Poilly-lez-Gien
Poilly-lez-Gien est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.
Poilly-lez-Gien | |||||
L'Ă©glise Saint-Pierre. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Loiret | ||||
Arrondissement | Montargis | ||||
Intercommunalité | Communauté des communes giennoises | ||||
Maire Mandat |
Alain Chaborel 2020-2026 |
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Code postal | 45500 | ||||
Code commune | 45254 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Poillisson | ||||
Population municipale |
2 419 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 73 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
23 143 hab. | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 40âČ 43âł nord, 2° 36âČ 00âł est | ||||
Altitude | Min. 117 m Max. 182 m |
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Superficie | 33,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Poilly-lez-Gien (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Gien (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Sully-sur-Loire | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loiret
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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GĂ©ographie
Localisation
La commune de Poilly-lez-Gien se trouve dans le quadrant sud-est du département du Loiret, dans la région agricole du Berry[1] et l'aire urbaine de Gien. à vol d'oiseau, elle se situe à 57,3 km d'Orléans[2], préfecture du département, à 37,3 km de Montargis[3], sous-préfecture, et à 2,8 km de Gien, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Gien[4].
Les communes les plus proches sont : Gien (2,8 km), Nevoy (4 km), Saint-Gondon (4,8 km), Saint-Martin-sur-Ocre (5 km), Saint-Brisson-sur-Loire (7,1 km), Autry-le-ChĂątel (8,9 km), Saint-Florent (9,3 km), Lion-en-Sullias (9,8 km), Coullons (10,1 km) et Dampierre-en-Burly (11,1 km)[5].
Nevoy | Gien | |||
Saint-Gondon | N | Saint-Martin-sur-Ocre | ||
O POILLY-LEZ-GIEN E | ||||
S | ||||
Coullons | Autry-le-ChĂątel |
Paysages
Une partie de son territoire appartient à la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000[6].
GĂ©ologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sĂ©dimentaires français. Cette vaste dĂ©pression, occupĂ©e dans le passĂ© par des mers peu profondes et des lacs, a Ă©tĂ© comblĂ©e, au fur et Ă mesure que son socle sâaffaissait, par des sables et des argiles, issus de lâĂ©rosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires dâorigine biologique, formant ainsi une succession de couches gĂ©ologiques[7].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant du CĂ©nozoĂŻque, l'Ăšre gĂ©ologique la plus rĂ©cente sur l'Ă©chelle des temps gĂ©ologiques, dĂ©butant il y a 66 millions d'annĂ©es, et du MĂ©sozoĂŻque, anciennement appelĂ© Ăre secondaire, qui s'Ă©tend de â252,2 Ă â66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche Ă silex remontant Ă la pĂ©riode CrĂ©tacĂ©. La formation la plus rĂ©cente est des alluvions rĂ©centes des lits mineurs remontant Ă lâĂ©poque HolocĂšne de la pĂ©riode Quaternaire. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « n°432 - Gien » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000Ăšme du dĂ©partement du Loiret[8] - [9] et sa notice associĂ©e[10].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | ||||||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne |
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NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
PliocÚne | non présent | |||||||||||||
MiocĂšne | |||||||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
OligocÚne | non présent | |||||||||||||
ĂocĂšne |
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PaléocÚne |
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MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
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Relief
La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par lâInsee, qui sert de rĂ©fĂ©rences dans toutes les statistiques, est de 33,29 km2[11] - [Note 1]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă elle de 33,32 km2[9]. L'altitude du territoire varie entre 117 m et 182 m[14].
Hydrographie
La commune est traversée par la Loire (2,685 km). Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 29,77 km, comprend deux autres cours d'eau notables, la Notreure (7,945 km) et le Rousson (8,332 km), et huit petits cours d'eau[15].
Le cours de la Loire sâinsĂšre dans une large vallĂ©e quâelle a façonnĂ©e peu Ă peu depuis des milliers dâannĂ©es. Elle traverse le sud du dĂ©partement du Loiret depuis Beaulieu-sur-Loire jusqu'Ă Beaugency, avec un cours large et lent. La Loire prĂ©sente des fluctuations saisonniĂšres de dĂ©bit assez marquĂ©es[16]. Son dĂ©bit est rĂ©gulĂ© par des barrages amont (Naussac en amont sur lâAllier et Villerest). Ces barrages interviennent pour le soutien dâĂ©tiage (dĂ©bit minimum de 60 m3/s en Ă©tiage Ă Gien) et Villerest permet Ă©galement dâĂ©crĂȘter les crues. La Loire est un cours dâeau domanial classĂ© en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole. L'espĂšce biologique dominante est constituĂ©e essentiellement de poissons blancs (cyprinidĂ©s) et de carnassiers (brochet, sandre et perche). La station hydromĂ©trique la plus proche de la commune et servant de rĂ©fĂ©rence en cas de crue est celle de Gien. Le dĂ©bit mensuel moyen (calculĂ© sur 82 ans pour cette station) varie de 102 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă 593 m3/s au mois de fĂ©vrier. La Loire connaĂźt toutefois en cas d'intempĂ©ries exceptionnelles des pics de dĂ©bits trĂšs importants, le maximum ayant Ă©tĂ© atteint sur cette station le avec 3 320 m3/s et une hauteur de 5,03 m[17] - [18]. Le dĂ©bit maximum de la Loire ayant Ă©tĂ© atteint lors des crues de 1856 ou 1866 avec une valeur de l'ordre de 7 000 m3/s, la hauteur maximale ayant Ă©tĂ© atteinte le avec 7,19 m[19].
