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BMW

BMW (ou Bayerische Motoren Werke en allemand, litt. « Manufacture bavaroise de moteurs »), est un constructeur allemand d'automobiles haut-de-gamme, sportives et luxueuses et de motos, après avoir été un grand constructeur de moteurs d'avions. L'entreprise a été fondée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp. La marque BMW fait partie du Groupe BMW avec Mini et Rolls-Royce.

BMW
logo de BMW
Logo de la marque BMW depuis 2020.
illustration de BMW
Siège et musée du groupe BMW (Munich, Allemagne).

Création à Munich
Fondateurs Gustav Otto
Karl Rapp
Slogan « Le plaisir de conduire »

Allemand : « Freude am Fahren »
Anglais : « Sheer driving pleasure »

Siège social Petuelring 130,
Munich, Bavière[1]
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Oliver Zipse (PDG)
Norbert Reithofer (PCA)
Actionnaires Drapeau de l'Allemagne Groupe BMW
Activité Construction automobile
Produits VĂ©hicules particuliers et sportifs, motos
Société mère Drapeau de l'Allemagne Groupe BMW
Sociétés sœurs Mini
Rolls-Royce
DriveNow
Filiales BMW Motorsport
BMW M
BMW Motorrad
BMW i
Effectif 149 475 ()[2]
Site web www.bmw.com/fr

Capitalisation 57,1 milliards d'€ ()[3]
Chiffre d'affaires en augmentation 142,6 milliards d'€ (2022)[4]
+28 %
Résultat net en augmentation 18,6 milliards d'€ (2022)[4]
+49 %

Le siège social et le musée de BMW sont situés à Munich en Allemagne.

En 2018, BMW a vendu 2 125 026 vĂ©hicules automobiles et 123 495 deux-roues (BMW Motorrad).

Historique

BMW est créée le [5], par fusion de deux entreprises de mécanique de Munich, la Bayerische Flugzeugwerke et Rapp Motorenwerke, un fabricant de moteurs d'avion. L'emblème de la marque BMW reprend le cercle noir du logo de Rapp, avec au centre le bleu et blanc symbolisant les couleurs de la Bavière.

Lorsque l'entreprise devient la « Bayerische Motoren Werke », en 1917, ses dirigeants décident d'utiliser les couleurs de la Bavière. Toutefois, pour ménager les susceptibilités de la monarchie très centralisatrice à l'époque (l'Allemagne n'est unie que depuis 1871) et éviter de raviver les tendances régionalistes, les couleurs bavaroises sont inversées, le bleu passant avant le blanc. En 1929, douze ans après la création du logo BMW, un lien est fait sur une publicité avec la symbolisation d'une hélice en rotation (les quartiers blancs représentent cette hélice, les bleus le ciel)[6]. L'hélice n'est donc pas à l'origine du logo, mais les services de marketing y voyant des avantages laissèrent la légende perdurer[7].

Entre-deux-guerres

Action de la Bayerische Motoren Werke AG en date du septembre 1925

À la suite de la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale et du traité de Versailles signé en 1919, il lui fut interdit de produire des avions ainsi que des moteurs pour son pays, et l'entreprise fut donc forcée de se reconvertir. Elle se diversifia et produisit des moteurs pour motocyclettes (1922, avec un bicylindre à plat dessiné par Max Friz), camions et voitures[8]. La production de motos prit de l'importance, avec un investissement important dans la compétition. En 1929, une BMW atteint 216,75 km/h, pilotée par l'Allemand Ernst Jakob Henne.

En dehors d'un record d'altitude clandestin en 1920 (9 760 mètres), la production de moteurs d'avions reprit dans les annĂ©es 1930, d'abord avec la fabrication sous licence de moteurs amĂ©ricains Pratt & Whitney, puis avec le moteur en Ă©toile BMW 801 qui Ă©quipa le Focke-Wulf Fw 190.

En 1928, BMW rachète le constructeur allemand Dixi dont les usines sont situées à Eisenach et se lance dans l'assemblage de la minuscule Austin Seven anglaise dont Dixi a acquis la licence de construction. C'est ainsi que naît en 1929, la 3/15 PS (trois vitesses, 15 ch). La principale modification aura été de passer toute la visserie et boulonnerie des pas Whitworth aux pas métriques. Une 3/15 PS gagne la Coupe des Alpes en 1929.

En 1930, sort un modèle nommĂ© Wartburg, de 748 cm3. En 1933 sortent la 303, Ă©quipĂ©e d'un six-cylindres de 1 773 cm3 et la 315 de 1 490 cm3.

Les activitĂ©s motocyclistes continuent, puisque la 100 000e moto sort en 1938 et que le record de vitesse passe Ă  279,5 km/h en 1939. Le modèle R 75 avec side-car Ă©quipera l'armĂ©e.

Sous le Troisième Reich

Selon Joachim Scholtyseck[9], un historien indépendant, Günther Quandt, important actionnaire de BMW, ainsi que ses fils Herbert et Harald (dont la mère a épousé Joseph Goebbels en secondes noces), « faisaient partie du régime » nazi. Ainsi, durant la Seconde Guerre mondiale, BMW a exploité plus de cinquante mille travailleurs forcés, prisonniers de guerre ou issus de camps de concentration, notamment dans le camp d'Allach, et ce, parfois, jusqu'à la mort. Dans son enquête publiée fin septembre 2011, cet historien qualifie Günther Quandt d'« entrepreneur sans scrupules » et démontre l'origine immorale de son immense fortune, issue notamment de la spoliation des entrepreneurs juifs. BMW participe, avec onze autres groupes allemands, à un fonds d'indemnisation des victimes du travail forcé sous le nazisme[10], doté fin 1999 de dix milliards de Deutsche Marks[11].

