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Opération Sentinelle

L’opération Sentinelle est une opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats des 7, 8 et , pour faire face à la menace terroriste sur le territoire national et protéger les « points » sensibles du territoire. Elle est renforcée lors des attentats du en Île-de-France.

Opération Sentinelle

Pendant le plan Vigipirate

Description de cette image, également commentée ci-après
Emblème de l'opération, présent sur les véhicules employés par les militaires et sur leurs écussons.
Localisation Drapeau de la France France
Planifiée par Ministère des Armées
Objectif Faire face à la menace terroriste et protéger les « points » sensibles du territoire
Date – en cours
(8 ans, 5 mois et 19 jours)
Participants Armée de terre
Armée de l'air,
Marine nationale,
Gendarmerie nationale
Pertes 9 militaires blessés

Objectifs

Décidée par le président de la République française François Hollande, l’opération Sentinelle vient renforcer la sécurité sur le territoire national en complément du plan Vigipirate, dans le cadre de la lutte antiterroriste. Elle est opérationnelle depuis le [1].

Le , le président de la République Emmanuel Macron annonce une refonte du dispositif[2] :

« Nous proposerons une nouvelle doctrine d’intervention qui permettra de revenir en profondeur sur l’organisation de Sentinelle afin d’avoir une plus grande efficacité opérationnelle et de prendre en compte l’évolution de la menace »

Le , Emmanuel Macron fait part en Conseil des ministres de sa décision d'utiliser les forces de l'opération Sentinelle dans le cadre du 19e acte de la mobilisation des Gilets jaunes pour sécuriser « des points fixes et statiques »[3]. La précédente utilisation de l'armée face à un mouvement social datait du quand le Premier ministre de l'époque Pierre Bérégovoy avait mobilisé militaires et chars AMX-30 pour dégager des axes routiers bloqués par des camionneurs[4] - [5].

Depuis , les forces de l'opération Sentinelle participent aussi à la lutte contre l’immigration illégale et clandestine[6].

Forces engagées

L’opération Sentinelle à Strasbourg (35e régiment d'infanterie).
L’opération Sentinelle à Strasbourg (16e bataillon de chasseurs à pied).
Véhicule de l'opération Sentinelle à Lyon.

De 2015 Ă  2021, l’opĂ©ration Sentinelle a vu se succĂ©der près de 225 000 militaires français, appartenant pour 95 % d’entre eux Ă  l’armĂ©e de Terre, afin d’aider les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure Ă  lutter contre le terrorisme islamique[7].

10 412 militaires sont mobilisĂ©s au [8]. Ce dispositif est complĂ©tĂ© par 4 700 policiers et gendarmes et est maintenu au moins jusqu'Ă  l’étĂ©[9]. Ces forces sont chargĂ©es de sĂ©curiser 830 points sensibles en France. Ainsi lieux de culte, Ă©coles, reprĂ©sentations diplomatiques et consulaires ou encore organes de presse sont notamment surveillĂ©s 24 heures sur 24[10].

154 unitĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es sur 722 sites classĂ©s « sensibles » par les prĂ©fets[8].

Après avoir établi un dispositif d’urgence face à une situation de crise, l’armée décide d’adapter progressivement son mode d’action vers plus de mobilité. Les patrouilles militaires statiques sont remplacées par des patrouilles plus mobiles. L’objectif est de « rendre la présence des militaires moins prédictible »[10] et de « faire diminuer l’effectif militaire par paliers, pour le porter à 7 500, puis 3 000 »[8].

Le , face Ă  l’évolution de la menace terroriste, le prĂ©sident de la RĂ©publique annonce la pĂ©rennisation de l’opĂ©ration antiterroriste intĂ©rieure, avec le maintien de la mobilisation de 7 000 militaires[11].

