lors du combat de Dego aprĂšs la dĂ©fense hĂ©roĂŻque de la redoute de Montelegino et la bataille de Montenotte, puis lors de la prise des redoutes de Millesimo les 15 et 17 avril, Ă  la bataille du pont de Lodi en mai, aux combats entre Castiglione et Borghetto et Ă  la prise de Peschiera, au combat de Salbet et Ă  la bataille de Lonato en aoĂ»t. Suivent les batailles de Roveredo, de Bassano, Mantoue et de Saint-Georges, les 4 et 15 septembre ; la bataille du pont d'Arcole, du 15 au 17 novembre. En janvier 1797, la 32e demi-brigade s'illustre encore lors des batailles de Rivoli et de la Favorite, lors du combat de Gradisca pendant le passage de l'Isonzo. Au total, du au , la 32e prend part Ă  15 batailles et 18 combats. Pertes : 363 hommes dont 23 officiers. Elle fait 11604 prisonniers, prend 36 canons et 6 drapeaux[9]. Au soir de la bataille de Lonato, Bonaparte avait Ă©crit au Directoire : "J'Ă©tais tranquille la brave 32e, Ă©tait lĂ "[3]. On retrouve cette Ă©pigraphe, ainsi que les victoires Ă  laquelle elle prit part, sur le nouveau drapeau que la 32e reçoit le [9].
  • 1798. Campagne de Suisse. ArrivĂ©e Ă  GenĂšve le , la 32e cantonne Ă  Payerne puis se bat Ă  Berne. Le 19 mars et le , elle se couvre de gloire lors de la capitulation de Fribourg en s'emparant des retranchements et de 50 piĂšces de canon.
  • 1798-1801. Campagne d'Égypte. Forte de 1 657 hommes, la 32e embarque le son 1er bataillon et le commandement sur le Mercure, le 2e sur le TimolĂ©on avec le gĂ©nĂ©ral de division Bon, le 3e sur le GĂ©nĂ©reux et le reste d'officiers et 286 grenadiers sur le Guillaume-Tell. Au sein de l’armĂ©e d’Orient, elle participe le Ă  la prise de Malte, le Ă  la prise d'Alexandrie. Le 3 thermidor An VI c'est la bataille des Pyramides aprĂšs une remontĂ©e du Nil dans des conditions Ă©piques. Le gĂ©nĂ©ral Dupuy, commandant de la 32e, est dĂ©pĂȘchĂ© pour gouverner Le Caire avec ses compagnies de grenadiers. Il y perdra la vie lors de l'insurrection du suivant et y gagnera la reconnaissance des Consuls qui font Ă©lever une colonne en son honneur Ă  Toulouse avec cette inscription : « A Dupuy et aux braves de la 32e demi-brigade morts au champ d'honneur. » Entretemps, une partie de la 32e part se battre et occuper El-FiĂ©ly plus au sud, puis participe Ă  la reconnaissance de l'ancien canal de Suez. Toute la 3e compagnie du 3e bataillon revenue au Caire est sanctionnĂ©e, ses hommes et officiers cassĂ©s ; deux grenadiers sont fusillĂ©s pour notamment avoir violĂ© et Ă©gorgĂ© trois des femmes du cheikh El-Bakry favorable aux Français.
Le gĂ©nĂ©ral Rampon est, avec le gĂ©nĂ©ral Darmagnac, l'une des grandes figures de la 32e pendant les campagnes d'Italie et d'Égypte.
  • FĂ©vrier Ă  . Campagne de Syrie. Le 3e bataillon reste Ă  El-FiĂ©ly aux ordres de Duranteau. Les 1er et 2e bataillons font partie de la division Bon et de la brigade Rampon qui se mettent en marche avec KlĂ©ber vers Jaffa, via El-Arich et Gaza. L'action de la 32e est dĂ©cisive pour la prise de la ville le . Elle s'illustre avec son chef Darmagnac lors du SiĂšge de Saint-Jean-d'Acre et la funeste Batailles du Mont-Thabor, le au prix de lourdes pertes, la peste aidant, puis d'une retraite difficile. À partir du Caire, s'engage ensuite la bataille d'Aboukir, le 25 juillet oĂč la 32e qui fait partie de l'aile gauche du dispositif d'attaque peut agir de maniĂšre dĂ©terminante pour l'emporter. Bataille de Lesbek en novembre oĂč le sergent-major BĂ©siĂšs est mis Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e pour avoir sauvĂ© le drapeau de son bataillon. Suit la rĂ©volte du Caire en et deux compagnies de grenadiers de la 32e concourent Ă  la reprise de Boulaq nĂ©cessaire Ă  celle du Caire. Le commandant de la 32e, Darmagnac, gagne ses Ă©toiles de gĂ©nĂ©ral lors du siĂšge d'Alexandrie en septembre. Bataille de Canope en 1801.
La 32e aura finalement perdu environ 390 hommes durant la campagne d'Égypte dont 87 par la peste.
À noter que la formation du corps expĂ©ditionnaire d'Égypte ayant fortement dĂ©sorganisĂ© l'armĂ©e d'Italie la 32e restĂ©e en mĂ©tropole Ă©tait rĂ©duite Ă  son dĂ©pĂŽt de Toulon avec 120 hommes environ. Un 3e bataillon bis fut constituĂ© en avec les bataillons complĂ©mentaires des 25e, 32e et 61e demi-brigades pour former la 4e demi-brigade d'infanterie d'Orient. Le bataillon bis s'illustre lors de la campagne des Grisons avec Massena, en Italie oĂč elle entre par le col du Petit-Saint-Bernard avec la division Chabran en , puis Ă  Tarente avec l'ArmĂ©e d'observation du Midi en 1802[9].

32e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)

Par dĂ©cret du 1er vendĂ©miaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle rĂ©organisation de l'armĂ©e française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le mĂȘme rĂ©giment avait en mĂȘme temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques rĂ©giments comptaient jusqu'Ă  6 bataillons dissĂ©minĂ©s, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armĂ©es mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 32e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 1er, 2e et 3e bataillons de la 32e demi-brigade de deuxiÚme formation. Chaque bataillon compte de 800 hommes.

  • Drapeau du 32e RI de 1804 Ă  1812 (avers)
    Drapeau du 32e RI de 1804 Ă  1812 (avers)
  • Drapeau du 1er bataillon de 1804 Ă  1812 (revers)
    Drapeau du 1er bataillon de 1804 Ă  1812 (revers)

Guerres de l'Empire

Sous l'Empire, le 32e combat Ă  Austerlitz, Ă  IĂ©na et en Pologne oĂč le rĂ©giment « se couvre de gloire » (NapolĂ©on) Ă  bataille de Friedland[3] oĂč il sauve le drapeau du 68e[12]

1804

Avant la constitution de la Grande ArmĂ©e, le 32e RI fait partie de l'ArmĂ©e des cĂŽtes de l'OcĂ©an, forme la brigade Marchand avec le 96e RI et appartient Ă  la 1re division commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Dupont au sein du 6e corps du marĂ©chal Ney. Le 32e, moins un bataillon restĂ© Ă  Paris, s'Ă©tablit au camp de Boulogne-Montreuil, prĂšs d'Étaples. C'est lĂ  qu'a lieu le la premiĂšre remise de la LĂ©gion d'honneur, nouvellement crĂ©Ă©e, Ă  des militaires, dont 50 dĂ©corĂ©s pour le rĂ©giment, auxquels s'ajoutent encore 31 dĂ©corĂ©s lors de la promotion du . À la tĂȘte d'une dĂ©lĂ©gation de 16 hommes, le colonel Darricau, commandant du rĂ©giment, assiste au couronnement de l'Empereur NapolĂ©on Ier, puis reçoit son nouveau drapeau tricolore au Champ de Mars Ă  Paris en dĂ©cembre : les couleurs nationales dĂ©limitent un losange blanc oĂč figure d'un cĂŽtĂ© la mention « L'Empereur des Français au 32e RĂ©giment d'Infanterie » et de l'autre « Valeur et discipline ».

1805 - 1815

Campagne d'Autriche : Le régiment se met en marche en direction du Rhin, passé au pont de Durlach le ; Stuttgart le 1er octobre et le 9 en position avec la division Dupont à Albeck sur le Danube face à Ulm :

Le : bataille de Haslach-Jungingen rendant possible la prise d'Ulm; Le 1er hussards du rĂ©giment garde 3 000 prisonniers en queue, laissant l'illusion Ă  l'ennemi de forces françaises plus importantes ! Le : bataille d'Elchingen ; le 18 une patrouille de 15 hommes maĂźtrise 300 Prussiens et s'emparent de leur drapeau ; la division passe successivement sous le giron du prince Murat, de Berthier puis de Mortier, puis le rĂ©giment rejoint un temps la division Gazan. Combats de Diernstein contre les renforts russes le oĂč le rĂ©giment sauve la division. Le rĂ©giment se trouve successivement Ă  Vienne dont il part le , puis rejoint Munich aprĂšs 17 jours de marche, Francfort, DĂŒsseldorf, LiĂšge, puis Mayence, tandis que la division Dupont est dĂ©tachĂ©e le auprĂšs de la Grande ArmĂ©e dont le quartier gĂ©nĂ©ral est Ă  Cologne.

Campagne de Prusse et de Pologne.

  • 1806 : AprĂšs avoir combattu avec Ă©clat Ă  Halle parachevant ainsi les victoires d'IĂ©na et d'Auerstaedt en octobre, le 32e est toujours avec la division Dupont mais celle-ci est devenue la 3e du 1er corps sous le commandement du marĂ©chal Bernadotte. AprĂšs le combat de Wahren le rĂ©giment arrive Ă  LĂŒbeck Ă  la sauvegarde de laquelle il est dĂ©signĂ©. Il passe Ă  Berlin, franchi l'Oder Ă  Francfort le 1er dĂ©cembre pour rejoindre la Pologne.
  • 1807 : Bataille de Mohrungen oĂč le colonel du rĂ©giment Ă  la tĂȘte du 1er bataillon intervient de maniĂšre dĂ©cisive, les deux autres bataillons en rĂ©serve. Ce succĂšs empĂȘche les Russes de surprendre l'armĂ©e française. Le sergent Pradal obtiendra en 1808 la lĂ©gion d'honneur pour avoir tuĂ© le commandant d'un escadron russe qui chargeait son dĂ©tachement de voltigeurs. CantonnĂ© en juin Ă  Braunsberg, manƓuvre sur la Basse-Passage avant d'ĂȘtre engagĂ© Ă  la bataille de Friedland oĂč le drapeau du 68e RI se rĂ©fugie dans les rangs du 32e Ă  la garde de ses grenadiers. Retour au cantonnement de Berlin. Le gĂ©nĂ©ral Ruffin remplace Dupont Ă  la tĂȘte de la division dont fait partie le 32e.

Le régiment sera cité à l'ordre du jour de l'armée en 1805 pour avoir soutenu un combat contre la majeure partie des forces du prince Ferdinand d'Autriche à Haslach, entre Ulm et Albeck, pour les combats de Diernstein, puis une nouvelle fois en 1806 pour son combat à Mohrungen[4].

Invasions françaises du Portugal et Guerre d'indépendance espagnole

  • 1807 :

AffectĂ© au Corps d'observation de la Gironde, on relĂšve la prĂ©sence du 32e dans l'ArmĂ©e de Portugal au sein du 3e rĂ©giment provisoire, constituĂ© Ă  partir du 3e bataillon (complĂ©tĂ© par des Ă©lĂ©ments du dĂ©pĂŽt de Paris), du 1er bataillon et d'un bataillon du 58e rĂ©giment d'infanterie. Ce rĂ©giment appartient Ă  la brigade ThomiĂšres de la 2e division (gĂ©nĂ©ral Loison). À Bayonne jusqu'au , les unitĂ©s entrent en Espagne par Salamanque pour une marche si pĂ©nible jusqu'Ă  Lisbonne qu'elles y arrivent dĂ©sorganisĂ©es le . Le 3e bataillon occupe Almeida et le fort de la Conception proche. Occupation de AbrantĂšs puis en position Ă  TorrĂšs-Vedras avant la dĂ©faite honorable de Vimeiro face aux anglais.

