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Camp de La Courtine

Le camp de La Courtine est un camp militaire de l'armĂ©e de terre française depuis 1904. Il est situĂ© dans la Creuse, sur le plateau de la Courtine, sur le territoire d'une dizaine de communes dont la plus importante est La Courtine et a une surface de 6 200 ha.

Char AMX13 en entraînement au camp de La Courtine.

Premier camp national pour sa capacitĂ© d'hĂ©bergement (4 000 Hommes), et 5e pour sa superficie (6 300 ha), le camp est conçu pour le sĂ©jour de grandes unitĂ©s d'infanterie totalement autonomes.

Le camp garde le drapeau et les traditions du 20e rĂ©giment d'infanterie, il est aujourd'hui rĂ©servĂ© Ă  l'entraĂ®nement « toutes armes Â» (hors spĂ©cialisation). Il dispose de nombreux champs de tir permettant de s'entraĂ®ner du niveau groupe au niveau sous groupement tactique interarmes (1 compagnie renforcĂ©e de blindĂ©s, de gĂ©nie et d'artillerie). Il permet l'entraĂ®nement au combat en localitĂ© avec un village de combat de 110 maisons, dispose de plusieurs sites permettant le franchissement amphibie, d'une zone de saut pour les unitĂ©s parachutistes, ainsi que de plusieurs petits villages de fermes permettant l'hĂ©bergement des unitĂ©s en sĂ©jour. Se diversifiant de plus en plus, les activitĂ©s de l'espace d'entraĂ®nement de la Courtine (nouvelle appellation) s'ouvrent dĂ©sormais au monde civil avec l'association Planète sciences (activitĂ©s CNES), la Baja (rallye auto), ou les exercices de la protection civile (MISPANGRI 2007).