Après les attentats du , l’effectif de Sentinelle est portĂ© Ă  10 000 militaires[12]. 6 500 sont dĂ©ployĂ©s en ĂŽle-de-France et 3 500 en Province. Au total, ce sont 50 unitĂ©s qui ont Ă©tĂ© mobilisĂ©es pour faire face Ă  cette augmentation du nombre de militaires participants Ă  l'opĂ©ration Sentinelle[13]. Ă€ cela s'ajoutent les 1 500 marins qui assurent la dĂ©fense des approches maritimes de la France et les 1 000 militaires de l'ArmĂ©e de l'Air qui assurent la sĂ©curitĂ© permanente de l'espace aĂ©rien français. Cela porte donc Ă  environ 13 000 militaires qui assurent la sĂ©curitĂ© sur le territoire mĂ©tropolitain[14].

Les véhicules civils affectés à l'opération Sentinelle sont sérigraphiés « Mission Vigipirate » et « Vigipirate - Opération Sentinelle ». Les militaires y circulent en uniforme.

En , le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce que l'opération Sentinelle sera maintenue mais qu'elle devra « s'adapter ». Le ministre parle notamment d'une probable baisse d'effectifs après l'Euro 2016[15].

Le rapporteur de la commission d'enquĂŞte parlementaire sur les attentats de 2015, le dĂ©putĂ© socialiste des Hauts-de-Seine SĂ©bastien Pietrasanta s'interroge : « Alors que la contribution des armĂ©es au plan Vigipirate s’élevait Ă  un peu moins de 800 soldats Ă  la veille des attaques, elle est passĂ©e subitement Ă  10 000 hommes. Dix-huit mois après, alors que cette contribution n’a pas baissĂ©, votre rapporteur s’interroge sur la valeur ajoutĂ©e rĂ©elle de cette opĂ©ration dans la sĂ©curisation du territoire national ». Le dĂ©putĂ© rĂ©publicain du RhĂ´ne Georges Fenech prĂ©conise de « diminuer progressivement le volume des effectifs engagĂ©s dans l’opĂ©ration Sentinelle afin, Ă  court terme, de le concentrer sur la seule protection de certains points stratĂ©giques ». Selon la commission, depuis le dĂ©ploiement de l’opĂ©ration, les militaires n’ont fait usage qu’à une seule reprise de leur arme de dotation, le Ă  Valence, en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense, Ă  la suite de l’attaque d’un trinĂ´me Sentinelle. D'une manière plus gĂ©nĂ©rale, « ils ont fait usage de la force Ă  28 reprises, dont 17 fois en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense, 6 en prĂŞt de main-forte aux forces de l’ordre et 5 pour des interpositions ou flagrants dĂ©lits ». Enfin, si l’on considère l’ensemble des interventions rĂ©alisĂ©es auprès du public par les militaires depuis le dĂ©but de l’opĂ©ration, « ils ont constituĂ© 1 302 pĂ©rimètres de sĂ©curitĂ©, prĂŞtĂ© main-forte aux forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure Ă  285 reprises, ont portĂ© 151 fois secours Ă  la population, ont constatĂ© 42 accidents de la circulation, ont fait l’objet de 509 provocations/insultes rĂ©pertoriĂ©s – le nombre d’incidents Ă©tant bien supĂ©rieur »[16].

La baisse des effectifs de l'opĂ©ration Ă  7 000 hommes est annulĂ©e après l'attentat du Ă  Nice. Selon le ministre de la DĂ©fense, la mission de Sentinelle va au contraire « s'Ă©largir » en Ă©tant « plus dĂ©ployĂ©e en province » et en agissant « Ă  la fois sur la sĂ©curisation des frontières », avec les forces de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, et « sur les flux », notamment dans « les zones touristiques » et « au moment des grands Ă©vĂ©nements culturels ou de musique »[16]. Pour ĂŞtre moins prĂ©visibles et donner plus d'autonomie aux soldats, les patrouilles empruntent par la suite des circuits variĂ©s et alĂ©atoires[17].