  • 1808 - 1813 :

Les troupes sont rapatriées en France par la mer et le régiment est réorganisé à Paris. En , il est porté à 5 bataillons (4 de guerre à 6 compagnies et un dépÎt de 4 compagnies). Les trois premiers bataillons se mettent en route pour l'Espagne, au sein de la brigade Roguet composant la 1re division du 4e corps du général Sébastiani. L'Armée du Portugal est dissoute en . Le 3e bataillon constitue l'essentiel du nouveau 4e bataillon qui rejoint les autres à Madrid.
À partir de 1808 n'y a plus qu'un seul drapeau rĂ©gimentaire (aigle) alors qu'il y avait un drapeau par bataillon auparavant. En 1811 le drapeau est affectĂ© au seul 1er bataillon, les autres ont des fanions. Le drapeau rĂ©glementaire de 1812 porte la mention : Friedland ; Ulm. UltĂ©rieurement il portera : Lonato 1796 ; Les Pyramides 1798 ; Friedland 1807. Le drapeau du 32e est lĂ  oĂč il y a le plus de bataillons et restera en Espagne jusqu'en 1814. Le 32e n'a jamais perdu son drapeau.

En Castille, le 32e participe Ă  la bataille de Talavera en oĂč il encaisse seul la charge du centre de l'armĂ©e anglaise et participe Ă  la victoire d'Almonacid en aoĂ»t. En le 4e bataillon rĂ©organisĂ© entretemps Ă  Paris, entre dans la composition du 8e corps nouveau (gĂ©nĂ©ral Junot), rĂ©uni Ă  Logroño en fĂ©vrier pour faire partie de la seconde ArmĂ©e du Portugal constituĂ©e en mai aux ordres de marĂ©chal MassĂ©na.
En Andalousie oĂč il se porte ensuite, le rĂ©giment s'organise pour lutter contre les guĂ©rillas espagnoles. Sur le chemin, la dysenterie fait des ravages et il est interdit de cueillir du raisin ; un soldat dĂ©sobĂ©issant est fusillĂ©. En le major Schmitz est citĂ© pour avoir capturĂ© avec son dĂ©tachement de 170 hommes, le chef de guerre Mina Ă  la tĂȘte d'une troupe de plus de 500 hommes et cavaliers. Le 32e se porte en mai Ă  Grenade, en juillet Ă  JaĂ«n, en aoĂ»t Ă  Cadix, en octobre Ă  Cordoue. Lors, deux compagnies du 1er bataillon se distinguent dans une sortie du fort de Marbeilla (Malaga) en juillet et les 1er et 3e bataillons prennent le leur part Ă  la bataille de Baza ou de Rio d'Almanzor ; le colonel du rĂ©giment (Aymard) est citĂ©. En juillet le 4e bataillon passe dans la division d'arriĂšre garde SĂ©ras et assure les communications. DĂšs 1811 le dit bataillon revient au 4e corps de l'ArmĂ©e du midi, appartient au 3e rĂ©giment de marche et arrive Ă  Cordoue le . En juin arrivent du dĂ©pĂŽt 1 300 conscrits Ă  Cadix pour le recomplĂ©tement du 32e ; la guĂ©rilla se poursuit et le 32e placĂ© en avant-garde assure aussi des missions de ravitaillement et de renseignement, comme le sur le camp de Venta-del-BaĂŒl ; le 32e est employĂ© fin 1811 Ă  former un cordon sanitaire contre la fiĂšvre jaune.
La défaite d'Orthez et celle de Toulouse sont les derniers soubresauts malheureux de l'intervention du 32e en Espagne.
  • Drapeau du 32e RI de 1812 Ă  1814 (avers)
    Drapeau du 32e RI de 1812 Ă  1814 (avers)
  • Drapeau du 32e RI de 1812 Ă  1814 (revers)
    Drapeau du 32e RI de 1812 Ă  1814 (revers)

Le , le colonel du rĂ©giment Ă  la tĂȘte d'un bataillon enlĂšve Cazorla. L'opĂ©ration est Ă  l'ordre du jour de l'armĂ©e. Le 25 un dĂ©tachement du 32e aux ordres du lieutenant-colonel Beauvais occupe Osuna et rĂ©siste de maniĂšre hĂ©roĂŻque Ă  un assaut espagnol commandĂ© par Ballesteros.

Le , les hommes du 4e bataillon sont incorporĂ©s aux trois autres. Le les hommes du 3e bataillon sont versĂ©s dans les deux premiers. Le les hommes du 2e bataillon sont incorporĂ©s dans le 1er devant Bayonne oĂč, par ailleurs, se trouve le petit dĂ©pĂŽt du 32e. Ses cadres partent Ă  NĂźmes pour former un 7e bataillon de rĂ©serve avec les conscrits, qui cantonne ensuite Ă  Toulouse au sein de la 2e division de rĂ©serve de l'ArmĂ©e d'Espagne.

AprÚs le désastre de Vittoria en , les débris des armées du midi, du Portugal, du Centre et du Nord sont réorganisés et la bataille se porte sur le territoire national ; deux bataillons du 32e sont au camp de Sarre et font partie de la brigade Rey, à l'aile gauche de la 4e division Conroux ; le 32e s'illustre dans le sang au siÚge de Pampelune mais Sarre est perdu en novembre.

À noter que l'on retrouve le rĂ©giment Ă  nouveau en Allemagne Ă  partir du , avec un 6e bataillon constituĂ© par le dĂ©pĂŽt de Paris qui va Ă  Dresde[3]. Les Ă©lĂ©ments restant de la rĂ©organisation d' servent Ă  reformer un 3e bataillon, rejoint par le 4e bataillon, qui servent Ă  reconstituer le 32e rĂ©giment provisoire Ă  Dresde et Mayence, avec le 2e bataillon du 39e RI, qui entre dans la composition de la 51e division du 4e corps de la Grande ArmĂ©e. Par ailleurs, un 6e bataillon bis sera constituĂ© en dĂ©cembre Ă  la caserne Popincourt de Paris pour combattre en France en 1814.

Le 27 février 1814 : résistance héroïque mais vaine à la bataille d'Orthez, puis à la bataille de Toulouse en avril.

AprÚs l'exil de Napoléon Ier à l'ßle d'Elbe une ordonnance de Louis XVIII en date du réorganise les corps de l'armée française. Ainsi 90 régiments d'infanterie sont renumérotés, et le 32e prend le no 31e.
À son retour de l'Ăźle d'Elbe, le , NapolĂ©on Ier prend, le , un dĂ©cret qui rend aux anciens rĂ©giments d'infanterie de ligne les numĂ©ros qu'ils avaient perdus.

En 1815, pendant les Cent-Jours, le 32e RI de ligne ayant retrouvé son numéro, fait partie de la 1re brigade de la 16e division d'infanterie sous les ordres du général Albert.

  • Drapeau du 32e RI en 1815 (avers)
    Drapeau du 32e RI en 1815 (avers)
  • Drapeau du 32e RI en 1815 (revers)
    Drapeau du 32e RI en 1815 (revers)

AprÚs la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de maniÚre à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.

LĂ©gion du Pas-de-Calais (1815-1820)

Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La 61e Légion du Pas-de-Calais, qui deviendra le 32e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée à Arras.

32e régiment d'infanterie de ligne (1820-1882)

En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 32e régiment d'infanterie de ligne est formé, à Metz, avec les 3 bataillons de la légion du Pas-de-Calais[3].

1820-1848

Alors que l'armĂ©e royale Ă©tait vĂȘtue bleu de roi, une dĂ©cision de Louis XVIII gĂ©nĂ©ralise la couleur garance (rouge vif)[12] ; les anciennes tenues bleues sont usĂ©es avec les recrues Ă  l'instruction, d'oĂč leur surnom « les bleus »[13].

Second Empire

Guerre de 1870 - 1871

1871 Ă  1914

Prise d'armes du 32e RI Ă  la caserne Meusnier (anc. de Guise) (Tours, 1909).

Le , le 32e rĂ©giment de ligne, reconstituĂ© Ă  Angers, avec les rescapĂ©s de Metz et le 32e rĂ©giment de marche, fusionne pour constituer le 32e RI qui est complĂštement rĂ©organisĂ© en 1873[12]. À cette date, il est affectĂ© Ă  la subdivision de ChĂątellerault, comprenant les arrondissements de ChĂątellerault, Loudun et Loches pour le recrutement et la mobilisation et retrouve Ă©galement Tours.

En temps de paix, le 32e tient garnison à la caserne « de Guise » du chùteau de Tours, dénommée du « général Meusnier » en 1887, (portion principale) et à la caserne « Neuve » de Chùtellerault (portion centrale et dépÎt)[13] - [16].

Le : pour l'anniversaire de Lonato, le lieutenant Lorriot récite une ode au drapeau du régiment[17].

En 1881-1882, le régiment prend part aux expéditions coloniales d'Algérie et plus particuliÚrement dans la pacification du sud-Oranais.

De 1883 à 1885, il participe à l'expédition du Tonkin[12].

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 4e bataillon forme le 158e régiment d'infanterie

Le 32e régiment d'infanterie principalement en garnison à la caserne Meusnier (Tours vers 1910).

PremiĂšre Guerre mondiale

En 1914, son casernement se rĂ©partit toujours de la mĂȘme maniĂšre entre la caserne De Laage (ancienne neuve) de ChĂątellerault pour un bataillon et le dĂ©pĂŽt, et Tours pour deux bataillons et l'Ă©tat-major (Caserne Meusnier, rue Lavoisier et caserne Marescot, rue du GazomĂštre)[18] - [19].

Un bataillon du 32e RI est Ă  la caserne de Laage (anc. Neuve) de ChĂątellerault en 1914.

Affectation : avec le 66e RI basĂ© Ă©galement Ă  Tours, le 32e RI forme la 35e brigade d'infanterie (Tours), qui elle-mĂȘme compose la 18e DI (basĂ©e Ă  Angers, avec la 36e brigade d'infanterie d'Angers, formĂ©e du 77e RI de Cholet et du 135e RI d'Angers), le tout dĂ©pendant du 9e corps d'armĂ©e commandant la 9e rĂ©gion militaire, dont l'Ă©tat-major est lui aussi basĂ© Ă  Tours[20].

DĂ©part du 32e RI pour le front en gare de Tours en .

À la mobilisation, le 32e RI est formĂ© Ă  ChĂątellerault. Il subit de lourdes pertes lors de cette guerre (plus de 4 000 tuĂ©s). Il participe notamment aux batailles de FĂšre-Champenoise (bataille de la Marne) oĂč le colonel MĂ©ziĂšre est tuĂ©, l'Artois, Verdun, la Somme, Loos-en-Gohelle, Craonne, Metz et la reprise de Dormans. Sa brillante conduite lui vaut d'ĂȘtre citĂ© quatre fois Ă  l'ordre de l'armĂ©e[12], sans compter les citations qu'obtiennent chacun de ses trois bataillons Ă  l'ordre de l'armĂ©e ou/et du corps d'armĂ©e ou/et de la division, ainsi que ses compagnies dans ce dernier cas. À la fin de la guerre, il est le seul survivant des 8 rĂ©giments actifs d'infanterie du 9e corps d'armĂ©e[13].