En novembre 2007, le Norddeutscher Rundfunk présente le film Das Schweigen der Quandts (« Le Silence des Quandt »). Le film montre des centaines de prisonniers devenus incapables de travailler après avoir servi dans l'usine d'accumulateurs des Quandt à Hanovre-Stöcken et logés dans une succursale du camp de concentration de Neuengamme. Ils furent déportés à Gardelegen et y furent assassinés dans la grange d'Isenschnibbe.

Entre 1939 et 1943, BMW développe le moteur à réaction BMW 003, considéré comme le premier turboréacteur moderne au monde avec son compresseur axial et son étage de combustion annulaire.

Après-guerre

En 1945, l'usine de Munich est presque totalement détruite et celle d'Eisenach en Thuringe est occupée par les Soviétiques. Ceux-ci vandalisent les usines et s'emparent de la technologie de BMW, le siège de Munich est « dévalisé » par les britanniques au titre des dommages de guerre[12]. En 1948, la société doit alors se contenter de la production de motocyclettes et d'équipements ménagers et électroménagers[8]. En 1950, le secteur automobile repart à son tour, avec la sortie d’une grosse berline, la 501. Trop chère et presque indécente dans une Allemagne qui n’en finit pas de déblayer ses ruines, elle ne connaîtra qu’une diffusion confidentielle[12].

En 1952, l'entreprise d'Eisenach (situĂ©e en Allemagne de l'Est) est nationalisĂ©e. Jusqu'Ă  cette pĂ©riode, l'usine de Munich n'avait jamais produit de voitures. En 1952, la production d'automobiles dĂ©marre avec des modèles faisant pâle figure Ă  cĂ´tĂ© de leur concurrent direct, l'allemand Mercedes-Benz. Ă€ cette Ă©poque, BMW fabrique aussi bien une huit-cylindres (la 502) que l'Isetta, petit vĂ©hicule urbain, sous licence italienne ISO Rivolta, Ă©quipĂ© d'un monocylindre quatre-temps issu d'une moto de la gamme de l'Ă©poque et qui se vend Ă  plus de 150 000 exemplaires[12]. Cependant, le coĂ»t Ă©levĂ© de sa production endette un peu plus encore BMW. En 1959, la production de la 700 assure un sursis Ă  la sociĂ©tĂ© au bord de la faillite.

La reprise en main de la gestion de la société par Herbert Quandt, fils de l'industriel Günther Quandt, qui devient un des principaux actionnaires, réoriente radicalement la stratégie de l'entreprise, axée sur des modèles plus abordables et plus proches de la demande (dans une Allemagne ruinée par la guerre) avec un nouveau slogan « Die neue Klasse » (« la nouvelle classe »)[12]. Il fait table rase de la hiérarchie préexistante et introduit un système basé sur la méritocratie dans la culture de l'entreprise, ce qui permet à celle-ci de connaître un essor sans précédent.

La BMW 1500 est présentée en 1961 au salon de l'automobile de Francfort, ce qui tourne une page dans l'histoire de la marque. Motocyclettes et automobiles font gagner à BMW sa notoriété lors de confrontations sportives.

En 1966, BMW rachète le constructeur allemand Glas[13].

En 1992 a lieu la création de la branche de personnalisation BMW Individual.

En janvier 1994, sous l'ère Bernd Pischetsrieder, la société prend le contrôle de Rover. Mais six ans plus tard, Rover continue à subir des pertes colossales et BMW cède les marques Rover et Morris Garage, au consortium Phoenix Venture Holdings (en).

En décembre 1994, BMW signe un accord avec Vickers propriétaire de Rolls-Royce et Bentley, pour la production commune de moteurs[13].

En 1998, BMW rachète le fabricant de voitures de luxe Rolls-Royce, qui lance en janvier 2003 la Rolls-Royce Phantom, son premier modèle en tant que filiale de BMW.

En février 1999, BMW limoge Bernd Pieschetsrieder et nomme Joachim Milberg à la tête de BMW[14].

Le , BMW vend Land Rover Ă  Ford pour trois milliards d'euros soit 2,8 milliards de dollars[15]. La vente a Ă©tĂ© signĂ©e Ă  Munich par Joachim Milberg, prĂ©sident du groupe BMW et Jacques Nasser, prĂ©sident du constructeur amĂ©ricain.

Pendant cette même période, le groupe BMW conserve la marque Mini et les droits de production du nouveau modèle présenté l'année suivante.

21e siècle

Depuis le , BMW commercialise une nouvelle version de la Mini[16].

En 2007, BMW rachète au groupe italien MV Agusta le constructeur de motos suédois Husqvarna que la marque intègre dans sa division moto, BMW Motorrad, et annonce poursuivre la production en Italie[17].

Le , BMW revend Husqvarna Motorcycles à l'entrepreneur autrichien Pierer Industrie AG (KTM), pour se concentrer sur la production de véhicules urbains et électriques[18].

En aoĂ»t 2015, le finlandais Nokia vend sa filiale de cartographie Here Ă  un consortium de constructeurs automobiles allemands incluant Daimler, Audi et BMW pour 2,8 milliards d'euros[19].

En février 2018, le groupe BMW rachète la totalité des parts de DriveNow à la société allemande Sixt[20].