En , on dĂ©nombrait 7 000 militaires (pouvant aller jusqu'Ă  10 000) mobilisĂ©s sur tout le territoire de manière homogène. Leur rĂ©partition est nĂ©anmoins adaptĂ©e aux pĂ©riodes « Ă  risque » au cours de l'annĂ©e[18].

En 2021, l’effectif de Sentinelle est de :

  • 3 000 hommes du dispositif opĂ©rationnel permanent ;
  • 4 000 hommes de l’échelon de renforcement programmĂ© (alertes Ă  12 heures ou Ă  72 heures, ces effectifs ne sont pas sur le terrain mais dans leurs unitĂ©s respectives) ;
  • 3 000 hommes de rĂ©serve stratĂ©gique (en cas de nĂ©cessitĂ©)[19].

Coûts de l’opération

Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le coût de l’opération s'élève à un million d'euros par jour[10]. Le , il annonce qu'une prime de cinq euros par jour va être octroyée aux militaires participant à l'opération, et ce avec effet rétroactif au 7 janvier[20]. Ainsi, les militaires actuellement en Sentinelle recevront 245 € supplémentaires sur leur solde pour six semaines de travail[21].

Problématique sur la condition des militaires

Certains accusent l'opération Sentinelle d'entraîner une baisse du taux d'entraînement des militaires, une fatigue des troupes due aux mauvaises conditions de vie[22] ainsi qu'à l'éloignement des familles[23] - [24].

HĂ©bergement

L’hébergement des forces armées fut compliqué lors de la montée en puissance du dispositif en 2015, notamment en Île-de-France. Les militaires sont hébergés dans des écoles sur certains arrondissements parisiens, ou dans des casernes parisiennes ou franciliennes (camp de Satory, Vincennes, Kremlin-Bicêtre, Camp des Loges…)[25].

Attaques contre les militaires de l'opération Sentinelle

Sur la période 2015-2018, neuf militaires de la force Sentinelle ont été blessés et aucun décès n’est à déplorer. En 2019 et 2020 (années marquées par des périodes de confinement liées à la pandémie de la covid-19), aucun attentat sur un militaire n’a été relevé. De plus, entre 30 et 70 agressions de nature non terroriste (verbale, entrave, physique avec arme) ont été recensées chaque année entre 2016 et 2020[26].

Le , un homme attaque et blesse au couteau deux militaires du 54e rĂ©giment d'artillerie d'Hyères en faction devant un centre communautaire juif de Nice[27]. Il est immobilisĂ© et arrĂŞtĂ© par un troisième militaire. Ces trois soldats sont rĂ©compensĂ©s le lendemain par la mĂ©daille d'honneur pour acte de courage et de dĂ©vouement Ă©chelon or dĂ©cernĂ©e par le prĂ©fet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat[28]. Un homme de 30 ans, Moussa Coulibaly, originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), est arrĂŞtĂ©[27]. Au , le commandement recensait 371 incidents contre les militaires dont « des reconnaissances, prises de vue ou films » et « 14 agressions graves, que ce soit au couteau, par laser, voire coup de crosse »[8] - [29].

Le , Raouf El Ayeb, un Français d’origine tunisienne âgĂ© de 29 ans fonce Ă  trois reprises avec son vĂ©hicule sur des militaires du dispositif Sentinelle devant la mosquĂ©e de Valence. Après avoir fait les sommations d’usage, les militaires ouvrent le feu et maĂ®trisent le terroriste. Celui-ci dĂ©clare « Avoir voulu attaquer les militaires car ils symbolisent Ă  [ses] yeux l’action de la France contre l’État islamique » et revendique « clairement un acte terroriste »[30].

Le au Carrousel du Louvre à Paris, une patrouille de quatre militaires est agressée à la machette par un terroriste présumé qui est blessé grièvement par un des militaires[31].

