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Poilly-lez-Gien

Poilly-lez-Gien est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

Poilly-lez-Gien
Poilly-lez-Gien
L'Ă©glise Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Loiret
Arrondissement Montargis
Intercommunalité Communauté des communes giennoises
Maire
Mandat
Alain Chaborel
2020-2026
Code postal 45500
Code commune 45254
DĂ©mographie
Gentilé Poillisson
Population
municipale
2 419 hab. (2020 en augmentation de 1,09 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 73 hab./km2
Population
agglomération
23 143 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 40â€Č 43″ nord, 2° 36â€Č 00″ est
Altitude Min. 117 m
Max. 182 m
Superficie 33,29 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Poilly-lez-Gien
(ville-centre)
Aire d'attraction Gien
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Sully-sur-Loire
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Poilly-lez-Gien

    GĂ©ographie

    Localisation

    Carte de la commune de Poilly-lez-Gien et des communes limitrophes

    La commune de Poilly-lez-Gien se trouve dans le quadrant sud-est du dĂ©partement du Loiret, dans la rĂ©gion agricole du Berry[1] et l'aire urbaine de Gien. À vol d'oiseau, elle se situe Ă  57,3 km d'OrlĂ©ans[2], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  37,3 km de Montargis[3], sous-prĂ©fecture, et Ă  2,8 km de Gien, ancien chef-lieu du canton dont dĂ©pendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Gien[4].

    Les communes les plus proches sont : Gien (2,8 km), Nevoy (km), Saint-Gondon (4,8 km), Saint-Martin-sur-Ocre (km), Saint-Brisson-sur-Loire (7,1 km), Autry-le-ChĂątel (8,9 km), Saint-Florent (9,3 km), Lion-en-Sullias (9,8 km), Coullons (10,1 km) et Dampierre-en-Burly (11,1 km)[5].

    Paysages

    Une partie de son territoire appartient à la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000[6].

    GĂ©ologie

    La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sĂ©dimentaires français. Cette vaste dĂ©pression, occupĂ©e dans le passĂ© par des mers peu profondes et des lacs, a Ă©tĂ© comblĂ©e, au fur et Ă  mesure que son socle s’affaissait, par des sables et des argiles, issus de l’érosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires d’origine biologique, formant ainsi une succession de couches gĂ©ologiques[7].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant du CĂ©nozoĂŻque, l'Ăšre gĂ©ologique la plus rĂ©cente sur l'Ă©chelle des temps gĂ©ologiques, dĂ©butant il y a 66 millions d'annĂ©es, et du MĂ©sozoĂŻque, anciennement appelĂ© Ère secondaire, qui s'Ă©tend de −252,2 Ă  −66,0 Ma. La formation la plus ancienne est de la craie blanche Ă  silex remontant Ă  la pĂ©riode CrĂ©tacĂ©. La formation la plus rĂ©cente est des alluvions rĂ©centes des lits mineurs remontant Ă  l’époque HolocĂšne de la pĂ©riode Quaternaire. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « n°432 - Gien » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000Ăšme du dĂ©partement du Loiret[8] - [9] et sa notice associĂ©e[10].

    Carte géologique de la commune.
    Ère PĂ©riode Époque Formations gĂ©ologiques
    CĂ©nozoĂŻque
    (0 - 66.0)
    Quaternaire
    (0 - 2.58)
    HolocĂšne
    Fz :alluvions récentes des lits mineurs, HolocÚne
    FC :alluvions et colluvions du fond des vallées secondaires, HolocÚne
    Fy :alluvions récentes des levées et montilles de la Loire et des basses terrasses du Loing, HolocÚne
    Fw :alluvions de haute terrasse de la Loire, PléistocÚne (Riss), terrasse +10 -15 m
    PléistocÚne
    FuL :alluvions de trÚs haute terrasse de la Loire, PléistocÚne (Villafranchien), terrasse +40 m
    qCS :colluvions Ă  silex de versant, Quaternaires
    qOE :Limons et Loess, Quaternaire
    NĂ©ogĂšne
    (2.58 - 23.03)
    PliocÚne non présent
    MiocĂšne
    m3-p1SASo :sables et argiles de Sologne, Langhien supérieur à PliocÚne inférieur
    PaléogÚne
    (23.03 - 66.0)
    OligocÚne non présent
    Éocùne
    PaléocÚne
    e1-4Rc :complexe argilo-sableux Ă  silex = argiles Ă  silex, PalĂ©ocĂšne-ÉocĂšne infĂ©rieur
    MĂ©sozoĂŻque
    (66.0 - 252.17)
    Crétacé
    (66.0 - ≃145.0)
    c2Cr :craie blanche Ă  silex, Turonien

    Relief

    La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par l’Insee, qui sert de rĂ©fĂ©rences dans toutes les statistiques, est de 33,29 km2[11] - [Note 1]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă  grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă  elle de 33,32 km2[9]. L'altitude du territoire varie entre 117 m et 182 m[14].

    Hydrographie

    RĂ©seau hydrographique de Poilly-lez-Gien.

    La commune est traversĂ©e par la Loire (2,685 km). Le rĂ©seau hydrographique communal, d'une longueur totale de 29,77 km, comprend deux autres cours d'eau notables, la Notreure (7,945 km) et le Rousson (8,332 km), et huit petits cours d'eau[15].