Le Notreure, d'une longueur totale de 36,2 km, prend sa source à Sury-Ús-Bois dans le Cher et se jette dans la Loire à Poilly-lez-Gien, aprÚs avoir traversé 6 communes[20]. Le Rousson, d'une longueur totale de 12,6 km, prend sa source dans la commune d'Autry-le-Chùtel et se jette dans la Notreure à Poilly-lez-Gien, aprÚs avoir traversé 3 communes[21].
La Notreure et le Rousson sont classĂ©s dans la liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Ce classement est rĂ©servĂ© aux des cours d'eau qui sont en trĂšs bon Ă©tat Ă©cologique, ou identifiĂ©s par les SDAGE des eaux comme jouant le rĂŽle de rĂ©servoir biologique nĂ©cessaire au maintien ou Ă l'atteinte du bon Ă©tat Ă©cologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complĂšte des poissons migrateurs est nĂ©cessaire. Aucune autorisation ou concession ne peut ĂȘtre accordĂ©e pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle Ă la continuitĂ© Ă©cologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonnĂ© Ă des prescriptions permettant de maintenir le trĂšs bon Ă©tat Ă©cologique des eaux[22]. Sur le plan piscicole, ils sont classĂ©s en premiĂšre catĂ©gorie piscicole. L'espĂšce biologique dominante est constituĂ©e essentiellement de salmonidĂ©s (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[23].
Sites Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de Zones SpĂ©ciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection SpĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptĂ©e des habitats tout en tenant compte des exigences Ă©conomiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularitĂ©s rĂ©gionales et locales de chaque Ătat membre. les activitĂ©s humaines ne sont pas interdites, dĂšs lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement lâĂ©tat de conservation favorable des habitats et des espĂšces concernĂ©s[24] - [25]. Les sites Natura 2000 prĂ©sents sur le territoire communal de Poilly-lez-Gien sont au nombre de deux[INPN 1].
DĂ©signation | NumĂ©ro | Type | ArrĂȘtĂ© | Description |
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« VallĂ©e de la Loire de Tavers Ă Belleville-sur-Loire » | FR2400528 | SIC (Directive "Habitats") | [26] | Le site de la « VallĂ©e de la Loire de Tavers Ă Belleville-sur-Loire », d'une superficie de 7 120 ha, concerne 51 communes. La dĂ©limitation de ce site Natura 2000 est trĂšs proche de celle correspondant Ă la Directive Oiseaux. L'intĂ©rĂȘt majeur du site repose sur les milieux ligĂ©riens liĂ©s Ă la dynamique du fleuve, qui hĂ©bergent de nombreuses espĂšces citĂ©es en annexe II de la directive Habitats[INPN 2]. Elle se situe dans la frange nord de la commune[27]. |
« VallĂ©e de la Loire du Loiret » | FR2410017 | ZPS (Directive "Oiseaux") | [28] | Le site de la « VallĂ©e de la Loire du Loiret » s'Ă©tend sur 7 684 ha et concerne la vallĂ©e de la Loire dans le Loiret. Cette ZPS se poursuit en amont et en aval sur les dĂ©partements voisins. L'intĂ©rĂȘt majeur du site repose sur les milieux et les espĂšces ligĂ©riens liĂ©s Ă la dynamique du fleuve. Ces milieux hĂ©bergent de nombreuses espĂšces citĂ©es en annexe I de la directive Oiseaux. Le site est caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence de colonies nicheuses de sternes naine et pierregarin et de mouette mĂ©lanocĂ©phale. Des sites de pĂȘche du Balbuzard pĂȘcheur sont Ă©galement prĂ©sents. Le site est Ă©galement lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrĂ©e apivore, du milan noir, de l'ĆdicnĂšme criard, du martin-pĂȘcheur, du pic noir, de la pie-griĂšche Ă©corcheur[INPN 3]. Elle se situe dans la frange nord de la commune[27]. |
Zones nationales d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Le territoire communal de Poilly-lez-Gien comprend trois ZNIEFF[INPN 4].