Le , un homme « connu des services de police et de renseignement » est tué dans le Hall 1 de l'aéroport d'Orly-Sud après avoir tenté de s’emparer de l’arme d’une militaire de l’opération Sentinelle. L’assaillant avait pris en otage une militaire dont il avait dérobé l'arme et mis en joue deux autres militaires[32].

Le , à 7 h 57, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), un individu conduisant une voiture fonce sur une patrouille de l'opération Sentinelle, faisant 6 blessés parmi les militaires, dont 3 graves[33].

Après la fusillade du au marché de Noël de Strasbourg, le terroriste rencontre une patrouille de l'opération Sentinelle et ouvre le feu. La patrouille riposte et blesse le terroriste qui parvient néanmoins à s'enfuir. Il sera finalement neutralisé deux jours plus tard par une patrouille de la sécurité publique[34]. Un soldat de l'opération a été très légèrement blessé à la main par le ricochet d’un tir de l’assaillant[35].

Autres incidents

En , le colonel Benoît Brulon, porte-parole du gouverneur militaire de Paris, évoque « une dizaine d’incidents notables par mois, insultes ou actes agressifs »[36].

La liste ci-après (non exhaustive) relève ainsi ces incidents de « moindre intensité » ne revêtant pas un caractère proprement terroriste :

Avril 2016

  • Le , aux environs de 20 h, Ă  la gare de Strasbourg, un individu s'exprimant en arabe a lĂ©gèrement blessĂ© un militaire de l'opĂ©ration Sentinelle d'un coup de cutter Ă  la joue. Le malfrat est parvenu Ă  prendre la fuite[37], avant d'ĂŞtre interpellĂ© quelques jours plus tard[38].

Juin 2016

  • Le mardi , aux alentours de 20 h, une patrouille de militaires de l'opĂ©ration Sentinelle est prise Ă  partie par un groupe d'une vingtaine d'individus Ă  hauteur la gare de Garges-Sarcelles. Un soldat a Ă©tĂ© lĂ©gèrement blessĂ© Ă  la tĂŞte, après avoir reçu un pavĂ© sur le crâne qui a brisĂ© la vitre du fourgon Ă  bord duquel il se trouvait. Les militaires participaient Ă  une mission de sĂ©curisation de la synagogue de Garges-lès-Gonnesse[39].
  • Le vendredi , peu après 16 h, un militaire de l'opĂ©ration Sentinelle s'est suicidĂ© dans les toilettes des Galeries Lafayette, avec son arme de service[40].

Octobre 2016

  • Le , Ă  Saint-Denis, vers 16 h 45, un individu se rue sur un militaire de l'opĂ©ration Sentinelle et tente de lui dĂ©rober son fusil d'assaut Famas, sans rĂ©ussite. Tout en essayant de calmer cet homme très agitĂ©, les militaires ont appelĂ© la police qui a interpellĂ© le suspect[41].

DĂ©cembre 2016

  • Le lundi , un militaire hĂ©bergĂ© au Val-de-Grâce dans le cadre de l’opĂ©ration de sĂ©curisation Sentinelle est retrouvĂ© mort dans les sous-sols de cet hĂ´pital parisien du Ve arrondissement. Les premiers Ă©lĂ©ments de l’enquĂŞte laissent penser Ă  un suicide[42].

Janvier 2017

  • Le , Ă  Bondy, vers 15 h 30, des militaires de l'opĂ©ration Sentinelle ont procĂ©dĂ© Ă  l’interpellation de l’auteur d’un coup de couteau[43].
  • Le , Ă  Rouen, une patrouille Sentinelle interpelle des jeunes hommes suspectĂ©s d'avoir frappĂ© et agressĂ© un jeune touriste amĂ©ricain Ă  la gare, au motif d'une cigarette refusĂ©e. Ils sont placĂ©s en garde Ă  vue[44].