    Le cours de la Loire s’insĂšre dans une large vallĂ©e qu’elle a façonnĂ©e peu Ă  peu depuis des milliers d’annĂ©es. Elle traverse le sud du dĂ©partement du Loiret depuis Beaulieu-sur-Loire jusqu'Ă  Beaugency, avec un cours large et lent. La Loire prĂ©sente des fluctuations saisonniĂšres de dĂ©bit assez marquĂ©es[16]. Son dĂ©bit est rĂ©gulĂ© par des barrages amont (Naussac en amont sur l’Allier et Villerest). Ces barrages interviennent pour le soutien d’étiage (dĂ©bit minimum de 60 m3/s en Ă©tiage Ă  Gien) et Villerest permet Ă©galement d’écrĂȘter les crues. La Loire est un cours d’eau domanial classĂ© en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole. L'espĂšce biologique dominante est constituĂ©e essentiellement de poissons blancs (cyprinidĂ©s) et de carnassiers (brochet, sandre et perche). La station hydromĂ©trique la plus proche de la commune et servant de rĂ©fĂ©rence en cas de crue est celle de Gien. Le dĂ©bit mensuel moyen (calculĂ© sur 82 ans pour cette station) varie de 102 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă  593 m3/s au mois de fĂ©vrier. La Loire connaĂźt toutefois en cas d'intempĂ©ries exceptionnelles des pics de dĂ©bits trĂšs importants, le maximum ayant Ă©tĂ© atteint sur cette station le avec 3 320 m3/s et une hauteur de 5,03 m[17] - [18]. Le dĂ©bit maximum de la Loire ayant Ă©tĂ© atteint lors des crues de 1856 ou 1866 avec une valeur de l'ordre de 7 000 m3/s, la hauteur maximale ayant Ă©tĂ© atteinte le avec 7,19 m[19].

    Le Notreure, d'une longueur totale de 36,2 km, prend sa source Ă  Sury-Ăšs-Bois dans le Cher et se jette dans la Loire Ă  Poilly-lez-Gien, aprĂšs avoir traversĂ© 6 communes[20]. Le Rousson, d'une longueur totale de 12,6 km, prend sa source dans la commune d'Autry-le-ChĂątel et se jette dans la Notreure Ă  Poilly-lez-Gien, aprĂšs avoir traversĂ© 3 communes[21].

    La Notreure et le Rousson sont classĂ©s dans la liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Ce classement est rĂ©servĂ© aux des cours d'eau qui sont en trĂšs bon Ă©tat Ă©cologique, ou identifiĂ©s par les SDAGE des eaux comme jouant le rĂŽle de rĂ©servoir biologique nĂ©cessaire au maintien ou Ă  l'atteinte du bon Ă©tat Ă©cologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complĂšte des poissons migrateurs est nĂ©cessaire. Aucune autorisation ou concession ne peut ĂȘtre accordĂ©e pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle Ă  la continuitĂ© Ă©cologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonnĂ© Ă  des prescriptions permettant de maintenir le trĂšs bon Ă©tat Ă©cologique des eaux[22]. Sur le plan piscicole, ils sont classĂ©s en premiĂšre catĂ©gorie piscicole. L'espĂšce biologique dominante est constituĂ©e essentiellement de salmonidĂ©s (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[23].

    Sites Natura 2000

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de Zones SpĂ©ciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection SpĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptĂ©e des habitats tout en tenant compte des exigences Ă©conomiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularitĂ©s rĂ©gionales et locales de chaque État membre. les activitĂ©s humaines ne sont pas interdites, dĂšs lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espĂšces concernĂ©s[24] - [25]. Les sites Natura 2000 prĂ©sents sur le territoire communal de Poilly-lez-Gien sont au nombre de deux[INPN 1].

    DĂ©signation NumĂ©ro Type ArrĂȘtĂ© Description
    « VallĂ©e de la Loire de Tavers Ă  Belleville-sur-Loire » FR2400528 SIC (Directive "Habitats") [26] Le site de la « VallĂ©e de la Loire de Tavers Ă  Belleville-sur-Loire », d'une superficie de 7 120 ha, concerne 51 communes. La dĂ©limitation de ce site Natura 2000 est trĂšs proche de celle correspondant Ă  la Directive Oiseaux. L'intĂ©rĂȘt majeur du site repose sur les milieux ligĂ©riens liĂ©s Ă  la dynamique du fleuve, qui hĂ©bergent de nombreuses espĂšces citĂ©es en annexe II de la directive Habitats[INPN 2]. Elle se situe dans la frange nord de la commune[27].
    « VallĂ©e de la Loire du Loiret » FR2410017 ZPS (Directive "Oiseaux") [28] Le site de la « VallĂ©e de la Loire du Loiret » s'Ă©tend sur 7 684 ha et concerne la vallĂ©e de la Loire dans le Loiret. Cette ZPS se poursuit en amont et en aval sur les dĂ©partements voisins. L'intĂ©rĂȘt majeur du site repose sur les milieux et les espĂšces ligĂ©riens liĂ©s Ă  la dynamique du fleuve. Ces milieux hĂ©bergent de nombreuses espĂšces citĂ©es en annexe I de la directive Oiseaux. Le site est caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence de colonies nicheuses de sternes naine et pierregarin et de mouette mĂ©lanocĂ©phale. Des sites de pĂȘche du Balbuzard pĂȘcheur sont Ă©galement prĂ©sents. Le site est Ă©galement lieu de reproduction du bihoreau gris, de l'aigrette garzette, de la bondrĂ©e apivore, du milan noir, de l'ƓdicnĂšme criard, du martin-pĂȘcheur, du pic noir, de la pie-griĂšche Ă©corcheur[INPN 3]. Elle se situe dans la frange nord de la commune[27].