Le 232e rĂ©giment d'infanterie de rĂ©serve, dĂ©rivĂ© du 32e RI, composĂ© de deux bataillons mobilisĂ©s Ă  ChĂątellerault, combattra au sein de la 59e division d’infanterie et du 2e groupe de divisions de rĂ©serve. Il est constituĂ© par les mobilisĂ©s, des hommes de 25 Ă  32 ans, augmentĂ©s d'engagĂ©s volontaires (moins de 20 ans, rĂ©formĂ©s ou exemptĂ©s, Ă©trangers)[18]. Aux ordres du lieutenant-colonel Paul Coquelin de Lisle (-), il est engagĂ© surtout en Lorraine mais on le trouve Ă©galement Ă  Verdun en 1917, sur la Somme et dans l’Aisne en 1918. Il obtient deux citations Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e et la fourragĂšre verte (Croix de Guerre)[18].

1914
DĂ©barquement des trains sur la zone de concentration en Lorraine en (Illustration P. Hellin).
  • DĂ©part pour la Lorraine via ChĂątellerault le . Sous les ordres du colonel MĂ©ziĂšre, la composante tourangelle du 32e RI quitte la caserne Meusnier de Tours[21] en direction de ChĂątellerault, par le rail, oĂč le rĂ©giment est rĂ©uni en totalitĂ© le , jour anniversaire de Lonato, pour partir au front. Il fournit un noyau actif au 232e RI de rĂ©serve[18] et un support administratif au 69e rĂ©giment d'infanterie territorial Ă©galement mobilisĂ© Ă  Chatellerault. Le , il rejoint la zone de concentration en Lorraine par le train[13] - [18]. Durant l'annĂ©e 1914, d'aoĂ»t Ă  novembre, les pertes seront de 1 900 hommes.
  • Secteur de Nancy (aoĂ»t) oĂč le rĂ©giment arrive aprĂšs une longue marche ; Nomeny (15-21/08) et Bataille du Grand-CouronnĂ© (25/08) ; Saint-Nicolas-de-Port, Mont Toulon, Mont Saint Jean oĂč le reste du rĂ©giment dut faire face Ă  un retour offensif des Allemands le alors qu'un bataillon Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  MaxĂ©ville depuis la veille ; forĂȘt de Champenoux (24/08) ; Seichamps, bois Morel[22] - [23] - [24] ; combat d’ErbĂ©viller (25/08) ; pertes : 400 h.
FÚre-Champenoise : sépultures d'officiers et de soldats de plusieurs régiments, dont du 32e RI, tombés lors de la bataille de la Marne (1914).
  • Retraite de Belgique. Le 3e bataillon embarque pour la Belgique avec la 36e brigade, rattachĂ© au 135e RI : Alle (23/08), Hardoncelles, Fasse-Ă -l'Eau, Launois-sur-Vence oĂč avec le 7e RI il recueille la division marocaine, Auboncourt ; bataille de Berthoncourt avec une contra-attaque Ă  la baĂŻonnette avant le retrait (30/08) ; pertes : 700 h[22] ; le bataillon rejoint la Marne. Le principal du rĂ©giment gagne aussi la Marne par le train jusqu'Ă  Troyes puis en convoi automobile de tous styles Ă  contre-sens des colonnes de rĂ©fugiĂ©s civils.
  • PremiĂšre bataille de la Marne (5 au 13 sept.), le 3e bataillon toujours rattachĂ© au 135e RI voit sa 9e compagnie Ă  court de cartouches tomber aux mains de l'ennemi, puis il se reforme Ă  Linthes ; Le Petit Morin, Bannes. Le reste du rĂ©giment combat Ă  bois de Connantray, cote 162, FĂšre-Champenoise (6-8/09), mort du colonel MĂ©ziĂšre auquel succĂšde le capitaine Dorat, le drapeau est sauvĂ© avec hĂ©roĂŻsme par le soldat Malvaud[24] ; Gourganson (9/09) ; pertes : 630 h.
  • Le rĂ©giment finit par rejoindre pĂ©niblement ChĂąlons-sur-Marne puis s'empare de Saint-Hilaire (13/09), Prosne Baconnes. Le 3e bataillon rejoint le rĂ©giment ; cote 147 secteur de Reims : Wez ; secteur de la ferme de Moscou et de la villa des marquises (8-20/10)[22].
  • Bataille des Flandres : bataille de l'Yser et premiĂšre bataille d'Ypres (oct.-nov.) aprĂšs s'ĂȘtre embarquĂ© Ă  Mourmelon-le-Petit le : sur l'Yser et autour d'Ypres ; Paschendaele, Nonne, Veldhoek, Langemarck, Zonnebecke[22]. Le rĂ©giment est mis en repos Ă  Vlamertinghe le 17. Prise de commandement du Lieutenant-colonel Rondeau le 24[24].
1915
Le régiment est gazé en (illustration P. Hellin).
  • Poursuite de la Bataille des Flandres (janv.-mars) sud de la route de Menin, Veldhoek, HĂ©rentage et son chĂąteau, Polygone Wald. Puis le 32e est mis au repos dans la Somme et regagne la France par Herzeele.
  • DeuxiĂšme bataille d'Ypres. Au moment oĂč le rĂ©giment se prĂ©parait Ă  prendre part Ă  l’offensive d’Artois, il est dĂ©placĂ© en urgence en automobile en Belgique par Hazebrouck en vue d’arrĂȘter et de contre-attaquer l’ennemi. Le il subit une attaque allemande au gaz asphyxiant mais remplit les missions qui lui sont confiĂ©es, s’empare des objectifs assignĂ©s. Combats victorieux de Pilkem, oĂč le rĂ©giment dispose de deux bataillons du 66e RI, soutenu par l'artillerie franco-anglaise. Le capitaine d'Argenson, ancien dĂ©putĂ© de ChĂątellerault, y trouve une mort hĂ©roĂŻque[22] - [24]. Le rĂ©giment est ensuite ramenĂ© en Artois le [23] et mis au repos dans la rĂ©gion de Villers-ChĂątel, Mingova et Mont-Saint-Éloi.
  • Bataille de l'Artois (mai-fĂ©v.) : ferme de Berthonval (9/05) oĂč le rĂ©giment dĂ©couvre le confort des tranchĂ©es allemandes aprĂšs les avoir conquises. Cote 123 et en soutien de la division marocaine devant la cote 140 (23-24/05) sans succĂšs du fait de l'insuffisance de la prĂ©paration de l'artillerie ; attaque victorieuse de la cote 140 (16/06), Chemin Creux de Souchez, talus des AlvĂ©oles, boyau de Kiel, crĂȘte de Vimy (juin) puis Loos (sept.), fosse Calonne, Bully (oct.-dĂ©c)[22]. Le rĂ©giment franchit le canal d'Ypres et enlĂšve notamment 300 m de tranchĂ©e Ă  la baĂŻonnette, s'empare d'un officier allemand ainsi que 45 soldats et des mitrailleuses. On se bat ensuite de part et d'autre Ă  coup de grenade.
  • Le il reçoit avec le 66e RI les fĂ©licitations du gĂ©nĂ©ral Putz commandant le dĂ©tachement de Belgique pour les attaques vigoureuses (notamment pour Pilkem et la cote 140) qui ont assurĂ© les succĂšs les plus importants et concouru Ă  la protection de Calais[25]. Citation au drapeau Ypres-Artois 1914-1915.
  • Repos du au dans le secteur de Tincques puis en ligne dans le sacs-secteur sud de la route de BĂ©thune. Le il est Ă  Neuville-Saint-Vaast quand il est relevĂ© par le 5e RI[26]. En repos dans la rĂ©gion d'Heuchin et PrĂ©defin. Visites du prĂ©sident PoincarĂ©, du roi des Belges Albert, du gĂ©nĂ©ral Joffre et de Millerand, ministre de la Guerre[24]. Le il reçoit une citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e (no 90) pour avoir brillamment enlevĂ© les tranchĂ©es allemandes[27]
  • DĂ©placement en camions-autos jusqu'au secteur d'Agny et Berneville (Artois) et prĂ©paration pour l’offensive du mais le rĂ©giment est en 2e ligne et n'est pas engagĂ© aprĂšs l'Ă©chec de l'offensive ; transportĂ© Ă  Barbin le 1er octobre il relĂšve le 90e RI Ă  Loos[24].
1916
Au pied de la colline 304, bataille de Verdun (1916).
  • Dans le Pas-de-Calais, le rĂ©giment tient et organise le secteur de Loos ainsi que les secteurs de Bully-les-Mines-Grenay d’octobre Ă  fin [28], avec des alternatives de tranchĂ©es et de demi repos Ă  Bully, puis en grand repos Ă  Bruay-la-BuissiĂšre avec entretemps 10 jours de manƓuvre au camp de Saint-Riquier en . Il est relevĂ© par les Britanniques et mis au repos Ă  Merlimont, Cucq et TrĂ©pied, puis dans l’Oise. Ensuite le rĂ©giment est transportĂ©, Ă  partir de la gare d'Ailly-sur-Noye, dans l’Est jusqu'Ă  Valmy et Ă  pieds dans la Champagne pouilleuse et la Meuse dĂ©trempĂ©e jusqu'Ă  Brizeaux oĂč le rĂ©giment reçoit sa mission. DĂšs lors il prend une part brillante aux combats dĂ©fensifs[23] - [24].
  • Bataille de Verdun (mars-mai) cĂŽtes 304, bois Camard, cote 287, Avocourt, JubĂ©court[22] ; le , Ă  JubĂ©court oĂč le rĂ©giment Ă©tait revenu, une centaine de soldats du 32e RI pĂ©rissent Ă  la suite d'un bombardement aĂ©rien, attaque assez rare Ă  l'Ă©poque[22] - [24] ; de lourdes pertes encore en Ă©tayant le 66e RI ; aprĂšs ces Ă©pisodes, le rĂ©giment est mis au repos dans la rĂ©gion de Saint-Dizier (Lisle-en-Rigault et Ville-sur-Saulx), puis est envoyĂ© en Champagne.
  • Champagne (juin-sept.) : Somme-Py, nord de Suippes[22] ; il tient le secteur de Souain pendant 90 jours consĂ©cutifs et participe Ă  l'opĂ©ration « Winckler » (gazage de l'ennemi)[24].
  • AprĂšs un entraĂźnement de 15 jours au camp de Mailly en , le rĂ©giment est mis au repos dans la Somme, puis engagĂ© Ă  la suite du 1er corps dans les combats offensifs
  • Bataille de la Somme : ferme Bronfay, Maricourt, Hardecourt, Maurepas, Combles, ravin de Morval (oct.) pertes : 500 h, Morval, Sailly-Saillisel, Le Transloy, tranchĂ©e de Bukovine (nov.), Bouchavesnes, Bois l’AbbĂ© (dĂ©c.-fĂ©v. 17)[22]. La nature de terrain et la mĂ©tĂ©o dĂ©favorable, notamment, empĂȘchent le rĂ©giment de progresser, de mĂȘme pour le 66e RI et les Britanniques situĂ©s de chaque cĂŽtĂ©. Le rĂ©giment est en secteur en et Ă  Bouchavesnes-bois LabbĂ© oĂč il procĂšde Ă  l’organisation dĂ©fensive du terrain au prix d’efforts considĂ©rables.
1917
Illustration de l'ouvrage de J. des Cilleuls : Pages de Gloire du 32e RĂ©giment d’infanterie (1914-1918).
  • Le rĂ©giment est relevĂ© par les troupes britanniques et est mis au repos[23]. Il se trouve ensuite en Champagne pour d'autres travaux dĂ©fensifs et tenir le secteur de Prosnes (fĂ©v.-mars) ; le rĂ©giment est ensuite envoyĂ© Ă  l'instruction au camp de Mailly et dirigĂ© en avril sur l'Aisne.
  • Bataille du Chemin des Dames engagĂ©e dans l'Aisne par l'offensive Nivelle, sur Craonne (avril), crĂȘte de la Faite, plateau de Californie (avril), puis Chevreux-Craonne (mai)[22] - [29].
  • En , le rĂ©giment connaĂźt lui aussi des actes de mutinerie : le 17 mai Ă  Chevreux, le 3e bataillon, qui sort fort Ă©prouvĂ© d’une rude sĂ©rie de difficultĂ©s, reçoit l’ordre de rejoindre le bois des Couleuvres pour attaquer Ă  nouveau Ă  la place du 77e RI[30] le systĂšme des courtines (tranchĂ©es fortifiĂ©es allemandes). La 11e compagnie se rĂ©pand dans le cantonnement en demandant aux autres compagnies de ne pas monter en ligne. Les officiers interviennent et obtiennent des hommes qu’ils obĂ©issent. Cinq hommes sont jugĂ©s, deux sont acquittĂ©s, deux condamnĂ©s Ă  cinq ans de travaux forcĂ©s, et le dernier est condamnĂ© Ă  mort (puis graciĂ©).
  • ConquĂȘte des courtines ; le bataillon reste en ligne trois jours, puis part en seconde ligne avant d’engager une nouvelle attaque le 24 mai qui se terminera victorieusement avec l'aide des appareils "Schilt" (lance-flammes)[24].
Fantassin du 32e RI posant pour sa famille.
Par deux fois Pétain, le vainqueur de Verdun, distingua avec solennité le 32e RI (en 1917, puis en 1918).
  • De nouveaux incidents Ă©clatent et les hommes obĂ©issent Ă  nouveau mais huit hommes passent en conseil de guerre (deux condamnations Ă  mort, deux grĂąces). Il semblerait que des promesses vagues, ou imprudentes, leur avaient Ă©tĂ© faites d’une semaine de repos[31] - [32] ; finalement mis au repos pendant plusieurs semaines Ă  Hourges, Romain et Meurival (juin).
  • Il est engagĂ© de nouveau au Chemin des Dames en juillet : Craonne, cimetiĂšre de Craonne (juil.), bois de Beaumarais, plateau de Californie, plateau des Casemates, carriĂšres de Craonne oĂč il tient un terrain particuliĂšrement difficile, sous de violents bombardements ; pertes : 500 hommes[22] - [29]. En fait, relevĂ© le 16 juillet il avait Ă©tĂ© rappelĂ© le 19 au secours du 66e RI et le 22 pour contre-attaquer l’ennemi qui avait pris pied sur le plateau des Casemates et de Californie[24]. Ses actions sont couronnĂ©es de succĂšs au prix de trĂšs lourdes pertes[23]. Il est relevĂ© dĂ©finitivement le 22 juillet.
  • : il reçoit le droit de porter la fourragĂšre verte (croix de guerre) (ordre gĂ©nĂ©ral no 47 F)[12] - [13]. Citation au drapeau : Aisne 1917 ; la remise solennelle n'aura lieu que le 12 septembre suivant, sur le plateau de Delouze, par le gĂ©nĂ©ral PĂ©tain, ainsi qu'aux 66e RI et 77e RI ; citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e (no 294) le pour l'attaque des Courtines et du bastion de Chevreux, puis la reconquĂȘte du terrain perdu dans un secteur nouveau et sa rĂ©sistance sur place[27]
  • Le rĂ©giment est en secteur jusqu’au 25 juillet, puis au dĂ©part de la gare de Fismes le 27 juillet jusqu'Ă  Maron, il est mis au repos au Camp du Bois L'ÉvĂȘque[23] - [24].
  • Lorraine (oct.-dĂ©c.) : secteur de Toul, puis LunĂ©ville (Bauzemont) oĂč les AmĂ©ricains les rejoignent pour s'entrainer ; alternance de repos et d'exercices ; finalement relevĂ© le 28 dĂ©cembre par des Ă©lĂ©ments de la 41e division. Suit une pĂ©riode exceptionnelle de quatre mois d'hiver loin des tranchĂ©es, notamment pour participer Ă  l'information des troupes amĂ©ricaines Ă  l'arriĂšre, sur toute la longueur du front est[22] - [24].
Drapeau de la garde du 32e régiment d'infanterie.
1918
  • Vosges. Le rĂ©giment se dĂ©place ainsi en janvier de Lorraine aux Vosges Ă  pieds, puis embarque en train pour la rĂ©gion de Langres ; traversĂ©e agrĂ©able des Vosges, de la Meuse et de la Haute-Marne pour une mise Ă  la disposition des rĂ©giments d'infanterie amĂ©ricains (165e, 166e, 167e et 168e).
  • Lorraine. Le , dĂ©placement de plus de cent kilomĂštres Ă  pieds dans la neige pour relever le 66e RI dans la rĂ©gion de NeufchĂąteau-Grand-BrĂ©chainville, puis en train pour le nord de Baccarat, en seconde ligne, pour l'organisation des centres de rĂ©sistance (17-24/03).
  • Bataille de CompiĂšgne, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©barquĂ© Ă  Gannes (Oise) le ; bois de SĂ©nĂ©cat, du gros-HĂȘtres, ravin Castel-Rouvrel, avec la joie de voir l'arrivĂ©e des tanks français, en liaison avec le 66e RI et le 77e RI ; relevĂ© les 24 et , le rĂ©giment est aussitĂŽt alertĂ© et transportĂ© aux endroits menacĂ©s : Brunvillers, puis Monchy-HumiĂšres, MarquĂ©glise, fermes des Loges et Porte ; finalement sa rĂ©sistance hĂ©roĂŻque sur le Matz les 8- (dans la rĂ©gion de Ressons-sur-Matz) lui vaut une citation au drapeau : Le Matz 1918[27] ; la contre-attaque Mangin du desserre l'Ă©tau ; pertes : 650 h ; puis le rĂ©giment reste en rĂ©serve en arriĂšre de sa position[24].
Les Ă©coliers de ChĂątellerault rendent les honneurs au 32e RI.
  • Seconde bataille de la Marne (juil.). AlertĂ© le , le rĂ©giment est transportĂ© en vĂ©hicules, trente-quatre heures consĂ©cutives, jusqu'Ă  la rĂ©gion de Montmirail ; d'abord en seconde ligne derriĂšre les 66e et le 77e RI, Ă  l'offensive Ă  partir du , ferme des Pozarts, bois du Clos-Milon, Sainte-Croix, ferme de Champaillet, prise de Dormans (20/07) puis traversĂ©e de la Marne, Chassins (25/07), bois TronquĂ©, Vincelles (27/07) ; le rĂ©giment a fait plus de 120 prisonniers, rĂ©cupĂ©rĂ© du matĂ©riel et rejetĂ© les troupes d'Ă©lite allemandes (Karpathens corps (de)) sur la rive nord de la Marne ; il est relevĂ© dĂ©but aoĂ»t Ă  hauteur de l'abbaye d'Igny par le 120e RI et cantonne sur les bords de Marne ; le rĂ©giment est transportĂ© en camions jusqu'Ă  La FertĂ©-sous-Jouarre, par ChĂąteau-Thierry, puis par le train Ă  Mussey (Meuse) et mis en repos (7-20/08) avant d'occuper les lignes Ă  Verdun, tranquilles depuis des mois[24].
  • Verdun (aoĂ»t-octobre) : Fleury, cote 320, cote 267, Bezonvaux, bois La Chaume. Le , 3e citation du rĂ©giment Ă  l'ordre de l'armĂ©e (no 482) pour sa rĂ©sistance hĂ©roĂŻque et son maintien devant des forces en nombre supĂ©rieur[27]. En septembre, 4e citation du rĂ©giment Ă  l'ordre de l'armĂ©e (no 28704) octroyant le droit Ă  la fourragĂšre jaune (MĂ©daille militaire) pour avoir pendant dix jours consĂ©cutifs chassĂ© et poursuivi l'ennemi sur et au-delĂ  de la Marne au prix de dures fatigues[27]. En octobre : bois des CauriĂšres, bois d’Haumont, cote 329 ; le 17/, le rĂ©giment quitte le front pour se mettre en repos ; regroupĂ© Ă  Rambluzin, il revient au camp de Bois-L'ÉvĂȘque (26/10), cantonne Ă  Bardonrville, Saffais et Domptail puis se repositionne pour une nouvelle offensive.
Défilé victorieux du 32e RI à Chùtellerault en 1919 sous un arc décoré aux armes de la « Manu »[33].
  • À la signature de l'Armistice le , le rĂ©giment est Ă  Saint-Nicolas-de-Port oĂč il avait commencĂ© la guerre ! Le il traverse dans l'allĂ©gresse la Lorraine dĂ©livrĂ©e, repasse dans la forĂȘt de Champenois et arrive Ă  Gerbecourt (Moselle) oĂč la 10e compagnie du rĂ©giment rend les honneurs Ă  un vĂ©tĂ©ran de 1870, ancien sous-officier du 32e, qui s'Ă©tait fait connaĂźtre auprĂšs du colonel Sauget[24]. Il s'Ă©tablit dans la rĂ©gion de Sarguemines puis franchit la frontiĂšre allemande (30/11), dĂ©file Ă  Sarrebruck. C'est lĂ  qu'il reçoit solennellement du marĂ©chal PĂ©tain le la fourragĂšre aux couleurs de la mĂ©daille militaire (supra), distinction accordĂ©e aux rĂ©giments qui ont obtenu 4 citations dans l'ordre de l'ArmĂ©e[12] - [24]. Citation au drapeau : Matz 1918 ; La Marne 1918. Le drapeau du rĂ©giment est alors versĂ© au service historique des ArmĂ©es. Un nouveau drapeau porte dĂ©sormais les citations de la Grande Guerre.