FĂ©vrier 2017

  • Le , vers 18 h, Ă  Marseille, un militaire de l’opĂ©ration Sentinelle, qui n’était pas en service, a Ă©tĂ© agressĂ©, alors qu’il se trouvait dans une rue du XVe arrondissement. Ce soldat de première classe, habillĂ© en tenue civile, a Ă©tĂ© abordĂ© par quatre inconnus, arrivĂ©s au volant d’une Renault Twingo. Après avoir profĂ©rĂ© des insultes Ă  son encontre, notamment en lien avec son statut de militaire, les quatre mis en cause se sont jetĂ©s sur lui avant de lui porter, sans raison apparente, plusieurs coups de poing[45].

Mai 2017

  • Le , vers 20 h, une patrouille Sentinelle a Ă©tĂ© attaquĂ©e et caillassĂ©e Ă  Corbeil-Essonnes par dix jeunes encagoulĂ©s. Ils n'ont pas pu ĂŞtre interpellĂ©s[46].
  • Le , vers 19 h 30, place Grenette Ă  Grenoble, des militaires de l'opĂ©ration Sentinelle ont Ă©tĂ© pris Ă  partie et agressĂ©s par un groupe d'individus. Ils ont subi des outrages et des crachats. Un agresseur en scooter a Ă©galement percutĂ© la voiture de l'armĂ©e[47].

Juin 2017

  • Le , sur le parvis de Notre Dame de Paris, une patrouille de policiers est attaquĂ©e par un individu armĂ© d'un marteau. Des touristes prĂ©sents sur les lieux sont restĂ©s un temps confinĂ©s Ă  l'intĂ©rieur de la cathĂ©drale, sĂ©curisĂ©e par les forces de l'ordre ; l'Ile de la citĂ© est bouclĂ©e par des policiers et des militaires du Groupement centre. Un policier de 22 ans visĂ© a Ă©tĂ© lĂ©gèrement blessĂ© Ă  la tĂŞte. L'assaillant,algĂ©rien âgĂ© de 40 ans, Ă©tait doctorant en sciences de l'information après des Ă©tudes en Lorraine, oĂą ses encadrants n'ont pas soupçonnĂ© sa radicalisation. Il a criĂ© "c'est pour la Syrie" lors de son agression, assurant ĂŞtre un "soldat du califat".[48]
  • Le , Ă  Montpellier, un homme ivre s'approche d'une patrouille de l'opĂ©ration Sentinelle et invective les militaires. Il promet de leur trancher la gorge et s'agite dangereusement. Il sera finalement interpellĂ© par les policiers municipaux qui dĂ©couvriront sur lui un couteau de cuisine[49].