    Zones nationales d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    Carte des ZNIEFF de la commune et de ses abords.

    L'inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Le territoire communal de Poilly-lez-Gien comprend trois ZNIEFF[INPN 4].

    DĂ©signation Type Superficie Description
    « Loire berrichonne » type 2[Note 2] 7 058 hectares Cette zone s'Ă©tend sur 31 communes dont 19 dans le Cher et 12 dans le Loiret[DREAL 1]. La Loire berrichonne (on pourrait dire nivernaise ou bourguignonne) se caractĂ©rise par un lit mineur tressĂ© avec de nombreuses Ăźles et grĂšves. La forĂȘt alluviale occupe une surface bien plus importante que dans les autres sections de la Loire moyenne. Le cours grossiĂšrement orientĂ© nord-sud assure Ă  la fois une fonction de corridor Ă©cologique et d'Ă©tape migratoire. C'est aussi un secteur important de reproduction de l'avifaune[INPN 5].
    « Plage de la Turquie » type 1[Note 3] 9 hectares Cette zone s'Ă©tend sur deux communes : Gien et Poilly-lez-Gien[DREAL 2]. Son altitude est de 125 m[INPN 6]. Il s'agit d'une vaste plage de graviers et sables, soumise rĂ©guliĂšrement Ă  submersion et donc peu vĂ©gĂ©talisĂ©e. Ce site abrite une population relativement importante de sternes naines nicheuses (24 couples en 2005), malgrĂ© sa situation en pleine ville et les risques de dĂ©rangement. Cette zone occupĂ©e depuis au moins 1997 fait l'objet d'une gestion conservatoire, en concertation avec la Ville de Gien depuis 2001[INPN 7].
    « Prairies de Fort Bois » type 1 14 hectares Cette ZNIEFF s'inscrit dans la vallĂ©e de la Notreure[DREAL 3]. Son altitude varie entre 137 et 139 m[INPN 8]. Elle est composĂ©e de trois noyaux distincts. Le noyau situĂ© au nord, prĂšs du lieu-dit « Fort Bois », est le plus ouvert et le plus riche en espĂšces dĂ©terminantes. Les deux autres noyaux, situĂ©s au sud du lieu-dit « l'Ermitage », plus fermĂ©s, sont occupĂ©s par de la prairie Ă  Reine des prĂ©s et de la magnocariçaie[Note 4]. Entre ces deux noyaux, la prairie centrale abrite une population de RenouĂ©e bistorte (Polygonum bistorta), protĂ©gĂ©e et trĂšs rare en rĂ©gion Centre-Val de Loire. Enfin, le noyau le plus au sud est occupĂ© par le mĂȘme type d'habitat[INPN 9].

    Urbanisme

    Typologie

    Poilly-lez-Gien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 5] - [29] - [30] - [31]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Poilly-lez-Gien, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[32] et 3 646 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[33] - [34].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gien, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[35] - [36].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (88,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (50,1 %), prairies (19,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15,2 %), zones urbanisĂ©es (7 %), forĂȘts (6,4 %), eaux continentales[Note 7] (1,5 %)[37].

    L'Ă©volution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    • Carte orthophotographique de la commune en 2016.
      Carte orthophotographique de la commune en 2016.

    Lieux-dits et Ă©carts

    les Avoins - Les 4 chemins

    SCoT du pays giennois

    La loi SRU du a incitĂ© fortement les communes Ă  se regrouper au sein d’un Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis d’amĂ©nagement de l’espace au sein d’un SCoT, et ce sous peine de ne plus pouvoir ouvrir Ă  l’urbanisation de nouveaux espaces. En effet, dans certaines conditions, en l’absence de SCoT approuvĂ©, les zones naturelles (N) et les zones d’urbanisation future (AU) ne peuvent plus, sauf dĂ©rogation, ĂȘtre ouvertes Ă  l’urbanisation. Tel est le principe posĂ© par l’article L.122-2 du Code de l’urbanisme. En application des dispositions de l'article L.122-18 du Code de l'urbanisme, le SchĂ©ma Directeur de la RĂ©gion de Gien approuvĂ© le avait Ă©tĂ© maintenu avec valeur de SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale. Le SchĂ©ma regroupait les communes de Coullons, Gien, Nevoy, Poilly-lez-Gien, Saint-Brisson-sur-Loire, Saint-Gondon, Saint-Martin-sur-Ocre. En l'absence de dĂ©libĂ©ration de la communautĂ© des communes giennoises, dont fait partie Poilly-lez-Gien, sur son Ă©volution Ă  l'Ă©chĂ©ance du dĂ©lai de 10 ans Ă  compter du , ce SCot est devenu caduc Ă  compter du [38].

    En se dotant de la compĂ©tence « Ă©laboration, gestion et suivi d’un SchĂ©ma de CohĂ©rence Territoriale Ă  l’échelle du Pays du Giennois » par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , le Syndicat mixte du Pays du Giennois s'engage en faveur d’un projet global d’amĂ©nagement et de dĂ©veloppement durable du territoire du pays du Giennois. Le schĂ©ma de cohĂ©rence territoriale du pays giennois, qui regroupe 31 communes dont Gien, a ainsi Ă©tĂ© prescrit le . Le projet de schĂ©ma a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le puis soumis Ă  l'enquĂȘte en et approuvĂ© le et est opposable depuis le [38] - [39].