Entre-deux-guerres

AprĂšs avoir relevĂ© le 2e corps d'armĂ©e colonial dans la tĂȘte de pont de Coblence (18/02/1919) pour surveiller le Rhin pendant quatre mois, le rĂ©giment qui assure encore le respect des engagements de l'Allemagne le , a terminĂ© sa mission. Le 32e RI rentre victorieux Ă  ChĂątellerault le oĂč un dĂ©filĂ©, une rĂ©ception et des festivitĂ©s sont organisĂ©es toute la journĂ©e[18]. Il reçoit son nouveau drapeau en 1920. Une partie importante retrouve sa garnison Ă  la caserne Meusnier de Tours en 1928. Le rĂ©giment est entiĂšrement regroupĂ© Ă  Tours en 1934, Ă  la caserne Baraguey d'Hilliers[13].

En 1923, lors de la dissolution du 66e régiment d'infanterie, ses traditions sont transmises à la 6e compagnie du 32e régiment d'infanterie. Une salle d'honneur présentant des reliques liées au régiment resta entre deux guerres sous la garde du 32e RI dans la caserne Baraguey d'Hilliers à partir de 1928. Cette salle présentait tous les fanions des bataillons et compagnies du régiment "sans tabac" de 14-18[34].

En , le 32e est requis pour appliquer le plan de barrage dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Ce plan vise Ă  empĂȘcher les militaires de l’armĂ©e populaire de la RĂ©publique espagnole, vaincue par les rebelles franquistes, en pleine Retirada, de passer en France. L’interdiction d’entrer est levĂ©e du 5 au [35].

Seconde Guerre mondiale

Parti de Tours, le rĂ©giment combat en Sarre fin 1939, puis dans l'Aisne en , s'illustrant Ă  Tergnier, puis Ă  Gien (Loiret) lors du repli, au prix de lourdes pertes. ChargĂ© aprĂšs l'Armistice de la surveillance de la ligne de dĂ©marcation dans la rĂ©gion de Loches (Indre-et-Loire), une partie du rĂ©giment entre ensuite en rĂ©sistance sur place (maquis Épernon), puis se reforme Ă  la LibĂ©ration, participant Ă  la reddition des troupes allemandes dans le Berry, puis dans la poche de Saint-Nazaire que visite le gĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă  qui le 32e RI rend les honneurs.