En mars 2018, Daimler et BMW fusionnent leurs services de mobilité[21]. En 2019, les deux sociétés allemandes investissent dans le marché de la mobilité urbaine et annoncent le lancement de Free Now[22]. Ce service permet de réserver dans une même application des taxis, des VTC et des trottinettes[23].

En août 2019, Oliver Zipse devient le nouveau patron du groupe BMW et remplace Harald Krüger à la direction[24].

En 2022, BMW arrête la production de la M760Li, marquant la fin du moteur V12 chez le constructeur[25]. En mars, BMW signe un accord pour une acquisition de la marque Alpina fin 2025. Le constructeur indépendant, anciennement préparateur, associé depuis près de 60 ans à BMW, cessera alors ses activités historiques à cette date[26].

Identité visuelle

  • Logo de 1916 Ă  1933.
    Logo de 1916 Ă  1933.
  • Logo de 1936 Ă  1963.
    Logo de 1936 Ă  1963.
  • Logo de 1963 Ă  1997.
    Logo de 1963 Ă  1997.
  • Logo de 1970 Ă  1989.
    Logo de 1970 Ă  1989.
  • Logo de 1997 Ă  2020.
    Logo de 1997 Ă  2020.
  • Logo depuis 2020.
    Logo depuis 2020.

Chiffres de vente

Année Ventes mondiales du constructeur BMW
1 000 000 1 100 000 1 200 000 1 300 000 1 400 000 1 500 000 1 600 000 1 700 000 1 800 000 1 900 000 2 000 000 2 100 000 2 200 000'
2007[27] 1 280 000
2008[28] 1 202 239
2009[28] 1 068 770
2010[29] 1 224 280
2011[30] 1 380 384
2012[31] 1 540 085
2013[31] 1 655 138
2014[32] 1 811 719
2015[33] 1 905 234
2016[34] 2 003 000
2017[35] 2 090 000
2018[36] 2 125 026
2019[37] 2 168 516
2020[38] 2 028 659
2021[39] 2 213 785
2022[40] 2 100 692

Sites de fabrication et d'assemblage

En 2013, le groupe BMW compte vingt-quatre sites de production dans le monde avec Mini et Rolls-Royce dans treize pays sur quatre continents :

  • Pays dans lesquels le groupe BMW possède des sites de production

Site de production chez des partenaires extérieurs :

Il existe trois implantations du groupe en France, Ă  Saint-Quentin-en-Yvelines, Strasbourg[44] et Miramas.

BMW Amérique du Nord importe en série limitée des versions Alpina de modèles BMW, certaines reçoivent leurs finitions chez Alpina à Buchloe en Bavière, les autres sont entièrement fabriquées dans les usines de BMW.

Modèles

Motocyclettes

BMW R 37 : la deuxième, arborant tout de même plusieurs des caractéristiques distinctives de série.

BMW commence à produire des moteurs de motos après l'interdiction de produire des moteurs d'avion stipulée par le traité de Versailles signé en 1919. Au début, BMW copie les moteurs Douglas, boxer à soupapes latérales et dont les cylindres sont montés longitudinalement. Ces moteurs sont vendus à des assembleurs comme Victoria ou Helios.

BMW rachète Helios et redessine complètement la moto, avec un moteur 500 cm3 dont les cylindres sont cette fois orientĂ©s traditionnellement transversalement face Ă  la route, avec une transmission par arbre sans cardan (il n'y a pas de suspension arrière), une suspension avant par ressorts Ă  lame, et pas de frein avant : nous sommes en 1923, et c'est la R 32.

En 1924, sort la R 37, Ă  moteur culbutĂ©, une machine très moderne pour l'Ă©poque, oĂą l'on rencontre majoritairement des moteurs Ă  soupapes latĂ©rales et des composants mĂ©caniques fonctionnant Ă  l'air libre. En 1925, sort la R 39, une 250 cm3 monocylindre culbutĂ©e (il y aura des monocylindres de 200 Ă  400 cm3). En 1928, sort la R 63, une 750 cm3.

Dans l'avant-guerre, BMW commercialise plusieurs modèles 250 et 350 cm3 monocylindres, toujours 4-temps, avec arbre et cardan, Ă  cadre tube ou en tĂ´le emboutie.

BMW sera la première marque à équiper ses motos d'une fourche télescopique en 1935.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, BMW sera célèbre pour sa Afrika Korps (très inspirée du side-car belge FN Herstal), side-car à roue du side motrice, copié après la chute de l'Allemagne, par les soviétiques Ural. Après la guerre, la firme française CEMEC fabriquera des copies de BMW plus ou moins modifiées pour les administrations françaises.

De 1950 Ă  1972, BMW continuera ses flat-twins Ă  cardan, avec la sĂ©rie 2, reconnaissable Ă  sa fourche Earles (bras oscillant). La couleur est le noir, parfois blanc, rarement rouge. En 1954, BMW produit une moto de course, la RS « Rennsport », Ă©quipĂ©e d'une fourche Earles, qui sera fameuse sous le nom de R 54. D'une cylindrĂ©e de 500 cm3 dĂ©veloppant 52 ch, elle pouvait atteindre 205 km/h[45]. La RS sera fabriquĂ©e jusqu'en 1957. La firme restera victorieuse en compĂ©tition avec la RS et la RS Sidecar jusqu'aux annĂ©es 1970. La RS se diffĂ©renciait des productions de sĂ©rie (distribution Ă  tiges et culbuteurs) par une distribution Ă  arbres Ă  cames en tĂŞte (ACT).