DĂ©signation | Type | Superficie | Description |
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« Loire berrichonne » | type 2[Note 2] | 7 058 hectares | Cette zone s'Ă©tend sur 31 communes dont 19 dans le Cher et 12 dans le Loiret[DREAL 1]. La Loire berrichonne (on pourrait dire nivernaise ou bourguignonne) se caractĂ©rise par un lit mineur tressĂ© avec de nombreuses Ăźles et grĂšves. La forĂȘt alluviale occupe une surface bien plus importante que dans les autres sections de la Loire moyenne. Le cours grossiĂšrement orientĂ© nord-sud assure Ă la fois une fonction de corridor Ă©cologique et d'Ă©tape migratoire. C'est aussi un secteur important de reproduction de l'avifaune[INPN 5]. |
« Plage de la Turquie » | type 1[Note 3] | 9 hectares | Cette zone s'étend sur deux communes : Gien et Poilly-lez-Gien[DREAL 2]. Son altitude est de 125 m[INPN 6]. Il s'agit d'une vaste plage de graviers et sables, soumise réguliÚrement à submersion et donc peu végétalisée. Ce site abrite une population relativement importante de sternes naines nicheuses (24 couples en 2005), malgré sa situation en pleine ville et les risques de dérangement. Cette zone occupée depuis au moins 1997 fait l'objet d'une gestion conservatoire, en concertation avec la Ville de Gien depuis 2001[INPN 7]. |
« Prairies de Fort Bois » | type 1 | 14 hectares | Cette ZNIEFF s'inscrit dans la vallĂ©e de la Notreure[DREAL 3]. Son altitude varie entre 137 et 139 m[INPN 8]. Elle est composĂ©e de trois noyaux distincts. Le noyau situĂ© au nord, prĂšs du lieu-dit « Fort Bois », est le plus ouvert et le plus riche en espĂšces dĂ©terminantes. Les deux autres noyaux, situĂ©s au sud du lieu-dit « l'Ermitage », plus fermĂ©s, sont occupĂ©s par de la prairie Ă Reine des prĂ©s et de la magnocariçaie[Note 4]. Entre ces deux noyaux, la prairie centrale abrite une population de RenouĂ©e bistorte (Polygonum bistorta), protĂ©gĂ©e et trĂšs rare en rĂ©gion Centre-Val de Loire. Enfin, le noyau le plus au sud est occupĂ© par le mĂȘme type d'habitat[INPN 9]. |
Urbanisme
Typologie
Poilly-lez-Gien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [29] - [30] - [31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Poilly-lez-Gien, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[32] et 3 646 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[33] - [34].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gien, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35] - [36].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (88,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (50,1 %), prairies (19,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15,2 %), zones urbanisĂ©es (7 %), forĂȘts (6,4 %), eaux continentales[Note 7] (1,5 %)[37].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
- Carte orthophotographique de la commune en 2016.
Lieux-dits et Ă©carts
les Avoins - Les 4 chemins
SCoT du pays giennois
La loi SRU du a incitĂ© fortement les communes Ă se regrouper au sein dâun Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis dâamĂ©nagement de lâespace au sein dâun SCoT, et ce sous peine de ne plus pouvoir ouvrir Ă lâurbanisation de nouveaux espaces. En effet, dans certaines conditions, en lâabsence de SCoT approuvĂ©, les zones naturelles (N) et les zones dâurbanisation future (AU) ne peuvent plus, sauf dĂ©rogation, ĂȘtre ouvertes Ă lâurbanisation. Tel est le principe posĂ© par lâarticle L.122-2 du Code de lâurbanisme. En application des dispositions de l'article L.122-18 du Code de l'urbanisme, le SchĂ©ma Directeur de la RĂ©gion de Gien approuvĂ© le avait Ă©tĂ© maintenu avec valeur de SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale. Le SchĂ©ma regroupait les communes de Coullons, Gien, Nevoy, Poilly-lez-Gien, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Gondon, Saint-Martin-sur-Ocre. En l'absence de dĂ©libĂ©ration de la communautĂ© des communes giennoises, dont fait partie Poilly-lez-Gien, sur son Ă©volution Ă l'Ă©chĂ©ance du dĂ©lai de 10 ans Ă compter du , ce SCot est devenu caduc Ă compter du [38].
En se dotant de la compĂ©tence « Ă©laboration, gestion et suivi dâun SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale Ă lâĂ©chelle du Pays du Giennois » par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , le Syndicat mixte du Pays du Giennois s'engage en faveur dâun projet global dâamĂ©nagement et de dĂ©veloppement durable du territoire du pays du Giennois. Le schĂ©ma de cohĂ©rence territoriale du pays giennois, qui regroupe 31 communes dont Gien, a ainsi Ă©tĂ© prescrit le . Le projet de schĂ©ma a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le puis soumis Ă l'enquĂȘte en et approuvĂ© le et est opposable depuis le [38] - [39].