Juillet 2017

  • Le lundi Ă  10 h 45, un homme âgĂ© de 57 ans s’est approchĂ© d’une patrouille Sentinelle, près de la gare de Lille-Flandres, Ă  Lille (Nord). Il a tentĂ© de porter un coup de couteau Ă  l’un des soldats, mais il n’est pas parvenu Ă  le toucher. Le militaire n’a pas Ă©tĂ© blessĂ©, l'homme maĂ®trisĂ© par les militaires et placĂ© en garde Ă  vue par la police. Selon la police, il ne s’agit pas d’un acte terroriste mais celui d’un dĂ©sespĂ©rĂ© qui aurait tentĂ© un geste suicidaire[50].
  • Dans la nuit du 3 au , Ă  Montpellier, deux militaires de l'opĂ©ration Sentinelle qui n'Ă©taient pas en service et habillĂ©s en civil, ont Ă©tĂ© pris pour cible sur le cours Gambetta, en centre-ville. Pris Ă  partie par un groupe d'une quinzaine d'individus, l'un des deux a Ă©tĂ© rouĂ© de coups et atteint de plusieurs coups de couteau Ă  l'abdomen. Pendant que son ami Ă©tait, lui, menacĂ© d'un autre couteau. L'enquĂŞte a conduit Ă  l'interpellation de huit Albanais. Finalement, six d'entre eux ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s devant le parquet[51] - [52].
  • Dans la nuit du 4 au , Ă  Montpellier, des militaires de l'opĂ©ration Sentinelle procèdent Ă  l'interpellation d'un individu sans domicile fixe suspectĂ© d'avoir poignardĂ© un autre sans-abri. L'auteur prĂ©sumĂ© est remis Ă  la police et placĂ© en garde Ă  vue[53].
  • Dans la soirĂ©e du , Ă  Metz, un homme a tentĂ© de se saisir de l'arme d'un militaire de l'opĂ©ration Sentinelle. La patrouille sĂ©curisait les alentours de la cathĂ©drale Saint-Étienne de Metz oĂą, au mĂŞme moment, des milliers de personnes Ă©taient rassemblĂ©es dans le cadre d'un festival culturel. L'individu, manifestement ivre, s'est enfui en fendant la foule[54].
  • Le , des militaires de l'opĂ©ration Sentinelle participent aux cĂ´tĂ©s des policiers Ă  l'interpellation d'un jeune homme de la citĂ© du village fleuri, Ă  Maubeuge. Il Ă©tait sorti de chez lui en hurlant et armĂ© d’un pistolet airsoft. Ă€ plusieurs reprises, l’individu a tirĂ© sur les portes d’entrĂ©e de diffĂ©rents immeubles[55].
  • Le , dans le quartier de la gare Ă  Grenoble, une jeune femme Rom, a pointĂ© une arme de poing sur une patrouille Sentinelle. Les soldats l’ont rapidement maĂ®trisĂ©e et interpellĂ©e avant de constater que son arme Ă©tait factice. La suspecte a Ă©tĂ© remise aux policiers qui l’ont placĂ©e en garde Ă  vue[56].
  • Le , vers 19 h, Ă  Louvroil, un individu a Ă©tĂ© interpellĂ© par les militaires de l’opĂ©ration Sentinelle dans la galerie marchande de l'hypermarchĂ© Auchan. Il venait d’exhiber un couteau qu’il venait d’acheter devant une caissière avant de s’enfuir[57].

Août 2017

  • Le , Ă  Paris, vers 23 h 20, un homme âgĂ© de 18 ans d'origine mauritanienne a tentĂ© de pĂ©nĂ©trer dans la tour Eiffel armĂ© d’un couteau. Après avoir bousculĂ© un agent de sĂ©curitĂ©, il a franchi un portique et a sorti un couteau en criant « Allah Akbar ». Des militaires de l’opĂ©ration Sentinelle lui ont alors ordonnĂ© de poser son arme Ă  terre : il s’est aussitĂ´t exĂ©cutĂ© et a Ă©tĂ© interpellĂ© sans opposer de rĂ©sistance. PlacĂ© en garde Ă  vue, l'homme a revendiquĂ© son geste lors des interrogatoires, prĂ©cisant qu’il entendait s’attaquer Ă  un militaire[58].
  • Le Ă  8 h, dans le centre-ville de Levallois-Perret, un groupe d'une dizaine de soldats appartenant au 35e rĂ©giment d'infanterie de Belfort est visĂ© par un automobiliste au volant d'une BMW noire. L'attaque dĂ©libĂ©rĂ©e blesse gravement trois soldats et plus lĂ©gèrement trois autres[59].
  • Le , un soldat de l’opĂ©ration Sentinelle se suicide dans les locaux de la Marine nationale Ă  Paris[60].
  • Le peu avant 23 h Ă  Issoire, un « dĂ©sĂ©quilibrĂ© » fonce volontairement dans la grille mĂ©tallique d'une enceinte militaire Ă  l'aide d'un vĂ©hicule-bĂ©lier. La voiture parcours une dizaine de mètres dans la base militaire, avant que deux soldats de l'opĂ©ration Sentinelle mettent en joue le conducteur. Dans la voiture sera retrouvĂ©e un fusil de chasse et plusieurs munitions, cependant la piste terroriste est Ă©cartĂ©e selon Thierry Griffet, vice-procureur de la RĂ©publique de Clermont-Ferrand[61].