La Rennsport ne sera jamais championne du monde en version solo, les pilotes, y compris les plus capés comme Geoffrey Duke, étant gênés par le couple de renversement du moteur qui déclenchait des embardées au changement de régime, un problème également rencontré avec les machines routières les plus puissantes comme la R 69 S.

Pour le side-car, au contraire, ce moteur plat au centre de gravité très bas était parfait et resta indétrônable jusqu'à la fin des années 1970.

Ceci Ă©tant, BMW n'abandonne pas tout de suite les monocylindres, avec des 250 cm3 Ă  cardan : la R 25 en 1953 (fourche tĂ©lescopique) et la R 27 en 1964 (fourche Earles), jusqu'en 1966. La fourche tĂ©lescopique ne reviendra qu'avec la sĂ©rie 5 (dĂ©clinĂ©e en 500, 600 et 750 cm3), de 1969 Ă  1973.

La sĂ©rie 6 verra apparaĂ®tre une 900 cm3, et une version plus puissante, la R 90 S, avec une tĂŞte de fourche (1973 Ă  1976). La 500 disparaĂ®t.

Le célèbre flat-twin en version série 7.
BMW F 650 GS (2004).

La sĂ©rie 7 comportera quatre modèles de 1 000 cm3 : la R 100/7, non carĂ©nĂ©e, la R 100 S avec la tĂŞte de fourche tourisme de la R 90 S, la R 100 RS, avec carĂ©nage intĂ©gral sport et Ă  compter de 1979 la R 100 RT avec carĂ©nage intĂ©gral grand tourisme. La sĂ©rie "7" a Ă©tĂ© produite de (1976 Ă  1995).

Par la suite, on verra de « petites » BMW, toujours en flat-twin, en 450 et 650 cm3 (R 45 et R 65) et la R 75 passer en 800 cm3 (R 80/7).

BMW ne proposera autre chose qu'un flat-twin qu'avec la sĂ©rie « K », en 1983 : la K 100 (4-cylindres de 1 000 cm3). Ce moteur avait la particularitĂ© d'ĂŞtre un 4-cylindres en ligne longitudinal Ă  arbre, couchĂ© horizontalement. Puis la K 75 (3-cylindres de 750 cm3).

Le C1, sorti en 2000, est un des premiers scooters dont la conduite n'impose pas le port du casque car il est muni d'un toit, de protections latérales et d'une ceinture de sécurité.

BMW continuera Ă  innover en matière de suspensions, avec les nouvelles sĂ©ries « R » Ă©quipĂ©es de moteur boxer 1 100, 1 150 puis 1 200 cm3, munies d'une fourche tĂ©lescopique sans effet amortisseur, associĂ©e Ă  un combinĂ© ressort/huile situĂ© sur le moteur (Telelever puis Duolever). L'avantage Ă©tant la conservation de l'assiette horizontale durant toute la phase de freinage (gain important de sĂ©curitĂ©).

BMW sera aussi le premier à monter un ABS en série, sur sa K 1.

En 2006, BMW inaugure un tout nouveau moteur bicylindre en ligne vertical avec la F 800. Il reprend le calage Ă  360° du flat-twin, gage d'une grande disponibilitĂ©, et dĂ©veloppe 85 ch Ă  8 000 tr/min. La F 800 se dĂ©cline en sport GT (S), GT (ST), Ă  transmission par courroie, et GS. LĂ©gères, vives, maniables, elles veulent Ă©largir la clientèle BMW.

Depuis 2007, de nouvelles innovations technologiques de premier plan sont apparues sur les nouveaux modèles de la marque : un système électronique d'anti-patinage (ASC) inauguré par la R 1200 R, tel qu'on le trouve sur les autos, et permettant d'affronter des conditions d'adhérence très mauvaises en toute sécurité, un système de suspensions réglables électriquement en roulant (ESA) et un système de contrôle de la pression de gonflage des pneus (RDC).

Après le C1, BMW est revenu sur le segment des scooters en 2013 avec deux maxi-scooters de 650 cm3 : le 650 GT et le 600 Sport, afin de concurrencer le Yamaha TMAX, leader du segment. Le moteur est fabriquĂ© et assemblĂ© par Kymco mais sa conception et le choix des matĂ©riaux qui le composent est rĂ©alisĂ© par BMW. Ces deux scooters disposent d'un bicylindre de 647 cm3 Ă  refroidissement liquide et transmission entièrement automatique qui dĂ©veloppe 60 ch.

Lors du Salon automobile de Francfort en 2013, BMW a annoncĂ© la mise en production de son concept de scooter Ă©lectrique, le C Evolution. Le stockage de l'Ă©lectricitĂ© fait appel Ă  un imposant caisson en aluminium renfermant une centaine de kilogrammes de batterie lithium-ion, d'une capacitĂ© de 8 kWh qui fait Ă©galement office d'Ă©lĂ©ment porteur de la partie cycle. Sur celui-ci se greffent deux structures tubulaires en acier, l'une supportant la colonne de direction, l'autre le bras oscillant avec le moteur. L'Ă©lectronique gĂ©rant la batterie vient de la partie Automobile du groupe et est très proche de ce qui Ă©quipe la BMW i3. Le bloc Ă©lectrique dĂ©veloppe 11 kW de puissance nominale, classant le C Evolution dans la catĂ©gorie des Ă©quivalents 125 cm3. Cependant, sa puissance de crĂŞte est de 35 kW et le classe plutĂ´t parmi les maxi-scooters. Grâce Ă  ses imposantes batteries, il dispose d'une autonomie d'environ 100 km.