Au moment de l'offensive allemande le , le 32e RI, commandĂ© par le lieutenant-colonel Besson, fait partie de la 23e Division d'Infanterie, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Jeannel, composante de la 7e armĂ©e du gĂ©nĂ©ral FrĂšre, elle-mĂȘme placĂ©e en rĂ©serve du GQG.

1939

Début de la « drÎle de guerre ». Le , aprÚs avoir défilé la veille pour saluer les Tourangeaux, placé sous les ordres du colonel de Fonsegrive, le régiment quitte Tours pour le front en train (dans des wagons à bestiaux). Déjà engagé au sein de la 23e division d'infanterie, il est immédiatement en premiÚre ligne sur la frontiÚre lorraine.

Offensive de la Sarre, notamment dans les forĂȘts de Nasservald et de Grosservald, et sur la Lauter, participant notamment Ă  l'attaque de la cote 309 (forĂȘt de la Wamdt)[3] - [12].

Lors de l'offensive de la Sarre, le 32e RI combat sur la Lauter fin 1939 et début 1940.

Ainsi, dans la nuit du 5 au , il avance dans le terrain Ă©vacuĂ© par la Wehrmacht et piĂ©gĂ©e par elle, perdant des hommes, victimes de mines. La forĂȘt de la Warndt est prise par la 42e division d'infanterie tandis que la 4e armĂ©e occupe les villages de Carlsbrunn, Saint-Nicolas, la 3e armĂ©e prenant Biringen. Le 9, se dĂ©roulent quelques combats d'infanterie. Les Français passent la Sarre Ă  Welferding, avancent sur le plateau d'Auersmacher. Les Ă©lĂ©ments progressent lentement. Des chars français R-35 du 20e BCC avancent au nord de Bliesbruck : quatre sautent sur des mines.

Le lendemain, les Allemands contre-attaquent, s'emparant du village d'Apach que les Français reprennent le soir. Toujours en Moselle, le 32e RI prend la localité allemande de Brenschelbach, perdant neuf hommes : un capitaine, un sergent et sept fantassins. Des combats acharnés qui occasionnent de nouvelles pertes ont également lieu à Bitche et Ormersviller.

Entre le et la relÚve du , les pertes sont de 64 tués et 150 blessés[36].

RĂ©organisĂ© en Alsace, le 32e RI revient en Sarre tenir dĂšs le les postes avancĂ©s sur la Lauter, entre Wissembourg et Lauterbourg et sur le Rhin, au nord de Strasbourg, traversant ensuite un hiver neigeux et rigoureux (−30 °C)[36] - [37].

1940

Il reste en Sarre, jusqu'au . Réorganisé en Haute-Marne, le régiment rejoint ensuite le front de l'Aisne le [37].

Le front de l'Aisne. Toujours affecté à la 23e DI, le 32e RI défend avec héroßsme Tergnier du au , participant ainsi à la défense du Canal Crozat faisant partie de la ligne Weygand au cours de la « bataille de France ». Face à lui la 263e division d'infanterie allemande aprÚs l'irrésistible percée de Sedan par la Wehrmacht.

Dans deux combats retardateurs, il mĂšne ainsi des contre-offensives qui ralentissent notablement la percĂ©e allemande dans ce secteur, sauvant l'honneur des armes. 5 juin 1940 : les Allemands s’infiltrent d’une part entre Mennessis et Tergnier et d’autre part entre VouĂ«l et Viry-Noureuil. Les combats font rage toute la journĂ©e. AprĂšs de violentes contre-attaques, le 32e se rĂ©tablit sur le canal en fin de journĂ©e, verrouillant la route de Noyon par la rive nord de l'Oise Ă  Chauny. Les pertes sont lourdes : une centaine de tuĂ©s[38]. Deux stĂšles commĂ©morent dĂ©sormais ce fait d'armes et les victimes (infra).

Le repli. Le , l'ordre de repli est donnĂ©, les panzers allemands ayant franchi la Somme vers PĂ©ronne avançant en direction de Noyon. CompliquĂ© par la forte chaleur, le repli de la 23e DI conduit le 32e RI Ă  Gien (Loiret) Ă  partir du oĂč il interdit le passage de la Loire aux Ă©lĂ©ments avancĂ©s de la 1re ArmĂ©e allemande en dĂ©fendant le seul pont routier possible, leur infligeant d'importantes pertes mais au prix de lourds sacrifices[39] - [40] - [41]. Nouveau repli du 19 au . L'Armistice intervient alors que 32e RI est Ă  nouveau en position de combat sur la Gartempe, prĂšs de Bellac (Haute-Vienne)[37].

La ligne de démarcation, sous l'occupation allemande, que le 32e RI est chargé de surveiller, en position sur les départements d'Indre-et-Loire et de l'Indre, d' à .
ÉlĂ©ments du 32e RI d'Armistice en tenue sportive basĂ©s Ă  Loches-Veautrompeau vers 1941-1942.
Sous l'occupation allemande

AprĂšs l’Armistice du 22 juin 1940, le rĂ©giment dĂ©pend de la 9e division militaire et il est renommĂ© « 32e rĂ©giment d'infanterie, rĂ©giment de Touraine ». Il est cantonnĂ© Ă  Loches et ChĂąteauroux[2]. Le , sous le commandement du colonel Paille, le rĂ©giment constituĂ© de trois bataillons, est ainsi acheminĂ© principalement en Indre-et-Loire, en zone libre, dans la rĂ©gion de Loches afin d'assurer la surveillance de la ligne de dĂ©marcation. Le 1er bataillon tient garnison au Grand-Pressigny, Ă  Preuilly-sur-Claise, Ă  Paulmy et Ă  Loches (camp de Tivoli rue Aristide Briand). Le 2e bataillon Ă©tait Ă  LuzillĂ©, Ă  GenillĂ© (route de Saint-Quentin) et Ă  Perrusson (camp des Hubardelleries). Le 3e restait en rĂ©serve Ă  ChĂąteauroux. Le rĂ©giment anime la vie locale, notamment sa musique aux ordres de son chef Rys, qui joue rĂ©guliĂšrement la « Marche du 32e » (entre autres) composĂ©e par le capitaine Leroy, dans le kiosque du jardin public de Loches. Il est passĂ© en revue dans cette ville par le gĂ©nĂ©ral Huntziger, secrĂ©taire d'État Ă  la Guerre du gouvernement de Vichy, le [42]. Il est dissous en avec toute l'ArmĂ©e d'armistice.

Le commandant RenĂ© Costantini constitue alors une unitĂ© militaire clandestine qui deviendra la 32e demi-brigade, au sein de la brigade Charles Martel du colonel Chomel, dĂ©pendant de l'Organisation de rĂ©sistance de l'armĂ©e (ORA) qui, elle-mĂȘme, tout en conservant son indĂ©pendance, sera l'une des composantes des FFI Ă  sa crĂ©ation en . Chomel, qui avait lui-mĂȘme sollicitĂ© Costantini, dĂ©cide de son pseudonyme : « Épernon ». Ce dernier Ă©lit domicile Ă  Loches, rue du Grand Mail, une rue situĂ©e au pied de la forteresse dont le duc d'Épernon fut gouverneur, symbolisant Ă  son Ă©poque la rĂ©sistance aux ennemis du royaume (sous Henri III et pendant les guerres de religion)[43] - [44]. C'est aussi dans cette ville et ses environs que sĂ©vira en 1944 le maquis Lecoz dirigĂ© par un criminel agissant pour son compte[45].

ComposĂ©e initialement d'officiers et de sous-officiers d'active du 32e, le « maquis Épernon » est renforcĂ© de volontaires rĂ©sidant dans la rĂ©gion de BlĂ©rĂ©, Loches, Ligueil et le Grand-Pressigny, notamment des rĂ©fractaires du STO attirĂ©s par l'esprit militaire de l'organisation. Composante militaire des FFI en 1944 au sein de l'ORA (8e bataillon), il se renforce en aoĂ»t du maquis Cesario (sous-Lieutenant Bretegnier) implantĂ© plus au nord de l'Indre-et-Loire qui deviendra sa 4e compagnie[46] - [47] - [48]. Il bĂ©nĂ©ficie pour son armement de l'Ă©quipement conservĂ© de l'ancienne armĂ©e d'Armistice, puis de plusieurs parachutages : Ă  LuzillĂ© ("Poulpe") et Obterre ("Montgomery") sans compter le bĂ©nĂ©fice des parachutages dans l'Indre (Yzeures-sur-Creuse). Sa zone d'action se situant au sud de l'ancienne ligne de dĂ©marcation dans la zone lochoise rattachĂ©e Ă  l'Indre. Il campe successivement en forĂȘt de Preuilly (au sud-est de Charnizay prĂšs de la maison forestiĂšre du PĂ©choire) puis, aprĂšs avoir fui la funeste riposte allemande du , plus au sud dans les bois de Paulmy, de Sainte-Julitte et de la Celle-Guenand[49]. Il mĂšna de nombreuses actions de renseignement, de guĂ©rilla et de harcĂšlement et quelques opĂ©rations de plus grande ampleur, jusqu'Ă  la fin de la guerre, entravant considĂ©rablement la retraite des troupes allemandes par des coups de main, des embuscades et des sabotages divers (coupures de routes par abattage d'arbres, destruction de ponts et de catĂ©naires, etc.)[50].

Le est aujourd'hui cĂ©lĂ©brĂ© (infra) en mĂ©moire des combattants appartenant aux maquis Épernon et Carol abattus dans la forĂȘt de Preuilly, prĂšs du lieu-dit "PĂ©choire" oĂč ils bivouaquaient depuis quinze jours, juste avant la premiĂšre libĂ©ration de Loches[51]. Un moins plus tard, un accrochage avec quelques maquisards Cesario-Épernon et la pression de l'aviation alliĂ©e auraient prĂ©cipitĂ© les Allemands Ă  commettre le massacre de MaillĂ© en [52].

Durant l'occupation, le drapeau du régiment est gardé par M. Baillou de Dolus-le-Sec et le commandant-médecin Tete. Il est remis le au chef de bataillon Costantini[12].

La libération
Tenue officier au 32e RI à partir de (musée du Grand blockhaus).
Le 2e bataillon de la 32e demi-brigade Epernon, sous les ordres du commandant Robillard, défile jusqu'à la place de Verdun à Loches le .
Un détachement du 32e RI rend les honneurs au général de Gaulle accompagné de Michel Debré, commissaire de la République, place de la Duchesse-Anne, à Nantes, en .

Le maquis Épernon devient officiellement la 32e demi-brigade en . Il est articulĂ© avec un poste de commandement, un Ă©tat-major et deux bataillons. Son 1er bataillon s'installe Ă  Baraguey-d'Hilliers (Tours) et le deuxiĂšme Ă  Loches et Perrusson. Le 1er bataillon dĂ©file Ă  Tours libĂ©rĂ©e le [43]; le second dĂ©file Ă  Loches le [13].

La 32e participe aux combats de la Libération dans le Berry qui aboutissent à la reddition de la colonne Elster le mais perd notamment cinq soldats fait prisonniers et fusillés par des éléments du groupement Taglishbeck composant cette colonne ennemie lors des combats du LiÚge.

Le , la 32e demi-brigade Épernon est transformĂ©e en 32e RI aux ordres du lieutenant-colonel Costantini, avec ses 2 bataillons (commandants Raoul Vialle et Gabriel Robillard). Il combat au sein de la 25e division d'infanterie (DI) et se retrouve sur le front de la poche de Saint-Nazaire jusqu'Ă  l'effectivitĂ© de la reddition allemande le [53]. Bien ordonnĂ© et mieux Ă©quipĂ© que les autres unitĂ©s FFI, le rĂ©giment participe au prestige des unitĂ©s du groupement du colonel Chomel[54]. Le rĂ©giment aura 79 tuĂ©s pendant les opĂ©rations de la poche[53], participant ensuite Ă  sa sĂ©curisation.