Septembre 2017

  • Le , vers 5 h du matin, un militaire de 25 ans mobilisĂ© dans l'opĂ©ration Sentinelle s'est suicidĂ© avec son arme de service, dans la vallĂ©e de la Roya, dans les Alpes-Maritimes[62].

Mai 2018

Mars 2019

Solidarité avec les militaires

En marge de cette opération, de nombreux gestes de solidarité avec les militaires sont remarqués[65]. Des personnes leur apportent une boisson chaude et des repas chauds[66].

Le , une opération baptisée « Sentinelle, merci à nos soldats », initiée par l’association Voisins solidaires, débute à Paris et s’étend progressivement à toute la France pour encourager et soutenir les militaires mobilisés sur le territoire[67].

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) met en place un site internet « Policiers et militaires qui nous protégez, merci ! », qui recueille les messages de soutien et de remerciements de la population[68]. Le , un reportage de France Info met en lumière que les soldats de confession musulmane se font parfois insulter par des « gens de confession juive qui leur demandent ce qu’ils font à monter la garde devant une synagogue. »[69]

Le , la mairie de Paris annonce qu’elle met en place des « mesures de gratuité pour faciliter l’accès aux établissements culturels et de loisirs »[70] destinées aux soldats mobilisés en Île-de-France pour l'opération Sentinelle pour améliorer leurs conditions de vie.

Honneurs

La médaille de la protection militaire du territoire est instituée le [71], et une agrafe « Sentinelle » peut être décernée après 60 jours de service dans cette opération[72].

De plus deux agrafes supplémentaires sont créés, l’agrafe Trident[73] destinée à récompenser les militaires qui participent de manière effective aux missions de surveillance et de protection militaires des espaces aériens, maritimes et terrestres, sur le territoire national et l'agrafe Egide[74] destinée à récompenser les militaires qui participent de manière effective, sur le territoire national, à la protection des emprises militaires, des bâtiments publics de l'État, des organisations internationales et des missions diplomatiques et consulaires.

Critiques de l'opération

L'opération Sentinelle fait l'objet de critiques de la part de spécialistes et d'anciens militaires.

Attentat contre le Bataclan

Lors des attentats du , huit soldats de l'opération Sentinelle restent postés sans intervenir devant le Bataclan, alors que les tueries se déroulent au même moment dans la salle de concert. Suivants les ordres de leur hiérarchie, ils refusent les demandes faites par les policiers d'entrer à l'intérieur du bâtiment et refusent de remettre leurs FAMAS aux premiers policiers qui entrent dans le Bataclan, conformément au règlement militaire. Dans un rapport d'enquête parlementaire de 2016, il est précisé que la préfecture de police n'a pas voulu solliciter les militaires et a confié l'intervention aux policiers de la BAC, qui arrivent très rapidement sur les lieux et sont entraînés à ce type d'action[75].

En , dix-sept victimes ou familles de victimes déposent une plainte contre X « pour non-assistance à personne en péril »[76]. Le tribunal administratif de Paris rejette cependant la plainte un mois plus tard[77].

Critiques sur l'utilité de l'opération

En août 2017, l'Institut français des relations internationales juge l'opération « coûteuse » et « inutile »[78]. Le chercheur Elie Tenenbaum affirme que : « Aujourd'hui, quoi qu'en disent l'armée de terre et le ministère de la Défense qui essaient de convaincre du contraire depuis le début, ces militaires sont utilisés comme des supplétifs des forces de police [...] avec des pouvoirs extrêmement limités, qui font de la présence et de la sécurisation à minima » ; il indique également que hormis la sécurisation de la rue de Charonne pendant les attentats contre le Bataclan, les militaires « ne sont jamais intervenus pour protéger autre chose qu'eux-mêmes »[79].