    Voies de communication et transports

    RĂ©seau routier principal de la commune de Saint-Firmin-sur-Loire (avec indication du trafic routier 2014).

    Infrastructures routiĂšres

    La commune est traversée par cinq routes départementales : la RD 951, la RD 940, la RD 943, la RD 956 et la RD 53.

    La RD 951 est l'ancienne route nationale 751, qui avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1933 et Ă©tait dĂ©finie comme la route de Cosne-sur-Loire Ă  la pointe de Saint-Gildas par la rive gauche de la Loire[40]. La section traversant le Loiret, reliant Beaulieu-sur-Loire Ă  Lailly-en-Val, a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e au dĂ©partement du Loiret par arrĂȘtĂ© du [41]. En 2014, elle supporte sur le territoire communal un trafic de 2 461 vĂ©hicules/jour[42].

    La RD 940 est l'ancienne route nationale 140, qui reliait avant 1973 Boismorand (Loiret) Ă  Figeac dans l'Aveyron. Comme la RD 951, elle a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e au dĂ©partement du Loiret par arrĂȘtĂ© du [41] et relie Boismorand Ă  Coullons. En 2014, elle supporte un trafic de 7 642 vĂ©hicules/jour[42]. Des travaux d'Ă©largissement Ă  2+1 voies sont entrepris de 2010 Ă  2013 du Sud de Gien Ă  la limite du dĂ©partement du Cher[43]. Le montant global des travaux s'Ă©tablit Ă  38 millions d'euros dont 26,6 pris en charge par la rĂ©gion Centre-Val de Loire[44].

    La RD 956 (813 vĂ©hicules/jour), qui relie la commune Ă  Coullons et la RD 53 (356 vĂ©hicules/jour), qui la relie Ă  Cernoy-en-Berry sont des routes Ă  faible trafic[Note 8]. ComplĂ©tant ces voies, la commune est sillonnĂ©e de plusieurs voies communales et chemins ruraux desservant ses fermes et hameaux et les bourgs environnants.

    Transports en commun routiers

    Poilly-lez-Gien est desservie par deux lignes réguliÚres du réseau d'autocars interurbains Ulys : la ligne 7B qui relie Pierrefitte-Ús-Bois à Sully-sur-Loire et la ligne 2 qui relie Viglain à Gien, correspondances SNCF à la gare de Gien[45]. Depuis le , la compétence des services de transports routiers interurbains, réguliers et à la demande est transférée des départements aux régions, et donc localement du département du Loiret à la région Centre-Val de Loire, consécutivement à la loi NOTRe du [46]. Dans ce cadre, le Réseau de mobilité interurbaine « Rémi » remplace chacun des réseaux de transports interurbains départementaux et en particulier le réseau Ulys dans le Loiret et entre en service à compter de la rentrée scolaire du [47].

    Risques naturels et technologiques majeurs

    La commune de Poilly-lez-Gien est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations (par dĂ©bordement de la Loire ou de ruisseaux), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique. Elle est Ă©galement exposĂ©e Ă  deux risques technologiques : le transport de matiĂšres dangereuses et le risque nuclĂ©aire[48]. Six arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels portant ou ayant portĂ© reconnaissance de l'Ă©tat de catastrophes naturelles ont Ă©tĂ© pris entre 1989 et 2016 dont 4 pour des inondations par dĂ©bordement de cours d'eau ou par ruissellement et coulĂ©e de boue[49].

    Risque d'inondation

    Zone inondable de la commune de Poilly-lez-Gien.

    La Loire est à l'origine des dégùts les plus importants sur la commune en cas de crue majeure. Les crues historiques sont celles de 1846, 1856, 1866 et 1907. Aucune crue n'a atteint depuis 1907 les hauteurs atteintes lors de ces événements catastrophiques[50].

    La commune est inondée via différents phénomÚnes : par remous de la Loire dans le ruisseau de la Notreure dÚs la crue de période de retour de 20 ans, par contournement aval de la digue de protection du val de Gien (le val n'étant pas fermé en aval) et enfin, par les eaux en provenance du déversoir de Saint-Martin-sur-Ocre, qui entre en fonctionnement dÚs crue de période de retour de 20 ans, inondant par l'amont la commune de Poilly-lez-Gien[51].

    Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plans de prévention du risque d'inondation (PPRI) du val de Gien[52].

    Deux documents permettent de définir les modalités de gestion de crise et d'organisation des secours : au niveau départemental, le Dispositif ORSEC départemental spécialisé déclenché en cas d'inondation de la Loire, le plan ORSIL[Note 9], et au niveau communal le plan communal de sauvegarde[53].

    Risque de mouvements de terrain

    Le territoire de la commune peut ĂȘtre concernĂ© par un risque d'effondrement de cavitĂ©s souterraines non connues. Une cartographie dĂ©partementale de l'inventaire des cavitĂ©s souterraines et des dĂ©sordres de surface a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Il a Ă©tĂ© recensĂ© sur la commune plusieurs effondrements de cavitĂ©s[54].

    Par ailleurs la commune a été reconnue sinistrée au titre des catastrophes naturelles durant ces derniÚres années à la suite des mouvements de terrain liés à la sécheresse (aléa moyen). Le phénomÚne de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[55]. Ce phénomÚne peut provoquer des dégùts trÚs importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particuliÚrement affecté le Loiret aprÚs la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM), particuliÚrement au niveau du cente-bourg et de la vallée de la Trézée et du canal de Briare, le reste est en aléa « faible »[56].