À partir de , le rĂ©giment est « rĂ©gularisĂ© »[54] et les soldats reçoivent des tenues britanniques complĂštes (photo), avec Battle dress et casques Mark II surnommĂ©s « plats Ă  barbe »[55].

Le gĂ©nĂ©ral de Larminat, commandant des « forces françaises en opĂ©ration sur l’Atlantique », visite le front de la Poche une semaine avant d'accompagner le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, prĂ©sident du GPRF venu remettre la Croix de la LibĂ©ration Ă  la ville de Nantes. Le gĂ©nĂ©ral Chomel est prĂ©sent. Le 32e RI en poste dans le secteur de Saint-Étienne-de-Montluc a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour rendre les honneurs Ă  de Gaulle qui saluera son drapeau portĂ© par le sous-lieutenant Munier. Le chef du 32e RI le lieutenant-colonel Costantini, qui reçoit Ă  cette occasion la Croix de guerre avec palme[56], est accompagnĂ© d’une compagnie commandĂ©e par le capitaine Desbiens[57] - [58] - [59].

Le une compagnie de marche de chaque unité de la 25e DI a l'honneur de percevoir son étendard à Paris, des mains du général de Gaulle, place de la Concorde et y défile. Pareil défilé au retour, à Nantes, devant le général Chomel couronne cette période de l'existence du 32e RI aprÚs de durs combats qui, cependant, ne prennent véritablement fin qu'un mois plus tard lors de la reddition allemande à Bouvron qui met un terme à la poche de Saint-Nazaire[60].

Trois dĂ©tachements entrent dans la poche, dont un composĂ© de policiers chargĂ©s de filtrer les « collaborateurs ». Celui du I/32e RI franchit les lignes Ă  l’ouest du Temple-de-Bretagne le , dĂšs 9 h, conduit par le sergent lorrain Schwahn alias « Marchal » qui parle couramment l’allemand ; il est chargĂ© de s'assurer que les unitĂ©s vaincues installĂ©es dans la poche respectent bien les conditions du protocole de reddition signĂ© le et officialisĂ© le 11 aprĂšs le dĂ©minage d'un corridor d'accĂšs[58].

Le dĂ©tachement traverse Saint-Nazaire en ruines et arrive au camp de Beauregard oĂč cantonnent depuis le dĂ©but de la guerre les troupes de la Kriegsmarine et oĂč s'Ă©tait Ă©tabli depuis peu l'Ă©tat-major du gĂ©nĂ©ral Huenten. Reçu par les sous-mariniers dans un baraquement confortable, le sergent fait pĂąle figure devant les vaincus en grande tenue, toutes dĂ©corations dehors ; leurs serveurs lui offrent mĂȘme du champagne ; il dĂ©couvre d'ailleurs qu'un immense grillage, sĂ©parant le camp en deux, les protĂ©geaient de l'exaspĂ©ration des soldats de l'artillerie cĂŽtiĂšre nettement moins favorisĂ©s[58] - [61]. Un cantonnement est rapidement amĂ©nagĂ© par ceux-ci et le bataillon du 32e RI s'y installe en toute fin de nuit. Marchal continuera son travail d'interprĂšte auprĂšs du 32e RI dans une Ă©cole Ă  l'ImmaculĂ©e-Conception prĂšs de Saint-Nazaire qui sert de PC[58].

Le à La Baulle, le général de Gaulle passe en revue plusieurs troupes faisant partie de la 25e Division d'Infanterie, dont des éléments du 32e RI[60]. Venant commémorer en 1951 la reddition allemande qui avait mis un terme à la poche de Saint-Nazaire, devant la croix de Lorraine érigée à Bouvron à cet effet, le général déclarera : « Le , c'est ici que s'est terminée la deuxiÚme guerre mondiale en Europe »[62].

De 1945 Ă  1991

  • Drapeau du 33e RI (avers)
    Drapeau du 33e RI (avers)
  • Drapeau du 33e RI (revers)
    Drapeau du 33e RI (revers)

Fin 1945, le régiment se trouve à Blois[63]. Il est dissous en tant que régiment en novembre. Son drapeau versé au SH (service historique des Armées).

En 1946, le 32e ne subsiste que comme 32e Bataillon d'infanterie (BI). Il reçoit un nouveau drapeau en juin ; la quatriÚme République est proclamée en octobre.

Probablement en garnison à la caserne Baraguey d'Hilliers de Tours, le 32e BI est dissous en et son drapeau rejoint aussi le musée du services historique des Armées.

1956 : le bataillon expéditionnaire

Le , le 1er bataillon du 32e RI est recréé au camp de La Courtine. Il est dirigé sur la Tunisie en proie à des troubles aprÚs la proclamation de son indépendance ; le 1er juin, il participe aux opérations de maintien de l'ordre sous les ordres du Chef de bataillon Chapoix, puis du lieutenant-colonel CaussÚque ; il est dissous le [13]. La CinquiÚme République est proclamée en .

32e régiment d'infanterie divisionnaire (réserve)

Insigne du camp du Ruchard, centre mobilisateur du 32e RID.
Le gĂ©nĂ©ral Roth Le Gentil remet les fanions de compagnie Ă  leurs commandants, place de l'Église Ă  Ballan-MirĂ© en 1984.

En 1973, le 32e RI est reconstitué en régiment de réserve par décision du président de la République d'abord dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire (DOT). Il comprend 6 compagnies, dont 4 de combat et une d'intervention.

Il est mis sur pieds au centre mobilisateur (CM 32) du camp du Ruchard (forĂȘt de Chinon), qui lui sert de support et de terrain de manƓuvre, et dĂ©pend de l'Ă©tat-major de la 13e Division militaire territoriale (DMT) basĂ© Ă  la caserne Baraguey d'Hilliers Ă  Tours, qui le gĂšre en tant qu'unitĂ© de rĂ©serve[12].

DerniÚre étape de la réorganisation de l'Armée de terre entreprise en 1976, le 32e RI prend le nom de 32e Régiment d'infanterie divisionnaire (RID) en 1978 et il est réorganisé en conséquence.

Le 32e RID a la garde du drapeau du 66e RI (reformé partiellement en 1963 puis dissous en 1966) mais son propre drapeau est en trÚs mauvais état aux Invalides et n'est plus utilisable. Le régiment reçoit un drapeau rénové (la soie est neuve mais les franges sont récupérées) le vendredi des mains du général de corps d'armée Perier, Gouverneur militaire de Paris, commandant le 3e Corps d'armée et la 1re Région militaire dont dépend la 13e DMT[12].

Drapeau et garde d'honneur du 32e RID le , place Jean-JaurĂšs (anc. du Palais) Ă  Tours.

Prenant en compte les missions prioritaires d'intĂ©rĂȘt national qui lui sont confiĂ©es par le gĂ©nĂ©ral commandant la 13e DMT, il est notamment affectĂ© Ă  la dĂ©fense de points sensibles de la Division, comme les centres radio-Ă©lectrique de Marray et Larçay ou la dĂ©fense extĂ©rieure de la centrale nuclĂ©aire de Chinon, tous situĂ©s en Indre-et-Loire. Sa compagnie d'intervention est susceptible d'agir Ă  la discrĂ©tion du commandement.

Il poursuit par ailleurs l'instruction de ses cadres et spécialistes réservistes[12], lors de périodes plus ou moins sélectives, généralement en fin de semaine, avec des exercices permettant d'assimiler les missions in situ, de se perfectionner au combat, à la topographie, aux transmissions et au secourisme, de renforcer l'aptitude au commandement et la cohésion des cadres ; ces derniers pouvant, par ailleurs, s'entraßner individuellement au tir d'armes de guerre qu'ils sont susceptibles d'avoir en dotation en cas de mobilisation, le dimanche matin, sur le stand militaire de Larçay, au sud-est de Tours (notamment : pistolet PA, fusil Mas 49-56 puis FA-MAS et mitrailleuse AA 52). Pour se préparer à l'hypothÚse d'une mobilisation, le régiment organisera une convocation verticale.

Sa garde d'honneur ponctue les fĂȘtes et commĂ©morations nationales cĂ©lĂ©brĂ©es Ă  Tours, oĂč elle dĂ©file prĂ©cĂ©dĂ©e du chef de corps, parfois pour des occasions ponctuelles aux alentours, accompagnĂ©e de la musique militaire de la 13e DMT, aux ordres du capitaine Bailleux qui, par ailleurs, a acceptĂ© d'enregistrer la Marche du 32e.

Les trois chefs de corps successifs du 32e RID devant son drapeau (Ă©tat-major de la 13e DMT, caserne Baraguey d'Hilliers, Tours).

Trois chefs de corps, officiers de rĂ©serve, se succĂšdent Ă  sa tĂȘte, dont un prĂȘtre aumĂŽnier, le pĂšre Daniel. Si le 32e RID doit au colonel Tuffet de lui avoir donnĂ© vie lors de sa recrĂ©ation, il doit ensuite au colonel Daniel d'avoir retrouvĂ© son drapeau en (infra), puis au colonel Piffeteau que ses compagnies aient reçu leur fanion le , Ă  Ballan-MirĂ©, des mains du gĂ©nĂ©ral Roth Le Gentil, commandant de la 13e DMT. Les cadres sont marquĂ©s durant la pĂ©riode couvrant l'existence du rĂ©giment par la personnalitĂ© aimable et diplomate de Mme Coulon qui assure le secrĂ©tariat du Bureau "RĂ©serve" de la 13e DMT. Elle est « caporal d'honneur » du rĂ©giment.

Le régiment est dissous au . Le drapeau reste à Tours. Il est confié au 13e Groupement divisionnaire, futur 32e Régiment de Commandement Divisionnaire (RCD), entre les mains du chef de Corps, le Chef de bataillon Deprez[13], lors d'une cérémonie qui a lieu le à Cormery, présidée par le commandant de la 13e DMT, le général Datin. L'officier "traditions" du régiment, le capitaine Alain Darles, présente la cérémonie et fait l'historique du régiment, notamment dans sa période récente depuis 1973 marquée par le dévouement des réservistes qui au total auront participé à une centaine de journées d'auto-instruction. Assistent à ces adieux, le colonel Millour futur chef de corps du 32e RCD, M. Gouge, président de l'Amicale des anciens et le Lieutenant-colonel Druard, ancien du 32e à l'époque du maquis Epernon.

MalgrĂ© la dissolution, beaucoup des cadres rĂ©servistes du 32e poursuivent leur activitĂ© Ă  l'identique, soit sous le contrĂŽle de la Gendarmerie qui reprend les missions du 32e RID sur les points sensibles, soit au sein du 95e rĂ©giment inter-armes divisionnaire (RIAD), basĂ© prĂšs de Montargis, qui reprend les missions de l'ancienne compagnie d'intervention du 32e RID, mais qui sera lui-mĂȘme dissous en 1998[64].

En , aprÚs la dissolution du 32e RCD, le drapeau rejoint le SHAT du chùteau de Vincennes. Les deux derniers chefs de corps du 32e RID assistent à son départ de Tours au petit matin.

Symboles et traditions

Drapeau

En dernier lieu : il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[65]:

Insignes

  • Insigne du maquis Épernon 32e demi-brigade : losange, avec croix de Lorraine chargĂ©e d'un lion terrassant un aigle (symbole de l'Allemagne nazie) ; dessinĂ© en par l'aspirant Depont du 1er bataillon du 32e RI.

Dernier insigne réglementaire : ovale à un lion assis, bordure argentée, écusson bleu au nombre, avec devise et citation napoléoniennes.