Voies de communication et transports
Infrastructures routiĂšres
La commune est traversée par cinq routes départementales : la RD 951, la RD 940, la RD 943, la RD 956 et la RD 53.
La RD 951 est l'ancienne route nationale 751, qui avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1933 et Ă©tait dĂ©finie comme la route de Cosne-sur-Loire Ă la pointe de Saint-Gildas par la rive gauche de la Loire[40]. La section traversant le Loiret, reliant Beaulieu-sur-Loire Ă Lailly-en-Val, a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e au dĂ©partement du Loiret par arrĂȘtĂ© du [41]. En 2014, elle supporte sur le territoire communal un trafic de 2 461 vĂ©hicules/jour[42].
La RD 940 est l'ancienne route nationale 140, qui reliait avant 1973 Boismorand (Loiret) Ă Figeac dans l'Aveyron. Comme la RD 951, elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e au dĂ©partement du Loiret par arrĂȘtĂ© du [41] et relie Boismorand Ă Coullons. En 2014, elle supporte un trafic de 7 642 vĂ©hicules/jour[42]. Des travaux d'Ă©largissement Ă 2+1 voies sont entrepris de 2010 Ă 2013 du Sud de Gien Ă la limite du dĂ©partement du Cher[43]. Le montant global des travaux s'Ă©tablit Ă 38 millions d'euros dont 26,6 pris en charge par la rĂ©gion Centre-Val de Loire[44].
La RD 956 (813 véhicules/jour), qui relie la commune à Coullons et la RD 53 (356 véhicules/jour), qui la relie à Cernoy-en-Berry sont des routes à faible trafic[Note 8]. Complétant ces voies, la commune est sillonnée de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.
Transports en commun routiers
Poilly-lez-Gien est desservie par deux lignes réguliÚres du réseau d'autocars interurbains Ulys : la ligne 7B qui relie Pierrefitte-Ús-Bois à Sully-sur-Loire et la ligne 2 qui relie Viglain à Gien, correspondances SNCF à la gare de Gien[45]. Depuis le , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du [46]. Dans ce cadre, le Réseau de mobilité interurbaine « Rémi » remplace chacun des réseaux de transports interurbains départementaux et en particulier le réseau Ulys dans le Loiret et entre en service à compter de la rentrée scolaire du [47].
Risques naturels et technologiques majeurs
La commune de Poilly-lez-Gien est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations (par dĂ©bordement de la Loire ou de ruisseaux), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique. Elle est Ă©galement exposĂ©e Ă deux risques technologiques : le transport de matiĂšres dangereuses et le risque nuclĂ©aire[48]. Six arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels portant ou ayant portĂ© reconnaissance de l'Ă©tat de catastrophes naturelles ont Ă©tĂ© pris entre 1989 et 2016 dont 4 pour des inondations par dĂ©bordement de cours d'eau ou par ruissellement et coulĂ©e de boue[49].
Risque d'inondation
La Loire est à l'origine des dégùts les plus importants sur la commune en cas de crue majeure. Les crues historiques sont celles de 1846, 1856, 1866 et 1907. Aucune crue n'a atteint depuis 1907 les hauteurs atteintes lors de ces événements catastrophiques[50].
La commune est inondée via différents phénomÚnes : par remous de la Loire dans le ruisseau de la Notreure dÚs la crue de période de retour de 20 ans, par contournement aval de la digue de protection du val de Gien (le val n'étant pas fermé en aval) et enfin, par les eaux en provenance du déversoir de Saint-Martin-sur-Ocre, qui entre en fonctionnement dÚs crue de période de retour de 20 ans, inondant par l'amont la commune de Poilly-lez-Gien[51].
Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plans de prévention du risque d'inondation (PPRI) du val de Gien[52].
Deux documents permettent de définir les modalités de gestion de crise et d'organisation des secours : au niveau départemental, le Dispositif ORSEC départemental spécialisé déclenché en cas d'inondation de la Loire, le plan ORSIL[Note 9], et au niveau communal le plan communal de sauvegarde[53].
Risque de mouvements de terrain
Le territoire de la commune peut ĂȘtre concernĂ© par un risque d'effondrement de cavitĂ©s souterraines non connues. Une cartographie dĂ©partementale de l'inventaire des cavitĂ©s souterraines et des dĂ©sordres de surface a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Il a Ă©tĂ© recensĂ© sur la commune plusieurs effondrements de cavitĂ©s[54].