Modèles d'avant guerre

La BMW Brutus, voiture à moteur d'avion monoplace expérimentale de 1917, au Musée automobile et technologique de Sinsheim (Allemagne).

Modèles d'après guerre

BMW 250 Isetta.
Une BMW 700.

SĂ©ries 1 Ă  8

BMW 325 XI.

Depuis les années 1970, les modèles de la marque sont identifiés par un nombre à trois chiffres, le premier correspondant à la série, les deux autres à la cylindrée du moteur (sauf exceptions) suivi d'une lettre indiquant le carburant utilisé ou le type de transmission. Par exemple pour un modèle 728i il s'agit d'une série 7 avec moteur 2,8 litres à injection. Les SUV reprennent le même principe de numéro, mais avec la lettre X en préfixe (idem pour les roadsters avec la lettre Z).

Le nom de code interne se compose d'une lettre et d'un nombre Ă  deux chiffres.

Les séries principales actuelles sont :

  • BMW SĂ©rie 1 : compacte bi-corps, disponible en versions trois ou cinq-portes et en coupĂ© de 2008 Ă  2013 (E82). Trois gĂ©nĂ©rations depuis 2004 : E87, F20 (2011) et F40 (2019).
  • BMW SĂ©rie 2 : coupĂ©, coupĂ© quatre-portes (Gran CoupĂ©) et cabriolet. Existe aussi en variante Active Tourer et Gran Tourer (monospace, respectivement cinq et sept places). Trois gĂ©nĂ©rations de coupĂ©s : F22 (2014), F44 Gran CoupĂ© (2020) et G42 (2021) ; deux gĂ©nĂ©rations de monospace : F45-46 (2014-2015) et U06 (2021).
  • BMW SĂ©rie 3 : berline familiale, Ă©galement disponible en break (touring) et en Gran Turismo (GT). Sept gĂ©nĂ©rations depuis 1975 : E21, E30 (1982), E36 (1990), E46 (1998), E90-93 (2005), F30 (2012) et G20 (2019).
  • BMW SĂ©rie 4 : coupĂ©, coupĂ©-cabriolet et coupĂ© quatre-portes (Gran CoupĂ©). Deux gĂ©nĂ©rations depuis 2013 : F32 et G22 (2020).
  • BMW SĂ©rie 5 : berline routière de luxe, Ă©galement disponible en break et en GT (Gran Tourismo). Sept gĂ©nĂ©rations depuis 1972 : E12, E28 (1981), E34 (1988), E39 (1995), E60-61 (2003), F10-11 (2010) et G30-31 (2016).
  • BMW SĂ©rie 6 : coupĂ©, Gran CoupĂ© quatre portes, cabriolet et en GT (Gran Tourismo). Trois gĂ©nĂ©rations depuis 1976 : E24, E63-64 (2004), F12-13-06 (2011) et G32 (2018)
  • BMW SĂ©rie 7 : berline de prestige, haut de gamme. Cinq gĂ©nĂ©rations depuis 1977 : E23, E32 (1986), E38 (1994), E65-68 (2001), F01-02 (2008) et G11-12 (2015).
  • BMW SĂ©rie 8 : coupĂ©, cabriolet et Gran CoupĂ© quatre-portes. Deux gĂ©nĂ©rations depuis 1989 : E31 et G14 (2018).
  • BMW X1 : SAV entrĂ©e de gamme (Sports activity vehicle, selon la terminologie de BMW). Deux gĂ©nĂ©rations depuis 2009 : E84 et F48 (2015).
  • BMW X2 : SAC (Sports activity coupe, selon la dĂ©finition de BMW[46]). Une gĂ©nĂ©ration depuis 2018 : F39.
  • BMW X3 : SAV milieu de gamme. Trois gĂ©nĂ©rations depuis 2004 : E83, F25 (2010) et G01 (2017).
  • BMW X4 : SAC (selon la dĂ©finition de BMW[47] - [48]). Deux gĂ©nĂ©rations depuis 2014 : F26 et G02 (2018).
  • BMW X5 : SUV haut de gamme. Quatre gĂ©nĂ©rations depuis 1999 : E53, E70 (2007), F15 (2013) et G05 (2018).
  • BMW X6 : SAC (selon la dĂ©finition de BMW[49]). Trois gĂ©nĂ©rations depuis 2008 : E71, F16 (2014) et G06 (2019).
  • BMW X7 : SUV haut de gamme. Une gĂ©nĂ©ration depuis 2019 : G07.
  • BMW XM : SUV haut de gamme depuis 2022.
  • BMW M : vĂ©hicules sportifs et haut de gamme dĂ©clinĂ©s sur les SĂ©rie 1 (M135i F40), SĂ©rie 2 (M2, M240i G42), SĂ©rie 3 (M3, M340i G20), SĂ©rie 4 (M4), SĂ©rie 5 (M5), SĂ©rie 6 (M6), SĂ©rie 7 (M760Li G11), SĂ©rie 8 (M8, M850i G14), Z3, Z4, X3, X4, X5, X6 et X7 (M50i-M50d G07).
  • BMW sĂ©rie Z : coupĂ©s et/ou roadsters : Z1, Z3, Z4, Z8
  • BMW i : berline compacte Ă©lectrique i3, berline 4-portes i4, voiture de sport hybride i8, SAV (Sports activity vehicle) Ă©lectrique iX3.