  • 32e rĂ©giment d’infanterie, L'invincible.
    32e rĂ©giment d’infanterie, L'invincible.
  • Insigne rĂ©gimentaire de la 1re compagnie des FFI du maquis d'Epernon (32e rĂ©giment d'infanterie).
    Insigne régimentaire de la 1re compagnie des FFI du maquis d'Epernon (32e régiment d'infanterie).
  • Dernier insigne rĂ©gimentaire du 32e rĂ©giment d'infanterie (devise et numĂ©ro sur Ă©mail bleu).
    Dernier insigne régimentaire du 32e régiment d'infanterie (devise et numéro sur émail bleu).
  • RĂ©Ă©dition pour les rĂ©servistes affectĂ©s au rĂ©giment Ă  partir de 1973 - 32e RID.
    Réédition pour les réservistes affectés au régiment à partir de 1973 - 32e RID.
  • Insigne de la 13e DMT Ă  Tours, dont dĂ©pendait le 32e RID.
    Insigne de la 13e DMT à Tours, dont dépendait le 32e RID.

Uniformes

  • Uniforme du rĂ©giment de Bassigny en 1791 selon Nicolas Hoffmann.
    Uniforme du régiment de Bassigny en 1791 selon Nicolas Hoffmann.
  • Uniforme du 32e rĂ©giment d’infanterie de ligne de 1791 Ă  1796.
    Uniforme du 32e rĂ©giment d’infanterie de ligne de 1791 Ă  1796.
  • Historique des uniformes du 32e (1791-1912).
    Historique des uniformes du 32e (1791-1912).

Devise

« L'invincible ». Cette devise qui figure sur l'insigne du 32e serait attribuée à Bonaparte lors de la campagne d'Italie (supra). D'aprÚs un témoin (aspirant Tiquet-Remont), cette devise ne serait toutefois apparue que le premier mai 1915, dans les Flandres, à Ypres : « le 32 appelé depuis hier par notre général L'invincible s'est montré un héros homogÚne » (lettre du ). S'agit-il d'un malentendu ? ; le JMO (Journal de Marche et des Opérations) du 32e RI de l'époque ne mentionne pas cette citation. Il est plus assuré que la 32e brigade était avant Lonato surnommée « La terrible » et Bonaparte la surnomme également « La brave » à plusieurs reprises.

Citations

  • « J'Ă©tais tranquille, la brave 32e Ă©tait lĂ  » - (Bonaparte, rapport au Directoire, Lonato ). Cette citation figure sur l'insigne du 32e.
  • « Pour vous donner le nom des braves qui se sont distinguĂ©s dans les combats depuis le 11 thermidor, j'aurais Ă  vous donner le contrĂŽle de la demi-brigade (la liste entiĂšre de). Les officiers, les sous-officiers et soldats se sont conduits avec un courage mĂȘme. Heureux les gĂ©nĂ©raux qui ont Ă  la commander ! Que la RĂ©publique s'honore de tels soldats ! » (gĂ©nĂ©ral Rampon, campagne d'Italie, rapport Ă  Bonaparte, )[9].
  • « La 32e demi-brigade s'est spĂ©cialement couverte de gloire. En trois jours, elle a bat l'ennemi Ă  San Michele, prĂšs de VĂ©rone, Ă  Rivoli et sous Mantoue. Les lĂ©gions romaines faisaient, dit-on, 24 milles par jour ; les soldats français en on fait 30 et se battent dans l'intervalle ». (Bonaparte, campagne d'Italie, rapport au Directoire, )[9] ;
  • « Vous ĂȘtes tous des braves; le dernier de vous qui vivra racontera les hauts faits de ses camarades; on aura peine Ă  le croire ! » (Bonaparte Ă  la fin de la campagne d'Italie, rapportĂ© par Darmagnac)[9].
  • « En Égypte, comme en Italie, la 32e fut toujours la mĂȘme; elle n'a jamais Ă©tĂ© surpassĂ©e par aucune lĂ©gion romaine, par aucun rĂ©giment moderne » (Darmagnac Ă  Louis NapolĂ©on-Bonaparte en 1852)
  • « A montrĂ© dans deux assauts victorieux un Ă©lan digne de sa rĂ©putation sĂ©culaire » (GĂ©nĂ©ral Putz en 1915).

FĂȘte

(1796 - Lonato)

Refrains

  • « Bandes-tu, bel alcindor » (tradition) - Sonnerie en ligne.
  • « V'la le 32 qui n'a pas peur » (avant guerre).
  • « Gens de chez nous, comptez-vous » (maquis d'Épernon).
  • « Le 32 est toujours lĂ  » (libĂ©ration).

RĂ©compenses et MĂ©moire

DĂ©corations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'Armée.

Il porte la fourragĂšre verte aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 le .

Il porte la fourragĂšre jaune aux couleurs du ruban de la MĂ©daille militaire le .

  • Croix de guerre 1914-1918, avec palme et trois Ă©toiles.
    Croix de guerre 1914-1918, avec palme et trois Ă©toiles.
  • FourragĂšre aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.
    FourragĂšre aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.
  • La fourragĂšre aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire.
    La fourragÚre aux couleurs du ruban de la médaille militaire.

Lieux, monuments et objets commémoratifs

Lieux et monuments :

  • Ă  Azay-le-Ferron (Indre), lieu-dit PĂ©choire, en forĂȘt de Preuilly, monument commĂ©moratif 1939-1954 et tombes militaires, en mĂ©moire des combats des 23 et oĂč succombĂšrent des Ă©lĂ©ments du maquis Épernon[66] ;
  • Ă  BouxiĂšres-sous-Froidmont (Meurthe-et-Moselle) : monument commĂ©moratif du 232e R.I. (Aux officiers, sous-officiers et soldats du 232e RĂ©giment d'infanterie tuĂ©s en montant Ă  l'assaut du Froidmont le ) ;
  • Ă  Brenschelbach (Sarre) : plaque en français et en allemand scellĂ©e sous une croix fabriquĂ©e Ă  partir d'Ă©clats d'obus retrouvĂ©s sur le champ de bataille ;
  • Ă  ChĂątellerault (Vienne) existe une place du 32e RĂ©giment d'Infanterie ;
  • Ă  Chaumussay (sur la route menant Ă ) (Indre-et-Loire), une stĂšle Ă  la mĂ©moire d'un soldat du maquis mort au combat en 1944, en fait le tireur FM Gustave Ismer, Ă  la suite d'une embuscade conduite par le lieutenant Rouyer du maquis Épernon[67] ;
  • Ă  Condren (Aisne) existe un boulevard du 32e RĂ©giment d'Infanterie ;
  • Ă  FĂšre-Champenoise (Marne), le cimetiĂšre militaire honore (entre autres) les sĂ©pultures de soldats du 32e Ri tombĂ©s lors de la bataille de la Marne en 1914 ;
  • Ă  Gien (Loiret) et aux alentours : plaque commĂ©morative Ă  Poilly-lez-Gien signalant un PC compagnie « ca3 » du 32e RI, sur la route de Bourges, lors de la bataille de Gien en ; monument de la GĂącherie ; plaque et monument commĂ©moratif en bout du pont de Gien dĂ©fendu par le 32e ; Existe une rue du 32e RĂ©giment d'Infanterie ;
  • L'une des deux plaques Ă  Tours : entrĂ©e de la caserne Baraguey.
    L'une des deux plaques à Tours : entrée de la caserne Baraguey.
  • La seconde plaque Ă  Tours : place d'arme de la caserne Baraguey.
    La seconde plaque Ă  Tours : place d'arme de la caserne Baraguey.
  • Le monument Ă  Tergnier : rue Hoche.
    Le monument Ă  Tergnier : rue Hoche.
  • Le monument du 70e anniversaire Ă  Tergnier : VouĂ«l.
    Le monument du 70e anniversaire à Tergnier : Vouël.
  • La stĂšle des deux communes de Liez et Menessis auprĂšs du pont du canal de Saint-Quentin.
    La stĂšle des deux communes de Liez et Menessis auprĂšs du pont du canal de Saint-Quentin.
  • Ă  Liez et Mennessis (Aisne) : stĂšle, prĂšs du pont du canal de Saint-Quentin (photo) ;
  • Ă  Ligueil (Indre-et-Loire), stĂšle aux armes du maquis Épernon, 32e R.I., avec la cocarde du Souvenir français[68] ;
  • Ă  Metz (Moselle), la nĂ©cropole militaire nationale ChambiĂšre, abrite les tombes de 17 combattants du 32e RI tombĂ©s pour la France lors du second conflit mondial[69] ;
  • Ă  Ormersviller (Moselle) : stĂšle Ă  la mĂ©moire des combattants français et allemands ;
  • Ă  Perrusson (Indre-et-Loire) existe une rue du 32e RĂ©giment-d'Infanterie ;
  • Ă  Quessy (Aisne) : stĂšle ;
  • Ă  Tergnier (Aisne) : deux stĂšles, l'une inaugurĂ©e le (route du BelvĂ©dĂšre Ă  VouĂ«l), pour marquer la position des combats de engageant le 32e RI, Ă  la demande des anciens combattants des 32e RI et 232e RI pour marquer le 70e anniversaire de ce fait d'armes ; une autre stĂšle plus ancienne se trouve prĂšs du canal oĂč eurent lieu les combats en mai et , rue Hoche, au bout de la rue et du boulevard du 32e rĂ©giment d'infanterie, « Aux dĂ©fenseurs de Tergnier » (photos) ;
  • Ă  Toulouse (Haute-Garonne) : colonne Ă©levĂ©e en l’honneur de la 32e demi-brigade (dont le 32e RI est l’hĂ©ritier des traditions) et de son chef, le gĂ©nĂ©ral Dupuy. Un bataillon de volontaires du dĂ©partement avait participĂ© Ă  la formation du rĂ©giment Ă  l’époque des guerres rĂ©volutionnaires ;
  • Ă  Tours (Indre-et-Loire) : deux plaques, l'une placĂ©e en 1989 au pied du mĂąt des couleurs (cĂŽtĂ© gauche, Ă  l'opposĂ© de celle du 66e RI), au milieu de la place d'armes, l'autre placĂ©e en 1957 Ă  l'entrĂ©e extĂ©rieure de la caserne Baraguey d'Hilliers (cĂŽtĂ© droit, Ă  l'opposĂ© de celle du 66e RI). Elles rappellent le que le 32e RI est parti de cette caserne oĂč il Ă©tait en garnison le , ses combats et le sacrifice de ses soldats (photos) ;
  • en forĂȘt de Verneuil-sur-Indre (Indre-et-Loire), mĂ©morial du maquis CĂ©sario[70] ;
  • prĂšs de Viry-Noureuil (Aisne) : une plaque au chĂąteau de Rouez.

Voies baptisées en l'honneur du 32e Régiment d'Infanterie (non exhaustif) :

  • places : Ă  Tours (Indre-et-Loire) et Ă  ChĂątellerault (Vienne)
  • boulevards : Ă  Tergnier (Aisne) et Ă  Condren (Aisne)
  • rues : Ă  Gien (Loiret), au Havre (Seine-Maritime) et Ă  TĂ©teghem (Nord). Á Montpellier (HĂ©rault), une rue de la « 32e division » Ă©voque les origines du 32e RI[71] ; etc.

Objets commémoratifs et divers :

  • Le 32e RI illustre trois vignettes militaires Ă©ditĂ©es au cours de la guerre de 1914-18 par l'imprimeur Delande et pour son compte. Elles portent la citation napolĂ©onienne : « J'Ă©tais tranquille, la brave 32e Ă©tait lĂ  »[72] ;
  • La faĂŻencerie de Gien a Ă©ditĂ© une assiette commĂ©morative en l'honneur du 45e anniversaire du maquis Épernon. Elle est illustrĂ©e du monument en forme de croix de Lorraine Ă©rigĂ© Ă  Bouvron en mĂ©moire de la reddition allemande de mettant un terme Ă  la poche de Saint-Nazaire oĂč combattit le 32e nouvellement reformĂ© Ă  partir du maquis (supra)[73];
  • En 2014-2015 des figurines en plomb dites de « presse » Ă  destination des collectionneurs, Ă©ditĂ©es par Hachette Collections, ont Ă©tĂ© vendues chez les marchands de journaux, reprĂ©sentant les porte-drapeaux des armĂ©es de NapolĂ©on. Parmi eux celui du 32e RĂ©giment d'infanterie (no 5 du )[74].