Par ailleurs la commune a été reconnue sinistrée au titre des catastrophes naturelles durant ces derniÚres années à la suite des mouvements de terrain liés à la sécheresse (aléa moyen). Le phénomÚne de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[55]. Ce phénomÚne peut provoquer des dégùts trÚs importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particuliÚrement affecté le Loiret aprÚs la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM), particuliÚrement au niveau du cente-bourg et de la vallée de la Trézée et du canal de Briare, le reste est en aléa « faible »[56].
Risque sismique
La totalité du département est classée en zone de sismicité « trÚs faible »[57]. à ce titre aucune réglementation spécifique ne s'applique aux constructions dites « à risque normal »[58].
Transport de matiĂšres dangereuses
Ce risque peut survenir en cas d'accident impliquant une unité mobile (ex. camion) ou une canalisation transportant des matiÚres dangereuses (toxique, inflammable...). Une matiÚre dangereuse est une substance susceptible de présenter un danger et des conséquences graves pour l'homme et son environnement. Poilly-lez-Gien est concerné par la circulation sur le réseau routier (RD 940 en particulier) de camions chargés de matiÚres dangereuses (livraison de gaz, livraison de matiÚres dangereuses...) et par le passage sur son territoire d'un gazoduc haute pression enterré[48].
Risque nucléaire
En cas dâaccident grave, certaines installations nuclĂ©aires sont susceptibles de rejeter dans lâatmosphĂšre de lâiode radioactif. C'est en particulier le cas de la centrale nuclĂ©aire de Dampierre dont la partie occidentale de la commune se situe Ă l'intĂ©rieur du pĂ©rimĂštre de 10 km du Plan particulier d'intervention relatif Ă cette installation. A ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux rĂ©sidant dans le pĂ©rimĂštre proche de 10 km de la centrale ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, Ă titre prĂ©ventif, d'une distribution de comprimĂ©s dâiode stable dont lâingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroĂŻde dâune exposition Ă de lâiode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nuclĂ©aire, la commune peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e, en tout ou partie, comme zone de confinement ou comme zone d'Ă©vacuation et les habitants peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă ingĂ©rer, sur ordre du prĂ©fet, les comprimĂ©s en leur possession[59].
Toponymie
Bas latin Paulliacus. Gentilice Paullius et suffixe acus. Le domaine de Paullius.
Histoire
Ă l'Ă©poque gallo-romaine une chaussĂ©e Ă©levĂ©e aurait protĂ©gĂ© le village contre les crues de la Loire et placĂ© la voie OrlĂ©ans-Sancerre Ă lâabri du flot.
On a retrouvé des vestiges trÚs anciens, notamment une hache de bronze à talon de 16,5 cm, dans les sables de la Loire. Des objets gallo-romains attestent également une activité humaine importante : des agrafes, des clefs, des monnaies ont été trouvées à Chézeau, Lucy et la Vilaisie. Des terrassiers ont mis au jour, entre la poste et la mairie, des morceaux de tuiles à rebords et de briques romaines. Une belle poterie du Ier ou IIe siÚcle a, par ailleurs, été découverte au-dessous du niveau des sarcophages.
L'habitat subsiste sous les MĂ©rovingiens et au Moyen Ăge. Un pont a sans doute existĂ© entre Poilly et Gien-le-Vieil ; toujours est-il que lâon devait traverser la Loire largement en aval de lâactuel pont. Une Ă©glise est construite ; les protestants la dĂ©truiront en partie en 1567. La paroisse, comme celles du Giennois du sud de la Loire appartient au diocĂšse de Bourges.
PlacĂ©e Ă proximitĂ© de Gien, la paroisse groupe au cours des temps modernes plus dâun millier dâhabitants, plus que Briare en 1665, ce qui lui vaut de devenir en 1790 le chef-lieu dâun canton qui regroupe alors Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Firmin-sur-Loire, Saint-Brisson-sur-Loire et Autry-le-ChĂątel. En 1801, Poilly-lez-Gien appartient au canton de Gien. En 1804, le hameau du « Bout des Ponts » lâactuel quartier du Berry, est rattachĂ© Ă Gien : Poilly-lez-Gien perd de fait 350 habitants et ne retrouvera sa population du dĂ©but du XIXe siĂšcle qu'en 1872.
Ă la fin du XIXe siĂšcle, on loue encore la qualitĂ© de ses terres ; la mairie construite en 1858, est toute neuve ainsi que lâĂ©cole (1874). La scolaritĂ© des enfants nâest pas encore gĂ©nĂ©ralisĂ©e : sur 108 conscrits de 1868 Ă 1878, 26 sont illettrĂ©s. Ă cette Ă©poque, la bibliothĂšque scolaire compte 89 volumes.