    Risque sismique

    La totalitĂ© du dĂ©partement est classĂ©e en zone de sismicitĂ© « trĂšs faible »[57]. À ce titre aucune rĂ©glementation spĂ©cifique ne s'applique aux constructions dites « Ă  risque normal »[58].

    Transport de matiĂšres dangereuses

    Ce risque peut survenir en cas d'accident impliquant une unité mobile (ex. camion) ou une canalisation transportant des matiÚres dangereuses (toxique, inflammable...). Une matiÚre dangereuse est une substance susceptible de présenter un danger et des conséquences graves pour l'homme et son environnement. Poilly-lez-Gien est concerné par la circulation sur le réseau routier (RD 940 en particulier) de camions chargés de matiÚres dangereuses (livraison de gaz, livraison de matiÚres dangereuses...) et par le passage sur son territoire d'un gazoduc haute pression enterré[48].

    Risque nucléaire

    En cas d’accident grave, certaines installations nuclĂ©aires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphĂšre de l’iode radioactif. C'est en particulier le cas de la centrale nuclĂ©aire de Dampierre dont la partie occidentale de la commune se situe Ă  l'intĂ©rieur du pĂ©rimĂštre de 10 km du Plan particulier d'intervention relatif Ă  cette installation. A ce titre les habitants de la commune, comme tous ceux rĂ©sidant dans le pĂ©rimĂštre proche de 10 km de la centrale ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, Ă  titre prĂ©ventif, d'une distribution de comprimĂ©s d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroĂŻde d’une exposition Ă  de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nuclĂ©aire, la commune peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e, en tout ou partie, comme zone de confinement ou comme zone d'Ă©vacuation et les habitants peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă  ingĂ©rer, sur ordre du prĂ©fet, les comprimĂ©s en leur possession[59].

    Toponymie

    Bas latin Paulliacus. Gentilice Paullius et suffixe acus. Le domaine de Paullius.

    Histoire

    À l'Ă©poque gallo-romaine une chaussĂ©e Ă©levĂ©e aurait protĂ©gĂ© le village contre les crues de la Loire et placĂ© la voie OrlĂ©ans-Sancerre Ă  l’abri du flot.

    On a retrouvĂ© des vestiges trĂšs anciens, notamment une hache de bronze Ă  talon de 16,5 cm, dans les sables de la Loire. Des objets gallo-romains attestent Ă©galement une activitĂ© humaine importante : des agrafes, des clefs, des monnaies ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă  ChĂ©zeau, Lucy et la Vilaisie. Des terrassiers ont mis au jour, entre la poste et la mairie, des morceaux de tuiles Ă  rebords et de briques romaines. Une belle poterie du Ier ou IIe siĂšcle a, par ailleurs, Ă©tĂ© dĂ©couverte au-dessous du niveau des sarcophages.

    L'habitat subsiste sous les MĂ©rovingiens et au Moyen Âge. Un pont a sans doute existĂ© entre Poilly et Gien-le-Vieil ; toujours est-il que l’on devait traverser la Loire largement en aval de l’actuel pont. Une Ă©glise est construite ; les protestants la dĂ©truiront en partie en 1567. La paroisse, comme celles du Giennois du sud de la Loire appartient au diocĂšse de Bourges.

    PlacĂ©e Ă  proximitĂ© de Gien, la paroisse groupe au cours des temps modernes plus d’un millier d’habitants, plus que Briare en 1665, ce qui lui vaut de devenir en 1790 le chef-lieu d’un canton qui regroupe alors Saint-Martin-sur-Ocre, Saint-Firmin-sur-Loire, Saint-Brisson-sur-Loire et Autry-le-ChĂątel. En 1801, Poilly-lez-Gien appartient au canton de Gien. En 1804, le hameau du « Bout des Ponts » l’actuel quartier du Berry, est rattachĂ© Ă  Gien : Poilly-lez-Gien perd de fait 350 habitants et ne retrouvera sa population du dĂ©but du XIXe siĂšcle qu'en 1872.

    À la fin du XIXe siĂšcle, on loue encore la qualitĂ© de ses terres ; la mairie construite en 1858, est toute neuve ainsi que l’école (1874). La scolaritĂ© des enfants n’est pas encore gĂ©nĂ©ralisĂ©e : sur 108 conscrits de 1868 Ă  1878, 26 sont illettrĂ©s. À cette Ă©poque, la bibliothĂšque scolaire compte 89 volumes.

    L’église restaurĂ©e et agrandie en 1836 subit la terrible crue de 1846 et recouvre les rues du bourg. Reconstruite aprĂšs cette date, une levĂ©e la protĂšge des crues de 1856 et 1866. De 1884 Ă  1893, on Ă©difie une voie ferrĂ©e qui relie Gien Ă  Argent-sur-Sauldre par Poilly-lez-Gien et Coullons. Le trafic ne sera jamais intense mais cette ligne laisse l’un des viaducs les plus longs d’Europe avec 1 866 mĂštres et ses 92 arches.

    Au cours de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, la commune se maintient entre 1 200 et 1 300 habitants malgrĂ© la PremiĂšre Guerre mondiale et l'exode rural.