Histoire

  • 1901 : crĂ©ation du camp.
  • 1914-1917 : base arrière des armĂ©es, il est un grand centre d'instruction et de prĂ©paration pour le front.
  • 1917 : dĂ©sengagĂ©es pour cause d'instabilitĂ© politique, deux brigades russes sĂ©journent Ă  La Courtine et se rĂ©voltent contre leurs officiers qu'ils renvoient. Pendant quatre mois, ils vont autogĂ©rer le camp jusqu'Ă  ce que celui-ci soit pris d'assaut, après cinq jours de combats, et que les brigades soient dissoutes. Mutinerie des soldats russes Ă  La Courtine.
  • 1919-1939 : les rĂ©giments des 9e 12e et 13e corps d'armĂ©e manĹ“uvrent sur le camp, se prĂ©parant au second conflit mondial qui s'annonce.
  • 1940-1942 : aux ordres du gĂ©nĂ©ral Jean de Lattre de Tassigny, l'armĂ©e d'armistice vient rĂ©gulièrement pour conserver les savoir-faire techniques et tactiques. Le marĂ©chal PĂ©tain accompagnĂ© du gĂ©nĂ©ral Eugène Marie Louis Bridoux, assistent au dĂ©filĂ© de l'ArmĂ©e de l'Armistice (armĂ©e fantoche du Gouvernement de Vichy) et des Ă©lèves des grandes Ă©coles.
  • 1942-1944 : l'armĂ©e allemande s'installe.
  • 1945 : l'armĂ©e Anders (Polonais) sĂ©journe au camp quelques mois avant de rentrer au pays, pris en charge par l'armĂ©e britannique. Ils y auront Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s par 6 000 soldats russes ex-prisonniers des Allemands et libĂ©rĂ©s par les armĂ©es alliĂ©es, ravitaillĂ©s par une mission militaire amĂ©ricaine. Une Ă©pidĂ©mie de typhus se dĂ©clare dans le camp, semant une vive panique au sein de l'armĂ©e amĂ©ricaine en Europe qui n'Ă©tait pas vaccinĂ©e contre cette maladie. L'action rapide du mĂ©decin-chef de l'hĂ´pital du camp, le docteur AndrĂ© Delevoy, sauvera la situation et lui vaudra la MĂ©daille d'Honneur des Ă©pidĂ©mies et la reconnaissance de l'Institut Rockefeller de New York. En juin 2007, il sera dĂ©cidĂ© que le nouveau centre mĂ©dical de garnison portera son nom.
  • 1962 : le GĂ©nĂ©ral de Gaulle prĂ©sident de la RĂ©publique vient de Paris Ă  La Courtine pour assister aux manĹ“uvres ASSAS effectuĂ©es sur le camp.
  • 1959-1964 : la pĂ©riode nĂ©erlandaise dĂ©bute. Chaque annĂ©e, durant six mois, le camp est occupĂ© en totalitĂ© par les unitĂ©s de ce pays[1].
  • 1967 : Le colonel Marcel Bigeard en manĹ“uvre sur le camp dirigeait le 20E Brigade Para promu gĂ©nĂ©ral peu après
  • 1980 : les grands travaux de rĂ©habilitation de camp dĂ©butent pour donner au camp la physionomie qu'il a encore au dĂ©but du XXIe siècle.
  • 1984 : le 35e groupement de camp reçoit la garde du drapeau du 20e R.I.
  • 2000 : le 35e G.C/20e R.I prend le nom de Groupement de camp de La Courtine.
  • 2001 : centenaire du camp.
  • : le Groupement de camp de La Courtine est dissout. Le camp de La Courtine est rattachĂ© au 126e rĂ©giment d'infanterie de Brive-la-Gaillarde et prend le nom de 126e RI - DĂ©tachement de La Courtine.
  • 2015 : ConfrontĂ© Ă  un manque d’espace et d’infrastructures aux Pays-Bas, les hollandais avaient pour tradition de s’entrainer dans les camps militaires français pendant les annĂ©es 1960-1970. RĂ©cemment, un nouveau partenariat conclu entre la 13e brigade lĂ©gère blindĂ©e nĂ©erlandaise et la 3e brigade lĂ©gère blindĂ©e française permet de renouer avec cette habitude perdue.
  • 2016 : le camp de La Courtine accueillera près de 1 200 soldats par jour en moyenne : un taux d'occupation doublĂ© par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, consĂ©quence directe des efforts demandĂ©s Ă  l'armĂ©e après les attentats de janvier et . En plus de ses missions permanentes, la France dĂ©ploie des troupes au Mali (opĂ©ration Barkhane), en Centrafrique (opĂ©ration Sangaris) et sur le territoire national (opĂ©ration Sentinelle) : le Ministère de la DĂ©fense a prĂ©vu de recruter 11 000 hommes en plus d'ici 2018 pour remplir toutes ces missions. Mais avant le dĂ©ploiement, les soldats passent Ă  l'entraĂ®nement et cela se passe Ă  La Courtine notamment. Avec ses 6 300 hectares et ses 25 champs de tir, la base militaire du sud de la Creuse n'est pas la plus grande de France (le camp de Canjuers dans le Var est 6,5 fois plus vaste) mais La Courtine a une capacitĂ© d'hĂ©bergement plus importante que le camp varois : 3 600 places disponibles.
  • 2017 : le , le camp de La Courtine redevient indĂ©pendant du 126e RI, formant dorĂ©navant corps[2].
  • 2019 : le camp de La Courtine retrouve la garde du drapeau du 20e RI[3].

La Courtine reçoit des unités de toute la France, mais aussi des écoles, des unités de gendarmerie, et même quelques unités étrangères (Britanniques, Belges, Néerlandais). C'est dans ce camp que les élèves des écoles d'ingénieurs rattachées au ministère de la Défense (École polytechnique, ENSTA, ENSIM) effectuent leur formation militaire initiale, les futurs infirmiers militaires de l'EPPA y effectuent également leur formation militaire complémentaire chaque année. Les futurs élèves officiers de réserve admis en Préparation Militaire Supérieure (PMS) y effectuaient régulièrement leur stage d'été et y passaient les tests qualificatifs encadrés par des officiers de carrière.

Notes et références

  1. Impressions de l'armée néerlandaise dans La Courtine (1959-1964) (lien en néerlandais).
  2. Centre France, « Le nouveau chef de corps du camp militaire », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
  3. Centre France, « La Courtine - Le camp a retrouvé son drapeau et un régiment », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )

Voir aussi

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