LâĂ©glise restaurĂ©e et agrandie en 1836 subit la terrible crue de 1846 et recouvre les rues du bourg. Reconstruite aprĂšs cette date, une levĂ©e la protĂšge des crues de 1856 et 1866. De 1884 Ă 1893, on Ă©difie une voie ferrĂ©e qui relie Gien Ă Argent-sur-Sauldre par Poilly-lez-Gien et Coullons. Le trafic ne sera jamais intense mais cette ligne laisse lâun des viaducs les plus longs dâEurope avec 1 866 mĂštres et ses 92 arches.
Au cours de la premiÚre moitié du XXe siÚcle, la commune se maintient entre 1 200 et 1 300 habitants malgré la PremiÚre Guerre mondiale et l'exode rural.
Entre le et le , plus de 2 800 rĂ©fugiĂ©s espagnols fuyant l'effondrement de la rĂ©publique espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil dâOrlĂ©ans, 46 centres dâaccueil ruraux sont ouverts[60], dont un Ă Poilly-lez-Gien[61]. Les rĂ©fugiĂ©s, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont dĂ©sarmĂ©s et retenus dans le Sud de la France), sont soumis Ă une quarantaine stricte, vaccinĂ©s, le courrier est limitĂ©, et le ravitaillement, s'il est peu variĂ© et cuisinĂ© Ă la française, est cependant assurĂ©[62]. Une partie des rĂ©fugiĂ©s rentrent en Espagne, incitĂ©s par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux prĂ©fĂ©rant rester sont regroupĂ©s au camp de la verrerie des Aydes, Ă Fleury-les-Aubrais[61].
AprÚs 1960, la proximité de Gien permet à Poilly-lez-Gien un développement spectaculaire. La commune passe de 1 366 habitants en 1962 à 2 104 en 1982 puis 2 301 habitants en 1990.
Pour cette raison, un collÚge qui regroupe principalement les élÚves du sud de la Loire est édifié en 1978.
Politique et administration
Bloc communal : Commune et intercommunalités
La paroisse de Poilly acquiert le statut de municipalitĂ© avec le dĂ©cret du de l'AssemblĂ©e Nationale[63] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le dĂ©cret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[64]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un rĂ©gime juridique uniforme soit dĂ©fini pour toutes les communes de France, point de dĂ©part de lâaffirmation progressive des communes face au pouvoir central[65].
La commune est orthographiĂ©e Poily dans l'arrĂȘtĂ© de 1801. En 1918, la Chambre de Commerce de Paris Ă©met le souhait « qu'un nom de complĂ©ment soit donnĂ© aux localitĂ©s qui portent une dĂ©nomination identique » afin d'Ă©viter toute confusion dans les transmissions postales et le transport des marchandises. Le gouvernement accueille favorablement cette demande et le le prĂ©fet du Loiret invite 82 communes du Loiret ayant des homonymes dans d'autres dĂ©partements Ă complĂ©ter leur nom. Vingt-trois conseils municipaux refusent. La commune de Poily, quant Ă elle, prend le nom de Poilly-lez-Gien Ă la suite du dĂ©cret du [66].
La commune est membre de la communautĂ© des communes giennoises depuis sa crĂ©ation le , une intercommunalitĂ© qui remplace le district de Gien, crĂ©Ă© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [67].
Circonscriptions de rattachement
La loi du divise le pays en 83 dĂ©partements dĂ©coupĂ©s chacun en six Ă neuf districts eux-mĂȘmes dĂ©coupĂ©s en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les dĂ©partements, sont le siĂšge dâune administration dâĂtat et constituent Ă ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Poilly est alors incluse dans le canton de Poilly, le district de Gien et le dĂ©partement du Loiret[68].