À l'origine, les deux derniers chiffres indiquaient la cylindrée. Par exemple :

  • 320 = SĂ©rie 3, 2,0 litres ;
  • 528 = SĂ©rie 5, 2,8 litres ;
  • 740 = SĂ©rie 7, 4,0 litres.

Petit à petit, pour des raisons commerciales, BMW a, au fil des années, de plus en plus fréquemment fait exception à cette règle :

  • 116d = SĂ©rie 1, 1,5 litre, puissance 116 ch[50] ;
  • 118d = SĂ©rie 1, 2 litres, puissance 143 ch ;
  • 120d = SĂ©rie 1, 2 litres, puissance 177 ch ;
  • 123d = SĂ©rie 1, 2 litres, puissance 204 ch ;
  • 335i = SĂ©rie 3, 3 litres (biturbo), puissance 306 ch [E90/E91/E92] ;
  • 745i = SĂ©rie 7, 3,5 litres (turbo), puissance 252 ch [E23].

Le carburant de prédilection de la marque fut d’abord l’essence. Les modèles, alors souvent à carburateurs, étaient désignés par le numéro de la série suivi de ceux indiquant la cylindrée (exemples : 320, 528). L’apparition de l’injection amène BMW à différencier les modèles équipés avec un « i » après le nombre (exemple : 330i, 528i). Aujourd’hui, tous les modèles essence sont à injection et portent donc la lettre « i ». Les modèles à moteur Diesel sont eux désignés par la lettre « d » (exemple : 330d). Une exception eut lieu dans les années 1980, durant lesquelles l’après choc pétrolier a fait apparaître des versions essence dites « économiques » et affublées d’un « e » (exemple : 525e). La lettre « e » est réutilisée à partir de 2016 pour désigner des versions hybrides dites « écologiques ».

Les lettres « i » et « d » sont combinées avec d’autres lettres, elles-mêmes combinées entre elles, pour désigner des variantes. Les modèles à quatre roues motrices étaient désignés par la lettre « x » (pour « Xdrive »), par exemple : 525ix, 330xi (le « x » est d’abord mis après le « i » ; puis avant) ; dénomination qui a été remplacée par l’ajout de xDrive après le numéro (exemple : 335i xDrive). Les coupés étaient désignés par la lettre « C », (exemple : 650 Ci) jusqu’au milieu des années 2000. Les versions longues de la Série 7 sont désignées par la lettre « L », par exemple : 750iL, 750Ld (le « L » est d’abord mis après le « i » ou « d » ; puis avant). Les versions à tendance sportive étaient affublées d’un « S » ou « s » (exemples : 630 CS, 325is). Les versions turbo-Diesel étaient désignées par les lettres « td » (exemples : 320td, 525tds) avant l’apparition des moteurs à injection directe à rampe commune. La lettre « g » désigne les très rares modèles pouvant fonctionner au gaz naturel et à l’essence, comme la 518g. Depuis les années 2010, certains modèles à tendance sportive plus ou moins liés aux modèles BMW M sont désignés par la lettre M précédant leur numéro (par exemple, M140i, M760Li, X4 M40i), mais ils ne sont pas comparables aux M535i et M635 CSi des années 1980 qui étaient de purs produits BMW Motorsport. La lettre « A » est fréquemment utilisée pour désigner les modèles à boîte automatique (exemple : 540iA) mais cette dénomination ne semble pas officielle. Enfin, les modèles sportifs Alpina vendus en série limitée par BMW uniquement aux États-Unis et au Canada portent les noms BMW Alpina B6 et B7, le B signifiant « Benzin » (« essence » en allemand) et le chiffre correspondant à la Série BMW (ici, Série 6 ou 7). Il s’agit de la nomenclature d’Alpina déjà utilisée pour tous ses autres modèles vendus sous la marque Alpina ailleurs dans le monde.

Depuis 2009, BMW utilise l'appellation « sDrive » pour certains de ses véhicules à propulsion (Séries X et Z) et « xDrive » pour tous ses véhicules à transmission intégrale 4×4.

Aujourd'hui, si le plus gros de la diffusion des BMW est réalisé en Diesel sur le continent européen, le constructeur vend, à l'échelon mondial, principalement des versions à essence (très peu de versions Diesel sont proposées aux États-Unis, aucune au Japon ou en Chine notamment).

Le 29 juillet 2013, BMW introduit la marque « i » pour ses modèles électriques, en commençant par la présentation de la i3 puis de la i8[51] qui feront ensuite leurs premières apparitions mondiales au salon de Francfort 2013.

Depuis 1990, BMW a beaucoup travaillĂ© sur la rĂ©duction des Ă©missions de CO2 de ses vĂ©hicules. La consommation moyenne de ses berlines a Ă©tĂ© diminuĂ©e de presque 30 %. Aujourd'hui, Ă  peu près une BMW sur deux vendue en Europe Ă©met moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre[52]. BMW vient de franchir une nouvelle Ă©tape avec les mesures Efficient Dynamics qui consistent en des solutions visant Ă  rĂ©duire la consommation et les Ă©missions des vĂ©hicules (pneus Ă  faible frottement, indicateur de changement de vitesse pour changer de vitesse au moment opportun, rechargement de la batterie lors des phases de freinage et le moins possible en roulant, etc.). Actif face Ă  l'expansion de la mobilitĂ© Ă©lectrique, la marque Ă©quipe plus de 13% de ses vĂ©hicules de systèmes de propulsion entièrement Ă©lectriques et hybrides. Cette proportion est appelĂ©e Ă  reprĂ©senter 50% de la production automobile de BMW Ă  l'horizon 2030[53].