    Entre le et le , plus de 2 800 rĂ©fugiĂ©s espagnols fuyant l'effondrement de la rĂ©publique espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’OrlĂ©ans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts[60], dont un Ă  Poilly-lez-Gien[61]. Les rĂ©fugiĂ©s, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont dĂ©sarmĂ©s et retenus dans le Sud de la France), sont soumis Ă  une quarantaine stricte, vaccinĂ©s, le courrier est limitĂ©, et le ravitaillement, s'il est peu variĂ© et cuisinĂ© Ă  la française, est cependant assurĂ©[62]. Une partie des rĂ©fugiĂ©s rentrent en Espagne, incitĂ©s par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux prĂ©fĂ©rant rester sont regroupĂ©s au camp de la verrerie des Aydes, Ă  Fleury-les-Aubrais[61].

    AprĂšs 1960, la proximitĂ© de Gien permet Ă  Poilly-lez-Gien un dĂ©veloppement spectaculaire. La commune passe de 1 366 habitants en 1962 Ă  2 104 en 1982 puis 2 301 habitants en 1990.

    Pour cette raison, un collÚge qui regroupe principalement les élÚves du sud de la Loire est édifié en 1978.

    Politique et administration

    Bloc communal : Commune et intercommunalités

    La paroisse de Poilly acquiert le statut de municipalitĂ© avec le dĂ©cret du de l'AssemblĂ©e Nationale[63] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le dĂ©cret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[64]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un rĂ©gime juridique uniforme soit dĂ©fini pour toutes les communes de France, point de dĂ©part de l’affirmation progressive des communes face au pouvoir central[65].

    La commune est orthographiĂ©e Poily dans l'arrĂȘtĂ© de 1801. En 1918, la Chambre de Commerce de Paris Ă©met le souhait « qu'un nom de complĂ©ment soit donnĂ© aux localitĂ©s qui portent une dĂ©nomination identique » afin d'Ă©viter toute confusion dans les transmissions postales et le transport des marchandises. Le gouvernement accueille favorablement cette demande et le le prĂ©fet du Loiret invite 82 communes du Loiret ayant des homonymes dans d'autres dĂ©partements Ă  complĂ©ter leur nom. Vingt-trois conseils municipaux refusent. La commune de Poily, quant Ă  elle, prend le nom de Poilly-lez-Gien Ă  la suite du dĂ©cret du [66].

    La commune est membre de la communautĂ© des communes giennoises depuis sa crĂ©ation le , une intercommunalitĂ© qui remplace le district de Gien, crĂ©Ă© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [67].

    Circonscriptions de rattachement

    La loi du divise le pays en 83 dĂ©partements dĂ©coupĂ©s chacun en six Ă  neuf districts eux-mĂȘmes dĂ©coupĂ©s en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les dĂ©partements, sont le siĂšge d’une administration d’État et constituent Ă  ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Poilly est alors incluse dans le canton de Poilly, le district de Gien et le dĂ©partement du Loiret[68].

    La recherche d’un Ă©quilibre entre la volontĂ© d’organiser une administration dont les cadres permettent l’exĂ©cution et le contrĂŽle des lois d’une part, et la volontĂ© d’accorder une certaine autonomie aux collectivitĂ©s de base (paroisses, bourgs, villes) d’autre part, s’étale de 1789 Ă  1838[69]. Les dĂ©coupages territoriaux Ă©voluent ensuite au grĂ© des rĂ©formes visant Ă  dĂ©centraliser ou recentraliser l'action de l'État. La rĂ©gionalisation fonctionnelle des services de l'État (1945-1971) aboutit Ă  la crĂ©ation de rĂ©gions[70]. L'acte I de la dĂ©centralisation de 1982-1983 constitue une Ă©tape importante en donnant l'autonomie aux collectivitĂ©s territoriales, rĂ©gions, dĂ©partements et communes[71]. L'acte II intervient en 2003-2006[72], puis l'acte III en 2012-2015.

    Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Poilly-lez-Gien aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.

    Circonscription Nom PĂ©riode Type Évolution du dĂ©coupage territorial
    DistrictGien1790-1795AdministrativeLa commune est rattachée au district de Gien de 1790 à 1795[73] - [68]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquiÚrent dÚs lors plus d'importance[74].
    CantonPoilly1790-1801Administrative et Ă©lectoraleLe , la municipalitĂ© de Poilly est rattachĂ©e au canton de Poilly[75] - [73]. Les cantons sont supprimĂ©s, en tant que dĂ©coupage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rĂŽle Ă©lectoral[74]. Ils permettent l’élection des Ă©lecteurs du second degrĂ© chargĂ©s de dĂ©signer les dĂ©putĂ©s[76]. Les cantons acquiĂšrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795.
    Gien1801-2015Sous le Consulat, un redĂ©coupage territorial visant Ă  rĂ©duire le nombre de justices de paix ramĂšne le nombre de cantons dans le Loiret de 59 Ă  31[77]. Poilly est alors rattachĂ©e par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X () au canton de Gien, sous le nom de Poily[78] - [73].
    Sully-sur-Loire2015-ÉlectoraleLa loi du [79] et ses dĂ©crets d'application publiĂ©s en fĂ©vrier et [80] introduisent un nouveau dĂ©coupage territorial pour les Ă©lections dĂ©partementales. La commune est alors rattachĂ©e au nouveau canton de Sully-sur-Loire[80]. Depuis cette rĂ©forme, plus aucun service de l'État n'exerce sa compĂ©tence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau dĂ©coupage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'État ; il est dĂ©sormais uniquement une circonscription Ă©lectorale dĂ©diĂ©e Ă  l'Ă©lection d'un binĂŽme de conseillers dĂ©partementaux siĂ©geant au conseil dĂ©partemental[81].
    ArrondissementGien1801-1926AdministrativePoily est rattachĂ©e Ă  l'arrondissement de Gien par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X ()[73] - [78].
    Montargis1926-Sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en raison d'un endettement considĂ©rable et de l'effort nĂ©cessaire pour la reconstruction post-PremiĂšre Guerre mondiale, la France traverse une crise financiĂšre. Pour rĂ©duire les dĂ©penses de l’État, Raymond PoincarĂ© fait voter plusieurs dĂ©crets-lois rĂ©formant en profondeur l’administration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimĂ©s, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par dĂ©cret du [82]. Poilly-lez-Gien est ainsi transfĂ©rĂ©e de l'arrondissement de Gien Ă  celui de Montargis[83] - [84].
    Circonscription lĂ©gislative3e circonscription2010-ÉlectoraleLors du dĂ©coupage lĂ©gislatif de 1986, le nombre de circonscriptions lĂ©gislatives passe dans le Loiret de 4 Ă  5. Un nouveau redĂ©coupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siĂšge de dĂ©putĂ© « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par dĂ©partement varie dĂ©sormais de 1 Ă  21[85] - [86]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq Ă  six[87]. Poilly-lez-Gien, initialement rattachĂ©e Ă  la quatriĂšme circonscription, est, aprĂšs 2010, rattachĂ©e Ă  la troisiĂšme circonscription[88].