Anciens combattants

L'Amicale des anciens combattants du 32e et 232e rĂ©giment d'infanterie est dissoute le [75] peu avant le dĂ©cĂšs en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e de son dernier prĂ©sident, Maurice Neveu[76]. Le drapeau de l'Amicale, qui a Ă©tĂ© remis Ă  la mairie de Saint-Cyr-sur-Loire, est confiĂ© Ă  l'Ă©poque Ă  M. Lionel Dupont, prĂ©sident du ComitĂ© d'entente des anciens d'Afrique du Nord de cette commune. Le drapeau de l'Amicale est encore arborĂ© lors des cĂ©rĂ©monies[77].

Drapeau de l'Amicale des anciens du 32e (gardé en 2012 par M. Dupont).
M. Neveu en 2012, dernier président de l'Amicale des anciens du 32e RI - M. Loyau, dernier ancien combattant (1939-1940) du 32e RI, 96 ans, en .

L'amicale avait été créée le à Tours, à la suite d'un premier banquet réunissant les anciens du 32e RI, sous la présidence d'honneur du général Rondeau et la coprésidence du colonel Sauget, respectivement ancien chef de corps et chef de bataillon puis chef de corps du régiment. Consécutivement, les statuts sont publiés au JO du . Son premier président est l'avocat Maurice Sieklucki. L'un de ses vice-présidents est le député de la Vienne, Pierre Périvier. Plusieurs sections se forment par la suite à Chùtellerault, Angers, Paris, Niort-La Rochelle, Bordeaux et Chùteauroux. L'amicale devient ainsi une fédération qui compte déjà 73 membres en 1923. Cette année-là une gerbe est déposée sur la tombe du soldat inconnu sous l'arc de triomphe à Paris. Des habitudes se prennent au fil des années. Outre le banquet annuel, un bal est organisé (avec l'Amicale du 66e RI). Les anciens n'oublient pas leurs camarades tombés au champ d'honneur. DépÎt de gerbes, mise à l'honneur d'un jeune soldat dont le pÚre est mort pour la France ou s'est particuliÚrement distingué, pour faire le pont avec la nouvelle génération. Les veuves et les orphelins dépourvus de ressources reçoivent par ailleurs des secours substantiels[77].

AprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale, les anciens combattants de 1914–1918 et ceux de 1939-1940 se rĂ©unissent en 1948 en une seule association et sa dĂ©nomination est modifiĂ©e en consĂ©quence : « anciens combattants des deux guerres des 32e et 232e RI » (les termes "Grande Guerre" sont abandonnĂ©s). L'amicale s'ouvre Ă©galement aux anciens du maquis d'Épernon qui sont eux-mĂȘmes constituĂ©s en association et c'est Ă  Loches, en 1965, que sont fĂȘtĂ©s le 25e anniversaire des combats de Tergnier et le 20e anniversaire du maquis d'Épernon. Chaque annĂ©e une dĂ©lĂ©gation se rend en Moselle. Un jumelage est rĂ©alisĂ© avec un rĂ©giment allemand s'Ă©tant trouvĂ© au front dans cette rĂ©gion, le 127e RI.

Maßtre Sieklucki préside l'Amicale jusqu'en 1962, suivi de M. Arrouis, auquel succÚdent André Gouge dans les années 1970, puis M. Neveu en 2000 jusqu'à la dissolution en 2012[77].

L'Amicale des anciens du maquis d'Éperon, prĂ©sidĂ©e par Jean Deniau, est dissoute le Ă  GenillĂ©. Le drapeau est dĂ©posĂ© au musĂ©e du 32e RI, caserne Baraguey Ă  Tours et le matĂ©riel d'exposition au musĂ©e de la RĂ©sistance Ă  Tours. NĂ©anmoins, par un legs Ă  son profit, l'ancienne amicale confie la prĂ©servation de sa mission aux bons soins de l' « Association pour le souvenir de la bataille de PĂ©choire du », crĂ©Ă©e et domiciliĂ©e Ă  Azay-le-Ferron en 2012 sous l'Ă©gide de son prĂ©sident Michel Goblet. Ladite association a pour but de commĂ©morer les Ă©vĂ©nements tragiques et glorieux qui se sont dĂ©roulĂ©s dans la forĂȘt de Preuilly prĂšs du lieu-dit "PĂ©choire" (supra) et d'assurer ainsi le devoir de mĂ©moire vis-Ă -vis des maquis Épernon, Carol et Conty-Freslon, ainsi que de dĂ©fendre les libertĂ©s et les valeurs rĂ©publicaines[78] - [79].

Personnalités ayant servi au 32e RI

Guy Mollet, président du Conseil sous la IVe République.

Notes et références

  1. 32e Demi-brigade d'infanterie de ligne sur http://www.1789-1815.com (consulté le 24 mai 2013)
  2. Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. (ISBN 2-7171-0838-6), p. 41
  3. Georges Normand - Le maquis d'Epernon : historique du 32e régiment d'Infanterie sur http://www.lyceechaptal.fr (consulté le 17 mai 2013)
  4. Darricau (Augustin, baron) » dans Chevalier De Courcelles, Dictionnaire historique et bibliographique des généraux français. Depuis le onziÚme siÚcle jusqu'en 1822, Tome V, Arthus Bertrand, Treuttel et Wurtz, Paris, 1822, p. 152-157 Lire en ligne
  5. Si le régiment et le futur général ont bien été en Algérie, un doute subsiste sur l'identité du colonel. Les dates ne semblent pas correspondre et l'historique publié par le 32e RID (plaquette précitée) indique le prénom d'Alexandre
  6. Henri Louis MeziĂšre sur MĂ©moire des Hommes
  7. René Costantini était Saint-Cyrien (110e promotion du Chevalier Bayard). Il finira sa carriÚre comme général de brigade : Historique de la 110e promotion (1923-25)
  8. 32e régiment d'infanterie sur volontaires.99k.org (consulté le 24 mai 2013)
  9. Lieutenant Piéron, Histoire d'un régiment. La 32e demi-brigade (1775-1890), Paris, A. Le Vasseur, 1890
  10. Division des Sables-d'Olonne dĂ©pendant de l'"ArmĂ©e de la VendĂ©e" et divisĂ©e en deux colonnes (5 733 hommes) page 1
  11. Voir sur Wikimedia commons Le drapeau de 1796
  12. Historique in Plaquette de présentation du 32e Régiment d'infanterie divisionnaire (réserve), 2e et 3e pages - Voir sur Wikimedia Commons Plaquette-32°-2.
  13. Voir sur Wikimédia Commons la plaquette historique du 32e RI.
  14. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  15. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le SiÚge de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
  16. Voir aussi ce document des Archives départementales d'Indre-et-Loire : Tableau indicatif des noms, localisations et occupations des casernes de tours 1880-1910
  17. Lieutenant Lorriot, Au drapeau du 32e régiment d'infanterie, ode récitée au régiment le 3 août 1898, anniversaire de Lonato, H. Charles-Lavauzelle, 1898
  18. Pierre Bugnet, Muriel Pergant, ChĂątellerault et la guerre 14-18 vue par Charles et EugĂšne Arambourou, 2008 (Lire en ligne)
  19. Archives dĂ©partementales d’Indre-et-Loire. Aide Ă  la recherche. « Les Tourangeaux dans la premiĂšre guerre mondiale », p. 2
  20. Classement par divisions et brigades d'infanterie (1914)
  21. Une vieille carte postale en témoigne, sur genealogie.orange.fr (consulté le 23 mai 2013)
  22. Parcours des régiments pendant la Grande Guerre. Régiments d'infanterie : 30e à 40e sur chtimiste.com (consulté le 18 mai 2013)
  23. 32e Régiment d'Infanterie. Résumé sommaire de l'historique du corps en campagne
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  25. Historique du 66e RI (F. P., Imp. Barrot et Gallon, 1919)
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  27. Sur le site chimiste.com (RĂ©giments, 32e RĂ©giment d'Infanterie, Citations
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  66. MĂ©morialGenWeb - Azay-le-Ferron
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  69. Voir sur Wikimedia Commons l'allocution de M. Saint-Marc pour le 70e anniversaire du départ du 32e RI pour le front en 1939
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  71. Patrimoine - « J’étais tranquille, la brave 32e Ă©tait lĂ  » - (Bonaparte)
  72. 32e régiment d'infanterie
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  79. Association Pour le Souvenir de la bataille de PĂ©choire
  80. René Costantini, saint-Cyrien (110e } promotion, Chevalier Bayard), général de brigade (Infanterie) en 1957, commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec palme, médaille de la Résistance - v. Général Jean Boÿ, Historique de la 110e promotion (1923-25) de Saint-Cyr, 2010 (Lire en ligne).
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  82. B. Ménager, Ph. Ratte, J-L. Thiébault, R. Vandenbussche, C.M. Wallon-Leducq, Guy Mollet, un camarade en République, Presses universitaires de Lille, 1987, p. 202 Lire en ligne

Sources et bibliographie

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  • Alexandre Barginet, La 32e demi-brigade. Chronique militaire du temps de la RĂ©publique. Paris, Mame-Delauney, 1832, in-8, xxiv-402 p..
  • Danielle Besnard, Le gĂ©nĂ©ral Chomel et la brigade Charles Martel, une formation militaire dans la RĂ©sistance, colloque Des militaires en RĂ©sistance en rĂ©gion Centre, Nevers, .
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    • Loches pendant la guerre 1939-1944, ADIRP, Éditions Laurence Bulle, 2014, 55 p. (illustration : Nathalie Desperches-Boukhatem) (Lire en ligne).
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  • Lieutenant PiĂ©ron, Histoire d'un rĂ©giment. La 32e demi-brigade (1775-1890), Paris, A. Le Vasseur, 1890 (Lire en ligne).
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  • Jacques Vivier, Le maquis d'Epernon, CD-Rom "La RĂ©sistance en Indre-et-Loire", AERI, 2005.
  • Anonyme, PrĂ©cis de l'historique du 32e rĂ©giment d'infanterie depuis sa crĂ©ation en 1615 jusqu'Ă  nos jours, Tours, Juliot, 1888 (selon : Bibliographie des travaux publiĂ©s de 1866 Ă  1897 sur l'histoire de la France Par Pierre Caron, p. 308).
  • Anonyme, Histoire du 232e rĂ©giment d'infanterie pendant la grande guerre 1914-1919, Librairie Revel, Lyon, 1922.
  • Cahiers de l’Histoire no 39, et no 53, (Organisation militaire en France avant 1914).
  • Documents manuscrits aux Archives Historiques de la Guerre : 10 1775-1790 (1 carton) - 2 1790-1793 (1 dossier) - 3 an IV- an XI (1 carton) - 4 an XII-1815 (2 carton) - 5 1831- 1856 (1 carton).
  • Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)

Littérature récréative

  • Ernest Capendu, Le tambour de la 32e demi-brigade, Éditions Tallandier, 1869 (roman de cape et d'Ă©pĂ©e et d'intrigues amoureuses, dont le hĂ©ros est Rossignolet, tambour-major Ă  la 32e).
  • Pierre Hellin, Le parfait notaire. 32e rĂ©giment d'infanterie, Le rĂ©giment de papa no 100, Albin Michel, Paris, 1919 (bande dessinĂ©e : l'Ă©popĂ©e du notaire Panonceau affectĂ© au 32e RI pour la durĂ©e de la guerre).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Grande guerre (1914-1918) :

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