Concept cars

BMW est une marque aussi innovatrice en termes de concept car. L'exemple du concept GINA Light Visionary (GINA pour « Geometry and Functions In N Adaptions ») révélé le 9 mai 2008 est symbolique. Il a remis en question la vision dont le monde automobile se fait des véhicules modernes. La modification de la géométrie d'un véhicule pourrait permettre de grandes économies en termes de consommations tout comme elles seraient encore réduites par le faible poids que pèserait une carrosserie en fibre extensible. Il s'agissait d'un concept donc d'une idée pour faire réagir, et non pas d'un réel projet.

Autres concept cars, le BMW Concept CS, ayant pour but de montrer le futur de la marque en termes d'esthétique et de design, et le concept BMW Active Tourer, un projet de monospace hybride[54].

Recherche et développement

Depuis 25 ans, les ingénieurs de BMW cherchent à développer une voiture à moteur thermique classique propulsée par un système d'alimentation en hydrogène liquide. En effet, l'hydrogène est un combustible propre, car il ne génère que de la vapeur d'eau. Néanmoins, ce n'est pas une énergie primaire, de ce fait, la question est comment le produire. À l'heure actuelle, il peut être produit selon plusieurs procédés, mais tous ne sont pas « propres ». Produire de l'hydrogène à partir de gaz n'a, en effet, aucun sens puisque celui-ci va produire de la pollution en grande quantité. Des procédés « propres » peuvent alors être adoptés pour produire cet hydrogène (électrolyse de l'eau à partir d'électricité « propre »), mais ils ne sont actuellement pas rentables. C'est sur ce terrain que BMW tente de favoriser cette production « verte » pour ses futurs véhicules.

La BMW Hydrogen 7, voiture homologuĂ©e, mais non commercialisĂ©e, est l'aboutissement de leur travail. Elle dispose de deux rĂ©servoirs : un d'essence, l'autre d'hydrogène. En mode essence, le vĂ©hicule rejette 300 g/km de CO2 alors qu'il n'en rejette que g/km avec le mode hydrogène[52].

Cependant, la commercialisation des modèles à hydrogène pose encore de nombreux problèmes à la firme bavaroise. Les réservoirs d'hydrogène sont, en effet, très lourds ; ils pèsent 220 kg. Les ingénieurs travaillent donc sur de nouveaux réservoirs moins volumineux[52].

Compétition

BMW a participé, directement ou via des équipes officielles ou clientes, à diverses compétitions automobiles :

Formule 1

BMW rejoint officiellement le monde de la Formule 1 en 1982 en tant que motoriste de l'écurie Brabham. Le Brésilien Nelson Piquet remporte avec elle le titre de champion du monde des pilotes en 1983. L'aventure s’arrêtera en 1987 sans le moindre titre constructeur.

En 2000, BMW revient à la F1 avec un nouveau moteur V10 propulsant un châssis Williams. Le constructeur bavarois et l'écurie britannique seront partenaires jusqu'en 2005. De nombreuses victoires sont remportées, mais aucun titre ne vient auréoler cette collaboration, bien que Williams et son pilote Juan Pablo Montoya aient entrevu les couronnes mondiales en 2003.

À la fin de la saison 2005, BMW s’associe à Sauber pour créer l'écurie BMW Sauber F1 Team, engagée pour la saison 2006. L'équipe remportera une seule victoire, au Grand Prix du Canada 2008, avec Robert Kubica. BMW se retire de la compétition à la fin de la saison 2009, mais l'écurie gardera le nom de « BMW Sauber » pour la saison 2010 pour des raisons contractuelles alors qu'aucun élément BMW n'est monté sur la voiture (le moteur est fourni par Ferrari)[62].

Au palmarès motoristes de la Formule 1, BMW compte 20 victoires, 33 poles positions et meilleurs tours, et 86 podiums.

  • Nelson Piquet remportera le titre mondial 1983 au volant de cette Brabham BT52 Ă  moteur BMW
    Nelson Piquet remportera le titre mondial 1983 au volant de cette Brabham BT52 Ă  moteur BMW
  • Avec la FW25 Ă  moteur BMW, Juan Pablo Montoya et Williams passeront proches des titres mondiaux 2003
    Avec la FW25 Ă  moteur BMW, Juan Pablo Montoya et Williams passeront proches des titres mondiaux 2003
  • Le Polonais Robert Kubica remportera, au Grand Prix du Canada 2008, la seule victoire de l'Ă©curie officielle BMW en Formule 1
    Le Polonais Robert Kubica remportera, au Grand Prix du Canada 2008, la seule victoire de l'Ă©curie officielle BMW en Formule 1

Controverses

Liens supposés avec des usines chinoises soumettant les Ouïghours au travail forcé

Selon un rapport publié en mars 2020 par l'Institut australien de stratégie politique, ASPI, Australian Strategic Policy Institute, think tank créé par l'État australien, les usines ayant recours au travail forcé des Ouïghours au Xinjiang, région au nord-ouest de la Chine, font partie de la chaîne de production de 83 marques internationales, parmi lesquelles BMW[63] - [64]. Les Ouïghours sont une minorité musulmane persécutée en Chine.

Entente sur les dispositifs antipollutions

En 2019, l'Union européenne accuse BMW et d'autres constructeurs européens d'entente illégale afin de « priver les consommateurs de la possibilité d'acheter des voitures moins polluantes, alors que la technologie était à la disposition des constructeurs »[65].