    Collectivités de rattachement

    La commune de Poilly-lez-Gien est rattachĂ©e au dĂ©partement du Loiret et Ă  la rĂ©gion Centre-Val de Loire[89], Ă  la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivitĂ©s territoriales.

    Conseil municipal et maire

    Depuis les Ă©lections municipales de 2014, le conseil municipal de Poilly-lez-Gien, commune de plus de 1 000 habitants, est Ă©lu au scrutin proportionnel de liste Ă  deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[90], pour un mandat de six ans renouvelable[91]. Il est composĂ© de 19 membres[92]. L'exĂ©cutif communal est constituĂ© par le maire, Ă©lu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-Ă -dire pour la durĂ©e du mandat du conseil. Alain Chaborel est maire depuis 2014.

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    26 janvier 1790 7 août 1790 Mathieu Meneau
    8 août 1790 20 août 1791 Alexis Saget
    21 août 1791 17 août 1800 André Nibelle
    18 août 1800 3 août 1816 Claude Jacques Gaudeau
    4 août 1816 5 janvier 1820 Charles Saget
    6 janvier 1820 4 novembre 1843 Augustin Janson de Couët
    5 novembre 1843 12 août 1848 Alfred Gabriel Janson de Couët
    13 août 1848 6 octobre 1849 Joseph Parendeau
    7 octobre 1849 18 aoĂ»t 1860 AndrĂ© Alexandre CƓur
    19 août 1860 20 janvier 1878 Victor Janson de Couët
    21 janvier 1878 17 mai 1884 Leon Menager
    18 mai 1884 19 mai 1888 Jules Fouchard
    20 mai 1888 14 mai 1892 Charles Plessis
    15 mai 1892 14 mai 1904 Jules Fouchard
    15 mai 1904 19 juillet 1920 François Marin
    20 juillet 1920 16 mai 1925 Jean Cur
    17 mai 1925 18 mai 1945 Sylvain Couillard
    19 mai 1945 1 novembre 1947 Gaston Dumais
    2 novembre 1947 13 mars 1971 Henri Cirade
    14 mars 1971 mars 2001 Lucien Villoing Agriculteur
    mars 2001 mars 2014 Jean Rivier DVD
    avril 2014 En cours Alain Chaborel[93] - [94] Ancien cadre

    Équipements et services

    Gestion des déchets

    En 2016, la commune est membre du syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures mĂ©nagĂšres des cantons de Gien, ChĂątillon Coligny, Briare et ChĂątillon-sur-Loire (SMICTOM). Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles[Note 10] en porte Ă  porte, des emballages mĂ©nagers recyclables, des encombrants et du verre en points d’apport volontaire[95]. Un rĂ©seau de sept dĂ©chĂšteries, dont une est situĂ©e sur le territoire communal, accueille les encombrants et autres dĂ©chets spĂ©cifiques (dĂ©chets verts, dĂ©chets dangereux, gravats, ferraille, cartons
)[96] - [97]. L'Ă©limination et la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers et de ceux issus de la collecte sĂ©lective sont effectuĂ©es par le SYCTOM de Gien-ChĂąteauneuf-sur-Loire qui comprend un centre de transfert de dĂ©chets mĂ©nagers et un centre de stockage de dĂ©chets ultimes (CSDU) de classe II Ă  Saint-Aignan-des-GuĂ©s ainsi qu'une usine d’incinĂ©ration des ordures mĂ©nagĂšres Ă  Gien-Arrabloy[98].

    Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté des communes giennoises en application de la loi NOTRe du [99].

    Production et distribution d'eau

    Le service public d’eau potable est une compĂ©tence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 dĂ©cembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[100]. Au , la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurĂ©es par la commune elle-mĂȘme[101]. La loi NOTRe du 7 aoĂ»t 2015 prĂ©voit que le transfert des compĂ©tences « eau et assainissement » vers les communautĂ©s de communes sera obligatoire Ă  compter du . Le transfert d’une compĂ©tence entraĂźne de facto la mise Ă  disposition gratuite de plein droit des biens, Ă©quipements et services publics utilisĂ©s, Ă  la date du transfert, pour l'exercice de ces compĂ©tences et la substitution de la communautĂ© dans les droits et obligations des communes[102] - [103].