La recherche dâun Ă©quilibre entre la volontĂ© dâorganiser une administration dont les cadres permettent lâexĂ©cution et le contrĂŽle des lois dâune part, et la volontĂ© dâaccorder une certaine autonomie aux collectivitĂ©s de base (paroisses, bourgs, villes) dâautre part, sâĂ©tale de 1789 Ă 1838[69]. Les dĂ©coupages territoriaux Ă©voluent ensuite au grĂ© des rĂ©formes visant Ă dĂ©centraliser ou recentraliser l'action de l'Ătat. La rĂ©gionalisation fonctionnelle des services de l'Ătat (1945-1971) aboutit Ă la crĂ©ation de rĂ©gions[70]. L'acte I de la dĂ©centralisation de 1982-1983 constitue une Ă©tape importante en donnant l'autonomie aux collectivitĂ©s territoriales, rĂ©gions, dĂ©partements et communes[71]. L'acte II intervient en 2003-2006[72], puis l'acte III en 2012-2015.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Poilly-lez-Gien aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | PĂ©riode | Type | Ăvolution du dĂ©coupage territorial |
---|---|---|---|---|
District | Gien | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[73] - [68]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquiÚrent dÚs lors plus d'importance[74]. |
Canton | Poilly | 1790-1801 | Administrative et Ă©lectorale | Le , la municipalitĂ© de Poilly est rattachĂ©e au canton de Poilly[75] - [73]. Les cantons sont supprimĂ©s, en tant que dĂ©coupage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rĂŽle Ă©lectoral[74]. Ils permettent lâĂ©lection des Ă©lecteurs du second degrĂ© chargĂ©s de dĂ©signer les dĂ©putĂ©s[76]. Les cantons acquiĂšrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Gien | 1801-2015 | Sous le Consulat, un redĂ©coupage territorial visant Ă rĂ©duire le nombre de justices de paix ramĂšne le nombre de cantons dans le Loiret de 59 Ă 31[77]. Poilly est alors rattachĂ©e par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X () au canton de Gien, sous le nom de Poily[78] - [73]. | ||
Sully-sur-Loire | 2015- | Ălectorale | La loi du [79] et ses dĂ©crets d'application publiĂ©s en fĂ©vrier et [80] introduisent un nouveau dĂ©coupage territorial pour les Ă©lections dĂ©partementales. La commune est alors rattachĂ©e au nouveau canton de Sully-sur-Loire[80]. Depuis cette rĂ©forme, plus aucun service de l'Ătat n'exerce sa compĂ©tence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau dĂ©coupage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'Ătat ; il est dĂ©sormais uniquement une circonscription Ă©lectorale dĂ©diĂ©e Ă l'Ă©lection d'un binĂŽme de conseillers dĂ©partementaux siĂ©geant au conseil dĂ©partemental[81]. | |
Arrondissement | Gien | 1801-1926 | Administrative | Poily est rattachĂ©e Ă l'arrondissement de Gien par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X ()[73] - [78]. |
Montargis | 1926- | Sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en raison d'un endettement considĂ©rable et de l'effort nĂ©cessaire pour la reconstruction post-PremiĂšre Guerre mondiale, la France traverse une crise financiĂšre. Pour rĂ©duire les dĂ©penses de lâĂtat, Raymond PoincarĂ© fait voter plusieurs dĂ©crets-lois rĂ©formant en profondeur lâadministration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimĂ©s, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par dĂ©cret du [82]. Poilly-lez-Gien est ainsi transfĂ©rĂ©e de l'arrondissement de Gien Ă celui de Montargis[83] - [84]. | ||
Circonscription lĂ©gislative | 3e circonscription | 2010- | Ălectorale | Lors du dĂ©coupage lĂ©gislatif de 1986, le nombre de circonscriptions lĂ©gislatives passe dans le Loiret de 4 Ă 5. Un nouveau redĂ©coupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siĂšge de dĂ©putĂ© « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par dĂ©partement varie dĂ©sormais de 1 Ă 21[85] - [86]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq Ă six[87]. Poilly-lez-Gien, initialement rattachĂ©e Ă la quatriĂšme circonscription, est, aprĂšs 2010, rattachĂ©e Ă la troisiĂšme circonscription[88]. |
Collectivités de rattachement
La commune de Poilly-lez-Gien est rattachĂ©e au dĂ©partement du Loiret et Ă la rĂ©gion Centre-Val de Loire[89], Ă la fois circonscriptions administratives de l'Ătat et collectivitĂ©s territoriales.
Conseil municipal et maire
Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Poilly-lez-Gien, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[90], pour un mandat de six ans renouvelable[91]. Il est composé de 19 membres[92]. L'exécutif communal est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à -dire pour la durée du mandat du conseil. Alain Chaborel est maire depuis 2014.
Ăquipements et services
Gestion des déchets
En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures mĂ©nagĂšres des cantons de Gien, ChĂątillon Coligny, Briare et ChĂątillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles[Note 10] en porte Ă porte, des emballages mĂ©nagers recyclables, des encombrants et du verre en points dâapport volontaire[95]. Un rĂ©seau de sept dĂ©chĂšteries, dont une est situĂ©e sur le territoire communal, accueille les encombrants et autres dĂ©chets spĂ©cifiques (dĂ©chets verts, dĂ©chets dangereux, gravats, ferraille, cartonsâŠ)[96] - [97]. L'Ă©limination et la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers et de ceux issus de la collecte sĂ©lective sont effectuĂ©es par le SYCTOM de Gien-ChĂąteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de dĂ©chets mĂ©nagers et un centre de stockage de dĂ©chets ultimes (CSDU) de classe II Ă Saint-Aignan-des-GuĂ©s ainsi qu'une usine dâincinĂ©ration des ordures mĂ©nagĂšres Ă Gien-Arrabloy[98].
Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté des communes giennoises en application de la loi NOTRe du [99].
