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Boulaq

Boulaq (en arabe : بولاق) est un district du Caire, proche du centre-ville entre Azbakeya et le Nil. Le nom de Boulaq vient du grec « φυλακη » ou du mot copte pour marais[1].

Boulaq
Géographie
Pays
Entité territoriale administrative
Zone Ouest du Caire (d)
Gouvernorat
Coordonnées
30° 03′ 11″ N, 31° 13′ 48″ E
Démographie
Population
99 403 hab. ()
Fonctionnement
Statut
Quartier d'Égypte (en)
Identifiants
TGN
Géolocalisation sur la carte : Caire
(Voir situation sur carte : Caire)

Un pont, le pont d’Aboul-Ela[2] reliait autrefois le quartier populaire de Boulaq qui était le port principal de la capitale et le quartier résidentiel de Zamalek. Il doit son nom au sultan Aboul-Ela qui fit construire une mosquée dans le quartier même. On l’appelait également pont de Boulaq, et après la Révolution il a pris aussi le nom de «  »[3].

Parmi les mosquées du Caire, celles de Boulaq sont :

  • la mosquée du sultan Aboul-Ela
  • la mosquée d’el-Kâdi Yehia Zein el-Din

Histoire

Bulak depuis l'ile de Ghezireh (1902)

Après la conquête de Chypre par Barsbay en 1428, Boulaq est devenu le principal port du Caire sur le Nil. À la fin du XVe siècle, Boulaq a même réussi à reprendre le rôle que tenait le port commercial important de Masr el-Qadima. Au cours de la dernière moitié du XVe siècle, deux transformations importantes ont eu lieu au Caire : le port de Boulaq et un quartier appelé el-Azbakeya dans la section nord-ouest de la ville. La ville est restée inchangée durant les 300 dernières années, selon la carte dessinée au cours de la campagne napoléonienne en Égypte en 1798[4].

En raison des changements dans le cours du Nil et l'organisation des transports, Boulaq ne pouvant plus être considéré comme un port, a perdu de son importance économique. Aujourd'hui, Boulaq accueille des organisations célèbres comme le journal Al-Ahram et l'école arménienne Kalousdian.

Musée égyptien

Le premier musée des antiquités a été construit en 1835[5] près des jardins Asbakeya. Le bâtiment d'origine étant trop petit pour contenir tous les objets, on envisage en 1855 la construction d'un nouveau musée pour les antiquités. Mais c'est à Auguste Mariette que l'on doit sa création effective quand, en 1858, à la suite de sa nomination à la tête du Service des Antiquités qu'il venait de créer, il s'installe au bord du Nil, à Boulaq, dans une vieille mosquée dont les salles avaient été occupées peu de temps auparavant par les bureaux d'une société de remorquage, où il affecte dans sa résidence quatre salles pour des expositions. En 1891, dix ans après sa mort, les collections sont transférées de Boulaq à Gizeh, dans une des anciennes résidences privées du khédive Ismaïl qui se trouvait à peu près à l'emplacement actuel du zoo et du jardin botanique ; elles restèrent dans le décor très chargé de ce palais jusqu'en 1902, date de leur installation dans l'actuel musée de la place Tahrir, construit sur les plans de l'architecte français Marcel Dourgnon.

Auguste Mariette étant alors directeur du musée, de nombreux papyri découverts à cette époque portent le nom de ce musée[6]. Toute la collection formée à Boulaq pendant la direction de Mariette correspond aux monuments JE I à 22260[7].

Les Mille et Une Nuits

Le manuscrit de Boulaq est le nom d'une édition en arabe des Mille et Une Nuits.

Notes et références

  1. Cf. (en) Richard B. Parker (révision et élargissement), Robin Sabin et Caroline Williams, Islamic monuments in Cairo : a practical guide, Le Caire, American University in Cairo Press, , 3e éd. (1re éd. 1974) (ISBN 977-42-4036-7), p. 276
  2. 274,5 mètres de longueur et de douze mètres de largeur
  3. Histoire du pont de Boulaq sur Al-Ahram hebdo
  4. Cf. Joseph Fourier, Environs du Kaire (Plan particulier de Boulaq), Institut d'Égypte,
  5. Inauguré le , date de publication au Journal officiel par Méhémet Ali
  6. Cf. Auguste Mariette, Les papyrus égyptiens du Musée de Boulaq
    Publiés en fac-similé sous les auspices de S.A. Ismaïl-Pacha, khédive d'Égypte.
  7. Cf. Michel Dewachter, « L'original de l'Inventaire de Boulaq », Bulletin de l'IFAO, Le Caire, Institut français d'archéologie orientale, no 85, , p. 105-131
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