En juillet 2021, l'Union européenne inflige une amende à BMW de 373 millions d'euros et à Volkswagen de 502 millions d’euros, pour une entente avec Daimler sur les systèmes d’épurations de l’oxyde d’azote des voitures diesel, Daimler étant exonéré d'amende ayant révélé cette entente[66].

Discrimination

En septembre 2015, BMW convient de verser 1,6 million de dollars Ă  des anciens employĂ©s afro-amĂ©ricains qui n'avaient pas Ă©tĂ© rĂ©embauchĂ©s lors d'une renĂ©gociation de leur contrat de travail en 2008 Ă  la suite d'un changement de sous-traitant en Caroline du Sud[67] - [68]. Selon sa procĂ©dure habituelle, BMW avait conduit une vĂ©rification des antĂ©cĂ©dents judiciaires des 645 employĂ©s de leur sous-traitant et n'avait pas renouvelĂ© le contrat de ceux ayant un casier judiciaire, ceci, d'après l'Equal Employment Opportunity Commission (en) (EEOC), « sans Ă©valuation au cas par cas sur la nature et la gravitĂ© des faits reprochĂ©s » et quelle que soit l'anciennetĂ© des condamnations[68]. Soixante-dix des quatre-vingt-huit personnes non rĂ©embauchĂ©es Ă©tant afro-amĂ©ricaines, l'EEOC a attaquĂ© BMW pour discrimination raciale. Ils ont obtenu des dommages et intĂ©rĂŞts et BMW s’est engagĂ© Ă  retrouver un nouvel emploi pour chaque victime du prĂ©judice[69].

Communication

Fondation BMW

La Fondation BMW a été créée en 1985[70] sous l'égide de la Fondation de France[71]. Elle a soutenu pendant vingt-trois ans des projets artistiques (architecture, design, restauration de patrimoine), avant de réorienter en 2008, son action vers le soutien à des projets alliant respect de l'environnement et mobilité. Elle a pour partenaire l'Association pour le droit à l'initiative économique, et soutient des personnes exclues des systèmes bancaires traditionnels pour leur permettre de créer leur activité[72].

Par ailleurs, en 2012, en parallèle du soutien à la création d'activité liée à la mobilité et respectueuse de l'environnement, la Fondation BMW s'est engagée dans le domaine de la prévention routière[73] auprès des jeunes. Pour cela, elle a offert 350 stages post-permis à de jeunes conducteurs (titulaires du permis de conduire depuis moins de trois ans), pour leur permettre de mieux maîtriser le freinage et la trajectoire de leur véhicule[74].

Auprès des institutions de l'Union européenne

BMW est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des reprĂ©sentants d'intĂ©rĂŞts auprès de la Commission europĂ©enne. Le groupe dĂ©clare en 2015 pour cette activitĂ© des dĂ©penses d'un montant compris entre 1 250 000 et 1 500 000 euros, et indique avoir perçu sur le mĂŞme exercice 687 124 euros de subventions de l'Union europĂ©enne[75].

Le constructeur est cité en 2022 dans un article du journal Le Monde, au sein duquel Pascal Canfin, président de la commission environnement du Parlement européen, dénonce le groupe au regard de ses activités de lobbying : « BMW essaie de torpiller la règle de 100 % de voitures neuves zéro émission de CO2 en 2035 et veut instaurer un système d’achat de crédits carbone qui permettrait de continuer à mettre des véhicules thermiques sur le marché. Un véritable « permis de polluer », alors que nous avons d’ores et déjà une technologie zéro émission de CO2 pour les batteries. »[76].

Aux États-Unis

Selon le Center for Responsive Politics (CRP), les dĂ©penses de lobbying de BMW aux États-Unis s'Ă©levaient Ă  590 000 dollars en 2015 et 410 000 dollars en 2016[77].

Notes et références

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  2. (en) « BMW Group Report 2022 » [PDF], sur www.bmwgroup.com, (consulté le ), p. 9
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  4. « BMW : bénéfice net en hausse de 49% en 2022, à 18,6 milliards d'euros », sur Le Figaro, (consulté le )
  5. (en) « Bayerische Flugzeugwerke (BFW) is founded on 7th March 1916 and incorporates Otto-Werke. BMW acquires the BFW plant in 1922, but Bayerische Motoren Werke continues to date its foundation from the founding of BFW. ». Voir The beginnings of Bayerische Flugzeugwerke
  6. (en) Jim Poteet et Lewis Poteet, Car & Motorcycle Slang, iUniverse, , p. 179.
  7. Magazine RĂ©troviseur, novembre 2007
  8. Sylvain Reisser, BMW, un centenaire au sommet de sa gloire, Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 19 mars 2016.
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Bibliographie

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  • Laurent Pennequin, Le guide de toutes les BMW - Volume 1, SĂ©rie 3, Z1, Z3 (1975-2002), Auto Forever, 2017.
  • Laurent Pennequin, Le guide de toutes les BMW - Volume 2, SĂ©ries 5, 6, 7 et 8, M1 et Z8 (1972-2004), Auto Forever, 2018.
  • Laurent Pennequin, Le Guide de toutes les BMW - Volume 3 : 1500-2002, 2500-2800-3. 0 S, 3. 0 CS (1962-1977), Auto Forever, 2021.
  • Sylvain Reisser, BMW - 100 ans d'innovations, ETAI, 2016.
  • Sylvain Reisser, BMW MOTORSPORT, ETAI, 2020.
  • Patrice Vergès et Nicolas Delpierre, BMW - les plus beaux modèles 1959-1999, ETAI, 2019.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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