Production et distribution d'eau
Le service public dâeau potable est une compĂ©tence obligatoire des communes depuis lâadoption de la loi du 30 dĂ©cembre 2006 sur lâeau et les milieux aquatiques[100]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurĂ©es par la commune elle-mĂȘme[101]. La loi NOTRe du 7 aoĂ»t 2015 prĂ©voit que le transfert des compĂ©tences « eau et assainissement » vers les communautĂ©s de communes sera obligatoire Ă compter du . Le transfert dâune compĂ©tence entraĂźne de facto la mise Ă disposition gratuite de plein droit des biens, Ă©quipements et services publics utilisĂ©s, Ă la date du transfert, pour l'exercice de ces compĂ©tences et la substitution de la communautĂ© dans les droits et obligations des communes[102] - [103].
Assainissement
La compĂ©tence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et lâĂ©puration des eaux usĂ©es, lâĂ©limination des boues produites, ainsi que le contrĂŽle des raccordements aux rĂ©seaux publics de collecte[104], est assurĂ©e par la communautĂ© des communes giennoises[105]. La commune est raccordĂ©e Ă une station d'Ă©puration situĂ©e sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacitĂ© nominale de traitement est de 5 000 EH, soit 1 000 m3/jour. Cet Ă©quipement utilise un procĂ©dĂ© d'Ă©puration biologique dit « Ă boues activĂ©es »[106] - [107].
Lâassainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[108]. La CommunautĂ© des communes giennoises a crĂ©Ă© un service public d'assainissement non collectif (SPANC) qui a pour missions la vĂ©rification de la conception et de lâexĂ©cution des ouvrages pour les installations neuves ou rĂ©habilitĂ©es et la vĂ©rification pĂ©riodique du bon fonctionnement et de lâentretien des installations existantes[109] - [110].
Enseignement
Poilly dispose d'une école élémentaire primaire et d'un collÚge.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[111]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[112].
En 2020, la commune comptait 2 419 habitants[Note 11], en augmentation de 1,09 % par rapport Ă 2014 (Loiret : +1,88 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Culture
- FĂȘte des Brandons, chaque deuxiĂšme samedi du mois de juin ;
- La fĂȘte du foot, tournoi de sixte, organisĂ© chaque annĂ©e au mois de juin par l'association « US Poilly ».
Patrimoine gastronomique
La commune de Poilly-lez-Gien est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 12] ou appellation d'origine contrÎlée (AOC)[Note 13] du Chavignol, un fromage au lait cru fabriqué à base de lait de chÚvre entier, à pùte molle à croûte fleurie, de forme cylindrique trÚs légÚrement bombé à la périphérie[114].
Le territoire de Poilly-lez-Gien est Ă©galement intĂ©grĂ© aux aires de productions de 24 produits bĂ©nĂ©ficiant d'une indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e (IGP) : volailles du Berry, volailles de lâOrlĂ©anais, vins du Val de Loire, de l'Allier, du Cher, du Loir-et-Cher, de l'Indre, du Pays de Retz et primeur[115].
Personnalités liées à la commune
- En mars 1429, Jeanne dâArc traverse Poilly en quittant Gien, pour se rendre Ă Chinon ; elle y passe une derniĂšre fois, six mois plus tard, en ;
- Jean Bazin (1736-1803), politicien français, est né dans la commune ;
- Bernadette Chodron de Courcel, future épouse de Jacques Chirac, séjourna au chùteau de Marcault, chez une de ses tantes, pendant la Seconde Guerre mondiale de 1941 à 1943.
- Francis Latreille (né en 1948), né sur la commune.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[12] - [13]
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Végétation de grandes laßches, semblable aux prairies et aux mégaphorbiaies en termes de structure et de hauteur.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Une route est dite à faible trafic lorsqu'elle supporte un trafic inférieur à 1 500 véhicules/jour.
- ORSIL = Organisation des Secours en cas dâInondation Loire.
- Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus aprÚs extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Nomenclature européenne.
- Nomenclature française.
- Cartes
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Inventaire national du patrimoine naturel
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Voir aussi
Ouvrages
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- Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
- Claude Motte, Isabelle SĂ©guy & Christine ThĂ©rĂ©, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes dâhier, communes dâaujourdâhui : Les communes de la France mĂ©tropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire dâhistoire administrative, Paris, Institut National dâĂtudes DĂ©mographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
- Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 2-85157-003-X, lire en ligne).
Rapports d'Ă©tudes
Ătude des vals du Giennois - Diagnostic des risques dâinondation, AnteaGroup, Ătablissement public Loire
- Présentation de la démarche - Diaporama de la séance publique du 19 juin 2014
- Volets hydrologique et hydraulique, , 61 p. (lire en ligne)
- Volet socio-Ă©conomique, , 176 p. (lire en ligne)
- Rapport de synthĂšse, , 60 p. (lire en ligne)