    Assainissement

    La compĂ©tence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usĂ©es, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrĂŽle des raccordements aux rĂ©seaux publics de collecte[104], est assurĂ©e par la communautĂ© des communes giennoises[105]. La commune est raccordĂ©e Ă  une station d'Ă©puration situĂ©e sur le territoire communal, mise en service le et dont la capacitĂ© nominale de traitement est de 5 000 EH, soit 1 000 m3/jour. Cet Ă©quipement utilise un procĂ©dĂ© d'Ă©puration biologique dit « Ă  boues activĂ©es »[106] - [107].

    L’assainissement non collectif (ANC) dĂ©signe les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un rĂ©seau public de collecte des eaux usĂ©es et qui doivent en consĂ©quence traiter elles-mĂȘmes leurs eaux usĂ©es avant de les rejeter dans le milieu naturel[108]. La CommunautĂ© des communes giennoises a crĂ©Ă© un service public d'assainissement non collectif (SPANC) qui a pour missions la vĂ©rification de la conception et de l’exĂ©cution des ouvrages pour les installations neuves ou rĂ©habilitĂ©es et la vĂ©rification pĂ©riodique du bon fonctionnement et de l’entretien des installations existantes[109] - [110].

    Enseignement

    Poilly dispose d'une école élémentaire primaire et d'un collÚge.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[111]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[112].

    En 2020, la commune comptait 2 419 habitants[Note 11], en augmentation de 1,09 % par rapport Ă  2014 (Loiret : +1,88 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2541 2018598829801 0341 0881 0821 122
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1331 1671 1741 2191 2271 2631 3521 4201 349
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3641 3751 3771 2651 2401 2161 2811 3321 310
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 3661 5501 8492 1042 2812 1892 2702 3702 413
    2020 - - - - - - - -
    2 419--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[83] puis Insee Ă  partir de 2006[113].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Culture

    • FĂȘte des Brandons, chaque deuxiĂšme samedi du mois de juin ;
    • La fĂȘte du foot, tournoi de sixte, organisĂ© chaque annĂ©e au mois de juin par l'association « US Poilly ».

    Patrimoine gastronomique

    La commune de Poilly-lez-Gien est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 12] ou appellation d'origine contrÎlée (AOC)[Note 13] du Chavignol, un fromage au lait cru fabriqué à base de lait de chÚvre entier, à pùte molle à croûte fleurie, de forme cylindrique trÚs légÚrement bombé à la périphérie[114].

    Le territoire de Poilly-lez-Gien est Ă©galement intĂ©grĂ© aux aires de productions de 24 produits bĂ©nĂ©ficiant d'une indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e (IGP) : volailles du Berry, volailles de l’OrlĂ©anais, vins du Val de Loire, de l'Allier, du Cher, du Loir-et-Cher, de l'Indre, du Pays de Retz et primeur[115].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La superficie publiĂ©e par l’Insee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă  l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă  la surface gĂ©ographique[12] - [13]
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    4. Végétation de grandes laßches, semblable aux prairies et aux mégaphorbiaies en termes de structure et de hauteur.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Une route est dite Ă  faible trafic lorsqu'elle supporte un trafic infĂ©rieur Ă  1 500 vĂ©hicules/jour.
    9. ORSIL = Organisation des Secours en cas d’Inondation Loire.
    10. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus aprÚs extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    12. Nomenclature européenne.
    13. Nomenclature française.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparĂ©e de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ).

    Inventaire national du patrimoine naturel

    Site de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Centre-Val de Loire

    Autres sources

    1. « Zonage en petites régions agricoles », sur http://agreste.agriculture.gouv.fr/ (consulté le ).
    2. « Orthodromie entre "Poilly-lez-Gien" et "Orléans », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    3. « Orthodromie entre "Poilly-lez-Gien" et "Montargis" », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    4. « Fiche communale », sur http://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Villes les plus proches de Poilly-lez-Gien », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    6. « Natura 2000 : Fiche du site FR2410017 vallée de la Loire du Loiret », sur natura2000.environnement.gouv.fr, MinistÚre de l'écologie et du développement durable (consulté le ).
    7. « Histoire gĂ©ologique du Bassin parisien », sur le site du SystĂšme d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie (consultĂ© le ).
    8. « Carte géologique de Poilly-lez-Gien » sur Géoportail (consulté le 29 mai 2022).
    9. « CaractĂ©ristiques gĂ©ologiques et hydrogĂ©ologiques de la commune de Poilly-lez-Gien », sur le SystĂšme d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consultĂ© le )
    10. « Notice associée à la feuille n°432 - Gien de la carte géologique harmonisée au 1/50 000Úme de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
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    Voir aussi

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    • Claude Motte, Isabelle SĂ©guy & Christine ThĂ©rĂ©, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France mĂ©tropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études DĂ©mographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
    • Jean-Louis Masson, Provinces, dĂ©partements, rĂ©gions : l'organisation administrative de la France, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 2-85157-003-X, lire en ligne).

    Rapports d'Ă©tudes

    Étude des vals du Giennois - Diagnostic des risques d’inondation, AnteaGroup, Établissement public Loire

    Articles connexes

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