Selon le colonel à la retraite Michel Goya : « Si on examine le bilan réel de l'engagement de militaires sur le territoire métropolitain depuis octobre 1995, on constate que strictement aucun attentat, de quelque origine qu'il soit, n'a jamais pu être empêché par cette présence. [...] Les seuls terroristes que les soldats ont finalement neutralisés sont ceux qui les ont attaqués »[79] - [80]. Il déclare également : « Cette opération, qui en réalité dure depuis 22 ans car ce n'est qu'une extension du plan Vigipirate [...], c'est 20 millions de journées de travail et entre 800 millions et un milliard d'euros de surcoût. [...] Du temps et de l'argent qui ne sont pas utilisés ailleurs »[81].

De janvier à , 100 % des attaques terroristes en France ont visé des militaires et des policiers, aucune n'a ciblé des civils[78]. Selon l'historienne Bénédicte Chéron : « Il est impossible de savoir si le dispositif dissuade car on ne sait pas si certains terroristes ont finalement renoncé à une attaque grâce à la présence de militaires. [...] Les seules attaques qui ont été évitées les visaient eux, pas des civils »[78]. Pour Cédric Mas, membre du think-tank Action Résilience, aux yeux de certains terroristes, les militaires apparaissent comme une cible « plus honorable » que les civils[78] - [80].

Pour le général à la retraite Vincent Desportes : « Ce dispositif ne donne satisfaction à personne car il apporte très peu en matière de sécurité. En revanche, il fournit aux terroristes des cibles militaires claires pour qui veut les frapper. »[82].

Pour Bénédicte Chéron, l'Opération Sentinelle est « une solution politique facile d'affichage et ça devient compliqué d'expliquer que l'on doit sortir de ce dispositif alors que la menace, elle, n'a pas diminué, voire a augmenté ». Elle estime que l'opération était justifiée à ses débuts, mais que « la pérennisation de ce modèle et le déploiement massif de soldats, alors que l’on sait que toute personne dépositaire de l’autorité publique est une cible, interrogent. L’utilité même de Sentinelle n’est pas établie »[78] - [80].

Le , le ministre de l'IntĂ©rieur GĂ©rard Collomb annonce : « Nous allons redĂ©finir le dispositif de manière Ă  la rendre plus mobile. C’est-Ă -dire qu’on n’ait pas simplement un dispositif de 7 000 personnes (…) qui soient sur des postes fixes mais peut-ĂŞtre 3 500 dans des postes dĂ©finis et 3 500 dans des postes plus souples de manière Ă  pouvoir garantir par exemple la braderie de Lille. Je crois que ce sera l’objet du prochain conseil de dĂ©fense » prĂ©vu le [83].

Équivalents étrangers

La Belgique a mis en place[84], après les attentats de et renforcé à la suite des attentats du à Paris et Saint-Denis ainsi qu'après les attentats de à Bruxelles, l'opération Vigilant Guardian, sur le modèle de l’opération Sentinelle.

En , l'Italie a dĂ©ployĂ© 4 800 soldats dans les rues pour protĂ©ger un certain nombre de bâtiments, dont le Vatican, d'Ă©ventuelles attaques terroristes[85].

À partir de 2015 également, à la suite du déclenchement de l'Intifada des couteaux, le gouvernement israélien a pris de nombreuses mesures proactives, incluant l'armement de citoyens[86] et le déploiement d'agents sans uniforme, qui ont permis de déjouer de nombreuses tentatives d'attentats (plus de 400 attaques déjouées en 2017[87] et 480 en 2018[88]).

Ă€ la suite de l'attentat de Manchester en , le Royaume-Uni a dĂ©cidĂ© la mise en place de l'opĂ©ration Temperer, qui prĂ©voit le dĂ©ploiement de 5 100 militaires dans les rues du pays[89].

Notes et références

  1. « 10.000 militaires déployés en France, un record », Europe 1, 12 janvier 2015.
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Voir aussi

Articles connexes

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